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Lun 29 Oct - 18:01



damn you all
Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Putain de merde. Bastian a eu beau prévenir Gwenaël de se méfier de Draco Pentaghast, ses tentatives de l'éloigner ainsi que ses mises en garde sont une énième fois tombées dans l'oreille d'un sourd. Un sourd amouraché ; le pire. Il faut dire que le Clabaud connaît si bien les antécédents amoureux de son frère sans sang qu'il pourrait en écrire une tragédie. Seulement, cette fois-ci, c'est à l'acte final qu'il a pris conscience qu'une véritable idylle - à sens unique se déroulait effectivement entre eux : découvrant la carcasse à demi-morte de l'Inquisiteur. Désormais, si l'organisme de celui-ci évacue le poison ingéré et n'est pas complètement refroidi, c'est grâce à la rapidité des espions d'Arda. Le coupable, lui, fut attrapé in extremis et jeté dans les geôles. Son jugement est maintenant en attente mais si ça ne tenait qu'à lui, il lui aurait déjà arraché les tripes. C'est notamment pour cette raison que les clefs de la cellule du concerné ne sont pas en sa possession. La tentation serait trop forte, le connaissant. Et il se fiche bien de son noble nom de famille ! Les Pentaghast n'apportent décidément que le malheur.

Bastian est à ce point sur les nerfs qu'il ne sait même pas à qui en vouloir concrètement. A Gwenaël, pour n'en avoir fait qu'à sa tête, à sa propre personne pour ne pas être parvenu à lui faire ouvrir les yeux - ne pas avoir insisté plus ou ce traître de la pire espèce responsable de son état ? Lui, ou ses alliés. Car la veille, le Van Markham a craqué : il s'est rendu face à Draco. Malheureusement pour lui, ses envies de meurtre pourtant considérables ne sont pas parvenues à faire fondre les barreaux les séparant. De là, le Pentaghast s'est montré bien causant au sujet de l'un de ses prétendus alliés, affirmant que le chef cuisiner Alerion était dans le coup pour le poison. Une accusation douteuse même avec ses quelques soupçons déjà présents : selon l'espion, Alerion serait lui aussi un Pentaghast, comme le montre un certain médaillon familial dans ses affaires. Des conneries de plus pour l'agacer, pensait-il. De nouveaux mensonges, s'est-il convaincu, n'arrivant pourtant pas à fermer l'œil de la nuit.

Aujourd'hui, fouillant les affaires d'Alerion, le Van Markham s'est alors pris une grosse claque dans la gueule. Lui qui croyait connaître le rouquin, après tant d'années, n'en savait probablement rien depuis le début. Un putain de Pentaghast dans l'Inquisition. Encore un, encore un traître !

Son sang lui monte si promptement au cerveau et bouillonne tant dans son corps qu'il se rend en furie en direction des cuisines. Les quelques bougres sur sa route, le voyant dans une telle colère, préfèrent s'écarter au point de raser les murs. Puis quand enfin, il pénètre les lieux, il se jette sur le jeune homme à qui il donne un coup de poing dans la joue, d'entrée de jeu, sans prévenir. « Sale ordure ! Tu croyais peut-être que je le découvrirais jamais ?! Ah toutes ces années, tu m'as bien eu ! » Commence-il à lui cracher au visage, le regardant droit dans les yeux. « Ca doit être de famille, d'être un enfoiré de première ! Donne-moi une seule raison de pas t'éjecter dans les geôles à côté de l'autre pute de Pentaghast ! T'étais son complice, avoue ! » Les accusations pleuvent finalement sans aucune preuve concrète de son implication à l'empoisonnement mais pour l'instant, pour Bastian, la découverte de son héritage familial lui fait perdre toute contenance. La rancœur l'emporte sur la raison.
(c) DΛNDELION
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Lun 29 Oct - 19:26



DAMN YOU ALL
Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
L'Inquisition semble destinée à essuyer tempête sur tempête. Dès qu'ils pensent s'être relevés d'un mauvais coup, voilà qu'on leur larde le dos d'un poignard. Malgré tout, elle parvient toujours à se rassembler pour se redresser. Un feu qui ne mourrait jamais, que rien ne pourrait étouffer, peu importe les efforts déployés pour cela. Peut-être que c'est cela qui plaît autant à Alerion. Cette détermination à rester debout, à ne jamais s'avouer vaincu. Un état d'esprit qu'il connaît bien, étant suffisamment têtu pour l'appliquer lui-même à sa propre vie, et ce même bien avant que sa route ne croise celle de cet ordre auquel il dédie aujourd'hui sa loyauté.

Le dernier incident en date ? Oh, si peu ! Un traître a simplement tenté d'assassiner l'Inquisiteur à coup de poison. Une méthode de lâche, de couard. Une méthode de Pentaghast, hélas. Et même si le semi-elfe clame qu'il ne connaît rien de cette famille et qu'il n'a strictement rien à voir avec elle... Bordel, ce que ça peut piquer. Ce patronyme reste celui de sa mère, qu'il aime profondément et pour laquelle il a un immense respect. Alors le voir traîné dans le boue de la sorte, frappé du sceau de l'infamie... Non, ça lui reste en travers de la gorge.
Ce qu'il y a de rassurant dans cette situation, malgré tout ? Personne ne sait pour son affiliation aux Pentaghast. A quoi informer quelqu'un que ses liens du sang remontent jusqu'à un clan où les branches sont si nombreuses que certains membres de celles-ci n'ont probablement rien à voir avec ces chasseurs de dragons réputés ? D'ailleurs lui-même n'est pas franchement un Pentaghast type. Avec ses oreilles pointues et son allure d'elfe qu'on aurait oublié d'achever correctement... Ce nom est probablement l'un des derniers qui viendrait à l'esprit des gens. Ce qui lui convient parfaitement !

Pourtant... Depuis la tentative de meurtre fort heureusement ratée, Alerion a du mal à trouver le sommeil. Quelque part il se sent coupable de n'avoir rien vu. Si ça se trouve, le crime s'est déroulé juste sous son nez et lui, comme un idiot, est resté aveugle. Comment est-ce seulement possible ? Comment a-t-il pu être si naïf, si négligeant ? Des questions qui le hantent dès qu'il a deux minutes de vide dans sa journée. A partir de maintenant, il serait plus attentif. Oh non, il ne sera pas dit qu'on ait pu empoisonner quiconque une seconde fois juste sous ses yeux !

Alors qu'il se faisait cette réflexion, la porte des cuisines s'ouvre à la volée. Le marchéen n'a que le temps de lever le nez de son plan de travail que quelque chose vient violemment percuter l'une de ses pommettes. Une vive douleur irradie dans toute la partie gauche de son visage, le sonnant quelques instants. Qu'est-ce que... ? Qui ? Pourquoi ? Une voix qu'il connaît bien lui répond bien assez vite. Et plus les mots s'enchaînent, plus la stupeur laisse place à la colère dans le for intérieur d'Alerion.
Celui-ci ne tarde d'ailleurs pas à répliquer en assénant à son tour un bon crochet du droit à Bastian ; dans le ventre celui-là. A son tour de gueuler comme un poissonnier.

- Premier point : tu ne me touches pas ! Tu fais ce que tu veux à tous les autres pelés de cette citadelle si ça te fait plaisir, mais moi, jamais tu me frappes ! Là, il prend le temps d'inspirer profondément avant de poursuivre sur sa lancée, toujours avec la même véhémence. Deuxième point : ouais, j'suis un Pentaghast, et alors ?! Et encore, quel Pentaghast je fais, t'es bigleux au point de pas voir mes oreilles ?! Ils en ont rien à foutre de moi, et en fait ils doivent même sûrement pas savoir que j'existe ! Emporté par son coup de sang, le semi-elfe ponctue sa phrase d'une gifle magistrale sur la joue du Van Markham, qui résonne dans toute la cuisine, heureusement vide à cette heure plus que matinale. Je t'ai jamais menti, merde ! Comment t'oses m'accuser de ça ?! T'es vraiment trop con, putain !

