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Dim 4 Mar - 19:28


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La duchesse des ombres se tient le râble droit, les mirettes de jade fichées sur ses homologues qui prêtent main forte à la soldatesque naine pour déplacer les miasmatiques cadavres d'engeances. Elle ignore de quelle manière ils feront fi de ces macchabées, bien que les offrir en pâture à la lave qui cohabite avec l'auguste Citadelle lui semble être un excellent rite funéraire. Que les chairs pestilentielles de ces séides du Mal soient dissoutes et qu'il n'en demeure rien, pas une parcelle. Quelle anathème que cet enclin, quelle horreur personnifiée qui prend forme sous les calots tourmentés du monde, qui préfère pourtant les obvier dans une autre direction. Nul n'est dupe au sein de la Garde, si la situation a chatouillé les esgourdes des prépondérants et que l'interrogation se pose, la conflagration des nations quant au conflit des mages et des templiers fait priorité. Un pâle et triste miroitement des erreurs passées, et elle se demande si cette fois, ceux doués de thaumaturgie jouiront du triomphe et de la liberté comme jadis. Pour peu que leur victoire ou défaite lui apportera de personnel, elle n'a cure qu'ils musardent derechef dans le tout Thédas ou soient condamnés à une Tour d'Ivoire. Trop de laxisme envers les gens de son espèce a mené à l'existence de l'Empire Tévintide, un fait tangible et bien suffisamment pernicieux pour qu'on ne laisse plus ceci se répéter. Aveugles et décérébrés qu'ils sont tous, à ergoter sur l'intégrité des uns et des autres à travers un prisme andrastien, plutôt que de faire converger leurs efforts à trouver une solution définitive à cette réelle apocalypse que représentent les enclins. Elle soupire lourdement et contemple la beauté brute des bâtiments d'Orzammar. C'est ici qu'elle aurait aimé naître, ici qu'elle aurait caressé l'ataraxie à défaut de pouvoir l'atteindre.

Le plaisir d'être l'hôte de la Cité souterraine s'entremêle à la psaume du devoir et de l'opportunisme, car bien qu'elle ait pris plaisir à apporter son aide durant la récente invasion, une idée rutile. La décision de demeurer tandis que leurs homologues féreldiens se sont aussitôt retirés n'est guère innocente, dessein qui a amené sa voix à atteindre les tympans de nul autre que sa Majesté. L'heure de l'audience approche, après s'être éreinté plusieurs jours durant à soutenir le nettoyage, la sécurisation et la reconstruction, la Goule estime que le moment est adéquat. « Je me rends au palais, je te laisse mener les opérations à bien. » S'adresse t-elle à Octave qui passait à ses abords. Ce dernier acquiesce naturellement et s'en retourne à sa besogne en compagnie des autres Veilleurs des Anderfels. Divinis, quant à elle, prend la direction du fastueux Cornal Adamant et de sa demeure régalienne.

Sa présence ne passe bougrement pas inaperçue – bien au contraire. Chaque regard liche son apparence d'obsidienne, chacun évoquant des affects disparates : l'admiration, la méfiance, la curiosité... Des oeillades qu'elle ignore, jusqu'à croiser celles des factionnaires positionnés aux immense huis, vraisemblablement toujours aussi peu accoutumés à voir flâner cette convive toute particulière. Cornes d'ogre en guise de couvre-chef et cape traînant dans le sillon de ses pas qui font chalouper son corps fuselé. Grande demi sylphide au derme d'albâtre, physionomie singulière et iris tout aussi ensorcelants, elle jure plus que jamais avec l'environnement. Sa ténébreuse splendeur se faufile dans le grand Hall et se met à patienter non loin de la salle du trône.

Les minutes fluent, et ce sont finalement des rires juvéniles qui l'arrache à ses pensées. A plusieurs coudées, tentent de s'approcher deux enfants noblement vêtus – l'un ayant probablement fait le pari à l'autre qu'il irait plus près que lui. Les voici perclus sur place en croisant les prunelles de la Sorcière qui se fige également, jusqu'à se pencher lentement et souffler un « Bouh. » qui fait emphatiquement hurler les curieux et les amènent à fuir.

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Lun 5 Mar - 10:19



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
Depuis l'invasion, le royaume est effervescence. Tout le monde met la main à la patte, s'échine à remettre de l'ordre entre les carcasses d'engeances à nettoyer, les bâtiments à reconstruire, et bien entendu les corps des braves tombés durant la bataille. L'Enclin, une nouvelle fois responsable de la déchéance du peuple nain, n'est pourtant pas l'unique fautif ; des rumeurs circulent à propos du Carta et de la main qui le dirige à l'heure actuelle, Thral Brosca. Si la grande majorité sont fondées, l'enquête n'est pas achevée et les preuves sont insuffisantes. Pour l'instant. Avec ces derniers événements le jeune Prince Aeducan ne peut se permettre des écarts de comportement avec son paternel comme lors de la bataille. Désobéir aux ordres de celui-ci en tant que Roi, une fois encore, n'arrange pas son cas auprès de l'Assemblée. Malgré sa réussite, les portes refermées et la marrée d'engeances stoppée, son choix ne reste pas sans conséquences. Aravar ne parade plus la tête si haute avec son œil amoché, reste de l'écharde nichée en pleine rétine peu de temps mais suffisamment pour faire des dégâts. Un cache-œil lui est nécessaire en attendant la cicatrisation et malheureusement, rien n'est pire pour un combattant ; sa vision est réduite, ses capacités affectées. Même Vigdis écope d'un sort peu enviable, temporaire, mais la perte de la totalité de sa vision malgré tout.

Pour l'heure, le bâtard essaie de ne pas faire trop de vagues. Difficile avec un tel carafon, il va sans dire, néanmoins il sait qu'il lui faut encore se racheter auprès de son père ainsi que des autres Seigneurs nains moins certains de son avenir. Au moins n'est-il pas encore une fois congédié dans ses quartiers ; en grande partie faute à la situation actuelle. Mais il tourne quand même en rond et son garde du corps - Gilard ne le lâche plus d'une semelle. Séparés durant l'invasion, ce dernier considère avoir failli à sa tâche. Alors qu'en vérité, c'est surtout Aravar qui s'est montré particulièrement imprudent.

La route est longue, n'est-ce pas ? Le jeune Prince est aujourd'hui confié d'une besogne peu grandiose. Le Roi Bazral croule sous les devoirs - sans étonnement, et si il devait recevoir l'une de leurs alliées au Palais, un imprévu de dernière minute l'amène à repousser d'une bonne heure l'audience. C'est là que Aravar entre en jeu, chargé d'accueillir la Garde le temps qu'il se libère. Toujours accompagné de Gilard, il s'achemine en direction du Grand Hall où doit être arrivée l'invitée. Pour une fois depuis quelques jours, il fourmille d'impatience, même d'excitation. Beaucoup de rumeurs ont circulé à propos d'une grande femme à cornes capable de prendre l'apparence d'une imposante araignée. A ce jour le nain n'avait rencontré qu'une elfe capable d'une telle magie. Guère accoutumé à ce genre de choses, au même titre que ses semblables, une multitude de questions trotte dans sa tête. Enfin, malheureusement, ce n'est pas censé être sa priorité.

Le voilà qui tombe nez à nez face à un spectacle pour le moins... amusant. L'étrangère semble joueuse, comme en témoignent les deux bambins agités fuyant en sa direction. Un sourire se niche automatiquement sur les lèvres de l'Aeducan. « Bienvenue au Palais. Je crains que vous ne réussissiez pas la même prouesse avec moi, même si vous étiez sous votre forme arachnide... La dernière fois que j'en ai croisé une, je lui ai foncé dessus. » Sans étonnement il s'égare déjà, pas mal intrigué, espérant qu'elle lui en témoignerait plus à ce sujet. Seulement, un raclement de gorge insistant provenant de Gilard l'invite à revoir ses priorités, avant de s’embourber dans une conversation toute autre. Il grogne intérieurement mais parle sans détour, sans omettre les présentations. « Prince Aravar Aeducan, enchanté. Je viens vous accueillir mais également vous avertir que mon père ne pourra malheureusement vous recevoir dans la foulée, faute à une contrainte de dernière minute. Il vous présente ses profondes excuses pour cette attente. »
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Mer 7 Mar - 13:44


