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Lun 8 Jan - 1:03


hurts like hell

Ariès est rentré après une longue absence. Après avoir été capturé, ramené au Cercle, enfin il retrouvait la maison, l'espoir grandissant dans la poitrine de Briseis qu'il se soit échappé sans trop d'encombres. Mais son visage insipide et ses prunelles vidées de toutes émotions ne trompaient pas : apaisé. Depuis il est comme un fantôme qui rôde dans l'auberge, qu'elle est incapable de regarder trop longtemps sans que le chagrin ne l'envahisse ainsi qu'une certaine angoisse. Ce n'est pas son Arès, ce n'est pas l'homme qu'elle a connu. La jeune elfe prend sur elle mais n'abandonne pas, très vite elle a fait appel à ce mage avec qui elle collabore depuis plusieurs temps déjà ; Arion. Si quelqu'un est en mesure d'inverser la chose, c'est bien lui. Non ? Pour l'heure Briseis place presque tous si ce n'est tous ses espoirs en lui. Et depuis sa lettre envoyée en urgence, elle tourne comme une montre, incapable de se détendre.

Elle ne compte plus le nombre de fois qu'elle repasse le balais, qu'elle s'échine à faire briller les tables, les décorations accrochées au mur, la vaisselle, qu'elle fait des allers retours incessants entre le comptoir et les derniers clients à l'auberge. C'est bientôt l'heure de la fermeture, elle en profitera pour se rendre au sous-sol voir si les apostats réfugiés se portent bien. Arès n'est pas avec eux, ils ne pourraient pas supporter la vision, alors il reste dans une chambre à l'étage comme demandé. Même elle ne pourrait pas, pas toute suite, pas tant qu'il ne va pas mieux. C'est horrible de se dire que faute d'être né mage, certaines personnes s'accordent le droit de vous priver de votre libre arbitre, de vos émotions, de tout ce qui fait de vous... vous. Un destin plus funeste qu'une simple mort ; les proches en souffrent continuellement, le deuil ne peut jamais vraiment se faire.

La salle principale se vide lentement mais sûrement, les personnes concernées rejoignant leur chambre et les quidams installés juste le temps d'une boisson s'en retournant à l'extérieur. Briseis passe encore un coup de chiffon sur le comptoir, moins enjouée qu'à son habitude et plus pensive, surtout. Elle murmure pour elle-même, sans réellement faire attention à ce qui l'entoure ; « Arion, Arion, Arion, dépêche-toi de venir je t'en supplie... » Soupire-elle les yeux égarés dans le vide. Si il ne se montre pas cette soirée, elle ne sait pas si elle parviendra à trouver le sommeil, surtout que Arès ne dort pas. Enfin plus maintenant. Une larme s'échoue soudainement sur sa joue, incontrôlable et qu'elle essuie immédiatement à l'aide du revers de sa manche.


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Jeu 11 Jan - 19:20


hurts like hell

« Allons j'ai demandé une choppe de bière, pas de larmes» la voix trancha le silence, elle venait de cette figure encapuchonnée au fond de la salle. Briseis ne l’avait pas remarqué mais Arion était dans sa taverne depuis un moment; entré en corbeau par la fenêtre la plus proche de la cache des mages, il y était allé pour saluer les siens, redonner de l’espoir aux apostats coincés comme des rats dans une contrée collaboratrice de forces divines et qui ne leur voulait aucun bien. Arion avait honte des Fereldiens qui oeuvraient à la perte de certains des leurs. Lui avait fait sa part visible, explosion immanquable d'une future prison, et désormais il oeuvrait dans l'ombre pour les siens, sans repos ni relâche.

Tant que le dernier client n'était pas parti il n’avait pas pu se montrer. Après tout il était en terre conquise, en terre traîtresse, il lui fallait rester prudent combien même était-il chez une alliée, tous n'étaient peut-être pas comme elle. Aussi ne fit-il rien d'autre que rester dans l'ombre jusqu'à être finalement le dernier client, quand bien même la propriétaire ne l’avait pas vu. Et forcément quand vint le moment il ne put retenir un salut signé Arion. Il savait parfaitement être lui-même après tout.

Retirant sa capuche il alla la saluer de plus prêt, lui offrant ses bras si elle en avait besoin.
Il connaissait Arès, du temps où son Cercle à Ferelden était encore un sanctuaire et pas une prison en ravalement; l'autre mage le fréquentait de temps en temps, et Arion ayant tendance à bien s'entendre avec ses pairs, sa famille comme il disait, s’entendait bien avec Arès. Le futur était à utiliser ici car d’après la lettre de Briseis, d’Arès il n'y avait plus.

