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Mar 15 Mai - 15:43



i don't trust him
Bastian & Gwenaël

« The trust of the innocent is the liar's most useful tool. »
Une fois de plus, sans réel étonnement, c'est la merde. Si Bastian y est accoutumé, cela ne l'empêche pas de ruminer dans sa barbe tout en s'acheminant vers la pièce où séjourne normalement Gwenaël. De nouvelles tensions entre mages et Chercheurs ont éclatées, même un accident qui réclame sans étonnement l'attention de celui-ci. Bien heureusement ce bouffon de Pentaghast ayant récemment semé des siennes avec Wilhelma n'a rien à voir avec ce coup de chaud à Therinfal. Le Clabaud rêve néanmoins de le renvoyer au plus vite dans la cambrousse, en mission, loin de l'Inquisiteur. Au moins le bougre reste-il maintenant à l'écart même quand il est dans les parages mais il n'est pas si rassuré. Cela l'étonne que Draco n'ait pas encore tenté une approche, fourbe qu'il est. Ses manières de joli cœur exaspèrent Bastian qui n'a qu'une envie : l'éjecter depuis la fenêtre du dernier étage. Bon, son humeur actuelle n'aide pas mais il ne peut pas encadrer l'autre Névarran. Son nom de famille joue évidemment et si encore il n'y avait que ça... Là, c'est une sensation désagréable, comme en ouvrant une caisse de poiscaille en bon état malgré une faible odeur nauséabonde qui s'en dégage. En fouillant un peu, on se rend compte que les premières rangées n'étaient qu'une façade pour masquer la puanteur de la pourriture plus bas. Une analogie décalée et pourtant suffisamment significative qui exprime ce qu'il ressent à l'égard de l'ex-Templier. Voilà pourquoi il insiste pour que celui-ci reste le plus loin de Gwenaël, beaucoup trop sensible pour son propre bien.

Enfin ses bottes atteignent le pas de la porte qu'il ouvre instinctivement au lieu de frapper : il vérifie si son ami est bien là, ce qui est le cas. Ce dernier est plongé dans la lecture de ce qui semble être un rapport. Mais dans ce cas... Pourquoi cet énorme sourire et air transi d'amoureux ? Bastian fronce les sourcils, suspicieux. Il fait bien de s'approcher à pas de loup sans signaler sa présence car au dernier moment, le voilà qui attrape sans gêne la paperasse qu'il ôte ainsi des mains de Gwenaël. Quelques secondes plus tard, son expression se décompose puis sa chaleur corporelle s'intensifie en raison de ses nerfs titillés. Maintenant, le Van Markham comprend mieux la réaction de son frère de sang qu'il connaît presque par cœur. Cette note est une supercherie, une insulte à ses menaces, un mot d'amour signé de la main du Pentaghast et sûrement pas le premier. C'est en le réalisant qu'il s'emporte déjà verbalement. « ... Mais quel bâtard ! J'vais me le faire ! » Suivant ses paroles, il balance la chose au sein des flammes les plus proches sans attendre son reste, même si il se doute que sa réaction risque de déplaire. « Il joue avec toi, me dis pas que tu crois à ses belles paroles ? Ça pue l'hypocrisie pour s'attirer tes faveurs, tes fesses ou je ne sais quoi. »
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Mer 16 Mai - 11:37



i don't trust him
refuge de therinfal

« L'amour de deux frères, ce lien pur où nul autre n'a sa place, à nul autre pareil, cette intimité sur laquelle aucune enchère n'est possible, où le désir et la sensualité ont leur place parce qu'on connaît l'autre aussi bien que soi-même. »
Séant installé dans la cavité d'un fauteuil et coudes sur le bois orné de la table, l'Inquisiteur a l'esprit qui pérégrine vers une contrée à la fois onirique et éveillée. Prunelle voilée d'un contentement amouraché, il ne parvient à désamorcer cette bribe de sourire qui force ses lippes et en narre long sur ce qui se trame en son for intérieur. Le trentenaire tardif se pare d'une apparence nubile, sempiternel adolescent aux affects emportés par la plus petite brise de romantisme. Il s'était pourtant et sincèrement échiné à réfugier sa sensibilité sous l'égide de son bon sens et de sa prudence, timoré et inaccessible à la courtisanerie de ce fieffé chevalier des semaines durant. L'opiniâtreté de celui-ci porte néanmoins ses fruits, son intérêt revêtant une vraisemblance au gré des preuves de sa loyauté et de son implication, bien que l'infortune les garde de fréquemment se voir depuis quelque temps. Volonté de roméo non entamée pour autant, voilà un moment qu'il réceptionne ses petites attentions, celle de ce jour introduite entre les pages manuscrites d'un rapport de mission. La braise des verbes crayonnés est telle qu'elle le spolie de son usuelle précaution et lui fait manquer l'arrivée d'un Clabaud qui s'avère à la fois son meilleur ange et son pire diable.

