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Mer 25 Avr - 13:17



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
Ses efforts portent ses fruits. Sa mission se développe pour l'heure sans véritables accrocs et il s'en félicite. Avec l'Inquisiteur dans sa poche - ainsi que dans son lit, même si c'est officieusement, Draco est un espion digne de ce nom. Il se donne au maximum pour la Divine mais également pour le Créateur, pour Andrasté, malgré le fardeau sur ses épaules. Car plus il découvre l'âme de Gwenaël, plus il remarque sa gentillesse et sa bienveillance profonde. Parfois le doute l'étreint avant qu'il ne chasse ses faibles pensées quitte à être extrême envers lui-même. Ce quidam reste un obstacle à la volonté divine, à l'équilibre à Thédas. Non ? Le plus difficile reste quand il est en proie à l'une de ses crises de manque : c'est là que sa détermination est mise à rude épreuve. Une torture mentale mais un masque qu'il ne lâche pas quitte à violemment s'écorcher avec. Le Pentaghast continue à susurrer de doux mensonges à l'oreille de son amant qui vraisemblablement, s'attache de plus en plus. Il donne évidemment l'impression que c'est on ne peut plus réciproque.

Aujourd'hui, il rentre tout juste de mission pour laquelle il était accompagné de quelques soldats. Toute la petite troupe s'achemine dans le Hall non sans être alertée par la foule qui s'y trouve et semble attendre quelque chose. Assez perplexe, le Nevarran s'avance et découvre au centre une silhouette familière, mais de dos. Enchaînée, qui plus est, même si son armure ne laisse aucun doute : il s'agit d'un Templier. Tout ressemble à s'y méprendre à un jugement malgré l'Inquisiteur - ainsi que ses conseillers qui manquent à l'appel. Tant pis s'il est éreinté, la détente attendra ; il interroge un bougre sans plus attendre. « - Que se passe-il ici ? - Y'a ce type là, au centre, un Templier en train d'être jugé. On attend la sentence pour ses crimes, le chef et les conseillers sont allés délibérer à côté. » En effet, son flair ne l'a pas trompé.

Progressivement Draco s'achemine un peu plus près afin de découvrir avec stupeur l’identité du condamné. Ce n'est pas seulement l'un de ses anciens camarades mais un ami qui lui était cher. Toute sa formation s'est faite à ses côtés, leurs premières vraies tâches une fois l'armure officielle sur le dos également. Cela lui arrache un pincement au cœur, surtout quand il capte son regard et que les prunelles de son semblable témoignent d'une grande amertume ; lui aussi le considère comme un traître désormais. Oh ça, le soldat s'était préparé, c'est le plus terrible pour sa mission secrète, mais la douleur n'en est pas moins lancinante en son for intérieur. Et ce n'est que le début. Si il savait ce qui se prépare, il ne serait pas rentré aussi tôt.
(c) DΛNDELION
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Mar 1 Mai - 15:31



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
Les pions s'agglomèrent auprès du maître de l'échiquier et de ses cavaliers. Si la fièvre pulse usuellement au sein du Refuge qui n'a jamais aussi bien porté son titre, cet éréthisme qui fait vibrer les cœurs au diapason est différent. L'atmosphère est à la fois solennelle et brûlante, les faciès sont gauchis d'une ire qui demande justice et d'une détermination qui se miroite dans tous les regards. La plupart des activités ont cessé ; forges, écuries, cuisines, terrains d'entraînement et salles de réunion, les badauds sont rares, tous les partisans se bousculent et se juchent là où ils le peuvent pour assister à l'impromptue séance. Même les balcons manquent de dégueuler des spectateurs, de mémoire d'homme, l'on a rarement assisté à une telle passion pour le jugement d'un accusé trivial en comparaison à d'autres. Le présent contexte crée cependant autant de tensions qu'il n'enfante de solidarité et de griefs personnels, en plus du fait qu'il s'agisse de la première cérémonie punitive depuis la renaissance de l'Inquisition. Les formes ont ainsi été mises malgré la promptitude nécessaire, captif à peine enchaîné que déjà traîné devant ses magistrats. Mouton noir qui subira en exemple, bravade et avertissement hyalins pour ses pairs qui pensent encore pouvoir oser en leur présence.

Les membres chuchotent entre eux, mal pris en patience, ils ergotent sur le châtiment le plus adéquat. L'excitation plus que l'anxiété volette dans le grand hall, la condamnation du paladin fait unanimité bien qu'elle semble prendre du temps en palabres du côté des prévôts. Ce sont finalement les foulées cadencées de l'escorte qui font taire tous les linguaux, les soldats cuirassés se positionnant dans une chorégraphie millimétrée de part et d'autre des escaliers menant à la première plateforme, sur laquelle apparaît le corps hiérarchique. Tel un souverain sur le point de saluer sa peuplade, Gwenaël, majestueusement pourvu d'atours de circonstances, s'approche de la balustrade sur laquelle ses paluches s'apposent. A proximité dans son râble, sa trinité de Conseillers et son Bras-Droit se tiennent tous superbement droits. Cet auguste clergé est lui-même surplombé de très haut par une immense ronde-bosse à l'effigie de la Prophétesse tenant sa légendaire épée – digne tribunal improvisé. Le héraut que l'on sait suave et complaisant est à cet instant fier et inflexible. Il est le visage vrai de son rang, l'imposante illustration d'un Inquisiteur que l'on méjuge, que l'on mésestime à ses risques et périls. Il est le Monarque d'une Cour des Miracles aux puissance et influence véritables, Roi d'un pouvoir qui croît, insoumis et autosuffisant, répondant à sa volition seule. Contrairement à ce que les apparences suggèrent souvent, Gwenaël fait partie des Absolus de ce monde.

Avant qu'il n'entonne, un quidam se détache des troupes et s'en vient susurrer à l'esgourde de Bastian, qui en fait de même avec lui. Un hochement de crâne approuve, puis le phonème impérieux s'élève et résonne. « Ser Albéric d'Orlais. » Le fieffé chantriste sur les rotules, poignets liés dans l'échine, redresse orgueilleusement regard et menton. Il affronte sans ciller l'auteur de sa damnation. « L'Inquisition vous juge coupable d'assassinats iniques et multiples, d'avoir mené une démoniaque croisade en vertu d'une Divine dévoyée. Coupable d'avoir laissé dans votre sillon une égalité ladre et d'aspirer à un avenir liberticide. Puisque vous vous targuez être une phalange de cette Chantrie galvaudée, en son nom vous serez présenté au Créateur. En son nom, vous servirez d'épouvantail pour ceux des vôtres qui auront l'inconscience de nous approcher de trop près. » La couronne frappée du sceau de l'Oeil fiché de l'Estoc luit sous un faisceau de luminescence qui ne fait que passer, l'index habillé d'une chevalière aurifère incrimine. « Je vous condamne à mort, votre sentence sera mise à exécution à l'aube. »


Les bonnes gens hurlent, scandent, tonitruent de leurs voix qui font écho dans toute la forteresse. Le condamné décoche une oeillade ténébreuse, se mure dans un insondable mutisme et baisse le chef, les épaules rentrées et le rachis courbe. Pendant ce temps, le même émissaire ayant été se confier au Van Markham apparaît à brûle-pourpoint près de Draco et sa lorgnade lui en conte bien assez. Sa main gantée se pose sur l'omoplate senestre du névarran qu'il empêche de quitter les lieux, des fois que l'idée lui ait traversé l'esprit. Un geste de l'Inquisiteur somme tout à coup au silence, il n'a manifestement pas fini de narrer son verdict. « Ma volonté sera dispensée par un homme qui, comme vous, s'est naguère fourvoyé dans l'obéissance aveugle et le lyrium. Il a dorénavant trouvé le chemin de la rédemption, il est ce que vous ne serez jamais et prouvera une fois de plus sa loyauté aux idéaux qu'il sert. Ser Draco Pentaghast. »

