Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Ven 24 Nov - 18:04


back in black

Aussi étrange que cela puisse paraître, servir les Tilani est une bénédiction, un réel souffle de vie pour la jeune femme qui peu à peu reprend de vrais repaires dans la vie. Elle est logée, nourrie, travaille, on lui enseigne et si elle l'avait souhaité, la porte est grande ouverte pour se défaire de sa condition d'esclave. Si elle le voulait maintenant, elle pourrait, elle n'aurait qu'à demander à son maître Sextus ; mais elle préfère rester à son service. Seule dehors, livrée aux requins, elle s'imagine mal un avenir dans le cas présent et avec ses quelques lacunes. Caelia est bien ainsi, dans cet environnement qui lui inspire confiance, un si beau rêve qu'elle doute parfois. Cela la tarabuste quand elle s'apprête à s'endormir, seule, avec la peur qu'elle se réveille de retour dans cette sombre cave. Pour l'instant cette dernière est loin derrière elle mais après tant d'années de conditionnement, l'angoisse est toujours là quelque part. Elle ne sait plus qui elle est ou plutôt elle s'en doute cependant sa mémoire fait barrage, nie, quelle importance ? Ce sont comme les hallucinations qu'elle avait, là bas, à mi-chemin entre réalité et songe. Seul Albus lui rendait visite alors n'importe quel autre faciès qui apparaissait était vivement relégué au stade de simple vision ; excepté peut-être cet homme. L'esclavagiste auquel son frère l'a revendu, avant de migrer vers les Tilani, et qu'elle a côtoyé. Cet homme apparu lors de l'une de ses hallucinations, elle en est convaincue, mais elle ne sait toujours pas ni pourquoi ni comment ; persuadée qu'il n'était pas là sur place. Elle ne sait pas. Ce qu'elle sait, c'est qu'à chaque fois qu'elle repense à lui ou qu'elle le voit, elle est envahie d'un malaise et d'une insécurité certaine. Et il est là, aujourd'hui.

La porte est ouverte, Caelia est face au Vittoria, inspire un grand coup sans omettre la politesse. « Bienvenue dans la demeure des Tilani. Entrez, je vous en prie. » Elle l'invite à pénétrer chez ses maîtres, avec qui elle entretient pourtant une relation bien plus amicale et personnelle que s'ils l'étaient réellement. Très vite elle le mène à un salon, plutôt qu'ils restent sur le pas de la porte et elle lâche en chemin : « J'ai été avertie que vous vouliez me voir. » L'enchanteresse ne cache pas être un peu stressée quant aux raisons de l'homme, mais se doute de l'origine de celles-ci, en partie. C'est pour cette raison que la porte du salon reste ouverte et qu'elle reste debout, proposant d'ailleurs des dégustations si l'invité est tenté. Politesse encore et toujours. Ce n'est pas encore automatique, on sent l'hésitation de quelques secondes, pourtant le ton n'est pas nonchalant, sonne suffisamment agréable malgré le malaise. « Désirez-vous du thé, des petits biscuits, autre chose ? » Au fond, Caelia sait qu'elle a fait des progrès, et c'est son épanouissement ici qui le lui a entre autre permis, contrastant tant avec son ancienne condition que le tout n'est pas comparable, il faut le dire. Mais si elle se sent si bien ici, d'habitude, la présence de Caïus la renvoie en arrière. Son regard est évité quand elle ne lui parle pas, sinon elle se force, à plonger ses pupilles dans les siennes ; trois secondes c'est déjà trop.


avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 27 Nov - 22:13


back in black

Angoisse envahissante, sentiment de perte de contrôle, d’échapper ce qu’il ne saurait tenir. Avoir les mains brûlée par cette flamme qu’il ne saurait tenir assez longtemps. Elle lui échappait, et ce même si il avait essayé de la contenir le plus longtemp possible. Mais il était temps maintenant, socialement acceptable qu’il s’en approche assez, pas pour se brûler, mais pour ressentir cette chaleur, ce malaise qui le perturbait à chaque fois que son regard croisait le sien. L’oiseau lui avait échappé, et ce même si il avait eu la chance de la contempler dans sa cage bon nombres d’années. L’idée ne lui était jamais venu de la libérer, car elle n’avait jamais été sienne. Il avait tenté d’en convaincre le maître, le frère, mais il s’était montré tout aussi sourd à ses mots qu’aux pleurs de sa chère frangine.

Le destin de cette femme lui échappait, du début à la fin. Dès ce moment où il avait appris son existence, tenter de s’en mêler, il n’avait rien pu faire. Elle avait fréquenté le Vittoria, pourtant, le manoir immaculé de l’esclavagiste avait vu croître ses pas, sa démarche, sa découverte du monde, mais ce moment avait été si court que les traits les plus charmants de son visage lui échappait. Problème ou bénédiction, qu’en savait-il? Et pourquoi devrait-il se poser la question de toute façon?

Puisque le délai était acceptable, Caïus avait proposé une rencontre avec ledit oiseau. Il souhaitait s’assurer que le départ prématuré de la jeune esclave ne posait pas de problème au niveau de son éducation et de sa façon de rendre service, mais surtout, il mourrait d’envie de voir l’évolution qu’elle avait emprunté. Évidemment, il n’avouera jamais avoir le désir de revoir cette femme. Elle était un échec en soit dans sa carrière, car elle n’avait même pas rempli le temps de possession minimum au Vittoria, enfin, pas assez pour que son éducation soit parfaite. L’angoisse de vendre une esclave qui ne connaissait presque rien le travaillait, lui mettait les tripes à vif, et il eu franchement peur de se faire réprimander par Sextus pour le manque de qualification de sa nouvelle employée, Enfin, plus si nouvelle que ça.

Il s’était rendu au domaine Tilani à cheval, la bête blanche et majestueuse brillant presque ridiculement au soleil tellement elle était immaculée. Seuls ses naseaux laissaient paraître un peu de noir, ainsi que l'extrémité de ses sabots, mais pour le reste, du poil à la selle, l’animal semblait presque fait de marbre.

Accueillit comme il se doit, il a même la chance d’apercevoir la raison de sa visite dès que la porte s’ouvre. Son regard vagabonde entre le décor fabuleux et la jeune femme, qu’il semble éviter de regarder trop longtemps. ‘’Bonjour Caelia.’’ Il tique. Sachant déjà qu’il ne s’agit pas de son véritable prénom, mais il ne le souligne pas. Il la suit dans les couloirs, jusqu’à arriver dans un petit salon, dans lequel il va s’installer immédiatement, dos droit, posture parfaite, et ce même si ce n’est pas nécessaire. Observateur, il semble accorder beaucoup plus d’attention aux éléments de décoration qu’à la jeune esclave qu’il évite toujours de regarder. Chaque chose en son temps, surtout qu’il ne souhaitait pas la brusquer. ‘’Oui, ce n’est qu’une visite de routine. Chaque esclave vendu se voit accorder un suivi, dans l’année de l’achat. Je souhaitais simplement voir où vous en étiez, surtout vu les circonstances de votre départ précipité. Du thé seulement, merci.’’

L’homme ne remarque pas qu’elle évite tout autant de le regarder, comme si leur regards étaient deux pôles se repoussants. Mais il n’aura pas le choix d’en faire autrement, après tout, il est là pour l’évaluer. ‘’Normalement je m’entretiens avec les propriétaires en premier, mais pour ce qui est des vôtres, j’entend régulièrement des compliments, donc il n’était pas nécessaire de forcer une évaluation de leur côté. C’est simplement un contrôle de la qualité, ne vous inquiétez pas. Je ne suis pas là pour vous dévaluer, ou vous reprendre.’’ Il attend impatiemment le thé, histoire de pouvoir se concentrer sur autre chose que la décoration autour de lui. Cependant, il finit par regarder la jeune femme s’activer pour le service, profitant de son dos tourner pour poser son regard bleuté sur ses magnifiques courbes.




avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mar 28 Nov - 15:03


back in black

La jeune esclave n'est pas particulièrement rassurée en apprenant la raison de la visite de son ancien esclavagiste, mais au moins, elle n'a pas à se faire du soucis quant à sa position ici qui n'est pas en danger. Ce qui n'empêche évidemment pas l'inquiétude mélangée au stress et dû au malaise qui ne part pas. Caelia hoche simplement et poliment la tête même si elle remarque, du peu qu'elle regarde Caïus, que celui-ci est plus intéressé par le mobilier qu'elle même. Elle reste à sa place, aucune remarque à ce sujet, d'un côté ça l'arrange. Sans perdre plus de temps elle s'attelle d'ailleurs à la préparation du thé demandé au sein de la même pièce sur une étagère où se trouve déjà installé un plateau avec tout le nécessaire pour le faire. Dos à l'homme elle l'écoute toujours, essaie d'avoir une respiration correcte quand bien même elle sent son regard sur elle ; c'est une sensation qui ne la quitte plus, pas que de la parano à son avis. Encore par politesse et pour ne pas qu'il ait l'impression de parler seul elle rétorque, tandis qu'elle verse l'eau chaude dans la tasse. « Je vois... J'espère que vous ne serez pas déçu. » Elle est contente de savoir que ses maîtres la complimentent, surtout avec ses efforts, la demoiselle se démène personnellement pour être à la hauteur. Moins d'hésitation dans ses gestes qu'au tout début, plus de confiance, mais en cet instant elle retourne un peu en arrière.

Caelia s'en rend bien compte, elle est nerveuse en comparaison à d'habitude, que ce soit avec ses maîtres ou d'autres invités. Quand elle amène la tasse de thé à Caïus, ses doigts sont agités. Elle se penche vers lui pour qu'il la réceptionne mais elle sursaute bêtement à cause de la proximité et quelques gouttes chutent sur la tunique de ce dernier ; mince. Son service n'est pas irréprochable, il était maladroit et intérieurement elle peste un peu contre elle. « Toutes mes excuses, je... vais vous chercher de quoi vous essuyer toute suite. » Tendue comme un arc, elle se dépêche et retourne à la commode où sont présents des tissus en cas d'accident comme celui-ci. Elle en profite pour éviter encore son regard, de dos, mais ne tarde pas une fois le chiffon propre en main qu'elle rapporte à l'esclavagiste. Elle perd encore ses moyens, hésite, parce qu'elle ne sait pas si pour lui il est plus poli de l'essuyer elle-même ou de le laisser faire. Mais son regard, si elle l’interprète bien, termine de la convaincre : l'esclave essuie les quelques tâches. Minimes et ridicules, pourtant. Elle se demande si après ça, son contrôle de qualité ne risque pas de chuter de manière drastique, ce qu'elle risque... Techniquement rien, ce n'est pas lui son maître, mais c'est plus fort qu'elle. Son insécurité est forte avec lui dans la même pièce et personne d'autre. Il faut croire que les démons de son passé ne veulent plus la quitter, ils reviennent à chaque fois, et Caïus n'est pas qu'une hallucination. Ou peut-être qu'il l'était avant qu'elle ne le rencontre véritablement ? La jeune femme ne sait plus, ne sait pas.


avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 4 Déc - 18:53


back in black

Le regard beaucoup trop longtemps posé sur les formes de la jeune femme, il finit par se rendre compte de son indécence et pose son regard ailleurs, sur une fenêtre dont les rideaux tirés donne une vision sur le jardin extérieur. La flore semble soudain fascinante pour lui, qui n’accorde plus une once d’attention à l’esclave. Il se rend compte de son manque d’attention lorsque la voix de la jeune femme perce de nouveau le silence du salon.
-Je n’ai aucun doute. Comme précisé, il s’agit simplement d’une formalité. D’un dossier à clôturer à votre sujet.

L’esclavagiste lui accorde de nouveau son attention, n’ayant plus le choix d’évaluer ses gestes, sa posture, sa façon de le regarder. Car même le regard était sujet à évaluation. Il avait déjà vu d’excellents esclaves avoir un regard un peu trop condescendant, comme si malgré leur posture, ils avaient envie de défier le moindre ordre. Heureusement, il savait y faire et corriger assez facilement la situation, mais c’était l’un des points les plus importants de ses évaluations. La servitude passait aussi par le regard.

C’est pourquoi il ne regarde pas expressément son service, lorsqu’elle s’approche de lui. Son regard est plutôt planté dans le sien, toujours fuyant, tandis qu’il s’efforçait d’établir un contact. Mais c’est plutôt le contact de l’eau chaude coulant sur sa fourche qui attire son attention. Le tissu imbibé laisse rapidement passer le liquide fumant jusqu’à sa peau, ainsi, il s’élève en sursaut, tente de secouer sa tunique, son humeur passant d’aimable et calme à énervé et agressif en une seconde.
-Idiote !

Il se retient de la gifler, car après tout, elle ne lui appartient pas, puis se rassoit, excédé par ce manque de professionnalisme. Il avait cru à tort que tout se déroulerait bien. Après tout, même en quittant le Vittoria, elle s’était montrée particulièrement docile et apprenait très bien les consignes. Mais il ne s’était pas trompé sur son sentiment de l’avoir laissée partir trop tôt. Il espérait que son service envers les Tilani n’avait comporté aucune erreur.

C’est encore pire lorsqu’elle entreprend de le nettoyer elle-même. Même si l’idée ne lui serait pas venu de s’occuper de ses habits par lui-même, il ne pouvait s’empêcher d’être mal à l’aise dû à l’endroit qu’elle épongeait. Le rouge aux joues, il regarde ailleurs en s’efforçant de ne pas laisser paraître la chaleur qu’il ressent au niveau de son entre-jambe, et qui n’a plus rien à voir avec l’eau renversée.
-C’est bon, tu peux...retirer ta main.

Il espère qu’elle n’ait rien remarqué. Ainsi, il croise ses jambes rapidement lorsque la jeune femme le lâche. Énervé, il soupire un bon coup, puis pose un regard perçant sur elle.
-Respire. Il n’y a aucune raison d’être aussi nerveuse. Essaye simplement de ne pas abîmer autre chose que mes vêtements.

Il finit par se lever lui-même, essayant d’ignorer la grosseur entre ses cuisses, puis se dirige lui-même vers le plateau de thé afin de se servir une tasse sans s'ébouillanter.



avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 9 Déc - 13:15


back in black

Quelle maladresse, la jeune Caelia réalise qu'elle n'est plus maîtresse de ses propres gestes tardivement, quand le mal est fait. Un moindre mal mais malgré tout, il n'aide en rien son angoisse ; idiote oui. Elle ravale difficilement sa salive. Face à l'esclavagiste aussi énervé, il est évident qu'elle ne va pas rester sans rien faire, elle s'active pour lui chercher le plus rapidement possible de quoi l'essuyer... puis l'essuie du mieux qu'elle peut. Tout de même craintive, encore, elle évite le regard visuel qui serait plutôt déplacé dans cette situation. Surtout lorsqu'elle remarque que la zone où elle éponge est anormalement plus imposante qu'il y a quelques secondes, mais si c'est peut-être son imagination, le rouge lui monte malgré tout aux joues à elle aussi. Elle retire immédiatement sa main à la demande, muette, serrant fort le chiffon entre ses doigts, en ayant presque oublié de respirer. Caïus l'aurait-il senti ? Une réflexion tonne encore à ses oreilles ou plutôt une vérité qui gêne d'autant plus l'esclave. « Je suis navrée... » Elle n'ose même pas lui proposer de lui resservir une tasse, il s'en occupe tout seul et c'est probablement mieux ainsi. Derechef, en ce qui la concerne, elle va rincer le chiffon au lieu de rester bêtement sur place puis recouvre sa respiration un peu moins saccadée ; de peu. Elle hésite mais maintenant que le sujet est abordé, il faudrait peut-être qu'elle se justifie un minimum. Caelia inspire un grand coup, les yeux posés partout sauf sur l'homme dans cette même pièce.

« Pour tout vous dire, Ser, vous me perturbez. Quand j'étais encore enfermée, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu, et... Pardonnez-moi, je m'égare. » Elle se stoppe dans son élan, consciente de ses doubles propos au tout début, même si heureusement elle s'est rattrapée vers la fin. Néanmoins les esclaves ne sont pas censés autant étaler leurs tracas et les siens, dans ce cas là, pourraient la faire passer pour une folle. Elle espère que l'esclavagiste ne fera pas attention à son écart si il ne comprend pas ses propos. Si en revanche c'est le cas, Caelia serait au moins fixée mais là, elle s'inquiète plus de sa réaction. Des gouttes de sueurs perlent encore à son front, elle ravale sa salive, ose confronter son regard malgré qu'elle en tremble presque. Rien que le fait d'avoir évoqué son enfermement renforce sa nervosité et rappelle certaines visions, tours de son esprit, rien de réellement tangible.


avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mar 19 Déc - 17:19


back in black

Les mains incertaines, il s’efforce de contrôler l’activité entre ses jambes, et se détend lorsque tout reviens à la normale. Il s’injuriait intérieurement d’être aussi sensible, incontrôlable devant la gente féminine. Lui qui se faisait un devoir d’asexué ses esclaves afin que rien de la sorte ne se produise, il avait toujours eu cette difficulté de faire comme si avec Caelia. Elle était particulière, et il détestait se l’avouer, il détestait même y penser, y faire référence, et c’est pour cette raison qu’il souhaitait boucler ce dossier au plus vite. Il n’aurait plus à y penser, à l’avoir en tête. Il n’en rêverait plus, il n’imaginerait plus son visage, son corps, et ses mains.

L’eau bouillante coule dans sa tasse, et lorsqu’il termine de tout préparer, il se retourne pour poser un regard sévère sur la jeune femme. Il ne saurait dire si le malaise est plus présent chez lui que chez elle. Sans aucun doute, elle sait qu’elle a mal agit, et la nervosité était presque palpable. Ses billes bleues suivent le moindre mouvement de l’esclave, tel un prédateur attendant de sauter sur sa proie. Mais il se contente de reprendre sa place sur le fauteuil, et pose la tasse sur la petite table basse devant lui. Il doit terminer cet entretiens rapidement, retourner au Vittoria et s’occuper de ses affaires en cours, dont elle ne ferait plus partie. Mais il semblerait que la conversation n’était pas dû pour s’arrêter là. Il soupire doucement lorsqu’elle s’étale, se permet une liberté qu’il exècre ; se confier à lui, même au minimum.

Évidemment qu’il était au courant de son confinement. Il avait tenté à quelques reprises de raisonner son frère, mais elle ne lui appartenait pas, à l’époque, et encore maintenant, elle était hors de sa portée. Mitigé, il ignore si il est bon de lui confier qu’il savait. Il n’a pas envie de l’émouvoir, de la troubler, car après tout, il n’est pas là pour ça. Silencieux, il prend sa tasse afin d’en cueillir une gorgée, puis la repose tout aussi lentement lorsqu’il s’est abreuver.
-C’est une possibilité que je ne suis pas à l’aise d’écarter. Je ne souhaite pas te mentir, mais je ne suis pas là pour des confidences, Caelia.

Il se montre ferme, la tutoie, même, car il n’a plus aucune raison de faire preuve de politesse, après l’accident. Lorsqu’il remarque qu’elle semble tendue, il soupire. L’évaluation se déroule mal, pour elle, et pour lui. Il est en train de perdre le contrôle. Légèrement énervé, il se lève et se dirige vers elle. Malgré son intention qui semble violente, l’une de ses mains se dirige doucement vers le bas du dos de la jeune femme, tandis que l’autre vient enlacer presque trop tendrement ses doigts autour de son cou.
-Inspire, lentement. Par le nez. Et expire par la bouche...Non, reste droite.

Il tente de la maintenir sans forcer, ses mains servant surtout de guide à son maintient plutôt que d’étau. Il laisse glisser ses doigts sur son buste, afin de libérer son cou afin qu’elle puisse respirer, se calmer, puis il se rapproche, calme, malgré son coeur qui bat la chamade dans son torse. Il est bien mal placé pour inculquer quelconque leçon de relaxation, lui-même étant étrangement perturbé par la proximité de la jeune esclave.
-Il n’y a aucune raison d’être aussi nerveuse. Je ne suis pas là pour te ramener au Vittoria. Ni chez ton frère…

Il fini par s’en détourner, ses mains quittant le corps de la jeune femme pour reprendre leur place près de lui, mais son regard évaluateur de la quitte pas une seconde. Il observe sa posture, sa façon de se tenir, ses courbes, ses seins, ses fesses, sa posture, surtout. C’est sa posture qu’il doit regarder, et son visage, son regard, ses lèvres. Il soupire et se retourne vivement afin de retourner à sa tasse de thé. Impossible de la regarder trop longtemps, comme si elle risquait de le transformer en pierre, ou pire encore.



avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mer 20 Déc - 19:06


back in black

Elle se fige presque à l'entente des propos de l'esclavagiste qui ne nie pas cette possibilité, ce qui la perturbe d'autant plus. Est-ce afin de se jouer de sa personne, de se venger de son faux pas en intensifiant ses maux psychologiques ? Elle n'a aucune réponse, seulement de nouvelles questions qui s'entassent dans un coin de son esprit ; celui-même où elle regroupe toutes les angoisses auxquelles elle ne veut plus penser mais qui finissent toujours par resurgir comme actuellement. Ce genre de terreurs si difficiles à affronter qu'il est préférable de les ignorer. Mais elle ne peut pas ignorer un homme qui se trouve juste devant elle, elle ne peut pas ignorer Caïus qui ferme, froid et distant s'approche malgré tout. Lorsqu'il lève la main en sa direction, automatiquement ses paupières se ferment, son cœur manque un battement, elle n'est pas préparée à réagir. Et finalement ce n'est pas de la violence mais une douceur gênante. Il... l'aide. Tout du moins il tente, lui donne des conseils pour inspirer, expirer, rien qu'elle ne sait pas déjà. Le problème reste sa présence sans compter ses mains qui en seraient presque baladeuses, dans un autre contexte. Elle s'essaye néanmoins à la chose : Caelia ferme les yeux puis inspire lentement par le nez. Elle expire par la bouche en suivant les instructions en se courbant légèrement mais retournant promptement sur sa position initiale ; bien droite. C'est plus facile quand elle ne le voit pas, sa respiration semble déjà moins saccadée. Bientôt son cœur se met à battre la chamade, anormalement, à la paume qui glisse contre son buste, une sensation inconnue jusqu'à maintenant ; autant dire que ses paupières s'ouvrent immédiatement. Ce fourbe évoque son frère mais au moins il se retire enfin, avant qu'elle ne perde encore contrôle. Caelia se sent si étrange. « Je... » Son souffle en serait presque coupé, si elle ne venait pas de le retrouver.

« Je ne sais que penser de tout ceci. Merci de votre... aide, malgré tout. Et je n'ai pas de frère, non, je n'en ai jamais eu, c'est un monstre. » Elle préserve le vouvoiement, politesse qui préserve une certaine distance, sa place d'esclave, et reste plantée sur place telle un piquet. Au moins est-elle plus calme, en apparence, car intérieurement quelques bribes subsistent. Elle réalise également que ses paroles n'étaient pas tant soignées vu sa position mais s'en inquiète moins qu'auparavant avec lui. Peut-être parce qu'une barrière invisible vient d'être brisée entre eux, en quelques sortes ? Le déni concernant son frère est présent, lui aussi, l'identité égarée et brisée en milles morceaux ne saurait renaître en une âme encore heurtée, en train de se reconstruire. Caelia patiente jusqu'à ce que Caïus termine sa tasse de thé, pressée qu'ils en finissent ; le peuvent-ils vraiment ? Elle aimerait oser, franchir un nouveau cap à ses risques et périls, une désobéissance. Elle aimerait insister, poser cette question, apaiser ses tourments. Et elle plonge contre toute attente tête baissée. « Ser, je ne suis pas dans mon droit de vous imposer quoi que ce soit, mais j'aimerais savoir, sans quoi mes capacités risquent d'être amenuisées durant les prochains jours, comme vous venez d'en être témoin... Vous venez de me dire que vous ne souhaitez pas me mentir, alors dites moi la vérité si vous savez quelque chose. Dites moi si vous étiez vraiment là, ce jour. » Elle inspire très fort ; c'était audacieux, surtout en ce qui concerne le pseudo chantage sous-entendu. Qu'elle s'attende au pire, quoi qu'au final, elle pense l'avoir déjà vécu.


avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 11 Jan - 18:52


back in black

L’envie menace la parfaite maîtrise de sa personne. Le contrôle excessif dont il fait preuve se voit menacer lorsqu’elle décide d’ignorer ses directives, lorsqu’elle continue d’en parler, de poser des questions, qu’elle exige sans doute de savoir, malgré ses tentatives d’évasion. Il ne veut pas en parler ; parce qu’il n’est pas à l’aise d’évoquer ce souvenir. Il n’a pas envie d’entrer dans les détailles des conversations qu’il a eu avec son frère. Mais il n’aurait peut-être pas à le faire si il lui donne les réponses qu’elle recherche. Il sait très bien qu’elles ne lui feront aucun bien, mais elle insiste, elle veut savoir. Il soupire, sa tasse de thé devenant d’un coup beaucoup plus attrayante que la voluptée de la jeune femme.

Il refuse de tomber dans ce piège, et pourtant il ne sait pas comment s’y prendre. Il est connu d’avoir un certain malaise envers la gente féminine, c’est quelque chose dont il a conscience, mais avec Caelia, c’est tout autre chose. Ce n’est pas qu’un petit malaise, ce n’est pas qu’un inconfort. C’est pesant, lourd, et c’est pourquoi il évite son regard lorsqu’elle affirme ne pas avoir de frère. Elle vit dans un déni qu’il connaît, car il vit probablement dans le même. Renier une famille qui n’a apporté que son lot de malheur ; sauf que dans son cas à elle, la source de son malheur était toujours en vie. ‘’Vous ne pourrez pas le fuir éternellement, Minerva.’’ souffle-t-il, conscient de l’effet que l’usage de son vrai prénom fera. Elle l’avait cherché…

Et pourtant, elle continuait. C’était trop. Elle se montrait insolente, insistante, alors qu’il n’était présent que pour l’évaluer. Il était tenté de brûler le dossier qu’il avait sur elle. L’oublier complètement et la laisser faire, aux services des Tilani, mais il ne pouvait pas le faire. Il devait se montrer rigoureux dans son travail, sinon la qualité de ses services risquaient d’être pointée du doigt. Excédé, il se retourne vivement et se dirige vers elle d’un pas rapide, sa main se tendant devant lui afin de l’attraper à la gorge. Il est tenté de lui faire voir, de la faire plonger dans ses visions, dans ses souvenirs douloureux, mais il abandonne l’idée lorsque ses doigts viennent de nouveau caresser la peau de son cou, sans appuyer, seulement en avertissement. Il s’invite contre elle, s’impose, se montre menaçant, et son regard colérique, enragé. ‘’J’ai été présent, ce jour là. Et les autres jours, et les semaines qui suivirent. Je sais tout, Minerva.’’ Son visage est tellement près du sien qu’il peut sentir sa respiration. Il détaille ses yeux, ses lèvres, puis la relâche violemment, se retourne, et se dirige vers la sortie. ‘’Pas la peine de m’escorter. Nous nous reverrons.’’



avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 11 Jan - 21:47


back in black

C'est après avoir insisté que Caelia se frotte finalement à la dure réalité, glaciale et blessante, qu'elle avait pourtant réclamé. Elle ne regrette pas, quoi qu'elle ne sait pas, surtout quand ce prénom s'échappe sournoisement des lèvres de l'esclavagiste. Minerva. C'est elle ; la jeune femme en est consciente malgré son énorme déni et les troubles de mémoire que celui-ci provoque en son fort intérieur. Mais prononcé par cet homme, c'est comme une cruelle gifle qui cogne contre son faciès. Les yeux écarquillés puis vite détournés, son cœur qui à nouveau défaille complètement. Elle l'ignore finalement, lui et ses propos, fuyant encore une fois même si elle ose, elle réclame des réponses.

Sa respiration s'accélère en un rien de temps quand il l'attrape par la gorge, l'air terrifiée, déstabilisée, sa main agrippe tout de même son poignet par instinct de survie. Sa désobéissance est balayée par la colère que son tortionnaire affiche ouvertement, mais pas que ; elle sait enfin. Il sait tout, ce n'était ni un rêve ni une illusion. Il savait... et il n'a rien fait pour la sortir de sa misère. De mèche avec son frère ? Caelia est comme en état de choc, incapable de réagir, seulement secouée quand elle est violemment relâchée ; mais aucune parole ne parvient à s'extraire de sa bouche. Une fois qu'il s'est évaporé de la pièce, elle chute les genoux les premiers à terre, au sol, posant doucement ses paumes contre son cou malmené. Ses yeux restent grand ouverts et bientôt elle éclate en sanglots ; heureusement elle est seule.

Une douleur survient également à son crâne, ses liaisons nerveuses sont en dessus dessous, faute à ses origines qui ne la laissent pas en paix. Cette réalité si effrayante, si imbuvable qu'elle ne se sent pas de l'affronter sans perdre complètement pieds, car la Minerva qui dort en elle est une âme brisée. Caelia est sa carapace, son refuge, son déni, son cocon précieux ; et là il l'a entaillé en quelques secondes seulement. Elle s'accorde encore quelques minutes, désemparée, avant de reprendre enfin un minimum de contrôle sur sa personne... Du travail l'attend ; seul celui-ci l'aidera à digérer cette révélation.


avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires