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Mer 16 Oct - 12:24

Up the stream
Boom, boom.

Il y avait comme un flou autour. Comme si le paysage se distendait et revenait, et recommençait. L’image bougeait avec le son, et les sens, et tout le reste, et rien n’était assez proche pour refermer ses doigts dessus... Mais c’était agréable, pas vrai, d’être comme dans un néant. Une inconscience douce qui semblait une plume sur laquelle se reposer. Et elle en avait besoin, de repos. Elle en avait besoin ? Mais pourquoi. Était-elle plus fatiguée que d’habitude ?

Boom. Boom.

Une onde, une vague. Douce lueur mauve et verte, et une main griffue qui la berçait en lui répétant des mots tendres et réconfortants. La voix à la fois grave et crissante disait : tout va mieux, tout va bien. La peau avait des écailles et émanait une fausse chaleur qui semblait lui glacer le sang. Et les yeux... la voix avait des yeux, ils étaient plus froids que les sommets des Dorsales de Givre, plus verts que les pleines de Dalatie, plus tranchants que la lame des Engeances. Ils étaient rassurants. Mais ils n’auraient pas du, n’est ce pas. Quelque chose clochait. Quelque chose clochait ? Mais encore le paysage changeait, soufflé comme un courant d’air, et la main la berçait.

Boom, boom.

Mais elle avait froid, et elle était fatiguée, et les mots tendres qui s’agaçaient n’arrivaient plus à la calmer, à la garder dans l’insouciant sommeil dans lequel elle flottait. Elle était épuisée, pourtant, elle le sentait. Parce que ses muscles tiraient sans raison, et parce qu’elle était vide... la voix disait autre chose maintenant, mais en fait, c’était une autre voix. Une plus douce, plus haute, faible et pâle comme la flamme mourante d’une chandelle usée. Cette voix la, elle disait : qui je suis ? Où je suis ? Qu’ai-je fais ? Mais elle ne comprenait pas non plus qui parlait, de qui venait cette voix féminine. C’était juste avant que la main et ses griffes n’accrochent son esprit, ou sa chair, ou les deux parce que c’était la même chose, et que les doigts courbés se mettent à lacérer, à déchirer, à détruire pour la faire crier, pour la faire hurler, pour la faire...

Boo- oom !

Se réveiller.

Da’Fen ouvrit les yeux brusquement. Son cœur battait plus vite que si elle avait du poursuivre en courant un troupeau de Halls. Son souffle semblait vouloir se retenir dans ses poumons, et tout son corps meurtris criait à l’aide. Elle se sentait... en danger. Alors elle bougea, vaguement, vivement, comme un retour brusque à la conscience. Assez pour se mettre sur les fesses. Elle était assise dans une boue épaisse, et ses pieds nus trempaient dans l’eau claire d’un cours d’eau. Ce n’est qu’en constatant ça qu’elle vit qu’elle était trempée, des orteils à la pointe des cheveux. Ses vêtements semblaient vouloir lui faire une seconde peau: le tissu était poisseux et imbibé de boue; le cuir était durci; la fourrure était mitée et dégoulinante. Ses cheveux longs lui collaient au visage, elle avait le goût de la terre sur sa langue. Mais ces détails mis à part, elle ne semblait pas en danger. Doucement, son cœur commençait à se calmer. Sa respiration se faisait plus légère.

Elle commença par détacher la fourrure de loup qui entourait ses épaules, dénudant ses bras. Puis méticuleusement, elle observa chaque centimètre de peau, palpa avec ses doigts, pour vérifier qu’elle n’avait de casser et compter les écorchures sur sa peau. Elle avait des contusions, des coupures, des griffures. Rien de bien grave, juste la preuve qu’elle avait sans doute dévalé cette rivière en étant inconsciente, et avait rencontré roches et branches sur son chemin. Après ses bras, elle regarda ses jambes. Son pantalon était déchiré par endroits, ses pieds aussi étaient blessés. Encore une fois, rien de trop grave. Elle tenta alors de se pencher au dessus de l’onde pour voir le reflet de son visage, mais l’eau n’était pas assez claire ou calme pour que l’image ne se forme. Elle se contenta donc de palper grossièrement sa peau, pour compter les endroits qui la blessaient.

Inspirer, expirer. Doucement pour ne pas flancher, elle se redressa, ramassant sa fourrure de loup au passage. A droite, il n’y avait rien. C’était une sorte de barrage - sûrement ce qui l’avait repoussée sur la rive -  mais à gauche, on pouvait remonter vers l’amont. Derrière elle, un chemin disparaissait dans les roches. Un soupire. Et puis, un pas après l’autre, elle se mit à remonter le cours de la rivière.

Elle sentait qu’elle allait avoir besoin de récupérer, mais ne se souvenait pas à cause de quoi. En fait, à bien y réfléchir, elle ne se souvenait pas de grand chose, pour ne pas dire qu’elle ne se souvenait de rien... il lui semblait qu’elle était elfe et s’appelait Da’Fen. Le reste était diffus. Où était-elle ? Comment avait-elle finit au bas de ce courant ? Que de questions pour l’instant sans réponses.

En remontant, il ne lui fallu pas longtemps pour découvrir une immense cascade. De chaque côté des rives un chemin remontait. Elle soupira. Sans mémoire, impossible de décider s’il était bon ou non d’aller dans une direction ou l’autre. Un regard vers le ciel lui apprit qu’il devait être environs midi. Elle avait froid, et faim.
Avec une moue contrite, elle décida de s’assoir au bord de l’eau. Elle voulait juste respirer deux secondes, et puis elle prendrait une décision après. Voilà.
‹c› Vanka
Da'Fen Lavellan

Da'Fen Lavellan

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