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Mer 3 Jan - 11:20


the secret inside of you

Une éternelle fuite, dans son cœur et dans ses actions, Sarren se retrouve une nouvelle fois livré à lui-même. Voilà plusieurs jours déjà qu'il s'éloigne le plus possible de Fort Bastel, songeant à quitter Ferelden ; après tout le voilà maintenant doublement recherché. Par les Gardes et par les anciens membres de son clan qui veulent sa peau, sans évoquer Fenara qu'il a encore abandonné tel un couard de la pire espèce après l'avoir revue de manière inattendue ; va elle réellement s'engager chez les Gardes ? Si elle passe l'Union, il espère qu'elle survivra, mais le saura-il vraiment un jour ? Peut-être que c'est lui qui succombera le premier, surtout si ses pairs elfes lui tombent dessus avant. C'est pour toutes ces raisons et les complications qui découlent de ses propres choix qu'il évite comme la peste les routes principales ; quand il se repose il opte pour la hauteur qui lui laisse une bonne marge mais il est incapable de dormir sur ses deux oreilles. Même dans les villages où il n'était que de passage, le déserteur ne s'éternisait pas, craignait les tavernes en usant à chaque fois d'une fausse identité. Seul l'alcool arrive à le détendre et c'est un risque, certes, sauf si il sait être raisonnable.

Le fait est qu'il ne l'a pas été, là. Les cauchemars qu'il supporte presque toutes les nuits ne l'aident pas. C'est en traversant une grande route qu'il pensait déserte, surtout aussi loin du Fort, qu'une patrouille de Gardes lui est tombée dessus ; et ils l'ont reconnu avant qu'il ne prenne ses jambes à son cou. Sarren est à l'heure actuelle encore en fuite mais ses anciens comparses suivent ses traces et lui, il s'enfonce sans réellement savoir si il parviendra à les semer, presque paniqué ; il enchaîne la course, la reprise de son souffle dans une pseudo cachette avant de reprendre. Quand soudain, après s'être enfoncé dans un coin abandonné où il le sent, le voile est plus fin, il tombe sur un spectacle qui lui glace légèrement le sang. L'elfe aurait dû le sentir de plus loin, s'il n'était pas tant préoccupé par ses poursuivants : c'est un rituel du sang qu'il découvre et l'investigatrice arbore une tenue propre aux Gardes des Ombres. Pas besoin de paroles, un regard suffit ; Sarren comprend. Seulement, ramené à la réalité et de ce fait sa situation précaire, il vérifie derrière lui, semblable à un animal blessé en alerte ; encore essoufflé. « Garde... de Ferelden ? » Se permet-il, ne se remémorant pas son faciès mais ce qu'il espère, c'est qu'elle n'est pas avec la patrouille à ses trousses... Quoi qu'elle n'est pas censée user de cette magie. Même Sarren approuve difficilement celle-ci, malgré les mœurs ouvertes de son clan, il reste question de démons la plupart du temps. Ainsi il garde ses distances et ravale sa salive ; il n'y a pas à dire, il est chanceux en ce moment...


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Ven 5 Jan - 15:42


à la croisée de nos secretsSilence.
***

Les lippes purpurines susurrent inlassablement, psaume à peine audible, qui fait écho dans l'esprit de l'ensorceleuse et fait rutiler les runes ébauchées au sol et au mur. Une luminescence érubescente domine dans le ventre de la caverne qui accueille le rituel séculaire, une fragrance d'hémoglobine saisissant immuablement les naseaux. A ses pieds, baignant dans des flaques d'ichor luisant, quelques macchabées animaux fraîchement éviscérés. Des perles de leur fluide vital volettent en deux arabesques mystiques entre le par terre et les paumes, scène ésotérique qui glace le sang et fascine, magie prohibée dont on ose user dans les contrées australes. Luciférienne mais si intrigante, un calice de réponses aux questions que le commun ne peut répondre. Une pléthore de savoir de laquelle s'emparer, tel est le dessein qui gargarise Divinis et cet acte enhardi, embusquée dans son refuge de fortune, pas si loin de ses compagnons de pérégrination qui ne se doutent de rien. Elle l'a senti tout de go, ici, le Voile est davantage ténu, propice à ce qu'elle l'affine plus encore pour mieux marivauder avec l'Immatériel, sans crainte ou presque des entités malveillantes qui y maraudent.

Et si de ceux-là elle ne se méfie pas, elle se fait lâche de prudence quant  la réalité qui la rattrape d'une bien curieuse façon. Les foulées diligentes de la course qui se joue résonnent, elle s'essouche à son activité lorsque lui apparaît le galbe d'un elfe en sueur. Ensemble pris de court, ils se toisent. Elle suppute que le griffon joliment brodé sur sa tenue harpe les prunelles et la compréhension du quidam, qui l'interroge aussitôt bien qu'étrangement sur l'origine de son service. Elle sourcille, le dédaigne d'une oeillade inquisitrice en tentant de lire l'opuscule de son âme, sans y parvenir. A la suite d'un vague mutisme, elle coule d'une voix naturellement de miel. « Des Anderfels. » Soudain, le Voile se meut perceptiblement. Dans le râble de Mora, apparaît une silhouette hyaline quoi que distincte. La créature est agrippée à la tévintide à l'instar d'un bambin que l'on transporterait, à l'exception qu'elle exhale une volupté exacerbée, magnétique tant par son essence que par son enveloppe charnelle. Une main palpant la mamelle de Mora, l'autre caressant sa gorge, elle hisse sa caboche au-dessus de celle de la garde. Les cornes qui les coiffent toutes deux sont stupéfiantes de similarité, elles s'apparentent à une même incarnation dans des dimensions disparates. « C'est un mage. » Siffle érotiquement la démone pour informer sa comparse qui plisse les paupières. « Donne-le moi... » Qu'elle réclame en dardant ses calots hypnotiques sur Sarren. « Tu n'en ferais rien d'utile. »

La conversation est subitement tronquée par les pas des limiers, interpellant la trinité par la même opportunité. La Goule d'obsidienne tend l'esgourde, puis rosse l'importun de mirettes assassines en comprenant la situation. La réflexion fuse, elle ne peut décemment pas faire ostentation de sa noire propension sans connaître la nature de ses convives inopinés – plus encore s'il est question de confrères féreldiens. La démone s'évapore pour se faire spectatrice secrète de cette vaudeville, puis, la nymphe brandit un surin dont la lame chatoie de manière délétère. La conjecture d'une offensive charnelle qui s'annihile lorsqu'elle somme. « Votre main. » La menace du trépas occultée, le péril réside cette fois dans le fait de faire offrande de son liquide de vie à une maléficienne. En mirant ainsi la méfiance à son égard, Divinis penche sensiblement son minois sur le côté dextre, feignant la biche innocente là où elle est hydre. « Si j'avais eu envie de vous occire, c'est votre gorge que j'aurais mandée. Je ne puiserai que ce dont j'ai besoin. Votre main. » Hésitation percluse, et enfin, le sylphe approche en lui présentant l'objet du désir. Les graciles phalanges de la dame saisissent délicatement le poignet masculin, les autres placent la poindre du coutelas contre la paume. Puis, d'une mouvance diligente, la carne est tranchée. La meurtrissure est suffisamment profonde pour dégueuler la précieuse hémoglobine aussitôt glanée. Des volutes se forment, appuyant une douleur certes supportable mais inconfortable, l'existence se faisant littéralement vampiriser depuis les marbrures veineuses. Des lignes se tracent sur le sol, les murs et le plafond, un voile enchanté crée une lisière visible. Avant que les poursuiveurs ne sourdent en cavale, l'apsara ordonne. « Plus un bruit. »

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Sam 6 Jan - 14:27


the secret inside of you

La voie est bouchée pour l'elfe essoufflé, plongé dans cette caverne avec pour seul objectif la fuite de ses anciens frères et sœurs d'armes. Mais ce n'est pas la fin du tunnel qui l'accueille, plutôt un sombre rituel magique, nul doute sur son origine, il le sent ; au même titre que le griffon évoque pour lui son appartenance et attise plus encore sa méfiance. Fait comme un rat, quoi qu'il en soit, sur son faciès s'entremêlent divers sentiments. Apparaît bientôt l'étonnement. La sorcière oeuvre dans la Garde mais des Anderfels. Que fait-elle aussi loin ? Sarren est curieux sur la nature de sa présence ici, particulièrement en ce lieu, et ses lèvres brûlent de l'interroger sans attendre. Seulement le Voile se déforme, laisse apparaître une ombre démoniaque qui s'entortille autour de la prétendue Garde, un spectacle aussi terrifiant qu’impressionnant. Il devine la relation entretenue entre les deux âmes, même si la conversation entre celles-ci lui glace beaucoup plus le sang. L'idée de finir en pâture ainsi est la dernière chose qu'il souhaite... Quitte à choisir, plutôt tourner les talons et affronter son sort de déserteur. Il réalise que les paroles qu'il allait prononcer restent coincées en boule dans sa gorge alors il ravale déjà sa salive, le visage blême.

Très vite il est ramené à la réalité, à ses poursuivants qui ne lui laissent pas une seconde de paix, déjà à nouveau sur ses talons. Incapable de rebrousser chemin ni de passer outre cette présence incommodante, dangereuse même, il grimace, se creuse la tête pour une issue de secours. Sans le réaliser toute suite c'est l'autre mage qui le lui propose. Sa main. Encore une fois il pense comprendre ce qu'elle escompte faire mais l'hésitation est perceptible. L'elfe la regarde, puis une énième fois ses arrières, les pas se rapprochent. Le temps est compté et finalement les dernières paroles finissent de le convaincre. « Très bien. » Il s'avance, la paume est offerte à contre-cœur, l'entaille suffisamment profonde pour qu'un liquide carmin s'écoule mais leurs intérêts convergent ; un concours de circonstances dont il espère sortir indemne. Naturellement après son offrande forcée, il s'assure de soigner sa plaie. Sans crainte il use de sa magie de soin, une lueur verte recouvrant sa paume amochée tandis que le sort de la sorcière prend forme.

Puis plus un mot n'est prononcé. L'illusion est crée, puissante, laissant apparaître le fond de la caverne bien plus tôt pour ceux qui recherchent le déserteur en fuite. Lorsque les pas gras parviennent à quelques mètres, ils se stoppent net. Sarren et son alliée temporaire peuvent les voir, ce qui n'est évidemment pas réciproque, sous le nez apparaît seulement la fin du chemin. Ils s'interrogent quelques instants mais ne perdent pas plus de temps et rebroussent chemin pour suivre une autre piste, voir s'ils ne seraient pas trompés en cours de route. L'elfe patiente tout de même jusqu'à ce que le silence recouvre l’entièreté de la grotte pour se permettre un soupire soulagé ; très court. Voilà qu'il s'éloigne de la sorcière, capable de sentir encore la présence démoniaque à proximité même si elle n’apparaît plus sous ses yeux. Inutile par ailleurs de remercier la femme, qui sait si elle se serait montrée clémente si elle ne risquait pas tout autant des ennuis. Cependant pour Sarren c'est toujours le cas, il doit être un témoin gênant. « Je ne veux pas de problèmes. Disons que je n'ai rien vu de tout... ça. Que vous ne m'avez jamais croisé. Mais je me demande... si vous venez des Anderfels, que faites-vous ici ? » La curiosité le rattrape promptement malgré son manque de confiance évident envers cette inconnue, préférant ne pas lui tourner le dos. De surcroît, elle devine très probablement qu'il est un déserteur, maintenant.


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Dim 7 Jan - 12:08


à la croisée de nos secretsSilence.
***

La lisière enchantée scintille, une houle magique s'agite entre les lignes tracées, puis, plus un son enfanté des protagonistes camouflés. Ils observent, eurythmie suspendue à l'angoisse timorée de se faire prendre sur le fait, l'un de couardise quant à ses coercitions, l'autre de forfaiture magique. La meute point dans le tunnel, écume aux babines tels des clébards alouvis par leur chasse – et elle les connaît, ces cabots là, ils n'abdiqueront pas en faveur du temps ou de l'éreintement, gargarisés par le sacro-saint devoir de faire respecter les lois de leur Ordre. Ils freinent soudainement à la vue du cul-de-sac, pantois, furètent d'oeillades folles les moindres encoignures comme si leur gibier avait pu s'y embusquer. Puis, ils se feulent quelques paroles stimulantes avant de galoper de plus belle dans le sens inverse, tout ceci, sous les calots du fuyard et de la maléficienne qui ne se meuvent d'un iota. Cette dernière exorcise secrètement la pesanteur tiraillant ses épaules suite à cette inopportunité, elle exhale un discret soupir, tout en sachant que l'affaire n'est point encore achevée. Elle guigne son convive forer une distance vraisemblablement sécuritaire, peut-être tourmenté par l'intangible présence de la ténébreuse entité intimement liée à Mora. Elle sourcille sensiblement aux propos ensuite énoncés, lithographiant dans un coin de sa caboche que le foutre gaillard se passe volontiers de remerciement. Ce qu'elle lui fait par ailleurs remarquer en ignorant sa tirade au profit du sarcasme. « Mais de rien. » Le sourire évasé est suave, presque charmeur. L'aurait-elle secouru si, en bien d'autres circonstances, il l'avait rencontrée en activité licite ? Assurément pas, car des limiers dont elle portraiturait psychiquement l'opiniâtreté, elle fait partie. Quitte à ce que le bougre soit quelqu'un de vain, autant qu'il se fasse occire par ses frères – pour autant, perdre un temps précieux à le talonner plutôt qu'à travailler le sujet des engeances en vaut-il la peine ?

Le sylphe suggère un sceau de loyauté à leur confidence obligée, modelant bel effet à une proposition qui s'apparente davantage à un ultimatum. Si l'Hydre décline, il battra certainement sa coulpe en songeant à elle avant de se faire porter l'estocade, de quoi sérieusement desservir ses intérêts. Néanmoins, appréciant peu la tournure de cette situation, elle se détourne pour récupérer son bâton à proximité de l'autel vicié et s'en éloigne derechef en faisant face à son interlocuteur. « Rien vu de tout ça ? Mais il n'y a rien à voir, ici. » Une subtile mouvance du poignet, et voici que les flammes naissent, brûlent et se bâfrent des preuves encore fraîches. Le ricanement gouailleur de Sybarite résonne dans leurs oreilles, elle fait vibrer le Voile à chacun de ses déplacement et se rapproche perceptiblement de Sarren. « Je pourrais tout aussi bien vous vendre à la démone et parachever la besogne de mes frères féreldiens. Vous pourriez crier, alors, vous égosiller, quand bien même vos couinements de rat éventré parviendraient aux esgourdes des Gardes, qui croiront-ils ? » Elle le jauge avec appétit, consciente qu'il serait une offrande de choix à davantage de pouvoir et de connaissances. Un double service rendu à l'Ordre, tuant le renégat au même titre qu'usant de son essence pour parfaire son savoir quant aux créatures antédiluviennes qu'ils combattent. La conjecture est attrayante, tant et si bien qu'appuyée à deux mains sur son arme, Divinis le dévore d'un regard igné, inclinant lentement le chef sur le côté à l'instar d'un animal intéressé. Puis elle échappe un léger rire, sciemment importune, volontairement patibulaire pour le mettre dans l'inconfort. « Toutefois, peut-être avez-vous de précieuses informations à partager. » Indécise quant au sort qu'elle lui désire, elle opte pour le dialogue en patientant de se forger une opinion plus précise.

Leurs galbes lichés par la rutilance du feu qui continue son office, elle consent finalement à répondre à sa question. « Je m'appelle Divinis, j'ai été déléguée par le Haut Agent avec quelques autres compagnons pour visiter les landes du Sud suite aux présomptions d'Enclin. Nous faisons route depuis Weisshaupt pour prêter main forte et étudier le terrain. Je mène des recherches substantielles sur l'Engeance et la Souillure, pour ce faire, tous les moyens sont bons. » Ainsi justifie t-elle l'usage de magie du sang, à dessein scientifique dans l'espérance de percer leurs mystères les plus fuligineux. Puis elle redresse le menton en direction de l'elfe, qu'elle interroge silencieusement pour qu'il se présente à son tour.

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Lun 8 Jan - 11:02


the secret inside of you

Le sarcasme résonne comme une évidence à son oreille sotte, pourtant Sarren n'escompte pas se rattraper en lui offrant un remerciement juste après ; ce ne serait que pure hypocrisie. Néanmoins il espère qu'un terrain d'entente sera rapidement trouvé. Sera trouvé tout simplement. Quelques pas le distancent de la sorcière peu rassurante, il n'est pas bien chargé, à vrai dire même son bâton ne l'accompagne pas pour l'heure ; camouflé avec ses provisions non loin dans l'ouverture creuse d'un arbre afin qu'il puisse distancer plus aisément ses poursuivants. Ceux-ci désormais égarés sur une autre piste, c'est à lui de convaincre la Garde qui lui glace le sang. A moins que cela ne soit la cause de la démone et de ses ricanements perceptibles. De nouveaux frissons redessinent son échine dans toute sa longueur. Proie d'une diablesse affamée, voilà comme il se sent en cet instant, particulièrement lorsqu'elle se rapproche en songeant à son futur sort. Des gouttes de sueurs s'échouent sur ses tempes, aux extrémités de son visage, sans qu'aucun argument digne de ce nom sorte d'entre ses lèvres : elle l'impressionne. Ou plutôt, elle le met mal à l'aise, dans un état qu'il ne saurait à proprement décrire. Puis soudain, une porte de sortie. Le ricanement est loin d'être rassurant mais la proposition sous-entendue qui suit pourrait bien lui sauver la mise. Il ne se félicite pas de son attitude jusqu'à maintenant, son rythme cardiaque s'étant considérablement accéléré.

Suivant sa présentation, il devine qu'il est invité à faire de même, comprenant déjà un peu mieux la raison de sa présence ici ; même s'il suggère qu'elle ne lui dit pas tout. La démone, était-elle également nécessaire à ses recherches, ou plus un besoin personnel ? Ses sourcils sont légèrement froncés. Sarren inspire un bon coup avant qu'il ne se dévoile. « Je suis Sarren, j'appartenais à la Garde de Ferelden avant de... fuir, comme vous devez le soupçonner. Je suis également originaire d'un clan Dalatien et il est possible qu'en effet, je possède quelques informations utiles à vous partager. » Conscient que seule son ancienne affiliation ne le sauvera guère, l'elfe évoque ses antécédents habituellement démentis, étouffés. Il tente également par la même occasion de reprendre le contrôle de ses réactions, de ses paroles ; il n'est pas sans défense malgré l'impression qu'il donne. « Mais qu'aimeriez vous savoir exactement ? J'imagine que vous êtes déjà bien renseignée de par votre position... Pourtant je vois bien que je suis dans une impasse. Je vous livrerais les informations que vous souhaitez, pour espérer reprendre mon chemin comme un simple voyageur. Rien de plus, rien de moins. » La lâcheté et des convictions à priori inexistantes, trop faibles pour être préservées une fois dos au mur. Il évoque tout ce qu'il souhaite, être en paix, même s'il sera continuellement traqué des deux côtés, alors au moins épargné le plus longtemps possible. Désormais reste à savoir ce que cette Divinis attend de lui.


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Jeu 11 Jan - 22:28


à la croisée de nos secretsSilence.
***

L'inconfort et la méfiance suintent littéralement du sylphe face à elle, peut-être aurait-il mieux fait de se faire prendre par ses limiers et conduire en geôle plutôt que de croiser cette hydre noire et l'ombre qui la succède. Peut-être sont-ce les pouvoirs concédées par Sybarite qui rend la Dame intimidante, nimbée d'un indicible magnétisme auquel l'on s'essouche laborieusement quand ses prunelles se fichent. Elle sait qu'il s'agit du sapide charme démoniaque, exacerbant plus encore le mysticisme qui l'auréole depuis sa genèse. Pour autant, être une louve ne la fait point prestement conclure qu'elle se trouve face à un agneau, bien à l'inverse. La magie pulsant également dans les marbrures de son interlocuteur et quand bien même celui-ci ne semble transporter aucun bâton enchanté, il constitue un être de péril. Un mage n'est jamais un innocent que lorsque ses mains sont toutes deux tranchées. Les dalatiens, plus encore, ne sont pas en reste quant à la sapience ésotérique. Car il fait confidence de ses racines, produit des merveilles d'antan et enfant d'un peuple aujourd'hui bohème, dédaigné par la majorité de Thédas. L'information vivifie sa curiosité, mais elle l'abandonne au profit d'une réflexion autrement plus substantielle. Il lui faut vampiriser le plus de renseignements plausible quant à ses frères féreldiens, pour peu qu'il soit au fait d'un secret, d'un détail même, dont le Commandeur-Garde des environs n'aurait pas envie de s'épancher.

« Je suis effectivement assez bien renseignée, mais Weisshaupt est à mille lieues d'ici et nous avons nos propres priorités au sein des Anderfels. Des détails peuvent nous échapper, ou être sciemment omis. » La citadelle primordiale de la Garde a cela de bon qu'elle est recluse, au sein d'une nation dans laquelle les gens constituent des agglomérats citadins et uniquement ceci. Une retraite presque paisible, si l'on occulte leur essence et le devoir qui les incombe. Orlaïs est une emphase à l'obséquiosité et à l'oisiveté, quant à Férelden, les poncifs narrant que la fragrance des canidés y est entêtante s'avèrent véridiques. Elle se satisfait d'avoir rejoint les forces du nord tout de go à la suite de son Union. « Toutefois, vous, avez été au cœur de la Garde en Férelden, vous y avez coudoyé les gradés. Dites-moi, selon vous, y a t-il quelque chose que je devrais savoir et que je suis susceptible d'ignorer ? Des agissements, une connivence particulière, le comportement de votre hiérarchie... » L'ironie avait désiré qu'elle interroge un renégat sur de tels sujets, mais, puisque Sarren n'avait plus rien à chérir dans cet Ordre, peut-être délierait-il sa langue sans culpabilité. « Pourquoi vous en être sauvé, d'ailleurs... ? » Car s'il a aisément fait confidence de sa fuite – circonstances obligent – il n'en a guère évoqué les motifs, et l'on ne prend pas la poudre d'escampette par simple monotonie. Puis, elle plisse les paupières sur le faciès du quidam, sur lequel elle semble quêter pour un indice. Vaine tentative qui la renvoie à formuler sa question, aparté de leur conversation. « Bien que je ne sois pas experte, je pensais que les dalatiens avaient ces... choses... tatouées sur leurs visages. Où sont passées les vôtres ? »

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Dim 14 Jan - 15:06


the secret inside of you

Pour l'heure, plutôt que de réfléchir à une fuite désespérée la queue entre les jambes, le déserteur se focalise sur les informations en sa possession, creusant dans sa boîte crânienne. Ayant œuvré en tant que simple soldat, seules ses observations - même exagérées peuvent le sauver à ce niveau, si ce n'est un autre marché qu'il serait en mesure d'honorer. Une boule nichée dans sa gorge, il ravale sa salive quand soudain sa fuite est mise sur le tapis ; mais il est incapable de fournir les raisons exactes en évoquant Fenara. Il insiste plutôt sur sa lâcheté avérée. « Par lâcheté. Avec la menace de l'enclin, de mort prématurée, même si je sais que je n'en sortirais pas vivant dans tous les cas. » Rien de glorieux, l'elfe en est parfaitement conscient, baisse légèrement les yeux.

Bientôt ce sont à d'autres aveux quémandés de sortir d'entre ses lèvres, épargnant évidemment les détails trop croustillants à cette inconnue, que même ses anciens frères et sœurs d'armes ne soupçonnent pas. « Ce sont des Vallaslins. Je n'en possède aucun en raison de... ma fuite prématurée de mon clan avec lequel j'ai eu des désaccords. Je ne suis pas seulement déserteur de la Garde, voyez-vous, mais aucun de mes comparses n'était au courant, jusqu'à présent ils me considéraient comme un elfe citadin. Je préfère qu'ils continuent à le croire. Passons au plus important. »

Sarren enchaîne promptement, peu désireux d'évoquer son passé, autant cela ne le dérangerait pas de lui fournir une concoction spéciale autant il préfère se taire sur ce qui ne la concerne pas ; et ne la concernera normalement jamais. C'est maintenant l'heure de vérité sur sa hiérarchie, à commencer par Law ; « Ce que je sais à propos du Garde-Commandeur, comme beaucoup, c'est son intérêt pour les siestes dans des lieux improbables, pendant que d'autres s'échinent à le trouver pour lui faire des rapports... J'ai l'impression qu'il cache quelque chose, aussi, avec un autre Garde, Aguilar. Ils se retrouvent souvent en cachette à l'abri des regards. » Si l'information initiale est une vérité, une mésaventure qui lui est d'ailleurs arrivée en souhaitant rendre un rapport, la seconde est détournée. Il se trame probablement quelque chose mais plus d'ordre personnel, d'après les observations de Sarren, perché en hauteur avec une vue imprenable sur une bonne partie du Fort ; il s'en voudrait presque de faire peser des soupçons sur eux mais il préfère mettre toutes les chances de son côté avec cette Mora.


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Sam 20 Jan - 21:48


à la croisée de nos secretsSilence.
***

L'oreille sous le couvre-chef est tendue, appréciative de tout gueuleton à se mettre sous la canine avant d'officiellement rencontrer le Commandeur-Garde de cette nation. La délation est un art, même au sein d'un ordre immémorial tel que le leur, au myocarde si galvaudé et au miasme émétique. Leurs rangs d'oignons sont garnis d'énergumènes plus patibulaires les uns que les autres, comment imaginer, nonobstant la ferveur de leurs vœux, qu'aucun ne soit animé d'innommables intentions, ou acteur d'incartades promptes à leur nuire ? Confiance avérée mais non aveuglée, tel est également le rôle de la Déléguée qui a promis d'évincer ses homologues ineptes. Elle s'intéresse tout d'abord aux motifs de la fuite de son interlocuteur, somme toute usuels, épeurés par les susurres et psalmodies de l'enclin qui sourdent depuis les viscères de la terre. Mais en effet, maudit à jamais, prendre la poudre d'escampette n'abonnirait en rien son fatum. L'Engeance, pour toujours demeurera une part de lui. Puisqu'il le sait et n'affabule aucunement sur sa couardise, elle jette ce sujet aux oubliettes.
Pour autant, la narration qu'il lui fait quant à son départ prématuré de son clan lui fait conclure une vérité. « La pleutrerie semble être un vice récurrent chez vous. » Incrimine la Goule non sans une mimique diaprée de dédain. A bien y songer, sans doute vaut-il mieux que ce pied-plat ne soit pas compté parmi la fière armée de la Garde des Ombres, qui réclame de ses factionnaires et bretteurs une bravoure sans crevasse. Mystificateur, qui plus est, car citadin fallacieux, profitant que ces fameuses Vallaslin n'aient point eu le loisir d'ornementer son faciès pour époumoner ses origines. Mora hausse un sourcil ; elle ne comprend guère son attitude, et se dit que si le bougre avait été sous ses ordres, voici longtemps qu'elle en aurait fait son holocauste. « Je vois. » Se contente t-elle pourtant de ponctuer.

Puis enfin, Sarren lui coule ce qu'il sait sur Law, ce à quoi Divinis acquiesce dans une mouvance intuitive. Un peu trop de paresse à son goût, mais tant que ceci ne l'empêche pas de prendre son rôle à cœur et d'assumer ses fonctions, un simple rappel suffirait. Quant à cette hypothétique idylle nouée avec l'un de ses acolytes, elle ne voit guère d'intérêt à y fureter. Appuyée sur son bâton, elle finit par répondre. « La langueur est inoffensive si tant est qu'elle n'empiète pas sur les coercitions quotidiennes, mais je lui en ferai part lorsque je le rencontrerai. Quant à sa promiscuité avec cet Aguilar, à moins qu'ils ne vous paraissent ourdir un complot, la Garde n'interdit pas les flirts. » Peut-être l'unique façon de glaner un tant soit peu de tendresse au cours de leur anathème, qui diable est-elle pour juger cela. Elle plisse derechef les paupières tout en observant le sylphe lui faisant face, vacillant, malgré tout, à le châtier de sa main ou à l'abandonner à son sort de gibier. Ses phalanges effectuent une gracieuse arabesque dans le néant, et le voile de nitescence les ayant antérieurement protégés se dissipe pour mieux libérer le passage. Le feu a achevé de se bâfrer des indices quant à un rituel prohibé, la voie est accessible pour tous deux. « Bien, disons que je vous octroie une chance. M'est d'avis que vous faites un piètre Garde, et qu'en ces temps sombres, nous méritons ceux qui se donnent la peine. Que vos lèvres restent scellées quant à mon secret, les miennes nieront vous avoir un jour croisé. »

Cependant, les énergies intangibles se muent à nouveau, et profitant que le Voile soit encore suffisamment fin pour se permettre une danse, le spectre de Sybarite apparaît. Nimbée de son ineffable magnétisme, elle bloque sciemment le passage au dalatien qui est la cible de son oeillade. Le charme fait blandices au jeune homme, le numéro de séduction s'opère sous les prunelles intriguées de la maléficienne qui n'a manifestement aucune intention d'intercéder. « Où allez-vous ainsi ? Les limiers rôdent, il vous sera délicat de les semer... » La démone approche en chaloupant. « Si c'est la liberté que vous désirez, Sarren, je suis à même de vous l'apporter... »

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Mar 23 Jan - 11:01


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La réflexion condescendante en ce qui concerne sa pleutrerie n'étonne guère Sarren, la considérant désormais comme une part de lui-même qu'il ne peut chasser d'un revers de main. Une lâcheté qui renferme probablement un certain égoïsme ; mais si en se faisant ses arrières restent intacts, n'est-ce pas le principal ? C'est ainsi qu'il démarre une tirade légèrement exagérée en ce qui concerne ses observations et informations en sa possession, quand bien même son interlocutrice ne semble rien apprendre de nouveau. Elle assimile également le flirt plus qu'un secret outrageant, un complot en marche, et l'elfe évite de perdre toute crédibilité en insistant à ce sujet. Seulement, il espère que cela sera véritablement suffisant. Par mesure de sécurité, il se prépare à tout ; cherchant la présence de la démone qui rôde sans nul doute encore trop proche. Heureusement une sorte de délivrance lui est livrée sur un plateau aux paroles de la Garde des Anderfels, se moquant bien de sa réputation souillée, son service presque bafoué, il lui est préférable. Sarren ne crie néanmoins pas victoire aussi promptement, il n'est pas encore sorti d'ici et sa route est encore longue ; la belle vie de déserteur. « Mes lèvres resteront scellées, je ne gagnerais rien à dévoiler ceci de toute manière, si ce ne sont des ennuis supplémentaires. Merci, je suppose ? » Merci à l'apparence légèrement sarcastique voire perplexe mais pas impoli, il ne compte pas rester ici plus longtemps.

Le déserteur reste méfiant tout en s'éloignant de quelques pas, prêt à partir, avant que des frissons ne parcourent toute son échine ; une nouvelle fois la démone se faufile à travers la fine couche du Voile. Elle le chatouille avec tentation, profitant très certainement de sa prédisposition à la lâcheté, la facilité, sans que Mora ne s'interpose. Et même en connaissance de cause, un instant, Sarren est charmé à cette idée de liberté... Erreur pas encore fatale ni irréversible, juste imprudente, son désir est perceptible dans ses prunelles ainsi que dans ses lèvres entrouvertes et prêtes à demander plus à ce propos. Juste avant qu'il ne fronce les sourcils, c'est un tour mesquin. « J'en doute, démon, je connais le prix à payer. Ce ne sont que de belles paroles. J'aspire à la liberté mais je ne l'aurais jamais de cette manière... Que feriez-vous, après tout, pour me l'offrir ? » A la dernière seconde, la question est tout de même posée, marquant un intérêt qu'il étouffe le plus possible dans son expression affichée. C'est une ouverture, même si il recule encore de quelque pas, tandis qu'elle se rapproche dangereusement ; vile tentatrice qui profite de sa faiblesse. L'elfe acculé est une proie facile pour elle, et son cœur commence à être las de tout ça. Son attention grandement détournée sur Sybarite, il vérifie tout de même la position de la Garde qui sans nul doute, s'amuse de ce spectacle.


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Jeu 25 Jan - 17:15


à la croisée de nos secretsSilence.
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L'accord est ainsi estampillée, tous deux garderaient le secret l'un de l'autre, et ils pourraient s'en retourner chacun à leur besogne avec un esprit plus lénifié. Non point que Divinis se ronge les sangs quant à une hypothétique dénonciation de la part du pleutre sylphe, mais puisqu'elle est faciès important et officiel des Anderfels, autant préserver sa notoriété intègre. La déconvenue aurait pris fin ici, si la démone, d'humeur vraisemblablement sémillante, ne s'était guère mêlée à l'affaire. La tévintide sait ce que cette dernière a en caboche, une nouvelle cible, un pacte supplémentaire duquel elle finirait par se bâfrer, vampirisant d'une façon ou d'une autre, à un moment ou à un autre, l'inconscient signataire. Quand bien même est-elle douée en magie prohibée, parfois, l'ondine s'interroge sur la sapience de son alliance. Un jour peut-être, sans qu'elle ne s'en soit douté, Sybarite prendrait les brides de sa quintessence. Conjecture à laquelle sa vanité l'empêche de prêter foi, elle se contente de pleinement profiter des pouvoirs ainsi concédés.

L'obsédante créature balance son bassin à peine vêtu, lorsque l'elfe lui offre finalement réponse nonobstant sa méfiance. Si tous les dogmes mettent en garde contre les entités de son espèce, elle sait que la tentation est une notion intrinsèque à ces êtres vivants. Plus térébrante que leur prudence. Que leur bon sens. « Démon, que voilà un bien vilain mot. » Elle feint de japper, meurtrie par un terme dont elle est pourtant le plein symbole. « Je m'appelle Sybarite, jeune elfe, errer dans l'Immatériel ne me prive pas de bonnes manières. » La succube se met à marcher à foulées feutrées, sa démarche est pareille à une danse voluptueuse, tandis que jamais ses prunelles sibyllines ne quittent celles de son interlocuteur. Son aura est diaphane sur un point : elle n'est pas une démone de basse genèse, bien au contraire. Avec elle, se meut le Voile, encore suffisamment robuste pour faire barrière mais ténu malgré tout. « Et quel est ce prix dont vous parlez ? Mes semblables ont peut-être une inclinaison à la possession pure et dure, mais vous semblez omettre une chose. » Elle aborde Mora qui ne perd rien de sa placidité, manifestement nullement inquiétée. Elle effleure sa joue de sa main griffue, lui caresse l'épaule puis se love contre elle à l'image d'un affectueux félin. « Cette mage que vous voyez là et moi sommes liées, et pourtant, elle est entièrement maîtresse de ses gestes et pensées. Je m'immisce... » Les deux formes subitement fusionnent, l'esprit galvaudé de concupiscence disparaissant dans l'enveloppe charnelle de la sorcière qui ne réprime qu'un léger frémissement. Ses paupières se ferment, pour mieux se rouvrir et révéler des iris érubescents. Elles ne font en cet instant plus qu'une. « Uniquement lorsqu'elle m'y autorise. »

Si le corps est celui de Divinis, la voix est celle de Sybarite. La Garde possédée avance, allant au plus proche de Sarren sans miroiter la crainte que ce dernier se défende et quitte à le bloquer contre la paroi. Ses courbes bientôt se pressent contre le jeune homme, et de l'extrémité de l'index, elle se met à tracer l'angle de sa mâchoire mal rasée, puis le pourtour de ses lèvres. « Ce sont les services mutuels qui m'intéressent, les marchés équitables. Donner pour recevoir. Je peux faire en sorte que vous passiez inaperçu jusqu'à Gwaren... c'est là que vous vous rendez, n'est-ce pas ? » Elle ricane sensuellement. « Convenons à un pacte, je vous aide à prendre votre navire et à échapper à vos poursuivants, puis lorsque le moment sera venu, je m'en viendrai réclamer ma part. Rien qui ne vous mettra en danger ou qui portera préjudice à vos pouvoirs ou votre intégrité, vous avez ma parole... »

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Lun 29 Jan - 10:59


the secret inside of you

Sans le savoir, avant même qu'il n'accepte quoi que ce soit, Sarren est déjà coincé dans les filets de Sybarite. L'étau se resserre salement sur lui depuis sa première fuite et la seconde signera prochainement son arrêt de mort. Si les limiers de l'un des deux camps le retrouvent, il ne pense pas parvenir à s'en sortir avec la négociation, et fuir encore condamnerait toute chance. Les solutions qui lui restent ne se bousculent pas au portillon mais paraissent les plus censées, comme celle de fuir Ferelden dans un premier temps. Le déserteur réalise être tombé bien bas dans sa lâcheté qui peu à peu, alourdie le poids sur ses épaules ; il ne peut que s'en blâmer. Mais voilà qu'on lui offre une porte de sortie afin d'atteindre son objectif, présentée sur un plateau d'or, et déjà ses prunelles scintillent. Il ravale sa salive, un peu plus tendu par sa proximité. Une chose est certaine, cette Sybarite est diablement douée pour convaincre. Cela fonctionne avec le jeune elfe attentif qui réalise en effet le lien l'unissant à Mora, dénuée de toute possessivité non souhaitée. « Vous marquez un point... Sybarite. » Comment ne pas croire à ce qui se déroule sous ses yeux ? Ce qui l'inquiète pourtant reste son propre mental plus malléable. Il craint qu'une once de faiblesse, une simple faille le mène à sa perte ; c'est peut-être déjà le cas après tout.

Une énième fois l'échine contre la paroi, les doigts vagabonds de Mora - ou plutôt Sybarite retraçant les contours sur son faciès, il frisonne, puis grimace doucement. Sans rompre le contact visuel plutôt intense, le trahissant très probablement, c'est à son tour de reprendre un tant soit peu le contrôle de la situation : Sarren s'aide de son bras pour que la tentatrice s'éloigne après ses dernières paroles. Son rythme cardiaque s'accélère un peu, les pensées engluées dans cette proposition que mentalement, il accepte déjà. Après tant d'angoisse le bougre n'arrive plus à voir une autre issue et la facilité lui manque, il en aurait bien besoin, si ce qu'elle affirme est bien vrai. En tout cas, elle sait déjà où il compte se rendre, Gwaren. « Soyons réaliste, je n'irais pas bien loin seul, surtout maintenant. Si j'ai votre parole que j'en sortirais indemne... Très bien, j'accepte. »

Le verdict est lancé, la barrière de méfiance s'est suffisamment étiolée pour qu'il craque. Le déserteur le regrettera probablement, comme beaucoup de ses décisions dernièrement, mais que lui reste-il à perdre ? Ce qui lui importait le plus est loin, abandonné, par sa faute. Un faux pas de plus ou de moins ne changera rien à son destin mais lui permet dans ce cas présent de rester en vie un peu plus longtemps. S'approchant cette fois-ci lui-même de la démone, il l'interroge de manière plus polie que la première fois ; elle est plus intelligente et moins sauvage qu'il ne le pensait. « Convenez-vous des pactes comme vos semblables, Sybarite ? » Autre chose le taraude mais aucune question ne s'échappe, car cette part qu'elle évoque, souhaite-il réellement savoir ce dont il s'agira ? Non, pas vraiment, il pourrait revenir sur sa décision. Ce qui l'importe est sa sûreté assurée et l'ignorance lui sied mieux pour l'instant ; tout comme le déni envers ce qu'il s'apprête à faire. Si Fenara, Josifen ou ses anciens pairs du clan le voyaient... Réduit aussi bas.


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Ven 9 Fév - 14:35


à la croisée de nos secretsSilence.
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La mélodie est suave aux tympans de l'hypnotique succube, l'eurythmie de ce myocarde qui pilonne sous le poitrail. Elle l'entend, elle le sent, ce petit cœur cahoté par les palpitations que les apparences tentent de ne pas trahir. Le fiel de sa tentation fait lentement sa route, puis son aire dans l'encéphale de l'elfe qui naguère hermétique, se fait désormais potentiellement ouvert. La proie se laisse ainsi lénifier par l'araignée qui le convie dans son arantèle pour mieux l'y emprisonner, lorsque le temps sera venu. Pour l'heure, le sens olfactif hume la fragrance masculine et mortelle, jusqu'à se fait courtoisement repousser pour rétablir un minima de distance entre leurs cambrures. Sans s'ombrager, la Goule recule, balançant son bassin avec une emphase grivoise. Elle lui octroie de faire silence durant sa réflexion, qu'il songe minutieusement aux plausibilités lui étant offertes. Une patience qui porte ses fruits, quand le phonème corrobore non seulement son opinion, mais consent en plus à forger un accord. Un immensurable sourire fleurit sur les lippes vermeilles de la sylphide, qui n'a plus qu'à lui octroyer sa part en attendant que la sienne lui revienne. « Choix avisé. » Commente t-elle tout de même pour exprimer sa satisfaction.

Il l'interroge ensuite quant aux modalités, l'entente discursive n'étant pas une estampille suffisante. « Notre pacte requiert un traitement spécifique, puisque nous ne sommes pas voués à être liés entre mon monde et le vôtre. » La bâton est précautionneusement déposé contre le mur le plus proche, puis, derechef, le surin est tiré de son discret fourreau. « Pour cela, il vous faudra concéder encore un peu de sang. » Magie de vie et de trépas, sacro-sainte encre pour sceller les contrats. Aucune agressivité ne suinte de Sybarite, qui tend sa main pour récupérer celle de Sarren. Cette fois, la lame s'appose sur le poignet, tranchant sans atermoiement les veinures pour les faire larmoyer. Acte qu'elle exécute en parfait mimétisme sur la chair de Divinis. Les phalanges libres valsent ensuite au-dessus des plaies érubescentes, entraînant des filets pourpres en une sibylline arabesque, puis en une sphère concentrée qui se gorge de puissance sous les susurres intangibles. Celle-là se solidifie après un éclat et un tintement, voletant sous les calots des intéressés sous la forme d'une sombre gemme aux allures de rubis. La pierre se fend en deux morceaux, l'un rejoignant le creux de la main du dalatien, l'autre celle de la tévintide. Source de chaleur et de pouvoir sur leur peau.

« Que cette gemme ne vous quitte jamais jusqu'à ce que vous ayez largué les amarres, elle vous fera disparaître aux yeux de ceux qui partagent votre malédiction. Ils ne pourront ni vous voir, ni vous entendre. Une fois qu'elle aura rempli son rôle, elle se brisera et redeviendra poussière, ne laissant ainsi aucune preuve de votre « culpabilité ». » Elle contemple la bribe qui est la sienne. « Quant à moi, elle me permettra de vous retrouver, où que vous soyez en Thédas. Je reviendrai vers vous au moment voulu, que ce soit dans vos rêves ou au travers de Divinis. »

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Mar 13 Fév - 18:34


the secret inside of you

Choix avisé, pour la démone, il est certain. Pour Sarren en revanche, seul l'avenir sera en mesure de le dire ; peut-être le regrettera-il au moment où il s'y attendra le moins. Voilà bien son quotidien désormais, si ce n'est plus : toute sa vie depuis sa désertion des Halveri est une série d'échecs, de fuite, de regrets. Et pour l'heure il est temps de signer un pacte qui assurera ses arrières au moins jusqu'à ce qu'il ne quitte Ferelden. Sans étonnement son sang est requis. « Très bien. » Nullement surpris, l'elfe offre une seconde fois sa main qu'il soignera à l'aide de ses pouvoirs, ou plutôt son poignet, semble-il. Seule une grimace l'accompagne le temps que cela dure, peu, mais ce n'est jamais plaisant. Pas pour lui en tout cas. Dire que certains de ses semblables mages s'entaillent régulièrement la chair pour user de la magie du sang. Sombre magie, sombre actions, en général. Il ne préfère pas y penser alors que ses prunelles sont fixées sur son propre liquide carmin, bientôt rejoint par celui de Divinis.

Sarren ne rate pas une miette du spectacle occulte jusqu'à ce que la gemme obscure qui lui est destinée se niche dans sa paume ; à partir de là ses prunelles fixent intensément celle-ci. Elle est chaude, ensorcelée, et surtout sa seule sortie de secours pour échapper à ses anciens frères et sœurs de la Garde. Invisible à leurs yeux, n'est-ce pas ? Si il hoche la tête après les explications de Sybarite, il aimerait s'en assurer promptement. « Merci, mais dans ce cas est-ce également valable une fois que Divinis aura repris le contrôle de son corps ? Ne croyez pas que je doute, je suis seulement curieux. » Question légitime, comme cette dernière est plus ou moins liée à la démone. Dans tous les cas il tarde désormais au déserteur de poursuivre sa route et surtout de ne plus revoir ce - ces faciès avant un bon moment.

« Quoi qu'il en soit, je peux désormais reprendre ma route sans crainte. Et je vous attendrais... » En rêve, cela risque d'être compliqué avec les herbes spéciales qu'il prend afin d'en bloquer l'accès, mais Sarren ne doute pas qu'elle le retrouvera dans tous les cas. Pour lui, il n'est pas nécessaire qu'il évoque ceci ; elle est peut-être déjà informée. Quand à sa gemme, sa seule assurance il en est bien conscient, il la range soigneusement dans l'une de ses poches ; en sûreté. Il vérifiera toujours sa présence quitte à avoir une attitude paranoïaque mais peu lui importe tant qu'il est protégé. Enfin, seulement des limiers de la Garde, pas des bandits ni des animaux sauvages. Ni même des membres de son ancien clan. Avant de tourner les talons, l'elfe reste quelques instants pour satisfaire sa curiosité évoquée plus tôt et ainsi faire l'expérience de cette protection, si tant est qu'elle est valable avec Divinis. Il semble déjà plus rassuré mais d'un autre côté le dû que lui demandera Sybarite dans un avenir proche l'inquiète : il n'a aucune idée de ce que c'est. Rien qui ne lui portera préjudice, ça reste vague. Il inspire fort, un grand coup ; la route est encore longue pour un lâche de son espèce.


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Jeu 15 Fév - 18:37


à la croisée de nos secretsSilence.
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Le derme se panse de lui-même sur l'avant-bras de la Sorcière, tandis qu'elle accueille l'inquiétude de Sarren. Il doute de l'efficacité de la gemme tout juste enfantée, ce qu'elle prend avec humour – les mortels ont après tout toutes les raisons du macrocosme de jouer de méfiance. Cependant, quel intérêt pourrait-elle glaner de leur pacte, si elle le livrait aussi aisément à ses limiers ? Prêt à quitter les lieux mais retenu par son interrogation, Sybarite effectue une négation du crâne avant de lui répondre. « Notre amie ne peut être affectée par le sort, son sang a également servi au rituel, elle continuera de vous percevoir. Mais elle sera la seule. Hostiles ou bienveillants, vos homologues ne pourront ni vous nuire ni vous aider tant que vous la porterez. Le reste repose entre vos mains. » Au point d'orgue de sa tirade, le Voile vibre, le Désir personnifié retourne se réfugier dans son univers, abandonnant l'enveloppe charnelle de la tévintide à sa propriétaire. Celle-ci bat des paupières pour reprendre pleinement conscience – quoi que parfaitement au fait de tout ce qui s'est précédemment produit. A peine rouvre t-elle ses prunelles, qu'un phonème fait subitement écho dans la caverne. « Divinis ? » Un homme apparaît alors sous le nez de l'ancien dalatien. Ses allures de sigisbée jurent avec le griffon là aussi estampillé sur son armure, et son accent ramène inexorablement ses origines à Orlaïs. S'il semble un instant considérer l'elfe... il passe en réalité à ses abords sans l'apercevoir. « Ah, te voilà. Que se passe t-il mon bon Octave ? Un groupe de Gardes féréldiens est tombé sur notre bivouac, ils sont à la recherche d'un déserteur. Vraiment ? Je les ai convié à faire une halte en notre compagnie. Tu as bien fait, ils doivent être éreintés. » Octave rebrousse chemin, repassant devant ledit pleutre sans soupçonner sa présence. Talonné par sa supérieur, cette dernière ralentit à hauteur de Sarren, à laquelle elle jette une lorgnade. « Faites bonne route. » Lui susurre t-elle en guise d'au revoir, avec la certitude qu'un jour ou l'autre, les sentiers de leur existence se recroiseront.

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