Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Jeu 1 Mar - 22:10



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
Un silence presque parfait règne dans la pièce, seulement perturbé par la respiration quelque peu laborieuse de son seul habitant. Les rayons d'un radieux soleil hivernal éclairent le visage de Lysander, tourné vers cet extérieur qu'on lui refuse. Il fait trop froid allons, regardes-toi, la cheminée est allumée et pourtant tu frissonnes encore. Pourtant, lui aussi voudrait bien profiter de ce temps magnifique, de ce ciel bleu azur qu'aucun nuage ne vient entacher... Et pas seulement prendre un peu la lumière derrière le verre de ses fenêtres. Confortablement installé dans un divan, les jambes allongées, emmitouflé dans une couverture de laine jusqu'à la taille, le jeune homme a délaissé son roman pour se plonger dans la contemplation des jardins il y a une bonne quinzaine de minutes déjà. Avec un soupir las, il rouvre son ouvrage et tente d'en reprendre la lecture... En vain. Le coeur n'y est plus. Voilà qu'il s'ennuie. Sans Draco pour jouer aux échecs ou Matei pour simplement discuter, les journées lui semblent parfois bien longues. Il songe écrire quelques courriers, mais se rappelle alors qu'il a déjà répondu à tout ses correspondants. Précautionneusement, le Pentaghast pose le volume sur la table basse qui se trouve à côté, où une tasse de tisane dans laquelle il a trempé à peine les lèvres a été oubliée là, et se lève en retenant une grimace. Le fond de l'air frais accentue les douleurs de ses articulations. Mais si ce n'est que cela, il ne s'en plaindra pas.

D'un pas aussi discret que possible, Lysander s'avance vers la porte qui sépare sa chambre à coucher de celle de son médecin personnel. Tout doucement, il pose la main sur la poignée, l'abaisse, jette un oeil par l'embrasure. L'homme est dos à lui, penché sur son bureau. Probablement en train de réfléchir aux prochaines plantes qu'il tentera de lui faire ingurgiter. Rien qu'à cette pensée, une moue écoeurée déforme ses traits l'espace de quelques instants. Puis, toujours aussi silencieusement, il entre dans la pièce et s'approche à pas de velours... Jusqu'à ce qu'une légère quinte de toux le trahisse, alors qu'il était arrivé à mi parcours. Il lève les yeux au ciel avec un grognement agacé. Au diable l'effet de surprise, dans ce cas. Le plus naturellement du monde, Lys va s'asseoir sur le bord du matelas d'Orfeo tout en resserrant le gilet qu'il porte autour de ses épaules.

- Je m'ennuie. Et comme je suppose que tu ne voudras pas me laisser sortir... Si on jouait un peu ? Quelques paris, ça te dit ? Si je gagne... Disons que tu devras me faire la lecture du livre de mon choix. Et si je perds... Hum... Je te laisse décider de ça,
en fait. Ce sera plus drôle.
pouffe-t-il doucement. A pratiquement trente ans, Lysander a su garder un caractère joueur, même si bien peu de personnes sont au courant de cet aspect de sa personnalité. Mais Orfeo est l'un de ses partenaires de jeux les plus appréciés, et il ne raterait pas une occasion de l'entraîner dans ce genre de facéties.

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 1 Mar - 23:48



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« Most of the gods throw dice but Fate plays chess, and you don't find out until too late that he's been using two queens all along. Fate wins. »
Avoir sa chambre juste à côté de celle de son patient n'était pas de tout repos, mais c'était nécessaire si le Dottore voulait être capable de parer aux situations les plus urgentes. La santé du Prince était fragile, et requérait une attention de tous les instants, ce qui ne lui laissait malheureusement pas le temps de s'amuser. Oh, Orfeo ne se plaignait pas : la vie était bien plus compliquée pour Lysander, et jamais il n'aurait le mauvais goût de geindre alors qu'il avait la chance d'être en bonne santé. Dommage que ça n'ait pas été le cas de son entourage.

Penché sur son bureau, il étudiait de nouveaux papiers sur les avancées médicales faites à l'étranger, mais force était de constater qu'elles ne seraient d'aucune utilité pour Lysander. Il ne pourrait guérir de sa faible condition, pas sans un miracle... et il semblait qu'il avait déjà eu son lot de petits miracles personnels. Il allait prendre des notes quand il entendit tousser dans son dos. L'air faussement ennuyé, Orfeo se tourna vers le Prince pour lui signifier que toute surprise était désormais gâchée.

Ainsi Lysander s'ennuyait : c'était plutôt une bonne chose, compte tenu cela voulait dire qu'il n'était pas occupé à cracher ses poumons dans son lit. Évidemment, cela pouvait vite se transformer en catastrophe s'il lui prenait l'envie de fuir loin d'un bon feu de cheminée pour aller attraper la mort dans le froid. Qu'il propose un petit jeu était une excellente nouvelle, ce qui fit sourire Orfeo. Le Dottore était toujours content quand son patient se montrait raisonnable.

— Bien, si tu perds, je te lis un livre de mon choix. Quelque chose de bien mauvais. Ça te va ?

Depuis le temps qu'ils se connaissaient, presque quinze ans, Orfeo avait depuis longtemps abandonné le vouvoiement en privé. En public, hé bien tout dépendait de qui pouvait entendre ce qu'il disait.

— On parie quoi alors ?

Orfeo réfléchit un moment avant d'écarquiller les yeux dans une illumination soudaine : ce n'était pas parce qu'il était plus vieux que Lysander qu'il était fatalement moins joueur. Une bonne chose pour le Prince, avec qui il aimait passer du temps... Principalement parce que pendant ce temps-là, il l'avait sous les yeux.

— Que dirais-tu de faire dire des bêtises à nos domestiques ? Ou à les convaincre de quelque chose de totalement absurde. Je te laisse le choix.

L'après-midi promettait d'être intéressante s'ils commençaient à faire les imbéciles. Bien couverts et bien au chaud, mais les imbéciles quand même.

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 26 Mar - 9:46



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
Une légère moue bougonne assombrit le visage de Lysander l'espace de quelques instants. En évoquant l'extérieur et sous-entendant à quel point il s'en languissait, il avait espéré que son médecin cède, lui accordant au moins une petite demi-heure dehors. Ce temps clément ne durera pas, et il voudrait profiter un peu de la neige avant que le vent ne se lève ou que les flocons recommencent à tomber. Malheureusement Orfeo ne semble pas de cet avis. Tant pis, il tenterait sa chance une nouvelle fois un peu plus tard. Un soupir lui échappe, résigné. Pour l'heure, la perspective de se lancer dans quelques paris suffit à lui faire oublier cette contrariété. Et ce quand bien même il se met à espérer de tout cœur pour ne pas perdre. Car il est persuadé que son aîné a déjà une idée derrière la tête pour proposer cela, et il a peur de l'ouvrage qu'il choisirait de lui lire. Quelque chose d'affreusement mal écrit ? Un traité historique barbant ? Pire, des rapports de comptabilité ? Horreur ! On est bien loin des récits chevaleresques et emplis d'amour courtois qu'il dévore au quotidien, ceux-là même qui le font rêver éveillé. Non, il ne doit absolument pas perdre.

- Très bien, ça me va. Puis un sourire amusé étire le coin de ses lèvres, quand Orfeo propose que les domestiques fassent les frais de leur petit jeu. Oh, rien de bien méchant, bien entendu. Mais c'est toujours plus distrayant quand des facteurs inconnus viennent s'ajouter à l'équation. Car, dans ces cas-là, comment prévoir qui en ressortira vainqueur ? D'autant plus que certains d'entre eux commencent à bien connaître les deux complices et savent qu'il vaut mieux ne pas toujours prendre tout ce qu'ils disent pour argent comptant. Excellente idée ! On pourrait essayer d'en convaincre un que... Oh oui, je sais. Que mon oncle porte une fausse barbe parce qu'il n'a jamais assumé d'être imberbe. A cette seule idée, Lys se met à pouffer. Le roi du Nevarra, qui porte un postiche. C'est idiot, mais cela le fait rire. Un rire qu'il est forcé d'interrompre prématurément quand une nouvelle quinte de toux pointe le bout de son nez, lui arrachant quelques marmonnements agacés. Bon, qui se lance ?

