Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Ven 18 Jan - 15:13

Stupid and contagious
Agrippa & Aurelius
A human teenager. One of God’s most misbegotten creatures – big like grown-ups and yet dumb like children.

Voilà quelques jours d'Agrippa se réjouissait de la venue d'un musicien tévintide plutôt célèbre qu'elle connaissait de réputation à Minrathie. Depuis qu'elle était petite, elle aimait la musique et la danse : elle s'y était toujours sentie étroitement liée, peut-être à cause de l'ancien métier de ses parents. Elle chantait et dansait elle-même, et désirait même en faire son métier ; elle sautait toujours sur la moindre occasion de voir des professionnels pratiquer leur art en public. Quand le gérant de son établissement préféré, un petit bar où elle avait ses habitudes et avait déjà travaillé quelques fois, lui avait annoncé ce prochain concert, elle n'avait donc pas hésité une seconde : il fallait qu'elle y aille. Le seul problème, c'est qu'elle n'avait personne pour l'accompagner.

Son copain Caïus lui avait fait faux bond, comme toujours. C'était la troisième fois qu'il déclinait une sortie qu'elle lui proposait, et elle se sentait franchement sur le point d'abandonner totalement son cas. Bien sûr, elle aurait peut-être un plus de chance d'obtenir une réponse positive en procédant plus délicatement qu'elle ne l'avait fait - à savoir, en balançant des cailloux sur sa fenêtre, deux heures avant le spectacle, jusqu'à ce que le jeune homme, qui se couchait avec les poules, ne vienne lui ouvrir... Certes, ça avait été un peu cavalier. Mais ils étaient jeunes, après tout. Il fallait bien vivre ! Et sa réaction l'avait franchement déçue. Tant pis pour lui. Qu'il s'amuse bien tout seul dans son lit. Elle n'allait pas se priver pour autant.

Bien sûr, on était mieux seul que mal accompagné - mais on était encore mieux bien accompagné, tout spécialement pour ce genre de sorties. Et elle connaissait bien deux ou trois personnes intéressantes en ville... Le problème, c'est que le temps pressait. Forcément, il aurait été plus pratique de s'y prendre un peu à l'avance, mais il était trop tard pour avoir des regrets.

Une bonne idée, ça aurait été d'inviter Aurelius. C'était un garçon sympa, lui - pas du genre à rechigner à sortir, même prévenu au dernier moment. Ils se connaissaient depuis plusieurs années, maintenant : c'était le seul fils de magister qu'elle puisse considérer comme un ami. Non qu'il accorde une importance folle au statut de son père... ou peut-être justement pour cette raison ? En tout cas, il n'habitait pas trop loin, ce qui arrangeait Agrippa. Elle pouvait toujours faire un saut chez lui et voir s'il était disponible. Et sinon ? Bah, il lui faudrait bien se résigner et trouver quelqu'un d'autre avec qui traîner sur place.

Elle prit la direction de sa demeure sans plus y réfléchir. Elle avait toujours vécu à Minrathie, et sa se voyait - elle connaissait la plupart des quartiers de la ville comme sa poche et avait l'air de s'y sentir parfaitement à l'aise. Elle aimait l'endroit, bien qu'elle soit de plus en plus impatiente de le quitter : ses projets à ce sujet devenaient de plus en plus sérieux.

Elle allait frapper à la porte d'entrée (la famille d'Aurelius avait l'avantage, par rapport à celle de Caïus, de ne pas se méfier d'elle comme de la peste) mais se ravisa en entendant une voix provenir de la cour à l'arrière du bâtiment. Celle de son copain ? S'il était déjà à l'extérieur, autant aller lui parler directement... Encore une fois, elle n'avait pas de temps à perdre. Se dirigeant vers le muret, pas très haut heureusement, elle prit appuis sur un coin et s'éleva jusqu'à ce que sa tête dépasse de son sommet, pour pouvoir jeter un œil à l'intérieur.

-"Hey, Aurelius !" Elle avait un peu haussé la voix, pour attirer son attention. Il commençait déjà à faire sombre, on ne voyait pas grand chose... Elle agita la main, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, puis elle reprit sans préambule : "Il y a un concert d'un type qui vient de Vyrantium ce soir dans un bar près du Cercle et on peut encore y être si on part tout de suite. Tu viens ?"

Agrippa avait cette tendance à se sentir chez elle partout et à se comporter avec cet air nonchalant comme si elle avait tous les droits où qu'elle aille, sans faire de manières. C'était une attitude dont sa mère lui faisait souvent le reproche, affirmant qu'elle ne l'avait pas éduquée ainsi - ce qui était vrai. Pourtant, ce n'était pas foncièrement méchant... C'était juste sa façon d'être : elle n'aurait reproché à personne d'en faire de même avec elle.

En tout cas, elle espérait sincèrement qu'Aurelius n'ai rien d'autre de prévu ce soir. Il était la personne parfaite pour ce genre de sortie... En fait, peut-être avait-il lui-même déjà entendu parler du concert - il lui semblait qu'il se tenait assez bien au courant de ce genre de choses... Elle lui lança un sourire engageant, espérant l'encourager. Se prendre deux refus à la tête l'un à la suite de l'autre, ça aurait été franchement vexant.


▬ Gasmask


Spoiler:
Agrippa

Agrippa

her gods gave her dreams of flames
▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.

Revenir en haut Aller en bas

Lun 21 Jan - 13:15

« L'adolescence, cette période ingrate. Que l'on soit en Tevinter ou en Orlaiïs, j'aime à penser qu'elle se montre impitoyable au-delà des frontières. Grandir est une étape difficile, et pour mieux arriver...rien de tel qu'un ou une amie pour le faire avec soi. » Extrait de Mémoires du Renard Rouge Vol.1, par Aurelius Argento

_______________________________________________


La soirée avait commencé depuis peu, et elle était déjà tranquille. Trop tranquille, du point de vue d'Aurelius Argento. Il aurait dû être occupé à arpenter les rues de la ville, à la recherche d'une nouvelle aventure à ajouter à ses carnets. Ou dans une taverne, voilà où était sa place. Et des tavernes, Minrathie en avait plein, malgré la réputation des tévintides à se montrer maussade en toute circonstance. Il y avait les établissements chics des hauts de la ville, mais ils étaient rarement intéressants, et puis il n'avait pas envie de tomber sur quelqu'un comme Nero. En voilà qui ne s'était pas arrangé en grandissant, même s'il ne pouvait s'empêcher de le considérer légèrement différemment depuis leur dernière rencontre à l'ambassade, celle qui avait été interrompue par la magister Hellana. Pour le meilleur ou pour le pire, il ne saurait le dire, et voilà qui l'intriguait.

