Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Mer 5 Sep - 10:21



Everything is wrong
Nero & Faustus & Guests

« What you do to others, others can do to you. »
Malgré ses quarante années d'expérience sur les épaules, Nero ne s'était encore jamais retrouvé dans un tel état. Amoché de la tête aux pieds après avoir été séquestré plusieurs semaines, peut-être mois, il n'en a lui-même aucune idée. Ce dont il est certain, c'est que ce piège tendu sûr mesure ne peut provenir que d'une vipère au sein même de Tévinter, et si il avait plus pris le temps d'y réfléchir sans se laisser porter par sa frustration ainsi que ses envies vengeresses, il ne serait pas tombé dedans. Sa Némésis n'était pas là où elle aurait dû l'être. Des mercenaires l'étaient en revanche, bien préparés pour contrer sa magie et l'en priver tout le long de son enfermement. Pourquoi ces derniers l'ont finalement libéré, il n'en sait rien. Sans doute attendaient-ils que le Pavus soit brisé mentalement, rentre la queue entre les jambes, peu apte à reprendre ses fonctions de Magister ; au moins dans l'immédiat. Comme si cela ne suffisait pas, sur le chemin de retour, une mauvaise rencontre avec une Templière sudiste s'est présentée à lui. Si cette dernière s'est finalement repliée par bon sens dans sa situation, il n'oubliera pas ce dont elle l'a privé : plus qu'un simple doigt, son annulaire gauche, sur lequel se trouvait la précieuse bague de sa génitrice. Une nouvelle vengeance s'ajoute alors sur sa longue liste, sa fierté bafouillée, toute sa personne humiliée.

Oui, voilà exactement comment il se sent à l'heure actuelle : humilié. Et sale. C'est le bourreau torturé à son tour, ayant expérimenté une bonne partie des souffrances qu'il infligeait régulièrement à ses esclaves et autres victimes. C'est la première fois. Sans étonnement, l'effet que cela lui procure est inhabituel, déroutant, telle une leçon ou une piqûre de rappel pour lui signifier qu'il n'est pas surpuissant. Ce qu'il fait aux autres, les autres sont capables de le lui faire. Beaucoup de ses convictions commencent à être remises en question même si pour l'heure, il les balaie encore d'un revers de la main, tourmenté par ses blessures. Ses pas sont de plus en plus lents et traînent au sol à mesure qu'il approche de la frontière de sa terre natale. Elle est très proche, il la discerne enfin à l'horizon avec ce qui semble être des hommes postés à celle-ci. Nero se méfie quand bien même il reconnaît l'allure des siens de son œil en bon état - le deuxième anormalement gonflé suite à son traitement est automatiquement fermé.

Plus il avance, plus le Pavus réalise que le spectacle pathétique qu'il offre sautera aux yeux de beaucoup de ses semblables avant d'atteindre bon port : chez lui. Lui qui depuis toujours se refuse à se montrer en état de faiblesse devant quiconque autre que ses plus proches - et encore exècre cette idée de se pointer ainsi, mais une autre alternative se présente-elle réellement à lui ? Qu'il en finisse, et vite. Par précaution, il vérifie néanmoins son dos heureusement dissimulé sous une couche de sa tunique poisseuse et écorchée à divers endroits : sur celui-ci nichent désormais plusieurs grandes lacérations, entailles, sûrement semblables à celles de son cousin. Sur le torse également. Quant à celles plus visibles, situées au niveau de ses bras et poignets, tant pis. Tout comme il ne peut cacher aux yeux de tous son faciès ensanglanté ni sa perte de poids anormale, comme si il avait été mal nourri ou plus exactement par refus de s'alimenter. Supportant la douleur qui le lancine de toute sa carcasse, il soutien de l'une de ses paumes son épaule droite déboîtée comme il le peut. Avoir plus de connaissances en magie de soin l'aurait bien aidé, finalement... Même si avec le peu de ses forces actuelles, il doute qu'il aurait pu faire grand chose.

Enfin parvenu à la frontière, comme une libération, il perd un instant certains de ses réflexes et chute. Il est éreinté, complètement cassé de l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur. Le célèbre Magister Pavus, faisant face au karma.
(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 15 Sep - 1:25



Everything is wrong
Nero & Faustus & Others

« But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down »
Les prunelles d'un ambre sombre du Divin ne quittent pas même l'espace d'un instant les petites silhouettes qui dorment profondément à quelques mètres de là. Confortablement installés dans un couffin bricolé à la hâte, les deux nourrissons semblent parfaitement s'accommoder de la présence de l'autre. Voir leur petite poitrine se soulever doucement au rythme de leur respiration a quelque chose d'apaisant pour Faustus.
Depuis son retour à Tevinter, il a la détestable sensation que tout lui échappe. Nero ? Disparu. Certaines rumeurs prétendent qu'il aurait été vu prenant la direction du sud, mais peut-on accorder du crédit à ce qui pourraient bien être des commérages de bonnes femmes ? Nerva ? Evaporée dans les airs. Et alors qu'il commençait à peine à cicatriser de la disparition de Sextus... Waylian lui est arraché. Pour un peu, l'homme de foi qu'il est pourrait commencer à croire que le Créateur lui-même ne souhaite pas le voir heureux en ménage.

C'est au malheureux Renatus qu'est revenu la tâche ingrate d'informer son frère de ces pertes par trop nombreuses. Un véritable miracle que le cadet du Divin ne soit pas à déplorer parmi les victimes, d'ailleurs ! Il aurait pu s'effondrer, verser des torrents de larmes, hurler sa douleur à la face du monde... Mais non. Comme toujours, Faustus a soigneusement intériorisé. Le cœur brisé, le moral plus bas que terre, c'est à peine si sa voix a tremblé lorsqu'il a répondu à son frère pour demander à voir le corps de son amant. Dans une volonté de se recueillir, évidemment ; pas seulement cependant. Comment pourrait-il trouver le sommeil alors qu'il ignorerait ce qui a causé la mort de cet elfe si précieux à ses yeux ?
Sans réelle surprise, le meurtre par poison s'est rapidement imposé. Qui blâmer pour ce crime ? La réponse est évidente. Du moins l'est-elle aux yeux du Scaevola. Aquila n'a très probablement pas apprécié qu'un Rêveur fasse obstinément barrage entre elle et les songes du Divin. De plus, c'est par la même un excellent moyen d'affaiblir un ennemi de longue date. Guère étonnant qu'elle ait sauté sur l'occasion telle une hyène se jetant sur une carcasse. Leur accord tacite de non-agression est mort avec Waylian. A présent, Faustus ne reculera devant rien pour lui mettre autant de bâtons dans les roues qu'il le pourra. Et cela, il le jure devant le Créateur.

Un geignement s'échappe du berceau, rappelant Faustus à la réalité. L'espace de quelques battements de cils il est encore un peu déphasé... Avant de réaliser où il est, et ce qu'il se passe autour de lui. Une main vient saisir le sceptre de mage qui se trouve contre le fauteuil. Retenant une grimace et un grognement endoloris, l'homme claudique avec une certaine maladresse jusqu'au couffin. Sa jambe gauche a été salement amochée au milieu du chaos de Val Royeaux. Oh certes ses chairs meurtries ont reçu les soins des mages de l'Inquisition, mais les blessures ont été infligées par la magie, et non par le fer d'une épée. Ce sont des maux dont on se débarrasse bien plus difficilement... Quand on peut s'en débarrasser. Le voilà donc forcé à boiter, pour une période indéterminée.
Le poupon chouineur est finalement soulevé puis calé avec le plus grand soin contre le torse du Scaevola, qui tente d'apaiser cette petite tête blonde comme il peut.

- Sois sage, Maevaris. Je ne suis pas ton père, je le sais bien, mais je ferai de mon mieux... Alertée par les vagissements -quoique faibles- du bébé, une jeune elfe pointe timidement le bout de son nez par l'une des portes de la chambre.
- Souhaitez-vous que je m'occupe des enfants, maître ?
- Non, je peux m'en arranger. Va donc te reposer au lieu de faire le pied de grue devant mes appartements. Comme si elle se trouvait perplexe qu'on lui demande de se ménager plutôt que de mettre les bouchées doubles, l'elfette fronce un tantinet les sourcils avant de néanmoins rapidement s'esquiver avec politesse.

L'huis est malgré tout ouvert une fois de plus ; bien plus vigoureusement, ceci dit. La petite Maevaris Tilani gazouillant à présent entre les bras de Faustus, ce dernier assène un regard assassin aux Templiers qui viennent de faire irruption sans la moindre délicatesse. Le fils de Nero, réveillé par tout ce tintouin, agite ses petits bras dans l'espoir d'être lui aussi porté. Après tout, si la blondinette y a droit, pourquoi pas lui ? Ah ça, une véritable pousse de Pavus, pas moyen de se tromper. Hélas, il devra patienter. Peu sûr de ses appuis avec sa jambe escamotée, le Scaevola ne veut pas risquer de chuter avec deux nourrissons dans son giron.
Pour l'heure, il choisit de ne pas faire de jaloux et repose donc Maevaris dans le berceau avec toute la délicatesse du monde ; et ce quand bien même celle-ci proteste énergiquement.

- J'ose espérer que vous avez une excellente raison pour faire intrusion de la sorte chez moi ? Si non...
- C'est... On a retrouvé le Magister Pavus.

°~°~°~°

Les deux poupons confiés aux bons soins de Renatus -il devra penser à lui offrir au minimum de nouvelles toiles pour ses œuvres avec tout ce qu'il fait pour lui- le Divin s'empresse de rejoindre la salle où les chevaliers de la Flèche d'Argent ont installé Nero.
C'est dans une antichambre modeste aux murs couverts d'ouvrages, meublée en tout et pour tout de deux fauteuils et un divan (il n'y aurait pas la place pour plus de toute manière) qu'il pénètre à la hâte ; ou du moins autant qu'il le peut avec sa démarche d'éclopé.

A voir l'état de son cousin, Faustus estime ceci dit bien vite qu'il n'a pas à se plaindre. Même s'il a de toute évidence était sommairement décrassé et quelque peu soigné, Nero se trouve dépossédé de toute sa superbe. Grandement affaibli, écorché à de multiples endroits, amaigri de manière inquiétante... N'ayons pas peur des mots, à cet instant il n'est plus que l'ombre de lui-même.

- Ce sont des soldats en faction à la frontière sud qui l'ont ramassé. Une patrouille discrète a été envoyée dans l'espoir de recueillir des indices, mais nous n'en attendons pas grand chose.
- Bien. Laissez-nous maintenant. Oh et prévenez votre Chevalier Capitaine que je le verrai en fin de journée.
- Bien sûr, votre Grâce. Par précaution, je vais faire placer quelques Templiers aux alentours de votre demeure. N'hésitez pas à nous faire part de tout mouvement suspect, si jamais.

La porte se referme, le silence se fait. Ne règne plus que le son de la respiration des deux cousins. Toujours en s'appuyant sur son sceptre, Faustus s'approche du canapé sur lequel repose le Pavus, encore inconscient. Ou dans les vapes, impossible à savoir. On ne peut plus éclairé sur les séquelles psychologiques que peuvent laisser ce genre de mésaventures, le Divin préfère prendre place dans un fauteuil proche plutôt que directement au côté de Nero. La proximité physique risque certainement d'être un souci pendant un moment... Ou non. Comment savoir comment il réagirait ? Dans le doute, le Scaevola préfère se montrer prudent.
C'est alors qu'une idée lui vient. Le bâton de mage abandonné à même le sol, la silhouette humaine de Faustus s'estompe pour laisser place à son apparence de félin d'intérieur. D'un bond maladroit, n'étant pas encore habitué à devoir composer avec une patte faiblarde, le chat vient se pelotonner tout en douceur contre le torse de son cousin, un ronronnement soulagé mais teinté d'une certaine anxiété s'élevant de cette masse noire et duveteuse.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

Revenir en haut Aller en bas

Sam 15 Sep - 16:50



Everything is wrong
Nero & Faustus & Guests

« What you do to others, others can do to you. »
Clairement au bout de ses forces, ce n'est pas une vulgaire chute qui le stoppe à la frontière : c'est également une perte de connaissance qui survient peu de temps après. Les silhouettes familières qui se précipitent à sa rencontre sont à peine aperçues, les voix semblables à des échos de plus en plus lointains avant qu'il ne sombre entièrement. Naturellement, Nero est le plus promptement possible pris en charge par les Tévintides en poste. Il est transporté dans un lieu sûr, débarbouillé, soigné mais aussi changé sans qu'il ne revienne complètement à lui. Si il donne parfois l'impression qu'il est sur le point de se réveiller, il replonge aussitôt dans les méandres de son inconscient. Cela ne l'empêche pas d'entendre parfois l'agitation autour de lui, jusqu'à ce que ce soit le calme plat. Tout du moins en extérieur. Au sein de sa caboche laissée aux mains de Morphée, de mauvais souvenirs de sa séquestration - un traumatisme certain viennent le tourmenter sous la forme d'un cauchemar. Une désagréable sensation se mêle soudain à l'affaire : l'impression d'étouffer, comme si on compressait sa cage thoracique, rendant sa respiration moins régulière. Pourtant, des ronronnements l'apaisent bien assez vite.

Une bonne heure passe. Le Pavus émerge progressivement, ne parvenant à ouvrir que l'un de ses yeux, l'autre étant malheureusement encore trop endommagé pour l'instant. Mais il arrive à reconnaître cette ombre noire nichée contre lui. Une forme féline apaisante qui malgré tout, lui arrache un pincement au cœur. « ... Faustus... C'est toi, n'est-ce pas ? » Il ne se souvient que trop bien de quelle manière lui et son cousin se sont quittés la dernière fois. Il s'en mord encore plus les doigts aujourd'hui. Alors il ne peut s'empêcher de détourner les yeux, en profitant pour scruter le reste de la pièce dans son champ de vision. Personne d'autre n'est là. Ni Nerva, ni son fils, ni même sa femme. Personne d'autre que Faustus. Cela l'interpelle et l'inquiète. Lui en veulent-ils au point de ne pas demeurer à son chevet ? Étonnement, une pensée va également à Hecate qui l'avait prévenu avant son départ. Une mauvaise, une très mauvaise idée...

