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Mar 18 Juil - 21:31


embrace your sins

La lumière traversait les vitraux de la majestueuse Chantrie; rien d'autre que le glorieux et le flamboyant ne conviendrait  aux représentants Impériaux du grand Créateur après tout. Le reflet des rayons, colorés par le verre du soleil s'heurtait aux décorations d'or de l'intérieur de la bâtisse, envoyant de milliers de points lumineux un peu partout. C'était beau, seul un fou ou un aveugle l'aurait nié; Sextus Tilani n'était ni l'un ni l'autre. Marchant dans l'allée principale, les bras dans le dos, observant avec délice les atours qu'offrait le soleil, il laissait ses talons heurter le sol en marbre, l'écho de ses pas n'étant répété que part ceux d'un jeune esclave elfe, fort bien vêtu, qui le suivait en portant un petit coffre. La tenue de l'esclave était de très bonne facture, mais elle n'était rien face aux vêtements de Sextus; tissus rares, coupe exquise, il ne se privait pas. Pour accorder cette dernière, d'ébène et de pourpre, aux coutures dorées, il avait déposé sur son visage, au coin des yeux contournés de noir, des feuilles d'or pour rehausser ses pupilles; et pour son simple plaisir personnel, bien évidemment.

Quand il aperçu une certaine silhouette au bout de l'allée, il se fondit d'un sourire; la personne qu'il espérait voir était là. Le contraire n'était peut-être pas valable. Arrivé à hauteur, il fit une petite courbette plus polie que moqueuse alors que son esclave lui était presque sur le sol tant il se courbait.
"Mon Divin, mon très cher Divin, quel plaisir d'enfin vous revoir" les mots coulaient sur sa langue, presque sensuels; ce n'était pas plus son Divin que celui de tout ceux qui croyaient en lui, mais c'était quelque chose que Sextus s'offrait. "Je vous apporte ma donation mensuelle " il fit un petit signe de tête et l'esclave ouvrit le coffre, déposé aux pieds de Faustus avant de se relever, tête basse sans jamais croiser le regard du représentant céleste et de quitter le temple à pas de loups. Sextus observa l'homme du Créateur en silence, sans ressentir la moindre once de honte à le fixer ainsi, jusqu'à que le bruit de la porte massive se fermant se fasse entendre. "Mon cher Divin, j'aurais besoin de me confesser. Pourrions-nous aller dans un endroit moins en proie aux oreilles indiscrètes ?"

Il était en soit fort peu probable que Sextus ait vraiment quelque chose sur la conscience, un poids suffisant pour qu'il se meurt de l'envie de se confesser, de laisser ses péchés être absous et pardonnés par un membre de la Chantrie. Sextus assumait plus qu'il ne le fallait parfois son entière manière d'être. Ce qu'il voulait, c'était être dans un endroit plus privé, peut-être, espérait-il, plus d'intimité. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce genre de choses, qu'il tentait de se rapprocher du Divin. Il était bel homme, il était homme de pouvoir et il était homme qui se prétendait inaccessible; clairement de quoi harponner l'intérêt de Sextus qui pensait, au fil de ses venues presque similaires à une cour, trop souvent rejetée, que Faustus n'était pas aussi saint que ce qu'il, plus que quiconque, prétendait être; c'était un mystère à croquer, et Sextus était particulièrement persistant.




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Mer 19 Juil - 12:26




Embrace your sins

When I woke up, I had the feeling something will turn bad... Now, I know why

 C'était un jour comme les autres. Banal, qui avait commencé comme d'habitude. A part peut-être que pour une fois, je me sentais reposé. La nuit avait été étonnamment tranquille. Du coucher jusqu'au lever, j'avais dormi d'une seule traite. Fait suffisamment rare pour être énoncer. J'entamais donc cette journée avec une certaine... Bonne humeur. Un état d'esprit positif qui déteignit jusque sur Verius, qui se mit à courir après une plume échappée de l'un de mes oreillers. Après tout, c'était un chat, on ne pouvait pas lui en vouloir de pourchasser le premier objet intéressant qui lui passer sous la truffe.
Après une toilette minutieuse et un habillage dans les règles de l'art, je me rendis assez rapidement à la Flèche d'Argent. A cette heure matinale, je n'y croisai pas grand monde, ce qui je dois bien l'avouer, n'était pas pour me déplaire. Un peu de tranquillité me laisserait le temps de m'organiser calmement pour le reste du jour. Ceci dit, ce n'était pas comme si j'allais crouler sous le travail...

