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Mar 13 Nov - 20:42



it's time to go faster
Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
L'étau se resserre brutalement et sans prévenir pour la jeune Marquise DuRellion. Jusqu'à présent considérée comme une potiche malléable par son époux, celui-ci ne soupçonnant guère que les rumeurs le dévalorisant sont de son fait, ses soupçons se développent de plus en plus. Il faut dire qu'à vouloir désormais lui tenir tête, Cléo attise ces derniers. Elle le sait pertinemment. Simplement, elle aimerait passer à la vitesse supérieure et s'en défaire au plus vite. Sa génitrice n'est plus là pour lui mettre des bâtons dans les roues. De plus, elle remercie le Créateur de lui avoir envoyée une alliée... Non, une amie, en la personne d'Ocèliah Chavez. Une bienfaitrice inespérée au sein de ce nid de vipère que représente la haute société d'Orlaïs à ses yeux. Techniquement, cette dernière est Sœur avant tout, mais elle fréquente tout de même les plus grands. En tout cas, Cléo peut compter sur elle et espère pouvoir lui renvoyer la balle un jour prochain, quand elle sera définitivement libérée de son mariage, par exemple.

C'est à une heure tardive qu'elle s'amène jusqu'à la demeure de sa chère amie afin de trouver refuge le temps de quelques jours. Elle profite que son mari assiste à une réception privée en l'absence de sa présence pour deux raisons : premièrement, elle aurait prétexté n'importe quoi pour ne pas s'y rendre. Pas ce soir. Deuxièmement, la dispute ayant éclaté entre eux dans l'après-midi y est pour beaucoup... Arsène, l'accusant ouvertement et la dénigrant comme à son habitude à grand renfort de surnoms déplacés s'est emporté, levant lourdement la main contre elle. Bienheureuse d'apprendre en cachette à manier une épée - et par la même occasion à se défendre, la jeune femme n'est pas restée immobile. Elle s'est défendue, le prenant par surprise en heurtant très probablement sa fierté. Malgré tout, sa joue est amochée. Le long du trajet, elle est restée dissimulée sous son masque.

La Marquise frappe à la porte, certaine de tomber sur une servante et ainsi moins attentive à qui lui ouvrira. Voilà pourquoi dès que l'huis s'entre-ouvre, elle fait vite, ses prunelles vérifiant que son sac contenant quelques affaires ne s'est pas ouvert en route - surtout avec la précipitation. « Pouvez-vous m'annoncer à Ocèliah Chavez ? Dites lui que la Marquise DuRellion - non, Cléo, est là. » Elle soupire légèrement quand elle évoque ce nom de famille mais grimace intérieurement. Enfin, elle relève la tête pour voir la personne face à elle.
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Mer 21 Nov - 19:28



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Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
Aucun moment de calme dans les journées d'Ocèliah et ceux depuis la mort de sa tante, la divine Faustine V. Le chagrin ayant laissé place à la colère, puis à la méfiance pour finir par la mener malgré elle devant les portes des appartements de la défunte. Crochetage habile, lui permettant d'accéder une ultime fois à ses effets personnels, de se remémorer une odeur familière, de contempler ses toilettes, mais également de pouvoir y dénicher quelques secrets bien dissimulés. On dit que la curiosité est un épouvantable défaut, Ocèliah ne peut le nier, mais pour poursuivre l'œuvre et les idées initiées par cette dernière, elle devait s'assurer de connaitre le moindre de ses secrets. Dans cette optique et seulement dans cette optique, elle ne rechigne pas à fouiner dans le coffre personnel de Faustine V. Forcer la serrure ne fut pas aisée, mais guère impossible pour les doigts habiles de la jeune sœur. Ce qu'elle y découvrit pourtant eut le don de lui retourner le cœur.

Assise depuis plusieurs heures dans le bureau de sa résidence, Ocèliah parcourt et re-parcourt encore les documents dérobés dans les effets personnels de sa tante. A la lueur des chandelles ses yeux rougies laissent transparaitre une certaine amertume. L'ordre de mission est pourtant clair, Draco Pentaghast n'est pas un traitre. Il a été mandaté par la divine Faustine V en personne afin de s'infiltrer dans les rangs de l'inquisition et d'espionner pour son compte les faits et geste de l'organisation. Ajoutez à cela une correspondance entre les deux protagonistes sur la manière de discréditer Draco aux yeux de la Chantrie et vous obtiendrez la parfaite couverture à une intégration au sein de la dite Inquisition. Ocèliah est dévasté et passablement écœuré de ne pas avoir été informée de cela, de même elle ne peut que regretter son comportement passé vis-à-vis de cet homme qu'elle a toujours admiré et apprécié. Néanmoins, un bruit sourd vient la sortir de ses réflexions tourmentées. Quelqu'un frappe à la porte et aux vues de l'heure pour le moins tardive elle doute que cela présage une bonne nouvelle.