Non, c'était les auberges les plus communes qui valaient le coup, celles où le rhum coulait à flot, où la musique faisait trembler les murs et où le peuple pouvait espérer décompresser un peu après une nouvelle journée passée dans ce morne et dangereux empire. Ce qu'il préférait, c'était quand il y avait des étrangers de passages, dans les auberges situées aux entrées de la ville. Souvent, les aventuriers avaient de sacrées histoires à raconter. En attendant qu'il soit en mesure de narrer les siennes... Bientôt, se dit-il pour la énième fois. Dès que sa mère aurait accouché, dès qu'il aurait fait la connaissance de son petit frère ou de sa petite sœur. Pas avant. Mais après... quoi qu'en dise son père, il partirait.

Enfin, ce n'était pas pour ce soir. Il avait travaillé sur une dissertation tout l'après-midi, jusqu'à ce que l'obscurité prenne le dessus, le poussant à allumer les torches à l'aide d'un peu de magie. Puis il en était enfin arrivé au bout, se frottant les yeux pour essayer d'en faire tomber la fatigue qui s'y était installée. Le sujet n'avait pas été particulièrement passionnant, mais il tenait à mettre toutes ses affaires académiques en ordre. Afin de ne laisser aucune munition à son père le moment venu. Il se renversa dans son fauteuil de jardin, baillant à s'en décrocher la mâchoire tout en étirant longuement ses bras. Couché à ses pieds dans son panier d'extérieur, Follet releva mollement la tête, sortant d'une longue sieste. Le mabari dormait de plus de plus, ces derniers temps ; le poids de l'âge se faisait sentir, pour le vieux chien... Aurelius baissa une main pour le gratter derrière les oreilles : « Une longue journée de pas grand chose, hein mon vieux ? »

Soudain, Follet leva la tête, plus alerte, et sa queue se mit à remuer. Signe qu'il avait senti quelque chose, à coup sûr une présence. Quelqu'un qu'il connaissait bien, et pour qui il éprouvait une affection débordante. Comme pour le signaler, il se mit à gémir d'anticipation, le regard braqué sur le dessus du muret. Juste à temps pour voir apparaître la tête d'Agrippa, puis le haut de son corps qui se découpait dans la pénombre, dans laquelle ses cheveux jetaient des reflets rouges. Au fond, Aurelius n'était pas surpris de la voir ; elle apparaissait souvent quand il avait besoin d'une distraction, comme si elle avait un sixième sens concernant la question.

« Vyrantium ? Ah ! Je me disais bien que j'avais entendu quelque chose à ce sujet ! Tu ne devais pas y aller avec Caïus ? » Le concert n'avait pas échappé au jeune Argento, mais au de son triste planning, il n'aurait pas imaginé pouvoir y aller ce soir. Et voilà que son amie débarquait pile au bon moment ! Qu'elle se hisse par-dessus le muret n'avait rien d'inhabituel non plus. Qu'elle passe par-dessus le mur ou par la porte d'entrée, elle avait toujours été la bienvenu chez les Argento. Contrairement à d'autres couples du magisterium, les parents d'Aurelius accueillaient tout le monde sans se soucier de leur rang, et ils en étaient venus à apprécier Agrippa.

« Laisse moi le temps de passer quelque chose d'approprié, et j'arrive ! » Malgré son début d'arthrose canine, Follet s'était mis debout, appuyant ses pattes antérieur contre le mur, essayant d'atteindre l'adolescente pour un salut canin. Aurelius en profita pour s'éclipser quelques minutes à l'intérieur, le temps de choisir la bonne tenue. Il réapparut vêtu d'un pourpoint de cuir rouge sombre décoré d'or le long des manches, de pantalons de la même facture, de bottes montantes qui étaient aussi pratiques qu'elles étaient à la mode, et une demi-cape qui retombait nonchalamment sur son dos.

« Veille sur la maison mon gros. » Il caressa Follet, puis prit son élan pour se hisser par-dessus le mur, avant de retomber de l'autre côté. D'un geste calculé faussement distrait, il s'épousseta les épaules, et dédia son plus fameux sourire à son amie. Il se connaissaient depuis bien des années maintenant, et il n'oublierait jamais leur première rencontre dans les rues de Minrathie, lui sur son muret, elle en plein jeu, son pantalon déchiré. Il se demanda ce qu'était devenu le ruban rouge... Ils avaient continué de grandir ensemble, leur amitié allant grandissant jusqu'à leur adolescence ; et même si Aurelius avait deux-trois ans depuis qu'elle, cela n'était jamais entré en ligne de compte dans leurs rapports.  Il l'avait toujours traitée comme son égale, et ce dans tous les domaines. « Alors, qu'est-ce qu'on attend ? Je te suis. »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 24 Jan - 15:22

Stupid and contagious
Agrippa & Aurelius
A human teenager. One of God’s most misbegotten creatures – big like grown-ups and yet dumb like children.

Depuis son perchoir, Agrippa pouvait voir Aurelius, mais aussi Follet, son chien. Elle le connaissait depuis le jour où eux deux s'étaient rencontrés, et il restait, encore aujourd'hui, le seul mabari qu'elle a jamais vu... C'était un animal vraiment intelligent, bien plus que les autres chiens qu'elle connaissait. Il avait l'air de vieillir, ces derniers temps, pourtant. Elle supposait que c'était normal. C'était un peu triste, pourtant.

Elle sourit en entendant la réponse de son ami - manifestement, elle avait vu juste, il était déjà prêt à l'accompagner sans lui poser plus de questions. Voilà quelque chose qu'elle appréciait chez les gens. Les personnes qui hésitaient, réfléchissaient trop, et finissaient par manquer des occasions de s'amuser l'énervaient plus que tout. Elle avait peut-être grandi depuis les années, mais elle avait gardé son impulsivité - en fait, elle était peut-être même plus impulsive qu'avant. D'un autre côté, peut-être était-ce le propre de l'adolescence... même si, aussi loin qu'elle était concernée, elle comptait bien garder cette attitude toute sa vie, merci bien.

-"Il m'a laissée tomber", lui expliqua-t-elle avec un air peut-être un brin trop dramatique quand il l'interrogea sur Caïus et son absence au concert. Caïus, on aurait du l’appeler Baille-us, plutôt... Elle roula des yeux. "Enfin, tant pis pour lui. Je t'attend !" Elle le regarda filer à l'intérieur pour se changer rapidement. Elle ne doutait pas qu'il en sortirait bien habillé - il avait du style.

Follet était resté dehors, lui, levant sa tête vers elle, ses pates avant sur le mur. Elle lui fit un léger signe de la main - "Comment ça va, pour toi ? Tu ne t'ennuies pas trop ?" - avant de se laisser glisser de l'autre côté. Elle s'appuya sur le mur, songeuse. Elle se demandait un peu ce qui pouvait bien lui passer par la tête. Est-ce que Ferelden lui manquait ? Agrippa avait parfois l'impression que quelque chose lui manquait à elle, bien qu'elle aie du mal à réaliser quoi exactement. Ce n'est pas que sa vie à Minrathie lui déplaisait : elle s'amusait bien, elle avait des amis, et à présent qu'elle s'était révélée être une mage, elle avait même une position relativement enviable dans la société. Pourtant, cette impression indéfinissable d'insatisfaction persistait... Peut-être trouverait-elle des réponses à l'étranger.

Rapidement, Aurelius refit son apparition, passant tout comme elle par dessus le muret et prouvant par là même que les portes, c'était décidément bien peu nécessaire.  

-"Chouettes vêtements", commenta-t-elle avec un demi sourire... "Si j'avais su, j'aurais mis une robe." Elle clamait peut-être se moquer de ce que pensaient les autres, mais Agrippa faisait quand même attention à ses tenues... En vérité, elle tenait à sortir de l'ordinaire et à attirer l'attention - et avait tendance à être attirée par les gens qui se démarquaient aussi. Elle aimait les choses colorées, surtout : Tevinter en manquait... Ce soir-là, elle portait une jupe rouge assez ample, un chemisier noir, une large ceinture et des bottines d'un rouge sombre. Et puis, bien sûr, ses longs cheveux caractéristiques flottant librement sur ses épaules... C'était probablement ce dont elle était le plus fier.

Tout ça n'avait peut-être pas la qualité des vêtements d'Aurelius, mais elle en avait quand même été plutôt fière en sortant de chez elle ce soir. Une bonne tenue pour sortir, lui semblait-il... Tant pis pour la robe. Le temps n'avait en tout cas pas changé son opinion sur la couleur rouge, qui restait, de toute évidence, la meilleure qui soit. Son ami devait être du même avis.

-"On y va", confirma-t-elle. "Je suis contente que tu viennes ! Je me serait ennuyée, sinon." Elle se mis en route rapidement - ils n'avaient pas intérêt à trainer s'ils ne voulaient pas manquer le début. Déjà qu'ils n'auraient peut-être pas les meilleures places... Elle se tourna vers elle et lui sourit. "Ca va ? Qu'est-ce que t'as fait de ta journée ?"



▬ Gasmask
Agrippa

Agrippa

her gods gave her dreams of flames
▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.

Revenir en haut Aller en bas

Lun 28 Jan - 9:47

Follet longeait le mur d'un bout à l'autre, sa queue remuant si vite qu'on la voyait à peine. Tous les quelques pas, il gémissait en levant la tête, dardant le regard typique du chien triste dans les yeux d'Agrippa. Des fois qu'elle soit dotée de bras extensibles ou, soyons fous, de friandises quelconques. Follet aimait bien les friandises, quelconques ou non. Plus encore, il aimait bien Agrippa. Il l'adorait, même ; la jeune femme pouvait s'enorgueillir d'être la relation de la famille Argento à qui le vieux mabari montrait le plus d'affection. Aurelius l'avait toujours vu comme un bon signe : un mabari ne donnait pas son amitié à la légère. Et le jeune homme n'avait jamais eu l'occasion de regretter sa rencontre avec la rousse.

« Pas de trop haut j'espère. Pas de regrets ? » Il sourit. « Tant pis pour Caïus, effectivement. Quoi qu'il arrive, je suis certain que ce qu'il a prévu à la place ne sera pas aussi fun. »

Si Aurelius avait bien une certitude concernant Agrippa -outre leur amitié- c'était qu'avec elle, on ne risquait pas de s'ennuyer. Ce qui expliquait sans doute pourquoi ils s'entendaient si bien depuis toutes ces années. Ils avaient grandi ensemble, de pirates amassant de précieux trésors dans les rues de Minrathie, à amateurs de concerts qui permettaient de donner de la vie dans un empire où elle était rarement passionnante. Il aurait bien dit qu'ils avaient fait les quatre cents coups, elle et lui, mais il aurait été loin du compte.

« Si je ne connaissais pas la loyauté légendaire des mabaris, j'aurais tendance à croire que tu l'aurais détourné du droit chemin pour te l'accaparer. » Il haussa un sourcil, voyant à quel point juste quelques mots d'Agrippa pouvait ravir le chien, qui tenta un petit bond malgré son début d'arthrose. Puis il s précipita dans le jardin pour se mettre à creuser, mû par une impulsion typique du chien qui venait de considérer quelque chose.

Il ne fallut pas beaucoup de temps à Aurelius pour changer de tenue. Il n'aimait pas faire attendre les gens -à moins qu'ils le méritent, et puis il savait déjà ce qu'il avait envie de porter pour une occasion pareille. En fait, il avait en tête l'ensemble parfait pour à peu près n'importe quel événement. Sans être égocentrique, il appréciait néanmoins être le centre de l'attention à l'occasion. Il ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher. Dès qu'il avait l'occasion d'apporter un peu de couleur dans une mode aussi terne, il n'allait pas se priver.

« Merci. » répondit-il à son amie une fois de l'autre côté, y ajoutant une petite révérence. « Ta tenue n'est pas mal non plus, pas besoin de robe pour être belle. Ça te va très bien. » C'était le type de tenue qui allait parfaitement à la jeune femme parce qu'elle la représentait à merveille. Elle n'avait pas besoin de vêtements de marques ou de robes hors de prix, il lui suffisait d'être elle-même, et ce n'était pas donné à tout le monde.

« Ah ! Avant que j'oublie... » Il lui tendit un vieux morceau de tissu plein de terre, à l'intérieur duquel se trouvait un morceau de gâteau mâchouillé et un peu sec qui avait connu des jours meilleurs. « Follet a déterré ça pour toi. Sois en honorée, il ne le fait pas pour n'importe qui. » Le mabari cachait des cadeaux un peu partout dans le jardin de la villa, aussi bien pour la famille Argento que ses autres humains préférés.

« Je suis content de venir aussi. J'espérais en avoir l'occasion, c'est juste... » Il se passa une main dans les cheveux, ne sachant soudain trop que dire, ce qui n'était vraiment pas caractéristique de sa part. « Je te l'aurais moi-même proposé si tu n'y étais pas allée avec Caïus, mais j'ai tellement de choses sur le feu en ce moment... » Il soupira, de manière juste assez dramatique, comme un bon soupir se devait de l'être. « Oh, pas mal de trucs. Et pas grand chose à la fois. C'est à ça que ressemblent mes journées en ce moment. J'essaie de mettre toutes mes affaires en ordre, aujourd'hui j'ai pas mal bosser sur la comptabilité de l'entreprise. Tout pour que père me lâche la grappe le moment venu, que je puisse partir en paix. »

Aurelius n'avait jamais caché que dès qu'il en aurait l'occasion, il quitterait Tévinter pour voyager dans tout Thédas. Il attendait ça depuis avant sa rencontre avec Agrippa, c'était le rêve qui ne l'avait jamais quitté. Et il était enfin à sa portée : à dix-neuf ans, il était temps. Il attendait de pouvoir connaître sa petite sœur, mais après...et bien, le monde ! Il l'espérait. Il était terriblement impatient mais, maintenant qu'il cheminait dans les rues de Minrathie en compagnie d'Agrippa, il se sentait aussi un peu triste.

