Au croisement des chemins - feat Kaida
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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au croisement des chemins.
─ volons, nous mourrons demain ─
Fuir Orlaïs. Voilà une idée qui ne s'était pas imposée à mon esprit avant que les choses ne s'accélèrent soudainement. Avant que les Cercles ne se reconstruisent pour forcer les mages à s'enfermer pour mieux être contrôlés, entravés. Malheureux destin que je voulais absolument échapper. Je ne voulais pas exister éternellement dans une tour, même dans l'idée de développer mes pouvoirs. Oh, que non. Je voulais être libre. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'étais finalement soudainement parti de chez moi, ma ville natale, abandonnant la merveilleuse existence que j'avais pu mener par le passé. Moi qui m'étais battu pour ne pas être misérable, fréquentant les plus nobles des mortels, voilà que j'étais finalement devenu un fugitif, de part ma condition de mage. Un Apostat, plus précisément. Une dangereuse créature qu'il fallait capturer, ou tuer suivant le comportement que je pourrais avoir à l'égard des templiers. Bien évidemment, si je voulais me battre pour ce droit que je considérais comme étant fondamental, je ne savais ce que je ferais pour préserver ma vie plutôt que ma liberté, songeant que même si aujourd'hui je me comportais en criminel, peut-être que demain sera fait d'un autre jour... Que peut-être, finirais-je par me résoudre d'arrêter de courir. D'accepter finalement ces nouvelles conditions qu'on nous imposait, nous, pauvres incompris. Mais à dire vrai, maintenant que j'avais franchis le pas de l'escapade, je ne comptais pas m'arrêter de sitôt. Non. Pas tant que l'on m'aurait retrouvé et que l'on m'aurait menacé pour que je fasse demi-tour. J'étais si loin de chez moi, désormais. Tout ce que je pensais impossible devenait soudainement réalisable. J'étais parti pour une grande et belle aventure. Et voilà que j'avais quitté Orlaïs pour Nevarra. Milieu où les mages étaient bien mieux acceptés même si on pouvait également retrouver des similitudes avec ma contrée d'origine, notamment pour son art et sa richesse. Une vaine pour moi alors que j'avais bien cru complètement me perdre en changeant de pays. Au moins, ici, je retrouvais une petite partie de chez moi... Bien que je ne comptais aucunement m'arrêter en cours de route, croyant qu'en restant à côté de mon territoire natal, on ne tarderait plus à me retrouver.
Alors que j'errais en ville, non loin de l'un des ports présents, l'astre lunaire pointe le bout de son nez et baigne le milieu de ses rayons d'argent. Je pensais aller retrouver une petite taverne afin de me reposer quelques instants jusqu'à ce que je ne sois arrêté par trois hommes qui ne sortent de l'ombre pour ensuite venir m'encercler, brandissant une lame saillante, inquiétante. Au lieu de réagir, de fuir ou de crier, je me fige presque automatiquement. Cela me rappelle bien trop douloureusement cet instant terrifiant, jadis, alors que je n'étais qu'un enfant et que des hommes cherchèrent à me brutaliser à cause de ma nature d'elfe. Un moment, je suppose que ces malotrus sont présents pour la même raison, que je vais passer un sale quart d'heure en leur compagnie parce que je ne suis simplement qu'une pauvre âme dotée d'oreilles pointues. Mais rapidement, la demande sous la menace finit par être annoncée. Ils veulent me dépouiller de tout mes biens, ils ont besoin d'argent. Je les détaille alors avec surprise et puis je finis par m'y résoudre. Si ce n'est que ça, alors je pourrais très bien leur céder quelques bijoux ? Mais non. C'est à moi et je m'étais également battu pour les avoir. Bien plus qu'ils ne l'auraient espéré. Je me mets à trembler. Je me sens bête de m'être ainsi vêtu en pleine nuit, exposant ainsi ma richesse comme un digne orlésien... Et d'un autre côté, je me disais que je ne pouvais non plus m'exposer dans de vulgaires haillons, ça serait un scandale ! Quel dilemme cornélien. Mais dire que j'allais sans doute mourir à cause de ça. Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'une bonne âme ne vienne me sauver, donner un coup à l'un des hommes qui tomba au sol pour ne plus se relever, tombant dans l'inconscience. Je ne pus m'empêcher de sourire à la demoiselle venant tout juste de faire son apparition. ≪ - Ohh... Merci ! ≫ fis-je chaleureusement, ne pouvant également cacher ma joie et mon soulagement. Maintenant que nous nous trouvions aussi deux contre deux, je me disais qu'il serait peut-être temps de sortir aussi ma lame et de m'en prendre à l'un des adversaires s'ils ne voulaient dorénavant pas partir sur le champs. Oui. C'est ce que je m’apprêtais à faire, passant ma main dans cet amas de tissus aux allures de robe.