Alors certes, il ne lui a peut-être pas tout dit. C'est vrai. Ce que Bastian sait se limite aux banalités. Je suis né à Kirkwall, mon père est un dalatien, j'ai pas mal traîné des pieds à droite et à gauche, etc. Donner plus de détails ne lui a jamais paru important. Son homologue rouquin n'est pas le genre d'homme à vouloir intimement connaître les gens, a-t-il déduit assez naturellement après quelques semaines ou mois à le côtoyer. Alors à quoi bon ? Et puis quand il a réalisé à quel point il tient les Pentaghast en grippe... Oui, il a jugé bon de se taire.
Soudain, un détail le fait tiquer.

- Comment t'as su ? ... Attends, me dis pas que t'as été fourrer ton gros museau dans mes affaires, sinon je jure devant Andrasté que je te balance dans la gueule de Fen'Harel !
(c) DΛNDELION
Alerion Pentaghast

Alerion Pentaghast

so far from home
▲ MESSAGES : 62
▲ OCCUPATION : Chef cuisinier de l'Inquisition
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Arc (expert) + Dague (intermédiaire) + Pistage (expert) + Lancer de poêle (maître incontesté)
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Lun 29 Oct - 21:00



damn you all
Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Emporté dans son élan, Bastian en oublie la carcasse fragile du chef cuisinier, même si ce n'est pas une bonne droite qui va l'envoyer tout droit chez Eshalineva afin de se faire soigner. Si ils continuent sur cette voie, en revanche, qui sait ce qu'il adviendra... Le Clabaud se fait violence pour ne pas récidiver par la violence physique après ce retour de bâton justifié : un bon crochet du droit en pleine poire. Alerion ne manque pas non plus de mordant quand il lui rétorque à haute voix. Si cela ne l'étonne guère, il commence à savoir l'habitude, ce n'est pas moins agaçant. Beaucoup plus qu'en temps normal, à vrai dire, étant donné ce pourquoi il l'accuse. Ce qui fait déborder le vase, c'est cette gifle en trop. « Saleté... » Jeux de mains, jeux de vilains, Bastian lui en retourne une bien belle dans la figure par réflexe. Ne pas le toucher ? Impossible, dans de telles conditions. Sa réponse brutale est bien plus parlante que de simples mots.

Et maintenant c'est le monde à l'envers, c'est lui qu'on agresse, c'est lui sur qui on balance la faute. Elle est longue, la liste de ses conneries au cours de toute son existence, mais le Van Markham juge que celle-ci n'a rien à faire là dessus. Il ne se reproche pas ça, il le reproche à son semblable rouquin qu'il attrape sans ménagement par la tignasse. C'est ce geste, plutôt - ainsi que les paroles qui vont suivre, qu'il risque de le regretter une fois la tempête passée...  « Ton connard de cousin m'a invité à fouiller dans tes loques pour trouver ton foutu médaillon de famille. J'le croyais pas, jusqu'à ce que je le vois de mes propres yeux. T'as peut-être plus une gueule d'elfe mais tu restes un Pentaghast dans le sang, et ça, c'est irrécupérable. » Son aversion pour les Pentaghast n'était pas tant prononcée avant la venue de Draco. Elle était raisonnable, passable. Désormais c'est bien pire. Alors apprendre qu'une personne qu'il apprécie plus que les apparences ne le laissent penser est de la même racine pourrie éveille en lui des sentiments contraires qui se chahutent et se déchirent. Comme si il perdait cette personne au profit d'un parfait inconnu. Car pour Bastian, il est impensable qu'il s'attache autant à un Pentaghast. C'est malheureux ce qu'un simple nom de famille arrive à détruire.

Dans son regard se cache une grande déception qu'il étouffe le plus possible derrière sa rogne. Derrière ses propos blessants ; il est le premier à s'en rendre compte mais n'arrive pas à retenir sa langue. « Même si t'avais rien à voir avec tout ça, tu restes pourri, t'entends ?! T'as rien vu, alors que t'étais aux premières loges. Tu foutais quoi ? » C'est un deuxième coup de couteau en plein cœur, très certainement. Au moins Bastian accepte-il la possibilité que le semi-elfe n'a définitivement pas eu son rôle à jouer dedans mais l'accuse maintenant de n'avoir pas fait correctement son job.
(c) DΛNDELION
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Lun 29 Oct - 21:53



DAMN YOU ALL
Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
Et dire que la journée débutait si normalement. Jamais le marchéen n'aurait pu imaginer que Bastian déboulerait comme un ouragan en furie dans ses cuisines pour lui mettre son poing en pleine face et lui cracher au visage toute son amertume et son venin. Ce qui fait beaucoup, quand on connaît le bonhomme. Beaucoup de personnes se seraient écrasées devant le Van Markham en fureur : un instinct de survie judicieux. Mais judicieux, Alerion l'a rarement été au cours de son existence. Et surtout il refuse de courber l'échine devant qui que ce soit, peu importe les conséquences. Tous les os de son corps le lui rappellent à chaque mouvement qu'il fait, ou parfois même chaque respiration qu'il prend. Là, ils commencent d'ailleurs à protester.

Si le semi-elfe s'attendait à ce qu'il y ait une réplique, il était en revanche loin de s'imaginer qu'elle serait si violente - à tous les points de vue. Son visage se tord en une grimace de douleur quand sa crinière rousse est agrippée, ses mains venant s'accrocher par réflexe aux avant-bras de l'homme. Le faire lâcher prise, il sait qu'il n'y arrivera pas. Même en pleine possession de ses moyens, il n'aurait pas la force nécessaire. Mais au moins ne se reste-t-il pas passif. Assez étonnamment, si Alerion est capable de plutôt bien encaisser une fracture (il a pris l'habitude il faut dire), par contre il reste sensible quand il s'agit de sa tignasse ; si bien qu'il ne parvient pas à empêcher une petite larme de perler du coin de l'un de ses yeux. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il fasse preuve de moins de hargne, bien au contraire. Alors qu'il s'apprête à aboyer à l'encontre de Bastian, les mots de ce dernier lui coupent l'herbe sous le pied, en même temps que le souffle.
Irrécupérable, qu'il dit. Comme une maladie héréditaire dont on ne peut pas se débarrasser. Est-ce donc tout le crédit qu'il lui porte ? Les sentiments du marchéen sont bien plus heurtés qu'il ne veut bien se l'avouer. Malgré les railleries, les mots d'oiseaux et les lancers d'objets qu'ils pouvaient s'échanger, Alerion restait convaincu qu'ils étaient amis, quelque part. Que même s'il montrait tout le contraire, dans un coin de la carcasse aigrie du Van Markham, il y avait un peu d'affection pour lui. Même rien qu'un peu. Cela lui aurait suffit. Voilà que cette certitude s'effondre, lui serrant le coeur et la gorge.

Le reste des accusations qu'on lui assène n'aide guère à lui passer du baume au coeur. En vérité, il a plutôt l'impression qu'on vient de lui planter un couteau en plein coeur pour le remuer allègrement. Bingo, en plein dans sa culpabilité déjà bien assez à vif par elle-même. Néanmoins Alerion rassemble tout son amour-propre pour feuler toute son amertume qui, il en a l'impression, pourrait l'étouffer.

- Tu crois que je m'en veux pas ? J'ai passé toutes les dernières nuits à retourner chaque putain de journée dans ma tête pour essayer de voir ce qui m'avait échappé ! Je suis pas omniscient, bordel ! Est-ce que t'as une idée du nombre de personnes qui grouillent ici en pleine journée ? Je peux pas surveiller tout le monde, je peux pas ! Dans un sursaut de fierté qui tolère très mal de se faire malmener de la sorte, le semi-elfe se met à forcer comme il peut sur les bras de l'autre homme pour essayer de s'en défaire. Lâche-moi, Bastian... Lâche-moi, espèce d'enfoiré !

Oh il aurait aimé avoir des horreurs du même genre à lui balancer en pleine face, hélas aucune ne lui vient. Ce n'est pourtant pas faute de chercher.
(c) DΛNDELION
Alerion Pentaghast

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Mar 30 Oct - 8:48



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Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Ils se connaissent, se côtoient depuis de longues années, marquées par son renvoi du poste de Commandant des Armées de l'Inquisition et sa période en tant que Capitaine écumeur. C'est probablement cette dernière qui a été en mesure de les rapprocher le plus, avec une Inquisition dissoute, un Gwenaël perdu dans la nature à picoler, et Alerion intégrant son équipage un bon moment pour préparer la nourriture. Il ne connaît aucun matelot qui cracherait sur un cuistot, même invalide, surtout lors des longues excursions en mer. Certes, Bastian continuait ses railleries sur sa bouffe, mais c'en est presque devenu un rituel entre eux. Au fond, il s'est beaucoup plus attaché qu'il ne l'aurait dû au rouquin, le considérant comme un bon compagnon avec qui se prendre le museau - jamais méchamment. Un ami, oserait-il dire. Aurait-il osé dire. Qu'en est-il, aujourd'hui ? Ce n'est pas une douce altercation, c'est certain. Le Clabaud est sérieux et particulièrement blessant de la même manière qu'il l'a été en découvrant sa véritable identité. Peut-être une partie de lui encore douteuse subsistait-elle même après avoir mis la main sur le médaillon, mais elle s'est envolée dès l'instant où son semblable l'a confirmé.

Accumulant déceptions sur déceptions, emmerdes sur emmerdes, en quarante années de vie, le Van Markham se montre beaucoup moins réceptif pour accueillir le plus positivement la chose. A l'heure actuelle, il est pessimiste jusqu'au bout des ongles, se retenant d'ajouter que Alerion risque de finir à la place de Draco un beau jour avec le sang souillé qui coule dans ses veines. Mais il se retient à temps, sûrement en souvenir du bon temps. Sûrement parce que lui-même le sait, c'est bête de condamner un individu en se basant uniquement sur les antécédents de sa famille. Il le sait, et pourtant, le résultat est là. A la place le voilà qui l'accuse sur son manque de vigilance car si il ne crache pas toute la rancœur qui se forme à l'intérieur, ce sera bien pire après.

Les crocs acérés, les prunelles bordées de la plus pure animosité, Bastian en oublie presque qu'il tient en otage la tignasse du chef cuisinier depuis quelques bonnes minutes. C'est à la nouvelle tentative de ce dernier de se défaire de sa prise qu'il le libère finalement d'un geste antipathique. « Non, tu peux pas. Mais j'te faisais confiance, bordel. Va crever. T'es bon qu'à ça. » Le plus gros de la tempête est passé, le plus dur à entendre a été envoyé en pleine gueule, même si le final n'est pas moins désagréable. Le Clabaud se referme aussi vite qu'il a donné l'impression de s'ouvrir puis tourne les talons d'un air sombre. C'est le mieux à faire avant de perdre à nouveau le contrôle, il en est conscient. Heureusement, ou non, c'est la déception qui s'amplifie tel un cancer qui étouffe à présent le plus gros de sa colère ; bien qu'une vulgaire étincelle la ferait revenir au devant de la scène.
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Mar 30 Oct - 9:57



DAMN YOU ALL
Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
Comment un simple nom pouvait-il mener à une telle catastrophe ? Cette colère, quelque part elle a ses justifications. Un peu voire totalement ésotériques, il est vrai, mais au fond ce n'est pas illogique non plus. Surtout quand on a connaissance de l'histoire intrinsèquement liée à ces deux familles qui passent leur temps à se bouffer le museau pour savoir qui aura le droit de tamponner le Nevarra de son patronyme. Une querelle idiote. Avec son recul typiquement elvhen, Alerion ne comprend pas pourquoi un tel acharnement pour un simple bout de terre.

Ceci dit, la situation ici est différente. Ce n'est d'un pays dont il s'agit, mais plutôt d'une affaire de confiance. Peut-être a-t-il fait une erreur en lui cachant à quelle famille il appartient... Mais cela ne justifie pas non plus cette escalade de violence, que le semi-elfe reçoit bien mal. Selon son propre avis, on lui a suffisamment tapé dessus pour au minimum deux vies entières, on peut arrêter les frais, merci.

Enfin relâché, Alerion se force à ne pas faire un seul pas en arrière. Hors de question de lui céder un centimètre de terrain. Maudite fierté. D'une main il masse son cuir chevelu douloureux tout en foudroyant Bastian de ses prunelles céruléennes. Puis viennent d'autres paroles, les dernières, puisque l'ancien Ecumeur se détourne pour quitter les cuisines. Elles ne sont pas moins assassines que les précédentes, loin de là.

- C'est ça, j'vais y réfléchir tiens... Va te faire foutre, connard. crache-t-il entre ses dents serrées. Va crever, le marchéen ne saurait pas compter combien de fois on a pu lui dire. A traîner dans les bas-fonds de Kirkwall on ne se fait pas que des amis après tout. Surtout pas avec un franc parler tel que le sien. Les insultes de manière générale ne l'ont jamais beaucoup atteint. Lui sait ce qu'il vaut, et cela lui suffit. Là ces mots le blessent profondément, bien plus qu'il ne le voudrait.
Alerion assène un coup de pied rageur dans une table avec un grognement de frustration.

~°~°~°~

- Et merde... Fais chier. Un profond soupir passe le seuil des lèvres du cuistot. Va voir avec Van Markham, qu'on lui a répondu. Bah tiens, en voilà une idée qu'elle est bonne. L'accueil qu'il lui fera risque d'être de toute beauté, le semi-elfe le voit venir d'ici. Hélas il n'a guère le choix. Les stocks de certaines denrées alimentaires commencent à dangereusement baisser. Si Therinfal ne veut pas avoir à se rationner ou pire à connaître une période de disette, il faut le signaler à qui de droit tout de suite. Dans des moments comme ça il déteste son poste.

Après une profonde inspiration -qui lui rappelle désagréablement l'existence de ses côtes- il frappe donc à la porte du bureau qu'occupe Bastian, puis entre quand il en reçoit l'autorisation. La main bien accrochée à la poignée dans un message clair de T'inquiète pas je compte pas rester, j'ai sans doute encore moins envie que toi de voir ta gueule trop longtemps, il ne perd pas la moindre seconde et va droit au but.

- Juste pour signaler qu'on va bientôt manquer de céréales, surtout de blé. On a presque plus de poisson séché non plus, si on veut envoyer un groupe nombreux en mission extérieure pour un certain temps, on risque de pas avoir de quoi composer leurs rations correctement.

Maintenant le marchéen attend une simple réponse qui signifierait que ses paroles ont bien été reçues, après quoi il pourrait retourner s'enterrer dans ses cuisines. Être forcé d'adresser la parole au Van Markham soulève en lui une foule de sentiments tous plus contradictoires les uns que les autres, où les Profites-en pour lui balancer une insulte, Excuses-toi, Mais de quoi je devrais m'excuser ? J'ai rien fait merde !, ou bien encore les Je te hais tellement là maintenant tout de suite ; mais à qui je veux faire avaler ça moi ? se croisent à une vitesse affolante dans sa caboche hyperactive.
(c) DΛNDELION
Alerion Pentaghast

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Mar 30 Oct - 17:21



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Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Sans grand étonnement, après son altercation houleuse avec Alerion, le Clabaud n'a pas foutu à nouveau un seul pied dans les cuisines ni dans une zone de Therinfal susceptible d'abriter ce dernier. Pas question de revoir sa sale gueule de si tôt, rumine-il dans sa barbe, ce malgré le fait qu'il y songe plus qu'il ne devrait. Même noyé sous les responsabilités faute à l'absence de Gwenaël, il trouve encore le moyen de s'interroger sur ce satané rouquin. Pas concernant son implication dans l'empoisonnement ; il paraît maintenant évident qu'il s'agissait d'un semi mensonge de cette ordure de Draco pourrissant dans les geôles et le cuisinier a beau avoir ses travers, il était bel et bien honnête là dessus - même si il refuse par fierté mal placée de le blanchir complètement. Non, Bastian se questionne plutôt sur la disparition de petites habitudes entre eux. Ces mots personnels normalement glissés avec sa nourriture, ses plats préférés quand il est de mauvais poil. Des attentions qui l'air de rien, lui manquent au point de créer un vide. Et si il est évident que c'est en raison de son comportement de l'autre fois, le Van Markham n'est pas foutu de l'admettre. Il préfère se persuader que c'est seulement Alerion qui montre enfin sa vraie nature. Son vrai visage de Pentaghast.

D'ailleurs, en parlant du loup... Difficilement concentré sur la liasse de documents posés sur son bureau, Bastian lève promptement la truffe de ceux-ci quand on toque à sa porte. D'un ton sec, il invite le bougre à entrer puis découvre avec une profonde exaspération que ce n'est autre que le maître des poêles. Merde. Même dans ses propres quartiers, il n'est pas tranquille, mais ça va de pair avec son rôle et obligations le temps que l'Inquisiteur reprenne du poil de la bête. Enfin, il ne dissimule pas sa grimace quand l'autre s'adresse à lui. Une future rupture de stock en ce qui concerne les denrées importantes, c'est noté, encore un problème sur les bras. Il serait tellement plus simple qu'il acquiesce d'un mouvement de tête ou qu'il affirme qu'il s'en occupera au plus vite, pour que Alerion s'en aille, mais... « Tiens t'es encore là toi ? Un bonjour, ça t'arracherait la gueule ? » C'est la Chantrie qui se moque de la charité. Lorsqu'il s'est pointé en furie pour agresser le rouquin, la dernière fois, il ne s'est pas foulé en politesses. Alors c'est complètement gratuit, de mauvaise foi, mais c'est du Bastian tout craché.

Il soupire profondément en se massant le haut de l'arête nasale. Plus sérieusement, il n'ignore pas cette affaire importante - vitale, même si il est pénible qu'on vienne le voir pour lui coller des mauvaises nouvelles entre les pattes plus que des bonnes. Au moins, il n'est pas dépaysé. « C'est noté, je vais voir ce que je peux faire pour les stocks, c'est pas le moment d'être à sec. » Voilà. Ca pourrait s'arrêter là. L'échange est terminé, pas de dérapages privés - ou presque, rien de plus que du professionnalisme. La bonne blague. Le Clabaud, avant que Alerion ne décide de sortir, ouvre encore la gueule. C'était beaucoup trop demandé pour lui de ne pas ajouter une couche de plus. « C'est pour ça que la bouffe est encore plus dégueulasse que d'habitude ou t'as juste envie de me faire chier ? T'as changé des trucs. »
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Mar 30 Oct - 18:15



DAMN YOU ALL
Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
Comme prévu, on ne peut pas dire que le Van Markham soit ravi de cette visite impromptue. Quoique si cela peut le rassurer, l'autre rouquin n'est pas plus enchanté pour autant, loin de là même. Sa joue porte encore les stigmates de leur dernière rencontre. Si on lui avait donné le choix, Alerion aurait préféré ne pas revoir l'Inquisiteur par intérim avant au moins un bon mois. Voire deux tiens, pourquoi pas. Malgré tout le semi-elfe force un léger rire jaune, pour mieux appuyer ses futures paroles qui ne tardent pas.

- Parce que toi tu m'as dit bonjour avant de me coller ton poing sur la gueule, peut-être ? Non, je crois pas. Si le ton n'est pas franchement agressif, il est en revanche indéniablement railleur. Peut-être glissent-ils à nouveau en eaux troubles, et que dans quelques instants un Chercheur les trouvera en train de s'écharper et devra les séparer avant qu'ils ne s'entre-tuent... Allez savoir. Sur le moment ce n'est pas la préoccupation première du cuistot. Garder la tête haute, ne pas perdre la face, et flatter son orgueil comme on peut en ne laissant rien transparaître et même plus que cela, rendre coup pour coup. Alors qu'il aurait pu se contenter de ces mots, tourner les talons, retourner à ses occupations... Alerion lâche la poignée de la porte pour entrer franchement dans le bureau. Eh, après tout c'est Bastian qui a cru bon de jeter de l'huile sur le feu, pas lui.

- J'ai rien changé du tout à ma cuisine. Le monde ne tourne pas autour de toi, je vais pas pénaliser tout Therinfal pour punir un seul crétin d'être un abruti fini. T'as peut-être pas le même avis, mais je vaux mieux que ça. Soudain, c'est l'illumination. Et si, en prétendant que le semi-elfe avait changé quelque chose, il ne parlait en vérité pas de la nourriture en elle-même mais plutôt de ce qui l'accompagnait jusqu'à peu de temps encore ? Parce que ça en effet, il l'a changé. En fait il a même tout arrêté, brutalement. A quoi bon ? Alerion ne voyait pas pourquoi il se fatiguerait pour faire plaisir à une personne qui selon ses propres dires ne le pense bon qu'à aller crever dans un coin. Attends... Tu croyais tout de même pas que j'allais continuer à t'écrire des mots doux et à te cuisiner ce que tu préfères après ce que tu m'as fait ? Franchement c'est la meilleure, t'es gonflé ! Eh, je suis pas masochiste au point de me plier en quatre pour un type qui à l'évidence me hait et a si peu de jugement qu'un simple nom de famille lui suffit pour balayer presque dix ans de souvenirs. A ce point-là, Alerion inspire profondément avant de continuer, choisissant soigneusement ses mots. Je t'ai rien dit, d'accord. Peut-être que j'aurais dû. Mais putain, Pentaghast pour moi c'est le nom de ma mère et ça s'arrête là ! Si je pouvais porter celui du clan de mon père à la place, je le ferais. Mais je peux pas. Et... Bordel mais pourquoi j'essaie de me justifier, en fait ? J'ai rien à me reprocher, rien ! Moisis dans ton entêtement si ça peut te faire plaisir, mais je te préviens, à force d'aboyer à tue-tête et de mordre tout le monde, tu vas finir tout seul.

Le marchéen ajouterait bien qu'il l'aurait mérité et qu'il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même, ceci dit ce seraient sûrement les piques de trop. Aujourd'hui ses os le font déjà suffisamment souffrir sans même que rien ne les touche, alors il ne tient pas plus que cela à être malmené.
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Alerion Pentaghast

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Mar 30 Oct - 21:43



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Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Alerion s'enfonce à vitesse éclair dans la brèche ouverte par Bastian pour reprendre leurs hostilités là où elles s'étaient arrêtées. Les premières réflexions ne sont qu'une mise en bouche bien risible, même l'initiateur ne prend pas la peine de relever la preuve de sa mauvaise foi. En revanche, cela lui arrache également un rire jaune. Il se contre-fiche de son manque de bonnes manières dans ce genre de conditions. Mais alors complètement. Même si là n'est pas la question, il le sait très bien, c'est pour lui signifier qu'il est mal placé pour parler. Qu'il aille au diable, le cuistot, pense-il si fort que ce dernier doit l'entendre peu importe l'absence de paroles.

Mais c'est maintenant qu'ils entrent dans le vif du sujet. Le Van Markham observe du coin de l'œil le rouquin qui pénètre pour de bon son bureau sans fuir la queue entre les jambes : il veut le confronter. C'est ça le problème, entre les deux. Aucun pour rattraper l'autre. Ce n'est pas comme quand il se dispute avec Gwenaël, parfois aussi sanguin que lui l'est mais au final le plus raisonnable qui cherche à apaiser les tensions. Une parfaite alchimie, à bien y réfléchir. Avec Alerion, qui sait quand leurs fiertés respectives s'abaisseront pour une réconciliation ? C'est tellement plus simple de se déchirer avec une vieille amie : la rancœur. Le Clabaud, en tout cas, n'est pas prêt de laisser entrevoir la moindre parcelle de remords. Ni même d'admettre que les attentions du rouquin lui manquent. Alors quand celui-ci commence à comprendre, il tire la sonnette d'alarme. Qu'il se rattrape, et vite. Pour ceci, rien de mieux que de dénigrer complètement ces bonus ajoutés à la nourriture. Il s'apprête à le faire mais est coupé dans son élan par de nouveaux propos... blessants. La fin, surtout, qui le ramène à la désagréable réalité.

"Tu vas finir tout seul". Son équipage mutin, il n'en reste plus rien, comme de nombreuses têtes de son passé. Gwenaël, il a manqué de le perdre plus d'une fois et presque définitivement, récemment. Sans lui, qui reste-il réellement qu'il considère comme véritablement proche de lui ? Ils finissent tous par partir, un à un, à cause de son sale caractère ou pour d'autres raisons plus obscures. Un instant, Bastian garde les prunelles un peu trop grandes ouvertes. C'est la vérité. Une vérité qu'il oublie car ça l'arrange, cachée sous son aigreur. Il est plus facile de se convaincre que le problème vient des autres, qu'il est mieux seul que mal accompagné.

Le Clabaud manque de ne pas se ressaisir à temps pour garder la face. Quand il le fait, c'est sans ménagement, aucun. « Te fous pas de ma gueule, tes mots "doux" me pompaient l'air. Quant à mes plats préférés, tu parles, j'reconnaissais même pas ce que je bouffais ! C'était juste un peu moins infect que d'habitude. Mangeable. Crois pas que j'en avais quelque chose à foutre. » Ce n'est pas le plus dur à sortir, en fin de compte, si on compare à ce qui s'échappe ensuite d'entre ses lèvres : « Et pour ta gouverne, je préfère être seul que mal accompagné, surtout par une merde comme toi ! » Un blanc s'installe juste après. Même le Van Markham, pourtant loin d'être à court d'insultes et de piques détestables à balancer à la figure, s'arrête. Le cœur malade, la mâchoire serrée. Il déteste quand cela lui arrive. C'est rare mais Alerion, avec ces foutues paroles, a réveillé une part sombre sommeillant depuis un bon moment en lui. Son regard se baisse sur la paperasse qui n'a pas bougé d'un iota, comme une échappatoire capable d'alimenter son déni : c'est sa protection. « Dégage. Je veux plus te voir. »
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Mer 31 Oct - 7:17



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Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
Il veut le blesser. Il veut lui rendre la monnaie de sa pièce et pire encore, histoire de ne pas perdre la face. Il veut pouvoir se regarder en face et se dire qu'il n'a pas cédé ne serait-ce qu'un centimètre de terrain. Il veut toucher frapper là où ça fait mal. Il veut... Oh. Deux minutes, quelque chose ne va pas, là. Pour bien le connaître -le pense-t-il du moins- Alerion s'attendait à une riposte virulente, au moins au niveau de son attaque. Mais non. Par rapport aux atrocités que le Van Markham a pu lui sortir auparavant, là c'est presque trop magnanime. Ce qui aurait dû le blesser ne parvient qu'à laisser à Alerion un arrière-goût faux. L'expression d'une fierté mise à mal qui tente tant bien que mal de se raccrocher aux branches ? En tout cas, cela résonne à ses oreilles tout comme. Si, comme il le prétend, ces attentions l'avaient vraiment gonflé, Bastian ne se serait pas gêné pour très clairement lui faire comprendre qu'il avait intérêt à arrêter son petit manège. Mais jamais cela n'avait été le cas. Décidément, ça sonne faux.

Mais le pire, le plus explicite, c'est l'attitude de son homologue rouquin. En presque dix ans à le côtoyer, jamais le marchéen ne l'a vu ainsi. Son cœur se serre en pensant que c'est de sa faute. Eh, c'est qu'il voulait, non ? Parfois il ferait mieux de réfléchir avant d'ouvrir sa grande gueule, ça ferait de mal à personne. Ce n'est pas comme si son père ne l'avait pas prévenu des centaines, voire des milliers de fois par rapport à cet aspect de son caractère. Ceci dit, en toute honnêteté, Alerion ne se pensait pas capable de l'atteindre à ce point.
Sa colère retombe brutalement, et même si une bonne couche d'amertume subsiste, le semi-elfe se fait violence pour la passer sous silence. Que son amour-propre proteste autant qu'il le veuille, pour l'heure il est remisé de force au placard. Avec un soupir, il passe la main dans sa crinière rousse tout en laissant échapper dans un souffle :

- Ecoute, je... Oublie ce que j'ai dit. J'suis désolé. De bien piètres excuses, le cuisinier en est conscient. Lui demander de faire mieux serait trop compliqué pour le moment. Pourtant une nouvelle fois il prend sur lui, et après une rapide réflexion de quelques instants, pousse la témérité à se rapprocher de l'autre homme. Oh Alerion le sait, c'est comme vouloir venir voir de près un dragon blessé, et en cela il risque de se prendre un sacré retour de flammes. Tant pis. Au moins est-il conscient de la situation dans laquelle il se jette peut-être. Je sais que là tu me détestes probablement, et on peut pas dire que je t'ai vraiment donné de quoi pas le faire dernièrement, mais... Soudain un épisode de sa période passée sur le navire du Van Markham lui revient, et en désespoir de cause le marchéen s'en saisit dans l'espoir de bien se faire comprendre. Tu te souviens quand tu avais menacé de me jeter par dessus bord si je continuais à t'emmerder ? Je t'ai répondu que même si tu le faisais, ça m'empêcherait pas de nager pour revenir jusqu'à toi. Après une profonde inspiration il ajoute. Je le pense toujours.

Une telle honnêteté de la part d'Alerion est rare, très rare. Mais là, plus que conscient du mal qu'il a selon toute vraisemblance causé, il essaie de recoller les morceaux comme il peut. Alors certes c'est maladroit et la métaphore est capilotractée. En fait il n'est même pas certain d'être bien arrivé à bien se faire comprendre. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit.
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Mer 31 Oct - 9:20



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Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Bastian se noie. Depuis quelques années, sans même se rendre compte qu'il sombre. Il s'entête à refaire surface mais à chaque fois, c'est pour qu'on lui plonge à nouveau plus profondément la tête sous l'eau. Qu'on lui retire toute l'œuvre d'une vie ou même d'une moitié de vie. Ses bouffées d'oxygène diminuent à mesure que le temps passe. C'est certainement depuis son renvoi de Commandant des Armées de l'Inquisition et sa coupure avec Gwenaël. Avec sa rancœur comme parure, il s'est hissé Capitaine avec de solides objectifs mais également envies pour le tenir occupé vers un avenir incertain. Ceci quand bien même à l'intérieur, il se noyait dans une satanée pluie. Il ne détestait pas cette époque, non. Elle était tout ce qu'il avait toujours voulu, ce à quoi il aspirait, en dehors de soutenir son frère sans sang qui l'avait pourtant blessé comme jamais. Mais suite à ses propres conneries. Après sa réconciliation avec celui-ci, c'est une mutinerie qui lui est tombée sous la truffe. Des matelots mais surtout une seconde de confiance retournant sa veste au pire moment pour le dépouiller de tout ce qu'il avait réussi à construire ces années durant. Alors le Van Markham les a tous brûlé jusqu'au dernier. Eux et son navire. C'était ça ou les voir s'enfuir avec. Il aurait préféré crever que de garder cette image là en tête, la carcasse plongée dans les eaux fraîches. Finalement, c'était ensuite au tour de l'Inquisition de renaître de ses cendres avec lui en tête, comme au bon vieux temps ; ou presque. Les cicatrices ne s'envolent pas du jour au lendemain. Et maintenant, une énième trahison, il manque de perdre Gwenaël. Au plus profond il crie jusqu'à s'arracher les cordes vocales, jusqu'à saigner, contre les responsables, contre lui, contre tout le monde ou peut-être cette foutue destinée à laquelle il n'a pas envie de croire.

Il est très probablement plus l'ombre de lui-même qu'il ne l'a jamais été, surtout en cet instant, face à Alerion. Une faille dans la machine qui s'use à force. Quarante années à survivre avec l'amertume de tout ce qu'on lui arrache progressivement, il fallait bien que ça arrive. Le rouquin a trouvé les mots clefs. Mais pas que. Si ce n'était qu'un bougre lambda lui criant cette vérité, elle aurait glissé sur lui sans l'atteindre. L'admettre lui donnerait l'impression de se retrouver nu et désarmé dans une crevasse infestée de serpents. Car peu importe toutes les couches de déni qu'il entasse, le résultat est là, pénible à regarder droit dans les yeux.

Bastian aimerait bien croire que Alerion est différent de ces autres Pentaghast. Même qu'au fond, une partie de lui en est consciente. Mais comment se convaincre après son vécu, depuis qu'il est tout gamin, jusqu'au venin apporté par Draco ? Comment accorder sa confiance à un membre de cette famille - qui ne porte finalement que ce nom à la manière d'un nom emprunté ; pas comme si il lui appartenait ou signifiait véritablement quelque chose pour lui. Le Clabaud n'a juste pas envie de s'en mordre une énième fois les doigts, pire, la main toute entière, si il s'avère qu'il a encore eu tord. Empêtré dans ses craintes à la manière d'un vieux con aigri. C'est peut-être ce qu'il est, au final. Son expérience fait qu'il ne croit pas - ou plus aux bonnes choses qui arrivent. Pas sans un énorme retour de bâton juste derrière.

Si les propos du cuistot qui renvoie étonnement sa fierté sont censés l'apaiser, et que cela fonctionne les premiers instants, ça ne dure pas. Bastian le prend pour une insulte. Envers lui, envers son instant de faiblesse pourtant caché - sûrement pas assez. Il ne sait pas réagir positivement quand bien même il aimerait, parce que ce serait sortir de sa zone de confort et voilà beaucoup trop longtemps qu'il ne l'a pas fait ; tout du moins avec quelqu'un d'autre que Gwenaël. Autrement, il lui est aussi possible de continuer à s'enfermer dans un mutisme inhabituel, songe-il. Mais Alerion qui évoque une mémoire du temps où ils naviguaient ensemble le secoue juste assez pour qu'il rouvre la gueule. Il n'avouera jamais, là encore, qu'il est content que l'autre se souvienne d'un détail que lui-même avait oublié. Ou souhaitait oublier. « Cette époque est révolue. Morte, noyée, brûlée. Tout est parti en fumée, tu le sais aussi bien que moi. Ca ne sert à rien de s'accrocher à ce genre de souvenirs. » Tout porte à croire qu'il suinte autant la fatalité que le pessimiste. C'est malheureux, mais malgré les aveux du rouquin, lui se refuse à en faire autant. Il est plus têtu. « Je n'ai rien de plus à te dire, Alerion. » C'est bien pour ça qu'il espère le voir partir maintenant, avant de lui sortir des paroles qu'il regretterait plus tard. Et là, il ne serait pas question d'insultes.
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Mer 31 Oct - 10:24



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Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
Lui qui venait au départ pour rien de plus qu'un simple échange de banalités professionnelles, qui n'attendait rien de plus que des regards mauvais et des oeillades meurtrières, qui n'espérait que pouvoir regagner ses cuisines sans s'être fait gueuler dessus comme un vulgaire marchand de tapis des bas-quartiers d'Antiva... Là, la situation a totalement glissé hors de tout contrôle ou même de toute prédiction plausible. Ses mots, il le devine à peine, ont dû remuer quelque chose de plus profond. Sûrement ont-ils rouvert une blessure n'ayant jamais vraiment cicatrisé. S'il a aussi son lot de traumatismes, ce n'est sûrement pas comparable. On ne peut pas comparer la souffrance des gens, d'ailleurs, se souvient-il. En cela, sa mère a bien raison.

A l'évocation du sort qu'ont connu le bâtiment et l'équipage qui allait avec, Alerion ressent un pincement au coeur. Ce pan de sa vie a été important pour Bastian, il l'avait compris à l'époque en le voyant évoluer avec un tel naturel au milieu des cordages, des matelots et sur le pont de son navire. Quelque part, il avait trouvé sa place sur l'océan. Mais les dieux sont parfois cruels avec les mortels. La peine et l'incompréhension du marchéen concernant les événements qui ont suivi après qu'il soit reparti de son côté sur la terre ferme sont déjà une épine suffisamment désagréable pour lui. Alors pour le principal concerné, il ne peut qu'imaginer.

L'espace d'une longue minute, une main hésitante amorce un mouvement vers le Van Markham. Elle reste suspendue là, comme indécise, quelques instants... Avant de finalement faire demi-tour pour retourner sur le flanc du semi-elfe, qui se résigne avec un énième soupir. Celui-ci tourne les talons pour quitter la pièce presque tranquillement. Néanmoins il prend le temps d'adresser encore quelques mots à Bastian avant de s'éclipser pour de bon.

- Tu veux que je m'en aille, je m'en vais. Tu sais où me trouver, si jamais.

~°~°~°~

Aussi étrange que cela paraisse, cette dernière conversation l'a davantage travaillé que la précédente. Quelque chose de plus violent que le venin de son confrère rouquin l'a frappé durement, une réalité plus amère ; et infiniment plus complexe. Les heures suivantes, Alerion a ruminé dans sa barbe malgré la quantité de travail abattue. Assez peu concentré sur ses tâches, d'ailleurs, il a commis quelques erreurs qui fort heureusement, ont été rattrapées à temps par des commis çà et là.

Et voilà où il en est à présent. Coudes sur la table, le menton calé sur ses mains croisées, à toiser fixement une pâtisserie posée sur une assiette. Comme si cette sucrerie allait lui fournir la réponse qu'il attendait, dissiper ses doutes. Je suis un abruti fini, voilà pourtant tout ce qui tourne en boucle dans son esprit. Ce dessert typiquement nevarran, sa mère le lui faisait quand il était triste ou que le moral n'était pas au rendez-vous. Pour lui c'est un souvenir de Kirkwall, et d'une femme exceptionnelle qui a osé tout abandonner derrière elle -vie facile dans le luxe et l'opulence, un avenir tout tracé, protégé- pour l'expérience d'une existence libre, bâtie sur ses propres choix. Ses erreurs, ses blessures, elle les porte avec fierté, comme autant de preuves de son libre-arbitre. Alerion aimerait pouvoir se prétendre aussi courageux que sa génitrice. Ne serait-ce que pour lui prouver qu'elle n'a pas mis au monde ni élevé un lâche et un idiot.

Voilà pourquoi le marchéen finit par se lever, attraper le dessert, et quitter les cuisines désertes depuis longtemps. Le sommeil a déjà cueilli la plus grande majorité de Therinfal, aussi ne croise-t-il personne dans les couloirs durant le trajet qui le mène jusqu'au bureau quitté plus tôt dans la journée.
Sans s'encombrer d'annoncer son entrée dans une pièce qu'il considère vide, Alerion ouvre la porte... Et se fige, interdit. Oups. Non, ce n'est pas vide. Le propriétaire des lieux est encore là, avec pour compagnie une bouteille d'alcool déjà sérieusement entamée. Mais était-elle pleine quand il a commencé à boire ? Pas moyen de le savoir. De toute façon, ça ne le regarde pas.
Bon, trop tard pour reculer. Le semi-elfe termine d'entrer, referme la porte derrière lui, puis vient déposer son offrande de paix sur le bureau. Sans rien dire, comme il a l'habitude de le faire. Ce geste lui coûte beaucoup, piétine allègrement son orgueil qui le taraude plus que désagréablement. Pourtant c'était nécessaire. Peu importe ce qu'il adviendra, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir fait le premier pas, de ne pas avoir essayer. Il aura au moins sa conscience pour lui.

- Tu partages ? S'entend-il demander en accompagnant sa question d'un signe de la main évasif vers la bouteille. Un verre ou deux ne seraient pas de refus, il faut bien l'avouer. Cela l'aiderait peut-être à faire passer cette sensation d'inconfort qui lui tord les entrailles.
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Mer 31 Oct - 13:42



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Il ferme la discussion, verrouillant autant sa gueule que son cœur. Car là, toute suite, le Clabaud a besoin d'être seul avec lui même. Il ne daigne même pas lui adresser à nouveau un regard mais devine du coin de l'œil qu'une main hésitante s'achemine dangereusement vers lui. Réticent à tout contact, c'est sans surprise qu'il se prépare à s'enfoncer en arrière dans son fauteuil. Il est même à deux doigts d'aboyer tel un animal blessé qu'on approche de trop près. Qu'il foute le camp, bon sang. Chose qu'enfin le concerné se décide à faire, au grand soulagement de Bastian qui n'ajoute rien de plus. Mais une fois de retour au calme, il est pris d'un rapide coup de chaud sans prévenir : il attrape sans ménagement le premier objet qui lui passe sous la main - une poterie en terre cuite et l'envoie dans le décor. Dans le mur.

▲ ▼ ▲

C'est bien connu, l'alcool est le remède idéal pour chasser le mauvais goût d'amertume qui stagne dans la gorge. Collé à son bureau toute l'après-midi, jusqu'en soirée, le Van Markham n'a pas épargné la bouteille coincée au creux de sa paume. Ce n'est ni de la piquette ni un alcool de fillette - l'une de ses pensées va d'ailleurs à Rânn. Il en avait besoin pour décompresser et ce n'est pas toute cette paperasse qui l'aurait aidé, c'est certain. Si il s'est forcé à reprendre là où il en était après la visite du rouquin plus tôt dans la journée, sa concentration s'était envolée.

Et là, autant dire qu'il n'a pas vu l'heure passer. Une gorgée, puis deux, puis trois, résultat la bouteille est vidée de moitié et il tire toujours une gueule d'enterrement. Au moins, tout ce chahut à l'intérieur de sa caboche s'est tempéré afin qu'il souffle un peu. Il n'en a plus. Rien. A. Foutre. Il lâche prise même seul avec ses vieux démons. Dire qu'après, c'est lui qui blâmait Gwenaël d'en avoir fait autant quand tout allait de travers. Heureusement que ce dernier, dans son état, ne le découvre pas ainsi. Non, c'est plutôt Alerion qui débarque à l'improviste. Bastian lève vaguement le museau vers l'intrus et se demande s'il rêve en raison de cette pâtisserie Névaranne qu'il reconnaitrait entre milles ou s'il cauchemarde étant donné la présence du rouquin. Ou les deux. En tout cas, rien qu'à sa simple vue, cette confiserie éveille en lui une certaine nostalgie. Comme pour le cuistot, un étonnant point en commun, sa mère lui faisait. C'est l'une des rares choses qu'il lui reste d'elle et qui le ramène à une lointaine époque où tout était - ou tout du moins paraissait plus simple. Il n'avait pas accumulé autant de crasse ni d'aigreur sur les épaules.

Une fois la sucrerie installée sur le pan de table entre deux documents, le Van Markham ne résiste pas à l'envie de glisser deux de ses doigts dans la crème qui l'accompagne puis de goûter. Bon, visiblement, c'est réel. Son faciès se déride doucement mais il n'a pas encore adressé la parole à son invité surprise. Toujours de sa main non occupée, il s'accorde d'abord une bouchée qui augmente indéniablement son taux de dopamine. « T'étais pas obligé. Je croyais que j'étais qu'un con fini. Mais... Merci. » Ensuite seulement, il fixe Alerion. Puis la bouteille qu'il demande. Difficile de s'en séparer, considérant ses bienfaits. Il s'accorde une dernière gorgée - pas de la soirée évidemment avant de lui tendre la précieuse en grognant. « Elle s'appelle revient. »

Plus loin, presque à l'autre bout de la pièce, les morceaux brisés de la poterie sont toujours présents, à peine éclairés par les bougies allumées. Celles-ci ne le sont par ailleurs pas toutes, ce qui donne une ambiance entre glauque et intime. Un drôle de mélange dans l'antre du Clabaud. « J'crois que le plus grave, ce sera quand on sera à court de boisson, pas de céréales. Putain. » Souffle-il sans vraie raison, si ce n'est qu'il a déjà bien mouillé la meule. Et quand le moral n'y est pas, il est beaucoup plus réceptif aux effets qu'en temps normal. Ainsi qu'à cette pâtisserie qu'il déguste, entamant une autre bouchée moins timide que la précédente. L'alcool l'aide à ne pas se poser plus de questions que ça à ce niveau, que ce soit sur le fait qu'il ait joué au con et ne la mérite pas ou encore que ça tâcherait son ego d'admettre qu'il prend du plaisir avec ses préparations. Au diable pour une fois, ce cancer.

D'ailleurs, c'est au tour de Bastian de faire un effort. Il coupe une partie de son cadeau goûteux qu'il tend à Alerion, non pas parce qu'il n'arrive pas à finir mais car même alcoolisé, il sait pertinemment que ce dernier aime autant que lui. Mais c'est tout. Aucune parole n'accompagne son geste hésitant. C'est déjà énorme de sa part, le connaissant. C'est... stupide. Non ?
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Mer 31 Oct - 15:35



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Bastian & Alerion

« What’s blood anyway, other than a river waiting to wake ? »
Même s'il fait un pas vers l'autre homme dans une volonté évidente d'enterrer la hache de guerre, le Pentaghast craint encore un coup de sang de la part de son compagnon. Combien il aimerait se promettre que si le ton monte une nouvelle fois, il ne répliquerait pas, ne jetterait pas d'huile sur le feu. Hélas son caractère irascible le rend un tantinet imprévisible, et ce pour les autres mais peut-être encore plus pour lui-même.
Heureusement Bastian n'a pas l'air disposé à partir dans un grand éclat de colère ce soir. Ou cette nuit plutôt, vu l'heure.

Un infime sourire étire presque imperceptiblement les lèvres d'Alerion quand l'ombrageux bras-droit de l'Inquisiteur ne résiste pas à la tentation de s'emparer de la pâtisserie. Ah, je savais bien que tu mentais, est la première réflexion qui lui traverse l'esprit. L'envie est très forte de l'exprimer à haute voix, mais il se retient. Pour le bien des prémices de paix qui s'installent à peine entre eux.

- Je sais que j'étais pas obligé. Mais j'avais envie. La bouteille lui est cédée avec une certaine mauvais volonté, ce qui ne l'empêche pas de s'en saisir pour prendre derechef deux bonnes rasades de l'alcool qu'elle contient. C'est ensuite un rire franc quoiqu'assez doux qui lui échappe. Oh non, ça crois-moi on est pas près d'en manquer. On aurait de quoi saouler tout Kirkwall, je pense. Va savoir, peut-être que le fait d'être sous le toit des Chercheurs de la Vérité incite les gens à y aller mollo sur la boisson. Ses épaules se haussent en une mimique interrogative. Ces préoccupations de grenouilles de bénitier lui passent largement au dessus de la tête. Le marchéen est de toute façon généralement mal accueilli quel que soit le culte qu'il vient à croiser. Avec ses croyances bâtardes, aussi bâtardes que lui peut l'être, remarque qu'il n'en a jamais été étonné.

Ce qui l'étonne en revanche énormément, c'est de voir le Van Markham partager en deux la pâtisserie pour lui en proposer une moitié. Perplexe, Alerion ne sait pas vraiment comment réagir. Son égoïsme et sa gourmandise le poussent à accepter ; après tout c'est sans doute son dessert préféré. D'un autre côté son altruisme et son désir de bien faire le lui interdisent. De quoi aurait-il l'air ? Ceci dit... Refuser pourrait peut-être le vexer ? Oh et puis zut. Le semi-elfe repose l'alcool pour prendre ce qui lui est tendu.

- Merci. La pesanteur qui lui enserrait jusque là le coeur s'étant évaporée, Alerion se permet de poser ses fesses sur un coin de table avant de croquer dans le gâteau. Pour quelqu'un d'extérieur à la scène, sans connaissance des protagonistes qui la jouent, ce geste de la part de Bastian aurait semblé bien ridicule et vain. Pas pour le semi-elfe, qui sait l'apprécier à sa juste valeur. Une fois la gourmandise promptement engloutie -il n'a jamais su faire preuve de modération, qu'il s'agisse de nourriture ou non- le rouquin lèche consciencieusement ses doigts pour ne rien en perdre. Tu sais, je t'aurais bien proposé de faire ce que tu veux de mon médaillon, mais c'est la seule chose qui me rattache encore à ma mère et Kirkwall, alors... Dire qu'il n'a aucune valeur, ce serait un peu me foutre de ta gueule. C'est bien beau de ressembler à un elfe mal fini, mais le souci c'est que niveau constitution physique, ce n'est pas franchement le top. L'alcool lui monte assez rapidement à la tête, et le pousse à une certaine sincérité, aussi bien dans ses propos que dans ses gestes. Franchement, cet enfoiré qui croupit dans les geôles n'est pas plus de ma famille à mes yeux que le premier nevarran que je croiserais. Je le connais pas, et tout ce que je sais maintenant me donnerait plutôt envie de l'égorger avec une petite cuillère. Rouillée. Mais moi... J'ai pas changé. Je veux dire, je suis toujours le même, ça change que dalle. Alors si tu pouvais... Je sais pas, passer outre ? Une main gênée passe dans sa propre crinière rousse alors qu'il laisse échapper dans un souffle. Me repousse pas... Le regard jusque là fuyant du marchéen trouve la témérité de remonter vers le visage du Van Markham... Et lui fait marquer un arrêt. Un petit rire nerveux passe le seuil de ses lèvres. Tu devrais t'essuyer le menton, t'en as dans la barbe. Tu sais plus manger correctement ?
(c) DΛNDELION
Alerion Pentaghast

Alerion Pentaghast

so far from home
▲ MESSAGES : 62
▲ OCCUPATION : Chef cuisinier de l'Inquisition
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Arc (expert) + Dague (intermédiaire) + Pistage (expert) + Lancer de poêle (maître incontesté)
▲ LOCALISATION : Therinfal

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Jeu 1 Nov - 8:59



damn you all
Bastian & Alerion

« I'll come for him as well if I suspect he had a hand to play. And if I see his face in town there's room for two down underground. Nothing's gonna stop me 'til I'm done. »
Mais j'avais envie. Bastian le sait depuis un bon moment : Alerion est fait du même bois que lui. Ou au moins ce qui en ressort, comme cette fierté mal placée et cette manie de réagir au quart de tour. Alors qu'il parvienne à la mettre de côté de cette manière l'impressionne. C'est sûrement la meilleure preuve lui signifiant que ce bougre s'est également attaché au vieux con qu'il demeure. Il a encore du mal à l'avaler - pas comme la pâtisserie mais chapeau. Il ne tiendrait pas deux minutes en face de son double pur, surtout à cause de ses pires défauts qui lui éclateraient à la figure. Techniquement, ça lui donne parfois le même effet face au chef cuisinier ainsi qu'à cette Rânn, très récemment, mais il ne les côtoie pas vingt-quatre heures sans interruption. Heureusement. Il commence à se faire vieux pour ces conneries.

Au moins, les propos qui suivent lui arrachent son premier rictus sincère de la journée. Premier rictus tout court et en compagnie de son semblable rouquin qu'il porte en grippe depuis ces derniers jours, en plus. Comme quoi les miracles existent. Et celui-ci s'appelle alcool. « Ah, bah voilà des bonnes nouvelles quand tu veux ! Ca en fera plus pour nous et tant pis pour ceux qui s'abstiennent pour des raisons aussi débiles. J'arriverais jamais à comprendre ces types. » Il n'est pas difficile de comprendre le fond de la pensée du Van Markham sur ce genre de sujet, depuis le temps. Si il ne s'attarde pas dessus, c'est en grande partie avec ce geste amical qu'il initie. Il doute d'une acceptation mais il n'encaisse pas un refus, ce qui évite qu'il se braque à nouveau. Déjà qu'il n'est pas habitué à ce genre d'approche, il aurait été clair qu'il n'aurait plus jamais voulu récidiver. Et fidèle à lui-même, il aurait juré avant de s'enfoncer le morceau entier dans la gueule.

Cela ne l'empêche évidemment pas de croquer à pleine dents dans celui qu'il lui reste. Visiblement, le rouquin est désormais plus à l'aise avec lui grâce à ça, à moins que la picole joue son rôle. Dans ses souvenirs, son acolyte tient beaucoup moins bien l'alcool que lui. Pas que dans ses souvenirs, d'ailleurs... Le voilà qui se confie presque à cœur ouvert. Bastian l'écoute sans l'interrompre, pour une fois, la bouche pleine. Ce sujet épineux passe étonnement mieux quand il a une friandise dans le bec. Il apprécie l'apparente sincérité de Alerion et ses yeux finissent par ne plus le lâcher lorsqu'il lui demande de ne pas le repousser. Mais cet instant précieux où le bras droit est dans un état à la limite compréhensif se casse complètement la gueule les secondes qui suivent. Il grogne puis s'essuie le menton avec sa paluche. C'est principalement de la crème, le pire qui reste accroché à la barbe. « J't'écoutais, pauvre con, c'est normal que je sois moins concentré sur ce que je faisais ! » Il râle sans réelle méchanceté. Pour ne faire aucun gâchis, il se lèche les doigts puis termine enfin sa pâtisserie. Une fois le dernier morceau englouti, il attrape la bouteille pour s'enfiler deux bonnes gorgées ; toujours sans avoir répondu. Les priorités.

Bastian se plante maintenant, le blanc des yeux dans les siens. Il inspire un bon coup. « J'ai jamais pu piffer les Pentaghast. Comme ils ont jamais dû me piffer, j'imagine. Depuis cette ordure qui moisi dans les geôles, c'est pire, alors tu m'étonnes que j'avais envie de t'éclater la gueule en découvrant que t'avais le même sang. Mais j'crois que ce que j'ai moins supporté, c'est que tu me l'aies caché tout ce temps. Tu savais que j'le prendrais mal, hein ? J'imagine que j'peux essayer de faire une exception. » Il zieute le fond d'alcool qui reste, puis son regard dévie lentement juste à côté, où sont posées les fesses du cuistot. Quand il est alcoolisé, il contrôle contrôle plus difficilement cette partie de lui-même pendant des années refoulée et mise sous clef. Lui, attiré par les courbes masculines ? Pfff, foutaises, il n'y a que les courbes féminines ! Il jure instinctivement dans sa barbe puis détourne les yeux avec l'espoir que le rouquin n'a pas remarqué son égarement. De toute façon, il préfère ne pas lui laisser le temps de placer une quelconque remarque et pointe du doigt ce qu'il leur reste de boisson. « Tu finiras pas ? »
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