« Et toi, ta journée ? Comment va ? » Il s'arrêta soudain, devant une statue familière, à laquelle il n'avait pas pensé ainsi depuis bien longtemps. « Oh ! Mais c'est le barbu qui fait peur ! »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Mer 30 Jan - 20:08

Stupid and contagious
Agrippa & Aurelius
A human teenager. One of God’s most misbegotten creatures – big like grown-ups and yet dumb like children.

Agrippa sourit et secoua ses cheveux en entendant Aurelius la rassurer quant à sa tenue. La jupe lui plaisait surtout parce qu'elle tournait bien, c'était l'idéal pour danser ; elle ignorait ce que la soirée leur réserverait, mais à ses yeux, il fallait toujours être un minimum prêt à danser. "Merci !" Elle attrapa l'objet emballé dans du tissus qu'il lui tendait, de la part de Follet lui même, et regarda à l'intérieur. Bon, ça n'avait pas l'air spécialement ragoutant. D'un autre côté, de la part d'un chien, c'était déjà pas mal. "Oh non, tu as découvert mon plan secret ! Et moi qui étais si près du but !" Elle referma le tissus et le secoua un peu pour faire tomber le plus gros de la tard, puis le plaça dans son sac. Elle ne savait pas ce qu'elle en ferait, mais elle pourrait y réfléchir plus tard. "Tu lui diras merci de ma part."

La journée d'Aurelius n'avait à priori pas été très passionnante jusqu'à présent : heureusement qu'elle était là pour arranger ça.

-"Urghhh, la comptabilité", répondit-elle avec un soupir clairement trop dramatique, pour bien signifier tout son dédain pour le concept entier d'une telle activité. "La dernière fois que Vera et ma mère ont essayé de m'apprendre, je me suis arrangée pour être tellement mauvaise qu'ils ne me laissent plus m'approcher à cinq mètres des livres de comptes." Ce n'était pas bien responsable, comme comportement. Elle en était très fière. "J'ai rien fait de spécial non plus, un peu aidé dans le magasin, un peu lu dans ma chambre. Je sais bien que c'est important, la théorie sur la magie, mais qu'est-ce que ça peut être pompant !"

Se découvrir mage avait été une chose étrange pour Agrippa. Elle en était heureuse, très clairement - moins pour le statut que pour la capacité absolument géniale de créer des flammes à partir de rien. D'un autre côté, ça impliquait pas mal de sacrifices. Elle aurait aimé pouvoir simplement se fier à son instinct plutôt que devoir se plonger dans de pénibles études de ses pouvoirs... Ou, quite à étudier, travailler sur quelque de réellement intéressant, une vieille magie étrange ou quelque chose comme ça. Mais ces livres, ces exercices... Elle s'en était lassée après une semaine à peine. A quoi cela lui servait-il, de toute façon ? Elle ne comptait pas rester à Tevinter pour se lancer dans l'une de ces carrières pourries généralement offertes aux mages sans grand nom de famille à faire briller. Elle n'avait pas besoin de tout ça.

Elle se tourna vers la statue familière qu'Aurelius pointait du doigt. "Ahah, oui ! Il s’appelait comment, encore... Caïus Barbus ?" Elle sourit en se souvenant de cette vieille plaisanterie, qui datait de leur première rencontre. Ca avait été une belle journée... Ils avaient grandit, mais ils n'avaient pas tellement changé depuis, dans l'ensemble. Elle ricana en continuant : "J'aurais mieux fait de demander à ce Caïus-là de venir, en fait. J'aurais eu plus de chance d'avoir un oui en réponse..." Non, à priori, elle n'avait pas encore tout à fait digéré le refus de l'autre.

Elle laissa échapper un soupir en repensant à ce que son ami venait de lui dire. L'économat, non, ce n'était pas drôle, mais il était si appliqué pour une bonne raison, une raison qu'elle connaissait très bien. "Tu as déjà une idée de quand tu vas partir ?" Elle prit un ton peiné. "Ah, j'arrive pas à croire que tu t'en ailles en premier, sans moi. Je vais m'ennuyer, toute seule ici." 


▬ Gasmask
Agrippa

Agrippa

her gods gave her dreams of flames
▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.

Revenir en haut Aller en bas

Sam 2 Fév - 11:30

« Tu as de la chance. La dernière fois qu'il m'a déterré quelque chose, c'était la moitié d'un oiseau en décomposition. Ce qui ne l'a pas empêché de le laisser dans ma pantoufle. » Les mabaris avaient beau être particulièrement intelligents pour des chiens, il y avait des détails auxquels ils n'accordaient qu'une attention toute superflue. Comme le fait que les humains n'appréciaient pas forcément de retrouver des morceaux de chair en décomposition cachés sous leur oreiller. La plupart des humains, se reprit Aurelius, soucieux du détail ; il y avait sûrement quelques mages dans l'empire que cela n'aurait pas dérangé. « Je transmettrai. »

A cheminer ainsi dans les rues de Minrathie, en compagnie d'Agrippa, il se dit que les choses avaient à la fois peu et beaucoup changé. Combien de fois avaient-ils explorés ces ruelles, à deux ou avec toute la bande des copains ? Il y avait quelque chose d'immuable dans l'ancienne cité, on n'y ajoutait rien, on n'y ôtait rien non plus. Pour Aurelius, les grandes villes lui avaient toujours fait l'effet de colossaux êtres vivants, dont la perception du temps était si lente qu'il était presque impossible de leur deviner un pouls ou d'en percevoir une respiration. Mais si on prenait vraiment le temps d'écouter... Minrathie lui faisait l'effet de quelque de beaucoup trop vieux qui persistait cependant à s'accrocher à l'existence, l'esprit embrumé fixé sur l'apogée de la grandeur, se persuadant qu'il existait un moyen de la retrouver un jour. Mais la respiration était de plus en plus sifflante, gangrenée par les affres du temps. Il n'était pas sûr de trouver ça particulièrement triste ; c'était comme contempler un immense gâchis, provoqué par celles et ceux qui avaient été incapables d'aller de l'avant, trop occupés à se gargariser de leur glorieux passé.