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au croisement des chemins.
─ volons, nous mourrons demain ─
Je suis cerné, entouré ; me croyant obligé à donner ce qu'ils veulent. Bien sûr, je me dis que je pourrais très bien user de la magie, mais ça serait prendre le risque de me faire repérer. Que les templiers viennent jusqu'ici pour me ramener au sein du Cercle. Qu'au final, cette fuite n'aurait servi à rien, tout cela à cause de l'intervention des brigands. Néanmoins, je ne suis également pas dépourvu de toutes ressources pour autant puisque je suis également un habile tireur et que je sais également très bien manier le couteau. Mais à la vue de ces trois personnalités costaudes et de mon allure gracile, je ne suis pas sûr d'être en mesure de les vaincre aussi aisément, non. Cependant, je suis rassuré face à l'intervention de la demoiselle désireuse de me sauver. J'ose même lui sourire et la remercier pour son acte héroïque, oubliant presque automatiquement la présence des autres gaillards. Mais la jeune rouquine me ramène à la réalité. On n'en a pas vraiment fini d'en découdre. Il en reste encore deux qui décident de passer à l'action, dégainant leur couteau. Moi aussi je finis par en faire de même, bien plus rassuré d'être dorénavant en mesure de combattre puisque nous sommes à présent plus assurés de gagner la petite bataille qui semble se profiler de secondes en secondes même si rien n'est encore joué. Et dire que cela n'aurait pas lieu d'être si seulement j'aurais fait preuve de discrétion. Mais on n'oublie jamais nos bonnes vieilles habitudes. Surtout quand on connaît mon histoire. Que pour rien au monde, je serais prêt à céder ma richesse. Outre pour sauver ma vie. Cela pourrait sembler stupide de se comporter de la sorte, mais ces gens-là n'étaient pas méritant de recevoir mes biens de la sorte. Non. Bien au contraire. Je préférerais donner tout ce que je possède aux elfes des bascloîtres si ces derniers auraient eu le désir de venir mendier auprès de ma porte.
Avant même que je ne puisse faire quoique ce soit, la demoiselle dégaine son arc et tire une flèche non loin de la tête de l'un des bandits. Un peu plus et cette flèche aurait pu se planter en plein dans son crâne. L'homme, d'ailleurs, semble le réaliser puisqu'il décide de prendre la fuite en entraînant son collègue criminel loin de nous. Moins assuré qu'il ne l'était lors de sa première apparition. Si je suis presque déçu de ne pas avoir eu l'occasion d'en découdre avec eux, je suis rassuré à l'idée d'être sain et sauf en plus de n'avoir rien perdu. Et je préfère également me concentrer d'avantage sur les paroles de ma sauveuse qui me conseille très vivement de la suivre rapidement plutôt que de s'éterniser au même endroit, au risque de voir plus de canailles fulminer à l'idée de n'avoir obtenu aucun butin. Même si pour l'instant, elle n'est rien de plus qu'une inconnue, je me résous à lui faire confiance. Elle m'a secouru alors qu'elle aurait pu tout simplement ne rien faire. Elle ne pouvait donc qu'être une personne bienveillante. Mais je ne sais pas où l'on va, ne connaissant aucunement l'endroit. J'espère ainsi ne pas tomber dans un autre traquenard. ≪ - Que faisons-nous, maintenant ? ≫ lui demandais-je donc, espérant obtenir une réponse à mes interrogations, afin d'être consolé sur la situation. Je voulais de nouveau la remercier aussi, admettant que je lui devais une fière chandelle, mais elle l'avait dit elle-même ; si jusqu'à maintenant on a su les semer, rien ne nous dit qu'ils ne sauront pas nous retrouver.
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