L’Apaisement est pire que la mort vous diront la majorité des mages, mais il y en avait-il revenu des deux, ou ne serait-ce que de l'un des deux pour témoigner ou comparer ? Qui pouvait réellement savoir ? Certains peut-être approchaient la vérité, à moins que cette connaissance ne fut mensonge. Il savait ce que la Tavernière attendait de lui, et il en connaissait par avance l’impossibilité. L'illusion qu'elle se faisait. Un espoir mort avant d'être né.
« Mène moi à lui. » demanda Arion. Il voulait le voir de ses propres yeux, peut-être s’était-elle trompée ? Mais l’ancien Archimage ne mettait pas beaucoup de crédits en cette vaine croyance.


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Ven 12 Jan - 15:37


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Si perdue dans ses pensées qu'elle ne l'a même pas remarqué mais il était là, depuis le début, comme à chaque fois, sa voix résonnant à ses oreilles comme une libération ; automatiquement elle lève la tête vers la source. Briseis ne pose même pas la multitude de questions qui circulent dans son esprit en cet instant, elle se doute déjà plus ou moins des réponses. Depuis combien de temps est-il là ? Probablement un moment, le connaissant, à observer, et peut-être s'est-il faufilé jusqu'aux sous-sols quand elle avait le dos tourné pour saluer les apostats. Une chose est certaine, Arion est là depuis suffisamment longtemps pour avoir remarqué son état, ses larmes chaudes vivement essuyées.

Il s'approche, lui offrant ses bras au sein desquels elle n'hésite pas à se glisser un instant, tout en le remerciant profondément. « Merci d'être là. » Même s'il ne peut rien faire au final, il est venu, il est là, mais il est évident qu'elle s'illusionne encore avec de faux espoirs quant au sort de Arès. Enfin elle s'écarte, inspirant un bon coup : l'heure de vérité est arrivée. Comme Arion le lui demande, la tavernière l'incite à le suivre à l'étage puis s'arrête devant une porte. « Il est derrière cette porte. Je... Si il existe ne serait-ce qu'une moindre chance d'obtenir un retour en arrière... » Ses prunelles s'encrent en celles du mage avant qu'elle n'ouvre, le laissant pénétrer le premier avant de suivre juste derrière.

Arès est assis sur le lit de la pièce et relève la tête vers eux. Bien évidemment, il est apaisé, nullement amnésique, et reconnaît Arion qu'il salue pourtant avec une expression vide ; comme si les vieux amis étaient désormais des inconnus l'un pour l'autre. Briseis évite quant à elle que ses yeux ne s'attardent plus que nécessaire sur Arès, cette vision la heurtant profondément. Mais elle n'est pas capable de garder un rythme cardiaque stable même quand elle se focalise ailleurs, si inquiète et stressée à l'idée de savoir ce qu'il en est vraiment, si tout est perdu pour de bon, si les efforts sont vains. Rassurée par l'impossible, elle prie silencieusement pour que Arion porte en lui un savoir suffisant afin de réaliser celui-ci. Elle espère, elle se berce, même si la chute risque d'être conséquente pour son mental.


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Ven 26 Jan - 19:27


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Après l'avoir salué, et mit des espoirs qui seront, il le sait, vains entre ses mains, elle le guide jusqu'à la chambre où réside le nouveau apaisé; loin des yeux et des coeurs déjà inquiets des mages cachés dans son sous-sol, Arion comprend bien pourquoi elle l'a isolé, car de le voir ainsi touche l'ancien Archimage en pleine âme. Ce n'est pas le premier apaisé qu'il voit, pas même son premier ami dans cette situation, mais la douleur qu'il ressent face à une telle horreur est toujours la même, et elle le sera probablement à jamais; il peut sentir la rage l'envahir, quand bien même sait-il la contenir, liée à la tristesse alors qu'il s'approche plus près de l'homme aux yeux vides.

"Arès mon ami, que t'on-t-il fait..." La question est rhétorique, Arion ne sait que trop bien ce qui a été accompli sur le mage, et si son sang n'était pas déjà bouillant, il le serait devenu. La trace de la Chantrie est encore visible sur le front de l'ami qui n'est plus. Car une fois arrivé là on ne revenait plus. Enfin....Arion secoue la tête, effaçant l'idée qui y était, il ne pouvait pas. "Je ne peux rien faire, je suis désolé." dit-il en se redressant et en fixant Briseis qu'il prend à nouveau dans ses bras, car la sentence est cruelle. Toutefois lui vient une soudaine inspiration; il se recule légèrement; "En fait il y a quelque chose que je peux faire, je peux le faire revenir, mais ça ne va pas durer, pas plus d'une poignée de minutes, si ce n'est seconde. Est-ce que tu veux ?" Il attend son accord car cela va peut-être rendre les choses encore plus difficiles, mais au moins elle aura l'occasion de lui offrir un vrai adieu avant...qu'il ne reparte à nouveau.
Une fois l'accord offert, le mage sorti de sa poche une pierre de lyrium, la tenant à main nue comme il savait le faire, chose qui était normalement impossible pour qui n'était pas nain, mais Arion était Arion, les miracles, il y connaissait un rayon; peut-être trop, peut-être pas assez, d'ailleurs. Concentra la magie, cette dernière résonna à travers le cristal, à travers Arion lui-même, éclairant ses yeux et la pièce d'une lumière bleutée; il y eut comme une vague avant qu'elle ne disparaisse, traversant tout ceux présent, vague de magie, vague d'immatériel. Et on pouvait voir comme renaître quelque chose dans les yeux du triste patient. En espérant que cela lui laisse assez de temps pour faire de réels adieux, Arion s'éloigna, pour laisser de la place au deux amants maudits.



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Dim 28 Jan - 11:44


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C'était prévisible, le verdict est sans appel, la chute est dure et le cœur de Briseis s'arrête de battre quelques instants. Même dans les bras de Arion, son regard est fixe, dans le vide, le temps de vraiment réaliser. Les larmes ne lui montent pas aux yeux comme quelques minutes plus tôt et à vrai dire, elle en a déjà versé beaucoup trop ces derniers jours ; peut-être sera-elle à sec un jour prochain. La Chantrie est une malédiction, voilà ce que c'est. Dans son chagrin se mêle une colère portée contre cette dernière, même si la peine est pour le moment plus importante. Elle relève malgré tout la tête avec un faible espoir quand Arion lui annonce qu'il est capable de faire quelque chose : ramener le vrai Arès un court laps de temps parmi-eux. Impossible qu'elle refuse cette offre, sa dernière chance de faire ses adieux, même si elle sait pertinemment qu'elle en sera plus retournée après. « Oui... S'il te plaît, Arion. » Sa voix est cassée mais certaine et mentalement elle se prépare déjà ; pendant ce temps elle observe le chef de la rébellion faire.

Et soudain, même dénuée de pouvoirs, Briseis sent cette énorme vague de magie qui la traverse comme les autres. Elle ne manque pas non plus les prunelles de Arès qui retrouvent de la vie, des sentiments, et elle se précipite vers lui. « Arès ? » Il ne faut pas longtemps à celui-ci pour comprendre que ce qu'il ressent à nouveau est l'oeuvre de son ami Arion, qu'il remercie d'un triste signe de tête. « Je ne sais pas comment mais... j'ai senti cette décharge, comme une part d'immatériel... En moi. Ça ne va pas durer. Briseis, je ne veux pas que tu continues à souffrir en me voyant ainsi. Je ne veux pas finir comme ça, désolé de te demander ça. » L'apaisé s'avance pour prendre son aimée dans ses bras tant qu'il est encore temps. Elle tremble, lui aussi, les adieux sont déchirants. Un dernier baiser, un dernier je t'aime qui n'est même pas terminé car déjà les prunelles de Arès retournent au néant. Et l'aubergiste s'écarte, comme si on venait de lui planter un couteau dans le cœur. Encore.

Ce que lui demande Arès, elle sait, c'est ce qui lui reste à faire mais elle n'en est pas capable maintenant. Elle se retourne dos à lui, face à Arion, ravalant péniblement un sanglot. « Merci... Merci de m'avoir laissée faire mes adieux. Je ferais ce que j'ai à faire, Arion. Je dois le faire. » Lourde tâche, lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules, et elle doit encore réfléchir à tout ça. Faire son deuil d'une manière ou d'une autre, seule. Briseis se sent si mal en cet instant. L'espace de quelques secondes elle se demande si ce n'est pas en raison de cette vague précédemment infiltrée dans tout son corps, en plus de la situation, et sa tête lui tourne un peu. Heureusement elle titube à peine.


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Lun 29 Jan - 23:31


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Il laisse faire les retrouvailles, les adieux, aussi courts soient-ils dans l'intimité, à distance raisonnable. Les mots d'Arès lui confirment ce qu'il sait déjà, l'effet de ce qu'il vient de faire, et surtout, qu'il vaut mieux mourir qu'être apaisé, ça il ne le sait que trop bien. Et cette lourde demande tombe directement de la bouche de l'être aimé sur les épaules de Briseis avant de faire l'ultime salut et le retour du non-retour, des yeux vides et du silence. Il vient la soutenir autant physiquement que mentalement quand c'est terminé, et il l'écoute sans sourciller. "Je sais que tu feras ce qu'il faut. J'aurais aimé t'offrir plus." Arion en aurait été capable, de plus, mais il était premier à connaitre la limite entre réaliser quelque chose qu'on savait faire et simplement savoir comment faire. Non pas qu'il n'en aurait pas été capable, plutôt que cela n'aurai pas été simple ou sans conséquences, ou même sans risques; et c'était une chose qu'il ne préférait pas faire, égoïstement sans doute, car la seule alternative autre que la guérison, qu'il n'offrirait, c'était la mort, et Arès et Briseis l'acceptaient désormais tout deux pleinement.

Il rangea la cristal là où il l'avait prit et veilla à ce que Briseis se remette de la vague de magie qui l'avait traversée
. "Je vais te laisser seule à présent, je ne peux rien faire de plus et ma présence n'est pas requise." De plus la majorité des mages au sous-sol avait du sentir la vague de magie et devait être traversée d'une inquiétude singulière concernant cette dernière. De toute façon ils devaient évacuer la cave maintenant, le bateau pour les emmener dans les mines, leur nouvelle maison provisoire, aux vues des plans d'Arion, étant donné que la nuit était tombée et que de les faire attendre dans cette cave plus longtemps restait le meilleur moyen de les mettre en danger.[color=#009966] "Je dois amener les réfugiés au point de rendez-vous, mais si tu veux je reviens demain matin pour t'aider avec...la suite." [/color]Il entendait par là s'occuper du corps. C'était peut-être cruel d'évoquer ça maintenant, devant Arès même, mais Arion était parfois direct quand il le fallait, et en parler en ces termes rappelait bien la nécessité absolue des dernières volontés du mage apaisé, et de ce qui serait bien meilleur pour lui face à sa situation.



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Jeu 1 Fév - 12:35


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La présence ainsi que le soutien d'Arion l'aident à ne pas craquer à nouveau, surtout avec un Ariès à nouveau si vide ; c'est déchirant. La tâche qui lui incombe elle l'accepte mais elle est si lourde à encaisser pour le mental. C'est la seule solution et même si Briseis espérait l'impossible, elle n'en veut aucunement à son ami pour avoir fait le maximum, elle en est persuadée. « Je sais que tu as fait tout ce que tu pouvais. » Il est comme une valeur sûre, jamais il ne s'est sérieusement fourvoyé, alors elle n'a aucune raison de douter ; même si pour l'instant elle est plus occupée à se remettre de cette vague soudaine. Mais une fois remise, l'elfe reste plutôt pâle, n'osant de nouveau plus regarder en direction de son amour... perdu. Elle hoche cependant la tête aux paroles du mage ; en effet elle a besoin d'être seule désormais et depuis le temps ils savent s'organiser en ce qui concerne les réfugiés à déplacer dans la cave. Malgré son état, elle songe à venir leur dire au revoir ainsi que leur souhaiter une bonne fortune pour la suite de leur aventure. Qu'ils ne subissent pas un sort aussi horrible que celui de Arès.

Quand arrive la proposition de Arion, elle comprend très bien ce qu'il évoque mais demain matin... cela semble si tôt. La plaie est encore beaucoup trop à vif même si sa décision est prise, passer à l'acte n'est pas pareil. « Merci encore, Arion. Je veux bien... demain matin. Ça devrait être bon... » Dire que le concerné réside dans la même pièce, en cet instant, elle inspire fortement. C'est l'heure de sortir d'ici, de voir une dernière fois les apostats qu'elle abrite pour qu'ils soient ensuite transférés en sécurité. Après seulement, elle pourra partir en sanglots comme bon lui chante, histoire de soulager un tantinet le chagrin en elle. Le temps de réfléchir à tout ceci, de faire ce qu'il faut, même si son âme perd de son éclat ; abîmée par les séquelles. Elle aurait bien demandé à Arion d'attendre un jour de plus avant de revenir mais elle risque de reculer encore et encore. Et il faut qu'elle respecte la décision de Arès avant tout, ses dernières volontés, à peine soufflées ; si le mage ne lui avait pas offert de tels adieux, aurait-elle eu le cran, la force, le courage ?


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