Ainsi, Gwenaël est littéralement perclus de stupeur lorsqu'une paluche lui arrache le doux mot. Il ne prend la mesure de la situation qu'après de longues secondes durant lesquelles il blêmit à vue d'oeil, môme rétif pris en flagrant délit de désobéissance. Une main fataliste coule le long de sa physionomie dont il étire les traits désormais peints d'appréhension – car inutile de se mentir, inutile de se cacher, il n'échapperait cette fois pas aux cloches des enfers. Tout d'abord engoncé dans l'embarras et le désir de ne pas créer une querelle, il se lève avec lourdeur et tend simplement ses phalanges en direction d'un Bastian fulminant. « C'est bon, rends-moi ça s'il-te-plaît... » Sa bonne volonté est cependant abruptement étêtée lorsque la note est damnée aux flammes de l'âtre à proximité, un geste qui le fait tomber des nues. « BASTIAN ! »

Effaré, l'adonis contemple le parchemin se faire carboniser avant que le phonème guttural ne se mette à le sermonner. Il s'octroie alors de faire ce qu'il ne ferait diantre jamais devant témoin depuis qu'ils sont tous les deux en âge de maturité et les primordiaux représentants de l'Inquisition : approchant, ses deux pattes s'abattent sur les pectoraux du rubigineux qu'il bouscule dans un élan de pure bravade. Que l'on ne s'y fourvoie pas, il ne s'agit ni de les mener au pancrace ni de véritablement brutaliser son camarade. L'impulsion est mesurée – c'est du souffle d'un dragon dont il aurait besoin pour déstabiliser ce robuste kraken, de toute façon – en plus d'être habituelle, il ne s'agit que de la hardiesse séditieuse d'un petit frère envers son aîné. « Mais t'es con ma parole ! T'es con ! » Plus aucun filtre solennel devant sa bouche, le dire en revient à des racines roturières le plus souvent mises de côté par souci de crédibilité. Ensuite de quoi, il gondole intuitivement son poitrail et fait face au bougre, ses babines proches des siennes et le regard qui ne fuit pas. Il en est ainsi entre les frères, depuis toujours ou presque, piliers indissociables immuablement fourré l'un avec l'autre qui déploient tout autant d'énergie à s'adorer qu'à se fustiger. C'est parce qu'ils sont eux dans leur plus brute nature qu'ils ne fardent jamais rien et condamnent la logique et le sens commun à travers leurs comportements. Pavanant leur virilité à l'instar de lions profitant du même territoire, sales mioches qui refusent de grandir, peut-être rassurés d'être éternellement bloqués dans cette période insouciante de leur vie.

« Je fais ce que je veux de mes fesses et de mes faveurs, ça ne te concerne pas ! » Le seigneur s'éloigne et s'en retourne à hauteur de la table, à côté de laquelle il demeure debout. Il rassemble les feuilles éparses dans une mouvance colérique et les claque sur la surface du meuble une fois en tas, manifestant son irritation avec guère plus de superbe qu'un chiard de neuf ans. Sentant un sujet brûlant poindre à l'horizon, il use du dernier iota de discernement qu'il lui reste pour tenter d'éviter la discorde en s'intéressant au motif de sa venue. « Pourquoi tu es là ? Qu'est ce que tu veux ? »
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Jeu 17 Mai - 9:36



i don't trust him
Bastian & Gwenaël

« The trust of the innocent is the liar's most useful tool. »
Sans demi-mesure, le Clabaud l'est, encore plus en ce qui concerne son frère de sang. Comme si il se proclamait gardien des amourettes - et accessoirement des fesses de celui-ci, faute de connaître sur les doigts sa malchance en histoire de cœur. Un palpitant pur, beaucoup trop pur, facile à manipuler ainsi qu'à détruire. Qu'il retombe dans le piège aussi aisément à chaque fois parvient à le faire sortir de ses gonds. Tel un grand frère impartial, Bastian s'oppose fermement quitte à ce que le message rentre violemment : la note baignant dans les flammes sonnant une énième querelle entre les deux bougres. Aucun pour rattraper l'autre lorsqu'ils se retrouvent tête à tête, ils replongent dans leurs travers d'adolescence, parfois d'enfance. Le niveau de maturité baisse d'une certaine manière, preuve est quand Gwenaël le bouscule dans son élan. Rien qui l'impressionne, évidemment, mais rien qui ne l'apaise non plus. « T'es le premier à être con ! Et aveugle ! » Surenchérit-il alors, ses deux paumes heurtant les épaules de son ami qu'il bouscule à son tour en accompagnant ses propos courroucés, le voyant ensuite s'éloigner.

Une fois encore cette discussion n'ira pas bien loin si l'Inquisiteur fait la sourde oreille. Le Clabaud grince des dents, suffisamment remonté pour passer la fin de journée sur le sujet si il le faut, pour le convaincre et lui faire ouvrir les yeux. Belle tentative de son frère afin d'esquiver l'engueulade, surtout lorsqu'il est venu discuter d'un fait important. Cela ne suffit pourtant pas : il ne rétorque rien à ce propos. « Arrête de fuir la queue entre les jambes. » Somme toute assez clair et provoquant, il enchaîne sans perdre de temps en lorgnant d'un œil mauvais le tas de paperasse tout juste rassemblé. « T'as la mémoire courte, mon pauvre Gwenaël ! Tu fais ce que tu veux, ouais, mais regarde où ça t'as mené la dernière fois ! J't'avais prévenu. J'te préviens encore, quelque chose cloche avec ce con de Pentaghast. » C'est un miracle qu'il ne prononce pas le nom de la coupable, de cette Elena, même si Gwenaël sait très bien qui il évoque. La seconde d'après, les pensées de retour sur le comportement de Draco, il s'amène dangereusement vers la pile de documents qu'il escompte inspecter. « Il t'en a envoyé d'autres, c'est ça ?! Il s'est pas tenu à l'écart, il va m'entendre. J'pensais avoir été assez clair avec c'te rat de cale ! » Naturellement les insultes fleurissent à l'encontre du Pentaghast tant exécré, son vocabulaire de boucanier remontant à la surface en un instant. Si emporté, il met d'ailleurs sur le tapis qu'il est bien le responsable de l'éloignement de ce dernier, ou le sous-entend de manière assez significative.
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Jeu 24 Mai - 15:04



i don't trust him
refuge de therinfal

« L'amour de deux frères, ce lien pur où nul autre n'a sa place, à nul autre pareil, cette intimité sur laquelle aucune enchère n'est possible, où le désir et la sensualité ont leur place parce qu'on connaît l'autre aussi bien que soi-même. »
Il se demande ce qu'ils ont bien pu faire aux cieux pour qu'ils les amènent immuablement à se bouffer la truffe. S'il grogne présentement d'exaspération, Gwenaël n'est en son for intérieur guère mécontent de retrouver ses duels de rugissements. Au moins, le Clabaud n'est point égaré quelque part dans les ressacs de la Mer d'Ecume à piller il ne sait quel navire, à mille lieues de lui et sans emprise sur cette Inquisition qui n'est autre que son foyer. Il est là où il se doit être, à la senestre de l'Inquisiteur dont il fait égide au cœur. Fer de lance de son frère plus que de son seigneur, si les circonstances les hiérarchisent ils ne sont jamais rien qu'égaux. Egaux pour le pire comme pour le meilleur, il le sait, Bastian est un cerbère à ses romances pour n'avoir que trop assisté à ses décadences amoureuses. Plus que l'intention, il déprécie la façon, c'est que le beau diable est incapable de faire montre de douceur et de dialogue avant de prendre conscience que la violence et l'admonestation ne fonctionnent toujours pas avec l'adonis.

Et comme il le subodorait, l'opportunité de hisser le drapeau blanc est royalement ignorée. Pis encore, le bougre y met le feu sans opprobre et s'embourbe un peu plus dans la provocation, ne dulcifiant en rien l'âcreté de son interlocuteur qui tique brutalement. Il râle et secoue le chef tandis qu'on lui conte son dernier écueil sentimental en date. « Ne me parle pas d'elle, je t'ai dit qu'elle s'était expliquée sur son comportement lorsque je l'ai revue à Kirkwall. Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. » Il grimace en sachant qu'il fait preuve de mauvaise foi – car même s'il a cru aux justifications d'Elena, il est le premier à s'y faire indifférent. Il roule ensuite des calots lorsque l'écumeur soupçonne d'autres preuves de se dissimuler dans les épîtres à la conquête desquelles il se lance. Une attitude qui le plonge dans un désespoir abyssal tandis qu'il fait encore l'effort de ravaler son ire, se rattachant malgré lui au fait que le rubigineux ne désire que son bien. Jusqu'à ce que la gauche confession ne franchisse les lippes, que le quidam s'égare dans son discours comme souvent fleuri. La stupeur tonne alors dans l'esprit du sieur qui redresse drôlement le chef, incertain que son ouïe ait bien été affûtée. Sa paluche s'écrase ensuite sous le museau de Bastian, en plein sur la paperasse dont il vérifie les lignes.

« Tu as quoi ? » Penché vers lui, il cherche les jumelles oculaires pour y débusquer la véracité – la confirmation des propos tenus et de l'aveu de culpabilité. L'un de ces rares instants où le silence remplace les cris, le calme avant une tonitruante tempête qui se profile lorsqu'il parvient à apercevoir cette lueur significative. Maintenant que l'erreur avait été mentionnée, le Van Markham ne s'en cacherait plus, bien qu'il n'ait jusque-là fait que mentir par omission. « T'as pas fait ce que je crois que tu as fait ? Bast... ? » Prénom tronqué, privilège réciproque pour eux qui abhorrent que l'on croque les lettres de leur dénomination. Une incartade qu'ils n'autorisent que l'un à l'autre, énième preuve de leur proximité s'il en faut encore.
Mais il comprend, outre la fraternité, il brode maintenant une explication à la récente étrangeté du Pentaghast. Une initiative qui peinturlure sa vision d'écarlate et le fait abruptement fulminer, sa main balaie les missives qui s'en vont voleter, presque aussitôt suivies de la table qui se retrouve debout contre le mur – l'humeur n'étant ni à la contourner, ni à bondir par-dessus mais bien à dégager le passage au plus rapide. « PUTAIN BAST ! Va te faire foutre, c'est moi l'Inquisiteur ici, c'est moi qui décide qui se tient à l'écart ! Passe pas tes nerfs sur mes recrues sinon je vais passer les miens sur toi !! » Menace réelle mais frivole, ce ne serait pas la première fois qu'ils en viendraient à se rouler ensemble dans la poussière dans le but d'asseoir leur autorité, un jeu auquel Bastian n'est que trop souvent le gagnant. « Va plutôt payer ta tournée au lupanar, y a que comme ça que t'arrives à forniquer ! »
(c) DΛNDELION
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Mer 30 Mai - 14:39



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Bastian & Gwenaël

« The trust of the innocent is the liar's most useful tool. »
La provocation fonctionne à merveille au même titre que l'évocation de la précédente amourette, sans grande surprise. Depuis le temps, Bastian sait appuyer là où ça fait mal et n'hésite pas si c'est pour ouvrir les yeux de son frère sans sang. Seulement celui-ci est plus têtu qu'une mule mal baisée. Et si le Van Markham insiste, c'est bien parce qu'il le considère énormément, derrière les apparences ainsi que leurs disputes immatures auxquelles ils n'échappent pas. Car ils ne se connaissent que trop bien, car leur lien est si fort et profond qu'ils ne peuvent détourner les yeux. « Non, en effet, mais visiblement ça t'empêche pas de croire à des mots doux sortis du cul d'un cochard ! J'crois que je préférais encore te voir fréquenter l'autre conne en vadrouille ! » Il s'échine, il gueule et expose son vocabulaire très fleurit, le Bastian - alors que ce n'est que le début. Dans son élan il ne réalise que tardivement qu'il confesse un détail clef qui manquait à Gwenaël mais qui le place automatiquement en tord. Et merde, songe le quidam suite à sa gaffe. Abandonnant sa fouille dans la paperasse, il grogne puis confronte tout de même les prunelles de ce dernier dans un silence significatif. Une éclaircie avant que l'orage ne reprenne de plus belle.

Les missives volent, promptement suivies de la table et d'insultes qui s'échappent cette fois-ci des lèvres de l'Inquisiteur. Si la réaction est compréhensive, Bastian reste piqué au vif. De nouveau ses nerfs se compriment, sa chaleur corporelle est en hausse. Pas moyen qu'il ferme sa gueule et laisse passer ça, même si il est en tord. En partie, comme il est certain d'avoir agit de la meilleure manière pour prémunir son frère. Il se heurte à de l'ingratitude maintenant mais si une fois encore il est obligé de le ramasser à la petite cuillère, cela ne lui plaira pas. A ceci s'ajoute un commentaire sur ses propres affaires sexuelles qui l'amène lui aussi à refaire la décoration de Therinfal, comme c'était parfois le cas avec celle de Fort Céleste - où les engeances s'en occupent pour l'heure. « MAIS VA CHIER ! Au moins je gère bien mon cul et je termine pas à me saouler la gueule pour oublier que j'me suis fait enfler comme un abruti né de la dernière pluie ! » C'est à la chaise qu'il s'attaque et envoie en direction de Gwen mais pas directement sur lui : au bout du compte elle traverse la fenêtre non sans briser la vitre au passage. Dans son état, le Clabaud se moque bien que quelqu'un aurait pu passer juste en dessous au même instant.

Un retour aux sources, Bastian se jette maintenant sur lui comme quand ils étaient jeunes gamins fougueux, à jouer des poings à même le sol. Il l'entraîne avec lui à rouler pour avoir le dessus. Une immaturité leur étant propre et qui après toutes ces années continue de venir les chatouiller. « Quand t'auras mal au cul, au cœur et que tu chouineras encore comme une gonzesse faudra pas venir me sonner ! J't'aurais prévenu ! » Le vacarme résonne très probablement dans tout le couloir proche si ce n'est plus loin, comme dehors.
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Mar 5 Juin - 18:53



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refuge de therinfal

« L'amour de deux frères, ce lien pur où nul autre n'a sa place, à nul autre pareil, cette intimité sur laquelle aucune enchère n'est possible, où le désir et la sensualité ont leur place parce qu'on connaît l'autre aussi bien que soi-même. »
La lisière est une nouvelle fois outrepassée, il ne peut croire que le gredin ait fait montre d'autant d'impudence au point d'être un diable gardien dans ses prémices de relation avec le Pentaghast. Réversible effet qui, à présent qu'on lui désigne le névarran comme une douceur interdite, ne lui donne que plus envie d'y goûter. Lui qui aime ordinairement prendre tout son temps en la matière ne rêve à présent que de baisers langoureux sous la truffe du Clabaud dans l'unique dessein de le faire fulminer au possible. Lui prouver qu'il n'est plus ce pubescent ayant besoin d'être paterné dans la moindre de ses mouvances et décisions pas même encore prises. Omniscient démon parfois pire qu'Arda elle-même, car le bougre a toute connaissance de ses moindres micro-réactions et des pensées qui s'acheminent. Pas de filtre, donc pas ou extrêmement peu de secrets, aucune possibilité de le mystifier comme il pourrait encore le faire avec un pair. A défaut de pouvoir réellement se défendre, alors, lui mollarder quelques véracités mal placées le purge de sa frustration. Et l'offensive ne manque pas sa cible, elle met même définitivement le feu aux poudres. La réplique néanmoins donnée avive tout aussi promptement la contre-attaque qui outrage profondément un Gwenaël subitement devenu sujet à vexation.

« Espèce de... ! » Interrompu dans son accès par le mobilier qui continue à prendre son essor, il se meut davantage par réflexe qu'en suspectant Bastian de vouloir le meurtrir lorsque la chaise traverse la pièce puis la croisée. Un succinct regard en direction de la béance occasionnée suffit à le trahir, puisque l'instant suivant le voici à réceptionner le forban et à se débattre contre lui. Babines retroussées, échine plaquée au sol, il puise la force nécessaire pour renverser la situation quand les quolibet et avertissement le rossent. Il grogne et se hisse sur le dessus pour mieux poursuivre dans la puérilité. « Moi au moins j'ai pas peur d'avoir mal au cœur ou au cul ! » Tirade courte qui se suffit à elle-même, sujet sensible qui fait derechef basculer les places. Râble et joue revenus par terre, l'adonis s'échine à lutter mais se fait cette fois immobiliser avec une maestria qu'il reconnaît bien à son grand frère. S'il s'esquinte encore un moment pour se libérer, il finit par obtempérer et se calmer progressivement, le souffle lourd d'une colère sourde. « Lâche-moi... » Il demande plus ou moins aimablement, mais l'ire mêlée à l'impatience le fait à nouveau fulminer avant même que le Van Markham n'ait pu se prononcer. « LÂCHE-MOI ! »

De bon ou de mauvais cœur, il est enfin libéré et bouscule le quidam pour s'en éloigner séance tenante. Hâtif, il s'éloigne en maugréant des injures inintelligibles, rassemble quelques-unes de ses affaires et quitte brutalement la pièce sans se retourner.

****

Fort heureusement. Songeur, l'Inquisiteur gratte et caresse le rugueux museau de son dracolisk dont seuls le cou et la caboche dépassent du box. Andrasté soit graciée qu'il ait pris la poudre d'escampette lors de leur dernière algarade en date, au risque qu'ils n'aient fini par réduire tout Therinfal en cendres. Parti boudé, ou plutôt se venger aux lèvres du principal intéressé cette fameuse nuit de mission dans les bourgades. Un épisode qu'il tait religieusement, bien que tout le monde soit au fait qu'il ait littéralement agressé Draco pour que ce dernier, initialement voué à demeurer au Refuge, l'accompagne dans sa courte épopée. Il en était revenu plus apaisé, quoi que tarabusté par son différend avec ce fichtre Bastian. Ses prunelles hyalines se tournent d'ailleurs vers ce dernier, affairé à seller son cheval là où lui s'en est occupé par avance. Les écuries sont garnies de superbes équidés qui ne leur offrent que l'embarras du choix, aussi un palefrenier seconde t-il le Conseiller privilégié du héraut dans sa tâche pendant que ce dernier flatte sa monture originelle. Ashrak ronfle, vraisemblablement mécontent de ne point être convié à la badauderie organisée par Gwenaël pour, et exclusivement pour le Clabaud et lui-même. Une surprise, un grand bol d'air frais dont il n'a encore rien révélé, déjà heureux que l'Opiniâtre n'ait pas purement éconduit sa suggestion par souci d'orgueil.

« Là, là. » Les naseaux de l'animal bousculent la joue du maître qui se met à rire. « Je ne peux pas te prendre avec nous mon grand, tu sais bien que tu donnes de l'urticaire à ce pauvre Clabaud. Je n'ai pas envie qu'il ressemble à un lépreux en rentrant. » Il lorgne avec malice vers le concerné alors qu'il encercle la tête de la créature de ses bras pour l'étreindre tendrement.
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Sam 9 Juin - 10:19



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Bastian & Gwenaël

« The trust of the innocent is the liar's most useful tool. »
Embourbés chacun dans leur fierté enfantine, ce besoin d'avoir le dernier mot, la décoration intérieure accueille des séquelles au même titre que leurs âmes usées par les disputes incessantes. Pourtant ils y reviennent comme à chaque fois les manches retroussées, s'échinant à se malmener au sol : si ils s'étaient retrouvés dehors dans la boue, la scène en aurait été encore plus puérile qu'elle ne l'est actuellement. Mais ils en auraient bien été capable. Manège qui paraît sans fin, Bastian prend le dessus pour avoir débuté les hostilités puis se retrouve détrôné par Gwenaël qui alimente le feu aux poudres. Et là, une fois encore, il se hisse non sans un grognement détestable. « Saleté...! » L'insulte seule est significative, l'ichor du rouquin bouillonne à température élevée. Elle confirme malheureusement ce qui se cache dans ses abysses internes, le malaise des amourettes et la facilité avec laquelle il se vautre plutôt dans le lit d'une puterelle qu'une aventure plus sérieuse... ou qu'en outrepassant l'autre côté de la barrière.

Emporté dans sa frénésie, le sang qui lui monte au cerveau, heureusement que son frère reste comme toujours le plus raisonnable des deux. Sa température corporelle baisse bien avant celle du Van Markham qui, si il ne lâche pas prise dés la première demande gutturale, ne tarde pas à le faire à la seconde. Le poing fermement accroché à la tunique de Gwenaël et les prunelles animales, il le libère sans douceur puis se relève violemment - non sans être bousculé. « C'est ça... DÉGAGE ! » Fuis encore la queue entre les jambes. Cette dernière réplique cinglante sonne lourdement dans sa caboche mais par chance, ne s'échappe pas, le destinataire s'étant déjà évaporé hors de la pièce. Autant dire que le Clabaud reste quant à lui sur sa faim mais sans étonnement, même après avoir eu le dessus vers la fin de leurs gamineries, il s'en retrouve tout sauf satisfait.

◈ ◈ ◈

Un goût amer stagne dans le fond de sa gorge depuis quelques jours. C'est égaré dans ses songes et la mine renfrognée qu'il selle son canasson, bien que son attention se détourne rapidement sur la scène à proximité : l'Inquisiteur confortant son cher Ashrak que lui ne piffe pas. Il ne relève pas oralement la comparaison mais en lâchant une grimace significative jusqu'à ce que sa pauvre monture pousse un hennissement pour signifier au Clabaud que le harnais est un peu trop serré. « Ser... Je crois que vous avez un peu trop serré. » Le palefrenier à ses côtés qui se contentait de l'épauler tout en restant discret le lui signale alors - non sans réceptionner un regard de travers. « Si vous voulez, je peux prendre le rela- » Un peu brusquement, lui coupant l'herbe sous le pied, Bastian desserre d'un coup net et brusque la lanière puis gronde tel l'orage. « J't'ai pas sonné. Je sais sceller un cheval. Va plutôt dire à l'Inquisiteur qu'il abandonne son fléau ambulant, on est prêt pour partir. » Et pas question qu'il s'approche d'un pas de plus du fléau animal en question, quand bien même il se trouve déjà à quelques mètres.

Quelques minutes plus tard les voilà à chevaucher côte à côte avec le Clabaud d'une humeur encore exécrable. Peut-être la goutte qui menace de sortir de sa cavité nasale et qu'il réprime en reniflant ne l'aide pas, il faut dire. Sans attendre il pivote la tête en sa direction en suspectant une plume, un poil ou quoi que ce soit provenant du Dracolisk d'être resté sur les accoutrements de son frère sans sang. « J'crois que t'as encore une trace de ta bête de malheur sur toi. » Son nez sensible à celui-ci en témoigne assez, de toute manière. Il préfère ainsi tirer sur la bride de son cheval afin de s'éloigner à distance plus raisonnable. Si il donne déjà l'impression de faire la gueule à Gwenaël depuis leur dernière querelle, c'est encore plus flagrant maintenant. Le voilà qui renifle à nouveau et se pince l'arête du nez.
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Sam 9 Juin - 14:10



i don't trust him
refuge de therinfal

« L'amour de deux frères, ce lien pur où nul autre n'a sa place, à nul autre pareil, cette intimité sur laquelle aucune enchère n'est possible, où le désir et la sensualité ont leur place parce qu'on connaît l'autre aussi bien que soi-même. »
Le hennissement de l'équidé fait écho dans les écuries et fait mouvoir les autres montures au sein de leurs loges. L'Inquisiteur se redresse, phalanges toujours sur le museau du dracolisk qui continue de ronfler. L'intervention somme toute opportune du palefrenier est naturellement accueillie avec âpreté, le Clabaud à mille lieues d'apprécier de se faire dicter sa conduite et plus encore l'erreur commise. Dans sa barbe, l'adonis ricane tant qu'il le peut, sachant le futur de cette flânerie en proie aux manifestes aigreurs du quidam qui ne se prive jamais d'exprimer son fiel. Au point tel qu'il préfère mander le jeune homme pour signifier au héraut qu'ils sont désormais prêts à partir, infantile conduite à laquelle il répond en roulant des calots puis d'un signe de tête. Une dernière caresse pour son compagnon à écailles abandonné pour l'occasion, puis il fait à son tour varappe sur une jument à la robe d'étain et pommelée dont il tire les brides. Ensemble, ils sortent du Refuge non sans s'attirer les oeillades succinctes mais curieuses des factionnaires qui les observent s'éloigner.

Tandis qu'ils descendent vers un terrain moins pentu, les renâclements sonores du Van Markham sont le préambule à une nouvelle remarque à l'inflexion certes encore placide. Par réflexe, Gwenaël lorgne ses atours de vadrouille bien plus prompts à accrocher les corpuscules qu'une cuirasse et distingue effectivement des bribes de la robe de sa créature. « C'est un Dracolisk, Bast'. Une bête noble et rare, y a que toi pour y développer une allergie sur cette terre. » Commentaire vain et qu'il aurait probablement dû réprimer, il ralentit d'ailleurs quelque peu la rythmique pour laisser son interlocuteur creuser la distance le temps qu'il s'époussette sans lui en envoyer à la gueule. Ses prunelles hyalines se posent ensuite sur le rachis du rubigineux avec un certain embarras, en quête d'un moyen de briser cette glace qui gèle leur bonne entente. Il se met au petit trot pour revenir à sa hauteur et se remettre à la cadence, accusant un silence pesant seulement importuné par le bruit des sabots. Il le guigne plusieurs fois à l'instar d'un chiard timoré, puis bombe le poitrail en dressant haut le menton. « Je me suis dit que ce serait agréable de prendre un peu de temps pour nous et... simplement de faire ce que l'on faisait avant quand... quand on était encore jeunes ! » Il rit et sourit franchement, faciès pleinement orienté vers l'intéressé pour tenter de le teinter de son enthousiasme. « Tu te souviens ? Pas de devoirs, pas d'obligations, aucune image à préserver aux yeux des autres. Combien de fois avons-nous grimpé sur les toitures de Fort Céleste au risque de nous y casser les jambes ? Combien de fois à avoir dormi à la belle étoile complètement ivres et à nous réveiller sous les pies d'une vache ? »

Son rire est sémillant, il ressasse les réminiscences, de cette lointaine époque où rien ne comptait que de profiter de leur existence – non sans le fréquent désespoir du père Falathar et de la mère Van Markham. Il soupire excessivement, s'offrant des airs de volontiers mauvais acteur qui prépare une mauvaise farce alors qu'il se penche pour tapoter l'épine dorsale du forban. « Combien de fois à galoper telles des furies sans peur de nous briser la nuque dans une chute ? » La mimique se fait soudainement mutine, mais il est trop tard pour que les soupçons de Bastian ne se confirment. Gwenaël fesse violemment le cheval de son frère qui se cambre et se hâte dans une fuite effrénée impossible à endiguer. Le bougre s'esclaffe avant de frapper les flancs de sa propre monture pour rattraper son adversaire de course et entamer les hostilités
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Mer 13 Juin - 9:53



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Bastian & Gwenaël

« The trust of the innocent is the liar's most useful tool. »
Habitude prise il y a plusieurs années de cela et particulièrement quand il est à deux doigts d'une crise allergique, le Clabaud ne nomme jamais cette créature par son prénom. Ni même sa race, préférant un large éventail d'insultes ou de termes tous hauts en couleur. Ce n'est pas une nouveauté : le respect cohabite très mal avec lui quand il est de mauvais poil. Il en va de même pour certains commentaires et il lorgne en coin Gwenaël après un énième reniflement plus auditif que les précédents. « Je sais ce qu'est cette foutue volaille sur pattes, et y'a qu'toi pour vouloir t'en faire une monture de toute façon, comme si t'avais pas assez d'choix. » Chevaux, Brontos, même un Hahl aurait été plus logique étant donné l'amour que son frère sans sang voue aux va-nu-pieds. Non décidément, il n'arrive pas à comprendre pourquoi un Dracolisk. Un foutu Dracolisk. Il ne se serait probablement jamais découvert ce genre d'allergie si ce dernier n'en avait pas ramené un. C'est en grommelant qu'il en reste à distance même si il l'observe s’épousseter avant de revenir à ses côtés.

La gueule de Bastian est encore absente d'un pet de joie si ce n'est de sympathie. Belle tentative afin de le dérider que d'évoquer leur folle jeunesse mais bien qu'il se fende d'un micro sourire deux secondes, il n'offre pas immédiatement le signe que son humeur s'améliore pour autant. C'est tout Gwen, ça, appuyer sur la corde des souvenirs pour se rabibocher après une engueulade - sachant que la fierté du Névarran est la pire. Enfin, il doit bien avouer que sa méthode fonctionne... Intérieurement, il songe au bon vieux temps qui lui manque. A cette époque il n'y avait pas un con de Pentaghast collé aux fesses de son ami ni même d'autres bougres de ce type là. Pas de déchirements trop importants entre eux excepté au niveau de leurs carcasses endommagées par leur couillonnerie et conneries. Seulement, même en se projetant dans le passé, il ne pourrait rien oublier de toutes les mésaventures survenues après. Impossible de les effacer de sa mémoire et certaines lui restent lourdement en travers de la gorge, qu'elles demeurent sa propre infortune ou celle de son frère.

Il aurait esquissé un rictus plus large si il ne l'avait pas encore à ce point, cette amertume. Emmuré, il reste stoïque avec seule son oreille penchée en sa direction tandis que son regard reste fixement accroché à la route devant eux. Quelques fois celui-ci s'égare tout de même sur le quidam à ses côtés mais jamais bien longtemps, soupirant à ses airs de comédien raté. La tâche sera plus ardue que prévue... Pas impossible, cela dit. Prendre le Van Markham au dépourvu fonctionne : il ne réalise que trop tard, alors que sa monture est déjà lancée au galop, qu'il s'est fait avoir en beauté. « ... Gwen, saleté, attends de voir...! » Après cet d'électrochoc, il s’agrippe aux lanières de son canasson et entre parfaitement dans le jeu où il compte bien sortir vainqueur quitte à se briser la nuque, tiens, comme avant. Voilà trop longtemps qu'ils n'ont pas fait une galopée digne de ce nom et sa mine renfrognée laisse maintenant place à une toute autre. Il motive sa monture à prendre de la vitesse en cognant une fois de plus ses flancs puis guettant Gwenaël qui n'a pas manqué de prendre de l'avance. Le saligaud. Au moins, il déride Bastian dont les pensées ne sont plus tournées à ressasser le négatif mais sur cette course improvisée. Son cheval puise dans ses forces sous la volonté de ce dernier. Il recouvre un vrai sourire carnassier en rattrapant son frère et lui lance une œillade de défi lorsqu'il lui passe sous le nez pour le dépasser de peu. Les cheveux battant au vent, l'adrénaline montante, c'est une sensation qui lui avait manqué et qu'il ne partagerait pas de la même manière avec quelqu'un d'autre.
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Mar 26 Juin - 10:51



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refuge de therinfal

« L'amour de deux frères, ce lien pur où nul autre n'a sa place, à nul autre pareil, cette intimité sur laquelle aucune enchère n'est possible, où le désir et la sensualité ont leur place parce qu'on connaît l'autre aussi bien que soi-même. »
L'envie – la nécessité de délassement est plus forte que tout sens commun. Il prend sciemment le risque de se faire plus tard frapper par les incandescentes foudres de son frère, tant qu'il parvient à lui arracher n'est-ce qu'un iota de bonne humeur. Si leurs opinions ont toujours grandement divergé sur nombre de sujets, leurs âmes s'harmonisent par-delà toute logique. Voici ce qui constitue leur force autant que leur faiblesse, phonèmes à l'unisson que ce soit pour se tancer ou s'élever en choeur. En cette journée, il escompte que ce soient leurs rires qui ensemble résonnent, la même insolente pétulance que jadis chamarrée d'insouciance. Ni l'un ni l'autre ceint de sa tiare de coercitions, des quidams lambda qui profitent effrontément du monde.

Bastian a été pris au dépourvu, ne comptant que sur ses primes réflexes pour ne pas lamentablement choir de sa monture tant le départ s'avère inopiné. Esprit de compétition oblige, son âcreté est aussitôt occultée par le désir de némésis, celui de remporter cette victoire à défaut d'avoir pu engendrer le jeu. L'Inquisiteur a fait profit de la stupéfaction créée pour prendre son avance, regrettant un instant de ne pouvoir galoper sur le râble d'Ashrak auprès duquel il lui faudrait se faire pardonner. Après une notable distance parcourue, il distingue son adversaire du coin de l'oeil, puis obvie son faciès en sa direction lorsqu'il parvient à le dépasser non sans une oeillade défiante. Il y répond par ailleurs avec le même éclat, tente comme il le peut de rattraper à son tour. Durant de longs instants, chacun dépasse l'autre pour ensuite se faire distancer, ivres de cette indicible sensation de liberté. Ne parvenant ensuite plus à prendre la position de la course, Gwenaël opte pour un tout autre stratagème qui s'il s'avère périlleux, mettra un point d'orgue à l'orgueil de son acolyte. Il fait mouvoir sa jument sur le flanc dextre de son opposant, sensiblement mais suffisamment en arrière pour que ce dernier ne distingue pas tout de go son manège. Incantant à son habileté, il se hisse accroupi sur la selle de l'équidé dont il suit gracieusement la rythmique. Ce n'est que lorsqu'ils approchent des entours d'un cours d'eau qu'il décide de jouer de perfidie et de bondir sur le Van Markham qu'il fauche littéralement. Faisant derechef fi de la dangerosité de son acte, il s'agriche à lui et tous deux roulent – ou plutôt s'écrasent à répétition sur le terrain pentu qu'ils dégringolent. Leur cabriole, ils l'achèvent dans un plouf significatif, les croupes pataugeant dans le lit heureusement peu profond d'une rivière.

Une gambette en travers du torse du Clabaud, le seigneur se redresse en position assise, cul toujours dans le liquide hyalin sur la rocaille. Ses prunelles quêtent fugacement pour une hypothétique meurtrissure héritée de leur hardiesse, mais si ce n'est d'ecchymoses dont ils ne verront la teinte que le jour suivant, aucun d'eux ne semblent souffrir d'un véritable aléa. Le rire tonitrue alors, entrecoupé d'un puissant hurlement enthousiaste alors que l'épinéphrine pilonne toujours dans l'organisme du héraut. « Tu vois, finalement toi aussi t'auras mal au cul ! » Il ose la référence, désireux de n'en faire qu'un énième souvenir d'algarade duquel ils pourraient rire.
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Jeu 28 Juin - 19:09



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Bastian & Gwenaël

« The trust of the innocent is the liar's most useful tool. »
Faute à un départ précipité mais surtout imprévu, Bastian réquisitionne une grosse partie de son adrénaline aux prémices de leur galopée. Il escompte également que son canasson fera de même et n'hésite pas à lui donner des coups de talons sur ses flancs. Un hennissement plus tard, il rattrape progressivement son frère sans sang avec toute la rage de sortir vainqueur. Aucune récompense ne l'attend à l'arrivée si ce n'est la satisfaction de finir premier mais tous deux semblent plutôt bien partis pour se retrouver ex æquo. Ils se talonnent, se distancent puis reviennent à la même hauteur moult fois sans se soucier de la distance parcourue et celle restante. Si un ravin s'étendait quelques mètres devant, ils ne le verraient probablement qu'au dernier moment. Un risque du danger qui entraîne le palpitant du Clabaud dans une course aussi effrénée que celle avec Gwenaël. Il est d'ailleurs tant concentré et désireux de l'emporter qu'il ne soupçonne pas la manœuvre traître. Ou plutôt, il ne l'attendait pas à cet instant, pas de cette manière. Fauché de son cheval en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, voilà que sa carcasse s'échoue au sol puis roule en harmonie - ou presque avec son homologue. Les coups à répétition dus à cette magnifique chute libre l'amènent à grogner jusqu'à être accueilli par une rivière et son lit peu profond sur lequel cogne son fessier. De surcroît sur une pierre à l’extrémité pointue posée au fond. Autant dire que le râle qui s'échappe de ses babines n'est pas feint, ni la grimace qui recouvre son faciès.

Le Van Markham adresse une œillade noire à son frère en se massant les côtes, le cul toujours dans la flotte mais décalé à côté du rocher fauteur de trouble. Il est trop vieux pour ces conneries qui lui plaisent toujours autant... En son for intérieur il ne regrette rien alors qu'en extérieur il semble sur le point de gueuler et de lui mettre une taloche digne de ce nom, surtout à la réflexion osée. Oh, il n'en faut pas plus - ni même moins pour qu'une insulte sorte tout d'abord. « Connard. Peut-être, mais j'ai quand même gagné. » Il se relève à la suite, comme le calme avant la tempête, profitant que l'Inquisiteur se bidonne pour s'approcher. Ce serait tentant... La mine de nouveau âcre, il lui tend une main salvatrice afin de l'aider à se remettre debout mais lâche au dernier moment à la manière d'un gamin cherchant à se venger du précédent affront ; le poussant à l'opposé de lui. Puis enfin, c'est enfin qu'un rire inattendu se joint tardivement au sien, en fin de compte bien déridé. Il s'époussette en l'observant patauger encore dans l'eau, fier de sa manœuvre.

Avec un sourire narquois, il s'étire mais grimace aussitôt. Tout ça, ce n'est pas pour le rajeunir. « J'te foutrais bien une gifle pour chaque bleu que je vais me taper demain mais tu survivrais pas. » Si ses muscles le pouvaient, ils l'insulteraient, eux aussi. Quand le Névarran lève le nez vers le haut de la pente dévalée, aucun signe de leurs montures. Elles sont probablement éloignées ou se enfuies, faute d'être emportées dans leur élan. Boh, tant pis, il soupire vaguement. « J'crois qu'on va devoir rentrer à pieds. Finalement, t'aurais dû prendre ta sale bête, comme ça j'aurais plus vu sa sale gueule un bon moment. » Humour noir et mesquinerie qui lui est propre, il ne le pense pas entièrement. Car si d'un côté il aimerait ne plus voir ce Dracolisk, il sait combien Gwenaël serait triste de le perdre.
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