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Ven 30 Mar - 22:59



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« Most of the gods throw dice but Fate plays chess, and you don't find out until too late that he's been using two queens all along. Fate wins. »
La moue déçue de Lysander n'échappa pas à Orfeo, qui sentit une pointe de culpabilité le traverser. C'est vrai qu'il ne faisait pas si mauvais que cela, mais c'était un risque tout de même trop grand que celui de laisser sortir Lysander. Le jeune homme devrait attendre les beaux jours pour être sûr de ne pas revenir avec une pneumonie (parce qu'être un jeune homme qui vit dans un donjon avec une pneumonie... c'est pas facile). Et encore, le pollen, c'était pas non plus la grosse marrade.

Bref, pour le moment ils resteraient sagement à l'intérieur, à s'amuser aux dépens de domestiques de moins en moins dupes. Lysander était d'accord pour tenter de médire à propos de son oncle... L'idée que le Roi de Névarre porte une fausse barbe fit rire Orfeo de bon cœur, tandis qu'il s'appuyait un peu plus sur son dossier.

— Bon, je vais être sympa, je vais commencer.

Il se leva et fit mander un domestique dans sa chambre, lui demandant quelques fruits et du thé pour lui et Lysander. Le jeune homme qui les servait s'inclina poliment et alla chercher de quoi les contenter : pendant ce temps-là, Orfeo se tourna vers Lysander et lui intima :

— Tu joues le jeu, hein ?

Le servant ne tarda pas à revenir avec un lourd plateau : en l'entendant arriver, Orfeo fit mine d'être en grande conversation avec son protégé préféré :

— Si si, je t'assure, tu sais bien que tout le monde n'est pas égal face à ça et Sa Majesté a recours à ce genre d'accessoires pour camoufler son "manque de virilité" Il fit les signes des guillemets avec ses doigts. ... alors que bon, c'est pas grave si on n'a pas de barbe, si ? Je ne sais pas. Qu'en pense-tu ?

Orfeo prit alors à parti le pauvre domestique, qui sur le coup, ne savait pas trop quoi dire. Les dés étaient lancés.

Spoiler:

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 12 Avr - 18:04



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
Certes, Lysander aurait préféré se trouver dehors. Profiter un peu de l'air frais, savourer les rayons du soleil hivernal sur sa peau, échapper pour quelques minutes à cet enfermement presque constant qui lui apparaît parfois comme une condamnation à perpétuité. Car le mal qui le ronge ne va pas miraculeusement disparaître un jour, n'est-ce pas ? Il devra vivre avec, bon grès mal grès, durant les années à venir que voudront bien lui accorder le Créateur et son épouse. Tant pis, le prince cherchera à pointer le bout de son nez à l'extérieur un peu plus tard. Après tout, il a le temps. Et au pire il peut toujours essayer de se faufiler discrètement au dehors lorsque tout le monde tombera de sommeil... A supposer qu'il n'en fasse pas de même. Avec ses horaires décalés, il est ceci dit souvent éveillé alors que personne ne l'est. Un avantage comme un inconvénient, suivant ce dont il a envie sur le moment.

Pour l'instant ceci dit l'heure n'est pas à ce genre de réflexion. Avec un sourire amusé, Lys acquiesce d'un hochement de tête,  promettant silencieusement qu'il jouera son rôle à la perfection. Tricher en pipant les dés serait facile, mais ce n'est pas dans sa nature. Jouer à la loyale est bien plus amusant, et surtout bien plus satisfaisant en cas de victoire.
Le domestique auquel Orfeo tente de faire avaler ses couleuvres n'est pas à proprement parler un débutant. Celui-ci est aguerri aux facéties du Pentaghast et de son médecin personnel, si bien que la moue qu'il affiche ne laisse guère de doute quant à sa non crédulité. Pas même l'espace d'un instant il n'aura douté.

- Mes seigneurs devraient arrêter de jouer à ce petit jeu, il y a des gens qui finiront par y croire, et les conséquences pourraient être désagréables. Sur ce, le jeune homme s'incline respectueusement après avoir déposé le plateau sur un petit guéridon prévu à cet effet, puis tourne les talons pour quitter la pièce. Un long silence s'installe... Rapidement brisé par l'hilarité de Lysander, qui rit de bon cœur. Un rire qu'il doit néanmoins vite contenir, pris d'une quinte de toux qui ne lui fait pourtant pas perdre son sourire. Jusqu'à ce qu'un peu de sang ne se retrouve dans le creux de sa main, lui arrachant un soupir agacé. Sans davantage s'en soucier, il sort un mouchoir de sa poche pour essuyer sa paume.

- Eh, tu as perdu. Par contre, je ne sais pas si on va pouvoir recommencer tout de suite, il est probablement allé tout raconter aux autres. On va devoir trouver autre chose pour tuer le temps... Je suppose que sortir est toujours exclu ? tente-t-il avec un sourire qu'il veut adorable.

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 16 Avr - 19:33



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« Most of the gods throw dice but Fate plays chess, and you don't find out until too late that he's been using two queens all along. Fate wins. »
Les domestiques étaient de moins en moins dupes à mesure que leurs jeux s’éternisaient. Malheureusement pour ses talents de comédien, le simple serviteur vit clair dans le jeu du Dottore, qui se mit à sourire. Inclinant la tête, il admit silencieusement sa défaite auprès de Lysander et l’humble homme qui leur avait apporté leur thé. Et puis, une fois ce dernier ayant quitté la pièce et ses doigts s’étant refermé sur une pomme, Orfeo laissa éclater son hilarité tout comme son patient.

— Oui, tu as raison, il vaut mieux attendre avant de ressortir cette pirouette-là.

Quant à sortir… Orfeo croqua dans le fruit en regardant par la fenêtre, avisant du beau temps et du vent faible qui régnait ce jour-là.

— On pourrait peut-être faire un saut dans le jardin, si tu me promets de ne pas fourrer ton nez dans toutes les fleurs que tu croiseras.

Les fleurs avaient tendance à aggraver sa toux, et à lui donner des réactions parfois étranges, et dans tous les cas dangereuses pour lui. L’important était tout de même qu’Orfeo avait accepté que Lysander mette un pied dehors, ce qui n’arrivait pas souvent. L’air de rien pourtant, le Dottore était parti décortiquer la bibliothèque de son protégé, cherchant un roman qu’il pourrait lui lire. Cela lui changerait un peu de sa propre voix intérieure, peut-être ?

— Allons.

Son choix se porta sur un roman qu’il ne connaissait pas lui-même, cherchant au passage à étoffer une culture littéraire dont il n’avait pas le temps de s’occuper. Puis, laissant sa pomme à moitié mangée sur le plateau, il se dirigea vers la grande armoire pour en sortir de lourdes capes.

— Hors de question que tu sortes comme ça, Lysander.

Il lui tendit un des vêtements qu’il avait dans ses bras, une belle et épaisse étoffe de lin rouge foncé. Ni fourrure ni laine pour le Prince, les fibres animales ayant tendance à contrarier ses fonctions respiratoires déjà bien abîmées.


(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 23 Avr - 11:31



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
A force, ils allaient devoir commencer à réfléchir à de nouveaux jeux pour passer le temps. Ou bien alors éventuellement changer de domestiques... ? Non, ce serait ridicule. Ils trouveraient bien autre chose pour occuper leur temps libre, pas besoin de bousculer les habitudes du petit personnel par simple caprice. L'avantage d'avoir pris de l'âge, c'est que Lysander est capable de distinguer une véritable envie d'une vulgaire saute d'humeur. Et même en tant que prince, il sait que lui aussi doit savoir se montrer raisonnable. Bon, il est vrai qu'en certaines rares occasions le jeune Pentaghast laisse son égoïsme s'exprimer pleinement. Mais ce n'est pas là une habitude, bien au contraire, et ces paroles ou gestes sont alors motivés par sa frustration, sa fatigue ou sa colère. Voire les trois à la fois. Ceux qui osent prétendre qu'il a la belle vie, à ne rien faire de plus que paresser, lire ou écrire, ô à ceux-là il offrirait volontiers d'échanger leur existence respective. Que ne donnerait-il pas pour ployer sous le travail, lui aussi. Ce serait plus supportable lui semble-t-il.

Quand Orfeo évoque l'idée de sortir dans les jardins du palais, les prunelles de Lys s'illuminent soudainement, tout comme son visage qui se pare d'un sourire ravi. Il ne plaisante pas, n'est-ce pas ? Il vient bien de dire qu'ils peuvent aller à l'extérieur ?

- Fourrer mon nez dans les fleurs ? Mais quelles fleurs, il y a de la neige partout ! Sans même s'en rendre compte, il glousse vaguement, amusé par la pensée  de trouver des  orchidées ou des roses au beau milieu des flocons. Ce serait beau, mine de rien... Tiens, il devra chercher si certains mages ne se sont pas amusés à expérimenter sur ce genre de choses. Qui sait ? Ce serait déjà plus raisonnable que son cousin Matei qui veut ramener les morts à la vie... Même s'il comprend très bien quelles circonstances peuvent le pousser à se lancer dans ce genre d'odyssée complètement folle. Sans se départir de son sourire, Lysander se lève pour attraper l'épaisse cape que lui tend l'antivan, qu'il enfile sans protester ni se faire prier.

Une fois correctement couvert, le prince nevarran n'attend pas qu'on lui donne la permission pour s'éclipser hors de la chambre, rejoindre le couloir, puis finalement passer les portes, quelques étages plus bas, qui donnent sur la partie la plus tranquille des jardins. C'est également l'une des plus ensoleillées, et le tableau n'en est que plus beau encore. La neige crisse sous ses pieds, ce qui lui arrache un sourire un peu plus grand encore. Pris d'une pulsion soudaine, Lysander se baisse, attrape un peu de neige qu'il tasse entre ses mains... Et jette la boule ainsi formée sur Orfeo.

- J'espère que tu n'es pas frileux. pouffe le Pentaghast sans se départir de sa bouille d'ange au dessus de tout soupçon.

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 23 Avr - 21:10



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« Most of the gods throw dice but Fate plays chess, and you don't find out until too late that he's been using two queens all along. Fate wins. »
Oh, Orfeo ne s'en faisait pas pour eux : ils avaient une imagination débordante et pouvaient trouver d'innombrables jeux qui n'impliqueraient pas les domestiques et leur supposée naïveté. Lysander était un jeune homme plein de ressources, ce que ses détracteurs n'imaginaient pas spécialement. On a tôt fait de l'imaginer pétri de mollesse, sybarite à l'esprit aussi cultivé qu'embourbé dans ses propres réflexions : il n'en était rien. Si Orfeo appréciait autant l'homme duquel il prenait tant soin, c'était aussi parce qu'il avait un humour piquant et un esprit vif.

Un peu plus que son pauvre médecin, qui était trop occupé à faire des recherches sur les remèdes du futur pour se rendre compte du manteau blanc qui couvrait le parc.

— Ah oui, tiens.

Bon, à défaut de pollen, ce serait du froid et de l'humidité dont Lysander devrait se protéger : raison de plus pour lui tendre une lourde cape dans laquelle s'emmitoufler. Le jeune homme l'accepta de bonne grâce, réalisant sûrement quelle exception le Dottore faisait là pour lui. Il était bon perdant, il est vrai.

Après s'être lui aussi couvert, il accompagna le jeune homme dehors, le suivant à la trace comme s'il avait peur de le perdre au détout d'un arbre. L'air frais lui fait le plus grand bien, lui qui a appris à vivre reclus comme son protégé : la neige est belle, tout comme le jardin auquel elle donne une lumière particulière. Il faisait grand soleil, ce qui finissait de rendre la scène assez mémorable pour qu'on veuille la mettre en peinture.

Absorbé dans l'observation du paysage, Orfeo ne vit malheureusement pas la boule de neige lui arriver dans le visage. Il cria de surprise, indigné par un tel geste de la part de Lysander. Mais comment résister à ce minois angélique...?

— Je ne suis pas frileux non... Embarrassé par contre, certainement. Mais toi tu devrais l'être, tes mains vont bleuir et tu vas attraper ce qu'il faut pas ! Cesse donc !

Il n'arrivait même pas à se convaincre lui-même : Lysander voyait si peu le monde extérieur qu'il était impensable qu'il réussisse à l'empêcher de lancer une bataille de boules de neige. Reste qu'Orfeo espérait tout de même : il ne répliqua même pas, bien que l'envie fût bien présente.
(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 21 Juin - 11:55



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
Rien ne pourrait trouver grâce aux yeux du Pentaghast alors qu'on lui offrait l'extérieur de bonne grâce. Quoique de bonne grâce, tout est relatif. Peu importe cependant, car il a bien l'intention d'en profiter aussi longtemps qu'on accepterait de le laisser à l'air libre. Même si Lysander parvient à se satisfaire de son existence paisible sans qu'elle lui paraisse morne la plupart du temps, il y a des moments où elle lui paraît presque insupportable. Lui aussi a besoin de mettre le nez dehors. Bon sang ce qu'il rêverait d'aller fureter dans les campagnes alentours... Ceci dit, une sortie dans les jardins est déjà plus qu'il n'en avait espéré pour aujourd'hui. Alors il s'en contenterait.