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Les iris suivent avec intérêt les morveux qui décampent, offrant à qui veut la chimère d'être talonné par un ogre alouvi. Leur fuite passe aux abords d'un quidam qui, justement, se dirige dans leur sens opposé, à la rencontre de la Goule qui se redresse. Sa voix courtoise et son approche avenante ne retirent rien à l'interrogation qui volette ; il ne s'apparente aucunement à un factionnaire des lieux, plus encore alors qu'il est lui-même gardé par un cerbère qui en a davantage l'allure. S'il est ainsi sauvegardé par un cerbère, elle gage qu'il doit faire partie de la gentilhommerie, quand bien même son faciès est-il barré par un cache-oeil corroborant la thèse qu'il sait manier l'estoc. Guère d'étonnement à cela, l'acuité martiale semble être bien plus inhérente à la peuplade naine qu'à n'importe quelle autre plèbe, une raison supplémentaire à l'égard qu'elle leur tient. Tandis que le sieur y va de sa facétie, le regard de la tévintide obvie sur son compagnon, qu'elle considère d'un air inquisiteur. Elle tâche de lire son opuscule physionomique, de sonder un peu de cette âme qu'elle devine d'ores et déjà rigoriste, à en juger par l'intervention qui rappelle le premier à l'ordre. Elle se recentre sur ce dernier et arbore un sourire bienséant, intriguée par le fait qu'elle ne soit pas la première arachnide à avoir croisé son chemin. Sans commentaire prématuré, elle écoute, puis lève un minois satisfait en apprenant qu'il n'est autre que le légataire royal. La frustration de l'atermoiement de son entretien même pas ne point, un susurre luciférien fait écho dans les confins de son esprit. « Il est la clé... » Le temps semble se suspendre tandis qu'elle contemple le concerné. « Il nous sera utile. » L'attentisme de Sybarite s'avère majoritairement fructueux et acéré, une fois encore, elle voit juste.

« Diantre. » Articulent les lippes charnues de la mage, nappées d'un écarlate à en passionner les plus pusillanimes. « En plus du heureux hasard de n'être que la seconde métamorphe arachnéenne que vous rencontrez, me préservant ainsi d'un terrible assaut, j'ai l'occasion de faire la conversation au fils Aeducan. Moi qui pensais n'être charmée que par le père. » Les prunelles de jade se font abyssales de mysticisme, la sorcière est auréolée d'un perceptible magnétisme que lui octroient les pouvoirs de la démone du Désir. Le maléfice effleure et s'amuse de la volupté des hommes et femmes qui ont le malheur de choir dans son regard, mais l'attrait usuellement puissant est ici biaisé par la quintessence même de son interlocuteur. Les nains et la magie sont incompatibles, aussi espère t-elle simplement vivifier l'éros et donc l'aide d'un Aravar qu'elle veut dans son arantèle.

« Je suis Mora Divinis, cheftaine de cette joyeuse meute qui s'échine à déblayer Orzammar en compagnie des vôtres. » Elle exécute une très discrète courbette de salutation officielle. « Nous avons été délégués des Anderfels pour étudier la plausibilité d'un enclin et porter main forte à nos frères orlésiens et féreldiens. Notre mission porte manifestement ses fruits par-delà notre espérance et nos... attentes. » Le Royaume Souterrain aurait assurément su défendre ses remparts face à la miasmatique menace, toutefois, les pertes auraient été plus conséquentes sans l'incursion consentie de ses intrépides Veilleurs des Ombres. Action dont elle n'est pas peu fière. « J'imagine que le roi a maintes coercitions desquelles s'acquitter, je peux amplement comprendre. Mais s'il a fait de vous son émissaire, c'est que vous disposez d'un peu de temps devant vous... ? » Elle guigne en direction de Gilard, bien qu'elle poursuive avec une tirade à l'attention du prince. « Je souhaiterais poursuivre cette discussion. En privé. » Une fugace rutilance dans son calot signifie au garde du corps que lui et tous ses semblables alentours l'importunent. « Est-ce envisageable, votre Altesse ? »

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Sam 10 Mar - 10:48



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
L'étrangère n'est point langue de vipère ni désabusée à l'annonce, ce qui arrache un rictus plus avancé sur le faciès du Prince Aeducan. De tels propos à son égard flattent sans mal son ego, réalisant que son existence pourtant gênante auprès de certains de ses semblables en haute société est plutôt agréable aux inconnus du Royaume. Peut-être plus par intérêt, certes, mais sa satisfaction n'en est pas amoindrie pour autant. Certainement pas dans l'instant où, déjà charmé par le discours de la métamorphe arachnide, son intérêt semble gonfler encore plus. « Vous me flattez. » Un charme s'installe, un magnétisme et une douce lueur qui émane depuis ses prunelles lorsqu'il l'observe - sans perdre une miette de sa présentation. Ainsi est-elle à la tête de la joyeuse troupe qui aide à la reconstruction. Sans attendre, malgré deux secondes d'égarement, Aravar imite la courbette officielle - suivi de Gilard à ses côtés. Ce signe de respect est désormais devenu une habitude en comparaison à quelques mois auparavant, son long apprentissage portant finalement des fruits prometteurs ; quand le Prince n'en fait pas qu'à sa tête.

En l’occurrence ce n'est pas le cas, pas entièrement, car il songe bien à son avenir. Ses envies personnelles sont laissées de côté quand il s'exprime à la suite, sans que son géniteur ni son professeur ne soient là pour lui souffler les bonnes manières. Il sent néanmoins l’œillade insistante de son garde du corps qui le scrute, lui puis la grande dame à ses devants. « Au nom de mon père et du Royaume, Mora Divinis, je vous remercie une fois de plus, vous ainsi que vos hommes, des efforts apportés dans l'intérêt de notre peuple. Ils seront récompensés, soyez-en assurée. » Le bâtard ne pense pas excessivement s'avancer lorsqu'il évoque la possibilité d'une récompense qui dans de telles circonstances, s'impose naturellement. Ce sera néanmoins à Bazral d'en juger et de trancher laquelle est à la hauteur de la contribution.

La conversation déborde désormais, non sans faire grincer des dents Gilard lorsque l'étrangère demande à ce qu'elle se poursuive en privé - autrement dit sans lui, molosse de garde mais également oreille indiscrète. Si le Prince Aeducan ne rechigne pas d'emblée, ce dernier lui glisse discrètement qu'il serait préférable d'éviter ceci, invitée ou non. Peut-être craint-il que le jeune sot manque à ses devoirs dû à son rang et surtout car il n'aime pas l'idée de le perdre à nouveau de vue. Cependant le choix de Aravar est déjà fait. « Tout à fait. J'ai en effet du temps à vous accorder. En privé. » Voici une parfaite opportunité de satisfaire sa curiosité quant à ses pouvoirs, en autre chose. La dame dégage un charisme certain, des paroles mielleuses qui suffisent à convaincre aisément. Il lorgne en direction de Gilard à la grimace peu estompée et n'efface guère son sourire à l'air provocateur. « Attends ici mais viens me dire si mon père se libère plus tôt que prévu. » Puis il se tourne en direction de la Garde des ombres qu'il invite à le suivre ; capable d'entendre les injures qui flottent déjà dans la tête de son protecteur laissé sur place. « Venez, je vous en prie. »

La marche est courte, bientôt une porte s'ouvre sur une pièce vide à cette heure-ci, faisant lors de rares occasions office de salle de réunion improvisée. Pour l'heure, le nain certain qu'ils ne seront pas interrompus et lui désigne un siège si elle désire s'asseoir. Pour sa part, si c'est le cas, il suivra le mouvement. « Le Palais regorge de ce genre de salles. Ne craignez-rien, nous ne serons pas importunés. Je suis curieux d'entendre la suite de vos récits, ayant moi-même des questions qui me brûlent les lèvres à votre intention. » Il suppute qu'elle comptait aborder un sujet délicat, si ce n'est lui faire une demande personnelle qui ne concerne en rien le reste de ses congénères. Mais lui trouve également un certain intérêt à cette entrevue privée, pour laisser libre court à ses interrogations et sa fascination muette.
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Lun 12 Mar - 15:04


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La récompense jurée flatte l'esgourde de la sylphide qui se conforte dans son initiative, plus encore alors que les seuls Veilleurs des ténèbres s'étant plongés dans le péril sont les siens, et uniquement ceux-là. Non point qu'elle veuille glavioter à la témérité de ses comparses féreldiens, bien embesognés de leur côté par les engeances agglutinées aux huis de la Cité, mais ils n'ont pas saisi l'opportunité de se distinguer aux calots du peuple nain. Déjà renvoyés dans la région environnante ainsi qu'au Fort Bastel pour se délester des conséquences de cette bataille ainsi que des préparatifs à venir, ils n'ont, comme beaucoup trop d'entre eux, d'intérêt que pour le présent. Devant le jade de ses yeux, à elle, dansent les plausibilités et les écueils de l'avenir. Qu'on la taxe d'attentiste, ses actions ne résultent que d'une infrangible volonté d'inventer une Panacée pour le monde, et pour les siens. Enorgueillie et aveuglée par son objectif, elle emprisonnera tout individu susceptible de la conduire au succès dans sa terrible arantèle, à commencer par ce charmant quidam voué à ceindre son crâne de la couronne si tant est que les Dashyrs en décident ainsi. En son sein luit une flammèche de séduction à entretenir, le tympan de trop attentif à la mystique mélodie de la sombre sirène. Il cède ainsi à la requête, assurément enhardi par un désir déjà pré-existant de mener l'entrevue plus intimement. Un rictus victorieux ne s'émeut pas de dédaigner le cerbère qui grince des dents, elle note que celui-ci semble avoir une emprise toute subjective sur le dignitaire dont il protège la vie. Une hypothétique faille à exploiter si Gilard se met en caboche d'intercéder dans ses plans.

Sans plus un regard pour ce dernier, elle talonne l'héritier en faisant doucement claquer la base de son bâton aux étranges gemmes à chacune de ses foulées. Ils s'engouffrent dans une pièce dont les reliures à l'effigie des Hauts attirent l'attention de la tévintide. Elle considère ensuite son interlocuteur auquel elle répond. « Dans ce cas, tâchons de nous satisfaire mutuellement. » Un sourire équivoque plus tard, elle fait gracieusement mouvoir sa cape tandis qu'elle s'éloigne vers une somptueuse ronde-bosse.

« J'ai, en réalité, bien plus qu'une faveur à soumettre à votre père. J'ai horreur de faire de la figuration, mon Prince, et j'ai longtemps rêvé de cette occasion d'être une convive d'Orzammar au nom de mon Ordre. Et du mien. » La Dame pose dextrement ses bases, annonçant sans opacité qu'elle fera voix officielle... mais aussi plus officieuse. Elle contemple les traits burinés de la statue, robuste guerrier ayant apporté une quelconque pierre d'importance à la technologie naine. « Vous êtes son fils, en plus d'être son héritier, votre opinion m'intéresse. J'ai bon espoir de trouver en vous un allié d'envergure, sachant que je ne quête que pour la préservation de vos gens. Après tout et bien que cela soit de façon différente, nous sommes condamnés à la même chanson... » Elle fait volte-face et plonge ses mirettes dans l'oeil valide d'Aravar, intensément, susurrant presque dans son esprit cet incoercible chant des Dieux antédiluviens qui la lie à l'engeance. « Nos familles, dans le sens le plus large du terme, souffrent de la même nécrose. Pourtant, nos liens sont trop ténus, juste assez solennels et respectueux pour quelques triviaux échanges lorsque nos affaires se croisent. Ce n'est pas ainsi que nous vaincrons, pas en nous contentant de survivre chacun de notre côté. J'aspire à davantage de... promiscuité. »

Elle approche, illustrant ses pensées en ne laissant qu'une piètre distance entre eux. « De nouveaux accords entre le Royaume Nain et la Garde des Ombres, un dessein commun : la mort de cette vermine qui grouille dans ce qui fut jadis vos couloirs de traversée. » Ses longues serres rabattent une mèche rétive de la crinière du jeune homme, puis ses phalanges effleurent le cache-oeil au travers duquel elle sent vibrer la douleur. Une subtile lueur émeraude émane de ses pores, chatouille l'organe oculaire qu'elle enrobe d'une douce chaleur et dont elle dulcifie l'inconfort. « Je ne suis pas de ceux qui s'inquiètent de la Horde uniquement lorsqu'elle apparaît à la Surface, j'ai dans l'optique de traiter le mal à la racine. »

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Mer 14 Mar - 10:50



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
Ce n'est pas seulement la curiosité qui accompagne le jeune Aeducan mais également l'intérêt, loin d'être prompt à se fermer aux étrangers comme certains de ses pairs. Sûrement son éducation bancale au Carta joue-elle, l'organisation collaborant sans crainte avec des parvenus de la surface. Cette Divinis n'est pas sotte en le considérant de la sorte, en s'intéressant au Prince qui très certainement, terminera par s'asseoir sur le même trône de son paternel. Si il lui offre une oreille attentive, une aide pour plaider sa cause auprès de ce dernier, elle pourrait lui retourner la faveur. Après tout ses paroles ne le trompent pas ; se faire plaisir mutuellement. C'est là une invitation des plus alléchantes, son rictus accompagnant celui de la dame, non sans la suivre des yeux vers l'une des représentations d'un ancêtre nain. Il suppute sans mal qu'elle n'accompagne pas innocemment ses paroles de ses gestes. Une faveur est déjà énorme, mais plusieurs, elle est audacieuse. Cela le conforte plus ou moins sur ce qu'il imaginait.

Seulement, ce qu'elle ne sait pas - faute à la politique naine, c'est qu'il n'est pas encore considéré comme l'héritier officiel et ainsi donc le successeur légitime auprès de l'Assemblée. Être reconnu par son géniteur lui offre un nom, un titre, mais son ascension afin d'obtenir son accès au trône est loin d'être terminée. Un détail qu'il garde pour lui, pour l'heure, d'abord désireux de répondre à ses attentes puis de quémander sa contre-partie qui il est certain, s'imposera bien. S'ils en viennent à être alliés, Aravar en viendra forcément à cette évocation. Sa pupille valide est irrémédiablement attirée par celles de la Garde qui dans sa litanie, évoque la même chanson - qui quelques instants paraît tambouriner à l'intérieur de son crâne. Que ? Il cligne de l’œil une seconde, pas moins attentif. Mais il la laisse finir, en profite pour réfléchir à ses paroles qui soulèvent des points très importants pour l'avenir du Royaume. Comme lors de l'invasion, même plus encore cette fois-ci, le bâtard sent un poids sur ses épaules : une responsabilité, le destin du peuple nain. Son peuple. Un fardeau que Bazral porte depuis de longues années et qu'il commence à comprendre, tout du moins, il réalise l'intensité - l'importance de celui-ci. Notamment depuis qu'ils ont failli perdre tout ce qu'il leur restait aux mains des engeances, de cette vermine pullulante dans les Tréfonds qu'il ne pensait pas si proche et capable de les mener ainsi à leur perte. C'est un fléau que son géniteur lui a déjà évoqué mais il n'écoutait pas de la même manière. Désormais c'est le cas.

Aravar ne se recule pas à la distance ainsi réduite avec son interlocutrice, même si il s'accorde une grimace d'incompréhension à ses gestes à son égard. Il reste méfiant jusqu'à sentir une source de chaleur au niveau de son œil amoché et toujours protégé. L'inconfort s'envole quelques instants, le mal semble s'atténuer depuis la racine, même si il ne s'est pas totalement évaporé. Une chose est certaine, le jeune Aeducan le reconnaît, elle est diablement douée pour les négociations. Pour convaincre. Grâce à ceci, voilà qu'il en oublie pour le moment ses interrogations futiles, à côté. « Vous faites bien. Cet œil amoché que vous venez de... soulager, est l'un des témoins du fléau de ces créatures. Cette menace est plus sérieuse que je ne me l'imaginais, et cette invasion l'a prouvé à d'autres plus sceptiques. » Bien appuyé sur ses pieds, sa tête inclinée vers le haut tandis qu'il s'exprime à la cheftaine, il est encore inexpérimenté sur bien des sujet mais s'assure de prendre de la maturité.

Le Prince Aeducan soupçonne déjà ce qui tracasse son père, en parallèle de l'engeance. Il le sous-entend face à l'étrangère. « Même si nous souffrons d'une menace intérieure peut-être plus grande encore, pour l'heure, avant de partir en quête dans les Tréfonds. Une menace qu'il faut déloger. Les portes ne se sont pas ouvertes d'elles-mêmes. » Le Carta mais Thral, surtout. Les preuves ne sont pas suffisantes, malgré tout, il devient une épine dans le pied du souverain ainsi que du reste du Royaume à déloger au plus vite. Des murmures dans le Palais, des manœuvres dans l'ombre, Aravar ne peut lui dévoiler tout ce qui se trame dans cette optique. Il s'assure pourtant de ne pas risquer de perdre un éventuel soutien aussi promptement, ses avis étant partagés. « C'est pourquoi mon Père repoussera très certainement votre offre à plus tard, si je ne m'abuse. Cependant, je ne suis pas tout à fait du même avis. Batailler sur deux fronts pourrait être à notre avantage. » Faire croire à la menace des Taudis que l'affaire est classée plutôt que de la pousser à se replier plus encore et à disparaître quelques temps, avant de réapparaître. Faire figure faible en extérieur mais rester fort à l'intérieur. Et sans surprise, le Royaume n'est pas encore remis sur pieds, une porte ouverte pour les ennemis de celui-ci. Si Aravar n'arrive peut-être pas à prendre en compte tous les enjeux, il serait prêt à prendre de tels risques. Mais arrivera-il à convaincre son paternel de soutenir Divinis ? Il ne doute pas que ce dernier ne lui raconte pas tout non plus, et il n'est certainement pas sot. Mais lui aussi se doit de faire ses propres expériences et d'évoluer. « Je vous en prie, dites m'en plus sur vos intentions. Si nous sommes amenés à coopérer, je pourrais suggérer à l'oreille de mon père. Après tout, c'est dans l'intérêt du Royaume. » Mais aussi du sien, finalement.
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Lun 19 Mar - 16:24


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Elle sent l'intérêt s'aviver en son interlocuteur – brasiller dans son organe oculaire unique tandis qu'elle soulage les maux de l'autre. Sans même la nécessité d'user de ses maléfices voluptueux, car si tant est que le trône l'appelle un jour à devenir le héraut de son peuple, ce genre d'interrogations et de conceptions politiques deviendront marottes. Plus que l'ataraxie de la populace naine – assurément la plus noble de toutes aux calots de la mage – il s'agit de celle continentale, quand bien même octroierait-elle bien à l'engeance d'aller musarder à Tévinter pour faire goûter à ses compatriotes un peu de leur propre médecine. Avec les Gardes des Ombres, les habitants d'Orzammar sont les seuls aptes à prendre l'entière mesure de la menace antédiluvienne et pour l'heure sans crépuscule, une véracité qui semble s'être violemment imposée au prince. Le récent assaut et les tangibles dommages occasionnés sont le triste oriflamme de la malédiction qui s'éveille après plusieurs décennies de léthargie. Trop de victimes déplorées, trop de victimes à venir, l'anathème ne peut continuer ainsi sans que quiconque n'y dédie sa vie pour y mettre fin. Navrée des conséquences sur la Cité, Mora se satisfait au moins que son vis-à-vis ait dorénavant conscience de ce qu'ils affrontent.

Soudain, il distille une information qui laisse la maléficienne pantoise, puis songeuse. Son index lustre lentement son menton alors qu'elle considère la déclaration, et surtout, la folie certaine des manifestes décérébrés fautifs de l'invasion. Qui donc dans une société aussi restreinte que celle-ci serait prêt à condamner l'ensemble de la Citadelle, tirant un trait presque définitif sur leur race ? La corruption et les complots sont coutumes même jusque dans les viscères de la Terre, mais elle comprend désormais mieux les motifs de cette catastrophe évitée de justesse. « Je vois, voilà qui est fâcheux... » Si la tirade est évasive, elle ne l'articule cependant pas avec frivolité, trop au fait de l'importance des intrigues intestines et des priorités ainsi établies. Aravar n'en dédaigne pas moins le cœur de leur conciliabule et fait montre de sa sagacité, même davantage. Force est de constater que s'il subodore l'opinion de son géniteur, il est paré à buriner la sienne en dehors de son modèle – et donc, qu'il est capable de réflexion sans l'aide et l'influence de quiconque. Un détail cardinal qui n'échappe pas à la principale intéressée. Toutefois, outre le vouloir de ne pas s'attirer les foudres du monarque en s'acoquinant incongrûment avec son rejeton, elle ne trouve pas matière à réprouver ses hypothétiques intentions.

« Si tel est l'avis de votre père, il n'a malheureusement pas tort. » Confie t-elle tout en transparence lorsqu'il lui demande de deviser à nouveau. Divinis privilégie la logique et le bon sens au-delà de son attentisme pour l'occasion, gardant en mémoire qu'il en va de la survie du royaume nain et que si celui-ci venait à devenir vestiges gâtés par les infants des Tréfonds, cela serait une tragédie. « Il est essentiel de nettoyer l'ivraie qui avarie Orzammar avant qu'elle ne gangrène toute la Cité, cela doit passer avant l'Engeance. Nous ne pourrions profiter d'une alliance si vous vous consumez de l'intérieur, et à titre personnel, je serais fort chagrinée que l'un des derniers Thaigs encore connu et vivant ne devienne plus qu'un souvenir. » L'expression concerné qui ornemente le minois de la dame fait ostentation de sa sincérité, il n'est ici point question de chimère. « Qui plus est, s'il serait opportun de s'enfoncer dans les Tréfonds tandis que l'Enclin grouille en surface, je ne peux moi-même manquer à mon devoir. Si vous l'ignoriez encore, l'Archidémon a été aperçu dans les environs de Fort Céleste, en Orlais. La bataille finale ne saurait tarder et j'ai la ferme intention de me situer en première ligne. » La témérité sans faille des Veilleurs des ténèbres est ce qui constitue leur quintessence, elle ne miroite aucune gloriole, aucun artifice pour briller aux yeux du prince, elle ne fait qu'évoquer une évidence. « Sa Majesté aura ainsi tout loisir de considérer mes propositions avant mon retour. » Car l'échec n'est pas même une conjecture.

L'ouverture est parfaite pour signifier lesdites suggestions avec plus de précision, ce pour quoi elle prend place dans un fauteuil à proximité du fils Aeducan dont elle sollicite toute l'attention. « Tout d'abord, sachez que je fais partie de la Garde depuis maintenant vingt ans, je sais donc parfaitement de quoi il en retourne. Je mène des recherches sur la Souillure depuis plusieurs années, la source de cette initiative étant de soulager mes frères de cette malédiction qui nous emporte inéluctablement au tombeau. Cependant, mes expériences et réflexions m'ont amenée à réorienter mon investigation vers un dessein que je juge plus essentiel, à savoir l'Engeance elle-même. Si je parvenais à isoler l'essence même de la corruption, à la comprendre, je pourrais apprendre à l'utiliser. Comprenez que nous serions alors capables de dérouter les engeances, voire même... » Son regard s'intensifie. « ...de les contrôler. » L'improbable chut ainsi, potentialité palpable de la science et du mysticisme de la sorcière qui a d'immensurables projets. Elle laisse un instant s'écouler, la probabilité de sa déclaration s'instiller dans l'esprit d'Aravar. « Dans tous les cas, mes travaux sont fondamentaux. Je peine néanmoins à les mener à bien depuis les Anderfels, il me faut plus de sujets, plus d'opportunités, et quel meilleur endroit que l'empire souterrain qui a accueilli le cœur de l'anathème il y a si longtemps ? Une telle découverte servirait à la Garde, mais aussi aux Nains ; imaginez vous réapproprier votre territoire perdu, votre Histoire. C'est à cela, que je souhaite aider. » Elle marque une pause, clos les paupières et se pare d'une risette. « Voici ce que je propose : une présence constante de la Garde des Ombres ici-même, à Orzammar, pour raffermir nos liens et nos échanges. Consentez à cela, je deviendrai l'Ambassadrice de mon Ordre en votre royaume et votre Alliée la plus résolue. Octroyez-moi un baraquement, j'en ferai un laboratoire et une base de stationnement pour les Gardes volontaires qui choisiront d'oeuvrer dans l'action plutôt que d'attendre pour le prochain Enclin. Soyez nos hôtes, nous serons vos plus fins limiers. Et ensemble, nous pourrons enfin prétendre agir. »

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Jeu 22 Mar - 10:43



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
Se croire plus intelligent que son paternel n'est pas à son avantage, mais ce n'est pas là son objectif, même pour se mettre une alliée telle que Mora dans la poche. Ses avis divergent seulement en quelques domaines avec Bazral et en ceci, il montre qu'il n'est pas une copie identique, qu'il est en mesure d'avoir ses propres idées ainsi que pensées. Aravar constate que pour l'heure, la Garde privilégie le raisonnable tout comme le souverain : éliminer la menace intestine avant qu'elle ne dévore tout l'intérieur du Royaume. Peut-être est-ce plus une assurance qu'une réelle inquiétude. Encore une fois, il semble évident au jeune Aeducan qu'il manque d'expérience, même si il n'escompte pas de si tôt abandonner ses propres opinions ; les faire évoluer, en revanche... Seul un sot resterait indéfiniment fixé sur ses acquis et ses habitudes. Par ailleurs, il n'oublie pas sa vengeance contre Thral, qui lui est nécessaire, concorde avec les projets en cours.

En perpétuel apprentissage, il refoule toute grimace de mécontentement, sans contredire l'alliée d'Orzammar. Le voilà qui opine du chef, rappelé à la réalité de la surface avec l'Archidémon causant encore moult ravages, sans évoquer ses armées endiablées parsemées entre Orlaïs et Ferelden. « En effet, il ne serait pas sage de précipiter les choses. Nous avons pour le moment chacun de notre côté beaucoup à faire. Il me tarde néanmoins que notre alliance prenne vie. » En un sens, cette collaboration pourrait lui apporter beaucoup, à lui aussi. Une belle opportunité de faire encore ses preuves dans l'intérêt du Royaume, rachetant ainsi ses écarts de conduite envers son géniteur puis l'Assemblée. Aravar est bien conscient que sa manœuvre d'action est encore très réduite, malgré son titre ; celui-ci sonne bien creux sans responsabilités ni tâches digne de ce nom derrière. De plus, si l'alliance n'est pas encore prononcée, il ne doute pas qu'elle sera étudiée avec attention par Bazral.

Pour l'heure, il s'intéresse plus en avant à cette future alliée face à lui. Le Prince s'installe directement sur le siège voisin, ses oreilles déployées pour profiter de la litanie qui s'échappe bientôt de ses lèvres. Il va sans dire qu'elle est expérimentée et capte plus encore son intérêt déjà bien installé, même si il est encore bien peu renseigné à propos de la souillure. Seulement, ses plans qui paraissent fous résonnent avec quelque chose en lui. Ses prunelles s'illuminent légèrement, le nain se perdant quelques instants en imaginant une telle possibilité. Tout ceci paraît bien grandiose, et nul doute que son paternel resterait sceptique. Oh bien entendu, il ne cache pas l'être un minimum à son tour, mais il arrive à croire à de telles paroles venant d'une telle femme ; capable de se changer en araignée il ne l'oublie pas. La suite ne manque pas de le charmer tout autant. Aravar laisse un rictus profond apparaître, déçu de ne pouvoir lui assurer l’entièreté de ses souhaits. Seulement, sa voix ne restera pas éteinte face à son géniteur, il peut le lui garantir. « Je dois bien avouer que vos projets éveillent plus encore ma curiosité... Je serais ravi d'être aux premières loges pour vous accompagner dans vos démarches, vous guider les premiers temps. Je conforterais mon père dans l'idée de vous accorder une place ici, dans notre Royaume, même si il paraît peu enjoué à y consentir. » Il prend grand soin dans ses tournures de phrases, persuadé que cette Divinis apportera beaucoup au Royaume, sous le charme de telles initiatives. Si Orzammar change progressivement, vers le positif, et qu'il s'est porté en faveur de celui-ci, nul doute que le peuple le retiendra.

Aravar ne pense pas prendre des risques excessifs en se portant garant de l'étrangère. A quoi bon rester dans l'ombre indéfiniment ? Si il avait souhaité le rester, jamais il ne serait sorti des taudis. « Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons avancer. Je trouverais les mots afin de le convaincre, j'en fais mon affaire. Si vous lui exposez les grandes lignes lors de l'entrevue officielle, je lui suggérerais pour qu'à votre retour vous puissiez prendre place. En contre partie, vous pourriez appuyer mes efforts à vos côtés, si tout se déroule sans accrocs. » Une assurance pour lui aussi, pourtant bien faible, pour le moment. Quand tout sera officialisé, il réclamera également sa part pour que tous les deux y gagnent au change. Coupant court aux négociations, un cognement contre la porte se fait entendre. La voix de Gilard résonne ensuite pour prévenir que le souverain nain s'est déchargé de son imprévu et est prêt à recevoir la Garde des Ombres, achevant ainsi leur entrevue privée ; mais pas leurs affaires.
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Mar 27 Mar - 14:55


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***

L'amorce est lancée, inéluctablement alléchante et obsédante pour un quidam dont les engeances sont un fardeau antédiluvien. Pour un quidam qui à travers quelques vers hypnotiques, peut prétendre entrevoir l'ataraxie de son peuple, et même, la reconquête de leurs vestiges. A bien y songer, la tévintide est semblable à l'être luciférien qui l'habite, tout aussi matoise et virtuose dans la rhétorique, dans les offres auxquelles l'on ne peut se soustraire. Véracité entérinée par un prince qui se languit que leur alliance fleurisse, selon ses propres mots, affirmant par là son vouloir de marcher dans la même direction que la goule qui le charme. Et même, il désire appuyer sa voix lorsque celle-ci fera écho dans les esgourdes de Sa Majesté, conscient des risques, mais surtout des promesses affiliées aux propositions. C'est l'avenir qui se présente à eux, et non pas ce passé sur lequel le commun a la propension de se morfondre. L'action est ici appelé et préféré à l'inertie, à la cécité volontaire de se complaire dans une situation à la stabilité toute relative en attendant de se retrouver au bord du précipice. L'accord ainsi buriné dans la connivence fait sourire la maléficienne, néanmoins consciente que cette victoire demeure conjecturale jusqu'à ce qu'elle soit officiellement ratifiée de la main du roi. Apanage dont semble être fait Aravar nonobstant sa criarde inexpérience, l'idée germe que si la couronne naine vient un jour à ceindre sa tête, il serait un parangon de progrès et d'initiatives salvatrices. N'allant tout de même point trop vite en besogne, elle se contente d'acquiescer avec satisfaction au projet qui se déploie et prend forme, se faisant naturellement solliciter pour une contre-partie.

« Je savais que nous y trouverions tous deux notre plaisir, votre Altesse. » La risette se fait enjôleuse, tandis que dans les confins de l'esprit, le rire suave de Sybarite retentit. Elle s'apprête à entonner une nouvelle tirade lorsqu'une symphonie se heurte à l'huis, indiquant le point d'orgue de leur conciliabule. Un rictus incommodé émaille abruptement le minois de la Dame, qui apparaît pensive. Elle n'a manifestement pas le bénéfice du temps nécessaire pour exposer le reste de ses intérêts, plus encore si la figure régalienne attend pour elle. « Il est sans équivoque que je porterai à tous vos sujets le fait que c'est essentiellement grâce à vous si la Garde peut être présente à Orzammar. Nous discuterons des détails sur comment pourrai-je vous être agréable si ce projet est mené à bien. »

Un sourcil se lève et un ricanement émane de son gosier. Son intuition le lui susurre, le dauphin lui serait un acolyte de taille dans sa conquête du cœur des nains – et même dans celle des Tréfonds si un jour ils devaient s'y hasarder côte à côte. Se disant, elle se redresse de son siège, prête à entamer leur départ à ses yeux prématuré. Leur est toutefois concédé un instant supplémentaire jusqu'à la porte qui révélerait ce Cerbère sans doute prompt à s'impatienter. Une minute, peut-être deux, desquelles elle a l'intention de faire bon usage. « Je vais être succincte sur la prochaine information, bien qu'elle ne nécessite pas inexorablement votre implication il n'est pas plus mal que vous soyez mis au fait. L'un de vos soldats meurtris s'est récemment réveillé, ce qui aurait constitué une excellente nouvelle s'il n'avait pas été contaminé par la Souillure... L'un de vos praticiens est venu me trouver pour m'annoncer que ce brave souhaitait intégrer la Garde des Ombres, une volonté que je m'apprête à soumettre à votre père. Auquel cas et s'il survit à son intégration, il nous accompagnera à la Surface à notre départ. » Leur Ordre manquait de représentants de cette peuplade selon elle, l'opportunité n'est que trop belle pour l'ignorer. Cependant, l'annonce de ce destin brisé n'est qu'une préambule à une seconde requête que le Aeducan ne soupçonne guère. Tandis qu'ils se meuvent jusqu'à l'entrée de la pièce, le chant ensorcelant de la ténébreuse sirène s'élève derechef, juste avant que le jeune homme ne saisisse la poignée.

« Oh, j'ai failli oublier. » Elle couve son interlocuteur d'une oeillade intéressée mais nébuleuse. « J'ai besoin d'accéder aux archives de votre Façonnat. » Elle sourit, se nimbant de mystère tout en sachant que sa demande est impromptue – voire, incongrue. « Nous n'avons plus le temps que je vous en conte la raison, mais j'opine que votre père se montrera plus enclin à accepter si vous lui suggérez de nous y accompagner, un de mes subalternes et moi-même. Soutenez également cette lubie et je vous expliquerai tout le détail, cela pourrait vous intéresser... »

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Dim 1 Avr - 22:18



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
Magnifique. Le Prince constate avec grand plaisir que sa contrepartie n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde mais que de surcroît, elle avait bien l'intention d'en discuter plus en avant en cas de réussite. Son rictus se renforce sans étonnement en accompagnant le rire de cette dernière, comme deux bougres achevant - ou presque leurs négociations dans l'ombre. Car le gong sonne déjà, Gilard prévient de la disponibilité du Roi pour l'entrevue tant attendue. Si Bazral s'est pourtant fait attendre, il serait mal vu de le faire attendre, lui. Toutefois l'acheminement jusqu'à la porte n'est pas des plus pressés et Aravar emboîte ses pas dans ceux de la Garde qui en profite pour lui en dire plus. L'oreille tendue, il opine du chef. En son for intérieur il s'imagine quelques instants à la place du bougre infecté, une crainte qui lui est propre mais qu'il s'échine maintenant à ravaler en face des engeances. La Souillure ruinerait tous ses efforts, ses projets, sa vie, si il avait le malheur d'être infecté un jour prochain. Il n'insiste ainsi par sur le sujet et n'a d'ailleurs aucune objection à faire, ni son géniteur, il suppute.

C'est la dernière phrase prononcée alors que sa main est en plein vol vers la poignée qui l'arrête quelques secondes. Un accès aux archives du Façonnat ? Cela lui rappelle sa première visite non officielle, avec un accueil des plus... inattendu. Sa rencontre avec Vigdis Dace, tout ce qui s'est goupillé bien après, mais une chose est sûre concernant le bâtiment : n'importe qui ne rentre pas comme ça. Même pas lui, pourtant Prince Aeducan, qui à l'époque venait tout juste d'être reconnu. « Je serais curieux d'en connaître la raison mais en attendant, il est évident que vous ne pourrez pas arpenter les couloirs du Façonnat seule... Très bien. » Le manque de temps ne lui offre pas un temps de réflexion suffisant, mais après leur entrevue, il s'imagine que ses raisons sont nobles et toujours dans l'intérêt du Royaume. La grande porte s'ouvre enfin, avec derrière lui son garde du corps le faciès déchiré par une grimace. Promptement Aravar guide l'invitée jusqu'à la salle du Trône où siège le souverain et où bien évidemment, il assiste, non loin de celui-ci - Gilard veillant au grain juste derrière.

▲ ▲ ▲

Cet accès est une chance inestimable pour une étrangère, mais Aravar est bien heureux d'avoir réussi à faire pencher la balance en sa faveur en murmurant à l'oreille de son paternel. Il n'est néanmoins pas sans indications, sur lesquelles celui-ci a fortement insisté ; il était suffisamment sérieux, l'expression sévère, laissant une opportunité à son fils de faire ses preuves quand bien même il guide soigneusement sa trajectoire.

Bien évidemment, l'accès est restreint et cantonné à certaines allées mais au moins est-il tombé assez tôt, avant le départ de la Garde ainsi que de sa troupe pour achever l'Enclin. Le nain qui s'est porté garant - même si ce n'est pas encore officiellement de celle-ci accompagne l'invitée suivie d'un de ses comparses, étant lui-même toujours côte à côte à Gilard. Quand il pénètre les lieux, un sentiment de nostalgie lui prendrait presque quant à sa première venue ici. Il s'attend presque à entendre quelques Façonneurs s'indigner puis sa jeune amie apparaître avec son fort caractère - mais il sait très bien qu'elle n'est plus là pour le moment. D'ailleurs, à cette pensée, sa main se niche sur son cache-œil encore présent. Il pourra le retirer dans deux jours ou même demain, la guérison s'étant considérablement accélérée grâce à Mora ; qu'il remercie encore. Sans attendre, sans non plus trop hausser le ton, il annonce à celle-ci : « Chère amie, je vous présente le Façonnat. »
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Mar 10 Avr - 13:46


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***

Ourlée de déférence et d'un plaisir vraisemblablement réciproque, l'audience en compagnie du roi Aeducan s'était merveilleusement bien passée. L'espoir en plus des projets de la Goule s'éveillent à l'avenir, la conversation ayant été intriguée et toute en harmonie avec de futures alliances repensées et reforgées. Une fois que les circonstances auraient été pacifiées de leurs maux, comme l'avait si bien soulevé le légataire au trône, Gardes et Nains s'affaireraient à construire une fresque commune, une toute nouvelle ère à la pléiade de promesses. C'est du moins ce qui trotte inlassablement dans l'esprit de la maléficienne, envieuse de faire de ce royaume une demeure secondaire, le cœur de ses expériences et opérations. La risette certes discrète avec laquelle elle quitte le palais régalien n'est pas moins emblème de sa satisfaction, elle en remercierait presque les engeances d'avoir incanté l'intervention du groupe des Anderfels à travers leur assaut. Une bonne fortune d'avoir été présents à proximité à cet instant, prompts au combat et de fait hôtes d'honneur de ce peuple. Maedhros, qui patiente dans le Quartier du Diamant non sans observer le moindre relief à sa disposition. C'est d'une emphatique révérence, front quasiment conglutiné au sol, qu'il accueille le Prince et son cerbère, faisant dès les premières secondes montre de cette truculence qui le caractérise. Sémillant au possible, c'est auréolé de hâte qu'il sautille dans le sillon du trinôme en direction du Façonnat, assommant déjà le monde de ses logorrhées royalement ignorées par Divinis.

Dans le vestibule de l'antre mémoriel nain, humilité conquiert les cœurs. Mora elle-même semble purger sa propre aura enchantée par égards pour cet imposant lieu d'Histoire, chançarde qu'elle se sait pour s'être vue concéder l'accortise de sa Majesté. Ses prunelles observent en silence, la sensation est semblable à celle qu'elle a eu la première fois qu'elle a pénétré dans les archives de Weisshaupt. Le Passé est un trésor à chérir et duquel tirer force et inspiration, au moins les autochtones d'Orzamma ont-ils compris cela, quand bien même se complaisent-ils dans leur zèle en la matière. Le sylphe derrière eux n'en est pas moins transi de bonheur, se fichant d'une mine infantile d'un chiard devant une ribambelle de friandises. « Par la Pierre ! » Il se tourne vers Gilard, tout sourire. « Est-ce bien ainsi que vous dites ? » Sans véritablement attendre qu'il corrobore l'expression, il reprend son élan de contemplation. « Par la Pierre ! Je ne peux croire que je suis dans les archives de l'un des derniers Thaigs en vie ! Mora, Mora ! Aurai-je le temps de tout lire ? » A peu de choses près, il lui tirerait la manche avec innocence. La Dame le lorgne avec placidité. « Ni le temps, ni l'autorisation. Son Altesse ci-présente nous accompagne pour veiller à ce que nous ne profitions que de ce dont nous avons besoin. » Il échappe une petite plainte désappointée, la mine basse et la moue chagrine. Il tente malgré tout sa chance auprès d'Aravar. « Et si j'écris une ode à votre nom ? Je connais plein de rimes surprenantes qui vont avec Aeducan, sans compter que j'ai ouï-dire que l'un de vos ancêtres se-- Maedhros. » Rappel à l'ordre, la naïade lui offre une oeillade et un rictus malicieux mais impératifs. Sa voix encore douce prouve qu'elle connaît l'énergumène au point de ne pas avoir besoin de se faire irascible ou trop directive. Il comprend d'ailleurs et présente ses excuses d'un simple haussement d'épaules ingénu, puis saisit l'opportunité de se pencher vers le prince lorsque sa cheffe se détourne. « Je vous composerai tout de même une odelette ! » Qu'il lui chuchote et lui promet comme s'il était question d'un secret à préserver entre eux.

Le groupe s'enfonce dans les allées, le Mâche-Laurier autorisé à fureter de son côté sous l'oeil avisé de Gilard pour ne pas qu'il s'égare là où il ne doit pas. La tévintide profite de cette attente pour s'installer à une table à l'écart, toujours en compagnie d'un Aravar auquel elle adresse une expression reconnaissante. « Vous avez fort bien parlé devant votre père, votre aide a été précieuse et ne sera pas infructueuse. » Elle le regarde, un instant en silence, tirant derechef et sans honte parti de leur brève intimité pour en apprendre davantage. « Dites-moi, par curiosité, combien de fois êtes-vous allé dans les Tréfonds ? »

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Ven 13 Avr - 15:46



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
Quelques temps auparavant, les archives n'apparaissaient pas aussi importantes aux yeux du Prince. Aveuglé par une colère légitime, une quête vengeresse, il a pénétré ce sanctuaire sans once de piété pour celui-ci et ainsi bafouillé quelques mémoires de ses ancêtres. Pour peu, au final, considérant les maigres informations en sa possession. Si il prétend regretter cet écart de conduite de sa part, il n'est pas certain que ce soit entièrement le cas. De moitié, disons. Certainement, Aravar aurait eu plus de mérite à agir autrement, sans être guidé par la seule force féroce de ses émotions de l'instant. Scandale suivi d'une punition justifiée. Désormais, pour cette seconde entrée, son attitude diffère complètement. Il a tous les droits d'être ici en charmante compagnie et imprégné par le calme environnant, baisse considérablement le ton quand il ne garde pas sa langue dans sa poche. Même si des œillades méfiantes de Façonneurs présents lors de sa première venue ici le lorgnent, lui tout autant que les étrangers du Royaume, il ne s'inquiète pas. Peut-être leur prouvera-il qu'il mérite une autre chance ; à eux comme à son paternel ainsi que certains Dashyr de l'Assemblée.

Après une avancée au sein du vestibule, l'Aeducan scrute les réactions faciales des invités. Mora, bien évidemment, mais l'un de ses compagnons - Maedhros si sa mémoire est bonne. Celui-ci semble avoir pénétré l'antre bien gardée et pleine de trésors d'un prédateur en considérant la jouissance qu'il en tire. Gilard, à côté, roule légèrement des yeux mais opine du chef par politesse à la question initiale. Quand la seconde tombe, en revanche, il est prêt à ouvrir négativement la bouche si l'héritier ne s'en charge pas. Il s'agit au final de Divinis qui rappelle son coéquipier à l'ordre non sans lui déplaire. Pourtant, une dernière fois, le sylphe s'y risque. Un rictus se plante sur le visage de Aravar aux propos flatteurs à son égard, faisant mine d'y réfléchir quand bien même le bougre est derechef interrompu par la même personne, sa supérieure. « Ce n'est rien. » Indique le Prince à ce qui paraissent être des excuses, la manière d'être de Maedhros l'amusant énormément. Surtout quand envers et contre tout, profitant que Mora regarde ailleurs, il lui chuchote à l'oreille. Une lueur passe dans son regard ; lui aussi lui murmure en retour. « J'en serais très flatté. » C'est un sourire complice qui l'accompagne, en direction de l'elfe, avant qu'ils ne s’engouffrent plus en avant dans les allées.

Le groupe se scinde en deux mais ne s'éloigne pas plus que nécessaire, avec d'un côté l'Aeducan et Mora puis de l'autre les accompagnants. Gilard rumine dans sa barbe de devoir se coltiner un moulin à paroles tel que Maedhros, à qui il colle néanmoins le train pour lui couper toute envie d'aller voir là où il n'est pas autorisé. Un bougre aussi curieux et têtu, ça ne l'étonnerait pas qu'il s'y risque une fois le dos tourné des autres. Aravar quant à lui, accueille la gratitude qui lui est offerte avec une mine ravie. Preuve est que si il continue sur cette voie, les portes s'ouvriront pour lui. « J'y compte bien. » D'un faible mouvement de tête, il lui montre que leur arrangement est en effet un plaisir et leur permet par ailleurs d'avoir une certaine proximité. L'interrogation de la Garde n'est ainsi pas malvenue mais l'amène à être pensif quelques secondes. Non, clairement, il lui serait difficile de donner un nombre exact de ses allées et venues dans l'antre des engeances - mais surtout de l'ancien Royaume de son peuple. « Beaucoup de fois, à vrai dire. Mon passif... plutôt frauduleux m'offrait des occasions de m'y rendre. C'est lors de l'une d'entre elles que j'ai rencontré une araignée géante qui s'est avérée être une elfe. Elle était Garde, comme vous. C'est fascinant. Comment vous y prenez-vous, d'ailleurs ? » Malin, il dévie un tantinet le sujet sur quelque chose qui l’intéresse grandement, lui aussi, même si il est curieux de comprendre pourquoi Mora souhaitait savoir ça. « Par la Pierre, fermez-là un peu. Et reculez d'ici, c'est une zone interdite. » L'exaspération de Gilard, sacré molosse de garde, résonne un peu plus loin. Naturellement Aravar pouffe légèrement de rire en imaginant la tête qu'il doit afficher mais il espère tout de même qu'ils ne vont pas causer trop d'agitation au Façonnat. Dans ce cas là, ce ne serait pas lui le trouble-fête sanctionné mais son garde du corps... Et éventuellement Maedhros, aussi. Comme des enfants à qui il faut tirer les oreilles.
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Ven 20 Avr - 13:07


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***

Le jeune légataire lui apparaît déterminé et tourné vers l'avenir – un acabit particulièrement estimable pour un nain, eux qui usuellement s'essouchent laborieusement au passé. Elle le sent davantage sauvage que ses pareils dignitaires, moins engoncé dans une noblesse souvent tiède malgré l'estime qu'elle porte à ces gens de la Pierre. Son projet s'ébauche avec bien plus d'optimisme qu'elle n'aurait osé le concevoir, elle n'a pas même besoin de la suavité phonique du Démon qui la hante pour savoir que leur collaboration est d'une perfection embryonnaire. Son intérêt pour Aravar est de fait probe, et non fruit gâté d'un parti intéressé, car il exsude d'un manifeste bon sens nonobstant son jeune âge. L'amorce prend lorsqu'il qualifie son passif de frauduleux, un adjectif qui laisse la Dame coite tant il lui semble incompatible avec son hoirie régalienne. Le paradoxe est tel qu'il enfante une suspicion d'événements antérieurs bien moins aurifères que ceux d'influencer les opinions du monarque, mais son savoir quant à l'écheveau juridique et législatif d'Orzammar lui est insuffisant pour sustenter une piste tangible. Elle note cependant qu'il n'est ni étranger aux Tréfonds ni à la magie, amusée qu'elle se fait qu'il ait déjà rencontré une métamorphe aranéide, doublée d'une Garde de surcroît. Les grands esprits se croisent, elle aurait apprécié faire la connaissance de cette consoeur qu'elle est certaine de ne jamais avoir aperçue. Elle expire un rire léger à la fascination du quidam qui ne lui est pas désagréable, les surfaciens n'exhalant souvent que dédain ou terreur face aux capacités de ceux graciés par le Créateur.

« Ce que l'on ne connaît pas nous paraît fascinant, je pourrai aussi évoquer votre Sens de la Pierre. N'est-ce pas, dans une certaine mesure, une forme de magie ? Une essence inintelligible propre à votre espèce ? » Le phonème rocailleux du cerbère admoneste le ménestrel qui continue de batifoler avec une gaieté excessive, véritable concentré d'euphorie qu'il parvient encore à maîtriser par respect pour le lieu. « La métamorphose n'est pas une magie évidente tant elle est intuitive, elle exige une béance d'âme et d'esprit, une harmonie avec le règne animal et la nature qui en dépassent beaucoup. Il faut observer, comprendre et ressentir. La patience et l'acharnement en sont les clés. Une fois transformé, l'instinct animal de votre totem vous revient tel un étrange remugle, il devient part de vous-même, vous ampute d'une conscience trop « humaine » qui vous permet l'osmose. » Ravie de faire partage de sa science et de sa quintessence, elle s'assure que son vis-à-vis soit toujours agrippé à ses lippes pour mieux poursuivre. « C'est tout du moins la vision que j'en ai, d'autres ne seraient sûrement pas en accord avec moi. S'il y a bien un domaine qui divise, c'est celui de la magie. A défaut d'avoir pu vous surprendre avec mon araignée, je tâcherai de vous faire tomber des nues avec la nouvelle forme sur laquelle je besogne depuis deux ans. Je pense être parvenue à un résultat concluant. »

Un résultat dont elle préserve cependant le secret, non sans une risette mutine, persuadée qu'il ferait son plein effet lors de sa démonstration – qui ne prendrait place que loin de la Cité, par précaution. Tout à coup, Maedhros sautille jusqu'à eux et dépose un monceau d'opuscules et de papyrus sur la table. Avec tout autant de vélocité, il détale ensuite dans le sens opposé, obligeant Gilard à faire diligence pour ne pas le perdre de vue. Une transition congrue pour commencer à informer le Prince sur leurs motivations à visiter le Façonnat – chose promise, chose due. Evasivement, Divinis pousse les archives amassées devant eux pour en lire les devantures et tranches. « Je ne vous apprends rien sur les butins perdus dans les vestiges de votre royaume, aux origines diverses et variées. C'est une relique de la Garde qui nous interpelle. » Sa phonation s'est considérablement amoindrie, prudente quant aux murs qui, comme partout, peuvent avoir des esgourdes. Non point que les Façonneurs feraient grand cas de ce renseignement , mais tout de même. Elle vérifie aux alentours que nul ne les observe de trop près et se penche sensiblement plus vers Aravar. « Je ne peux trop vous en dire ici, sachez seulement que son existence pourrait m'amener au succès de mes recherches. Il ne nous manque que la localisation du Thaig dans lequel elle serait enfouie, ce que nous avons bon espoir de trouver dans vos archives. Nous allons profiter de l'accalmie des Tréfonds causée par l'enclin pour nous y rendre, mes compagnons et moi, car je doute que cette opportunité se présente deux fois. »

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Mer 25 Avr - 17:06



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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »
Quand son Sens de la Pierre - et plus généralement celui de son peuple est évoqué puis comparé à la magie, Aravar reste un instant perplexe. Songeur. Jamais il ne s'est intéressé en profondeur à cette faculté plus ou moins forte selon la personne. Pour sa part, si un sens subsiste comme ses compatriotes d'Orzammar, il l'use rarement - l'ignore parfois sans s'en rendre compte. Mais maintenant qu'il est sorti des taudis et plus à l'écoute, notamment grâce aux conseils d'une certaine Façonneuse, il réalise à côté de quoi il est passé. En parallèle, il lui reste encore beaucoup de travail à faire. « Mon sens n'est pas autant développé que certains de mes semblables, malheureusement, mais vous marquez un point. Cela dit, il offre bien moins que la magie que vous avez. » Il est vrai que le Prince possède cette forte fascination de l'inconnu, surtout en ce qui concerne cette magie propre aux autres races de la surface. Ainsi il se fait très attentif lorsque Divinis lui explique les bases de la métamorphose. C'est fascinant ! Dommage qu'il ne puisse pas en faire l'expérience et n'en sera de toute manière jamais capable. Son espèce possède ses propres avantages, spécificités, elle aussi.

La tirade de la Garde s'achève sur une note frustrante pour l'Aeducan. Une nouvelle forme sur laquelle elle travaille, plus surprenante qu'une énorme araignée ? Pour sûr, il demande à voir, il fourmille déjà d'impatience sur place. « Quand me montrerez-vous ? Je suis curieux de savoir de quelle forme il s'agit. Est-ce une bête de la surface ? » L'une des premières choses qu'il se demande, c'est si il connaît l'animal. Dans tous les cas, ce sera une surprise qui lui met l'eau à la bouche en avance. De plus en plus Aravar s'ouvre et son intérêt pour la nouveauté semble s'accroître en côtoyant des étrangers telle que son interlocutrice ou même ce Maedhros, qui agace terriblement Gilard. En parlant du loup, il retourne vers eux afin de déposer moult documents sur la table où ils sont installés puis file plonger le nez dans d'autres allées - toujours suivi de son garde du corps lâchant au moins son cinquantième soupire.

Profitant de l'occasion, le bâtard plonge également ses mains dans les papyrus éparpillés. Il en scrute quelques-uns calmement tandis que sa bonne compagnie fait de même. Voilà encore une tâche rébarbative pour lui : lire. Sa curiosité ne dépasse pas son flegme et il se met à lire en biais jusqu'à une information qui attirerait son attention. C'est finalement une voix qui le coupe avant qu'il n'en déniche une. Aravar redresse la tête vers celle-ci, opine légèrement du chef puis affiche un sourire en coin ; il lui rétorque proche de son oreille. « Si cette relique est propre aux Gardes et non à Orzammar, je ne pense pas que mon père sera contre le fait que vous la récupériez. Vous envisagez ainsi de partir en expédition, avec vos compagnons ? Cela me plairait de venir avec vous. » Une telle expédition, rien de tel pour le captiver. Le nain comprend désormais la précédente question de Mora et elle n'a pas besoin de lui demander qu'il se porte déjà volontaire. Même si il n'est pas un grand fan des Tréfonds, le jeu semble en valoir la chandelle. Si en plus les engeances ne grouillent pas alors qu'ils s'y rendent, c'est une raison de plus. Reste à voir si son géniteur acceptera d'envoyer son fils unique avec leur troupe.
(c) DΛNDELION
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Jeu 3 Mai - 18:36


donner pour mieux recevoirle verset des galvaudés
***

L'impatience du légataire prête à sourire. La fougue d'une jeunesse qui lui est agréable à observer, une curiosité qui fait parfois défaut à certaines recrues de la Garde des Ombres. A l'antipode de miroiter une seule once de crainte, il ne reflète que hâte et admiration. Un intérêt pour la magie qui n'est que trop rare à la surface, une raison supplémentaire d'apprécier la peuplade des entrailles de la terre. « C'est une... grosse bête qui vous surprendra assurément. » Joue t-elle de mystère, prudente de ne pas promettre trop promptement, car encore faudrait-il que l'opportunité se présente et elle n'espère pas revoir les engeances dans la Cité de si tôt. Ainsi persuadée qu'elle ne lui ferait point démonstration avant leurs prochaines retrouvailles, une fois que l'Enclin aurait été mis en déroute, elle énumère avec candeur les motifs de leur fouille dans le Façonnat. Persuadée de glaner son attention et satisfaite qu'il lui signifie la probable accortise de son paternel quant à la récupération de cette relique, heureusement non issue de la culture naine. Dans le cas contraire, elle aurait compris leur légitimité à la clamer pour eux, nonobstant la précieuse aide qu'elle serait capable d'apporter à son Ordre.

Puis, Divinis ne peut réprimer l'étonnement de conquérir son minois. Son récit semble à ce point attrayant qu'Aravar fait le vœu de prendre part à leur expédition de fortune. Une volonté inopinée qui la laisse un instant coite mais fait brasiller son intérêt pour son interlocuteur. « Vraiment ? » Interroge t-elle pour être certaine de ne pas s'être fourvoyée, car consciente que le jeune homme aurait bien d'autres coercitions desquelles s'acquitter. Intervenir auprès de son père, même pour que sa meute et elle conservent le butin exhumé d'un Thaig, lui semble d'ores et déjà une requête conséquente. Mais faire de l'héritier potentiel du royaume une escorte personnelle ? Un honneur plus considérable encore. « Eh bien. Cette expédition n'aura lieu qu'à la condition que le Thaig en question ne soit pas trop en profondeur dans les Tréfonds, car nous manquons de temps et de moyens. Sans compter que j'aspire à éviter au maximum le reste des engeances qui y grouillent encore, il y a donc un risque minimal de combat. Si en plus nous disposons de braves compagnons nains avec un Sens de la Pierre, nous n'aurons que plus de chances de réussir... » La présence de l'Aeducan à leurs côtés ne serait vraisemblablement que bénéfice, le rictus convaincu et enchanté de la maléficienne en disant long sur ses pensées. « Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous vous joignez à nous. Votre père, en revanche... »

Maedhros réapparaît en sautillants, et pour la plus grande joie de certains, décide enfin de s'asseoir. Discutant avec lui-même, il se met à feuilleter les documents et archives amassés avec une diligence inusuelle. A voix haute, il fait mention d'informations issues d'autres opuscules étant passés entre ses paluches à Weisshaupt, reliant avec maestria un puzzle qui aurait enfanté des céphalées à n'importe quel autre quidam lambda. Après plusieurs minutes, il extirpe un plan détaillé de plusieurs zones des Tréfonds, y trace de nouveaux symboles et lignes, jusqu'à ce que son index s'écrase avec détermination sur un point précis. « Ici ! La localisation exacte ? Plus ou moins... Certains passages des recueils que j'ai pu lire se sont effacés donc... c'est une approximation, mais une approximation certaine ! » Mora s'incline sur le dessin complexe du dédale souterrain, elle semble réfléchir, puis le fait glisser en direction d'Aravar. « Je crois que le Thaig ne se trouve qu'à quelques jours de marche, tout au plus. Qu'en pensez-vous ? » Une risette significative orne ses lippes. S'il désire s'y risquer en leur compagnie, il le peut désormais.

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