Vers midi, je me trouvais au coeur même de la Flèche d'Argent avec Soren (nous discutions des aménagements à faire avec certains esclaves), lorsque le claquement de talons contre les dalles lustrées attira mon attention. Tiens donc. Sextus Tilani. Est-ce que j'étais réellement surpris de le voir ? Non. D'une part, cette journée avait trop bien commencée pour qu'elle se poursuive de la même façon, et d'autre part, cela faisait à présent un bon moment qu'il s'entêtait à venir me rendre visite régulièrement. Loin d'être aveugle, je me doutais de ce qu'il essayait d'obtenir. Mais jusqu'à présent, je le lui avais toujours refusé. Hors de question que quiconque se serve de moi, c'était l'une des promesses que je m'étais faite, lorsque j'avais réussi à m'extirper des serres de mes harpies de géniteurs.
Sans bouger d'un cil, je toisai le jeune Magister remonter l'allée pour finalement s'arrêter à ma hauteur. Dès ses premiers mots, je pouvais presque sentir le miel en dégouliner. Comment autant de personnes pouvaient se laisser abuser par un tel personnage ? Quoique. A voir ainsi les rayons du zénith danser sur ses cheveux et souligner avec délicatesse les traits de son visage, je pouvais comprendre qu'on ait envie de croire qu'aux yeux de Sextus, on puisse avoir un quelconque intérêt. Seulement, je n'étais pas si naïf.

Je n'accordai qu'un rapide regard au coffre, le trésor qu'il contenait ne m'intéressant guère. Bien sûr, j'appréciais le geste. Notre Chantrie avait toujours besoin de ce genre de dons, et ceux de la famille Tilani contribuaient à beaucoup de choses. Néanmoins, ce n'est qu'une fois l'Elfe partit que les véritables motivations de la présence du jeune homme ici furent exposées. Discrètement, Soren et moi-même échangeâmes un regard sceptique. Nous savions très bien que la confession n'était sûrement pas ce qu'il venait chercher. Si d'ordinaire j'éconduisais Sextus en prétextant que j'avais à faire, et que d'autres prêtres pourraient très bien s'en charger à ma place, pour une fois... J'avais envie de jouer un peu. De voir jusqu'où il serait capable d'aller. D'un signe de la main, j'indiquai à mon garde du corps de se charger du coffre. Il saurait quoi en faire. Quand il eut à son tour disparu par une porte, je reportai finalement mon attention sur le Magister.

- Bien entendu, veuillez me suivre. répondis-je donc, avant de le guider jusqu'à une petite pièce voisine, que je pris soin de fermer correctement après notre passage. Pas à clef, mon anxiété chronique m'interdisant de me priver d'une sortie de secours au cas où. Alors, qu'avez-vous à vous reprocher qui pèse si lourd sur votre conscience ?

Pour l'instant, jouons le jeu.

.SHADOW
Faustus Scaevola

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Jeu 20 Juil - 20:11


embrace your sins

Sextus avait-il quelque chose à se reprocher ? Si la morale se voulait sticte, et les loi respectées, si la culpabilité avait sa place en son coeur, Sextus était un monstre.  La disparition successive et suspecte de ses frères était connue; des accidents dont la véracité, si elle était officielle, n'était qu'image. Ils étaient morts par la volonté de Sextus; tous, les uns après les autres. Il les avait fait assassiner sans sourciller, pour obtenir ce qu'il voulait. Et il l'avait voulu uniquement par désir de s'occuper. Sextus avait commit le pire des parjures par ennui. Et ses frères n'étaient pas les seuls; ils étaient plus âgés que lui, certains avaient des femmes, ses ainés avaient des familles, des enfants; Tertius, son troisième frère, allait être père quand la mort l'avait saisi. Et de ces compagnes, et de ces héritiers, il ne restait personne. Tous étaient morts par son bon désir, et parfois même de sa main. Et il n'éprouvait aucun regret. Les familles affiliées n'avaient jamais cherché à se venger; rien ne le liait à ces morts si ce n'est le partage du sang, et à la vue de ce qui avait été fait, peut-être la vengeance aurait-elle été trop dangereuse.
Mais cela, nombreux étaient ceux qui l'oubliaient. Non pas que ce soit extrêmement commun à Tevinter, plutôt que Sextus n'avait pas l'apparence d'être de ceux à se mettre du sang sur les mains; il avait l'air innocent, l'allure douce; on lui aurait donné la parole du Créateur sans confession. Lui-même estimait n'avoir rien à se reprocher; son père en était mort de tristesse, sa mère avait sombré dans la folie et ne quittait une pièce obscure de la villa familiale. Il avait joué à un jeu dangereux, il y avait gagné, le risque en valait la chandelle; ce n'était pas quelque chose qu'il confesserait, car jamais la culpabilité ne s'était faite un chemin jusqu'à lui.