L'exclamation surprise qui échappe à Orfeo arrache un petit rire à son patient. Voilà ce qu'il passe quand on rêvasse au lieu de faire attention à ce qui passe autour de soi, songe-t-il avec un certain amusement. Puis il lève les yeux au ciel sans se départir pour autant de son sourire un rien mutin, tout en frottant ses mains contre la cape.

- Je n'ai plus six ans, je sais ce que je fais, tout de même. Si cette réplique pourrait sonner comme un reproche, ce n'en est pourtant pas un. Une simple constatation, une sorte de piqûre de rappel qu'il juge nécessaire dans les circonstances. Oui, il fait froid. Oui, la neige gèle les doigts plus vite qu'on ne le pense. Mais ce n'est pas son premier hiver, et Lysander est on ne peut plus conscient des risques encourus. Même si la plupart du temps le prince nevarran aimerait pouvoir mettre de côté ses soucis de santé, il n'en reste pas moins très au fait pour autant.

Pour ne pas inquiéter outre mesure son médecin, Lys consent toutefois à se montrer raisonnable. Après tout, ne vient-il pas de lui faire une belle faveur en lui accordant le droit de s'aérer un peu ? Il peut bien lui rendre la pareille. Et puis il ne faudrait pas creuser de nouvelles rides sur le visage déjà quelque peu marqué -mais non moins séduisant- de l'antivan. Ses mains soigneusement mises au chaud dans les plis de sa cape, Lysander se rapproche de son aîné, la mine toujours aussi guillerette.

- Bien, mais si je ne peux pas toucher la neige, que fait-on alors ?

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 12 Juil - 13:42



Urgh, boring
Orfeo & Lysander

« Most of the gods throw dice but Fate plays chess, and you don't find out until too late that he's been using two queens all along. Fate wins. »
L'âge et l'inquiétude avaient sûrement rendu Orfeo plus grincheux qu'il n'aurait dû l'être, car la première pensée qui lui traversa l'esprit quand Lysander lui fit remarquer qu'il n'était plus un enfant fut quelque chose comme 'on dirait pas hein'. On pouvait très bien aller faire un tour dehors sans se lancer des morceaux de glace à la tronche.

Heureusement pour Lys et aussi un peu pour Orfeo, ces pensées s'effacèrent bien vite : le visage rayonnant de son patient calma rapidement les élans rabat-joie du Dottore. D'autant plus qu'il ne tarda pas à lui poser la question de la muerte. Que pouvait-il donc faire sans qu'Orfeo ne vienne lui souffler dans les bronches ?

— On peut... se promener et...

Ouais, y'avait pas grand-chose à regarder. La neige c'était bien beau, mais ça n'avait jamais été son truc à lui, Antivan. Orfeo avait toujours été du style à contempler les forêts à l'automne, la mer à la rigueur, mais le grand manteau blanc de l'hiver le remplissait vite d'ennui. Il soupira.

— J'aurais dû prendre un livre. Quoique, ça ne nous aurait pas vraiment dépaysé.

Il n'y avait même pas beaucoup d'animaux à observer, seulement quelques oiseaux téméraires et des écureuils au pelage épais. C'est vrai qu'on se faisait vite chier à la cour de Névarra. Orfeo ne l'aurait jamais dit, de peur de s'en voir exclu, sachant bien ce qui lui tomberait alors sur le coin du nez. Il n'était au final pas beaucoup moins captif que son patient, quand bien même Lysander n'avait rien demandé à personne. Orfeo n'avait que sa propre stupidité à blâmer.

— Toute cette neige, ça me rappelle Orlaïs.

Il poussa un soupir, soudain conscient de tous les souvenirs qui ne manqueraient pas de l'assaillir à la mention de l'Empire Masqué. Il le détestait autant qu'il l'adorait, mais préférait généralement ne pas y penser : cela ne lui servirait de rien, puisqu'il en avait été exilé.

— Enfin bref. Je suppose que tu as peut-être une idée ? À part bien sûr me faire un soin du visage.

Un sourire vint éclairer ses traits devenus soucieux entre temps : Lysander n'avait pas besoin que son médecin personnel ne lui expose ses malheurs insignifiants.

(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires