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Jeu 11 Jan - 19:26


Maître Corbeau.

Tu avais vécu plus dans les dernières semaines que dans ta vie entière. Même si tes souvenirs étaient vagues, ou que tu tentais surtout de les éluder, tu te souvenais d’une existence paisible, silencieuse lorsqu’on ne venait pas t’emmerder. Une existence ennuyeuse dans cette tour d’ivoire, dans ce village perdu qu’était Torrent. C’était tellement isolé que tu n’avais pas mémoire d’avoir déjà croisé quelqu’un venant en dehors de la ville. Et c’était sous forme de renarde que tu avais enfin pu épouser ta liberté. Tu avais pu vagabonder, chasser, être libre sans personne pour te dire quoi faire, tu n’avais fait qu’un avec la nature, et tu avais constaté que le monde était beaucoup plus beau sous ce nouveau regard. Ta vie était tout autre, et tu aurais aimée rester ainsi pour toujours.

Seulement, une malédiction étant ce qu’elle est, tu n’avais pu conserver ta fourrure rousse pour la vie. Sans prévenir, tes oreilles, ton nez pointus, tes pattes t’avaient été arrachés pour te redonner ta forme grossière, amaigrie, affamée d’humaine. Sans paroles, sans repère, et sans famille pour pouvoir te secourir. Tu avais réalisé que cette vie n’était plus tienne, et que plus rien n’avait de sens sous cette forme. Tu ne savais pas comment vivre, où aller, à qui parler, et tu n’avais jamais éprouver une aussi grande solitude que dans les derniers jours.

Tu avais bien rencontrée quelques âmes charitables. Un garçon charmant, mage apostat, qu’il disait, et une garde des ombres protectrice, stricte, mais aimable avant tout. Mais ils avaient chacun leur chemin à suivre, et malheureusement, le tiens était tout autre. On t’avait conseillé de te diriger vers Kirkwall, sans que tu ne saches trop pourquoi. En fait, si au départ tu souhaitais être débarrassée de ta malédiction, maintenant tu souhaitais plus que tout la retrouver, et y rester.

Un peu plus équipée que lors de ta transformation, tu avais entamé ton voyage en solitaire, mais les provisions venaient déjà à manquer. On t’avait appris à chasser, mais tu avais repoussé ce moment au maximum pour pouvoir faire le plus de chemin possible. Et surtout, tu n’étais pas très à l’aise de tuer sous cette forme.

Très peu motivée, tu ne fais pas beaucoup d’effort pour repérer une proie. Ton regard se pose sur un énorme corbeau au loin, et très peu déterminée, tu te dis que ça fera l’affaire, et qu’il semble beaucoup plus gras qu’un lièvre. Tu t’approches doucement, tandis qu’il se tient sur sa branche, semblant très peu impressionné par tes intentions. Ta main se glisse lentement dans la poche de ta tunique de fortune afin d’y prendre ton lance-pierre, grossièrement confectionner par tes mains, puis tu regardes autour de toi afin de trouver un caillou assez gros pour assommer l’oiseau dodu.

Et tu te penches, et le sol se rapproche beaucoup trop rapidement pour la vitesse de mouvement que tu avais entamé, tu as l’impression de tomber mais tes mains se posent sur l’herbe rosée et humide, mouille tes coussinets, et tu te rends rapidement compte que tu n’es pas tombée, mais que tu es à quatre pattes. Par quel miracle ta forme de renarde était-elle redevient accessible? Tu n’en sais rien. Incrédule, ton regard devenus ambré observe le bout de tes pattes, le bout de ton museau, et, heureuse, tu t’élances dans une sorte de danse grotesque, agrémentée de petits sauts et de petits glapissements de joie.

Mais ton attention retourne vite à l’oiseau au-dessus de ta tête. Tu es si heureuse que tu aurais envie de jouer, de l’effrayer, et tes jappements à son encontre résonne dans la nature autour de vous. Après, tu n’auras aucun moyen de l’attraper, ta spécialité n’étant pas de grimper aux arbres.




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Ven 26 Jan - 19:57


Maître Corbeau.

En un certain temps d'existence, Arion avait apprit à reconnaitre, de loin les humains, nains, elfes et autres bipèdes qui n'étaient, de manière générale, pas très doués dans la vie. Et la blonde là, qu'il avait vu arriver à des kilomètres en faisait partie, il aurait pu en mettre son aile à couper. C'était quoi ce machin, un lance-pierre ? Elle comptait l'assommer avec des cailloux et le faire cuire à la broche ? Mauvaise idée. Déjà le corbeau n'était probablement pas très bon (il n'avait jamais mangé un confrère) et en plus elle n'était pas tombé sur le bon piaf. Et plus de manière générale, les volatiles dont il prenait la forme étaient assez intelligents pour faire tourner en bourrique le genre d'individus du type de la demoiselle.
Et alors qu'il pensait qu'il serait le plot twist de l'histoire en reprenant forme humaine avant qu'elle ne vienne l'heurter avec de la caillasse (ou essayer de), ce fut l'inverse. Surprise, voilà que la blonde est un petit renard glapissant de joie sur le sol. Il ne l'avait pas vu venir, mais Arion n'était pas du genre à ne pas apprécier ces petits jeux du destin. Elle était donc mage. Qui chassait à coup de cailloux, les corbeaux, alors qu'elle pouvait se changer en renard...il avait vu plus anormal.

Le renard, Arion peut le voir, l'appelle, lui fait signe, joueur. Est-on dans un conte d'antan ? Toutefois ici, le mage ne sera pas le dindon, ou plutôt le corbeau de la farce, de la fable. Toujours sous sa forme, il plonge vers le sol, gardant une distance respectable avec le supposé prédateur et l'observe avant de sautiller aussi sur place puis de déclarer, d'une voix toute humaine sortie d'un bec l'étant bien moins
"je ne savais pas que c'était ainsi que l'on disait bonjour - à moins que cela ne soit à table ? - en renard. On en apprend tout les jours." puis il reprit sa forme initiale, la brindille qu'il gardait dans la patte se changeant en son bâton alors que le reste de son corps s'étendait, que les plumes prenaient l'apparence du tissu et ses traits redevenaient humain. "Quiz surprise; suis-je un corbeau qui sait devenir un homme ou un homme qui sait devenir corbeau ?" Il frappa du bâton sur le sol; créant une zone anti-magie, afin de faire redevenir sa consoeur mage humaine; c'était plus simple pour discuter avec la blondinette pas douée; "je me nomme Arion, à qui ai-je à faire ?"




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