Tout est tombé à l'eau. Nero lève doucement son bras puis observe le doigt qui manque à sa main. Ça non plus, ce n'était pas juste un mauvais rêve. Il n'ose vérifier les autres parties de son corps couvertes sous le drap ; après tout la douleur en témoigne. Celle-ci est autant psychique que physique, si ce n'est plus. Comme si son âme avait été écorchée à vif, un juste retour de bâton qu'il est incapable d'encaisser aussi vite. Pas après ce qu'il lui a semblé durer une éternité. Une boule se forme dans sa gorge quand il s'adresse à nouveau à son cousin. « Combien de temps... j'ai été absent ? » Il se demande aussi... que s'est-il passé durant son absence ? Ses détracteurs, les responsables de son piège, en ont forcément profité. Il est évident qu'ils ne l'ont pas libéré sans une idée derrière la tête après tout ce temps. Même si l'objectif était de le briser, il se persuade de plus en plus qu'une autre raison se cache derrière. Cela le tracasse autant que son état. Le Pavus se sent fébrile, accosté par une vague de frissons.
(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mar 18 Sep - 13:10

Spoiler:


Il s'était passé quelque chose. La rumeur avait commencé comme ça, comme beaucoup de rumeurs. A bien y réfléchir, peu de rumeurs débutaient par un « Il ne s'était rien passé. ». Ou alors, ce n'était pas de très bonnes rumeurs. Et Aurelius Argento s'y connaissait en rumeurs : il pouvait en échanger avec des douairières d'Orlaïs comme s'ils avaient élevé les cochons ensemble. Ce qui était probablement impossible, les douairières d'Orlaïs arrivant rarement là où elles en était en élevant des cochons, même s'il en avait connues qui se roulaient très bien dans la boue. Quoi qu'il en soit, les rumeurs avaient leur utilité : une fois qu'on apprenait à démêler le vrai du faux, elles devenaient même essentielles si l'on voulait se maintenir à niveau du côté intrigues de cour. Taper la discute étant une seconde nature chez le nouveau magister, il n'avait guère de peine à s'entendre avec pas mal de monde, y compris et surtout celles et ceux de moindre stature. Les gardes, les serviteurs, les simples civils, les esclaves : bref, cette partie de la population que méprisaient grand nombre de ses prétendus semblables. Lui, il s'était toujours arrangé pour les mettre à l'aise : rien de tel que partager une flasque adossé à une colonne de l'ambassade avec les gardes de nuit pour se tenir au courant des ragots du métier, par exemple. C'était fou comme simplement se donner la peine d'apprendre et de mémoriser le nom des gens pouvait mener loin ; encore plus quand on y ajoutait la famille, les amis et le simple fait d'en demander des nouvelles. Ce qui rendait le tout encore plus efficace, c'était qu'il ne s'agissait pas d'un rôle : Aurelius s'intéressait sincèrement à ces gens, et il s'arrangeait pour le leur faire savoir sans pour autant les prendre de haut. Ce qui lui donnait des entrées faciles là où nombre de magisters n'auraient jamais imaginé mettre les pieds et, plus précieux encore, permettaient aux « petites gens » de le considérer comme quelqu'un de facile à approcher plutôt qu'un maniaque de la magie du sang susceptible et ombrageux. Un avantage trop souvent négligé.

Aussi ne lui avait-il pas fallu longtemps pour apprendre qu'un certain magister disparu avait réapparu à la frontière dans un très sale état, et que le Divin Noir en personne s'était précipité à son chevet. Un Divin Noir lui même de retour depuis peu. Bon, cela n'avait rien de particulièrement étonnant, étant donné le lien qui unissait les deux hommes. Et plus encore si on en croyait les nombreuses rumeurs, mais elles faisaient justement partie de celles qu'il était bon de trier. De toute façon, la majeure partie de la population s'imaginait que les puissants de Tévintide couchaient en famille comme on jouait aux cartes, quand ils ne fricotaient pas avec des démons dans une piscine de sang. Ce qui était improbable car fort peu pratique : rien que de penser à l'entretien d'une installation pareille, cela avait de quoi vous faire frissonner. Enfin, Aurelius ne mettait pas ça au-dessus de certains de ses collègues... Au moins, lui n'avait pas besoin de sang pour se dépraver : il se dépravait de manière plus populaire sans pour autant en faire toute une histoire.

Il avait longuement hésité (au moins cinq ou six minutes) avant de se mettre en route : la situation était aussi inattendue que délicate. Mais plusieurs points l'avaient convaincu. En premier lieu, il n'avait pas encore eu l'occasion de croiser Faustus depuis son retour, et il était grand temps qu'ils reprennent contact. Contre toute attente, les deux hommes s'étaient rapprochés quand Aurelius était rentré au pays, et ils s'étaient découverts plusieurs points communs concernant leur politique. Aurelius en était même venu à respecter le Divin malgré certains de ses actes passés, ce qu'il n'aurait jamais cru possible. On disait qu'il n'y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d'avis, et aucun n'en était un, ce qui était plutôt prometteur. Et puis il y avait eu l'affaire avec Waylan, qui avait profondément attristé Aurelius. Il avait à peine eu le temps de faire la connaissance de l'elfe que ce dernier n'était plus, et il avait vite compris à quel point il avait été important pour Faustus. Et maintenant que son cousin lui revenait ainsi... Il aurait besoin de soutien, et Argento tenait à lui montrer qu'il était prêt à lui l'apporter, même au-delà de la politique. Enfin...et bien, le magister était fort curieux de voir Nero en personne. En vingt ans, ils ne s'étaient pas vraiment recroisés, les visites d'Aurelius étant rares et les deux hommes ne gravitant alors plus dans les même cercles. Et il ne s'agissait pas de curiosité morbide ou de volonté de le surprendre dans un état de faiblesse ; il s'agissait...et bien, d'autre chose, et Aurelius n'arrivait pas vraiment à le définir.

Il s'était alors mis en route, et il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour découvrir où Pavus avait été installé. S'enquérir de la santé des enfants d'un garde, plaisanter avec un serviteur, jouer de son statut pour passer un contingent d'hommes en armes un peu plus zélés, et c'était bon. Il s'arrêta néanmoins un instant devant la porte, se passant une main pensive sur le menton. Maintenant qu'il était si proche, il hésitait un peu, ce qui n'était pas son genre. Dans son habituel manteau rouge et noir de fonction, il se sentait soudain un peu déplacé. Il fit lentement tourner l'une des bagues sur ses doigts, pensif. Là aussi, ce n'était pas courant : en général, il se contentait de faire irruption là où il voulait sans se soucier des conséquences, ne serait-ce que pour voir comment les gens réagiraient. Là, la situation lui semblait instinctivement différente...et beaucoup plus personnelle. Mais il n'imaginait pas non plus rester les bras croisés sans rien faire. Il secoua la tête, tapota le sol du bout de son bâton, et poussa la porte.

La pièce était spartiate, et sombre. Sur le lit, Nero Pavus était allongé, et Aurelius Argento aurait eu toutes les peines du monde à le reconnaître s'il n'avait pas été préalablement averti de son état. Et encore, c'était une chose de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre, et une autre de le voir en personne. L'homme était une masse d'ecchymoses et de blessures, mais ce n'était pas le plus frappant : il semblait...diminué, comme si sa personnalité avait été réduite par les souffrances qu'il avait endurées. Il n'avait plus rien de l'adolescent cruel et pétulant dont Aurelius se rappelait, et il se sentit presque coupable de le découvrir ainsi. Ce qui ne l'empêcha pas d'avancer de quelques pas, son regard glissant sur le chat noir qui ronronnait sur la poitrine de Nero. Il n'avait encore jamais vu le Divin sous sa forme de chat, mais à moins qu'il n'ait soudain décidé de se cacher sous le lit, cela ne pouvait être que lui.

« Faustus. » le salua-t-il en premier dû à son rang, inclinant la tête et résistant à l'envie de lui grattouiller les oreilles. « Je suis venu aussi vite que j'ai pu, je me suis dit... Je ne sais pas trop, en fait. Je crois que je voulais juste être là pour vous soutenir. » Puis, au blessé sur le lit : « Pavus. Ces marques ne changent rien, tu n'as pas changé : toujours aussi irritant, mais pas si laid finalement. »

Face à un tel spectacle, il ne se sentait pas d'en faire plus niveau piques, mais il sentait aussi que Nero n'aurait certainement pas envie de sa pitié, alors autant le traiter comme il l'aurait fait en temps normal. Il s'approcha un peu plus, se demandant ce qu'il pouvait bien faire.

« J'imagine que tu as vu les guérisseurs. Si je puis être utile... » Il était de notoriété publique qu'Aurelius avait un véritable don pour la magie de la création, et ce depuis son adolescence. « Que s'est-il passé ? » demanda-t-il tout haut, aussi bien à un cousin qu'à l'autre.
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Dim 23 Sep - 19:10




Nero & Guests
The kids aren't alright



Adrian avait énormément hésité avant de sortir de chez ses cousins, ce jour-là. Il fallait dire que même s’il était innocent, à Tévinter, il pouvait passer pour plus que suspect. Il était arrivé au pire moment possible pour ce Pavus venu tout droit du Nevara : durant la disparition de son cousin, héritier en titre des Pavus. Et contre toute attente, sa cousine Nerva avait également disparu de la plus étrange des façons alors qu’il était présent. Pourtant, tout ce qu’il avait fait, c’était tenté de s’intégrer. Et garder bien chaude la place des Pavus au Magisterium. Ce qui, aux yeux de la plupart des tévintides, étaient extrêmement suspect, et même très mal vue.

Le Pavus-Penthagast se voyait déjà contrait et forcé de rentrer chez sa mère la queue entre les jambes, alors qu’il venait juste d’acquérir sa propre demeure dans la campagne environnant directement Minrathie. Tant pis. Adrian se devait de se montrer aujourd’hui auprès de son cousin fraichement rentré de sa disparition. Se cacher reviendrait à avouer qu’il était coupable, ce qui était évidemment faux. Tant pis si le Divin lui-même semblait ne pas l’apprécier. Après s’être habillé et préparé convenablement, il finit par se rendre à la demeure du Divin.

Une fois arrivé, on le conduisit à la pièce où se trouvait le survivant de retour, ainsi que Fautus Scaevola – le Divin – et Aurelius. Agréable surprise, certainement la seule figure amicale pour lui dans cette pièce. « Bonjour... » s’annonça-t-il avec respect, hésitant encore un peu à rentrer dans la pièce. La peur d’être de trop, la peur d’être renvoyé sans un mot de plus, comme du linge malpropre. La peur d’être encore moins désiré que lorsqu’il avait rencontré Nerva, pour la première fois, avant qu’elle ne finisse par l’accepter, plus ou moins.

HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 29 Oct - 1:14



Everything is wrong
Nero & Faustus & Others

« But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down »
Se trouver là, tout contre Nero, ne soulève au final pas plus de sentiments contraires qu'il n'en attendait. Depuis leur dernière discussion, Faustus a pendant un temps alimenté une certaine rancoeur mais surtout une certaine crainte à l'encontre de son cousin. Des ressentiments motivés par un geste qui, à ses yeux, s'apparentait à un couteau dans le dos. Ceci dit c'est la peur d'avoir perdu l'une des personnes les plus importantes qui soient pour lui qui a rapidement pris le pas sur tout le reste. Comment aurait-il pu continuer à nourrir de la colère envers Nero alors que ce dernier pourrait très bien agoniser quelque part, loin de toute aide possible ? L'ignorance est pire que tout, surtout pour un être déjà pétri de bons nombres d'angoisses comme l'est le Divin.

Alors quand la voix du Pavus parvient à ses oreilles, c'est un profond sentiment de soulagement qui parcourt le corps du félin ; de la pointe du museau jusqu'à l'extrémité de la queue. Pour répondre à son interrogation qui n'est pas vraiment une, Faustus ouvre ses prunelles ambrées et les porte vers le visage de son cousin tout en laissant poindre un faible miaulement. Evidemment que c'est lui. Qui d'autre ? Les iris suivent ensuite le bras qui se lève, et son estomac se serre à la vue du doigt amputé. Ce n'est que le côté émergé de l'iceberg, Faustus le sait. Les blessures physiques sont une chose, mais le reste... Voilà qui est bien pire.

Une autre question vient, mais avant même qu'il ait eu le temps de bouger pour retourner à son apparence originelle, voilà qu'un nouveau protagoniste fait son entrée dans la pièce. Un feulement rauque bien que léger lui échappe par réflexe alors que chaque fibre de son être se tend en direction de l'intrus... Une menace qui n'en est en réalité pas une. Devant le visage du Magister Argento, une figure familière et plus que cela : amicale. C'est un allié inattendu et un tantinet inespéré face aux manigances de plus en plus sombres et démesurées d'Aquila. A croire que leur Archonte a mis la main sur tout un gisement de Lyrium rouge... Ah, si seulement l'explication était si simple.

C'est avec prudence que le chat descend du divan pour mieux reprendre forme humaine. Le Divin récupère son bâton de mage pour soulager sa jambe douloureuse en s'appuyant sur ledit bâton, puis adresse un signe de la tête poli à leur invité surprise.

- Aurelius. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à te voir ici. Et je suis étonné que les Templiers t'aient laissé passer. Encore l'un de tes tours, je suppose, renard ? Si cette dernière phrase pouvait sonner comme un reproche, il n'en était rien. Avec un peu d'expérience accumulée à force de côtoyer le Divin Impérial, le Magister devrait le savoir. Quant à ce qu'il s'est passé... J'aimerais moi aussi le savoir. Libre à Nero de nous le dire, ou non. A ce propos, tu as été absent environ six mois, cousin. Il s'est passé un certain de choses dont je devrai te parler... En privé. Cela vaudra mieux.

Comme si le Créateur estimait qu'il n'y avait déjà pas suffisamment de monde au chevet d'un blessé, la porte s'ouvre une nouvelle fois. Faustus fronce légèrement les sourcils. Sa trop grande méfiance, sa paranoïa diront certains, l'empêche d'accorder sa confiance à Adrian. Pourtant Nerva semblait croire à son histoire, croire qu'il est un Pavus lui aussi et a donc naturellement le droit de se trouver ici, et même plus largement à Minrathie. Est-il impliqué dans la disparition de sa chère cousine ? Non. Le nevarran n'est manifestement pas un idiot, il n'aurait pas pris le risque d'être soupçonné du meurtre d'une influente qui constituait l'un de ses seuls appuis au cœur de la capitale tevintide. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il ne s'en méfie pas. Jusqu'à preuve du contraire, il demeure une potentielle menace pour lui-même mais surtout pour sa famille.

- Nero, laisse-moi te présenter notre cousin, Adrian Pavus. Il est arrivé en Tevinter peu après ton départ. Il t'a remplacé au Magisterium avec l'appui de Nerva.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

Revenir en haut Aller en bas

Lun 29 Oct - 9:18



Everything is wrong
Nero & Faustus & Guests

« What you do to others, others can do to you. »
Les prunelles du félin ne mentent pas ni ne le contredisent : évidemment que c'est Faustus. Étonnement, elles ne semblent pas marquées par une profonde rancœur comme il le craignait mais plutôt un certain soulagement. Ce qui au passage, rassure également Nero ; même si cela ne lui enlève en rien les remords qu'il éprouve actuellement face à lui. Puis, quand il redécouvre ses plaies accessibles au toucher ou à l'œil nu sans l'aide d'un miroir, particulièrement son doigt absent, un désagréable mélange de sentiments le prend en traître. N'étant pas familier avec ces derniers, il est difficile de les encaisser et de ne rien laisser paraître sur son faciès. Celui-ci se tord d'une grimace en souffrance mais encore choquée par certains aspects. Ce n'est pas un mauvais rêve, ça ne l'a jamais été. Ce qu'il a vécu résonne encore péniblement en lui.

La venue de Aurelius le prend complètement au dépourvu. Car oui, c'est bien lui. Même sans confirmation de son cousin, le rapprochement n'aurait pas été si dur à faire. Pourquoi ressurgir maintenant, au pire moment ? Le Pavus pensait que toutes ces années auraient apaisé l'antipathie qu'il lui porte mais elle résonne aussi fort que dans sa prime jeunesse ; probablement en raison de son état critique actuel. Sa première envie est de disparaître immédiatement de sa vue. Exposé ainsi sous le nez de son rival, Nero se sent encore plus mal que s'il était mis à nu. Une pensée qui au passage, lui arrache quelques frissons le long de son échine. C'est étrange. En temps normal, il n'est pas pudique mais là, avec ces marques encrées dans sa chair, c'est autre chose. Il ne se sent même pas d'attaque pour répondre convenablement à ses piques habituelles et se contente de tourner la tête à l'opposé.

C'est la voix de Faustus qui le pousse à prendre sur lui et ne pas complètement ignorer ce qui se passe autour de lui. Six mois. C'est long, mais ce n'est pas ce qui le marque le plus, non : il s'agit de ces choses à évoquer en privé. Il soupçonne que cela concerne directement le reste de leur famille et commence à craindre le pire. Il inspire profondément non sans sentir une douleur au niveau de sa cage thoracique, songeur quant à révéler ses tourments. Si il n'y avait que son cousin, il l'aurait déjà fait, mais là... Il ne rentre pas dans les détails. Pour le reste, de toute manière, il faudra bien qu'il en parle un jour où l'autre. « J'ai été piégé et séquestré. Ce n'étaient pas des étrangers, je suis certain qu'ils étaient engagés par une personne à Tévinter. » Ce simple aveu le ramène à une position de faiblesse qu'il exècre plus que tout et il regrette déjà l'utilisation de ce terme : séquestré. C'est pourtant la vérité. Quant à savoir qui se cache réellement derrière ce piège, si il n'a pas de preuves, il a déjà une idée : Marianis. Qui d'autre l'ayant en grippe et suffisamment influente pour monter ceci de toutes pièces ?

Déjà peu à l'aise avec la présence de l'Argento, l'arrivée d'un parfait inconnu lui hérisse le poil. Mais c'est à la présentation doublée de l'annonce qui lui est faite qu'il se braque entièrement. Les yeux écarquillés, son palpitant s'agite nerveusement. « Un cousin...? Quelle est cette mauvaise blague ? Et où est Nerva ? Pourquoi n'est-elle pas venue ?! » Sa voix déraille contre son grès, incapable de contenir ses émotions. Toute cette histoire lui paraît tout bonnement impossible même si elle sort d'entre les lèvres de Faustus, et il sait que celui-ci ne lui mentirait jamais. Encore moins à l'heure actuelle, sur un tel sujet épineux. C'est bien ça qui le pousse à réagir ainsi, ignorant ses diverses meurtrissures pour sortir trop prestement de ses draps. L'évocation de Nerva n'aide pas car une pénible sensation le traverse lorsqu'il songe à elle, comme si elle n'était plus là. Et pas seulement en Tévinter. Nero s'emporte, définitivement hors du lit mais particulièrement affaibli. Dépouillé de son énergie. D'une main il se tient l'épaule, tout sauf stable sur ses deux pieds. Il serre les dents, ne se reconnaît plus. Le regard des autres, surtout d'Aurelius ainsi que de ce nouveau "cousin" jusque là inexistant, même bienveillant, l'enfonce un peu plus. Comme si sa fierté était enterrée. « Ne me regardez pas comme ça ! Je vais bien ! » Le Pavus, d'habitude si maître de sa personne, est complètement dépassé par les événements - alors que ce n'est rien à côté du reste. Il fixe le fameux Adrian, s'échinant à rester debout alors qu'il est à deux doigts de faire une chute - surtout faute à sa sous-alimentation pendant autant de temps. « Toi ! Qui es-tu vraiment ?! »
(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mer 7 Nov - 14:30




Nero & Guests
The kids aren't alright



Adrian aurait peut-être dû se retenir de venir. Il avait, à vrai dire, longuement hésité : mais il n’avait trouvé aucune solution convenable – du moins à ses yeux. Ne pas venir aurait pu être mal pris. Une marque de faiblesse, un besoin de se cacher, de – peut-être – cacher une outrageante vérité ? Evidemment, le Pavus/Pentaghast n’avait rien à dissimuler. Il savait pertinemment que mentir, ici, au cœur de la capitale de l’Imperium, serait faire preuve de moins de cervelle qu’un poussin à peine sorti de l’œuf. Se débarasser de sa cousine aurait été du même ressort. Le pauvre nevarran semblait juste être arrivé pile poil au pire moment possible. Aussi, quand Faustus le présenta, il ne s’attendait évidemment pas à être bien reçu. Le Divin Impérial avait toujours de la méfiance à son encontre. Nerva ne l’avait pas cru immédiatement, même si elle avait fini par comprendre qu’il ne se moquait pas d’elle. Grâce à sa regrettée cousine, il avait du soutien, un appuie, une place provisoire au Magisterum. Et son seul réel soutien avait disparu.

Aussi, Adrian resta droit et ne bougea pas d’un centimètre lorsque Nero se mis à beugler. Il pouvait comprendre, évidemment. Il ne sait trop que faire ; doit-il détourner le regard ? Incertain, il finit par glisser doucement vers Aurelius et Faustus. Pourtant, c’est finalement directement à lui que Nero s’adresse. Décroisant doucement les bras, essayant de ne pas paraître trop soucieux de l’état de l’homme qui s’avère être son terrible cousin, il est prêt à le cueillir si celui-ci venait à perdre l’équilibre. Même si Nero ne serait certainement pas heureux de se faire rattraper par un cousin jusqu’à présent inconnu. Le Nevarran n’hésite pas à répondre, cependant. Il n’a pas à le faire, après tout, puisqu’il ne fait que dire la vérité : il sait qui il est, il connait son identité, il n’a pas besoin d’y réfléchir, de se laisser ébranler, perturber. « Adrian Pavus. » Evidemment. Qui d’autre ? Il se doute que ce n’est pas la réponse que Nero attend aussi, il finit par ajouter : « Mon père, votre oncle, était Julius Pavus. Il était faible, trop faible pour survivre en tant que Pavus. Aucune magie ne coulait en lui. Il a été éloigné de Tévinter pour sa protection. »

Ce n’était certainement pas le moment de parler du médaillon, ou encore des papiers officiels que Nerva avait déjà fait certifier. Ce qu’il venait de dire, c’était déjà trop pour un homme qui venait de rentrer au pays, et pas dans les meilleures conditions. Adrian ne pouvait retenir son air soucieux et concerné, et préféra ajouter doucement, se moquant bien de savoir si on devait lui hurler dessus par la suite. Il commençait à avoir l’habitude des tévintides méfiants et grognons : « Vous devriez vous ménager un peu, il serait certainement préférable de parler de ça un peu plus tard... »


HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Ven 9 Nov - 10:02

Il y avait toujours quelqu'un pour rêver d'être une mouche sur le mur dans ce genre de situation, afin de s'assurer de visu de son déroulement. L'avantage d'être magister -il en fallait au moins bien un en plus de l'aura de mort, de sang et de souffrance qui vous collait à la peau malgré toutes les bonnes actions du monde- c'était qu'on avait ses entrées pratiquement partout, du moment qu'on savait jouer de son autorité. Il n'y avait qu'un autre magister pour oser s'opposer directement à un collègue, après tout. Et puis il y avait l'archonte et le divin noir, mais Aurelius Argento ne s'inquiétait pas trop du second, et il réservait des pensées toutes particulières à la première. Non pas qu'il sous-estime Faustus, loin de là, mais l'homme qu'il apprenait à découvrir derrière la fonction continuait de le surprendre : il s'était attendu à un énième fanatique assoiffé de pouvoir, mais les derniers actes de Faustus ne cadraient pas vraiment avec un tel tableau. Les deux hommes n'allaient sans doute jamais s'entendre sur tous les points, mais il partageait au moins un souhait fondamental : la stabilité pour Tévinter, et qui ne passerait pas inévitablement par le sang.

Alors c'était plus pour soutenir Faustus que le blessés qu'il s'était immiscé dans leur petite réunion. Non pas que le divin ait besoin de soutien en soi, mais une présence amicale ne pouvait pas faire de mal. Bon, il y avait la curiosité, aussi. Qu'avait bien pu devenir Nero Pavus depuis tout ce temps ? Aurelius en gardait la mémoire d'une rivalité adolescente dont il avait joué le jeu par amusement ou par ennui, mais qu'il n'avait jamais autant prise au sérieux que son condisciple. Il se souvenait qu'ils étaient aussi opposés dans leur caractère que semblables dans leur origine. Il se souvenait des piques et des insultes, et de ce jour où...quelque chose avait failli se produire, avant que la magister Hellana ne les interrompe. Quoi exactement ? Aujourd'hui encore il n'en était pas sûr exactement. Et puis leurs chemins, déjà éloignés, ne s'étaient guère recroisés avant que le jeune Argento ne quitte le pays pour les routes de Thédas. Et lors de ses retours, Nero n'avait pas exactement été sur la liste de ses priorités... Il savait qu'il était devenu magister, il savait qu'il faisait honneur à la réputation qu'on leur collait dans le reste du monde, et il s'en était tenu là.

« On s'attend rarement à me voir, j'ai toujours trouvé que c'était un don. N'en veux pas aux gardes, se retrouver pris entre des magisters et un divin ne doit déjà pas être de tout repos. Pas besoin de leur miauler dessus. »

Le sourire d'Aurelius montrait bien qu'il prenait la pique de Faustus pour ce qu'elle était, et il n'hésitait jamais à renvoyer l'ascenseur. Un des autres avantages à côtoyer le divin, c'était qu'il avait de la conversation et qu'il pouvait avoir la langue aussi affûtée que sa rhétorique. Ce qui rendait les débats d'autant plus plaisants même quand ils se révélaient houleux. Plus important encore, se passer de déférence inutile leur permettait généralement d'être francs, une denrée rare au sommet de l'empire.

« Adrian! » lance-t-il au nouveau venu. « C'est toujours bon de te revoir. » Il tenait à montrer au névaran qu'il avait au moins un ami dans la pièce. Venir jusqu'ici n'avait pas dû être facile pour lui, et sa nervosité était presque palpable. Mais qu'il ait tenu à se présenter malgré tout en disait long, et il était prêt à la soutenir. Quant à Nero... Il était vrai que ses blessures étaient bien laides à voir, mais elles n'étaient sans doute rien à côté de celles qu'il abritait dorénavant à l'intérieur. Plus que la souffrance physique, c'était celle de l'esprit qui était toujours la plus redoutable : la captivité pouvait mordre bien plus profondément que les crocs les plus acérés. Plus encore pour un homme aussi fier que ce Pavus.

« Ma parole, mais qui donc pourrait bien avoir des raisons de t'en vouloir par chez nous, toi qui respire la sympathie ? » Puis Aurelius leva soudainement ses paumes devant lui, son regard passant de l'un à l'autre dans la pièce. « Je n'y suis pour rien ! Plus sérieusement, j'imagine bien qu'il y a quelques détails que tu auras pu repérer ! Quelques morceaux de chair en moins, ce n'est pas ce qui va diminuer Nero Pavus, après tout. »

Aurelius ne voulait pas diminuer l'impact des souffrances de Nero, malgré ce qu'il pouvait de cet homme, mais il avait la très nette impression que le prendre en pitié était bien la dernière chose qu'il souhaite. Mieux valait le traiter comme il l'avait toujours fait, et si sa langue pouvait le faire réagir, et bien cela montrait au moins que Nero était toujours...et bien, Nero. Il espérait que Faustus et Adrian n'en pendraient pas ombrage, et qu'ils comprenaient son intention.

« Ne sois méchant avec ton cousin, ce ne sont pas des manières. » Concernant Nerva... Il préférait Faustus se charger de lui apprendre la nouvelle que ce soit ici ou en privé. Il y avait des moments où même Aurelius Argento savait que ce n'était pas sa place. « Mais je te regarde comme d'habitude, ce n'est pas de ma faute si tu es agaçant ! »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Mer 14 Nov - 11:16



Everything is wrong
Nero & Faustus & Others

« But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down »
La situation commence légèrement à dégénérer, ce qui n'est pas du tout du goût de Faustus. Lui qui espérait du calme pour permettre à Nero de revenir à lui en douceur, et ensuite pouvoir lui annoncer avec le plus de tact possible ce qu'il s'est passé durant son absence... Voilà qui tombe à l'eau. Le souci, c'est que son cousin n'est pas un idiot, bien loin de là. Le Pavus sent que quelque chose cloche, qu'on ne lui dit pas tout. L'angoisse paraît le prendre à la gorge, le pousser à s'emporter et à agir inconsidérément. Ou bien est-ce un peu de sa fierté outragée qui s'exprime aussi ? Les deux hypothèses sont valables et ne se contredisent pas pour autant.

Les réponses d'Adrian restent claires et concises. Elles ne laissent pas de place au doute, et le nevarran paraît sûr de lui quand il prononce ces mots. Avec un peu de chance, cela suffira pour écarter quelque peu les suspicions de Nero. Au moins un temps.
Aux sarcasmes d'Argento, les lèvres de Faustus s'étirent en un léger sourire tandis qu'il lève discrètement les yeux au ciel. Celui-là, le Créateur lui-même ne pourrait pas le changer. Ce qui est une bonne chose, en vérité. Ceci dit son sourire a tôt fait de s'éclipser alors qu'il songe que, contrairement à ce qu'il souhaiterait, il va devoir faire l'oiseau de mauvais augure devant témoins... Le Divin prend une profonde inspiration, avant de reporter son attention sur son cousin.

- J'aurais voulu ne pas avoir à te dire ces choses-là maintenant, mais te les cacher plus longtemps ne serait pas une bonne idée... Nero, ta demeure de Qarinus a été attaquée. Ton épouse et ton fils ont été assassinés, et quelques temps après, Nerva a... Disparue. Je l'ai cherchée à mon retour à Tevinter, en vain. Là, Faustus prend le temps de marquer une légère pause avant de poursuivre. Il y a malgré tout une bonne nouvelle, ton fils nouveau-né est bien vivant, et à l'abri chez moi. Tu pourras bien évidemment le reprendre dès que tu t'en sentiras capable. Autant qu'il puisse aimer ce bout de chou, avec le duo infernal qu'il forme au côté de Maevaris ses nuits sont parfois plus agitées que si un démon s'invitait dans la chambre.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

Revenir en haut Aller en bas

Mer 14 Nov - 14:08



Everything is wrong
Nero & Faustus & Guests

« What you do to others, others can do to you. »
Aurelius est resté fidèle à lui-même, c'est sûr. Sa pique quant au fait que Nero respire la sympathie renforce sa grimace. Il ne sait pas si il est content que celui-ci continue de le traîner normalement malgré son état ou s'il doit le maudire. Probablement un peu des deux, avec une majorité pour le second. « C'est bien la seule chose sur laquelle je peux te croire sur parole. Je suis certain de qui est derrière tout ça. » Rétorque-il, pour une fois d'accord avec son rival : peu importe leurs divergences et tout le reste, ce n'est pas dans sa nature. Et puis, il se doute de la personne responsable - ou au moins l'une d'entre elles. Pour l'heure, il garde ça pour lui.

Face à Aurelius qui défend Adrian, Nero perd promptement son sang froid. « La ferme, bon sang. » Il n'arrive pas à croire celui-ci sur parole. Peu importe ce qu'il avance avec certitude, la cohérence de ses informations... Après tout, personne n'était au courant pour Julius excepté son père, lui ainsi que sa jumelle. Le reste de la famille, vaguement. Il reste néanmoins un détail qui ne colle pas : d'après Tibère, son oncle est décédé prématurément. C'est en tout cas ce qu'il lui a raconté et il doute qu'il lui mentait ou qu'il lui cachait quelque chose. Ainsi, sans surprise, Nero met encore en doute ce qu'avance son cousin sorti de nul part. « Julius est mort il y a des années. Je ne l'ai même jamais connu ! » Savoir que celui-ci était un non-mage, par ailleurs, lui hérisse naturellement le poil - mais moins qu'il ne l'aurait pensé en comparaison du reste. Le regard noir, le Pavus n'apprécie pas plus son inquiétude. « Je ne veux pas de tes "conseils" ni de ta pitié ! » Crache-il presque, chancelant. Son rythme cardiaque s'accélère drastiquement avec toute cette agitation et ce qu'il juge être une mauvaise surprise. Pourtant, c'est loin d'être l'unique ou même la pire.

Les sourcils froncés, il attend toujours des réponses qu'il espère entendre de la bouche de Faustus, dont la présence l'aide à se calmer. Jusqu'à l'annonce. Le choc est tel que Nero tombe genoux à terre, le bec cloué. Son faciès, lui, se décompose progressivement, laissant apparaître une étonnante détresse. Autant le décès de son épouse l'effleure, autant celui de son fils l'ébranle complètement. Sa progéniture chérie, assassinée... Sa descendance au sein de laquelle il plaçait tous ses espoirs, sans évoquer l'amour sincère qu'il lui portait en tant que paternel. La disparition de Nerva, juste derrière, ne fait que l'achever. Car il l'avait bien senti. Son cœur s'emballe et ses mains se mettent à trembler. Si même dans son état lamentable, le Pavus conservait un minimum sa fierté, il craque pour de bon. Il essaie tout de même d'étouffer un premier sanglot mais bientôt, il se fiche de qui est à proximité. « Non, non, non... » La seule bonne nouvelle, réconfortante, d'apprendre la survie de son nouveau-né, lui arrache au moins un sourire partagé entre joie et tristesse. Mais c'est bien loin de lui faire oublier tout le chagrin qui s'insinue en lui. Tout le déni du monde ne servirait à rien, au fond, il avait ressenti quelque chose de terrible.

« Nerva... Ne reviendra pas. » Ajoute-il, en mesure de comprendre la sensation qui le prenait aux tripes en songeant à elle. Tout fait sens désormais. Ce n'est pas une simple disparition, il le sait, il doit l'admettre. Sa jumelle est partie... Pour de bon. Un vide se creuse à l'intérieur, non, un gouffre, comme si une part de lui s'envolait définitivement. Et pour la première fois depuis bon nombre d'années, des larmes coulent le long de ses joues. Quand il le réalise, il les essuie à grande vitesse, se fichant bien de réveiller ses plaies protégées par des bandages. Cette douleur là n'est rien en comparaison de tout son monde qui s'écroule. Un Karma qui l'attaque pourtant de manière justifiée après tout le mal causé. Nero, espérant peut-être encore se sortir de ce cauchemar éveillé, se met à appuyer sur l'une de ses blessures avec toute la force qu'il a encore dans les bras - autant dire peu, surtout avec un ventre vide. Mais quand il relève la tête, ils sont toujours là, à le fixer. Il commence à ouvrir la bouche pour s'exprimer, puis s'arrête, sans qu'aucun son ne sorte d'entre ses lèvres. Il réalise sans réaliser. L'instant après, un bruit s'en réchappe finalement : un cri, à plein poumons, comme une plainte d'agonie.
(c) DΛNDELION
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Ven 14 Déc - 10:46

La conversation prenait plus ou moins la tournure qu'Aurelius avait imaginée. Faustus faisait de son mieux pour se montrer conciliant, Adrian était une fois de plus forcé de justifier son héritage, et Nero était fidèle à lui-même. Ou l'était-il vraiment ? Il y avait quelque chose de changé chez lui, un sentiment d'abord quasi imperceptible qui prenait de l'ampleur au fur et à mesure que la discussion continuait. Dans son maintien peut-être, ou dans son attitude. De légères touches dans on langage corporel, et pas uniquement dues à ses blessures. Ce n'était pas celles de la chair qui avaient causé le plus de dégâts, ou du moins Argento en avait l'impression : c'était celles, plus sournoises, plus insidieuses, qui avaient pénétré Pavus jusqu'au plus profond de son âme, déchirant sa fierté comme du papier et faisant vaciller ses convictions. Et la fierté, pour un homme comme Nero Pavus, c'était tout. Alors que devenait-on sans elle ?

« Ne confonds pas la pitié avec la sollicitude. » lança Aurelius à Nero, s'affichant au côté d'Adrian, histoire de le soutenir, de lui montrer qu'il avait au moins un ami dans la pièce. « Et puis si tu devais t'écrouler maintenant, à quoi est-ce que ça servirait ? Tu as toujours été impulsif, mais tu n'as jamais été complètement stupide. »

La suite... Il y avait des choses qu'Aurelius n'aurait jamais souhaitées à son pire ennemi. Et de son point de vue, Nero était bien loin de l'être. Il ne l'avait même jamais considéré comme un adversaire. Une rivalité de jeunesse, certes, et quelqu'un dont la manière de penser était aux antipodes de la sienne. Mais jamais ils ne s'étaient affrontés directement, jamais Aurelius ne s'était senti menacé. Après son départ de Tevinter, il avait rangé Pavus dans un coin de son esprit, ses pensées y revenant de temps en temps par pure curiosité : qu'était devenu l'adolescent cruel et ombrageux ? Et bien, un homme cruel et ombrageux, si ce qui se racontait était vrai. Mais qui ne méritait pas ce que le sort venait de lui infliger. Personne ne le méritait, pour la simple bonne raison qu'il était impensable pour Argento de souhaiter à quelqu'un du mal qui impliquait la perte d'être chers.

