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Mar 4 Juil - 2:59



Wilhelm & Nyghann

With enough ale, maybe they can be inured against the horrors below.


Il était plutôt rare de voir Wilhelm seul pendant les soirées à Fort Bastel. Sa petite ombre blonde le suivait souvent dés qu'ils s'agissait de picoler après une dure journée de labeur. Même si pour Aeron, elle avait été constituée de quatre-vingt cinq pour-cent de sieste et de râlements. Mais ce soir, la blonde avait quelque chose d'autres à faire, probablement un remontage de bretelle ou une fuite en avant. Mais pas trop loin : elle serait venue le chercher.
Wilhelm restait donc dans un coin de sa table, sa chope à la main, fixait les torches où venaient brûler les phalènes. Trois recrues s'étaient installés non loin de lui, avec l'intention maladroite d'entamer une discussion avec le barbare. Le Chasind s'étonnait toujours silencieusement de les voir toujours essayer de sociabiliser, sans se douter qu'ils étaient encouragés par la proximité d'Aeron qui venaient plus naturellement vers eux. Mais il n'y répondait pas, leur accordait à peine un regard à leur saluts, et revenait à son observation silencieuse d'insectes volants qui grillaient sous la chaleur des torches.

À côté, les chopes se vidaient à vitesse grand V, et les sujets de conversation badins devinrent de plus en plus passionnés et de moins en moins logiques. Et également de plus en plus forts, au point que le barbare, qui faisait pourtant un sacré effort pour ne plus les entendre, dut bientôt être forcé d'écouter le plus jeune, un elfe de même pas 20 printemps, s'égosiller tout seul. : « Mais j'vous juuuuuuure! Elle était ici! »

« Mais bien sûr. Une brèche vers les tréfonds dans le Fort. Ils seraient assez stupides pour vivre au dessus comme si de rien n'était!»


« Non non, tu ne m'as pas comprit : Ils l'ont rebouché, juste après l'enclin, mais elle y était! Si ça s'trouve, on peut toujours trouver une trace! »


« Ouais, c'est surement indiqué avec des panneaux et ce genre de connerie... t'es juste con ou t'es orlésien? »

« Rah c'est bon j'ai compr-Par les burnes du Créateur!!! Désolé Wilhelm!! »

En effet, un coup de coude malencontreux a eu raison de la chope du Barbare, laquelle s'est renversée sur ses jambes, sa main, et s'est écrasée sur le plancher. Dégorgeant son précieux liquide entre les plaintes de bois, dans une longue symphonie sinistre du gâchi. Un long silence s'en suit, où les yeux du Chasind se sont levés lentement vers le responsable d'une si tragique perte.

« On va chercher la brèche? » demande le pauvre elfe à ses camarades d'infortune.
« On va chercher la brèche. » l'un conclue.

Mais à la surprise générale, Wilhelm se lève aussi, retire la bière de ses mains en les frottant à coup de grands gestes menaçants. La mine renfrognée, le port haut, et l'air de ne pas vouloir enfiler des perles. Son poing craque dans sa paume, mais il a juste un signe du menton vers la sortie de la pièce, en croisant ses bras massifs devant lui. Solide et cruelle porte de prison.

« Passe devant. » L'annonce tombe comme un couperet violent, et sonne comme un passage à la guillotine. Le timbre est sombre, froid, grave et lourd. « Et j'vous accompagne. »

Le jeune elfe ne dit rien pendant quelques secondes, affichant une expression parfaite de stupeur, et puis hoche vigoureusement la tête, fait volte face et quitte les lieux en zigzagant maladroitement. Difficile de savoir si c'est plus la peur, l'émotion, ou tout simplement l'alcool, qui finit par le faire trébucher et vomir lamentablement sur l'encadrement de la porte.

Wilhelm secoue la tête lentement la tête, animé par trois révélations :
- Les gens de basses terres ne savent pas tenir la binouze.
- Si demain il y a un enclin, c'est pas avec ce genre de recrue qu'ils arriveront à quoique ce soit. Le héros de Ferelden n'avait probablement pas eu à gérer ce genre de problème.
- Le meilleur moyen d'avoir la paix -pour une raison qu'il avait du mal à comprendre- c'était de montrer un semblant de bonne foi pour sociabiliser. Aeron se serait bien foutu de lui.
Mais cela passait bien au dessus du barbare, prêt à se réinstaller et laisser les deux autres se débrouiller avec ce qui restait de leur ami tombé en morceau.