En tout cas, et pour une fois, sa requête avait été acceptée. Et par le Divin Noir lui-même. En temps normal ce dernier le renvoyait vers un autre et Sextus se trouvait à devoir inventer quelconque question théologique qui l'aurait soi-disant troublé afin d'occuper son temps. Mais cette fois-ci, il aurait le droit au pardon divin offert par Faustus Scaevola en personne, et sans la présence de son ombre que représentait son garde du corps. Sextus lui avait offert un sourire ravit avant de le suivre dans un endroit plus privé. La pièce n'avait la même grandeur que le reste de la chantrie, mais cela n'avait d'importance; Sextus avait franchit le premier pas vers ce qu'il désirait, c'était amplement suffisant. Baladant ses yeux sur le Divin, il prit un faux air misérable, comme si il croulait actuellement sous autre chose que de l'amusement et une touche de désir.
"Il faut que je vous dise, votre Sainteté... Connaissez-vous les rumeurs à mon compte ?" Il y en avait beaucoup, et Sextus n'en avait cure; elles lui glissaient dessus sans le toucher, il y prêtait cependant oreille car elles pouvaient avoir une certaine importance pour son maintient "Je crains que certaines d'entre elles ne soient vraies. "  Son ton avait changé; il était évident, à la diction de chaque mot qu'il en évoquait une en particulier, son désir de la chair, qui n'avait de limite de corps. Il se rapprocha légèrement de Faustus, doucement pour ne pas le brusquer et sans trop violer son espace personnel, tendant légèrement la tête vers lui, pour glisser à destination de son oreille; "je pense toutefois que nous partageons l'un de mes pêchés, mon cher Divin"



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Ven 21 Juil - 23:40




Embrace your sins

When I woke up, I had the feeling something will turn bad... Now, I know why

  Sûrement était-ce un jeu dangereux que je venais d'initier. Cependant, c'était plus fort que moi, l'envie de m'amuser de la situation avait pris le pas sur ma prudence habituelle. Peut-être y avait-il également une touche d'arrogance dans mon comportement. Peut-être cherchais-je à prouver que moi aussi je pouvais m'aventurer sur ce genre de terrain et rester maître de la situation. Si j'en étais encore persuadé, une petite voix au fond de mon esprit me murmurait qu'il valait mieux rester prudent. Pour ce que j'en savais, Sextus n'avait aucune raison de se révéler dangereux vis à vis de moi, néanmoins... Rien ne me le prouvait.

L'allure misérablement fausse du jeune homme ne me trompa évidemment pas. Avait-il seulement regretté quoique ce soit au cours de son existence ? J'en doutais. Il se complaisait dans ses péchés, et je le voyais mal demander pardon à qui que ce soit pour cela. Pas même au Créateur. Puisse-t-il le pardonner pour son orgueil et ses nombreux écarts de conduite.
Imperturbable, je le laissai s'exprimer sans l'interrompre, les mains sagement croisées dans le dos. Ni le ton, ni les mots employés ne m'atteignaient réellement. Moi, avoir un péché en commun avec lui ? Mon amour des bijoux, peut-être. Sinon, je ne voyais pas de quoi il voulait... Oh. Evidemment. Quoi d'autre. Dire que j'étais persuadé que Nero était le seul au courant de mon penchant à peine accepté pour la gent masculine. Avait-il vendu la mèche, même pas inadvertance ? ... Non. Il ne m'aurait jamais trahi de la sorte. Rompu à l'exercice malgré son jeune âge, le Tilani l'avait sûrement déduit par lui-même. Si mon premier réflexe serait de reculer, relever le menton, et durcir mon expression en adoptant une voix glaciale pour lui faire comprendre qu'il n'aurait pas intérêt à m'approcher, là j'en décidai autrement.

Laissant un infime sourire étirer le coin de mes lèvres, je comblai de mon propre chef l'espace qui nous séparait encore, sans que mes prunelles ne quittent un seul instant les siennes. De beaux yeux d'un bleu magnifique, il est vrai. Puis, lorsque je me trouvai indécemment près de Sextus, je me penchai pour glisser juste dans le creux de son oreille :

- Un péché n'en est pas un tant qu'on n'y a pas cédé... Et jusqu'à présent, j'ai toujours su y résister. Serais-tu arrogant au point de songer pouvoir y changer quelque chose ?

Ces mots soufflés, je m'écartai posément, le dépassant, pour aller ouvrir la porte d'un placard duquel je sortis une bouteille de vin, ainsi que deux verres, que je remplis chacun de moitié. Toujours aussi tranquillement, j'en tendis un au Magister, trempant déjà mes lèvres dans le mien.

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Faustus Scaevola

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Ven 28 Juil - 14:36


embrace your sins

Oh, le Divin était, semble-t-il d'humeur joueuse. Quel plaisir cette confession, surprenante si il en est, était en train de prendre. Sextus le suivit du regard, un sourire traversant son visage alors que celui de Faustus s'approchait un instant, étouffant un rire silencieux à l'écoute de ses paroles, puis ne le lâchant des yeux tandis qu'il prenait et servait le vin. Le jeune Tilani se saisit délicatement de la coupe qui lui était tendue, la soulevant légèrement vers qui lui avait proposé, en remerciement, salut et santé, quand bien même la première gorgée avait déjà été consommée en face. Il y trempa ses lèvres, laissant le liquide rouge parcourir sa bouche et couler le long de sa gorge, en y laissant l'empreinte chaude de l'alcool.  Le vin était bon, probablement acheté avec l'argent de la chantrie, ce qui lui tira une petite réplique, piquée de charmante ironie et d'une pointe d'humour; "il est toujours bon de voir que mes dons sont bien utilisés" lâcha-t-il avant de reprendre une gorgée puis de s'adosser légèrement contre un meuble, baissant le verre qu'il tenait dans une main, réfléchissant à comment répondre à la question, réflexion, au jeu lancé par le Divin.

"Je ne saurais me prêter une telle arrogance, votre Sainteté." Sourire charmant, nouvelle gorgée, petit mouvement de lèvres. "Toutefois, sur la nature du pêché; si le regret et la culpabilité ne nous rongent pas, si le pêché n'en est pas un pour notre âme, est-il réellement faute ?" savoir si il parlait du sang sur ses mains ou de la luxure logée en son coeur restait une question à soulever, mais Sextus gardait ses raisons secrètes et ne laissait s'échapper que ce qu'il désirait laisser transparaitre. Lui qui revêtait l'allure de l'agneau n'en était pas moins loup; et ils jouaient actuellement au chat et à la souris, restait juste à distribuer les rôles, et Sextus n'était pas du genre à se laisser attraper, sauf volontairement, bien entendu. Il se redressa et se dirigea vers le Divin, se plaçant à côté de lui. A sa droite une bougie qu'il alluma, passant simplement la main au dessus avant de laisser ses doigts s'amuser avec la flamme. " Je dois toutefois m'avouer admiratif; résister ainsi à un pêché, un désir parfois si brulant, c'est remarquable." Le sourire ne changeait pas, l'intention était la même, le ton du tentateur prédateur. La cire commençait à couler lentement le long de la bougie. "Mais la plus pure, prude, des vertus est-elle réellement exempte de tentation, mon doux Divin ? "




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Dim 30 Juil - 0:19




Embrace your sins

When I woke up, I had the feeling something will turn bad... Now, I know why

  A présent que notre jeu était lancé, j'étais parfaitement conscient que l'arrêter serait difficile. Pas impossible, mais ardu. La fierté m'en empêcherait, d'abord. Car, si je pourrais aisément trouver une issue crédible pour justifier un départ quelque peu précipité -bien que Sextus soit loin d'être un idiot et soupçonnerait forcément quelque chose- je saurais pertinemment que j'aurais échoué. Mon amour-propre en prendrait un sacré coup, et j'en serais certainement agacé, froissé, voire même courroucé pour quelques jours. Et le Créateur sait quels dégâts je peux causer lorsque je me trouve dans cet état... C'est bien simple, même Soren préfère m'éviter, lui qui d'ordinaire reste majoritairement indissociable de ma personne, comme s'il souhaitait se fondre dans mon ombre. C'est tout dire, donc.
Non, je ne pouvais pas battre en retraite. Je n'en ressentais pas la moindre envie, de toute façon.

Doucement, un infime sourire étira le coin de mes lèvres, alors que le jeune homme s'accorda ce que j'interprétai comme une pique amicale, un sarcasme inoffensif. Ainsi donc, il pensait que les dons de nos chers croyants étaient utilisés à des fins aussi futiles ? Tss, quel manque de confiance, allons. Mon honnêteté n'est pas des plus pures, mais jamais je ne me permettrais de piocher librement dans les caisses destinées à notre Créateur. M'affublait-on d'une réputation d'une telle bassesse sans que je n'en sache rien ? La perspective me déplaisait. Il me faudrait enquêter à ce sujet. Mais après notre si singulière partie de chasse. Car c'était bien cela dont il s'agissait, je pense qu'aucun de nous ne se voilait la face à ce sujet.

- Ce vin a été payé grâce à mes propres ressources, très cher. Ou bien peut-être insinuez-vous que je ne serais pas en mesure de m'offrir une bouteille par moi-même ? poursuivis-je en retournant au vouvoiement, dans une volonté de réinstaurer une certaine distance entre nous, désireux de voir quelle serait sa réaction. Si je n'affiche pas le même entrain que vous à éclabousser la face du monde de mes richesses, sachez que je n'ai pas à rougir de l'état de mes comptes.

A n'en pas douter, l'indécente fortune des Tilani ne pouvait souffrir aucune comparaison, mais il était vrai que j'étais moi-même assez bien loti financièrement parlant. Une chance, étant donné ma passion dévorante pour les belles pièces d'orfèvrerie.
Dégustant ma coupe de vin en de petites gorgées, j'écoutai silencieusement les mots que prononçait le Magister, les intégrant déjà pour mieux trouver quoi lui répondre. Malgré l'aspect léger de cette conversation, je devais avouer qu'il soulevait un point intéressant quant à la nature d'un péché. Je n'eus cependant pas réellement le temps de me pencher sur ces interrogations, que Sextus venait déjà se placer à mon côté. Ce fut plus fort que moi, je ne parvins pas à retenir un indécelable frisson d'appréhension. Trop près, bien trop près de moi. Mes angoisses revenaient affleurer à la surface, et il me fallut quelques longues et pénibles minutes pour les réduire au silence. Ou du moins, le mettre en sourdine. Pas maintenant. Par chance, mon interlocuteur semblait davantage intéressé par la bougie avec laquelle il jouait à présent que par moi.
Je l'entendais parler de tentation, de désir, sans vraiment saisir le sens de ces mots. Bien sûr, j'en saisissais la signification académique, mais les sensations qu'ils évoquaient demeuraient obscures. Trop longtemps m'étais-je menti à moi-même, bridé et muselé, certainement. Sûrement était-il temps que cela change.

Prenant tout mon temps pour terminer mon verre, que je déposai ensuite posément sur le meuble contre lequel je m'appuyai finalement, je levai ensuite un regard aussi neutre que possible vers le visage de Sextus. Ma voix s'éleva, douce mais sûre, posée.

- Ai-je parlé de vertu ? Quel affreux orgueil me rongerait si j'osais me prétendre l'être le plus vertueux de cette terre. Je ne le suis pas, et quand bien même, la tentation à laquelle vous faites allusion ne m'a jamais tourmenté.

Volontairement, je laissai mes prunelles sombres s'attarder sur les lèvres du Tilani, longuement. Messages contradictoires, un imbroglio qu'il devrait démêler seul. Les meilleures choses sont celles que l'on mérite, après tout, n'est-ce pas ?

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Faustus Scaevola

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Mer 2 Aoû - 13:44


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L'attaque sur ses finances tira un long rire à Sextus; le Divin semblait presque sincèrement blessé de sa petite pique précédente; quel orgueil le possédait ! Malgré ce qu'il se complaisait à dire, il aurait fallut être aveugle et sourd pour ne pas savoir qu'il en était dévoré. Mais Sextus ne s'en vexerait pas; pourquoi prendrait-il mal une telle chose ? Les attaques n'étaient que preuve d'une vérité simple; il avait de quoi attiser remarques, jalousies et réflexions; c'était une preuve de pouvoir. Et il n'avait honte de sa richesse; il en était en partie responsable, en avait conscience, il n'en avait seulement hérité, il l'avait fait fleurir. Alors il s'en paraît, sans honte ni humilité. Il pouvait se parer d'or, il ne s'en priverait pas. "Je vous remercie donc de sacrifier en partage, votre fortune avec ma personne." Il ne rajouterait plus; la sincérité était celle du jeu, il n'avait eut besoin de rebondir plus sur l'attaque, étant donné qu'il ne la vivait pas comme telle; il prenait cela comme compliment et préférait se concentrer sur la suite, le jeu n'étant prêt de s'arrêter et le Divin, désormais pleinement lancé, se consacrant dans l'attaque, avec un certain plaisir et talent.

La dernière phrase de Faustus pourtant, avait sonné comme sentence à l'oreille de Sextus, qui n'avait cependant put s'empêcher de sourire; le chantriste prétendait, maniait les mots, mais quelque chose sonnait faux, dans ce son de cloche.
"Mais, mon cher Divin, que dit le Cantique déjà ? « Que ceux qui portent faux témoignages, et œuvrent à tromper autrui, sachent : il n'y a qu'unique vérité, toute chose est connue du Créateur et lui seul sera juge de leurs mensonges. »" Il s'arrêta un instant, pour finir son verre et le poser sur la table la plus proche, laissant tinter le bruit du métal contre le bois. "Je n'oserais vous faire une leçon de théologie cependant. Qui suis-je pour cela ? Les cantiques referment toutefois vérité; il est des fois où le mensonge ne sert, la vérité étant trop éclatante." Bien évidemment, Sextus savait que Faustus lui mentait; il n'était dupe, il connaissait le cœur des hommes, et ce regard qui lui était offert, ces yeux qui dévoraient, s'attardaient sur les détails de son corps, de son visage, de sa bouche; il savait ce que cela signifiait, ce n'était pas la première fois qu'il les observait, et il était déjà arrivé que leurs possesseurs terminent dans sa couche. Peu importe leur rang, peu importe le poids du secret. Replaçant une mèche blonde derrière son oreille, ses pupilles étaient ancrées en celle du Divin, tandis qu'il se mordait légèrement la lèvre en souriant. "Gouter à sa vérité, en prendre la première bouchée est une chose si douce pourtant, quand elle nous permet de sortir de l'opacité sinistre du mensonge."

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Mer 9 Aoû - 11:46




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   L'éclat de rire de Sextus avait quelque chose d'étrangement communicatif. Un sourire s'invita sur mon visage, alors que je pouffais discrètement en retour. Une infime parenthèse plus douce, plus inoffensive, au coeur d'un jeu qui promettait d'être aussi intense et technique qu'une partie d'échecs entre deux maîtres de la stratégie. Pour le moment, nous semblions camper sur nos positions, avancer lentement, avec circonspection. Une approche mesurée, qui traduisait toute la subtilité de nos échanges.

Cependant, voilà que le Magister décidait de se faire un rien plus offensif. Oser retourner le Cantique de la Lumière contre moi était indéniablement une bravade comme j'en avais rarement vu, et également un pari risqué. Peu de personnes ignoraient à quel point je suis chatouilleux sur le sujet. Beaucoup de mes accès de colère les plus notables découlaient de provocations à ce sujet. Je devais cependant avouer que Sextus me prenait de court. Fort bien joué. A moi de riposter du mieux que je le pourrais.
Rapidement, mon esprit s'activa pour trouver une réplique appropriée. Oh, poursuivre sur le terrain de la Chantrie était tentant, mais une alternative plus directe s'imposa bien vite. J'espérais seulement être en mesure de prendre sur moi pour l'exécuter sans rien laisser transparaître des doutes qui me saisissaient à chaque fois que je me trouvais trop près de quelqu'un.

Précautionneusement, mesurant chaque geste même le plus infime, je levai une main pour replacer délicatement une autre mèche fugueuse derrière l'oreille du jeune mage, le bout de mes doigts effleurant au retour la ligne de sa mâchoire, tandis que je rapprochais mon visage du sien jusqu'à ce nos lèvres ne soient plus qu'à un souffle de se frôler.

- J'entends bien ce que vous dites, néanmoins il est parfois plus plaisant encore de se contenter de seulement approcher cette vérité, sans jamais la toucher du doigt. Car, après tout, ce qui devient réel perd de sa beauté et de sa magie, se révélant parfois à nous comme quelque chose de finalement morne, et froid. Les délices de l'imagination sont sans aucun doute les plus plaisants, quand bien même ils se plaisent à nous torturer en nous rappelant qu'ils ne sont que des chimères.

Oh combien il était tentant de combler cet espace pour dérober un avant-goût de Sextus. Pour le plaisir du jeu, cependant, je m'écartai posément, le regard toujours profondément ancré dans celui de mon vis à vis, espérant que mes mots aussi bien que mes gestes avaient su faire mouche chez mon adversaire.

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Faustus Scaevola

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Sam 19 Aoû - 20:27


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Plutôt fier de son coup, Sextus ne s'attendait pas réellement à la contre-attaque du Divin; il savait l'avoir coincé sur un détail théologique, là où peu osaient assaillir. Il pensait que l'égo blessé du Divin ne résisterait pas à partir dans un combat plus large, là, il pourrait scanner les faiblesses et agir. Mais non; surprise, Faustus Scaevola était bien meilleur joueur que Sextus le pensait. En fait non, pas meilleur; plus brave surtout.  Les lèvres du Divin frôlant les siennes, son souffle se mêlant au sien, tandis que ses paroles touchaient sa peau; excellent. La bouche du Tilani s'étira en un sourire, tant la surprise de l'échange lui plaisait. Après tout, qui n'aimait pas être si positivement surprit ? Les yeux plongés dans les pupilles du Divin, il pouvait y lire tout le contentement qui animait ce dernier; il avait fait un beau geste et en était ravi.
Comme il aurait été simple de succomber à l'appel de la luxure, de réduire à néant cet espace à nouveau entre eux, pour saisir du divin visage et gouter à ces lèvres dont il avait presque embrassé la chaleur quelques instants plus tôt.  Mais cela aurait gâché le jeu; pas qu'il y aurait forcément eu refus et défaite ou victoire, mais Sextus ne voulait plus être celui qui ferait le premier pas; cela au fond n'avait jamais été son but. Il était la tentation, et il était là pour faire succomber celui qui criait vertu comme visage.

Il brise l'échange visuel, baisse la tête, ravale son sourire. Il se tourne, récupère son verre et va remplir à nouveau, prenant la bouteille et le verre du Divin pour le remplir également.
"Vous avez raison, je dois m'avouer vaincu." Il laisse ses mots passer, un instant, le temps avec. "Bien que je ne puisse dire que la réalité charnelle est terne et morne, car tout dépend de qui la pratique, l'imagination est un univers tellement plus coloré. " Il prend une gorgée de vin, laissant ses lèvres briller de l'alcool. "Par exemple, n'importe qui peut s'inviter dans nos plus fantasques rêves; ouvert à tout nos désirs et caprice, sans que le regard de quiconque ne puisse nous juger. Ne serait-ce pas merveilleux de trouver telle personne dans la réalité ?" Il frôle le Divin, se saisissant finalement de sa main, l'espace d'un instant, pour y glisser son verre, alors que son regard retourne explorer le sien.


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Mer 23 Aoû - 14:43




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When I woke up, I had the feeling something will turn bad... Now, I know why

     Je crois que je n'avais jamais eu à jouer un jeu aussi intéressant. Le jeune Tilani est décidément un adversaire honorable, à l'esprit tout aussi vif que le laissent entendre les rumeurs. Pas que j'en doutais, mais j'en ai à présent la confirmation.
Néanmoins, je pense avoir réussi à le surprendre. Pas le déstabiliser, juste le surprendre. Ce qui est, en soi, déjà pas si mal que cela. Lucide, je commence pourtant à me rendre compte que je ne parviendrai pas à remporter la partie. Mon orgueil a beau s'en trouver quelque peu égratigné, rien ne sert de se voiler la face. Sextus est bien plus expérimenté à ce petit jeu que je peux l'être, en connaît la moindre subtilité, et sait tirer sur les bonnes ficelles au moment opportun. Je me console avec la pensée que j'aurais pu, pendant au moins quelques temps, lui donner la réplique sans me ridiculiser. Pour un novice en la matière, ce n'est pas si mal. Peut-être devrais-je demander conseil à Nero, au final. Hum, j'aviserai.

En proie aux hésitations et aux doutes, je ne quitte pas le Magister du regard, alors qu'il se détourne pour remplir à nouveau les verres de vin. Chaque mot qu'il prononce est écouté avec attention, mais une part de moi est déjà loin, que je n'ai su retenir. La raison s'est lentement mais sûrement effacée devant des envies trop longtemps refoulées, qui, sans même que je m'en rende compte, ont gagné de plus en plus de terrain. Je laisse échapper un léger soupir, et porte le verre à mes lèvres, avalant une longue gorgée d'alcool avant de le reposer sur la table, tout à côté. Puis, après avoir pesé le pour et le contre une dernière fois, m'être mentalement donné un coup de pied aux fesses, et repoussé mes dernières appréhensions... Je comble finalement l'espace qui sépare nos deux visages, mes lèvres venant se poser sur celles de Sextus, simplement. Peut-on seulement appeler cela un baiser, tant ce geste paraît chaste en comparaison de ce qu'il doit connaître ? J'en doute. Reste que le sentiment qui m'envahit est... Etrange. Pas désagréable, loin de là, mais suffisamment nouveau pour que mon corps et mon esprit s'interrogent mutuellement sur ce qu'il se passe, sans qu'aucun n'ait la réponse.
Mon visage finit par se reculer légèrement, sans que j'ose rouvrir les yeux durant quelques secondes. Je dois être ridicule. Envolé, le Divin qui se veut inaccessible et si sûr de lui. Ne demeure plus qu'un homme indécis face à ses propres ressentis, ignorant s'il doit davantage céder à ses pulsions ou bien battre en retraite au plus vite.
Mes paupières se soulèvent pourtant, j'ose une nouvelle fois affronter les iris céruléens du Magister en face de moi, et, perdu pour perdu, décide de tenter une réponse à ses dernières paroles.

- Je dois m'avouer du même avis. Peut-être pourrais-tu être cette personne-là, pour moi... ?

Je n'aime pas ma position actuelle. Je n'aime pas m'exposer comme je viens de le faire, et je déteste ce sentiment de faiblesse qui émane de moi et suinte par tout les pores de ma peau, me semble-t-il. Je me suis rarement senti aussi vulnérable, et pourtant... Quelque part, c'est un sentiment grisant. Doux et cruel paradoxe.

.SHADOW
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

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Mer 23 Aoû - 20:38


embrace your sins


La victoire a toujours quelque chose d'exquis. D'autant plus quand elle arrive sans trop se battre. Pour être honnête, Sextus pensait que le Divin lui résisterait plus longtemps, que le combat serait âpre, peut-être même dangereux. Il ne s'était jamais imaginé perdre car la défaite, Sextus ne l'avait que rarement goutée; et puis, l'ego parlant peut-être, il était confiant de ses charmes et connaissait le pouvoir de ses sourires. La victoire était venue facilement, tombée dans ses bras avec moins de méfiance qu'il n'y pensait; à quel point le Divin était-il rongé par les envies et les tourments, à devoir ainsi se cacher ? Triste vie, heureusement alors que le Tilani avait décidé de venir se mêler de l'ordre et essayer d'attraper ce que l'usage faisait qu'il ne pouvait avoir. Le chaste baiser était une récompense, ou en tout cas une première étape vers cette dernière; il faudrait du temps, il le savait, mais il prendrait tout le temps qu'il faudrait, et de fond en comble, jusqu'à la dernière goute de pudeur, il ferait sien le Divin. Le danger ne viendrait réellement qu'à ce moment là; du plaisir que l'on s'offre, de l'influence que l'on gagne, rien n'arrive sans prix, et certains, il le savait, verraient tout cela d'un œil mauvais; quant bien même la discrétion serait reine, il y avait des choses qui ne restaient, à Tevinter, jamais dans le plus parfait des secrets.

"Heureuse est la vertu tombée" murmure-t-il avec un sourire avant de se saisir doucement de la main de Faustus, pour la garder dans la sienne, passant son pouce sur la peau, en caresse; il rapproche son visage du sien, l'effleurant des lèvres, pour aller placer sa bouche auprès de l'oreille du Divin et y déposer ce qui pourrait sembler être promesse "je serai tien"; il y a tant que choses que Sextus veut entendre par là que l'on pourrait prendre des heures à y réfléchir, mais il confirme ce que désire Faustus, et c'est déjà signification bien suffisante. Mais déjà faut-il que la magie se brise et que l'on frappe à la porte; il peut reconnaître la voix de l'esclave l'ayant accompagné. Il n'ose pas entrer mais prévient, la séance au Magistarium commence dans une dizaine de minutes, il allait être en retard. On l'attend ailleurs, il possède des devoirs à respecter, son charme est requit autre part. Il s'éloigne légèrement et parle d'une voix plus forte, de manière à se faire entendre "Je vous remercie de vos conseils Divin, et je m'en remet au Créateur" puis il se rapproche à nouveau, pour se saisir des lèvres de Faustus un court instant, pour enfin y gouter réellement, l'espace de quelques secondes, avant de se reculer, de lancer un sourire et de partir comme un voleur de vertu; le Divin saura où le trouver, et Sextus a obtenu le trésor qu'il désirait, ou en tout cas un avant-goût prometteur.


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