Romaric sort du coin sombre dans lequel il repose silencieusement depuis plusieurs heures maintenant, jetant un regard neutre à la jeune femme il prend la parole. « Les servantes ont toutes prient congé ma sœur, voulez-vous que je m'occupe d'aller ouvrir ? » Ocèliah lui accorde un bref signe de tête avant de ranger les parchemins compromettants dans un des tiroirs du bureau. « Qui que ce soit je le recevrai dans le salon. » Se dirigeant devant le miroir le plus proche, elle lise ses vêtements et remet en place les mèches rebelles entourant son visage. Ses yeux sont rougis, mais rien qui ne soit facilement indicatif d’un état apparent d’anxiété. Pour l'heure elle doit se forcer à reclure Draco Pentaghast et cette histoire dans un coin de son esprit. Aussi se promet-elle de se donner la nuit pour y réfléchir plus avant. Quand elle se dirige vers le salon quelques minutes plus tard, l'invité en question est déjà présent aux côtés de son frère qui s'occupe d'ailleurs d'accueillir ce dernier. Ou plutôt cette dernière. Ocèliah n’est pas surprise de retrouver sa chère amie, la marquise Clèo DuRellion.

Ne prenant le temps pour les banalités habituelles liées au rang de son amie, la jeune sœur se précipite sur elle, saisissant les mains de cette dernière dans les siennes avec bienveillance. « Clèo c’est un véritable bonheur de te voir. Que me vaux l’immense plaisir de ta visite ? » Surtout à une heure aussi tardive pense-t-elle sans l'exprimer. Son regard s'attarde sur le visage de la jeune femme, ou plutôt sur le masque encore fiché sur ce dernier. Exprimant un large sourire, Ocèliah ne peut résister plus longtemps à l'envie de lui faire remarquer. « Tu sais que je déteste cette manie typiquement Orlésienne de dissimuler son visage avec ses affreux masques. De plus, avec un visage comme le tien c'est presque une hérésie d'en porter un. »

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Jeu 22 Nov - 20:31



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Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
Honnêtement, même si Cléo s'attendait à être reçue par une servante, elle ne tombe pas de très haut en découvrant le visage familier qui l'accueille : ce est autre que Romaric, le frère de son amie. Après tout, vu l'heure, ils ne devaient attendre personne et il y a de quoi se poser des questions. Elle le salue poliment, certes contente de le revoir mais encore plus d'avoir encore son masque. Sans réellement savoir pourquoi, ça la rassure, même si c'est un colifichet qu'elle déteste presque autant que le Grand Jeu. Elle doit bien avouer qu'il sert dans certaines situations comme celle-ci, lui procurant une sensation de sécurité quand elle n'est pas au maximum de sa force. La Marquise emboîte par la suite son pas dans celui de Romaric afin de le suivre jusqu'au salon. Il lui propose gentiment de la décharger de son sac mais elle refuse, le remerciant tout de même pour le geste. Elle le pose une fois parvenus dans la pièce.

Lorsque Ocèliah entre dans son champ de vision, c'est un soulagement certain qui desserre son cœur. Elle s'accorde un sourire - caché quelques instants, ses mains se réchauffant au contact des siennes. « Ocèliah, merci, mon amie. Le bonheur est partagé. J'espère que je ne dérange pas à cette heure si tardive. » C'est tard mais il était nécessaire qu'elle vienne. Vers qui d'autre aurait-elle pu se tourner, si ce n'est pas la jeune Sœur ? En tout cas, elle n'aura pas à faire durer plus longtemps le suspens quant à la raison de sa visite surprise. Son amie lui tend une perche en évoquant son masque. Doucement, elle abandonne l'agréable chaleur de ses paumes. Les siennes se posent sur l'objet en question, légèrement hésitante en raison de la présence de Romaric - elle aurait préféré qu'elles soient seulement toutes les deux pour ça mais tant pis.

Cléo découvre son faciès encore très amoché au niveau de sa joue gauche. L'hématome date de seulement quelques heures. « Même un visage comme le mien n'échappe pas à tout... Inutile de te dire qui est responsable, mais lui non plus n'est pas reparti sans rien. » Quelques années auparavant, la jeune femme n'aurait très certainement pas osé répondre à une telle attaque physique. Désormais, elle sait que si elle ne le fait pas, elle s'en mordra péniblement les doigts, car il n'y a aucune raison qu'elle subisse autant en silence. Elle pose son masque plus loin puis cherche le regard de son amie ainsi que ses mains, à nouveau, si elle le veut bien. « Il commence à avoir de gros doutes, Ocèliah. » Signale la DuRellion en inspirant profondément. « Je suis désolée de venir à l'improviste pour de telles nouvelles. J'aurais préféré que les choses se passent autrement et ne pas avoir à t'imposer ceci. » Elle est sincère sur ce qu'elle avance. Si seulement elle pouvait se débrouiller toute seule, mais ce n'est pas aussi simple... Depuis sa rencontre avec Ocèliah, il y a des choses dont elle n'aurait pas été capable sans son soutien. Ou pas de la même manière, en tout cas. Leur amitié lui donne du courage, de la force, en plus de la sienne retrouvée.
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Mar 27 Nov - 18:38



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Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
On ne peut pas nier que l'imprévisible visite de Clèo n'est pas sans déplaire à la jeune sœur. Elle laisse ainsi entrer une bouffée de fraîcheur dans cette journée s'y éprouvante et envahie par de nombreuses contrariétés. Des contrariétés qu'il lui faudrait gérer dans les jours/mois à venir. Pas de repos pour Ocèliah, mais elle préfère reléguer cela dans un coin de son esprit et ne plus y penser pour le moment. De plus, elle a beau accueillir la jeune marquise - qui semble la gratifier d'un sourire – elle ne remarque pas immédiatement le sac reposant non loin d'elle. « Tu sais très bien que les portes de cette maison te sont ouvertes à toute heure du jour ou de la nuit. Inutile de t’excuser, comme tu le vois, je ne suis pas encore prête à aller me coucher. » Desserrant ses mains des siennes la jeune marquise ne traîne pas pour réagir à la perche tendue par Ocèliah. Signe évidant que quelque chose ne va pas.

Elle se débarrasse de son masque et devant un visage passablement tuméfié sur la partie gauche, le cœur d’Ocèliah se soulève instinctivement dans sa poitrine. Comme si ce dernier voulait se frayer un chemin en dehors de sa cage thoracique. Elle se mord allégrement les lèvres pour réprimer toutes sortes de jurons grossiers, une salle habitude qu’elle arrive désormais à contrôler en public. « Par le Créateur tout-puissant, j’espère qu’il est dans un pire état que toi… Comment a-t-il pu oser ? » Océliah ne peut s’empêcher poser ses mains de part et d’autre du visage de son amie, une proximité qu’elle ne se permet qu’avec les personnes proches d’elle. De son pouce, elle effleure délicatement l’hématome encore douloureux reposant sur une large partie de sa joue gauche. Plongeant ses prunelles dans les yeux de son amie, son expression passe de la tristesse à la détermination. Il n’est pas question que Clèo continue comme ça, il fallait prendre des mesures et c’est avec plaisir qu’elle lui viendrait en aide. « Bien sûr qu’il commence à avoir des doutes, cet orchidoclaste* est loin d’être stupide malheureusement. »  L’insulte était loin d’être suffisante, mais Ocèliah n’était pas du genre à jurer comme une poissonnière de toute façon.

Elle libère le visage de son amie, attrapant de nouveau ses mains et l’invitant doucement à venir s’asseoir avec elle sur le sofa situé en face de la cheminée. Un peu de chaleur ne ferait pas de mal, aussi se tourne-t-elle vers Romaric pour lui demander de porter des boissons chaudes et quelques petites choses à grignoter. « Tu ne m’imposes rien, au contraire, tu sais que je suis là pour toi. Il nous faut faire quelque chose, tu ne peux pas rester dans cette situation Clèo, et qu’il lève la main sur toi, c'est juste…Raaaah... » Elle émit un grognement de frustration. Elle ne supportait pas que les hommes puissent se permettre un tel comportement, les femmes seraient toujours des "souffre-douleur" pour leurs maris. « Si j’avais été capable de tenir une épée, je serais allé le provoquer en duel moi-même. » L’idée aurait été intéressante, mais bien évidemment Ocèliah savait à peine en tenir une par le bon bout. De plus, elle avait toujours été entourée d’hommes et de femmes capables de le faire à sa place, alors à quoi bon apprendre. « En attendant, sache que tu es ici chez toi et pour aussi longtemps que tu le jugeras nécessaire. »

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Mer 19 Déc - 14:59



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Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
Une telle amitié sincère est une rareté, surtout en Orlaïs ou en ce qui concerne plus personnellement la jeune Marquise. Les femmes de sa tranche d'âge ainsi que de son rang baignent beaucoup trop dans la superficialité ou l'hypocrisie à son goût, raison pour laquelle s'entendre avec l'une d'entre elle le temps d'une simple conversation est déjà un miracle. Ceci en dehors du Grand Jeu, bien évidemment, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire. Et ce soir, pas question de mettre un seul pied dans ce dernier, malgré son masque qui est là pour une raison bien précise.

Une fois son faciès à découvert, son amie ne tarde pas à s'indigner du geste de son époux ni à soigneusement palper de ses paumes la zone en question. Un bref frisson échappe à Cléo, mais se volatilise assez promptement. « Pire, non, mais sa fierté est sans doute plus amochée que le reste après ça. Il ne s'attendait pas à ce que je lui renvoie son coup. » Elle ne cache pas avoir eu peur. Peur qu'il réplique à nouveau, pris d'un élan sanguin, et s'acharne sur elle sans qu'elle ne puisse plus se défendre correctement. Qu'elle ne sorte jamais de cette pièce, cette demeure maudite. Un instant de paranoïa envolé mais pas moins marquant. La DuRellion doit être préparée, dans le pire des cas, et elle est bien contente d'avoir dans ses affaires une épée.

D'ailleurs, le fait qu'Ocèliah l'évoque peu de temps après, alors qu'elles s'installent sur le sofa auprès du feu lui arrache un maigre sourire. Le premier visible depuis de longues heures. « Je pourrais avec une épée, moi, mais je suis loin d'être prête pour un défi de taille. Au moins, je ne suis pas sans défense. Tu te souviens de cette épée retrouvée dans les affaires de ma mère dont je t'avais parlé ? Il ne sait pas que j'en possède une ni que j'essaie d'apprendre à la manier en cachette. Je l'ai d'ailleurs amenée avec moi. » Voilà un détail qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de lui évoquer et elle juge le moment opportun, même si elle ne détourne pas le sujet principal qui lui, demande plus de discussion. Et de réflexion. Mains dans les mains, yeux dans les yeux, Cléo est désormais beaucoup plus détendue que sur le pas de la porte. Le crépitement et la chaleur du feu, en plus de celle de sa semblable, est très réconfortante. « Merci encore, Ocèliah. Si je peux séjourner ici quelques jours, le temps que l'orage passe et que nous trouvions une solution même temporaire... Il me blâmera pour cette absence imprévue, c'est certain. » Soupire-elle, songeant déjà à son retour qui ne l'enchante guère. Elle n'a pas d'idée miracle dans l'immédiat, mais si elle reste au moins deux ou trois jours, elles auront tout le temps d'en dénicher une.

La Marquise détourne une fois de plus assez maladroitement la conversation afin de s'enquérir de l'état de son amie. « Mais où sont mes manières... Comment vas-tu, toi ? Quand bien même la situation est pénible de mon côté, tu traverses aussi des eaux troubles en ce moment. » Depuis le début, ils ne parlent que d'elle, alors qu'elle est pertinemment au courant que la jeune Sœur souffre encore d'un deuil, entre autre.
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Dim 6 Jan - 13:10



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Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
Ocèliah ne peut se montrer que plus admirative devant le sang froid de sa jeune amie. Elle, qui l'a pensé incapable de répliquer ou de rendre les coups, la voilà forcer d'accepter l'évidence. Cléo n'est pas une faible femme. Ce qui la rend d’autant plus intéressante et digne d’intérêt à ses yeux. Les femmes soumises étant bien trop nombreuse en Orlaïs. La sœur préfère de loin la compagnie de femmes fortes, indépendantes, intelligentes et surtout capable de s’assumer seule face aux aléas de la vie. Autant dire que la jeune marquise semble remplir toutes les qualités requises aux yeux d’Ocèliah. « Blesser la fierté d’un homme… une chose bien dangereuse ma chère. » se contente-t-elle de rajouter non sans exprimer un faible rictus de satisfaction. Si Cléo a choisi de rendre les coups pour cela, la jeune femme quant à elle préfère de loin les mots et les paroles âpres. Chacun ses armes après tout ! Et elle ne doute pas que Clèo soit douée dans ses deux domaines.

Toutes deux assises sur le sofa, Océliah est ravi d'apercevoir un faible, mais présent sourire sur le visage de son amie. Même si celui-ci est éphémère, elle devine sans effort que sa présence provoque sans doute une forme de réconfort pour cette dernière. Aussi l'écoute-t-elle avec toute l'attention dont elle est capable, comme elle le ferait pour ses ouailles au sein de la Chantrie chaque jour que le créateur fait. Enfin… Avec Clèo l'écoute est bien plus digne d'intérêt, soyons francs. « Tu manies… l’épée ? » Océliah se souvient bien évidemment de l'arme dont il est question, mais elle ne pouvait se douter de voir un jour son amie apprendre à la manier, surtout avec une si frêle carrure. Elle ne peut retenir un sourire qui n'est pas de moquerie, mais plutôt d'amusement. Décidément la marquise DuRellion est pleine de surprise. « Projetterais-tu de pourfendre ton idiot de mari ? Non pas que cela me déplairait, mais te voir derrière les barreaux d'une cellule crasseuse à cause de lui… C'est autre chose. » Elle plaisante bien évidemment ne doutant pas le moins du monde que cette dernière serait bien plus subtile, si elle devait un jour, se débarrasser de son époux. Mais la savoir manier ce genre d'arme ne rassurait pas Ocèliah, le marquis était sans doute bien plus doué que sa chère épouse, même s'il ne se doutait pas qu'elle apprenne en cachette. « Qui t’instruit ? Un serviteur ? Un chevalier ? » Cela n'avait certes que peu d'importance, mais la curiosité d'Ocèliah n'est jamais trop satisfaite.

Romaric pointe de nouveau le bout de son nez, portant un large plateau contenant deux grandes tasses de thé bien chaud et d'un assortiment de biscuit de différentes sortes. De quoi redonner du baume au cœur et réchauffer les consciences. De plus, son frère fait porter un linge contenant un peu de glace, qu'il a surement remonté de la cave et qu'il tend à sa sœur. Océliah le remercie avant qu'il ne disparaisse de nouveau et elle se penche sur le visage de son amie pour y appliquer avec délicatesse l'étoffe glacé. Elle s'en serait voulue de voir un si beau visage se mettre à gonfler. « Aussi longtemps que tu voudras Clèo, cette maison est la tienne jusqu'à ce que nous trouvions une solution. Et ne t'en fait pas pour ton époux, je vais demander à des amis templier de surveiller la demeure. Il ne pourra pas venir t'importuner sans avoir à en répondre et je doute qu'il veuille s'y mesurer. »

Quand Cléo détourne la conversation vers des sujets moins plaisants, le visage d'Ocèliah semble s'assombrir. Autant qu'elle puisse le dire ses sentiments sont partagés ce soir. Elle souffre encore de la perte de sa tante, mais en même temps elle ne peut nier une forme de rancœur contre cette dernière. Une pensée subite va à Draco, comment va-t-il ? Si elle se doutait qu'au même moment il implorait le créateur à s'en cogner la tête contre les mures elle se serait sans doute arraché elle-même le cœur de la poitrine devant une vision si déchirante. Aussi chasse-t-elle en bloc le sujet de son esprit, affichant un regard à la fois grave et gêné à son amie. « Le deuil suit son cours, mais ne t'en fais pas je vais bien. Les disparus nous laissent parfois de lourds fardeaux à porter, mais rien que je ne puisse supporter. Le plus important ce soir c'est toi, mes états d'âme peuvent attendre un peu. »



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Ven 18 Jan - 9:57



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Cléo & Ocèliah

« Friends show their love in times of trouble, not in happiness. »
"Blesser la fierté d’un homme… une chose bien dangereuse ma chère." Oh, ceci, Cléo ne le sait que trop bien, le pire étant de le faire avec un homme simplement guidé par sa fierté. Si le coup porté est conséquent, le retour de bâton est en revanche à hauteur du heurt causé ou même plus intense encore. Quelques temps auparavant, elle n'aurait pas pris un tel risque. Elle ne s'est probablement jamais considérée comme une femme forte ni prête à défendre son intégrité d'elle-même. Mais si elle ne le fait pas, qui d'autre ? Bridée depuis si longtemps par sa génitrice, son époux, sa propre personne, en cage au cœur de sa zone de confort, il était temps qu'elle s'éveille et prenne les choses en main. C'est terrifiant, au début, elle ne le cache pas. Elle est parfois encore noyée sous moult doutes et craintes. Néanmoins, le jeu en vaut la chandelle. Et si elle échoue, au moins aura-elle eu la satisfaction de ne pas être restée sans rien faire.

C'est pareil pour le maniement de l'épée, sensiblement lié à son évolution. Beaucoup se bidonneraient très certainement en l'imaginant s'en servir, n'ayant pas une carrure des plus adaptées pour le combat, ni même le minimum syndical requis en matière de bases essentielles. Tout du moins pas en pratique. Heureusement, Ocèliah ne se moque pas, simplement étonnée, et... curieuse. Cléo conserve son sourire timide puis lâche un faible rire à la plaisanterie. « Oui, enfin, j'ai encore du chemin à faire. Et non, rassure-toi, même si l'envie est plus que tentante de le pourfendre... Il ne mérite pas une telle faveur. Ruiner sa réputation sera un choc bien plus conséquent à encaisser pour un tel homme. Ceci dit, un accident est si vite arrivé... » Une mauvaise blessure, un handicap, voilà que la jeune Marquise fait preuve d'une grande imagination. C'est peut-être sadique, mais c'est un juste retour des choses, non ? Ah, elle se demande si elle n'est finalement pas pire que certains hommes à la fierté piétinée qui justement, font payer un prix plus élevé au responsable de leur malheur... Et pourtant, elle n'a pas plus envie de prendre des pincettes.

C'est une pointe de gêne qui s'ajoute soudain à son faciès à la question de son amie. Sa réponse paraîtra peut-être risible, mais tant pis. « Personne, j'essaie seule. C'est ridicule, mais je ne connais personne de confiance qui pourrait m'instruire là dessus en cachette. Il est vraiment dommage que tu ne manies pas l'épée, sinon j'aurais toute suite su vers qui me tourner. » Cléo se sent encore parfois seule, comme elle l'a longtemps été sans la présence de son amie. Maintenant que celle-ci est présente dans sa vie, c'est différent, mais elle ne peut pas dire qu'elle est entourée de beaucoup de gens aussi fidèles et sincères.

Une fois de plus, elle lui est très reconnaissante de l'accueillir, son sourire plus large en témoigne, tandis que la glace est appliquée sur sa joue bleutée. Le contact très froid lui arrache une petite grimace mais elle la laisse faire. « Tu es trop bonne, ma chère amie, je te remercie encore pour ta protection, en plus de ton accueil. Je ne pense pas qu'il s'y risquera, non. » C'est une certitude, et elle est rassurée, elle se sent en sécurité. Mais elle se demande si tout va si bien du côté de sa semblable - ceci, elle en doute. Elle s'enquiert de son état en espérant ne pas faire remonter à la surface de désagréables pensées. Ce qui est sûrement un échec, vu l'assombrissement de sa tête. Un deuil n'est jamais facile à vivre.

C'est étrange mais Cléo a la sensation que ce n'est pas tout. D'un autre côté, elle ne force pas les choses et n'a aucune intention de lui tirer d'éventuels vers du nez - surtout si ce n'est que son imagination. A la place, plutôt que de piocher sur le plateau amené un peu plus tôt - la vue des biscuits éveillant son appétit et le thé chaud étant plus qu'apprécié, la première chose qu'elle préfère faire lorsque son visage est libéré est de venir enlacer son amie. C'est un signe de soutien plus fort que de simples paroles. « Tes états d'âmes sont aussi importants que les miens, Ocèliah. Nous traversons toutes deux des épreuves difficiles, alors le soutien ne doit pas être que dans un unique sens. » Elle se redresse ensuite, son regard plongé dans le sien. Elle est également là pour elle en cas de besoin, et il est clair qu'elle ne se force pas : c'est naturel, avec Ocèliah.
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