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Lun 10 Juil - 19:32



Le chat gris est roulé en boule tout proche de l'âtre. Vieux, malingre, le poil dégarnie par endroits. Il dort, ronronne ou ronfle, difficile à dire tant l'animal est pitoyable, à moitié rongé par la gale. Lentement ses pattes s'étirent alors qu'il entrouvre les paupières, son regard furetant sur la pièce et les quelques recrues qui s'y trouve. Trop de bruit, c'est agaçant... Pourtant si personne ne se soucis de ce gros matou sagement affalé sur une chaise, celui-ci n'est pas là par hasard. Il surveille, discret. Il écoute, toujours plus. Une brèche hein? L'elfe beugle plus fort qu'il ne réfléchit et les informations s’enchaînent pathétiquement, sans logique apparente. Un bref miaulement s'échappe de la gueule du chat, si Aguilar avait été là, il y aurait fort eu à parier qu'il aurait pris un malin plaisir à piétiner cette recrue ivre morte. L'animal s'étire un peu plus, levant une patte et entame une toilette minutieuse. Rien qui ne pourrait trahir sa véritable nature. Pourtant quand une bière échappe d'une paire de mains et qu'un barbare chasind se retrouve pris dans le mélodrame de ses comparses, le chat relève soudainement la tête, pourléchant ses babines.

Ces recrues, foutues recrues... N'y avait-il donc rien dans leur caboche ? La discipline avait été rudement mit sous clé sous l'effet de l'alcool. Voilà donc à quoi ressemblait la garde de Ferelden? Pathétique. Alors quand le groupe prend la sorti de la pièce, le chat se redresse, fait le dos rond, s'étire avec nonchalance et saute de chaise. Vivement, l'animal s'approche avant de bondir entre les jambes des recrues, ignorant celui qui régurgite sa bière. L'animal leur barre soudainement le passage, voûtant le dos et feule longuement, oreilles plaquées vers l'arrière. Le félin est furieux, menaçant, là dans les ombres à ouvrir la gueule, montrer les crocs alors que ses yeux aux pupilles dilatées, reflète la brève lumière qui filtre hors de la pièce.

Le menace feulé est brutalement remplacé par un grondement sourd qui remonte le long du gosier de l'animal. Le chat recule, titube sous la douleur alors que sur son dos ses vertèbres se mouvent, pointe, glissent et ondule. Ses côtes apparentes suivent le mouvement et bien vite, le gros matou flanche, se tortillant sous la douleur alors que ses pattes et même sa queue se plie dans un craquement puissant. Les os se brisent, et en un instant s'étirent alors que le pelage diminue jusqu'à disparaître. Affalé au sol, c'est une elfe nue à la longue crinière d'ébène qui gît. Tremblante, elle se redresse avant de toiser les recrues alors que sur sa peau à la pâleur excessive, perle la sueur. Essoufflée, la jeune femme étire un sourire mauvais, laissant son regard glisser d'une recrue à l'autre avant de se poser sur le barbare à la carrure impressionnante.

« Si vous voulez mourir, attendez simplement votre Union... je vous promets un spectacle beaucoup plus divertissant. »

Nyghann esquisse une vague grimace avant d'entrouvrir les lèvres et de tirer la langue, retirant un poil de chat qui y était resté collé et arque un sourcil avant de souffler, froidement.

« Vous faites honte à la garde des ombres... Toi y compris, barbare. » Nyghann toise féroce la montagne, esquissant un rictus de haine. « Tuer de l'engeance n'est pas suffisant, tu as aussi pour mission de veiller sur tes camarades et de protéger leurs arrières et certainement pas de profiter de leur faiblesse en les poussant droit vers le danger. » Sa voix s'élève, autoritaire, austère. « Vous êtes des frères! Vos origines, vos croyances, vos ethnies n'ont plus aucune importance ici! Maintenant hors de ma vue, dégagez d'ici! » Mais sa main se lève et Nyghann s'interpose rapidement entre le chasind et la sortie. « Sauf toi... Je vais me faire un plaisir de m'occuper personnellement de ton cas. »
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Sam 15 Juil - 21:47



Wilhelm & Nyghann

With enough ale, maybe they can be inured against the horrors below.


Le son de la bière qui se verse dans une chope fut la seule réponse à la première injonction de la femme-chat. Wilhelm prit néanmoins la peine de lever la tête quand elle s'adressa à lui, sans pour autant renoncer à son verre. L'elfe baissait la tête misérablement, le chasind, lui, venait juste de voir un chat reprendre forme humaine : une mage, pas vraiment de quoi le surprendre ou le bousculer. Un mage, ça, c'était beaucoup plus bizarre et inquiétant. Il en avait croisé quelque uns pendant son séjour à Fort Bastel. Il refusait pour le moment de les approcher. Ceci dit, il n'avait pas vraiment approché quelqu'un pendant son séjour ici. Et c'était pas lui qui irait se plaindre de ce fait.

Elle éclata en miaulement énervés mais sournoisement contrôlés, ce qui était effectivement peu rassurant pour les recrues. Le barbare, lui, se demandait vaguement si il avait été aussi peu éloquent à sa proposition d'aider ses camarades pour leur éviter une mort certaine à la brèche, ou si elle était pas bien maligne pour ne pas comprendre ses intentions. Il n'y trouva pas de réponse, et décida que de toute manière, il s'en foutait un peu. Et également que c'était pas aujourd'hui qu'on le verrait se justifier pour une quelconque raison, encore moins celle-ci.

Ses camarades, lesquels pataugeaient dans leur terreur, visiblement en pleurs devant une femme nue, eurent l'autorisation de quitter la pièce. Wilhelm, non sans un soupir irrité de sa part et un roulement d'yeux pas dissimulé, fut convier d'une façon particulière, à rester avec elle pour en pâtir. Wilhelm ne comprit pas pourquoi, ne s'aventura pas à demander, mais il posa sa chope sur une table.

« Si y'a que ça pour v'faire plaisir... » qu'il marmonne avant de croiser les bras devant sa supérieure, langage corporel simple pour dire qu'il n'avait pas l'intention d'être menaçant. Il espérait juste vaguement que cela soit un chouïa plus amusant que de récurer le sol. Lui et Aeron s'était largement usés les doigts après quelques insubordinations.

« Vous voulez m'trainer à la brèche? Si elle existe. »

Pourquoi pas après tout? Il voyait pas de meilleur moyen de lui faire passer un sale quart d'heure. Elle voudrait peut-être s'habiller avant, mais ça, ça le regardait pas. Il ne cherchait pas à comprendre  ce qu'il pouvait y avoir dans la tête des mages. Ce qui traversait celle d'Aeron le dépassait déjà assez.

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Mer 19 Juil - 12:36

S'il n'y a que ça pour lui faire plaisir?
Oh bien que l'idée d'avoir un barbare pour se soumettre à ses caprices soit plaisante, Nyghann n'en sent pas moins la touche d'ironie. Mais l'elfe ne bronche pas, se contentant de fixer la recrue avec un rictus sournois et discret au coin des lèvres. Il était difficile d'effrayer un Chasind mais plus encore d'avoir leur respect. Pas en matière de politesse ou de bonne manière, mais en tant que combattant. Et ce barbare-là devait se demander ce qu'il avait fait pour mériter une brindille comme Nyghann en guise de supérieur. Pauvre homme, s'il savait....

Vous voulez m'trainer à la brèche? Si elle existe.


« Si elle existe. Insiste bien là-dessus... je ne vais pas risquer mon cul pour satisfaire ton ego, barbare. Ce n'est pas une course à celui qui sera le plus brave et tuera le plus d'engeance. On ne va pas courir après une brèche en pleine nuit simplement parce qu'un crétin ivre mort baragouine sur des rumeurs infondées. »


Claque sèchement Nyghann avant de se détourner du barbare. Elle enjambe la flaque de bile au sol non sans une grimace de dégoût et retourne dans la pièce à présent vide. Ah ce silence... Il était temps, car amplement mérité. Nyghann soupir longuement, toujours aussi nue et visiblement peu gênée par le piètre spectacle qu'elle offre dans sa tenue d'Ève puis pose son séant sur une chaise avec nonchalance avant que son bras ne se tende. Elle s'empare d'un pichet de bière et remplit deux verres tendirent que de sa main de libre elle désigne la chaise face à la sienne.

« La garde des ombres est damnée, vouée au sacrifice de nombreuses vies. Mais ça ne fait pas de nous des suicidaires. Il ne suffit pas de foncer bêtement dans le tas et espérer faire un maximum de dégâts. Combattre les engeances, c'est comme faire la guerre, cela demande du temps, de la préparation et de la tactique. »

Alors qu'elle s'empare de sa pinte, l'elfe la porte à ses lèvres pâles et se met à boire. Elle déglutit, ne prend même pas le temps de respirer avant de finalement vider son contenu cul sec et de claquer le cul de la pinte sur le bois de la table. C'est qu'elle avait une grosse soif. Et une bonne descente. Un peu trop bonne d'ailleurs, surtout pour un elfe. Sans gêne, la dalatienne remplit à nouveau son verre avant de reprendre la parole, dardant ses yeux en amande couleur d’azur sur le barbare. Elle le dévisage allègrement, sans honte.

« Tu ne comprends toujours pas où était ton erreur, hein? » Elle esquisse une moue de lassitude. « J'ignore la raison qui t'a poussé à vouloir accompagner les autres recrues... Mais tu aurais dû savoir que ton rôle était d'empêcher tes frères de descendre dans ces galeries. Déjà parce que vous n'êtes que des recrues et ne pouvez pas partir ainsi en pleine nuit pour courir après des chimères, sans l'accord et l'avis de vos supérieurs. Ensuite parce que leur état ne permet pas de combattre et même si tu es suffisamment robuste pour les protéger, tu mettras inutilement ta vie en danger. »

À nouveau, la jeune femme lève sa pinte, s'arrose le gosier avant de soupirer longuement. Bon sang, cette bière avait un goût de pisse mais au moins, elle lui détendait les nerfs.

« Dis-moi Chasind... Qu'est-ce que la garde représente pour toi? Qu'est-ce que tu espère-y trouver? Pourquoi l'avoir rejoint? » Elle esquisse un sourire. « N'attends pas de moi que je te punisse comme un enfant ou que je t'envoie au casse-pipe. Tu auras bien assez vite l'occasion de faire tes preuves. Tiens, et dis-moi ton nom au passage.»
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Mar 25 Juil - 15:32



Wilhelm & Nyghann

With enough ale, maybe they can be inured against the horrors below.


Les Gardes des ombres était vraiment bavards. Perclus de bonnes intentions et de leçons de vies à apprendre à des pauvres barbares incivils comme lui et Aeron. Il semblerait en effet que c’était à lui de subir un remontage de bretelles quand d’autres, ronds comme des queues de pelles, et aussi transgresseurs que lui, avaient gagné leur soirée à cuver en paix. Sa supérieure avait raison sur un point cependant : il n’était guère connaisseur des tactiques militaires. Si la chasse et la traque était ses points forts, le reste était pour lui faribole d’autres peuples. La conversation aurait eu pourtant le mérite de s'intéresser un minimum, mais très vite, elle retomba dans les explications superflues de ses échecs, sur le même air de reproche que le reste de la caserne. Il releva que malgré le ton paternaliste, il n’avait pas face à lui quelqu’un qui lui parlait avec la condescendance de ceux qui s’imagine avoir un sauvage des cavernes, incapable de comprendre une phrase de plus de cinq mots. Son mutisme et ses airs bourrus avaient tendance à méprendre ses alliés, et à l’imaginer comme un simple d’esprit. Ce qui ne lui donnait guère plus envie de parler.

La mage commence une phrase par une injonction à parler. Wilhelm, lui tend simplement la main vers le reste de sa bière, qu’il remplit à nouveau avec patience : quelque chose lui disait qu’il était ici pour un moment. Il avala l’intégralité sans se presser, sans même avoir l’air d’avoir prit en compte les questions de son interlocutrice. Une bonne minute s’est écoulé avant qu’il ne se mette à parler.

“Je suis Wilhelm.” Dit-il, laconiquement. Il retire une mèche gênante devant ses yeux avant de déclarer, pragmatique : “Je n’attends rien de La Garde des Ombres. Je ne suis pas ici de mon plein gré. Ma seule option c'est de passer mon union et de faire mon devoir. “

N'était-ce pas ce qu'ils devaient tous faire ici ? Massacrer des engeances était un travail relativement simple, qui lui laissait entrevoir peu de place pour un quelconque épanouissement personnel. La Garde lui avait arraché à sa maison et lui donnerait au mieux l’angoisse perpétuelle de se demander si les siens survivrait sans lui pour prendre la relève comme leur chef. Il jeta son menton vers l’elfe en face de lui, dont il se fichait bien de sa manière de le dévisager avec une complète impudeur.

“Et toi ?” Aucune raison de la tutoyer après ce discours si plein de bonne volonté de le convaincre de son rôle au sein de la grande famille des pourfendeurs d’engeances. “La Garde t’a apporté quelque chose ?” Il demande, plus pour noyer le poisson que par sincère curiosité. Quoiqu’il ne cracherait pas sur un peu de concret au milieu des discours ampoulés. Si possible, plus concret que l’impression d’être supérieur qu’une bande de petits criminels qui essayent de se retrouver une raison de vivre dans ce Fort qui avait des airs de dernière demeure.

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Mar 25 Juil - 22:57

Je suis Wilhelm.

« Je suis Nyghann, enchanté de faire ta connaissance. »


Souffle l'elfe avec un sourire franc bien que discret. Elle avait déjà fait la connaissance d'Aeron, la comparse Wilhem et ce qu'elle voyait de ce binôme lui plaisait. Dommage qu'ils n'avaient pas l'envie l'un comme l'autre de se mêler au reste des gardes, du moins pas comme ils le devraient. Et les paroles de Chasind vinrent d'ailleurs faire écho à celle de son amie, arrachant une moue perplexe à la dalatienne qui le fixa un instant, sourcil froncé.

« Contre ton gré? Ton amie Aeron... Elle m'a dit quelque chose comme cela aussi... »

Nyghann ajuste son assise sur sa chaise, ses doigts enserrant le bois de sa pinte alors qu'elle soutient Wilhelm d'un regard perçant avant de murmurer avec plus de douceur.

« Qu'est-ce qui vous est arrivé, au juste? Comment vous êtes vous retrouver enrôlé de force? »


Nyghann lève son verre, s'arrosant le gosier une fois de plus avant de le reposer doucement sur la table. Quand Wilhelm la question sur sa présence dans la garde, l'elfe esquisse un sourire avant de hausser les épaules, l'oeil pétillant.

« La garde m'a énormément apporté, oui. Mais la différence c'est que moi j'étais volontaire, je suis ici parce que je l'ai voulu alors je suppose que... Les choses doivent être plus faciles pour moi. »

La jeune femme baisse les yeux, toujours avec ce maigre sourire peint sur les lèvres alors qu'elle croise doucement les jambes. Sa nudité ne semble toujours pas la gêner et pire, elle agit comme si son corps maigrelet et pâle à faire peur, n'était pas exposé aux yeux de la première venue. Nyghann n'était pas de ces créatures fantasmagoriques qui faisait rêver les hommes, elle était ce genre de femme, grande et fine, presque dépourvu de forme. Rien à voir avec les apparences plus enchanteresses que pouvaient avoir d'autre femme, même ici dans la garde. C'est sans doute parce qu'elle n'avait pas un corps fait pour être regardé, qu'elle se montrait aussi libre ou bien simplement parce qu'on ne lui avait jamais appris la pudeur. L'instant de flottement passé, la dalatienne sourit de nouveau au chasind, soutenant son regard une fois de plus et soupir.

« J'étais jeune quand je suis entré dans la garde mais... je le désirais fermement. Je n'ai jamais mis ça sur le compte d'une erreur de jeunesse. Beaucoup d'elfes vivet en tant qu'esclave, moi j'ai eu la chance de naître libre mais... C'est quand j'ai vu ma mère se changer en abomination sous mes yeux que j'ai compris que la liberté ne m'était pas importance si je pouvais pas en faire quelque chose. Alors j'ai tout quitté, j'ai abandonné mon clan et mon frère et j'ai pris la route. J'ai vagabondé plus d'une année, j'en ai profité pour voir le monde et puis... J'ai cogité. »
Elle soupir longuement, observant le fond de sa pinte de bière d'un air absent. « Je n'ai pas de crime à pardonner, je n'ai pas de péché à cacher... Je suis ici chez moi. Je suis ici parce que mon instinct m'y a mené... La vie de garde des ombres est dure Wilhelm, c'est vrai, elle doit l'être encore plus pour toi qui te retrouves loin de ton pays, de ta famille probablement... Mais on a tous une chance de faire quelque chose de bien ici. »

Dans geste lent, l'elfe  écarte son verre avant de se lever doucement, faisant grincer sa chaise. Sourire gêner, Nyghann à totalement délaisser son air froid et autoritaire. Elle n'est plus qu'une garde face à un confrère, sans doute l'alcool l'a-t-elle aidé à se détendre. Quoi qu'il en soit, elle désigne le sorti de la pièce de la puce et murmure.

« Dis... Et si on allait prendre l'air? Je te garantis pas qu'on puisse taper sur quelque chose mais si tu veux, je peux te montrer une araignée géante. » Elle ricane, l'air malicieux. « Crois-moi, c'est plus cool que le chat. »
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Ven 28 Juil - 1:27



Wilhelm & Nyghann

With enough ale, maybe they can be inured against the horrors below.


Qu'est-ce qui leur est arrivé? Excellente question. Le destin, les dieux, une bonne idée de merde... nombre de choses étaient à blâmer pour cette situation infortunée et particulière dans laquelle les barbares se sont retrouvés. Wyl n'aime pas en parler, d'ailleurs il n'hausse même pas un sourcil quand Nyghann se présente. Il daigne cependant quitter la torche dansante dans la nuit pour reposer ses mirettes bleus nuits sur l'elfe quand cette dernière mentionne Aeron. Il reste silencieux pourtant, le temps de l'écouter raconter son histoire, poussée par un élan aussi soudain qu'incompréhensible pour le colosse sans chemise. Il l'écoute, ce qui est déjà un effort pour lui, mais reste le nez dans le fond de sa chope, estimant que regarder les gens dans les yeux c'est superficiel.

Ce n'était pas la première fois qu'un Garde lui parlait de son arrivée dans cette vie dont on lui vantait les mérites. Si effectivement la Garde récupérait en son sein des dizaines d'âmes en peine à la recherche d'un foyer, Wilhelm ne parvenait pas à s'identifier aux restes de ses camarades. Même les dalatiens, pourtant peut-être les plus aptes à comprendre les chasinds, lui semblent déconnectés. Sans culture relative, sans attache similaire, sans mode de vie un temps soit peu ressemblant, et entourés de personne qui les considère comme la lie de l'humanité. Il pourrait le supporter : leur avis était bien le dernier de ses soucis. Mais Wilhelm avait laissé toute une vie déjà solide derrière lui, à cause d'une histoire stupide. Déraciné de sa famille, ses amis, ses divinités, il ne lui restait plus qu'à prier les seules qui voudraient encore l'écouter en se raccrochant à l'espoir fou que les siens ne soient pas victimes d'un quelconque malheur. Là où il avait un destin tout tracé, un but dans la vie, et des gens qui voyaient en lui leur prochain leader, leur repère dans une vie paisible, il n'avait plus que ses souvenirs et des pas maladroits. Lui qui avait toujours marché droit.

Ses seuls baumes au cœur restait l'irremplaçable présence d'Aeron à ses côtés, qui rendait sa présence ici vaguement supportable, et la confiance qu'il avait en sa mère pour gérer ce qu'il avait du quitter. Elle n'avait manifesté aucune inquiétude pour eux dans elle les confia aux Gardes, lui avait offert des adieux modestes et peut-être un semblant de fierté dans la voix.

Il est donc loin de comprendre Nyghann qui lui affirme que son instinct lui disait qu'elle était à sa place en ces murs. Son instinct à Wyl se débattait comme un beau diable. Hurlait sur les murs de sa frustration, battait des poings sur les murs infranchissables de sa prison. Sa seule consolation était le toit et les espaces à perte de vue. Peut-être, un jour, tout cela serait sien. Disponible juste en tendant le bras.

« Nous, on a couru après des lièvres. » Fit-il, montrant peu d'émotion à la compréhension qu'elle prétendait avoir pour lui et sa solitude au sein du Fort. « Des lièvres en armures sur le sol sacré de nos ancêtres. C'était une mauvaise prise. Nous avons accepté de venir ici ... » Il reposa la chope bruyamment sur la table, non sans avaler le fond qu'il n'avait cesser de fixer. « … mais pas d'en être ravis. »

Choix pudique de mot pour ne pas raconter la mésaventure infructueuse qui les avait conduit ainsi. Mais des phrases complètes. Déjà un progrès, malgré le fait qu'il se lève visiblement sans envie, croisant les bras sans sourciller quand elle lui parle d'araignée géante.

« Je sais. »

Même pour lui, cela semble bien trop court pour être compréhensible. Il ajoute, en lui jetant un regard alors qu'il se dirige vers l'extérieur, ne pouvant pas refuser un ordre supérieur :

« J'ai été élevé par la shaman de ma tribu. Elle faisait le même genre de tour. » Il marque une pause, avant de conclure : « C'était ma mère. »

Une mère mage c'était peu de point commun. S'en était déjà un.

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Mar 1 Aoû - 23:17

Courir après des lièvres.Pendant un instant l'elfe lâche un rire amuser en imaginant ces géants de barbares se ruer sur des lapins, probablement pour en faire un civet. Mais bien vite, elle réalise que ce n'est là qu'une métaphore et son rire s'étrangle soudaine, remplacé par une expression de stupéfaction. L'histoire signe la fin de sa liberté, débute sa vie chez la garde et pire, noie bien vite l'amusement de la garde des ombres.

« Je suis désolé, Whilelm. »

Souffle Nyghann, la voix brisée. Elle-même qui avait toujours eu peur de finir comme un moins que rien, privé de son libre arbitre pour le simple fait d'être né avec des oreilles plus longues, ne pouvait imaginer l'effet que pouvait faire ce destin bien triste auquel Aeron et son comparse, étaient les victimes. Même pour une cause juste et plus grande, il y avait des limites à ne pas dépasser. Pourquoi donc ce monde s'obstinait à enfermer les gens dans un rôle qui ne leur convenait pas ? La garde ou les cercles, finalement, quelle différence ? Une prison reste une prison, peu importe son nom. L'idée viscérale lui noue l'estomac et la dalatienne baisse les yeux d'un mouvement nerveux, suintant de culpabilité. Quelle idiote d'avoir rit si vite, si facilement.

J'ai été élevé par la shaman de ma tribu. Elle faisait le même genre de tour. C'était ma mère.

Lentement la jeune femme relève le regard, suivant de ses yeux clair et perçant, la colossale stature de la recrue qui se dresse à son tour pour se placer face à elle, toujours dans cette posture puissante, les bras croisés, comme s'il tentait de se protéger. Mais de qui ? De quoi ? Des autres ? Ou bien d'elle... Nyghann reste silencieuse un instant alors qu'elle soutient le regard de Whilelm. Ainsi il était lui-même la descendance d'un mage, peu importe le nom qu'ils portaient là-bas chez le Chasind.

« J'ai toujours trouvé que... la métamorphose était... Une belle magie. »


Souffle la dalatienne alors que la commissure de ses lèvres étire un sourire rêveur. Ses mains se lèvent doucement, se joignant contre son menton alors que sa voix murmure à nouveau.

« Il n'y a pas de corruption, c'est juste nous et la nature... Tu n'imagine pas tout ce que l'on peut voir quand on se laisse porter ainsi... Se changer en poisson et s'amuser à remonter les courants d'une rivière, se changer en oiseau et voler et braver les courants de l'air... De là-haut le monde est si petit ! »

Le rire léger, Nyghann emboîte le pas, suivant la recrue qui se doit se fiche éperdument de ses racontars de mage. Sans même la prend-il pour une folle. Mais elle bavasse, sourire aux lèvres, étrangement ravie d'avoir quelqu'un avec qui partager son expérience. Au fond, elle a cette sensation que Wilhelm peut comprendre tout ça, seulement à cause de sa mère. Il a été confronté à ces phénomènes, qui mieux que lui peut les appréhender ?

« Le monde est beau... Il est merveilleux... Mais force d'avoir à se battre contre l'immondice, on oublie vite combien ce cocon peut nous offrir tout ce qu'il faut pour notre salut. Se battre pour lui, je crois que c'est combat qui vaut la peine d'être vécu.» Nyghann perd de son enjouement, marchant côte à côte avec le barbare alors qu'elle traverse les sombres couloirs de fort Bastel. « Je suis sincèrement désolé que toi et ton amie ayez été privé de votre liberté mais... Vous êtes fort tous les deux, je suis sûr que vous ferez de grandes choses Whilelm. Peut-être pas toujours de votre plein gré mais il faut bien commencer sa légende quelque part. Je n'ai jamais cru au hasard, aux coïncidences... Je crois que nous sommes tous là où nous devons être et tout cela, pour une bonne raison. À toi de trouver pourquoi tu es ici Whilelm... Qui sait ce qui t'attend, mais les chose ne sont pas toujours sombres, ne l'oublie jamais. Tu vivras aussi de beau moments à fort Bastel. »
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Jeu 17 Aoû - 20:00



Wilhelm & Nyghann

With enough ale, maybe they can be inured against the horrors below.


Désolée. Le mot était vide, Wilhelm n'aimait pas les excuses. Ils étaient de la chair à canon pour la Garde des Ombres, et tout les pleurnicheries n'y changerait rien. Si les dieux voulaient qu'ils survivent leur Union, ils seront un nouvel élément qui accomplira sa tâche, comme il leur a été demandé. Qu'elle s'excuse de ça, ça ne le regardait pas. Les autres pouvaient bien se complaire en faux-fuyants pour se donner une vague impression de rédemption, Wilhelm n'en avait cure. Si ils voulaient s'excuser, ils pouvaient commencer par recruter à la demande, sans arracher à leur foyer ceux qui n'avaient aucune envie de les rejoindre pour une croisade pareille. Qu'elle n'imagine pas qu'il ignorait ce que les Gardes faisaient pendant l'enclin. Il en savait assez.

Elle pépia sur la magie en prenant sa suite vers l'extérieur. Avec l’enthousiasme d'une enfant devant un papillon. Ce qui l'aurait sûrement touché si elle avait une chasind sous son aile, mais qui ici, ne lui arracha même pas une écoute polie. Il obéissait par formalité, parce que c'est la seule chose qu'il a trouvé pour qu'on lui foute la paix à Fort Bastel, sans attendre quoique ce soit de sa part que des explications mondaines sur la Garde. Et ce fut ce qu'il reçu. Mais en plus lyrique. Ce qui ne l’intéressera pas plus.

A vrai dire bien au contraire. Les bras toujours croisé, il fini par tiquer à quelques encouragements finement rodés qui ressemblaient à des paroles jetés à un enfant pour qu'il cesse de pleurer. Cela ressembler à une énième tentative de lui faire embrasser la voix des Gardes des Ombres, et pour ainsi dire, il commençait à en avoir bien assez.

« Mon peuple sait faire de grandes choses. En effet. » Siffle Wilhelm en finissant par tourner un œil torve vers l'elfe qui minaudait à ses côtés. « Et la première que j'ai en tête : survivre au dernier enclin sans l'aide de la Garde des Ombres. » Il lève un menton dédaigneux vers elle « Je suppose que tu vas aussi t'excuser de ça? »

La politesse est toujours de mise avec les supérieurs, du moins autant que cela puisse être possible pour lui. Mais dés qu'il s'agit de parler de ses origines, le barbare siffle et peste. Lassé des beaux discours ridicules et des abnégations à laisser derrière lui clan et patrie. Il le savait, que c'était une époque révolue. Il ne voulait ni réconfort ni sucreries envoyé au visage dans le but de le faire taire. Juste qu'on cesse de lui servir une bouillie ridicule de fausses promesses, de camaraderie, et de soit disant légendes. Voilà ce qui acheva sa patience.

« Je ne veux ni gloire, ni légende, ni trophée. Je crèverai peut-être demain en laissant ma tribu et ma famille sans soutien. J'avais déjà un but : j'avais des dizaines de personnes à protéger. Si l'enclin a raison d'eux, les responsables, ce sera la Garde. » Il décroisa les bras et fit face à Nyghann pour la première fois. L'oeil vif, mais brûlant de la colère d'un père arraché à ses enfants. « Je suis ici pour une chose : faire mon travail. Il a toujours été fait, et il sera fait. Je défie quiconque ici de venir me dire le contraire. » Il expire bruyamment, dans un grognement sourd. « Et le tien aussi est fait : j'ai comprit la leçon, je veillerai à ce que les autres recrues ne se foutent pas dans la merde. Tes discours pleurnichards et maternels, tu peux les livrer à quelqu'un d'autre. »

Elle a bien le temps de se demander si les hasards et les coïncidence existent, quand lui, il avait grandit à devoir faire face aux situations envers lesquels, personne ne leur viendrait en aide. Oui, il connaissait le devoir de la Garde. Assez pour savoir que quand Ostagar s'était retrouvé submergée d'engeances, ce sont ses propres ancêtres qui se sont sauvés seuls. Prou sacrifice quand on a le reste de Thedas à sauver, n'est-il pas? Qui ira pleurer des barbares incivils ? Personne ici n'avait l'air de se douter un instant du rôle qu'ils avaient joué. Qu'elle garde ses philosophies pour des oreilles pour clémentes. Les doutes, ce n'était pas un luxe dont les barbares pouvaient se parer.

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