▲ GARDES DES OMBRES (3/3)
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Durard Turin
feat Mads Mikkelsen
« MISTAKES ARE ALWAYS FORGIVABLE, IF ONE HAS THE COURAGE TO ADMIT THEM »
Une fois un peu plu grand, il accompagnait constamment son père afin de continuer sa formation à ses côtés ; pour qu'une fois celle-ci achevée, il puisse prendre sa place. Ce sont ces allées et venues régulières au palais qui lui ont permis de côtoyer le souverain Aeducan ainsi que son jeune fils qu'il gardait parfois. Sa vie était plaisante, bien plus que celle d'un nain né dans une caste inférieure ou pire, sans caste. Pourtant Durard avait toujours rêvé de plus de grandeur.
Même une fois garde du corps à son tour, il a demandé à se désister un moment de son occupation afin de participer à une expédition organisée aux tréfonds. Une mission particulière, difficile, qu'il n'aurait pas pu rejoindre sans insister ; à la limite de l'insubordination. Il n'en est jamais revenu. Toute son unité s'est faite décimée et bien qu'étant le dernier survivant, Durard se retrouva infecté par la souillure des engeances.
Si il n'était pas tombé sur une troupe de gardes des ombres, si ceux-ci n'avaient pas accepté de le sauver en faisant de lui l'un des leurs, son cadavre aurait rejoint ceux de ses camarades. Survivant à son "union" improvisée aux tréfonds, il fût forcé d'abandonner sa vie d'avant ; découvrant la surface depuis l'une des sorties menant à Orlaïs. Tirant un trait sur son passé, comme une renaissance, évoluant dans la garde tout en laissant sa trace dans cette organisation. Le guerrier nain qui rêvait de gloire est désormais Garde-Commandeur ; une destinée qu'il n'aurait jamais soupçonné.
L'enclin fait rage, et malheureusement, après la fuite de l'Archidémon sur le champ de bataille à Fort Céleste, impossible de connaître l'emplacement de celui-ci. Durard n'a pas trente-six milles solutions... Il ne peut se permettre d'attendre plus longtemps, l'Appel le tiraille, alors il lègue sa place de Garde-Commandeur. Il se rend ensuite au Royaume d'Orzammar afin d'aider le Roi à reconstruire une nouvelle Légion des Morts et se porte évidemment volontaire pour repousser les engeances dans les Tréfonds quand l'heure sera venue ; c'est après tout toujours son devoir qu'il n'abandonne pas.
Maintenant, il évoque très peu si ce n'est pas du tout sa vie d'avant à ses semblables dans la garde.
Il sent qu'il n'en a plus pour longtemps et de ce fait, s'il doit rendre son dernier souffle, ce sera sur le champ de bataille. Il s'est rendu à Orzammar dans cette optique.
D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Bazral a toujours connu Durard : celui-ci demeurait le fils du garde du corps de son père et était parfois chargé de surveiller le jeune Aeducan qui avait alors douze ans de moins. Se côtoyant ainsi très régulièrement, un lien s'est tissé entre eux. Un mélange d'amitié et la responsabilité du plus âgé envers le cadet ; peu importe s'ils n'étaient pas frères. Plus tard, alors que le paternel de Durard était devenu le mentor de Bazral, il céda sa place de garde du corps à son fils entièrement formé. Destiné, par la suite, à être celui du prochain roi soit Bazral. Une grande tâche qu'il aurait dû assumer jusqu'à la fin de ses jours si sa propre bêtise ne l'avait pas condamné à tout autre chose : une expédition particulière dans les tréfonds. Durard avait insisté mais n'en revint jamais. Trouvé agonisant par un groupe de gardes des ombres, il devint l'un des leurs, perdant ainsi son rang, sa caste, tout pour une nouvelle vie sans en informer les siens. Bazral qui le pensait mort apprit seulement la nouvelle plus tard, par lui même. S'ils eurent par la suite l’occasion de se revoir, le roi ne parvint jamais à lui pardonner entièrement. Et maintenant éloignés, il est difficile de réparer les pots cassés ; même par missives, celles-ci étant principalement politiques.
Dernièrement rendu à Orzammar pour une affaire liée aux récents événements, Durard en a profité pour faire une escapade à travers le royaume. Simple nostalgie qui l'a mené jusqu'aux aux bas-quartiers, une grave erreur qu'il n'a réalisé qu'après coup. C'est là bas qu'il est tombé sur un groupe de brigands du Carta comprenant Aravar, très vite menacé de laisser sa bourse à leurs soins. Il va sans dire que le Garde s'est défendu et a eu le dessus. Malgré tout, peu de temps après, il s'est rendu compte que l'un d'entre eux lui avait dérobé non pas sa bourse mais sa broche durant l'affrontement : celle très précieuse offerte par son paternel, toujours sur lui. Le responsable ? Aravar, il garde son faciès gravé dans un coin de sa mémoire. Déterminé à le retrouver lors de son prochain passage, ignorant son identité de bâtard du roi ; donc de Bazral, bien que par le passé au courant de cette affaire étouffée.
Amon Maât
feat Manu Bennett
« MISTAKES ARE ALWAYS FORGIVABLE, IF ONE HAS THE COURAGE TO ADMIT THEM »
Quand Bayek quitte le pays en quête d'aventure, Amon est encore jeune adolescent et fortement déçu de ne pouvoir accompagner son frère. Il rêve de marcher dans ses pas même si pour l'heure, il est plongé le nez dans l'entreprise familiale. Sans oublier le reste de la grande fratrie, ses cadets dont il s'occupe énormément. C'est également à cette période que se manifestent un peu tardivement ses pouvoirs.
Il reste plus longtemps auprès de sa famille afin de développer ses capacités magiques mais très vite, le besoin se fait ressentir pour lui de prendre à son tour le large. Avant son départ, une Voyante qui le met en garde à propos de son avenir : elle lui affirme qu'il terminera veuf dans l'ombre si il s'échine à suivre cette voie. Ce qu'il fait pourtant, non sans prendre quelques conseils avant.
La chance n'est pas de son côté, il tombe nez à nez face à des écumeurs chevronnés lors de sa traversée. Son navire (nullement rattaché à la flotte de son père) fait naufrage à Séhéron, où il est livré à lui-même pour quelques temps. Il s'affectionne finalement de la région malgré les conflits intestinaux qui s'y déroulent, puis rencontre celle qui deviendra son épouse. Les paroles de la Voyante lui reviennent en tête, comme une litanie sans fin, et il décide qu'il est préférable pour eux de changer d'air.
C'est ainsi qu'il se décide à rejoindre l'Inquisition avec sa femme - où il y retrouve Bayek, et où il termine père d'un enfant.
Lors d'une mission (en Ferelden) étroitement liée aux Gardes des Ombres, Amon qui s'est porté volontaire malgré la désapprobation de son aîné termine en mauvaise posture. Infecté par la Souillure, faute aux engeances, la vision de la Voyante prend désormais tout son sens. Il n'a d'autre choix que de rejoindre l'organisation, laissant ainsi derrière lui sa famille.
Lorsqu'il apprend que l'Inquisition est démantelée sous ordre de la Divine, la nouvelle de la mort de sa femme tombe également, et il demande à Bayek de prendre soin de son enfant ; pour qu'il retourne à Riveïn sans heurt.
C'est désormais l'enclin qui est à leur porte. Amon est en première ligne pour combattre l'Archidémon, pour libérer Thédas de cette menace. Même si il ne peut plus prendre parti, il fut heureux de savoir l'Inquisition récemment reformée pour mettre un terme à tout ce chaos orchestré par la Divine.
Suite à la mort de Law Dunstan, Garde-Commandeur de Ferelden très apprécié par ses hommes, Amon est élu pour le remplacer. Une telle responsabilité, en pleine période d'Enclin, est lourde à porter, mais il a la confiance du reste de la garde.
Ayant toujours été de nature protectrice avec sa famille, ses proches ou ses pairs au sein de l'Inquisition, il paraît normal qu'il ait conservé cette attitude au sein de la Garde où il opère désormais. C'est une cause noble qu'il admire malgré la force du destin qu'il l'a poussé à les rejoindre ; il ne pense pas que ce soit un hasard et aurait dû suivre plus attentivement la mise en garde de la Voyante.
Il garde un contact malheureusement à distance avec sa progéniture confiée à sa famille, qu'il espère avoir l'occasion de revoir quand Thédas recouvrera son calme après l'Enclin.
Des frères, de nom et d'âme. Des frères qui s'aiment et accusent le sort de ne pouvoir vivre et combattre côte à côte. Aussi loin qu'il puisse s'en souvenir, Amon a toujours été accroché à son grand frère, au moins jusqu'à ce que celui-ci quitte le pays pour partir à l'aventure. Malgré ceci, ils ont toujours entretenu une correspondance et se sont même retrouvés dans l'Inquisition, plus soudés que jamais. Puis, la prophétie de la Voyante s'est réalisée, malgré la prudence de Bayek de ne pas l'envoyer dans n'importe quelle mission. Ce jour-là, Amon lui a désobéi et en a payé le prix fort, empoisonné par la Souillure et livre de chair à la Garde des Ombres. Ce fut l'une des très rares et puissantes colères que ce dernier eut à subir de la part de son aîné, qui après mûre réflexion, s'en est remis au destin et à la conviction qu'il avait une oeuvre à accomplir au sein de la Garde. Ces dix dernières années ne les ont pas empêché de garder contact, Bayek donnant régulièrement des nouvelles de son enfant à Amon. Plus récemment, il lui a annoncé le renvoi de celui-ci chez leur famille à Rivein, le temps que les choses se calment pour l'Inquisition, ainsi que la mort de son épouse.
C'est grâce à Amon si Sarren, elfe fraîchement intégré de sa propre initiative, a pris ses repères au sein de la Garde. Tous les deux se sont souvent retrouvés au cœur des mêmes missions, lors des entraînements, lors des soirées à Fort Bastel, et une amitié s'est tissée. Jusqu'à la désertion soudaine de Sarren en pleine nuit, sans motif valable, quelques temps avant que l'Enclin ne démarre. Depuis ils ne se sont pas revus et Amon est encore travaillé par le départ - la trahison de son ancien frère d'armes. Il espère bien lui remettre la main dessus pour avoir des explications tangibles à propos de cet abandon de ses fonctions, son ex-ami ayant des comptes à rendre auprès de la Garde. D'ailleurs, plus récemment, il a ouïe dire de source sûre que Sarren se trouverait à Kirkwall avec la rébellion des mages - elle-même étroitement liée à l'Inquisition.
Amon a vu cette étrange sylphide arriver à Fort Bastel et se clamer émissaire de nul autre endroit que Weisshaupt, déléguée par les plus hautes figures de leur Ordre pour étudier l'éventualité d'un enclin en Orlaïs et Férelden. Accompagnée par une troupe de joyeux lurons, ils se sont installés parmi eux, disparaissant parfois pour vaquer à leurs propres et mystérieuses occupations avant de réapparaître leur prêter main forte. Pour avoir eu l'opportunité de discuter avec cette Divinis, le riveinien la tient en respect, tout d'abord car elle est son aînée pour être dans la Garde depuis deux fois plus d'années que lui, ensuite parce qu'elle déborde de connaissances et de volonté. Son but semble être d'améliorer la condition et la réputation des Gardes, ce qu'il ne peut qu'apprécier. Mora, elle, ne cache pas son intérêt pour lui, elle l'étudie pour d'obscures raisons.
Octave de Montford
feat. Nikolaj Coster-Waldau
« YOU TEND TO REGRET THE THINGS YOU HAVEN'T DONE. »
Cet environnement l'habitue aux compliments et à l'adulation de son entourage, et il devient rapidement vaniteux et épicurien. Doué à l'épée, il abandonne ses études à l'université d'Orlais pour rejoindre les Templiers, donc il admire la dévotion. Là, il s'entraîne dur et finit par acquérir les capacités propres à son occupation - sans rien perdre de sa vantardise. Alors, parfois, malgré ses talents, il agace ses confrères plus que de raison.
Le sort tourne contre lui quand il se retrouve victime d'un complot monté par une noble famille ennemie des de Monfort dans le Grand Jeu. Manipulé, il se fait incriminer du meurtre de l'un de ses collègues ainsi que de complicité avec de dangereux maléficiens - preuves contrefaites à l'appui. Il réussit in extremis à s'échapper et à rejoindre le Château Haine. Mais sa famille le renvoie rapidement sur les routes, s'exiler chez de lointains alliés dans les Anderfels le temps de laver son honneur.
C'est durant ce voyage que sa vie change pour de bon. Confronté à une bande d'engeances, il est blessé, contracte la souillure, et est contraint de passer son Union pour pouvoir survivre. C'est ainsi qu'il rejoint les rangs de la Garde des Ombres des Anderfels... Le choc, la résignation et l'adaptation sont extrêmement durs. De seigneur rupin à bohémien des ténèbres, Octave perd tout. Aujourd'hui encore, il en garde une énorme amertume.
Pourtant, il finit par se faire sa place dans la Garde, et quand l'Appel pousse le Garde Commandeur d'Orlais, Durard Turin, de quitter son poste pour disparaître dans les Tréfonds, il finit par être désigné comme son successeur. Plus humble que dans son passé, il accepte cet honneur en gardant les pieds sur terre.
Avec l'âge, il a perdu en orgueil, contrepoids fait en sagesse. Il a beaucoup appris de ses camarades hétéroclites et s'est ouvert à un monde plus en simplicité, bien que son ancienne vie lui manque, surtout le confort qu'il y avait.
Octave est un excellent chasseur de Wyvernes, les De Monfort étant très liés à ces créatures qui pullulent dans les terres du Château Haine et qui leur permettent d'organiser des chasses saisonnières.
Quand il a appris qu'un De Monfort veillait à Weisshaupt, l'elfe a du du mal à y croire... Tout particulièrement parce qu'il a séjourné, il n'y a pas si longtemps, dans le Château Haine, où il a diverti les proches d'Octave lors d'une soirée. Il a même assisté - davantage que participé - à l'une de leurs légendaires chasses à la Wyverne, auxquelles l'ancien templier excellait à l'époque où il était encore un homme libre. D'ailleurs, on lui a conté la sombre affaire responsable de la fuite d'Octave, ce sur quoi ce dernier a aussitôt mis les points sur les i - il n'est après tout qu'une victime du Grand Jeu et clamera son innocence jusqu'à trépas.
Son prédécesseur à la tête de la Garde d'Orlais. Octave et Durard ont eu l'occasion de se croiser à maintes reprises durant leur service dans la Garde. Le nain lui a beaucoup appris - moins au niveau du maniement de l'épée que de l'humilité et de la sagesse... Avec leur histoire un peu similaire de vie de grandeur et de qualité transformée du jour au lendemain, il y avait de quoi. Le remplacer en tant que Commandeur-Garde est pour le moins étrange, et l'ancien Templier doit encore s'y habituer.
En toute franchise, Isobel n'apprécie par réellement le nouveau Garde-Commandeur d'Orlais : son côté "chevaleresque", trop orlésien, a tendance à l'énerver. Elle a entendu des rumeurs à propos du scandale qui a touché sa famille, et à ses yeux, peu importe que ce soit vrai ou faux : ce genre de complot, de petite histoire sordide, représente tout ce qui la dérange dans le Grand Jeu. Et si Octave en a été la victime, il faisait néanmoins bel et ien partie de ce système. Malgré tout, elle respecte ses compétences de guerrier et son autorité, trop à cheval sur les règles pour faire preuve d'insubordination.
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