Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Ven 4 Jan - 19:53

Who are you ?
Felix & Rhea
Do I not destroy my enemies when I make them my friends?

Pour la première fois de sa vie, Rhea Pavus était en vacances.

Quand elle avait rencontré Aurelius et Albi Argento, quelques mois plutôt, elle leur avait parlé brièvement de son envie de visiter des pays étrangers. Elle n'avait encore jamais quitté son pays natal, et en ressentait de plus en plus le besoin. Forcément, la proposition d'accompagner Albi lors de son prochain voyage d'affaires l'avait tout de suite enthousiasmée... Et quand la jeune femme avait tenu sa promesse à l'invitant à l'accompagner pour son voyage dans les Marches Libres, elle avait accepté avec joie.

Oh, Ostwick n'était pas sa destination de rêve. Franchement, elle connaissait à peine la ville de nom avant de faire le voyage : les endroits qui l'avaient réellement toujours intéressée étaient plus loin, plus difficiles d'accès, peut-être même impossibles à atteindre dans les circonstances actuelles. Mais tout de même, la Cité restait hors de Tevinter, et rien que ça valait déjà de l'or.

Durant les premiers jours de son séjour, elle était restée très proche de la sœur d'Aurelius. Elle était peut-être plus confiante et plus débrouillarde qu'avant, mais il ne fallait pas se faire d'illusions : seule dans une ville inconnue, elle risquait de se perdre, ou pire. Rhea avait passé la majorité de sa vie cloîtrée chez elle ; même sa ville natale de Qarinus, elle ne la connaissait pas très bien. Alors suivre le mouvement était peut-être agaçant, mais elle n'avait pas vraiment le choix... Ce n'était même pas un si grand problème, en fait. La compagnie d'Albi était très agréable, et elle avait réellement l'impression que cette dernière faisait de son mieux pour que le voyage lui plaise. Elle ne pouvait pas le nier, ça marchait.

Elle n'avait pas envie de passer l'intégralité de son séjour collée à ses basques, pourtant, et c'était pourquoi elle avait fini par insister pour passer une après-midi toute seule. Elle avait dix-sept ans, après tout, elle n'était plus une enfant ! Alors quelques règles de sécurité avaient été établies - ne pas partir trop loin, ne pas rester dehors trop longtemps, oui oui, elle comprenait, noooon elle n'allait pas se perdre - et puis elle était enfin sortie.

Et l'après midi, jusqu'à présent, s'était admirablement bien déroulée... Rhea se sentait comme une nouvelle personne, loin de la Rhea Pavus habituelle ; se promener seule dans cette ville étrangère lui donnait l'illusion d'être plus indépendante et plus forte qu'elle ne l'était vraiment. Un peu inquiète, aussi, peut-être - la possibilité de se perdre quand même était toujours là, dans un coin de sa tête, malgré ses promesses à Albi - mais cela faisait partie du plaisir... Rien que le fait de marcher dehors à son rythme était agréable.

En fait, elle n'avait presque pas vu le temps passer, en se promenant sur le marché du coin à observer les échoppes et acheter des bêtises. Quelques livres, un bibelot en bois, une carte de la ville, des bonbons marchéens bien trop sucrés à son goût qu'elle espérait pouvoir offrir à Albi en rentrant... Elle tenait à ramener des souvenirs de ce voyage chez elle.

C'est en sortant d'une petite librairie qu'elle réalisa qu'il faisait bien plus sombre que ce qu'elle pensait - l'après-midi touchait à sa fin, et elle se fit la réflexion qu'il était peut-être temps de rentrer. Elle sera la main sur la poignée de son sac, clairement plus lourd que quand elle s'était mise en route. Oui - elle ne tenait pas à inquiéter son accompagnatrice.

Sans se presser à outre mesure, elle se mit en marche. Les rues semblaient un peu différentes à cette heure-ci, plus calmes par endroits... Ca ne l'inquiétait pas trop - elle pensait plutôt à son repas du soir, et à sa journée de demain. Il n'y a pas à dire : la vie semblait plus simple à l'étranger... En ce moment, la simple idée de devoir rentrer à Tevinter dans quelques jours la déprimait.


▬ Gasmask


Spoiler:
Rhea Pavus

Rhea Pavus

what made you so vindictive?
▲ MESSAGES : 255
▲ OCCUPATION : DAME DE TEVINTER, À PRÉSENT HÉRITIÈRE DE LA MAISON DE SA MÈRE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : RHEA EST SURTOUT FIÈRE DE SON ESPRIT CRITIQUE FACE À SA SOCIÉTÉ... MALHEUREUSEMENT, C'EST UN PEU LA SEULE COMPÉTENCE UTILE QU'ELLE POSSÈDE RÉELLEMENT. AVEC, PEUT-ÊTRE, UNE LANGUE BIEN ACÉRÉE.
▲ LOCALISATION : QARINUS A PRESENT, DANS LA DEMEURE QU'ELLE A HÉRITÉ DE SA MÈRE

Revenir en haut Aller en bas

Sam 12 Jan - 20:13

 
Who are you ?
rhea & felix
 
attention à ce que les cerveaux agités promettent


U
n soldat a cela de convenant qu'il est interchangeable. C'est l'apanage des serviteurs et des domestiques : tout juste si l'on se souvient de la silhouette rencontrée, personne ne s'attarde aux traits sous l'uniforme. Plus il est remarquable, plus son porteur est invisible. Et celui de Felix est toujours impeccable. Il passe des heures à l'entretenir, en polir l'acier avec une tendresse toute affairée, délicate, amoureuse. Une femme pourrait être jalouse de l'attention qu'il lui voue, des soins presque langoureux qu'il lui apporte. C'est lui qui lui permet de quitter - pratiquement - sans risque le couvert de la cité où il s'est replié, abandonnant son rôle aux yeux du plus grand nombre pour ne devenir rien de plus qu'un Templier. Anonyme, méconnaissable. Jetable, réutilisable. Le plastron frappé de l'épée d'Andrasté attire les curieux, intimide par sa solennité et le visage est oublié. L'humanité n'est plus qu'accessoire. Il se porte aussi bien sans, en toute honnêteté. Ils sont aujourd'hui trois chevaliers à arpenter les rues d'Ostwick de la sorte, quelconques et étrangers. Oh, certainement, un observateur méticuleux, éclairé et attentif noterait la raideur exagérée des corps sous l'armure, leur incapacité à réellement se mêler aux passants. Le mur, invisible et pourtant tangible qui les sépare des insouciants. Ou peut-être la sauvagerie dans les prunelles cérulées de leur meneur, plus proche de la bête que de l'homme.

Jusque là ils se sont fondus aux habitants, prenant la température auprès des frères d'armes autant que des pauvres gens, chuchotant que leur cause est vertueuse et recherche des guerriers pieux pour la porter. Tache fastidieuse s'il en est, mais capitale pour son entreprise. Felix est si dispersé entre les combats qu'il doit mener, ses troupes finiront épuisées avant qu'il ait remporté une seule bataille s'il n'y remédie pas lui-même. Et le succès - ou l'absence d'incident - de l'opération incite maintenant les deux plus jeunes à se relâcher, après avoir veillé des heures à ce qu'aucun importun ne vienne troubler leur Capitaine et son apparente placidité. Suivants zélés ils sont en effet, pour les avoir souvent causés ou endurés, plus qu'au fait de la violence de ses emportements. La fatigue s'inscrit sur les profils, l'attention s'émousse et la nuit s'apprête à tomber. Felix est indulgent, parfois compréhensif : il leur offre un moment de répit, une halte qu'ils peuvent effectuer sur le champ tant qu'ils restent à portée.

Ils s'éloignent et le chevalier parvient enfin à respirer. La proximité le terrifie, l'enceinte d'une cité où il n'est pas maître l'oppresse plus qu'il n'oserait le confesser. Trop de rencontres, de contacts indésirés. Des ombres tapies à tous les croisements, qu'il ne peut s'empêcher de guetter. Il se martèle le but de la mission, pour se maintenir à flots et ne pas laisser le masque se craqueler. L'obscurité naissante, implacable, vient picoter les nerfs comme une multitude d'aiguilles qui tentent de raviver la peur. Quelques pas qui tentent de la chasser, il refuse de se figer et s'engage au hasard des rues, guidé par le silence et la solitude qu'il a regrettée toute la journée. Un claquement dans son dos, rien qu'un volet fermé avec brusquerie le fait vivement sursauter et il se passe une main fraîchement gantée d'acier sur le visage, maudissant sa fébrilité. Et l'emprise dont il ne sait totalement se défaire, les chaînes translucides à ses poignets. Sur lesquelles il tire, toujours un peu plus fort comme un animal forcené, sans jamais vraiment les briser. La faiblesse est chassée aussi vite qu'elle a fondu sur lui, il refuse de s'y plier et redresse la tête et les épaules avec défi. Chaque instant qu'il passe libre, chaque vie qu'il brise est un poing rageur brandi en direction de ses anciens maîtres, en attendant la revanche sublime.

La rue qu'il pensait déserte est abordée par une jeune fille à la mine tranquille, d'apparence trop frêle pour se promener sans escorte. Quelque chose dans son apparence le fait tiquer et Felix s'approche tel un requin appâté par l'odeur du sang. Les pupilles inquisitrices glissent des pieds au sommet de sa tête brune. C'est dans les couleurs du tissu peut-être ou ses drapés, c'est indéfinissable et pourtant c'est bien là : pour preuve, les souvenirs qui s'emparent de la brèche pour tenter de remonter. On ne peut nier que c'est issu de l'empire. Il ne connaît que deux types de Tevintides que l'on rencontre hors de ses frontières. Les esclaves qui ont su s'en échapper, et les citoyens qui peuvent se permettre de voyager. Elle ne semble ni traquée ni poursuivie, aussi il ne perd pas plus de temps à tergiverser. Il hâte le pas pour la rattraper, l'expression se muant en sourire prédateur, ravi par cette douceur de fin d'après-midi. « Vous êtes loin de chez vous, Serah ? » La question rhétorique ne sert qu'à l'approcher, l'inflexion accusatrice n'est qu'une ruse pour la déstabiliser. La pousser à se justifier, pour mieux déterminer à quelle espèce d'abomination il a affaire.
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 17 Jan - 20:08

Who are you ?
Felix & Rhea
Do I not destroy my enemies when I make them my friends?

Rhea fut rapidement tirée de ses pensées par une arrivée surprenante. Quelqu'un, derrière elle, pressait le pas pour la rejoindre. Sa première réaction fut de ralentir, supposant qu'il s'agissait d'une personne qu'elle connaissait - peut-être un commerçant lui rapportant un objet oublié, ou quelque chose du genre. L'inconnu qui s'approchait n'était rien de tout ça, cependant... Elle leva deux yeux interrogateurs sur l'homme, sans reconnaître son visage. Pourtant, ils étaient seuls, et il était clair que c'était à elle, et à personne d'autre, qu'il cherchait à s'adresser... Il y avait quelque chose de déstabilisant dans sa voix, dans son expression, quelque chose qui semblait signifier qu'il ne cherchait pas juste une conversation polie.

Elle sentit ses mains se resserrer sur son sac, signe de sa tension soudaine.

"Oh. Bonjour." Sa voix devait trahir sa perplexité. Pourquoi lui parlait-il ? Que lui voulait-il au juste ? Sa question seule aurait pu sembler bénigne, mais il y avait quelque chose dans son ton qui suggérait tout le contraire. Une forme d'accusation, de reproche. Loin de chez elle, elle l'était indéniablement, plus loin que jamais dans sa vie... Ce que ça signifiait pour l'inconnu, elle ne pouvait le deviner. Elle répondit, évasive : "Hum, oui - je suis juste de passage..." Elle hasarda un sourire d'excuse. Elle ne savait pas vraiment que dire d'autre.

Loin de chez elle. Elle ne put s’empêcher de penser à ce "chez-elle" - Tevinter, toujours, quand bien même elle aurait souhaité qu'il en aille autrement. Difficile de ne ne pas y songer maintenant, face à cette accusation voilée et à ce regard intimidant... L'avait-il identifiée comme une tévintide, était-ce pour cela qu'il l'avait abordée ? Elle espérait que non. Elle était venue à en espérant échapper l'espace d'un moment à ses origines, à sa famille, à son histoire... Même si ce n'était qu'une illusion temporaire.

Peut-être qu'elle s'imaginait des choses. Oui, elle devait être ridicule. Une première sortie dans une ville inconnue et elle s'imaginait déjà des ennuis dans tous les coins ! N'était-ce pas risible ? Ce n'était pas son genre - ou plutôt, ça n'aurait pas du l'être... Elle aurait voulu être plus confiante que ça. Pourtant, elle n'était jamais qu'une adolescente sans grand moyen de se défendre : c'était dans ces moments-là qu'elle le ressentait le plus. Vulnérable... Malgré les derniers changements dans sa vie, elle ne le restait que trop.

Continuant de marcher, espérant échapper rapidement à la confrontation, elle détourna le regard et baissa les yeux. Elle se remémora mentalement le chemin jusqu'à son auberge et le temps que le trajet lui prendrait.


▬ Gasmask


Spoiler:
Rhea Pavus

Rhea Pavus

what made you so vindictive?
▲ MESSAGES : 255
▲ OCCUPATION : DAME DE TEVINTER, À PRÉSENT HÉRITIÈRE DE LA MAISON DE SA MÈRE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : RHEA EST SURTOUT FIÈRE DE SON ESPRIT CRITIQUE FACE À SA SOCIÉTÉ... MALHEUREUSEMENT, C'EST UN PEU LA SEULE COMPÉTENCE UTILE QU'ELLE POSSÈDE RÉELLEMENT. AVEC, PEUT-ÊTRE, UNE LANGUE BIEN ACÉRÉE.
▲ LOCALISATION : QARINUS A PRESENT, DANS LA DEMEURE QU'ELLE A HÉRITÉ DE SA MÈRE

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 28 Fév - 19:49

 
Who are you ?
rhea & felix
 
attention à ce que les cerveaux agités promettent


L
a haine lui monte aux yeux comme la jeune fille répond. Sourit. Hâte le pas. Au travers du filtre rougeâtre qui emplit son esprit il entend la suffisance, qu'elle n'a pas conscience de combien sa seule présence constitue un crime des plus vils. Une insulte à la terre qu'elle foule, à tout ce pour quoi il se bat. Il peut presque voir le mal émaner d'elle à chaque respiration, la souillure qui s'échappe pour corrompre tout ce qu'elle rencontre. S'il en avait le pouvoir il les empêcherait de quitter leur pays, les laisserait le détruire comme ils empoisonnent tout ce qu'ils touchent plutôt que de glisser leur venin par ici. Tevinter soustrait Felix à la raison. Il allonge l'allure pour ne pas se laisser distancer, songe un instant à l'occire sur le champ. Elle ferait un adorable martyr, payant de son sang une infime part de la dette de ses frères hérétiques. Le chevalier se retient de la prévenir dès à présent, que ses dieux fallacieux ne sauraient la protéger de la vindicte d'Andrasté, qu'elle n'aurait jamais du La rejeter. Le stratège tente de l'apaiser, remarque que dans sa fortune il n'est pas tout à fait impossible qu'il ait mis la main sur quelqu'un d'utile, sinon d'important. L'animal gronde en réponse, il est affamé, il exige un festin de ce jeune gibier ; c'est son dû et son droit le plus primitif. Ils s'affrontent avec fougue derrière son rictus carnassier, et le vice domine la rage. Felix se souvient que pour parfaitement la blesser il faut la connaître, que le jeu sera plus savoureux s'il est corsé.

Pas une minute il n'imagine qu'elle puisse endosser un autre rôle que celui de la victime, avec ses airs égarés et sa carcasse frêle. Alors il lui offre, sur le même ton. « Laissez-moi vous raccompagner, les rues ne sont pas sûres à cette heure. » Il marque une courte pause, le temps de passer le bout de sa langue contre des lèvres rendues sèches par l'excitation. « Pour une demoiselle de Tevinter sans escorte. » Le geste se joint à la parole comme il avance vivement le bras dans une tentative de s'emparer du sien. Protecteur dans l'air qu'il veut se donner, plutôt brutal dans la réalité. Inconscient de la grimace fielleuse qui a déformé ses traits en prononçant le nom de sa patrie, balayant ses efforts pour se montrer plus poli que menaçant. « Vos parents seraient chagrinés de ne pas vous voir rentrer à Minrathie. » Felix tente sa chance, cherche à la pousser à se dévoiler. Prêche le hasard, espérant le vrai. Ses projets pour l'adolescente ne sont pas encore définis mais elle est un présent du divin, une friandise offerte dans une période rythmée par les frustrations et les humiliations et peu de choses sauraient lui retirer sa prise. Le limier ne relâche aucune proie lorsque ses crocs ont goûté à sa chair, plantés dans sa peau.

Spoiler:
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 11 Mar - 19:47

Who are you ?
Felix & Rhea

De loin, ça aurait sans doute pu passer pour une conversation normale - et peut-être l'était-ce, mais Rhea ne pouvait chasser son sentiment d'inquiétude. Il semblait y avoir une dimension d'urgence, peut-être même d'agressivité, dissimulée derrière cette apparence mondaine... A peine cachée sous la surface. Mais encore une fois, c'était peut-être juste dans sa tête. Rhea ne connaissait pas grand chose à la vie - et elle en avait de plus en plus péniblement conscience.

L'inconnu lui proposait de la raccompagner chez elle - les rues n'étaient pas sûre et il valait mieux ne pas s'y promener seule à cette heure de la journée. Le fait demeurait qu'elle ne se sentait pas plus en sécurité avec lui. Un commentaire en particulier la fit tiquer... Il l'identifia comme originaire de Tevinter, confirmant ce qu'elle avait redouté un peu plus tôt. C'était plutôt dérangeant, pas par rapport à ses potentielles mauvaises intentions, mais plus par rapport à elle, à l'image qu'elle donnait. Comment l'avait-il remarqué aussi vite ? Ses origines étaient-elles si évidentes ?

Ses vêtements, probablement - ça devait être ça. Du moins, elle espérait vraiment que c'était ça, et pas une sorte de qualité tévintide intangible qu'elle aurait possédé sans même le réaliser - idée franchement déplaisante. Elle songea brièvement qu'elle aurait probablement du en changer, de vêtements, avant de partir comme ça à la découverte de cette ville étrangère... En fait, elle avait sans doute été particulièrement idiote de ne pas y réfléchir plus tôt. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas ce qu'elle portait, pas vraiment en tout cas. C'étaient le genre d'habits qu'elle avait toujours porté sans même y songer, sombres et de bonne qualité et, oui, tévintides, mais... Mais s'ils la dénonçaient immédiatement comme "une demoiselle de Tevinter" - et à en croire l'expression fugace sur le visage de son vis-à-vis, ce n'était pas une bonne chose, ce qui était bien normal - eh bien, ils n'en valaient pas la peine. Une leçon à retenir pour plus tard, elle supposait.

Elle garda ses mains pour elle, sans répondre à l'invitation insistante de prendre le bras de l'inconnu. Nerveusement, elle resserra son bras contre elle, gardant l'autre main sur la hanse de son sac. Elle demeurait tendue, mal à l'aise - et avait du mal à déterminer si c'était à cause de l'attitude de l'homme ou de son propre manque d'expérience en la matière de 'rencontrer de nouvelles personnes'.

Elle l'écouta conclure sur un commentaire à propos de ses parents à elle, et sur le fait qu'il serait malheureux pour eux qu'il lui arrive quelque chose. Cela la prit un peu de court, à travers ses remises en questions/incertitudes vestimentaires, tellement que ça lui arracha un sourire. Il y avait beaucoup de choses erronées dans cette phrase - à commencer par le fait que sa famille risque de regretter sa disparition... Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire désabusé, détournant les yeux un moment, et marmonna une réponse pour elle-même. "Ah. J'en doute fortement." Elle aurait pu mentionner que "ses parents" n'étaient pas à Minrathie. Ou qu'ils n'étaient pas en vie, tant qu'on y était. Mais ce n'était pas spécialement le genre de sujet qu'elle comptait aborder avec un inconnu vaguement menaçant dans la rue. Ou qui que ce soit d'autre, en fait. "Enfin, je veux dire, je n'ai pas besoin d'escorte. Ou de quoi que ce soit. Mais merci..."

Il était difficile d'ignorer le ton étrange qui entourait toute cette conversation. Elle tenta encore une fois de rationaliser. Rhea ne voulait pas, pourtant, faire des excès de méfiance ou d'impolitesse. Elle était l'intrus ici, dans le fond, pas lui... Finalement, elle se replia sur l'une autre des questions préoccupantes que cette rencontre soulevait.

-"Vous trouvez vraiment... C'est si évident que ça, que je viens de Tevinter ?" Il y avait presque un ton d'excuse dans ses propos, à présent. Si tel était le problème qu'il avait avec elle, si tant est qu'il en avait un, elle espérait pouvoir redresser le tir.


▬ Gasmask
Rhea Pavus

Rhea Pavus

what made you so vindictive?
▲ MESSAGES : 255
▲ OCCUPATION : DAME DE TEVINTER, À PRÉSENT HÉRITIÈRE DE LA MAISON DE SA MÈRE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : RHEA EST SURTOUT FIÈRE DE SON ESPRIT CRITIQUE FACE À SA SOCIÉTÉ... MALHEUREUSEMENT, C'EST UN PEU LA SEULE COMPÉTENCE UTILE QU'ELLE POSSÈDE RÉELLEMENT. AVEC, PEUT-ÊTRE, UNE LANGUE BIEN ACÉRÉE.
▲ LOCALISATION : QARINUS A PRESENT, DANS LA DEMEURE QU'ELLE A HÉRITÉ DE SA MÈRE

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires