IVRE DE CHAGRIN, IL BOIT (DURARD)
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Je suis au cœur des ténèbres. Je traverse les ombres, mon épée en main, mes réflexes clairement perturbés. Difficile d'être réactif lorsqu'on est en état d'ébriété. Au moins, je ne me soucie plus de mes tracas de la matinée. Ils sont loin derrière moi, pour l'instant, et j'ai l'impression de redécouvrir les Tréfonds qui sont tout sauf apaisants. Brièvement, mes pupilles se déposent sur mes compagnons : Lenkins tout d'abord, suivi de Jeeroy ainsi que du Commandeur-Garde Durard. De loin la personne la plus apte à me remonter les bretelles en raison de son rang. Le nain devant lequel j'évite de paraître tel que je suis réellement à l'intérieur : une loque, un déchet qui n'attend plus que sa dernière heure. J'ai bu, mes capacités en sont limitées, mais j'essaye de paraître le plus apte possible. Qu'il ne devine pas, qu'il n'apprenne pas, que je ne foire pas. D'un autre côté, je m'en moque. C'est probablement la boisson qui parle à ma place... « Alors Alaric, tu ne m'a pas répondu à ma question ce matin. T'avais vraiment vu un fantôme ou quoi ? Pfffe. » Commence soudainement Lenkins, coupant court à mes pensées. Il m'arrache par ailleurs une légère grimace tant la situation n'est pas appropriée et le fait est que je pensais avoir mis les choses au clair. « Non, ce n'est pas important... » Je marmonne dans ma barbe, évitant Durard du regard. Naturellement, j'avance, je m'éloigne de l’importun. Bientôt je ne me rends même plus compte que je suis bien trop éloigné, ignorant les voix qui tonnent derrière moi. Maudit Lenkins qui remue le couteau dans la plaie.
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Je ne prends pas mes jambes à mon cou. Un comportement suicidaire, j'en suis au moins conscient malgré mon état. Je ne sais plus vraiment ce que je fais, aussi, je dois bien me rendre à l'évidence. La première engeance qui arrive à ma portée est un hurleur me vrillant les tympans ; son cri résonne d'ailleurs à travers les Tréfonds, parvenant à coup sûr à l'oreille de mes coéquipiers à proximité. Je suppose ? Je ne me retourne pas, pris au piège entre l'engeance déjà sur moi ainsi que le groupe qui s'amène. Je ne m'inquiète pourtant pas, presque soulagé si c'est enfin la chance pour que je rejoigne mes aimées dans l'au-delà... Difficile de me convaincre que je suis encore d'une quelconque utilité alors que je n'arrive même pas à contrôler mes pulsions avec la boisson. Je me désespère et je n'ose point regarder en arrière dans ma vie. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même.
Mes réflexes sont fortement amenuisés, particulièrement face à l'hurleur que je ne parviens même pas à toucher. Contrairement à lui qui me blesse. J'ai toujours un temps de décalage avec celui-ci car il est beaucoup trop rapide ; et j'ai l'impression de le voir flou. Lorsque les engeances arrivent, finalement, j'ai malgré tout un réflexe de survie : je me recule jusqu'à être complètement dos à l'un des murs. « Foutu pour foutu... Lise, Blanche, je serais bientôt là. Désolé. » Je marmonne, je serre les dents, je renforce ma prise sur mon épée tandis que mon bouclier me sert d'unique défense. Je ne crie même pas à l'aide, comme si j'étais seul. C'est une sensation qui me prend aux tripes. Je m’apprête à foncer dans le tas, histoire de me battre une dernière fois convenablement, même si j'en doute. Je me sens complètement à l'ouest.
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Soudain je sens un regard, je crois. Dans le doute j'essaie de reprendre un instant du poil de la bête dans l'affrontement. « Ça va, je gère... » J'essaie de m'en convaincre. Je fonce sur l'un des Hurlock le plus amoché mais m'étale salement au sol, faute à moi-même après avoir mal contré sa riposte. Celui-ci profite de ma position précaire sur le dos afin de viser mon torse et sans mon bouclier bien placé, j'aurais encaissé de plein fouet. Cela n'empêche pas que la lame résonne contre ma défense puis siffle à mes oreilles, une résonance désagréable. Une flèche se plante bientôt en plein crâne du Hurlock qui m'empêchait de me relever, alors j'en profite pour ramper hors de portée des deux autres et me remettre debout. Je parviens au moins à atteindre l'un de ces derniers, probablement par coup de chance, même si le second restant en profite pour me toucher à l'épaule. Un gémissement s'échappe automatiquement d'entre mes lèvres ; mais même la douleur ne me sort pas entièrement de mon état d'ébriété.
Ce n'est pas si profond. Je repars désormais sur une posture défensive le temps que mes compagnons parviennent à ma hauteur, actuellement essoufflé. Je m'intéresse à l'évolution de leur côté. C'est en les observant que je réalise que j'aurais droit à bon nombre de remontrances, pas seulement de Durard. Des regards désapprobateurs ou sombres viendront s'ajouter à la fête, cela ne fait aucun doute. Je porterais la faute et j'en suis conscient mais pas forcément prêt à l'affronter dans l'immédiat. Et si ils se sont rendus compte de mon état ? La douche froide est proche. J'imagine que j'aurais honte de mon comportement, quand je réaliserais pleinement. Je me demande ce que doivent penser Lise ainsi que Blanche. Promettre de défendre la veuve et l'orphelin avant de rendre son dernier souffle est une cause plus que louable, mais sur les épaules d'un homme rongé par le chagrin, ce n'est pas forcément une bonne chose. Je m'en voudrais encore plus si l'un de mes compagnons, peu importe s'il est désobligeant, est gravement blessé par ma faute.
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