« Tu résumes ma pensée. » réagit-il tandis qu'il revenait dans la conversation. « J'ai essayé ta technique, mais ça n'a jamais marché avec mes parents. Il paraît que j'ai du potentiel, et toutes ces choses là, alors ils ne sont pas près de lâcher le morceau... Surtout maintenant que ça peut me garder un peu plus longtemps ici. Enfin ça, c'est surtout mon père. Ma mère comprend. » Puis, avec un grand sourire, incapable de s'en empêcher, il lança : « Parce que tu sais lire maintenant ? »

Contrairement à son amie, la théorie de la magie ne l'avait jamais ennuyé. Quand on risquait d'enflammer tout le quartier par erreur ou de se faire posséder par un démon, mieux valait s'assurer de comprendre au mieux le pouvoir qu'on détenait. Un pouvoir qui était quand même vachement cool, Aurelius l'avouait volontiers. Il avait découvert ses dons deux ou trois ans avant Agrippa, et n'avait cessé de les perfectionner depuis. Sous la houlette de son père, principalement, un enseignant aussi sévère qu'efficace. Quoi qu'il en soit, la magie changeait beaucoup de choses. Et il y avait tellement à apprendre sur son histoire, sur ses écoles, sur ses implications... Pour lui, il n'y avait pas assez de livres sur la question, il les dévorait les uns après les autres.

« Caïus Barbus, oui. Toujours le même. Il aurait sûrement accepté, mais je ne suis pas sûr qu'il soit bon danseur... Ma fois, sans un Caïus ou l'autre, tu devras te contenter de moi, j'en ai peur. » La suite lui semblait tout à coup plus...délicate. Il se demandait ce que son amie pensait vraiment de son départ prochain, elle qui ne rêvait aussi que de partir. Il se passa une main dans les cheveux, avant de se gratter nonchalamment l'arrière du crâne. Il se grattait toujours nonchalamment, c'était là un de ses nombreux talents.

« Pas précisément. Il faut que je termine les tâches que mon père m'a distribué, que je sois près pour gérer la partie commerciale mes aléas, quand je représenterai l'entreprise familiale. Mais je veux surtout attendre de connaître ma petite sœur ou mon petit frère. Et puis j'aimerais passer les derniers examens facultatifs sur la théorie de la magie. Et puis il y a le côté pratique à préparer, l'équipement, tout ça... Encore deux ou trois mois, je pense. Et ensuite... le monde ! » Il espérait que Agrippa ne lui en voudrait pas trop qu'il parte ainsi, alors qu'elle était encore coincée à Minrathie. « Crois moi, je n'arrive pas tout à fait à y croire non plus. Et je ne sais pas ce que je vais faire sans toi, qui est-ce qui me remettra à ma place en cas de besoin ? Mais ça finira par être ton tour, tu verras. Et quand on se retrouvera sur les routes, Thedas, n'aura qu'à bien se tenir ! »

Puis, parce qu'il ne pouvait vraiment pas s'en empêcher : « Toute seule ? Et Caïus alors ? Pas la statue, l'autre. »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Mer 6 Fév - 16:01

Stupid and contagious
Agrippa & Aurelius
A human teenager. One of God’s most misbegotten creatures – big like grown-ups and yet dumb like children.

Agrippa ne fut pas prise de court par la plaisanterie d'Aurelius - tous deux avaient l'habitude de s'échanger ce genre de répliques malignes. Elle le regarda, les yeux grands ouverts, d'un air parfaitement innocent, et répliqua : "Lire ? Je pensais qu'il fallait juste regarder les images..." Avant de se fendre d'un sourire et de lui tirer la langue.

Deux ou trois mois avant qu'il ne parte, donc... Elle supposait que ça leur laissait les temps de faire encore quelques petites choses ensemble, même s'il serait probablement très occupé avec toutes ces choses à gérer. Il faudrait en profiter, quand même.

Certes, dire qu'elle se retrouverait seule après son départ était une exagération. Elle avait d'autres amis à Minrathie - ou au moins des gens auxquels elle imposait sa présence. Elle ne craignait pas de s'ennuyer : elle trouverait toujours bien des choses à faire, en solitaire, s'il le fallait... Mais elle pensait quand même que les choses seraient différentes, sans lui. Il avait la rare qualité de ne pas craindre l'imprévu. Ce serait difficile de retrouver quelqu'un d'autre comme ça, dans le futur.

Elle bailla ostensiblement. "Mais Caïus est ennuyeux..." Elle roula des yeux. "En plus, t'es le seul de mes amis que ma mère aime bien. Maintenant, j'aurai plus l'excuse d'aller te rendre visite quand j'aurai envie de sortir." C'était moins du à sa personnalité qu'à son statut social, mais bon, peu importait dans le fond, le résultat était le même : en général, quand elle expliquait qu'elle allait "voir Aurelius", sa mère cédait assez vite et la laissait s'en aller. Agrippa la soupçonnait d'espérer secrètement, et vainement, un mariage dans la noble famille Argento... L'idée n'intéressait pas l'adolescente le moins du monde. C'était plus risible qu'autre chose, réellement. Mais elle ne la décourageait pas trop non plus, parce que ça l'arrangeait bien. Jusqu'à présent, en tout cas... Qu'allait-elle devoir faire, maintenant ? Se trouver un autre fils de magister comme ami ? Bah tiens, bon courage pour ça.

-"Mais oui, ne crois pas t'être débarrassé de moi pour trop longtemps. Je te rejoindrai vite !" Et en effet, ce jour-là, Thedas n'aurait qu'à bien se tenir... Elle soupira, un peu mélancolique. Les choses lui semblaient parfois si lentes, ici... Cette ville ne changeait jamais, elle la connaissait par cœur, elle voulait aller voir ce qui se trouvait plus loin. Elle aurait aimé déjà se projeter des années en avant, à l'époque où elle serait une voyageuse accomplie et couronnée de succès. "Mon offre de te joindre à ma future troupe tient toujours, d'ailleurs. Si jamais tu finis par en avoir marre des affaires familiales." Elle appuya sur les deux derniers mots, légèrement moqueuse : autant elle comprenait l'envie d'Aurelius de quitter Minrathie, autant elle ne comprenait pas sa décision de quand même s'ennuyer à participer à tout ça. Il était plus responsable qu'elle, dans le fond... Et puis bon, il avait beau dire, lui au moins avait un commerce familial plus intéressant qu'un magasin de meubles. (Son opinion au sujet des meubles n'avait pas changé.)


▬ Gasmask
Agrippa

Agrippa

her gods gave her dreams of flames
▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.

Revenir en haut Aller en bas

Ven 8 Fév - 11:01

« Ah bon ? Tu devrais essayer le même genre de livres que Caïus alors, il paraît qu'on y troue des images intéressantes sous toutes les coutures. Ou plutôt sous toutes les reliures, ce serait plus à propos, non ? » Aurelius n'avait jamais perdu son amour des mots, et l'art de les utiliser au bon moment. Il en existait presque un pour chaque circonstances, mais il n'existait pas de circonstance pour chaque mot, ce qui n'était pas tout à fait pareil. Quant à son mot préféré, il changeait régulièrement : sur ce point, il s'était rangé à la sagesse dont Agrippa avait preuve le jour de leur rencontre. Il y en avait bien trop pour ça, il le savait maintenant.

Deux ou trois mois, c'était aussi court que cela pouvait paraître long. Il aurait le temps de s'ennuyer, pendant ces trois mois, à se pencher sur les livres de comptabilité de l'entreprise des Argento. Faire le commerce de quelque chose qui pouvait s'avérer plus palpitant que -par exemple- des meubles (bien qu'il les trouvait toujours aussi pratiques et donc digne d'attention ; son opinion sur eux n'avait pas changé non plus) ne l'était pas toujours, surtout en coulisses. Les objets magiques intéressants, il les transporterait ou les récupérerait, mais il n'aurait pas l'occasion de jouer avec. Ce qui était un peu triste, tout de même.

« Il est ennuyeux, mais tu avais quand même décidé d'aller au concert avec lui, c'est que tu dois bien lui trouver quelque chose de vaguement intéressant, non ? » répondit-il l'air de rien, croisant les mains derrière la tête, les coudes en l'air. « Les mères m'aiment bien, c'est un don et une malédiction. C'est l'effet de mon charme naturel, que veux-tu. Je ne peux pas plus le réprimer que les flammes de ma magie. » Il ponctua sa phrase en agitant ses mains devant lui, chacune produisant une flamme qu'il fit rouler le long de ses bras avant de les faire danser sur ses coudes. La magie du feu l'avait très vite fascinée, et il s'était employé à la travailler avec ardeur. « J'en profite tant que je suis encore en Tévinter. C'est étrange de me dire que dans le reste du monde, je ne pourrai plus vraiment me livrer à de telles démonstrations en public sans courir de risques... » Il haussa les épaules. « Tu as appris un nouveau tour ? »

« Je ne me fais pas de soucis pour toi, je suis sûr que tu trouveras quelque chose d'autre pour échapper à ta mère. Elle est si terrible qu ça ? Je peux m'arranger pour que tu puisses étudier avec l'un des tuteurs de la maison Argento, si tu veux. Officiellement du moins. Officieusement...cela pourrait te donner l'occasion de sortir plus facilement, ta mère devrait apprécier une telle opportunité. Après, que tu y ailles ou non... »

Combien de fois Agrippa et lui avaient parlé de leurs voyages, une fois en âge de le faire, depuis leur première rencontre ? Il en avait perdu le compte. C'était l'un de leur sujet de conversation favori, sur lequel ils arrivaient dans chacune de leurs rencontres ou presque. Aurelius avait la change d'être l'aîné, ce qui lui permettait de partir plus vite. Mais ils avaient tous les deux décidés qu'ils se reverraient sur les routes. Un jour ou l'autre. Pour lui, c'était inévitable : il n'envisageait pas expérimenter le monde extérieur sans Agrippa à ses côtés, au moins pour une aventure de temps en temps. Et pour trouver un vrai trésor de pirates.

« Je compte sur toi pour me rattraper. Pour la troupe, je vais y réfléchir. J'pourrais être une sorte de membre honoraire, au pire. Il faut que je travaille sur mon jonglage... Tu en sais plus sur comment tu comptes partir pour monter tout ça le moment venu ? J'imagine...j'imagine que ça doit pas être facile, ce sujet, avec ta mère... »

Ils avaient continuer d'avancer tout en parlant, leur pas les rapprochant de l'établissement où se déroulait le concert. « Oh, je crois qu'on arrive, non ? »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 14 Fév - 14:41

Stupid and contagious
Agrippa & Aurelius
A human teenager. One of God’s most misbegotten creatures – big like grown-ups and yet dumb like children.

Ils discutèrent à nouveau de Caïus, qu'elle avait du trouver "vaguement intéressant" pour l'avoir invité à la base malgré tout. "Ouais. Très vaguement... Tellement vaguement que je me demande même si ce n'était pas juste dans ma tête." Dans le fond, elle avait fait une faveur à ce garçon en l'invitant - c'était d'autant plus stupide de sa part de refuser. Agrippa avait toujours un peu de mal à accepter que tout le monde ne réfléchissait pas comme elle... Elle se retrouvait quotidiennement frustrée par la passivité du monde, l'immuabilité de toute la société qui l'entourait, même dans cette ville qui était sensée, à en croire les patriotes, être la plus importante au monde. Caïus, sa mère, le magasin, ses études : tout ça faisait partie du même tout. Peut-être avait-elle cru voir quelque chose à sauver chez Caïus, mais pour le coup, elle pensait laisser tomber.

Elle s'apprêtait à lancer une réplique piquante en entendant les vantardises de son ami, mes ses paroles se perdirent dans sa gorge quand il généra quelques flammes pour accompagner ses propos. L'espace d'un instant, elle perdit le fil de ses pensées

Depuis aussi loin qu'elle s'en souvienne, le feu avait cet effet sur elle - rien ne la fascinait plus que les flammes. Elle les abordait avec facilité quand elle travaillait sur sa magie élémentaire et les imitait dans ses danses ; elle espérait toujours en être plus prches. Elle se souvenait encore de la nuit où la boulangerie au fond de sa rue avait brûlé. Elle aurait probablement du se sentir concernée pour le bien être des habitants de ce bâtiment, ou même inquiète pour elle-même, devant l'incendie... Mais tout ce qu'elle avait pu ressentir, alors, était une forme d'admiration telle qu'elle n'avait jamais connue avant, tandis que le feu consommait l'endroit du sous-sol au toit.

Elle revint à l'instant présent. "Tu penses vraiment que ça poserait problème ?" On parlait beaucoup des mages dans le Sud, bien sûr. Les "autres templiers" de l'"autre chantrie" étaient un sujet facile à critiquer, et les rumeurs étaient nombreuses à leur sujet... Il était souvent difficile de différencier le vrai du faux. Tout cela rendait Agrippa curieuse - mais pas inquiète, bien qu'elle souhaite visiter ces régions elle-même. Elle n'était pas du genre à se faire du soucis... Gardant une sorte de conviction en elle qu'il ne lui arriverait rien. "C'est dommage. Ça aurait été bien, pour mes spectacles." En toute franchise, elle n'était pas sûre que ça l'arrête. Elle prenait toujours les figures d'autorité avec un certain grain de sel.

Elle écouta la proposition d'Aurelius pour l'aider à sortir plus facilement de chez elle même en son absence. "Oh. Peut-être. Pourquoi pas ?" Elle ignorait comment prendre la proposition - en un sens, ça l'arrangerait, en un autre, trop se reposer sur le statut de son ami et de sa famille n'était pas si plaisant que ça. Il faudrait voir... selon l'humeur de sa maman durant les prochains mois, elle supposait. De toute façon, il fallait bien l'avouer, Agrippa n'était pas la plus obéissante des filles : il était difficile, même pour sa mère, de la contenir. Sautant sur le sujet suivant, elle repris : "Tu ferais un bon jongleur. Je pourrais danser tout autour. Comme ça, si tu laisses tomber un truc, j'attire l'attention du public et ils ne remarquent rien." Elle esquissa quelques pas de danse, continuant d'avancer dans la rue, faisant tournoyer sa jupe et ses cheveux. "Comme ça."

Elle cessa de sourire en repensant à sa mère et laissa échapper un sourire. "Non, ce n'est rien, c'est juste... Ah, je suppose qu'on est vraiment pas pareilles, elle et moi." Elles se disputaient souvent - la plupart du temps, en effet, à propos des projets de voyage d'Agrippa. "Elle pense que c'est une mauvaise idée de partir - c'est un comble, vu qu'elle même a fait pareil dans sa jeunesse. Il y a des jours, Aurelius, où j'ai du mal à le croire. Elle est tellement... ugh. Casanière !" L'une des pires insultes qui soient, aux yeux de la jeune femme. Elle aurait du être contente pour sa mère. Elle semble si satisfaite par sa vie : les choses se passaient bien pour elle professionnellement, et même personnellement, entre elle et son nouveau veuf de patron. Pourtant, à voir cette vie étendue devant elle, Agrippa ne ressentait que de l'ennui et un certain dégoût.

Elle leva les yeux au ciel. "Et puis, à présent que je suis une mage, elle en fait tout un plat, tu imagines bien. Comme si j'avais envie de travailler ici dans un petit boulot pourri à peine mieux que le magasin. Franchement ! J'espère ne jamais devenir comme ça."  

Ce fut finalement l'arrivée près du lieu du concert qui interrompit ses complaintes. C'était bien là - mais il y avait déjà beaucoup de monde. Réflexion faite, arriver un peu plus tôt aurait été un peu plus intelligent... Ses talents pour l'organisation brillaient encore une fois. "Oui - j'espère qu'on va pouvoir rentrer..."


▬ Gasmask
Agrippa

Agrippa

her gods gave her dreams of flames
▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.

Revenir en haut Aller en bas

Ven 15 Fév - 12:12

« C'est vrai que Caïus est assez vague comme garçon. » Le mot lui allait bien, Aurelius s'en rendait compte. Ce n'était pas que leur ami était stupide -ou du moins pas particulièrement plus que d'autres- mais il dégageait quelque chose de diffus, typique de l'adolescent qui ne savait pas trop quoi faire ni où se placer. Évidemment, pour Aurelius c'était différent, il traversait cette période avec grâce, lui. Agrippa aussi était différente. Elle était tellement sûre de qui elle était qu'elle en dégageait une énergie presque solide.

La fascination dont elle avait fait preuve face aux flammes n'avait pas échappé à Argento. Comme lui, elle avait un talent naturel pour la magie du feu. Non, cela allait encore plus loin que ça, pour elle. Comme si elle était faite pour les flammes. C'était impressionnant, mais il ne pouvait s'empêcher de le trouver presque...inquiétant. Il essayait de ne pas y penser, préférant reléguer ce type de pensées pour un jour où il aurait vraiment besoin de la question. Jamais, s'il avait son mot à dire. Il fuyait les pensées désagréables au point d'en avoir fait une règle de vie. Ce qui ne risquait jamais de lui jouer un mauvais tour, n'est-ce pas ?

« En-dehors de Tevinter, les mages qui ne sont pas affiliés à un Cercle sont pratiquement systématiquement considérés comme des apostats. Et même les mages affiliés ne sont pas censés se déplacer sans templiers. Tu ajoutes à ça la belle réputation qu'ont les tévintides dans le reste de Thedas et...disons qu'il va nous falloir apprendre à rester prudents, j'imagine. D'autant qu'ils n'ont pas le même genre de templiers que chez nous, les leurs ne sont pas de la rigolade. »

Aurelius y avait beaucoup songé. Il avait beau carburer à l'insouciance, il aimait aussi apprendre, et il devait bien faire en sorte de préparer au mieux son départ, ne serait-ce que pour convenir à son père. Rester discret n'était pas dans son caractère, mais il n'avait pas particulièrement envie de se faire poursuivre par des templiers étrangers et globalement peu jouasses. Du moins pas trop souvent.

« Après, peut-être qu'il y a moyen de faire passer les flammes pour un des artifices du spectacle. Si quelqu'un peut y arriver, c'est bien toi. Ou en sont tes idées, pour ta future troupe ? » Non, il ne doutait pas des capacités de son amie à s'adapter, quoi que le monde lui réserve. Elle le traversait avec la certitude de l'acier trempé que même lui lui enviait, et ce n'était pas peu dire. « Tu n'es pas obligée d'accepter hein, c'était une idée comme ça. Tu n'as pas besoin de moi pour trouver comment faire, je suis sûr que tu trouveras un moyen quoi qu'il arrive. »

Il l'avait proposé sans arrière-pensée, uniquement pour lui simplifier la vie. Tout en sachant que Agrippa n'était pas forcément du genre à choisir ce qui était simple. Elle aimait accomplir les choses par elle-même, et elle avait les ressources pour, il n'en avait jamais douté. Puis elle se mit à danser autour de lui dans la rue, et il éclata de rire. Il se mit à fouiller dans ses poches : voilà qui n'avait pas changé depuis son enfance et qui ne changerait jamais, il y trouverait toujours de quoi faire. Il en sorti un galet noir joliment poli, une pomme de pain et une sorte de grosse pièce. Il les lança les unes après les autres dans les airs, se lançant dans une partie de jonglage qui donnait presque l'air de savoir ce qu'il faisait. Puis la pomme de pain finit par lui retomber sur le crâne, et il se mit à tournoyer théâtralement sur lui-même trois ou quatre fois avant de se rattraper dans une révérence si exagérée qu'il failli se cogner le front sur le pavé.

« Tout ce qu'il nous manque, c'est un peu de musique ! » Puis, concernant la mère de son amie : « Tu lui as déjà demandé pourquoi elle pensait que c'était une si mauvaise idée ? Pourquoi elle a arrêté? Peut-être qu'elle a une bonne raison... Ce qui ne veut pas dire qu'elle s'applique à ton cas, mais ça pourrait te permettre de mieux la comprendre. Comme j'aimerais mieux comprendre mon père, qui n'est pas exactement ravi de me voir partir... Peut-être que c'est le propre des parents, de se montrer incompréhensible. » Il haussa les épaules, avant d'écarquiller les yeux,mimant un tremblement : « Le mot en c ! Quelle horreur ! » Un autre point sur lequel il était bien d'accord avec elle : être casanier, quelle horreur ! Pas quand il y avait tout à un monde à explorer ! Puis il chercha le regard d'Agrippa, soudain plus sérieux.

« Je ne me fais pas de soucis : tu trouveras un moyen d'accomplir ce que tu veux. Tu as tout pour y arriver, je ne me fais aucun doute là-dessus. Quand on se retrouvera, ailleurs qu'ici... On sera enfin libres. »

La foule qui se massait aux portes de la salle de spectacle ne l'inquiétait pas outre-mesure. Il se rapprocha d'un des hommes qui se chargeait des entrées. Il lui afficha son plus beau sourire, avant de lui glisser quelques mots à l'oreille. Il n'en fallut pas plus pour qu'un passage se fasse pour les deux jeunes, qui purent alors accéder à l'intérieur.

« Cela m'embête de l'admettre, mais parfois, être fils de magister a du bon. Alors, dans quel type de concert tu m'as amené ? » Tout ce qu'il savait après tout, c'était qu'il y avait un concert ce soir ; pour les détails, il faisait confiance à Agrippa, de plus il avait toujours aimé les surprises. Et puis tant qu'ils pouvaient danser...
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Sam 16 Fév - 22:20

Stupid and contagious
Agrippa & Aurelius
A human teenager. One of God’s most misbegotten creatures – big like grown-ups and yet dumb like children.

Vague était le bon mot, oui. Vague et inconstant, globalement le genre de personne dont Agrippa se lassait très vite. Elle pouvait être amicale, oui, mais elle ne faisait pas beaucoup d'effort quand on ne suivait pas son rythme. Pourquoi aurait-elle du ? "Vague" était l'une des pires choses qu'on puisse être, dans le fond. Peut-être pire que casanier. Au moins, les gens casaniers savaient ce qu'ils voulaient.

-"Oui, c'est ce que j'ai entendu. Il faudra faire avec... Aucun endroit n'est parfait, hein ? Ce serait trop facile, sinon !" Le plus "facile" pour elle aurait sans doute été de se contenter de voyager dans les confins de Tevinter : ne faire des représentations que dans les villes locales, bien à l'abris des templiers du Sud et de tout ce qui allait avec. Ce n'était pas son genre, pourtant. Elle voulait voyager, et ne se satisferait pas de faire les choses à moitié. Le reste du monde l'appelait... Quoi que sa mère en pense.

Elle sourit pour elle-même. Vu la réputation qu'avaient les tévintides à l'étranger, peut-être devrait-elle, pour une fois, mettre en avant ses origines orlésiennes plutôt que de les cacher, quand elle serait partie. Le monde était parfois franchement absurde. "J'ai déjà quelques personnes qui seraient intéressées de venir avec moi ! Étrange, non, que tellement de gens de notre âge aient envie de quitter le pays ? On se demande bien pourquoi..." La plupart de ces jeunes rêveurs venaient, certes, de famille moins aisées que celle d'Aurelius. Ou que celle d'Agrippa, en fait. "Sinon, ce sera en fonction des gens qu'on recrutera sur la route. On commencera par Orlais. Depuis le temps que je dois m'y rendre... Et après... on verra. Là où mes pas me porteront." Elle était plutôt flattée par ses paroles - c'était vrai, si quelqu'un était capable d'utiliser sa magie durant un spectacle, c'était bien elle. Qu'on essaie seulement de l'arrêter ! Elle ne comptait se laisser ralentir par personne.

Elle se doutait bien qu'Aurelius n'avait pas pensé à mal en lui proposant de lui rendre service : ce n'était pas son genre. Elle hocha la tête. "Non, c'est sympa de ta part. J'y réfléchirai.", promit-elle. Elle garderait la possibilité dans un coin de son esprit, en tout cas. C'était toujours une bonne chose, d'avoir plusieurs plans en poche... Elle cessa rapidement d'y songer, et lle en voyant son ami accompagner sa danse en jonglant, et imita sa révérence - pour ce qui était de la grandiloquence, elle n'était pas en reste. En effet : il ne leur manquait plus que la musique. Mais elle n'allait pas tarder à arriver.

Elle rit encore une fois à propos du si terrible 'mot en c', et puis retrouva un peu son sérieux en parlant de sa mère. Un sujet compliqué, clairement. "Ah... Je sais pas. Je pensais que c'était à cause de ma naissance, mais..." Mais, sa mère s'était si bien habituée à sa nouvelle vie qu'Agrippa se demandait si ce n'était pas ce dont elle avait toujours eu envie, dans le fond. Peut-être que sa carrière nomade avait été la véritable erreur. Peut-être avait-elle simplement sauté sur l'occasion pour quitter sa troupe, quand elle s'était retrouvée enceinte. Agrippa n'en savait rien, elle ne pouvait que supposer. Elle connaissait bien mal sa mère, dans le fond... Ironique, vu qu'elle était sa seule véritable famille. Elle l'aimait, bien sûr, mais en même temps, elle la trouvait tellement agaçante, tellement... Elle ne comprenait rien. Ca faisait des années que mère et fille de se comprenaient plus.

Et puis elle ne voulait pas savoir, dans le fond. Si le plus grand bonheur que sa mère pouvait imaginer, c'était un mariage de raison avec un marchand de meubles, grand bien lui en fasse. Elle avait sa vie ; Agrippa avait la sienne. Et elle ne comptait pas la gâcher. Elle écouta Aurelius lui parler de la vie qu'ils auraient dans quelques années. Il avait raison. Elle devait juste prendre son mal en patience, encore un peu plus longtemps. "Oui." Elle sourit. "Ce sera bien."

Un mot d'Aurelius dans la bonne oreille, et ils entrèrent dans la salle sans plus de difficultés. C'était le genre de privilèges dont elle ne profitait que quand elle traînait avec lui, et elle suivit le mouvement en adressant elle aussi un grand sourire à l'homme qui les faisait entrer. Il fallait l'avouer : c'était plutôt agréable... "Tu m'étonnes ! C'était classe. Tu ne connais pas d'autres fils de magister que je pourrais inviter quand tu ne seras plus là ? Parce que ça m'arrangerait" C'était une plaisanterie, bien sûr - déjà parce qu'elle n'était pas du genre à choisir ses fréquentations comme ça, et puis parce que de toute façon, à ce qu'elle savait de ces autres jeunes gens, elle avait autant de chance de sortir avec eux que de se transformer en dragon. Aurelius lui avait surtout déjà parlé de l'un d'entre eux, un certain Nero, il lui semblait ? Quelque chose lui disait qu'il n'était pas marrant en concert. "Mh, un musicien de Vyrantium, à priori. Je ne l'ai jamais entendu jouer moi même mais il parait qu'il est bon. Et puis, ça ne peut pas être mal, hein ?" Ca aurait été encore mieux s'il avait été originaire d'un peu plus loin, mais on faisait avec ce qu'on avait. Du moment qu'ils pouvaient danser...

Elle applaudit avec enthousiasme en voyant l'intéressé arriver, ne pouvant s'empècher de s'imaginer à sa place, au centre de l'attention. Si tout allait bien, elle n'avait plus longtemps à attendre.


▬ Gasmask


Spoiler:
Agrippa

Agrippa

her gods gave her dreams of flames
▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires