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Mar 3 Avr - 12:45




Ruben de Firmin & Amaranthe de Lydes
That's so boring


Il devenait de plus en plus rare qu’on invite Amaranthe aux bals et réceptions en tout genre... Ah moins que ce ne soit elle qui décline la plupart des offres. A la vérité, elle s’en moquait bien, surtout lorsqu’elle ne finissait pas accepter. Le Grand Jeu lui semblait bien loin, mais lorsqu’elle voyait tous ces jeunes gens tournoyais en se lançant piques, messes basses et autre joyeuseté parfois sanglante, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à sa folle jeunesse, du temps où elle était la reine du Jeu. Ou l’une des reines mais elle, au moins, était toujours bel et bien en vie pour le prouver.

Néanmoins, elle se faisait vieille. Si on venait échanger des banalités avec la douairière de Lydes, c’était peut-être plus pour se faire bien voir du reste des invités – ou des de Lydes eux-même – que par réel intérêt pour sa personne. Il lui arrivait de s’amuser, parfois, mais ce n’était pas le cas ce soir... Et dans ces moments-là, elle comprenait aussi pourquoi elle préférait, la plupart du temps, ne pas bouger de leur demeure, à Lydes. C’était autrement plus amusant de voir Anthelme batifoler avec le palefrenier, Ariel s’occuper de son couturier et ce dernier tenter d’apprendre à s’occuper d’un enfant, Alaric ramener une fillette orpheline, la nouvelle Madame de Lydes tenter de survivre en eau trouble...

Alors, comparé à ce qu’elle vivait déjà quotidiennement à la maison, cette soirée, ce soir, était d’un ennui mortel. Elle finit par quitter la piste de danse en congédiant d’une pique bien placée un courtisant qui espérait rentrer dans les bonnes grâces de la veuve, et s’échappa vers le buffet. Après tout, son cœur était déjà pris, comme elle le disait. Enchaîné à jamais à cet homme qu’elle avait aimé et qui l’a quitté trop tôt – mais dans son sommeil, comme un bienheureux. Ou si l’on parlait de cette Avalon de Valois... Un fin sourire étira ses lèvres, faisant disparaître quelques rides pour en laisser apparaitre d’autre.

C’est là qu’elle remarqua son cher filleul, le Duc de Firmin, qui semblait prendre une pause. Ah moins qu’il ne soit lui-même aussi ennuyé qu’elle ne l’était ? Oh, comme elle aurait voulu qu’Ariel apparaisse soudainement, dans l’une de ses robes, et son Martell au bras ! Quel scandale cela aurait fait, et qu’elle amusement pour elle ! La vieille aurait pu hausser la voix et prendre le parti de son petit-fils : après tout, elle ne risquait plus rien, et qu’on la traite de sage ou de folle ne changerait plus rien à sa vie. « Oh, mon cher Ruben. Êtes-vous aussi ennuyé que moi par cette prestation des plus douteuses ? De mon temps, on jouait au Noble Jeu avec plus d’assiduité que ça. Je ne supporte pas la vue de la Baronne Desjardins, on dirait une roturière, vêtue comme elle l’est. Il n’y a que vous pour remonter le niveau, je le crains. » Et, si elle se le permettait, elle aurait rajouté « tout se barre en couille, aujourd’hui » - mais cela n’avait rien de respectable. N’est-ce pas ?

HRP.
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Mar 3 Avr - 16:27



in my time...
Ruben & Amaranthe

« We are all hypocrites. We cannot see ourselves or judge ourselves the way we see and judge others. »
Flâneur de première à la capitale, alternant entre une matinée au théâtre et un après-midi chez l'un de ses tailleurs, Ruben aime lorsqu'une journée là bas s'achève sur une réception ; à laquelle il est évidemment invité. Pendant ce temps, son jeune frère gère ses affaires au domaine familial et lui épargne une prise de tête si ce n'est un ennui mortel. Comme toujours le Duc préfère s'amuser loin de telles responsabilités avec son "double" dans l'ombre. Après tout il est aîné, celui qui mène la barque depuis le décès des géniteurs ; à son avantage.

Pour cette soirée, le de Firmin s'est paré d'une tenue clinquante le caractérisant très bien. Les tons trop sobres le chagrinent, lui qui aime rayonner sous les yeux de la galerie. Il associe d'ailleurs les couleurs ternes au bas peuple qui ne prennent pas grand soin d'eux ; faute de moyens, aussi. Des colifichets l'accompagnent également, outre son masque aux armoiries de la famille, notamment des chevalières et manchettes qu'il s'est offert le jour même. Il n'est pas peu fier de son apparence soignée malgré les heures passées à choisir un assortiment correct de tissus. Sans non plus évoquer sa chevelure soigneusement coiffée pour l’occasion - et comme tous les jours où il aime être agréable à voir. Entendre aussi, cela va de soi.

Cependant Ruben réalise vite que ce sont les autres invités qui ne sont pas très intéressants. Peu de ses connaissances qu'il apprécie réellement sont présentes au bal baigné dans le Grand Jeu, comme à l'accoutumée. Si il s'y prête avec plaisir et se mêle à la faune noble Orlésienne à la manière d'un poisson dans l'eau, il remarque qu'il manque du piquant. Cette réception est aussi plate que son organisateur. Le challenge lui manque, les potins de la Cour tout autant, et il ne pense pas être le seul. Son regard accroche sa marraine : amie de longue date de ses parents, qu'il apprécie même si il ne la voit plus aussi souvent qu'avant. Les réflexions de cette dernière parviennent toujours à le faire sourire, éveillent même en lui sa mauvaise langue ainsi que son venin. Le Duc la salue convenablement avant de lui répondre, visiblement amusé. « Ma chère Amaranthe. Rien que votre présence m'arrache à mon ennui, voyez-vous. Je suis néanmoins tout autant déçu par cette comédie... Une vraie plaisanterie de mauvais goût. Nous sommes ainsi deux à remonter le niveau, je dirais. » Il est flatté, c'est indéniable, mais s'assure tout de même de passer la pommade en retour.

Puis avant de reprendre, il fait signe à l'un des serveurs muni d'un plateau garni ; proposant d'abord à la septuagénaire de piquer dedans. Lui se contente d'un apéritif ainsi qu'un verre qu'il attrape, laissant l'homme reprendre sa ronde. Quant à lui, il continue là où il s'en était arrêté. « Saviez-vous que j'ai surpris la Baronne particulièrement en joie après le passage d'un serviteur dans son dos ? Je crois d'ailleurs que l'une des mains de ce dernier s'est perdu plus bas sur elle. » Le voilà qui ingurgite ensuite une gorgée, non sans qu'une grimace s'en suive ; cachée derrière son masque. « Quelle horreur... Il semblerait que le Marquis Bonnet commence à manquer de moyens à investir convenablement, vu la qualité de cette boisson. »
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Ven 6 Avr - 14:26




Ruben de Firmin & Amaranthe de Lydes
That's so boring


Il y a enfin quelqu’un dans cette assemblée grotesque qui mérite un peu de son attention. Ou même toute son attention, étant donné qu’il s’agit de Ruben de Firmen, son illustre filleul. Et évidemment, elle aurait beau fouiller la salle du regard, la douairière ne trouverait aucune trace de son cadet. Mais peu lui importait : le plus intéressant se tenait désormais à côté d’elle, et le niveau de la conversation et de l’intelligence de cette soirée allait enfin pouvoir être relevé. Tout ça manquait tellement de piquant, pour un œil aguerri comme elle, la Dame n’aurait eu aucune peine à briller. Un sourire à la fois flatté et amusé étire ses lèvres lorsque Ruben lui retourne le compliment : cet homme est brillant. Mais elle n’en attend évidemment pas moins de lui. « Dans ce cas, j’ai beaucoup moins de regrets à avoir accepté cette invitation. » Au moins étaient-ils à présent deux à s’ennuyer et à avoir le loisir de passer le temps ensemble... En faisant ce qu’ils faisaient le mieux.

Amaranthe arqua un sourcil en cherchant à nouveau la Baronne du regard avec un air presque outré après avoir pris un petit four. Evidemment, c’était certainement hypocrite de sa part de critiquer ça alors que ses petits-fils ne semblaient guère mieux : mais au moins l’un avait-il l’intelligence d’habiller et de présenter son amant comme il le devait et comme si tout était absolument normal, et l’autre... Restait discret. A tel point qu’elle devait faire semblant de ne rien avoir remarquer, et que cela la faisait parfois silencieusement pouffer dans sa tasse de thé. « Vraiment ? Venant de sa part, cela ne m’étonne guère, mais en pleine réception, elle prend des risques absolument inconscients. On frôle l’idiotie, à ce stade. » Pour ne pas carrément dire qu’on baignait dedans. Est-ce que la grand-mère de Lydes n’appréciait pas la Baronne ? Cela se voyait à peine.