Le messager exerce une légère pression dans le dos du concerné, de façon à ce qu'il se détache de l'agglomérat populaire qui obvie toute son attention sur lui. Il est bientôt le nouveau centre d'intérêt, le détail improbable de cette lourde affaire. Si Gwenaël le jauge aussi, ses prunelles flanchent imperceptiblement, il saigne d'accueillir son retour de mission par une si innommable coercition. Il maintient toutefois cette illusion qu'ils sustentent depuis quelques temps et s'adresse à lui d'une intonation impersonnelle. « Ser Draco, il vous est demandé d'être bourreau. Acceptez-vous d'être le bras armé de votre Inquisiteur ? »
(c) DΛNDELION
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Mar 1 Mai - 21:35



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
Soudain apparaît l'Inquisiteur paré en circonstances aux côtés de ses fidèles acolytes, sous les prunelles d'un Draco aux traits fatigués et soucieux. Il souhaite connaître le sort de son pauvre ami, quand bien même il aimerait être tout sauf ici en cet instant ; en vue des antécédents bien connus de ce dernier mais aussi en lorgnant en direction de Bastian, il suppute à juste titre que la sentence ne sera guère clémente. La peine de mort. Pour toutes les vies d'apostats arrachées, une fidélité de taille envers la Divine ainsi que le Créateur, heureusement que le Pentaghast ravale son amertume et efface toute grimace qui viendrait se nicher sur son faciès. Aurait-il ne serait-ce qu'une chance de libérer Albéric avant l'aube ? Oh, sans doute, mais le risque est trop important. Sa mission l'est bien plus qu'une amitié désormais plus qu'à un sens. Par crainte que ses expressions ne finissent par le trahir, évitant par ailleurs le regard de Gwenaël, il s'apprête à tourner les talons. C'est au même instant qu'un soldat s'amène auprès de lui de manière significative - et gênante à son goût. Que se passe-il encore ? Il ne veut plus en entendre davantage.

Le Névarran manque de s'étouffer avec sa propre salive quand il réalise les propos qui suivent. Sans grand étonnement, ainsi évoqué, l'attention passe en un court laps de temps du chef de l'Inquisition à sa personne. Une position désagréable dans son état actuel, lui qui s'efforce de ne pas se relâcher ; la pression est d'autant plus forte avec tous les regards tournés vers lui. Puis, c'est la question impersonnelle qui l'achève. Une vague le secoue en son for intérieur, l'impression d'être en proie à une hémorragie interne, un flot indomptable qui est pourtant retenu juste à temps par son masque. Le mensonge, la comédie, les faux-semblants. Sauvé de justesse par son contrôle, il abandonne la surprise et inspire calmement. « Ce serait un honneur, Inquisiteur. » Comme un soldat loyal mais aussi obéissant, il offre une courbette qui accompagne ses propos, faisant ainsi bonne figure aux yeux de tous. Surtout de Bastian qui le lorgne d'un air étrangement satisfait - si il ne rêve pas. Ou ne cauchemarde pas, plutôt.

◈ ◈ ◈

Impossible de s'abandonner aux bras de Morphée, de prendre le temps de se reposer, les pensées du Pentaghast l'en empêchent. Ça tambourine fort à l'intérieur de sa caboche, aux portes de sa conscience, éveillant sans surprise de vieux démons. Recroquevillé dans un coin des cachots, zone déserte à l'opposée de son ancien compagnon visité plus tôt, il s'interroge sur la volonté du Créateur. Doit-il réellement prendre la vie d'Albéric ? Il considère encore l'homme comme un frère d'armes alors que celui-ci n'a pas manqué de lui cracher à la figure un peu plus tôt, l'insultant de tous les noms. Chien de l'Inquisiteur, traître, suffisamment pour que cela l'affecte plus encore. Ce n'est pas comme d'habitude où il encaisse, les circonstances diffèrent complètement car le voilà bourreau dans son rôle d'espion. Peut-être aurait-il dû s'abstenir de cette visite, il savait de quelle manière tout se déroulerait. Draco désespère, lui qui pensait avoir toutes les cartes en main désormais... Il n'en a jamais autant voulu à Gwenaël. Il rêve de l'instant où il se tiendra debout à ses pieds en profitant de sa douloureuse agonie et de la stupéfaction quand celui-ci se rendra compte qu'il n'était qu'un envoyé de Faustine depuis le début.

Draco en tremble de fatigue, de rage, de frustration, de... manque. Encore. Il donne un coup dans le vide - ou plutôt la botte de paille juste à côté de sa position. Ce soir, il n'a pas envie de le voir. Ni lui, ni Eliott, ni qui que ce soit d'autre ; il se sent beaucoup trop instable. Pourtant quelque chose le dérange : la réaction de Gwenaël même en tant qu'Inquisiteur. Ce n'est pas dans ses habitudes, pourquoi lui imposer telle tâche ingrate ? Doute-il de sa loyauté, est-ce la décision d'un autre ? Oui, sûrement. Un prénom lui vient naturellement en tête à cette pensée, celui de Bastian. Il aimerait entendre cette vérité présumée de vive voix. Un soupire plus tard, des pas résonnent au sein de l'allée déserte. Le Névarran n'attend pas que le quidam - qui qu'il soit arrive à sa hauteur pour tonner. « Qui que vous soyez, partez. »
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Mer 2 Mai - 1:08



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
Il sait depuis son glorieux juchoir que tristesse et horreur sont habilement fardées, inconvenantes à dévoiler aux prunelles de cette foule qui épie et lui refuse le droit à l'erreur. Jugé et soupçonné pour un chevaleresque passif, pour s'être abandonné à une piété aujourd'hui ravalée au profit du bon sens. La manière dont leurs pairs traitent et considèrent l'ancien templier le chagrine, persuadé en ses viscères et en son myocarde qu'il est un homme de bonté qui mérite sa chance à l'instar d'un quelconque autre. Tandis que le Maître des Basses Oeuvres spécialement désigné pour l'opportunité acquiesce et exécute sa révérence, son sire nourrit l'espoir qu'il s'agisse là de son ultime épreuve pour gagner la confiance de ses compatriotes au sein de l'Inquisition. Une dernière déconvenue, un sacrifice nécessaire pour qu'il s'érige un futur dans cet Ordre – un futur, pour eux deux.

***

Les heures fluent et le malaise croît proportionnellement en l'âme d'un Inquisiteur revenu à de plus simples nippes. Débarrassé de ses atours et fioritures cérémoniels aussi promptement que possible, comme s'ils avaient été la preuve matérielle de sa culpabilité, de son échec à sauvegarder un tendre roméo. Plus tarabusté qu'il ne l'aurait été en temps normal, le Van Markham en avait tout de go pris note. Les coercitions appelant toutefois, ils n'avaient guère eu le temps de s'épancher sur plus de trivialités, Gwenaël s'étant volontiers affairé à la lecture et au traitement de nouvelles épîtres suggérées par le Maât. Maintenant que les esprits errent au pays onirique, il s'échappe de son bureau et n'hésite pas à interroger les factionnaires sur l'actuelle position du Pentaghast – prétextant si nécessité qu'il lui faut l'entretenir des détails pour l'exécution de demain. La piste le mène finalement dans la panse de la citadelle, au sein des geôles très majoritairement vides d'infortunés et donc fort peu parcourues par les sentinelles à l'exception de la cellule éphémèrement habitée par le paladin voué au trépas. Il s'en doute, c'est lui que le névarran est venu visiter, pour des raisons qu'il ignore mais devine aisément. Il n'ose imaginer quelle bile lui a été expectorée au faciès, à lui, le félon dont tout le monde connaît probablement le nom, ni l'état dans lequel il s'apprête à le glaner pour peu qu'il parvienne à le débusquer.

La bonne fortune lui fait risette lorsque l'écho de ses pas repéré le gratifie d'une clameur prohibitive. La phonation qu'il reconnaît aussitôt s'est élevée d'une discrète alcôve non loin de lui, à laquelle il se rend contrairement à ce qu'il lui est sommé. La déplorable véracité lui bondit à la physionomie lorsqu'il aperçoit enfin l'éphèbe, traits ravinés et gourd de ce qu'il pressent être les affres et l'éreintement. La tribulation le pèse, le désenchante assurément alors qu'ils goûtaient depuis quelques temps à l'ivresse de leur idylle. Accalmie trop sapide, ils auraient dû augurer qu'un méchef s'en viendrait les incommoder. Profondément navré et démuni, l'adonis se contente de s'accroupir devant le jeune homme, mains jointes devant ses lippes, les calots luisants d'une émotion qui le muselle. Il demeure ainsi un long moment, le regard lichant le sol, bien piètre héraut dans ses oripeaux de pénitent. Lorsqu'il se risque à prendre la parole, il le fait d'une voix tempérée. « Tu dois me haïr... » Il préfère se le dire que l'entendre, juste logique alors qu'il le condamne à porter l'estocade à un ancien compère. Peut-être, à un ancien ami.

