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Lun 14 Aoû - 11:43




Don't waste my time

You're my king, but I can still do what I want

   Un profond soupir m'échappe. Les mains sur les reins, je m'étire en grimaçant. Quelque chose craque, certainement une vertèbre. Bon sang, j'ai vraiment dû passer trop de temps pliée en deux au dessus de mes comptes aujourd'hui ! Je me frotte les yeux en marmonnant. Un sifflement attire soudainement mon attention sur la droite. Ah. Evidemment. Une moue lasse s'invite sur mon visage. Roulé en boule sur un coussin qu'il a décrété lui appartenir, Dummy ronfle comme un bienheureux, un morceau de métal encore à moitié coincé dans la gueule. Et dire que ce n'est que le début de soirée... Gros flemmard, va.

Un nouveau soupir passe le seuil de mes lèvres, tandis que je me lève. Je crois que j'ai bien mérité un peu de repos. Un haut le coeur me fait tituber l'espace d'un instant. Aïe. Allons bon, il faudrait que je songe à manger un peu plus, au lieu de me perdre dans mes travaux des heures durant. Délaissant donc mon bureau, mon premier réflexe est d'aller attraper un morceau de pain, histoire de me caler l'estomac. Ce n'est pas parfait, mais ce serait mieux que rien, et ça me permettrait de patienter jusqu'au dîner. Ou plutôt, jusqu'à ce que j'ai le courage de m'atteler à sa préparation. Sertir un collier d'une myriade de diamants de la taille d'un ongle de petit doigt, pas de soucis. Mais me mettre aux fourneaux... Bonjour l'ennui.
Une fois cette maigre collation avalée, je réprime un frisson en me couvrant d'une cape épaisse, doublée de fourrure blanche, et vais ensuite me laisser tomber dans mon fauteuil préféré, avec un bon livre. Je n'ai cependant pas le temps d'en lire beaucoup plus que quelques pages que des coups francs résonnent à ma porte.

- Mais c'est pas vrai, ça... râlé-je en allant rageusement ouvrir le battant de bois... Pour tomber nez à nez avec ni plus ni moins que Bazral Aeducan. Le roi d'Orzammar, rien que ça. La surprise passée, je fronce les sourcils, mais m'écarte tout de même pour l'inviter à entrer avec une révérence polie. Bien que chacune de vos visites soit une agréable surprise, votre altesse, n'êtes vous donc pas au courant qu'il y a des heures auxquelles il est indécent de déranger une dame ? Passons. Que puis-je pour vous ?

Jouer avec le feu, c'est un peu une passion, chez moi. Et encore, pour le moment je me contiens.

.SHADOW
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Dim 27 Aoû - 14:28



Bazral & Axilyah

Rarities and curios, sold at a profit, of course.


Sa suite sagement rangée derrière lui, Bazral hausse un sourcil quand mademoiselle Drachen ouvre la porte d'un air profondément ennuyé. Qu'il soit le Souverain ou pas du peuple nain, il était toujours reçu dans ses lieux comme le dernier des pochards qui avait confondu les lieux avec porte de la taverne. Si il était habitué au traitement offert par son orfèvre, cela ne voulait pas dire qu'il s'y était habitué. Bien au contraire. Il congédia son escorte d'un mouvement de tête, lesquels lui répondirent avec le même air habituel : celui qui prétend ne pas être amusé de la situation. Sans plus de cérémonie, probablement vexé, il ferme l'épaisse porte en bois, prêt à affronter Axilyah Drachen et son célèbre caractère de Bronto.

Seul à seule avec la jeune femme, il commença sur le même ton : « Vous savez que je suis incapable de résister à l'envie de m'inviter chez mes sujets. Outre le fait qu'ils sont... mes sujets. » Il lui offre un sourire en coin de convenance, qu'elle y soit réceptive ou non.

« Oh, si j'ai toutes les raisons du monde de voir votre charmant visage et de jouir de vos douces paroles... » Fit-il avec une ironie mordante, car c'était bien la seule façon d'avoir un dialogue un tant soit peu constructif avec cette femme, dont il ne doutait pas de la capacité de grimper sa montée vers les plus hauts sommets du persiflage.

« … Je viens bel et bien pour une commande. »
Il pose sa main sur son poitrail et fausse un sourire heurté. « Séchez donc vos beaux yeux. Je sais que je vous ai oublié ces derniers temps, mais croyez bien que j'en suis le plus désolé. »

Le petit jeu peut durer très longtemps, et si il lui laisse quelques temps pour une potentielle nouvelle passe d'arme, Bazral chasse son sourire et fait face au célèbre atelier de son employée. Il était toujours ravi du travail qu'elle lui avait fourni. Les commandes les plus difficiles avaient été savamment exécutées, malgré la mauvaise foi de leur créatrice, qui pourrait donné des sueurs froides à n'importe qui. Bien qu'elle jouissait d'une excellente réputation, il était possible que son apparente nonchalence a l'idée de suivre une directive donne des sueurs froides. Mais le résultat était tel qu'elle n'avait jamais prit la peine de soigner ce trait de caractère. Même le Roi, qui avait plus d'une fois serré dents et poings face à ses multiples outrages, avait fini par s'y faire.

Et encore aujourd'hui, malgré une longue journée de labeur, il était venu affronter la sauvagerie de la jeune femme avec une idée bien en tête. Sa migraine s'éternisait, mais Bazral détestait remettre à plus tard. C'était pour cette raison qu'il venait régulièrement en dehors des heures ouvertes, parfaitement au courant que si il n'était pas à se démener sous la couronne, il n'en aurait nullement le droit.

« J'ai besoin d'une nouvelle parure royale. »
Il en comptait déjà une bonne demi douzaine, sans oublier les costumes, les bijoux et les armures. Outre le fait que sa faiblesse pour la beauté de l'art nanesque est un des nombreux défauts que le roi n'avait jamais souhaité corriger, si ses doutes actuels se révélaient réalisés, il faudra qu'il soit prêt. Non pas que l'or et l'argent aient une valeur quelconque pour les engeances, mais devenir la figure de proue de son peuple pendant un temps de crise exigeait une prestance.

Mais ce n'était pas la raison de sa venue.

« Ainsi qu'une autre, qui va de paire avec. Mais celle là n'est pas pour moi. »
L'arrivée d'Aravar au sein du château était encore un bruit de couloir. Les rumeurs après la Lice avait commencé à alimenter les quolibets, mais rien de concrets pour le moment. Bazral tourna la tête vers son interlocutrice, et déclara :  « Je compte sur votre discrétion sur le sujet. Elle est pour mon fils. »
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Mar 5 Sep - 10:37




Don't waste my time

You're my king, but I can still do what I want

   A ma place, plus d'une personne aurait récolté au minimum de sèches remontrances. Au minimum. Qu'est-ce qui me garantissait une telle immunité face au mauvais caractère de notre souverain ? Moi-même je l'ignore, en fait. Oh, j'ai bien quelques pistes, mais rien de bien probant. Mon joli minois ? Possible. Lors de nos premières rencontres, il a bien tenté de me jouer son numéro de charme, mais je m'y suis montrée aussi réceptive qu'une porte de prison. A d'autres, Aeducan, je ne suis pas une jeune Naine vaine de ce genre-là. Ou bien c'est justement mon absence de langue de bois qui lui plaît ? Franchement, si je devais choisir, je dirais que c'est ça. Entouré d'hommes et de femmes bien trop contents de se plier à la moindre de ses envies depuis sa naissance, Bazral n'a certainement que peu expérimenté les refus et les résistances que je présente. Ce qui se devine facilement, à voir le manque de patience qu'il a face aux contrariétés. Néanmoins, malgré mes bravades et mes piques presque constantes, je n'en oublie pas qui j'ai en face de moi. Je pense que c'est là l'élément essentiel de l'équilibre des relations que nous entretenons. Le fait d'être capable d'oublier, pour quelques secondes, les rangs respectifs, tout en les gardant en présence dans un coin de nos têtes. Paradoxal, je le sais bien.

Un léger rire m'échappe lorsqu'il joue les outrés, un rire sincère et non sarcastique comme ça m'arrive le plus souvent. Le souverain s'attend à ce que je rétorque, à n'en pas douter, mais aucune réplique cinglante ne me vient. La fatigue, sans doute. Ces derniers temps elle m'accable plus que d'ordinaire, pour une raison inconnue. Sûrement mon sommeil qui doit être trop agité, pas besoin de chercher plus loin. C'est donc sans rien ajouter que je le laisse poursuivre, et m'exposer la raison de sa venue chez moi. Evidemment, il souhaite passer commande de quelques nouvelles pièces, et non prendre le thé. Rien qui me surprenne.

- A d'autres, vous étiez sûrement bien heureux de ne pas avoir à me supporter durant ces dernières semaines. Et comme je vous comprends. pouffé-je doucement en me détournant pour aller me saisir d'un registre, que j'ouvre promptement à la page voulue. Ah, voilà le détail des derniers ornements exécutés pour la royauté d'Orzammar. Du classique, rien de bien extravagant. Hum, il allait falloir être un peu plus audacieuse dans mes choix cette fois-ci, en ce cas. Et j'avais déjà quelques petites idées qui me trottaient dans la tête.

Mais soudainement, je redresse la tête. Deux parures royales assorties. Dont l'une pour son fils. Oh, voilà qui devient très intéressant. Ainsi donc, pour une fois les ragots qui circulent en ville ne sont pas seulement de folles élucubrations balancées à tout hasard par les vieilles bigotes qui n'ont rien de mieux à faire de leur vie. Notre cher roi a effectivement eu un bâtard qu'il reconnu depuis peu. La flamme de ma curiosité ravivée, je me redresse en délaissant mes notes pour reporter mon attention sur mon illustre client du moment.

- Je serai aussi muette qu'une tombe. Je dois avouer que je suis surprise d'apprendre que ce ne sont pas de simples bruits de couloirs, ceci dit. Le mieux, pour que je puisse vous offrir un travail de qualité, serait que je le vois en personne, mais enfin... Pour le moment, je me contenterai de la couleur de ses yeux, de ses cheveux, et éventuellement si vous pouviez me renseigner sur la carnation de sa peau, ce serait idéal.

Non, ce ne sont pas des détails à négliger. Ou du moins, pas lorsqu'on a l'amour du travail bien fait comme c'est mon cas. Un bijou doit sublimer son porteur, pas l'effacer, ou encore moins l'écraser sous son poids. C'est un équilibre délicat que peu d'orfèvres maîtrisent, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Trop d'entre eux se contentent de fabriquer les plus riches pièces possibles, sans se soucier de la personne qui aura à les porter. Grave erreur.

- Oh, et comment s'appelle-t-il, ce prince inespéré ? Que je sache quel nom inscrire dans mes registres.

Et que ma curiosité soit aussi satisfaite, tant qu'à faire.

.SHADOW
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