La perte de son père était encore récente pour Argento, responsable d'une plaie intérieure qu'il ne pourrait jamais complètement guérir, aussi son empathie pou Nero était-elle bien présente. Mais il ne pouvait imaginer ce que cela pouvait signifier que de perdre une épouse...ou encore moins un fils. Quant à Nerva... La seule idée qu'il puisse arriver du mal à sa sœur faisait horreur à Aurelius, et ils ne partageaient pas le lien si particulier qui unissait les jumeaux. Non, il ne pouvait prétendre entièrement ressentir ce que traversait l'homme brisé en face de lui. Mais il savait que se confondre en excuses et en pitié était la dernière chose à faire. Nero poussa un long cri, désarticulé, presque inhumain, et le cœur d'Aurelius se serra. De peine pour cet homme qu'il n'avait pourtant jamais apprécié...et de colère pour les responsables de telles horreurs.

« Reprends toi!» finit-il par dire. « Quoi qu'il te soit arrivé, tu restes un Pavus. C'est toi l'unique responsable de ta famille maintenant. Et si je sais bien une chose à ton sujet, c'est que tu n'es pas du genre à te défiler. Tu as un fils qui a survécu, et qui a besoin de toi. Un fils à protéger. Et des ennemis à détruire. Si tu as la moindre idée de qui est derrière tout ça, parle. Concentre toi là-dessus...et sur tout ce qu'on va leur faire subir quand ils tomberont entre nos mains. » Aurelius se mettait rarement en colère, mais celle-ci était froide, presque palpable. « Je refuse de laisser des monstres pareils agir en toute impunité. »

_____________________________________________

HRP:
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Mer 9 Jan - 22:29




Nero & Guests
The kids aren't alright



Adrian adressa un sourire chaleureux à Aurelius, heureux de savoir qu’il y avait au moins une personne qui ne lui était pas hostile dans la pièce. Une personne qui – qui plus était – faisait parti du cercle assez réduit pour le moment de celles qu’il appréciait réellement, et en qui il pouvait placer espoir et confiance. Non, Hecate ne comptait pas, même s’il aimait bien la belle blonde piquante. Le magister revenu au pays avait au moins l’audace de tenir tête à Nero d’une manière des plus réjouissante, et Adrian dû même retenir un léger sourire en coin, amusé. Les réjouissances ne sont que de courtes durées, puisque le survivant n’y croit pas. Il ne peut pas lui en vouloir. Pas alors qu’il vient de rentrer dans un état déplorable. Pour autant, le nevarran ne se démonte pas : « C’était certainement mieux de dire que son frère dépourvu de magie était mort, plutôt que d’avouer qu’il est parti se cacher ailleurs car il n’était pas en sécurité au sein même de sa propre patrie. » Le ton est légèrement plus dur qu’il ne l’aurait voulu mais, après tout, Nero ne voulait pas de sa pitié. Pourquoi le ménager, s’il réclamait le contraire ?

Tout ne semble être qu’une abominable spirale. L’annonce de Faustus, le cri déchirant du jumeau esseulé. A en fendre un cœur de pierre. Adrian ne peut rien dire. Il a perdu un père, et une cousine à peine rencontrée, mais il ne connaîtra jamais la peine de perdre une jumelle. Une femme. Un enfant. Perte d’autant plus cruelle qu’il était loin de chez lui, aux prises avec ses tortionnaires. Tout ce que peux faire le Pavus étranger, c’est hocher la tête aux paroles d’Aurelius.

HRP. Désolée, la réponse est pas top, la reprise est un peu "dure", je ferai mieux plus tard EVERYTHING IS WRONG (FAUSTUS & GUESTS) 2753177719
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mar 15 Jan - 10:26



Everything is wrong
Nero & Faustus & Others

« But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down »
Est-ce que cela aurait pu plus mal se passer ? Franchement, Faustus en doute. Sans étonnement, son cousin ne croit pas ce qu'avance Adrian. Comment lui en vouloir ? Depuis sa perspective, ce ne peut être que suspect. Lui disparaît, frôle la mort, pendant qu'en son absence un nouveau Pavus émerge comme par magie et réussit à se faufiler jusqu'à son siège de Magister. N'importe qui se poserait des questions, on ne peut pas lui en vouloir. Néanmoins, le Scaevola ne remet plus en question le discours d'Adrian. A ses yeux, il a eu suffisamment de preuves pour estimer qu'il n'est pas le manipulateur qu'il redoutait. Il pousse même jusqu'à soutenir les propos du nevarran, songeant que cela lui donnerait plus de crédit au regard de Nero.

- Il a raison, ce ne serait pas étonnant venant de ton père qu'il ait cherché à effacer les imperfections. Ce dernier mot est bien appuyé, afin que leur cousin ne se sente pas attaqué. Ce n'est pas le cas. En cet instant le Divin préfère faire offrande de paix plutôt que d'engager un conflit.

La souffrance du Pavus est palpable, elle transpire déjà par tous les pores de sa peau, serait presque possible à saisir entre ses doigts tellement elle alourdit l'air autour d'eux. Comme une chape de plomb qui leur tomberait sur la tête. Du moins est-ce que Faustus ressent. Les plaies encore récentes de ses propres pertes entrent en résonance avec les siennes, ce qui n'aide pas le moins du monde à rester objectif. Oh bien sûr ce n'est pas la même chose, il en est bien conscient. En comparaison c'est bien peu de choses. Mais cela n'en est pas moins douloureux pour autant.
S'il allait d'abord couper Aurelius d'une oeillade noire, le Scaevola n'en fait rien lorsqu'il décèle la pointe de colère qui transparaît dans ses propos. Quelque part, cela le touche. Il n'aurait pas cru ce Magister qu'il commence à peine à connaître capable de vouloir réclamer vengeance pour les torts infligés à Nero. Une bonne surprise. Ceci ce ne sont pas de bonnes intentions qui suffiront à réparer les choses. Rien ne le pourra véritablement d'ailleurs, il est bien placé pour le savoir.

Avec prudence, forçant le moins possible sur sa jambe souffrante, Faustus se met à genoux à côté de son cousin. Bien que l'envie soit forte de le prendre dans ses bras, il sait que ce n'est pas un geste à faire pour l'instant, du moins pas sans avoir expressément reçu l'aval de Nero.

- Je suis désolé. J'aurais voulu être là et peut-être pouvoir faire quelque chose... Même si au fond, il se doute qu'il n'aurait pas eu davantage d'utilité en se trouvant à Tevinter plutôt que sur le chemin du retour. Un léger soupir lui échappe, tandis qu'il tend une main vers son cousin. Fais-moi confiance comme je t'ai fait confiance. Cette phrase ne sera entièrement comprise que d'eux, et c'est le but. Faustus espère qu'elle suffira à lui faire comprendre qu'il est là pour lui, comme toujours, mais peut-être encore davantage aujourd'hui.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires