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Mer 24 Avr - 21:36

mortuus erat et revixit

«celui qui était mort et qui est revenu à la vie, qui était perdu et qui a été retrouvé.»

Sextus était un habitué des entrées fracassantes, éclatantes. Il passait par la grande porte, sauf quand il avait un besoin vital d’être discret. Ce n’était pas le cas aujourd’hui. Disparu de la circulation depuis huit mois, il n’avait que trop vécu de discrétion dans son trajet de retour et l’application de sa vengeance. Même son arrivée à Minrathie s’était faite dans le secret. Les esclaves de sa demeure de la capitale avaient vu leur nombre réduit au minimum, pour la simple gestion d’une demeure inoccupée, d’autres avaient été transférés à Qarinus, mais la majorité avaient été revendus. Sextus allait avoir besoin de temps pour défaire ce que sa mère avait fait.
Ses serviteurs restants, une fois la peur de voir un fantôme passée, avaient signifié leur plaisir de voir leur maître de retour, et lui avaient offert les derniers ragots et informations nécessaires sur les choses arrivées à Minrathie. Si son passage par la demeure familiale avait déjà informé Sextus de la mort de son épouse ainsi que de la naissance de sa fille et qui avait sa garde, il découvrait une floppée de disparitions additionnelles. Il fallait croire que Tevinter ne pouvait fonctionner correctement sans son plus brillant dandy. Laissant les informations s’inscrire dans son esprit, il se fit raser (pour la première fois depuis sa disparition), coiffer, prit ce qui lui sembla être le meilleur bain de sa vie, se restaura un peu et s’habilla de ses plus beaux vêtements. Il avait perdu beaucoup de poids, mais pas sa prestance. Il était temps de fait connaître à tout Tevinter son retour.

Il aurait pu aller au Magistarium, cela aurait fait effet, mais la prochaine session ne serait que dans quelques jours. Et Sextus ne désirait pas attendre aussi longtemps. Que ce soit pour l’effet dramatique ou sa propre réputation, les raisons de se faire reconnaitre au plus vite et de la manière la plus Tilani qui soit lui semblait évidente.
Or dans peu de temps, un évènement rassemblant les mondains, puissants qui voulaient bien se faire voir et majorité de ceux à qui Sextus voulait se rappeler avait lieu. Tout ça dans un endroit où il pourrait retrouver sa fille au plus vite. Maevaris était une priorité, mais Sextus savait faire passer ses priorités avec panache. Et puis, il savait aussi qu’il trouverait en ces lieux un allié de poids, si tant est que dernier lui pardonne sa disparition. Mais en tout honnêteté, ce n’était pas réellement de la faute de Sextus, ce dernier avait bien des moyens de se séparer d’amants, et se faire enlever et séquestrer n’en était pas un.

C’est ainsi qu’en plein service, les grandes portes de la Flèche d’Argent s’ouvrirent, laissant apparaitre un disparu. A croire que les Magisters ne mourraient jamais vraiment. Bien entendu l’arrivée fracassante laissa un silence religieux, mais il n’était pas destiné au Créateur. La majorité des personnes présentes, en tout cas celles qui reconnaissaient Sextus, ce qui était beaucoup – il faut dire que le Tilani n’était pas parmi les inconnus de Tevinter – avaient la même tête que le Templier qui lui avaient laissé accès à la bâtisse. La surprise était peinte sur leur visage. Sextus s’avança vers le cœur et le fond de la salle, tête haute, air fier. « Excusez donc le dérangement, je pense que le Créateur me pardonnera. Ce n’est pas tous les jours que l’on revient d’entre les morts. » Déclara-t-il, voix haute, une pointe de moquerie dans la formulation, exactement ce que l’on s’attendait de lui. Mais si Sextus était venu pour se montrer en vie, il avait également un autre objectif qu’il ne laisserait pas passer. « Vous pourrez revenir demain. En attendant… » Sextus n’était désormais plus qu’à quelques pas de Faustus, ses yeux croisant les siens, reléguant la vague d’émotions qui le gagnait pour garder un visage qui allait avec sa posture. Il n’y avait pas des milliers de manière de le dire, et Sextus ne tarderait pas plus. « Divin. Où est ma fille ? »

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Jeu 25 Avr - 13:02



MORTUUS ERAT ET REVIXIT, PERIERAT ET INVENTUS EST
Sextus & Faustus

« It’s like the people who believe they’ll be happy if they go and live somewhere else, but who learn it doesn’t work that way. Wherever you go, you take yourself with you. »
Ce matin-là n’est pas différent des autres. Une fois de plus, Faustus contemple évasivement le lever du soleil depuis l’une des fenêtres de sa chambre, les pensées vagabondes. Certes il n’a jamais été coutumier des longues nuits au sommeil réparateur, mais celles-ci se sont sensiblement réduites depuis son retour d’Orlais. Un exploit, quelque part. Mais l’est-ce réellement quand on a l’impression de voir son monde s’écrouler autour de soi ? A croire que le Créateur le met à l’épreuve, lui assénant coup dur sur coup dur, juste pour voir s’il continuera à avoir la foi. Et bon sang il s’y accroche, à sa foi, furieusement même. Aujourd’hui le Divin tient difficilement debout, ses jambes chancellent sous le poids qui accable ses épaules, mais il fait de son mieux pour résister et n’en rien laisser paraître. Que pourrait-il faire d’autre, de toute façon ? Dans sa position il ne peut pas se payer le luxe de s’effondrer. Déjà que les vautours lui rôdent autour depuis qu’il boîte… Non, ce serait leur faire un trop grand plaisir.

Quelques heures plus tard, après avoir revêtu l’habit ivoire et or qu’il a pris l’habitude de porter -comme pour conjurer ce surnom de Divin Noir qui lui colle à la peau d’une manière dont il ne veut plus- Faustus jette un dernier regard presque anxieux à la petite Maevaris. Elle, pourtant, dort le plus paisiblement du monde, veillée de près par une jeune elfe en laquelle l’homme a une parfaite confiance. A défaut de Florian, on ne peut guère faire mieux de toute façon. Rassuré, le mage peut s’en aller remplir ses prérogatives au sein de la Flèche d’Argent.

Jamais, jamais au grand jamais le Divin n’aurait pu imaginer de quelle façon son office se ferait interrompre. Lorsque les portes se sont ouvertes, c’est d’abord un regard agacé qu’il a porté sur le fautil, prêt à lui tirer les oreilles de la plus belle des façons… Sauf que c’est lui qui s’est retrouvé sans voix, le coeur au bord des lèvres. Si le tumult de ses sentiments et pensées a pu être visible sur son visage, ça ne l’aura été qu’une fraction de seconde avant que Faustus ne recompose en urgence le masque d’indifférence qu’il sait si bien arborer en toutes circonstances. Est-ce que le Créateur se joue de lui ? Est-ce que c’est à nouveau l’un de ces rêves qui le laissent perdu, la plaie béante, au réveil ? Non… Tout ceci est on ne peut plus réel. C’est bel et biens Sextus Tilani qui vient de faire une entrée remarquée au sein de sa chantrie, presque comme si de rien n’était. Par réflexe le pouce du Divin se met à jouer avec l’anneau en or qu’il porte à la main gauche, justement offert par le ressuscité à une époque qui lui paraît si lointaine maintenant.

Quand le jeune Magister enjoint l’assemblée à s’en aller, Faustus aurait pu s’offenser de voir son autorité être bafouée de la sorte, si les circonstances avaient été normales. Sauf qu’elles ne le sont pas le moins du monde. Alors il se contente d’acquiescer. Tant pis, s’il y a quelque chose à rattraper, il s’en chargerait plus tard.

- L’urgence est ailleurs, j’en ai bien peur. Demain il n’y aura aucune interruption, je vous l’assure. Puis il reporte son attention sur Sextus, restant aussi stoïque qu’il en a l’habitude. - Votre fille est à l’abri. Suivez-moi, Magister. Sans attendre une confirmation quel qu’elle soit, le Divin prend la direction d’un couloir adjacent en faisant de son mieux pour dissimuler sa jambe gauche qui le fait boîter tout de même sensiblement. Moins de deux ou trois minutes plus tard, c’est sous le regard surpris des Templiers en faction devant la porte ainsi que de l’esclave à l’intérieur qu’il entre dans la petite étude où il a laissé Maevaris. Le coeur serré, Faustus saisit le bébé encore endormi avec la plus grande délicatesse. Le destin joue parfois de drôles de tours aux gens. Lui qui, même pas un an auparavant refusait d’entendre parler de ce petit bout par pur idiot sentiment de jalousie, s’était retrouvé à devoir en prendre soin, mais surtout à s’y attacher beaucoup plus qu’il n’y aurait cru. Quelque part, Maevaris lui avait donné une raison de continuer à tenir bon, le nécromancien s’était mis en tête que, petite chose innocente et inoffensive, avait besoin de sa protection, et ça l’avait grandement aidé à garder la tête hors de l’eau.
Alors oui, c’est avec peine qu’il vient mettre l’enfant dans les bras de Sextus. Mais c’est son père, et au fond c’est sans doute mieux ainsi.

- Elle a déjà un sacré caractère. Elle va te donner du fil à retordre. Sa voix n’est pas aussi assurée qu’il le voudrait, mais tant pis. Ici il n’y a de toute façon aucune oreille indiscrète. En fait, il y a tellement de choses que Faustus voudrait dire ou demander, mais les mots restent obstinément bloqués dans sa gorge. Même pour lui c’est trop d’un coup.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

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