« Je n'ai jamais voulu que ça se passe ainsi. J'ai... perdu le contrôle de la situation, face à la capture totalement imprévue de ce templier et à la furia des partisans. » Certes accoutumé à prendre les brides des situations d'urgence, c'est néanmoins la première fois, il lui semble, qu'il mène un jugement face à une telle vindicte populaire. Ardue à contenir et à satisfaire, bien que le sort du malheureux l'importe finalement peu. « Il arrive en de rares cas que l'on exige d'un tiers d'assumer le rôle de bourreau, ton nom a été proposé et voté à l'unanimité parmi le Conseil. Je... je n'ai rien pu faire. » Il se garde d'incriminer Bastian quand bien même est-il le responsable, il lui paraît vain d'entretenir le feu qui brûle d'ores et déjà entre les deux hommes. Parler du rubigineux n'est qui plus est point dans ses priorités. Un nouveau silence s'installe, tandis que dans une mouvance incertaine, les phalanges de Gwenaël se hasardent sur la rotule, puis la cuisse de son amant. Une fébrile tentative et invitation au contact, qu'il ponctue d'un faible. « Draco... »
(c) DΛNDELION
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Mer 2 Mai - 9:32



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
Le poids sur ses épaules n'a jamais été aussi lourd, contraignant, ni une torture psychologique à ce stade. Il n'est plus question de mentir à un véritable ennemi sous les traits d'un allié, ami ou amant, mais d'ôter la vie d'un quidam vraiment estimé - qui le pense être un traître et ne saura jamais la vérité avant de mourir. Si en apparence le choix était propre à Draco, ce n'est là qu'une illusion. En cas de refus, sa loyauté aurait sans doute été remise en question chez une grande partie de la foule. Peut-être pas Gwenaël en personne mais une majorité qui le suivent, qui auraient pu lui mettre la puce à l'oreille. En acceptant il prouve sa détermination, sa fidélité pourtant elle aussi simulée à l'Inquisition.

Il faut qu'il tienne bon. C'est ce qu'il se répète, une litanie sans fin censée l'aider alors qu'il est au plus mal. En mal de réconfort. Si seulement Athéna était là, et du Lyrium. Rien qu'une petite dose qui le soulagerait quelques instants mais... Le plongerait à nouveau dans un cercle vicieux dont il s'échine à sortir. Le Pentaghast réprime ce qui ressemble à s'y méprendre à un sanglot lorsqu'une présence indésirable s'achemine à lui, avant de découvrir qu'il s'agit de Gwenaël en personne. Quelques heures plus tôt, il lui aurait probablement sauté à la gorge. Pour l'instant, la fatigue est trop importante, ses nerfs usés, ayant au moins l'avantage de lui éviter tout geste violent incontrôlé. C'est surtout la lassitude et le chagrin qui se sont installés après l'amertume ainsi que la colère. Draco ne relève pas la tête mais écoute les paroles qui se heurtent à ses oreilles. Ce n'est pas un mensonge à gober, pour en exprimer maintenant presque en permanence et commençant à connaître le bougre, ce n'est pas bien difficile. Même au bord de la rupture il arrive encore à différencier. Pourtant, sans réel étonnement, cela ne le soulage guère.

Un frisson important lui échappe quand il sent la main de l'Inquisiteur sur sa cuisse, l'incitant par ailleurs à redresser ses prunelles torturées vers lui. Il entre ouvre la bouche, désagréablement sèche, hésite quelques instants mais se lance. « Albéric. J'ai fais toute ma formation à ses côtés, nous étions des amis, presque des frères sans sang. » Emporté dans son élan, Draco se découvre un besoin vital d'exprimer ces faits doublé d'un autre plus malsain ayant pour but de faire culpabiliser plus encore son amant - insistant ainsi avec des mots forts, rendant la relation qu'il entretenait avec Albéric plus forte. « Il m'a sauvé la vie... Plus d'une fois. Et maintenant, plutôt que de lui rendre la pareille, je me hisse en tant que bourreau... Faute de n'avoir pu le convaincre de choisir une autre voie... Comme moi. » Il ravale sa salive, arrive encore à mentir et porter son masque pourtant ébréché en cette soirée. Mais là, il est usé, ne souhaite pas s'étendre plus en prétextant sa loyauté à l'Inquisition ou quoi que ce soit. La tâche sera déjà conséquente demain. Ce soir, il craque en tant qu'homme. Ni espion, ni soldat, juste Draco. Sa paume se pose sur celle de Gwenaël après un tressaillement puis l'agrippe fort. Il relâche sa pression due à un pic de colère soudain à temps. « Je ne sais pas si le Créateur me pardonnera après ça. J'ai froid, je suis fatigué, j'ai... soif. Dis-moi, je perds la tête ? J'ai l'impression de devenir fou, de me battre pour mettre fin à un tourment qui ne s'arrêtera jamais. Je déteste ce Lyrium... Il suffit que je me relâche pour que l'envie attaque. Il me hante. » Voix cassée, globes oculaires plus rouge sang que blanc, cette décision de errer seul dans ce coin des cachots fait ressortir au grand jour des aspects sombres. Draco a beau détester Gwenaël et ne vouloir que sa mort, il est l'unique à ses côtés pour l'heure. L'unique chaleur humaine.
(c) DΛNDELION
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Ven 4 Mai - 12:55



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
A y regarde de plus près, l'Inquisiteur prend conscience que des maux plus abyssaux lancinent en Draco. Il connaît malheureusement cette rutilance dans ses calots pour l'avoir déjà aperçue jadis, ces cernes particulières et cette carnation singulièrement blême. Ce souffle en peine et cette sensation de flotter entre deux dimensions, de mener un pancrace contre d'immuables spectres qui ne cessent de tarauder. L'émotion germée de l'injonction de porter le trépas à une connaissance semble avoir été telle qu'elle se fait source de tribulations plus grandes encore que le chagrin ou l'ire. Lui qui est si volontaire à vaincre sa propension tributaire pour se faire sigisbée de valeurs contraires à se que préconise l'actuelle Chantrie, digne soldat d'une Inquisition dont il porte l'héraldique aux nues. Cette situation inique lui porte le cœur au bord des lippes. Ses Conseillers ne comprennent pas – ou ne comprennent que trop bien, il ne sait plus. Lui-même sait la nécessité de symboles forts qui ne quitteront pas les mémoires, pour le meilleur et pour le pire. Leur Ordre se revendique peut-être salvateur, il leur faut parfois se souiller les mains comme tout à chacun. Il aurait aimé que ce soit ses paluches promptes à se maculer d'hémoglobine plutôt que celles du jeune homme.

La doléance le crible d'une ineffable culpabilité lorsqu'il apprend le lien véritable qui unit – ou unissait, le bourreau et son martyr. L'image de Bastian s'ébauche succinctement sur sa rétine tandis que l'on converse douloureuse fraternité, et un instant, il s'imagine être amené à porter l'estocade à ce forban qui n'est pas moins une âme-soeur à ses yeux. La conjecture le fait imperceptiblement frémir d'horreur, mais il occulte ses propres démons pour écouter et exorciser ceux du Pentaghast. Il ne trouve pourtant tout de go les mots et sent ses viscères se torsader quand la paume glacée vient agricher la sienne. Sa seconde libre s'appose par-dessus, emmaillotant le membre froid de son amant dans une robuste chaleur. La confession est aussi ardue à prononcer qu'à entendre, cependant, si la sensibilité de Gwenaël se doit d'avoir un quelconque bénéfice, c'est pour dulcifier le tourment d'autrui. A mille lieues de détourner le regard de l'appel au secours, il se vautre dans le soutien avec une passion sans égale.

« Draco, je t'interdis de dire de telles choses. Regarde-moi. » L'une de ses mains épouse la joue du névarran, son pouce caresse la pommette en même temps qu'il incante à l'attention. Les jumelles hyalines et oculaires se mêlent en un douloureux mais doucereux étau, annihilant toutes formes d'existence autour de leur binôme. « Tu n'es qu'un homme. Tu as tous les droits de craquer, faire montre de faiblesse est loin d'être aussi pathétique que beaucoup aiment à le prôner. Tu fais preuve d'un infini courage pour oser ôter le carcan de ta vie précédente, ce n'est pas facile et nul ne prétend que ça doit l'être. Pourtant tu t'y risques, avec une volonté exemplaire que je t'envie. Tu es un exemple à suivre, ils s'en rendront un jour compte. »

Il s'en persuade, il veut que tous brisent leurs poncifs et estiment le chevalier pour ce qu'il est véritablement. Aujourd'hui plus que jamais, l'adonis est convaincu qu'ils s'en mordront tous les doigts. Puis, ses prunelles échouent sur les lèvres arides qui s'évertuent à articuler. Une idée bourgeonne, il lui fait signe qu'il s'en revient vite et s'éloigne en quête de quoi soulager le fléau qui le mangeotte de l'intérieur. Comme promis, il réapparaît un moment plus tard, denrées et boisson tenues contre son poitrail et glanées dans l'une des modestes réserves à proximité, usuellement utilisées par les sentinelles. Il abandonne la pitance sur le côté et s'intéresse au liquide frais et diaphane que ses mouvements font clapoter dans la cruche de terre cuite. Toujours installé devant l'éphèbe, il porte le récipient à l'orée de son faciès et l'enjoint :

« Bois. Ton corps est en souffrance, il a besoin de se réhydrater. » Précautionneusement, le sire fait d'abord choir des perles sur le lingual de Draco, le réhabituant à la sensation sans brusquer ses papilles. L'eau ruisselle ensuite lentement, de plus en plus jusqu'à ce que le broc soit laissé aux mains du roméo pour qu'il s'abreuve seul. Satisfait, Gwenaël esquisse un sourire réconfortant, avant de reprendre le fil de leur discussion. « Je suis tellement désolé pour ton ami. S'il est l'homme bon que tu dis, le Créateur lui pardonnera ses fautes. Quant à toi, c'est une épreuve qui te permettra un avenir meilleur ! Nombreux sont ceux qui doutent de ta probité, ils ne le pourront plus après que tu l'aies prouvé de cette façon, je suis sûr que même Bastian se posera la question. » Il se tait l'espace de quelques secondes, peu assuré de sa prochaine tirade, qu'il articule tout de même. « Je ne sais pas si c'la peut t'apporter un quelconque réconfort, mais dis-toi que ce sacrifice nous rapproche du moment où nous n'aurons plus à nous cacher... »
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Sam 5 Mai - 10:42



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
Le fardeau qui encombre son âme est tel qu'il lui semble que celle-ci est par sa faute scindée en plusieurs fragments. Comme si à force, ses mensonges allaient finir par causer sa perte et qu'il ne serait plus capable de faire marche arrière. A se salir trop longtemps les mains, même pour une cause juste, on en garde forcément des traces indélébiles. Seulement c'est à lui que la Divine a confié cette tâche. Draco Pentaghast. Pour l'heure, inutile de dire qu'à ses yeux cela signifie que le Créateur souhaitait le confronter à une telle épreuve. Après s'être rendu aussi loin, il ne peut pas tout abandonner ou prendre le risque de tout précipiter et finir sur un échec. Cela, il le vivrait encore plus mal. Si le soldat est forcé d'être le bourreau de son ami, soit, mais dans ce cas là personne ne lui ôtera la gloire ni la satisfaction d'arracher le dernier soupir de vie à l'Inquisiteur. Il le jure. N'est-ce pas Andrasté qui le guide et veille sur lui, même dans ces heures sombres ?

D'espion il passe pourtant à vulgaire quidam en manque de chaleur humaine palpable à ses côtés, en quête d'un réconfort dont il s'est lui-même privé en s'isolant ici. Mais le Gwenaël tant détesté au plus profond de son être se pointe sans ses atours d'Inquisiteur, peut-être pas responsable de la décision, du jugement prononcé oui. Il est là, s'inquiète, le réconforte et Draco espère lui avoir renvoyé ce sentiment de culpabilité ainsi que ces maux qui déchirent en ce moment même son âme. Avec la facilité dont il a harponné son palpitant, attisé une flamme qui brûle pour lui, autant qu'il en profite. Il lève ses prunelles vers les siennes sans perdre une miette de ses propos. Ceux-ci, probablement en raison de son état, parviennent à lui pincer le cœur. Tant de bonté émanant d'un homme si... différent en tant que chef. Le doute s'immisce, pour cette soirée, l'envie de le croire alors qu'il connaît la vérité. Et Gwenaël ne tardera pas à la prendre en plein faciès, lui aussi, un jour. Même si il sera trop tard.

Faible. Il l'est bel et bien, en cet instant, suffisamment pour que cette horripilante envie de Lyrium resurgisse en plus - comme si elle escomptait l'achever. Le Névarran tremble, baisse le regard. Ses afflictions le bouffent, le déchirent, lui donnent des idées peu raisonnables. Au final, le cerveau cherche un moyen rapide et efficace pour que la douleur s'arrête sans forcément faire appel à la logique ni en songeant à l'avenir. Il est désorienté, comme lui l'est. Il ne sait quoi répondre, ses lèvres aussi sèches que son gosier lui ôtent l'envie de le faire, et son amant s'évapore quelques minutes. Pendant ce laps de temps, il s'enfonce un peu plus dans la paille qui colle à son échine. Quand Gwenaël réapparaît avec du liquide frais, il ne bouge pas d'un iota, sa carcasse ne voulant pas se mouver. Heureusement ce dernier est patient, lui apporte la gamelle d'eau et progressivement, l'aide à se réhydrater. Ses paumes se lèvent alors pour prendre le relais puis finir le contenu d'une traite. Il se sent déjà un peu mieux, le remercie d'un signe de tête. Draco écoute encore sagement avant de se décider à dire quoi que ce soit de plus. Étrangement, cela le réconforte d'entendre que son ami sera chaleureusement accueilli aux côtés du Créateur. Il n'en doute pas. Pour lui, en revanche, mieux vaut qu'il n'y songe pas maintenant. Il songe plutôt aux derniers propos : dans son esprit, ce sacrifice le rapproche du moment où il pourra passer à l'acte et retournera avec les siens. Mais ça aussi, il évite de trop y penser pour le moment.

Le Pentaghast se redresse un peu moins mollement que tout à l'heure, cherchant le contact de Gwenaël. Enfin il s'exprime à nouveau, après s'être englué dans un mutisme peu rassurant. Quoi que ses interrogations sonnent étrangement. « Tu penses vraiment que je suis un homme honorable ? Que j'emprunte le bon chemin ? » Il le fixe intensément, ses mains accrochées à ses bras : il donne plus l'impression qu'il se questionne lui-même et au fond, il se persuade déjà de la réponse. Essaie. Le voilà ensuite qui s'exprime encore sur les événements survenus un peu plus tôt. « Merci... J'ai hâte, se cacher est plus difficile que je ne l'avais imaginé. Tout à l'heure, quand tu as prononcé le jugement, j'ai eu du mal à encaisser le choc. C'était comme un couteau dans le cœur, mais venant de ta part, j'ai... Tu ne me ferais jamais ça ? » Sans finir sa précédente phrase, l'ancien Templier agrippe la paume de l'Inquisiteur qu'il amène jusque sur sa poitrine, soigneusement positionné là où résonne son palpitant même si le rythme est anormal - saccadé. Ce n'est guère étonnant, il est à deux doigts de la crise de manque. Grâce à la présence à ses côtés, celle-ci est étouffée dans l’œuf, mais quelques signes physiques ne trompent pas.
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Jeu 10 Mai - 13:09



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
Il le sait. Il s'en rend parfaitement compte qu'en dépit de ses efforts pour brider son vortex émotionnel, il est en train de s'embourber dans l'affection jusqu'au cou. Des sables mouvants contre lesquels il ne lutte pas tant la sensation de bien-être est obsédante, la fragrance du Pentaghast se fait à ses naseaux de plus en plus capiteuse à mesure du temps et de leur tendre passion. Ses conseillers lui clameraient certainement de ne pas s'égarer dans l'émoustillante mais pas moins fuligineuse brume de la romance, pas maintenant, pas en cette heure de conflagration pour laquelle sa concentration doit être intégrale. Toute distraction même celle qui prend au cœur est malvenue, rien que pour cela il se languit que cette ère belliciste s'achève. Alors oui, lui-même conforte son espoir et sa patience dans leur insolent couple qui ne ferait pas moins de grabuge une fois révélé aux calots de tous, mais qui serait libre d'exister dès lors que les mages et les templiers seraient pacifiés. A chacun son ambroisie en période de conflit et d'obligation, qu'il espère pouvoir partager avec le principal intéressé dont il ne peut sciemment ignorer les maux.

Draco un peu moins gourd qu'à l'aube de leurs chagrines retrouvailles, Gwenaël se satisfait de lui apporter ne serait-ce qu'un iota de bien, peiné à l'idée que le roméo n'ait finalement que très peu d'épaules sur lesquelles se reposer au sein de son Ordre. L'attitude de ses confrères et séides lui apparaît inique, et si ceci ne tenait qu'à lui, il s'en irait saisir le mal par la racine et l'essouche des esprits de tous ces sots qui l'entourent. Si le paladin se remet tant en question, ils sont également porteurs de faute. Tant et si bien que face à l'incertitude de sa valeur, il ne peut se retenir d'entériner tout de go. « Mais bien sûr ! » Un fait hyalin à ses yeux, qu'il agrémente d'un discret mais intensément doux sourire. Qui périclite lorsqu'ils se remémorent l'inqualifiable scène du jugement, après laquelle il se sent ceint d'une tiare de ronces. Navré, il est littéralement happé par une résipiscence qui ne s'arrange guère lorsque sa paume se fait pilonner de l'eurythmie malmenée et se décompose de remords. Ses doigts s'ôtent bien vite du pectoral et les deux paluches agrichent le faciès vers lequel il s'incline.

« Draco, s'il-te-plaît... N'en viens pas à douter de ma sincérité ni de ma bienveillance. Je t'ai conté comme je ne pouvais moi-même supporter la félonie et le mensonge, quel homme de piètre acabit serais-je si je te poignardais volontairement. » Il caresse sa joue, son menton hirsute. « Je veillerai à ce que mes gens t'oublient un peu après tout ça, tu n'auras qu'à me dire à quelle tâche tu désires être assigné, ici ou en dehors de Therinfal. »

Il ne lui en tiendrait pas rigueur s'il venait à formuler le souhait de s'éloigner de la forteresse le temps de recouvrir confiance et superbe. Bien au contraire. La perspective qu'ils soient un moment séparés, toutefois, l'encourage à goûter les lippes du chevalier sur lesquelles il dépose un chaste baiser, avant d'y retenir avec davantage de ferveur. Il tente de lui instiller toute sa vigueur et le nectar de ses sentiments dans ce simple échange qui le fait chaudement soupirer. S'il s'écoute, il ne quitterait pas sa délectable sapidité de toute la sorgue, mais ils le savent, le risque de se faire surprendre dans leur intime alcôve les en garde. A contre-coeur, l'Inquisiteur éloigne donc ses babines, non sans une idée en caboche. Il se redresse et saisit une pomme incarnat parmi les aliments glanés dans la réserve fruit de leur tout premier rapprochement, cette fois-là dans les cuisines de l'Inquisition après une crise semblable à celle-ci. Toujours dans l'attention de ne pas brusquer le souffreteux, il en découpe un fin quartier et se met derechef à sa hauteur.

« Il faut que tu manges, même un peu. Si tu refuses, je vais me voir forcé de te donner la becquée... » Une flammèche malicieuse se met à ondoyer dans les abysses de ses prunelles, véracité est qu'il ne patiente pas même pour la réponse du chantriste pour mettre sa menace à exécution. Il coince la bribe nutritive entre ses ratiches puis se penche à nouveau pour la porter aux lèvres de Draco. Son lingual pousse sur le morceau sucré qu'il introduit de fait sur les papilles de ce dernier, qu'il embrasse dans la foulée avant de sensiblement se retirer, sa truffe néanmoins toujours proche et mutine.
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Ven 11 Mai - 10:09



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
La certitude qui émane des lippes de son amant le conforte une fois de plus, malgré la signification profonde qui diffère en ce qui le concerne. Homme bon il le demeure sûrement mais ses actes ne baignent pas tous dans cette bonté si propre au masque qu'il porte pour l'heure. Face à un Inquisiteur réellement sincère et prévenant, il se demande parfois si le comportement de celui-ci n'est parfois pas excessif ainsi que vulgaire comédie. Pourtant la lueur pure qui émane de ses prunelles ne le trompe pas, lui qui se pare de mensonges : c'est la nature de Gwenaël. Il le lui confirme d'ailleurs après avoir accroché son faciès sans que le contact visuel ne se perde. Draco paraît sincèrement déstabilisé. Ce n'est pas une tromperie de plus, il l'est réellement, un instant, le souffle coupé et à court de mots. Il baisse les yeux pour tenter de se reprendre puis les relève au bon moment ; une chaste embrassade s'en suit, l'envoûtant indéniablement. Son palpitant fait encore des siennes au fond de sa cage thoracique, il le sent, agité comme jamais. C'est un mélange de pulsions diverses mais surtout une sorte de prise de conscience plus forte que s'il n'avait pas été en proie aux affres du manque. Il n'abandonne rien, évidemment, son chemin est tracé de longue date et ses convictions sont plus fortes que la culpabilité.

Qu'est-ce qu'il est cruel, finalement. Outil divin dénué de compassion, persuadé de servir une cause juste peu importe les dommages collatéraux. Sa cause juste. « Désolé... Je ne voulais pas douter de toi. Au fond de moi je le savais. Tu es beaucoup trop bon, Gwenaël. » Ses prunelles sont humides - une larme rebelle coule. Le Pentaghast en veut presque à la bonté de son amant, il aurait été plus simple si ce dernier s'était avéré être un hérétique autant dans les actions que dans l'âme. Un être corrompu à détrôner mais qui est finalement bien plus derrière ses accoutrements de chef. Draco joue à un jeu dangereux depuis le début, après tout. Il note néanmoins la proposition formulée et y songera à tête plus reposée.

Un nouveau délice pointe le bout de son nez, un baiser passionné auquel il répond avec une envie moins honorable que son compagnon. Juste après, la pomme dévoilée lui rappelle quelques souvenirs et lui prouvent que Gwenaël a bonne mémoire. Ce fruit est-il devenu sacré dans le cœur du bougre ? En tout cas, même si elle paraît appétissante, cela n'éveille pas l'appétit du soldat. L'idée évoquée en revanche... Il n'a pas besoin de répondre quoi que ce soit qu'elle est déjà mise à exécution et il se laisse prendre dans cet élan. C'est bien la seule manière de lui faire ouvrir suffisamment la bouche pour à la fois ingurgiter le morceau qu'embrasser son amant. Quand celui-ci se retire, un sourire timide se faufile sur ses lèvres - le premier de la soirée. « Je crains que ce ne soit le seul moyen de me faire avaler quoi que ce soit, en effet. » Il se penche naturellement vers l'avant, réclamant de lui-même la becquée et sa truffe se nichant bientôt contre la sienne.

Qui aurait-cru que cette présence serait suffisamment réconfortante ? Le Templier déchu exècre y songer mais les faits sont là. Pour une soirée, au moins, il peut relâcher la bride. C'est ça où il craque avec ce qui l'attend demain ; ce à quoi il ne préfère plus penser non plus. « Dors avec moi cette nuit. Seul, je ne sais pas si j'y parviendrais. » La demande s'échappe alors qu'il s'enfonce contre le torse de Gwenaël. Il use, abuse de cette chaleur réconfortante qu'il refroidira bientôt à jamais. Ainsi positionné, sa vision est réduite mais ses sensations restent identiques. Alors quand il sent ses hanches titillées, il songe que ce n'est autre que la main de Gwenaël qui s'amuse déjà, lui arrachant quelques frissons. « Tu me chatouilles... » Mais quelque chose cloche : depuis quand sa main est-elle à ce point velue ? Il se redresse, interdit, puis découvre une souris probablement introduite dans ses vêtements après avoir vadrouillé dans la paille où il est installé.
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Lun 14 Mai - 16:27



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
Non point qu'il se soit découvert une passion à pouponner, mais s'affaire ainsi au bien-être de son amant lui semble une tâche agréable et largement à sa portée. Quelque part, la clandestinité de leur romance le gargarise, la sapidité et le nectar de l'interdit parfois plus térébrantes qu'une légitime liberté d'aimer. S'il se fustige de se complaire dans pareille situation, il la sait également éphémère et bientôt, si ce n'est sciemment révélée, au moins amplement assumée. Au su et vu de tous, méritants comme à tout à chacun d'avoir et d'estimer librement une vie privée sous les masques solennels et autres couronnes suzeraines. Il se languit, à dire vrai, bien qu'anxieux de certaines opinions qui lui seront malgré tout chères. Il refuse pourtant de songer au Van Markham pour l'heure et constate que les traits sont moins ravinés sur la physionomie du jeune homme. L'eurythmie apparaît un tant soit peu lénifiée et l'opale des calots n'est plus aussi érubescent qu'à son arrivée. Un état qu'il sait précaire et pour lequel il se rongerait les sangs une fois l'échine tournée, car il ne pourrait pas toujours être à son chevet. Il se satisfait néanmoins déjà de lui être un philtre salvateur.

Puis, la requête le désarçonne. Inopinée bien que pas incongrue, elle suggère toutefois à son simple instinct d'homme qu'une nouvelle lisière demande à être outrepassée. Peut-être n'est-ce que son esprit, son manque à la volupté depuis maintes lunes et les desiderata toujours plus exacerbées que le contact de leurs dermes lui inspirent. En cette nébuleuse soirée, Draco a besoin de tendresse plus que de stupre. Mais tout bienséant et songe-creux qu'il soit, Gwenaël s'interroge sur son aptitude à se lover dans des draps en sa compagnie sans céder à la tentation. « Cette nuit ? » Le menton posé sur le crâne du sigisbée, il l'étreint doucereusement sans qu'il ne puisse distinguer son expression troublée. Une sorgue dans la même alcôve, une étape prochaine qu'il redoute secrètement, non pas par crainte du sybaritisme mais plutôt par celle des affects qui s'enracinent. L'amour est à son sens un flux intangible du cœur qui se narre, s'idolâtre et se cristallise par la chair.
Il n'a néanmoins pas le temps de répondre que le phonème du névarran s'élève derechef, le jugeant mutin fautif de chatouilles qui le laisse profondément coi. Après une succincte fouille, la responsable est finalement extirpée des atours sous le rire franc de l'Inquisiteur.

« Je ne savais pas que j'étais si poilu et griffu. Si tu commences à me confondre avec une souris il va vraiment falloir que je songe à me montrer dans le plus simple appareil pour que ça n'arrive plus. » Diablement moins timoré qu'à l'aube de leur jeu de galanterie, il arbore un rictus à la fois amusé et suggestif, plus qu'intrigué par la réciprocité de cette initiative. Il saisit ensuite le rongeur par l'extrémité de sa queue et le dépose à l'écart, lui permettant ainsi de galoper à l'abri. Un mutisme s'empare alors de leur chrysalide d'intimité, lors duquel les prunelles du beau sire furètent dans leurs jumelles azurées. Elles louvoient aussi longuement sur les lèvres du paladin dont il vient retracer les pourtours de la pulpe de son pouce. Telle une vile diversion, car la seconde main se meut sur l'une des cuisses dont elle masse le muscle, aspirant explicitement à d'inavouables fantasmes.

« J'aurais aimé passer cette nuit à tes côtés, bien que je ne puisse rien jurer sur la pureté de mes actes... » Il déglutit, l'oeil voilé d'un éros scintillant qui est à l'orée de le faire flancher. Les phalanges se hasardent à la cime de la gambette, effleurent l'aine qu'elles n'osent davantage apprendre à connaître. La première véritable exhibition de la luxure d'un Gwenaël pas moins intéressé qu'un quidam lambda, mais qui sait simplement le cacher. « Hélas, je ne peux pas. » A contre-coeur, il rompt l'ardent contact et baisse le chef avec une mimique navrée. « L'effervescence de la journée nous a mis en retard sur d'autres sujets que nous devons impérativement traiter, je serai affairé jusqu'à très tard et... c'est une improvisation de toute façon trop risquée si nous voulons garder notre secret. » Il le regarde d'un air éloquent. « Les choses seront plus calmes dans quelques jours, Bastian et Bayek vont rendre une visite diplomatique à un seigneur voisin, Arda est abusivement occupée par notre ravitaillement en lyrium et le prochain navire pour Kirkwall sera parti. Nous aurons un peu moins de monde à Therinfal, et peut-être une opportunité de nous retrouver... »
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Mar 15 Mai - 10:19



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
La demande est-elle impromptue ? Bercé dans une énième étreinte, il ne distingue le faciès de Gwenaël, n'arrive pas à concevoir un refus quand bien même ils n'ont encore jamais partagé les mêmes draps le temps d'une nuit. Le Pentaghast juge par ailleurs avoir été extrêmement patient à ce niveau, contrairement à ses habitudes. Mais si ce soir il réclame de l'affection, ce n'est que tendresse, n'ayant pas la tête à s'adonner à un désir plus charnel. Tandis qu'il patiente sagement jusqu'à une réponse plus consistante, des chatouilles viennent le distraire. Il s'avère que le coupable tout désigné n'est pas le responsable, une souris éclatant aux grand jour et les joues de Draco s'empourprant légèrement sur l'instant. Son état doit être vraiment lamentable pour qu'il en vienne à confondre une main humaine avec un corps de rongeur. Il se pare tout de même d'un sourire à la remarque suggestive. Nul doute que dans d'autres circonstances, le soldat aurait eu une réaction plus significative.

« Il faudrait en effet... » Il constate que son compagnon cache plus son jeu qu'il ne le soupçonnait. Le Gwenaël calme et timide n'est pas si prude qu'il le laisse paraître. Hélas ni l'humeur ni les responsabilités ne sont au beau fixe ainsi que compatibles de leurs deux côtés. Draco baisse légèrement son menton. Il ne pense pas à demain, ni après-demain mais toujours à cette nuit qui se terminera en solitaire. Quel dommage, quand bien même il le mérite, au fond. « Je vois. Ne t'en fais pas, c'était idiot de ma part de demander à l'improviste. » Le quidam évite désormais les prunelles de l'Inquisiteur car les siennes témoignent d'une réelle déception. La demande était purement égoïste et ça, même si il le cache, il n'en a pas honte. « Je n'arrive pas à me projeter si loin pour l'heure, mais j'ai hâte que demain soit passé. » De retour dans les ténèbres qui l'englobaient en totalité, là qui semblent resurgir, il réclame au moins une dernière fois la chaleur de son amant.

◈ ◈ ◈

Les cernes du Pentaghast sont affreuses et bien marquées sur son faciès : il n'a pas réussi à fermer l’œil de la nuit, pas bercé plus d'une demi-heure en raison de ses tourments. Le manque l'amène déjà à faire des cauchemars mais doublé de sa lourde tâche, c'est bien pire. Pour ne pas craquer de bon matin, il a évité une majorité si ce n'est la totalité de ses camarades avant de se présenter comme bourreau de Ser Albéric. C'est le grand moment et son palpitant bat si fort qu'il menace de s'évader de sa cage thoracique à n'importe quel instant. Il cache toute faiblesse en extérieur, bien évidemment, mais son intérieur continue d'être lacéré. L'arme fixée au sein de ses paumes paraît si brûlante et si lourde, d'un coup, tandis qu'il la lève vers le ciel. Et si jusqu'à présent il évitait l’œillade noircie de son ancien ami, il l'accepte à la dernière seconde, avant que celle-ci ne soit remplacée par le néant. La mort : la tête coupée roule au sol. Les mains de Draco en tremblent tant qu'il se dépêche de reposer la lame avant de trahir quoi que ce soit aux yeux de la foule qu'il observe. Tous ces yeux posés sur lui, une marrée d'hérétiques, infidèles qui félicitent son action. L'amertume est profonde. Bientôt, alors qu'il laisse son regard vagabonder sur les têtes présentes, une colère s'éveille. Une rancune profonde et la sensation qu'il n'est définitivement pas à sa place ici. Il ne l'a jamais été, après tout. Cela lui remémore sa mission, la vraie, de plein fouet - écrasant les quelques doutes sur Gwenaël de la veille. Il décide de prendre congé, le sale boulot étant fait, pressant le pas une fois hors de vue de la foule - sans demander son reste.
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Mer 23 Mai - 21:40



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
La suave perspective d'une sorgue dans l'étreinte l'un de l'autre est un bien moindre onguent, en comparaison aux tribulations qui palpitent toujours sous leur scène d'intimité et de réconfort. Il ne l'omet pas, pas plus que sa responsabilité dans le tourment de son amant, qui ne pourrait décemment pas se soustraire à son devoir à moins de tout remettre en cause. Le devoir l'appelant, il n'en rajoute guère à la pesanteur qui fait violence sur les épaules de l'ancien templier et le quitte non sans un dernier baiser, le myocarde tout aussi lourd et perforé. Une longue soirée d'ergotage qui, pourtant, lui semble trop courte lorsque vient l'heure de l'exécution. Tous assemblés aux entours du lieu où la sentence est vouée à être dispensée, les spectateurs sont de patibulaires gargouilles qui n'expriment guère plus d'émotion que leurs semblables de pierre. Les prunelles et les physionomies fixes, l'on ne perd rien des micro-réactions du Maître des Basses Oeuvres tout désigné qui camoufle autant qu'il le peut, mais ne peut totalement annihiler la difficulté de la besogne. Fort heureusement pour cette dimension humaine dont il ne peut décemment se séparer, du moins pas plus que le temps de raccourcir d'une tête un vieux frère qui ne perd rien de sa superbe, même dans son dernier instant. La lame tranche, l'hémoglobine macule et la caboche roule sur le gibet, certains osent se fendre d'un meuglement triomphant mais la majorité se contente de la corvée bien accomplie. Il fait évidemment partie de ceux-là, le beau sire, prenant congé au moins aussi diligemment que le Pentaghast pour tourner cette innommable page.

****

Des jours entiers filent, temps immuable à travers les phalanges qui ne retiennent que le frémissement des immondices perpétrées et trop peu celui de la bonté dispensée. Des jours où le cœur se complaît dans un mutisme d'acier, où l'encéphale et la carcasse s'activent comme si de rien n'était. Le petit futé patiente pour cette opportunité tant convoitée, celle où il déposerait son heaume de seigneur pour revêtir son masque d'amant. Et Therinfal est enfin calme, lorsqu'il projette de mettre son œuvre à exécution. Ni Clabaud ni Maât dans les environs, des mages bien moins engoncés dans leurs quartiers et des Chercheurs quelque peu rassérénés par le dernier départ de leur navire vers la Cité de Kirkwall. Ce soir, point de Conseil, guère de stratagèmes belliqueux à ébaucher, la priorité est au repos et à la ripaille pour ceux qui s'amassent dans la salle de repas.

Gwenaël, lui, fait les mille et un pas dans l'élégante chambre de convive, la dernière de la désertique et quiète aile des invités. Antre de convergence des entichés, une alcôve de retrouvailles dont il doute désormais de la légitimité. Draco, secrètement prévenu par une domestique bien avant le souper, devrait d'ores et déjà être là. Une pléiade de conjectures galope dans son esprit, anxieux d'être l'impardonnable coupable d'une vicissitude qui pourrait installer des chardons dans le jardin de leur romance. Ses yeux contemplent la pièce nettoyée, tout de soyeux drapés ornementées. Les cierges allumés tamisent la luminescence, les senteurs de jeunes fleurs se mêlent aux suaves fragrances de mignardises antivanes – tout de même, il se demande s'il n'en a pas trop fait. Ses ongles courts et brossés grattent frénétiquement le derme de son cou, dégageant un peu du col de son cossu vêtement de cobalt sorti pour l'occasion. Attaches ouvertes jusqu'à hauteur d'un plexus dont on distingue les courbes pectorales, une larme de parfum pour satisfaire tant la vue que l'odorat. Par tous les dieux, pourquoi se sent-il donc comme une pucelle à sa lune de miel ?

Il soupire lourdement. Si le névarran ne désire rien de cette sorgue dont il a pourtant formulé le vœu, il lui faut au moins écouter ses mots. Un soudain accès le pousse ainsi à se diriger vers l'huis, qu'il ouvre avec vigueur... pour se retrouver face à l'intéressé sur le point d'entrer. Perclus d'étonnement, l'Inquisiteur se surprend à énoncer ses peurs à défaut de savoir que dire d'autre. « … J'ai cru que tu ne viendrais pas... »
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Mer 30 Mai - 10:33



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
La tranquillité octroyée ces derniers jours n'a en rien apaisé les tourments du Pentaghast. Seule sa détermination est renforcée car après le chagrin la colère s'est insinuée et il la préserve dans un coin. Il prendra sa revanche en même temps qu'il achèvera sa mission. Pour lui pas question d'abandonner, pas après ça, il ne se le pardonnerait pas. Malgré sa coquille de protection ébranlée par la gentillesse ainsi que les sentiments somme toute sincères de Gwenaël, Draco retourne les pieds sur terre. Ce n'était qu'une faiblesse comme quand surviennent ses crises intempestives de manque - beaucoup plus virulentes depuis l’exécution. Son faciès en témoigne toujours autant et il est bien content de n'avoir été chargé d'aucune tâche ni corvée de sociabilisation avec des bougres qu'il exècre dans l'Inquisition. Un temps de deuil, un repos, rien de tel pour remettre ses pensées en ordre, ses esprits en place. Surtout loin de son amant de toute manière bien occupé.

Sauf ce soir. L'invitation secrète susurrée par une domestique n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd mais celle d'un homme encore rouillé par les plusieurs jours à l'écart de chaleur humaine. Privé de réconfort de son propre chef, faute d'opportunités également, il hésite lourdement sur la marche à suivre. Son masque d'imposture est-il toujours bien en place ? Le Névarran, pour le bon fonctionnement de son plan, ne peut guère s'en détourner. Et d'un autre côté, inutile de faire l'innocent : il sait très bien ce qui risque de se produire entre eux. Une patience mise à rude épreuve dans l'attente de se satisfaire, une part du gâteau qui n'est au moins pas mensongère car l'envie est installée, le désir n'est pas simulé. Draco décide ainsi de se parer d'une longue tunique laissant entrevoir le haut de ses pectoraux, bien loin des armures et tenues plus habillées auxquelles il est d'ordinaire abonné. Celle-ci est plus relâchée mais pas moins élégante et en accord avec sa carrure. Pourtant le voilà qui tarde à se préparer puis s'achemine lentement vers les fameux quartiers. Le brouillard dans son cerveau et les sombres nuages dans sa tête n'en décollent pas. Heureusement qu'une éclaircie s'amène quand il est sur le point d'entrer : il tombe nez à nez sur Gwenaël qui paraît autant déboussolé.  

La bouche pâteuse, le Pentaghast ne rétorque pas dans l'instant. Son palpitant cogne fort, animé par plus de ressentiments qu'il n'avait prévu. Seulement sa maîtrise le sauve d'une parole ou d'un regard de travers, qui découvre plutôt les atours de son amant puis le pousse vers l'arrière pour pénétrer la pièce et refermer la porte derrière eux. « Désolé pour le retard... » Il transforme ce qui le bouffe négativement de l'intérieur en fougue d'un état second, l'embrassant frénétiquement et accrochant ses paluches à son cou. Quand l'échange se termine, il reste à proximité suffisante. « Il était temps que je sorte de ma tanière. » C'est maintenant qu'il remarque l'ambiance euphorisante, les petites attentions et certains détails. Rien que l'odeur lui prend déjà aux narines mais les cierges ne lui sautent pas moins aux yeux. Lui qui brûle toujours de l'intérieur, bouillant d'animosité, celle-ci se mêle à un tout autre désir qui lui sera d'une plus grande utilité en cette soirée. Par ailleurs, moins bavard qu'à l'accoutumée, il se force tout de même... Ou presque, la curiosité le taraudant assez : « Est-ce que... C'est toi qui t'es occupé de tout ça ? »
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Ven 8 Juin - 16:16



Deep Shadows
refuge de therinfal

« L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, un invisible amour fait palpiter encore les lambeaux de mon cœur. »
Souffle court. La surprise pilonne dans le poitrail, tant par le subit soulagement de voir le Pentaghast répondre à sa secrète invitation que par le vêtement qui en dévoile juste suffisamment. Il n'a pas souvenir qu'ils se soient une seule fois octroyé le luxe d'une véritable séduction charnelle au cours de leur romantisme. Plus que la quintessence de son amant, ce dernier s'avère tout autant bel homme et muse éhontée de ses fantasmes les plus récents. Un simple pectoral à portée de vue et déjà l'imagination devient féconde, les primes désirs de l'être humain accourent. S'il n'est pas en reste, voilà longtemps qu'il n'a pas cherché à plaire, incertain d'être à la hauteur du charme de ce névarran là. Pourtant, il aperçoit celui-ci troublé, presque autant pantois que lui-même depuis qu'ils sont tombés nez à nez. A peine le loisir de lui susurrer le fond de sa pensée que le voici fermement dirigé vers l'arrière pour que l'huis soit clos sur leur intimité. Une plate excuse de laquelle tonitrue soudainement un éréthisme presque irréel, qui avale l'Inquisiteur tout entier dans d'ardents flots d'une concupiscence affamée. Il l'embrasse avec tout autant de ferveur, paluche encore pusillanime simplement installée en étau sur sa taille, profitant pleinement du nectar de ses lippes. Ses doigts effleurent la hanche du chevalier lorsqu'il se retire et contemple les lieux, sous l'oeil satisfait de Gwenaël qui se fend d'un sourire.

« Je ne suis personne pour te blâmer. » Se contente t-il de signifier sans plus s'étendre sur le sujet, se sachant coupable de n'avoir pu le protéger d'une coercition qui n'aurait jamais dû lui incomber. La suave atmosphère se rappelle promptement à eux, au moins encline à adoucir les mœurs et à leur faire éphémèrement occulter les ennuis qui les taraudent. Remarquant une bougie éteinte parmi la myriade présente, il se saisit d'une à la mèche enflammée pour la rallumer. « Oui je... je me suis dit que ce serait adéquat, nous prenons si rarement le temps de profiter d'une belle ambiance. Ca ne vaut pas les décorations de Val-Royeaux de nuit mais c'est tout ce que j'ai pu faire sans attirer l'attention. » Discrétion de mise même en l'absence des têtes pensantes de l'Inquisition, il ne s'avère toutefois pas mécontent de sa prouesse avec si peu de moyens. L'adonis se rapproche de nouveau du chantriste dont il observe la physionomie, encore marquée et tiraillée, la réminiscence de son ancien ami occis de ses mains assurément présente dans son esprit. Les maux sont toujours vifs, l'espoir né de le soulager de son tourment grâce à cette sorgue improvisée.

« Je suis désolé de ne pas être venu m'enquérir de son état dernièrement, j'étais occupé et j'ai préféré te laisser respirer. Je ne t'obligerai pas à parler si tu n'en as pas envie, je vois bien que ce n'est pas évident. » Il l'étreint, humant pleinement la fragrance de sa crinière et lui léguant tout ce qu'il possède de chaleur. Son museau se fourre ensuite à l'angle de son cou, sur la peau duquel il ne peut résister à placer des baisers de plus en plus gourmands. Les canines frôlent même l'épiderme dans une menace latente de le dévorer plus que de raison. « Ce n'est peut-être pas à mon oreille qu'il faut t'épancher ce soir... »
(c) DΛNDELION
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Dim 10 Juin - 11:05



Deep Shadows
Draco & Gwenaël

« What can i do ? When it's pulling me under ? Pulling me underneath. It's getting close, i lose control, it's taking over. »
L'huis clos, synonyme d'intimité entre eux, ne risque cette fois-ci guère d'être outrepassée dans l'urgence d'une requête. La soirée se présente à eux et si passer à l'acte aussi tôt ne serait pas pour déplaire à l'espion envoyé par la Divine, ce serait une ridicule erreur. Patience, encore ; le Créateur lui octroiera celle-ci et la force nécessaire, comme jusqu'à présent. C'est à un tout autre acte qu'il escompte plutôt se livrer à la seule lumière des bougies et à la chaleur de leurs corps bouillonnants de désir. Une animosité certaine convertie pour être libérée coûte que coûte. Draco reste le faciès relativement proche de celui du quidam, si bien que son souffle brûlant tamponne à plusieurs reprises contre le sien. Jusqu'à ce que Gwenaël s'éloigne le temps de rallumer l'un des cierges. Là, c'est son regard qui reste alors accroché à lui, accompagné d'un fin sourire qui orne ses lèvres. Il n'est pas le seul à avoir bien pensé à des atours plus ouverts pour l'occasion, même si il serait mentir de dire que le Pentaghast n'a jamais profité d'un aperçu des courbes saillantes de l'Inquisiteur ; mais ce dernier en personne n'en sait rien. « C'est parfait. Comme toi. » Si l'idylle était réciproque entre eux, il serait réellement touché des attentions et dispositions prises. Pas qu'il ne le demeure pas un minimum, mais il s'échine à ne pas retomber tête baissée dans ce genre de faiblesse. Pour ceci, rien de tel que de s'imaginer que rien n'empêche l'homme face à lui de faire de même : jouer la comédie. Et c'est faux, ça aussi, il le sait.

Quand la distance est à nouveau comblée puis l'étreinte initiée, Draco en profite pour emboîter ses paluches sur ses hanches. Il grimace intérieurement aux propos qui cognent désagréablement aux portes de sa conscience : comment ne pas être touché par une telle bienveillance sentimentale ? Une fois encore peu importe le monstre qu'il dépeint de l'Inquisiteur à l'extérieur, l'intérieur témoigne l'opposé. « Je n'ai pas vraiment envie d'en parler... Pas ce soir. Mais je ne t'en veux pas, tu le sais bien. » Le doux parfum enivrant l'aide à se remettre dans le bain des belles paroles sans qu'un soupçon de rancœur ne soit soupçonné, ayant après tout profité de ce temps de répit pour se remettre d'aplomb en privé. Si les séquelles sont encore visibles, inutile de ressasser de telles affres avec pareille occasion. D'ailleurs, même lui n'a en ce qui le concerne pas tant de difficultés à les éloigner, particulièrement titillé par leur situation. Par les baisers qui animent sa peau et plus encore, découvrant un Gwenaël moins prude qu'il ne le laissait paraître les premiers temps. Le soldat qui se retenait de peur de le brusquer se demande si il n'aurait pas dû l'alpaguer plus tôt pour qu'ils s'organisent une telle nuitée.

Le rictus de Draco s'intensifie. Ses paumes jusqu'à présent plutôt sages arpentent le fessier qui se présente à lui, prenant en tenaille son amant semble-il affamé. Ce qui tombe bien car lui l'est tout autant et la proposition susurrée n'est pas de celles à être refusées. Progressivement il l'entraîne en arrière, quelques frissons parcourant son échine. « Es-tu certain d'être prêt ? » Puis, sans lui laisser le temps de répondre à sa malice, voilà qu'il le projette contre le matelas et se hisse à son tour sur lui. Un point de vue des plus agréables pour tous les deux, peut-être même plus pour l'Inquisiteur : dans son élan, la tunique du Pentaghast s'est découverte à hauteur de ses épaules. Elle glisse encore lorsqu'il s'installe en position assisse sur son bassin, ses mains caressant son torse en partant des pectoraux puis s'acheminant aux abdominaux. La friandise convoitée gonfle, il suppute, et n'en sera que plus délicieuse.
(c) DΛNDELION
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