La vieille femme engloutit son petit-four, avant de prendre une gorgée du verre qui semble déplaire à Ruben. Et, en effet, elle grimace : « De la pisse de cochard. Pardonne mon expression, cher filleul, mais je crois que rien de correct ne serait assez proche de la réalité. » grogne-t-elle en toussant légèrement dans un mouchoir de soie assorti à son masque ; noir, aux coutures dorés et le cygne des de Lydes brodé de fils d’or. « Avec un tel goût, cela ne m’étonnerait pas qu’il tente discrètement d’empoisonner sa maîtresse. On ne sentirait rien : et il paraît qu’elle devient particulièrement gênante. » Elle haussa une épaule avant de vider discrètement le contenue du verre dans la plante derrière elle en s’excusant auprès de celle-ci, avant de se retourner vers son filleul avec un sourire innocent : « D’ailleurs, avez-vous entendu parler de cette petite Valmont ? Il paraît qu’on lui cherche un bon parti pour un mariage... Je la trouve trop jeune, et sois-disant trop bonne au Jeu pour être honnête. Je demande à voir, mais si vous pouviez éviter de vous montrer en sa présence, je serai plus heureuse pour vous. »

HRP.
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Mar 10 Avr - 10:22



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Ruben & Amaranthe

« We are all hypocrites. We cannot see ourselves or judge ourselves the way we see and judge others. »
L'ennui progressivement installé au cours de cette soirée, qui commence seulement - c'est dire, est heureusement balayé par la présence de sa marraine en la personne de Amaranthe de Lydes. Un peu de piquant lui fera grand bien, au même titre que disperser un peu de son propre venin. Sa tête est relevée et un sourire projeté en direction de la douairière avant de lui faire profiter de ses dernières observations croustillantes. La Baronne n'est pas une personnalité de la Cour que Ruben affectionne, sans surprise ; il suppute par ailleurs que celle-ci essuiera prochainement un scandale. Avec ses récentes actions, ce ne serait là guère étonnant. Comme le confirme si bien son aînée, elle frôle l'idiotie, même plus encore... « Ne m'en parlez pas. Je suis certain que d'ici peu, sa place dans l'échelle sociale baissera autant que ses manières et... ses goûts déplorables en matière d'amants. » Même lui, pourtant volage, prête une grande attention au choix de ces derniers. Il ne prendrait pas le premier palefrenier ou souillon du coin, et ne s'afficherait certainement pas aux yeux de tous avec de cette façon.

Le Duc de Firmin, après son petit-four avalé, décide de se rafraîchir le gosier non sans mauvaise surprise. Une grimace s'affiche derrière son masque dès la première gorgée qui ne l'incite pas à en reprendre une deuxième, bien au contraire. Il n'est pas seul à être scandalisé par une telle "pisse de cochard". Si il n'avait pas de manières, il aurait bien recraché le tout mais il en possède, et continue à faire bonne figure. Pour ce qui est du contenu restant, il n'hésite pas une seconde à le déverser discrètement comme sa marraine un peu plus tôt dans la plante à proximité. « En effet. C'est si infect que je me demande d'ailleurs si le contenu ne s'apparente pas déjà à un poison. En tout cas, il est préférable que je ne tombe pas malade, sans quoi le Marquis m'entendra. » Désormais un goût désagréable stagne dans sa bouche. Ruben grimace toujours, observant derrière son masque les groupes de nobles disséminés au sein de la grande salle de réception. Peu semblent vraiment dérangés ou le cachent très bien. Mais après, peut-être manquent-ils simplement de goût, songe-il.

Finalement un autre sujet est mis sur le tapis, concernant l'une des dernières Valmont, cousine de l'Impératrice. Aperçue de loin plus que de près, les rumeurs circulant à propos de sa quête d'époux convenable ne lui ont en tout cas pas échappé. Si lui cherche également un bon parti, il n'est pas pressé de franchir le cap et n'envisage pas une seconde de le faire avec cette dernière. Trop jeune, portante de défauts qui lui font un effet miroir ; entre autre, encore une fois d'après des informations chuchotées dans le creux de l'oreille. « Je n'en sais pas plus que vous, mais je serais bien curieux de la voir à l'oeuvre... Tout en gardant mes distances. Je ne me satisferais guère d'être l'un de ses prétendants. Vous inquiétez-vous pour moi, ma chère marraine ? » Un léger sourire en coin, Ruben déporte son attention quand du brouhaha proche se fait entendre. Une agitation qui semble causée par l'un des serviteurs responsable d'une main perdue un peu plus tôt sur le fessier de la Baronne desJardins. Tiens donc. Le spectacle est alléchant pour que lui-même ainsi que la de Lydes crachent plus encore leur piquant : le domestique, après avoir malencontreusement renversé son plateau de boissons infectes en direction de la poitrine de la dame, s'échine à essuyer avec un tissu. « Voyez-vous ça... Est-ce que je rêve ? » Le Duc affiche un air outré qui ne s'aperçoit que de moitié sous son masque, en vérité satisfait d'avoir de quoi ragoter.
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Ven 13 Avr - 19:59




Ruben de Firmin & Amaranthe de Lydes
That's so boring


Tout va de mal en pis, ce soir. D’abord, l’ennuie, que la douairière parvient malgré tout à tromper grâce à la présence de son filleul. Et puis, ce petit jeu idiot auquel se livre ces aristocrates mais qui n’est certainement pas le Noble Jeu. Et maintenant, le vin ? On dirait une vaste blague – et pourtant, ce n’était que le début. « Il serait bien aise que je meurs, tiens. Ça lui ferait bonne presse. » lance-t-elle avec un reniflement de dégoût après avoir vidé le contenu de son verre, bientôt imité par Ruben. « J’aimerai presque que vous soyez malade, pour qu’il puisse vous entendre. » ajoute-t-elle avec un sourire en coin, pas réellement sérieuse. Quoi que, elle était persuadée que Ruben saurait feindre la maladie à la perfection.

La douairière préfère changer de sujet, en abordant un qui l’intéresse assez, quelque part. Elle a toujours eu un faible pour tout ce qui était jeune et frais, sinon elle ne se ferait pas elle-même passer pour une certaine Avalon de Valois ; mais son venin aujourd’hui était destinée à une toute autre personne, cette jeune Valmont qui commençait à bien faire parler d’elle. « Si je m’inquiète pour vous ? Je sais que vous êtes plus que capable de discernement, et de vous débrouiller par vous-même. Mais, je l’avoue, je m’inquiète pour les personnes auxquelles je tiens, même les plus capables, comme Ariel. » et voilà, lancer des fleurs à sa propre famille : fait. Cependant, elle enchaîne rapidement : « Ce qui n’est certainement pas le cas de cette jeune personne. Une Valmont lâchée si tôt dans la cage aux lions ? Je paris que la moitié des personnes présentes aux bals où elle apparaît sont en réalités payées à la protéger, et qu’elle se croit toute puissante. »

Elle a le Verbe acéré, ce soir. Mais il fallait dire qu’il n’y avait pas grande distraction, il fallait bien se distraire un peu, quand bien même ces distractions étaient « cracher sur le dos des autres en bonne compagnie ». Enfin, jusqu’à ce qu’une scène des plus étranges se produise sous leurs yeux. La vieille dame est scandalisée : depuis quand un domestique se sert-il d’une excuse aussi grotesque que celle-ci pour peloter son amante en public ? « J’ai bien peur que ce soit plutôt un cauchemar... » lâche-t-elle en plissant un peu les yeux derrières son masque. Puis, elle arrête un autre domestique qui passait par là ; « Pardonnez-moi, mais qui est cet homme qui s’offre ainsi en spectacle ? Ca n’a rien de respectable, en plus de ne pas savoir faire son travail, le voilà qui... Je préfère ne pas y penser, mais faite quelque chose, que diable ! Je ne saurais en souffrir une seconde de plus. »

Sa voix est cassante, et le domestique sur lequel elle a jeté son dévolu ne peut rien faire d’autre qu’acquiescer, impuissant, certainement conscient que son maître ne serait pas ravi de voir l’une de ses invités d’honneur partir en claquant la porte. Sans compter que, cela étant l’un de ses seuls rares plaisir à Lydes, elle en aurait immédiatement informé tout le monde avec qui elle partageait une correspondance. Elle croise les bras d’un air déterminé en voyant « son » domestique aller échanger quelques mots avec l’autre, certainement dans le but de le faire déguerpir. Et la Dame qui n’arrange rien en faisant mine de dire que ce n’était pas grave. « Evidemment que c’est grave, pauvre idiote. » siffle-t-elle entre ses dents, avant de se retourner vers Ruben : « Quelle soirée, par Andrasté... »

HRP.
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Dim 15 Avr - 10:06



in my time...
Ruben & Amaranthe

« We are all hypocrites. We cannot see ourselves or judge ourselves the way we see and judge others. »
La septuagénaire marque un point avec lequel il est en parfait accord. Oh bien évidemment Ruben ne souhaite en aucun cas du mal de sa marraine mais il faut bien admettre que le décès d'une personnalité aussi connue que la douairière de Lydes en plein bal ferait son effet. Quant à ce qui le concerne, il ose tout de même espérer que la maladie restera éloignée de lui. Il relève la réflexion qui lui est faite non sans un sourire en coin égal. « Vous ne savez pas à quel point je peux être insupportable quand c'est le cas. » Certains de ses détracteurs rajouteraient bien qu'il l'est déjà en temps normal mais quand il est dans un tel état, son mauvais poil est décuplé. Après, rien ne l'empêche de feindre un début de maladie ou de nausée face au Marquis pour lui faire comprendre à quel point sa boisson retourne l'estomac - entre autre chose. L'idée lui plaît bien. Plus tard quand il le croisera, très probablement, avec il présume Amaranthe aux premières loges pour assister à la mascarade.

La conversation détournée sur le cas de la jeune Valmont et la recherche d'un prétendant la concernant, le Duc apprécie sincèrement l'inquiétude dont fait preuve la plus âgée à son égard. Il passe son tour pour être accroché à son bras, même par intérêt. D'ailleurs il est tout autant étonné qu'à son âge, elle trempe déjà à ce point dans le Grand Jeu sans faire de pas de travers. « Je le crois en effet. Peut-être elle même ne réalise-elle pas que des marionnettes de son père ramassent les miettes de sa médiocrité qu'elle laisse traîner derrière elle. Imaginez un peu si ce petit jeu l'accompagne encore quelques années, la chute risque d'être dure... mais intéressante à admirer. » L'inspiration de la de Lydes intensifie également la sienne. Son venin coule sans honte, sans mal, peut-être même plus qu'il l'aurait pensé cette soirée ; mais il est en si bonne compagnie.

En revanche, une bonne partie du reste des invités continue de s'embourber dans la médiocrité. La preuve est que la Baronne desJardins s'affiche une fois de plus en public, probablement plus idiote qu'inconsciente à ce niveau là. Même si la faute est aux yeux de tous initiée par le domestique, il n'empêche que la Dame ne rechigne pas, moins outrée que l'est Amaranthe à ses côtés - ou que lui-même. Ruben juge affreusement derrière son masque. Il lui est d'avis que la réputation de la famille desJardins risque d'en pâtir sans retour possible en arrière. En tout cas, il sera l'un des premiers à faire circuler des rumeurs piquantes les concernant eux et surtout cette Baronne. Créateur merci, le spectacle est écourté grâce à sa marraine. « Ne m'en parlez pas, et je crains que nous n'ayons pas encore tout vu. » Après une mimique scandalisée, il glisse une main dans sa chevelure qu'il remet convenablement en place. Plus loin, il remarque le fameux Marquis responsable de la réception qui s'achemine sur le balcon. Tiens, c'est peut-être l'occasion d'ajouter enfin du piquant digne de ce nom à cette soirée...  « Avec tout ceci, j'en ai définitivement l'estomac retourné. M'accompagneriez-vous sur l'un des balcons ? J'ai besoin de prendre l'air. » La comédie prend forme, une sensation nauséeuse qu'il laisse dégager et qui n'est pas bien difficile à feindre quand il l'est déjà en repensant à sa gorgée avalée un peu plus tôt. D'ailleurs, il a toujours le goût désagréable de cette pisse de cochard dans le gosier.
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Jeu 10 Mai - 22:40




Ruben de Firmin & Amaranthe de Lydes
That's so boring


Décidément, Amaranthe est plus que ravi d’avoir son filleul à ses côtés. Au moins, sa présence rend toute cette comédie plus... Supportable. La décadence de cette soirée commençait sérieusement à friser le ridicule, et ce n’était pas pour lui plaire. Parfois, elle trouvait dommage que le ridicule ne tue pas. Au moins, la cours d’Orlaïs aurait été, ce soir, débarrassé de plus d’un idiot. Laissez-donc briller ceux qui en valent la peine, plutôt que de leur voler la vedette par quelques étalages de luxure gratuite. Si la septuagénaire n’avait jamais été prude, elle n’avait pour autant jamais laissé sa poitrine se faire aborder d’aussi étrange manière en plein bal, par un domestique dont « l’incompétence » méritait qu’on lui tranche la tête. Elle laisse s’écouler quelques secondes de silence, l’air interdit, avant de revenir sur la Valmont avec un soupire – quoi que légèrement amusé : « Je ne sais pas si je serais encore là pour voir sa chute, mais j’ose espérer que vous viendrez me raconter tout ça pour me distraire de mon repos éternel. »

La mort n’était plus vraiment un sujet qui l’effrayait, lorsqu’il s’agissait d’elle. La douairière savait qu’elle arrivait au bout du chemin, qu’elle avait parcouru plus, bien plus qu’il ne lui en restait encore à parcourir. Elle espérait simplement que tout puisse rentrer un minimum dans l’ordre à Lydes avant que son cher mari ne vienne prendre sa main pour l’entraîner avec lui ; elle s’en voudrait de laisser ce qu’il reste de sa descendance à Lydes dans un tel état. « Pas encore tout vu ? J’ose espérer que ce n’est pas le genre d’homme à se glisser sous sa robe en pleine réception sous prétexte que, je ne sais pas, elle a un trou dans ses bas et il faut recoudre ça sans attendre ? » Elle grimaça légèrement. Quoi que le spectacle – outrageant au possible – l’amuserait aussi dans le sens où elle aurait de quoi parler pendant des semaines. Et de quoi faire renvoyer la Dame dans sa demeure en province pour le restant de ses jours.

Elle ne saurait dire avec exactitude si son filleul joue la comédie ou s’il y a une part de vérité dans sa demande, n’ayant pas vu l’homme sortir, mais elle le suit avec joie. A elle aussi, prendre l’air lui ferait le plus grand bien ; si elle avait des bouffées de chaleurs, ce n’était certainement pas qu’à cause du vin. Voir la cours se ridiculiser alors qu’elle était habituellement si glorieuse... Amaranthe n’avait pas honte de dire qu’elle préférait voir un complot ou un meurtre déjoué plutôt que... Tout ça. « Avec plaisir, mon cher Ruben. Je crois que cela ne peut que nous faire le plus grand bien. » Elle glisse avec déférence son bras sous le sien, comme une vieille femme cherchant un peu de soutient, et se dirige avec lui en direction des balcons. Lorsqu’elle aperçoit l’homme qui s’y trouve, elle doit retenir un sourire en coin, amusé. Finalement, la demande de Ruben n’était certainement pas totalement innocente. Elle laissa une domestique elfe regagner rapidement l’intérieur avant de le saluer : « Ah, Monsieur le Marquis. Vous aussi, vous aviez besoin de prendre l’air ? » Sous son sourire polie, elle se demande si lui aussi n’est pas en train de vivre un enfer. Ou s’il est trop soûl, ou trop idiot, pour se rendre compte du désastre.

HRP.
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Mer 16 Mai - 14:15



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Ruben & Amaranthe

« We are all hypocrites. We cannot see ourselves or judge ourselves the way we see and judge others. »
Malheureusement sa marraine ne sera pas toujours à ses côtés pour rehausser le niveau, ceci le Duc en est bien conscient. C'est déjà une grande victoire pour une Orlésienne habituée de la Cour d'être parvenue à un âge aussi avancé avec une réputation toujours de taille. Elle est comme dinosaure du Grand Jeu, en quelques sortes. Il n'empêche que même une fois bercée dans son repos éternel, Ruben aura toujours une agréable pensée envers son aînée : imaginant sa réaction, ses pensées, les propos salés qu'il aurait échangé en sa compagnie. Mais inutile d'enterrer Amaranthe aussi promptement. Elle est bel et bien à ses côtés, pour l'heure, et il essaie de concevoir la scène qu'elle lui conte. Ce qui est peu difficile, autant le dire, avec le spectacle auquel ils viennent d'assister. « Diantre, les manières des serviteurs ont bien changées. C'est inadmissible... Cela dit, je serais curieux de connaître les limites de certains. » Oh ce serait un plaisir et une porte ouverte pour que les ragots circulent à flot des semaines durant, propulsant la dame plus bas que terre, sûrement loin de ses terres d'ailleurs - ou cachée dedans. Cette pensée l'amuse. Dommage, le scandale évoqué ne prend pas vie et les voilà de retour dans l'ennui de cette soirée mondaine.

C'est pour cette raison que le Duc de Firmin ne rate pas son billet de sortie sur le balcon en apercevant le Marquis et surtout leur hôte de la soirée. La septuagénaire devine probablement que derrière ses propos ainsi que son faciès grimaçant se cache une comédie qui accentuée au point d'en être ridicule mais au moins crédible. L'aidant à s'acheminer à ses côtés avec son bras, ils atteignent promptement le noble ciblé. « Madame la Duchesse, Monsieur le Duc. En effet, les préparatifs de cette soirée ont été éreintants, un peu d'air frais ne fait pas de mal... Vous allez bien ? Vous avez l'air incommodé. » Tête haute, le Marquis tente de préserver les apparences derrière son masque mais remarque l'attitude de Ruben. Celui-ci, la paluche accrochée sur son ventre, tangue légèrement sur le côté avant de répondre. « Cher Marquis, je crains n'être jamais tombé malade lors d'une soirée digne de ce nom en raison des boissons ou des petits fours. Hélas, la vôtre enchaîne les surprises les plus... » Il marque une pause volontaire lors de laquelle il mime une hausse de sa nausée, sortant un mouchoir qu'il glisse poliment contre sa bouche au cas où. « ... Désagréables. N'avez vous pas vérifié la qualité de vos produits lors de vos éreintants préparatifs ? Ainsi que de vos serviteurs, c'est une honte, d'une grossièreté sans nom, je m'en souviendrais. » Achevant sa tirade sur une note plaintive et digne d'un scandale, il use du tissu entre ses doigts afin de se faire de l'air en plus de la brise de l'extérieure. Tout ceci face à un Marquis qui transpire probablement à grosses goûtes derrière son colifichet, avec les oreilles d'autres nobles à proximité. Certains n'osaient peut-être pas se plaindre mais une fois que l'un de lance, les autres suivent souvent assez rapidement...
(c) DΛNDELION
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Lun 11 Juin - 12:21




Ruben de Firmin & Amaranthe de Lydes
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Il ne faut pas mentir : notre Dame n’est plus au sommet de sa forme. Mais peut-être en joue-t-elle également, tandis qu’elle s’appuie négligemment sur Ruben comme si elle avait besoin de son aide pour marcher : cela était toujours agréable de se faire aider par son charmant filleul, même si elle n’avait pas réellement besoin de cette aide. Il suffisait de se faire passer pour faiblarde, et le jour où il se passerait quelque chose... Le jour où quelqu’un voudrait tenter d’empoisonner Ariel, par exemple... Elle n’aura qu’à surgir tel un démon et abattre sa fureur sur ceux qui auraient osé toucher sa famille. Mais l’heure n’était pas à de telle disposition ; son filleul menait la danse et elle avait hâte de voir ce qu’il réservait à ce cher Marquis.

Et Amaranthe n’est pas déçu, il faut le dire. Se retenant bien de sourire même si intérieurement, elle exulte, la Dame affiche plutôt un air passablement inquiet. Ou agacé. En fait, l’espèce que grimace qui rend son visage encore plus ridé qu’il n’a l’habitude de l’être est quelque part entre l’inquiétude et la colère, venant appuyer les plaintes de Ruben. Elle lâche son bras pour poser une main rassurante dans son dos, sans lâcher cependant leur hôte du regard derrière son masque noir brodé d’or. « Je vous assure que si mon filleul tombe en effet malade, on parlera dès demain de votre réception dans tout Val Royeaux, et pas de la manière dont vous apprécieriez qu’on en parle. » affirma-t-elle tandis que le Duc de Firmin se faisait de l’air. Même si, à en juger par la tête du Marquis, celui-ci en avait plus besoin que son vis-à-vis.

La douairière croisa les bras en plissant légèrement les paupières. Elle jaugeait leur hôte, réfléchissant certainement à une manière de l’achever. Pauvre homme... Pas certain qu’on entende beaucoup parler de lui après un tel désastre ; « Durant toute ma longue existence, je n’ai jamais vu une telle décadence. Et pourtant, croyez-moi, j’en ai vu des désastres. J’ai vu des favoris tomber dans la boue après des réceptions ratés, mais elles semblaient somptueuses à côté de la vôtre. Ils avaient au moins de quoi sustenter et hydrater leurs invités dans les rendre malade. » Relevant légèrement le menton, même si elle n’était pas plus grande que le Marquis, elle conclut sèchement : « Et vous n’êtes même pas l’un de favoris de la Cours. »

Amaranthe glissa à nouveau sa main au bras de son filleul, lui lançant un petit regard en coin. Lui seul saurait reconnaître la satisfaction dans les traits, toujours glacial, de sa vieille marraine. « Je crois que nous n’avons plus rien à faire avec cet individu, mon cher filleul. » fit-elle en ignorant à présent totalement leur hôte, comme s’il n’était pas encore présent à un mètre d’eux à peine. « J’ai de forts nombreuses lettres à écrire à tout un tas de personne à propos de la réception du Marquis Desjardins, et je gage que vous saurez m’aider à trouver mes mots avec beaucoup de précisions. »

HRP.
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Mer 13 Juin - 22:08



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Ruben & Amaranthe

« We are all hypocrites. We cannot see ourselves or judge ourselves the way we see and judge others. »
Séjourner à la Cour en Orlaïs requiert des capacités théâtrales qui ne sont pas données à tout le monde et se forment avec les années ainsi que l'expérience. Outre l'expression faciale - de toute manière masquée, le timbre de la voix et l'attitude jouent un rôle plus qu'essentiel. C'est sur quoi Ruben s'appuie avec grand succès, étant donné les gouttes de transpiration qui glissent abondamment depuis le front du Marquis. Celui-ci ne sait que dire qui rachèterait sa réputation somme toute en chute libre. En parallèle, la comédie du Duc de Firmin est sans étonnement appuyée par sa marraine de Lydes dotée d'une forte influence. Au Grand Jeu, c'est tout ou rien, et leur hôte réalise qu'il vient de tout perdre : dans une dernière tentative il bégaie des excuses. « Mes Chers, je vous prie d'accepter mes plus sincères excuses... Je n'étais pas au fait de... Je vous assure que je corrigerais mes serviteurs et je me rachèterais auprès de vous... Je vous en prie. » Les dernières paroles sont presque chuchotées à leur intention, évitant ainsi que les oreilles curieuses aux alentours en aient vent. C'est bien mal connaître la curiosité de certains ou le caractère mutin du noble en face de lui. « Bonté divine, je vois mal de quelle manière vous vous rachèteriez si je souffre le martyr alité pendant plus d'une semaine ! Et racheter ce désastre ? Je me demande de quelle manière vous pourriez vous y prendre... Inutile de supplier, vous vous ridiculisez juste un peu plus. » Ruben en profite pour hausser le ton ; il attire d'autant plus de regards sur eux. Et voilà que la douairière achève en beauté le pauvre homme, non sans lui déclencher un faible rictus dissimulé sous son masque.

Il est maintenant temps qu'ils tirent leur révérence, non sans un peu plus de piquant étalé pour le bon plaisir des autres invités ; une poignée commençant d'ailleurs à lorgner du côté de la porte de sortie. « En effet, il me tarde de respirer un air moins nauséabond. » Le Duc félicite leur duo pour cette chute magistrale qui il n'en doute pas une seconde, fera parler les nobles de la Cour pendant un bon moment - puis ce sera au tour d'une autre déchéance, ainsi de suite... Pour sa part, il ne s'en lasse pas. « Vous là ! Apportez toute suite deux verres d'eau fraîche pour nos invités ! Plus vite que ça ! Non attendez, ne partez pas... » S’époumone à nouveau le Marquis Desjardins tel un abruti qui ne sait rendre les armes. Ruben l'ignore royalement alors qu'il accompagne la septuagénaire. Les prochains jours risquent d'être fort amusants. « Rien ne me ferait plus plaisir, je profiterais également de votre compagnie pour rédiger les miennes, en espérant que ces hauts-le-cœur cesseront. » Une fois de plus le voilà à se plaindre, toujours aussi dramatique tant qu'ils ne sont pas définitivement hors de la propriété et plus précisément de la réception. Quoi qu'en temps normal, il l'est autant.
(c) DΛNDELION
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