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Mer 23 Aoû - 11:20




When we'll come back home

Oh, how I miss the fields of Ferelden

    Maintenant que j'y repense, ça faisait un moment qu'on avait pas eu à courir comme ça après une bande de mages. Des pratiquants de la magie du sang, évidemment. D'après nos informations, ils doivent être environ quatre ou cinq. Rien de trop inquiétant, somme toute, mais prudence est mère de sûreté comme on dit. Malgré tout, notre supérieur paraît confiant. Nous sommes à cheval, nous progressons vite, et si on en croit notre dernier informateur, les sorciers ont moins d'une demi-journée d'avance sur nous. Un retard qui se rattrapera bien vite.
C'est pourquoi la décision est prise de nous installer à l'orée d'un petit bois, le crépuscule venu, pour y passer la nuit. Ce n'est pas une mauvaise idée, je l'accueille même à bras ouverts. La fatigue commence à se faire sentir, et si nous devons affronter des mages qui ne se laisseront certainement pas faire quand on leur tombera sur le coin du museau, mieux vaut être reposé. Avec un soupir de soulagement, je mets enfin le pied à terre, flatte l'encolure du canasson qui a la décence de bien vouloir supporter que je lui colle mes talons dans les flancs toutes les cinq minutes depuis le début de cette aventure, et vais m'acquitter de quelques tâches nécessaires au dressement du camp.

Ce n'est qu'environ une heure plus tard que nous pouvons enfin nous poser. Pour ma part, le froid n'étant pas un souci, je décide de m'écarter un peu des autres Templiers, pour m'asseoir sur le tronc d'un arbre certainement abattu lors du dernier orage en date. Le temps peut être redoutable, dans le coin. Pris d'une envie soudaine, je sors la vieille pipe de mon père de l'une de mes poches, et entreprends de l'allumer. Tandis que je tire la première bouffée, un sourire s'invite sur mon visage. Voilà Beren qui me rejoint.

- Et alors, tu avais disparu où ? C'est le dernier ragoût de Tobias qui t'a retourné l'estomac ? pouffé-je en me décalant pour lui laisser la place de se poser à côté. Il cuisine tellement mal qu'une chèvre ferait sûrement mieux que lui. Mais il y met une telle bonne volonté que ce serait presque cruel de lui dire que c'est immangeable.

Tiens, à propos de chèvre, j'en aurais bien croqué un morceau.

.SHADOW
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Ven 25 Aoû - 11:52


when we'll come back home  

Une mission de routine, même si les détails de cette dernière étaient un peu moins communs. Enfin, réguliers, plus. Des heures et des heures à cheval, l'armure pesant autant sur l'homme que sur la pauvre bête, à traquer, rattraper l'avance que les monstres recherchés ont devant eux. Car ils ne sont rien plus que cela au final, des monstres, corrompus par leur magie, n'ayant pas écouté les avertissements du Cantique. C'est ce que la Chantrie leur a apprit; c'est ce qu'il est plus facile de croise quand on enfonce son épée dans le torse d'un homme. Qu'il est un monstre, dépourvu d'âme, ayant corrompu la sainteté de la vie. Pour mieux dormir, il vaut mieux s'en convaincre. En finir persuadé; sans jamais se demander qui a réellement raison, et se questionner sur la définition même du monstre.
Quoi qu'il en soit, la chevauchée a assez durée, leur compagnie s'arrête, à l'orée d'un bois, pour la nuit. Le ciel est clair, la journée de demain sera belle. Descendant de son cheval, Beren le libère des sangles qui doivent lui ronger la chair, flattant le flanc de la bête. A la ferme, ils n'avaient pas d'aussi beaux chevaux, mais peut-être les pauvres souffraient moins. Le souvenir des courses qu'ils faisaient, gamins, sur les bêtes de traie, lui arracha un sourire alors qu'il parfait aider à montrer le camp, pour la nuit. Débarrassé du gros de l'armure, il soufflait enfin. Il était encore jeune, il avait de l'endurance, la vie devant lui, mais ce n'était pas pour autant qu'il appréciait porter son poids en pièces de métal. Mais Beren était fier de ce qu'il faisait, prêt à en mourir, disait-il souvent, sans jamais penser sincèrement que cela arriverait un jour.

Remarquant que Law s'était éloigné, pour garder son air mystérieux typique, pipe au bec, il secoua la tête avec un sourire avant de prendre deux bols de potage et les ramener vers son amis, qu'il l'accueillit avec humour. Beren lâcha un petit rire grave
"La recette de chèvre de ta mère te manque à ce point ? C'était quoi déjà ? Laisser la chèvre, avec les os et les organes, dans une marmite pendant trois jours, rajouter choux et oignons au second ? Ah la bonne cuisine de Ferelden !" dit-il en lui tendant son assiette, avant que le bruit de leurs ventres affamés n'alerte toute la forêt.  "Je nous ai prit le dernier tour de garde, je sais comme tu aimes te réveiller tôt" lâche-t-il, avec humour, avant de s'assoir auprès de son plus vieil ami et de désigner le ciel "en plus je sens que demain sera une belle journée."



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Lun 28 Aoû - 20:59




When we'll come back home

Oh, how I miss the fields of Ferelden

      Pour certains de nos confrères Templiers, les expéditions de ce genre sont une véritable plaie. Pas pour moi, et pas pour Beren, pour autant que je sache. Depuis que nous étions tout gosses, nous rêvions de ces grandes aventures de par les collines et les forêts, à traquer ceux et celles qui mettaient en danger les autres à cause de leur magie. Nous jouions à pourfendre des démons imaginaires, et bondir sur des adversaires faits de fétus de pailles. Ces tendres souvenirs d'enfance, je les garde précieusement dans un coin de ma tête, les ressortant lorsque la nostalgie m'assombrit ou que mon moral côtoie mes bottes. Ils ont toujours eu le don de me faire sourire, aussi bête qu'ils peuvent être. Oh, traitez-moi de vieux sentimental avant l'heure, je m'en fiche. J'aime ma vie, elle n'est pas parfaite, bien sûr que non, rien n'est parfait en ce bas-monde, mais tout s'y passe si bien que je ne conçois même pas que des nuages pourraient se profiler à l'horizon.

Alors quand mon ami me rejoint et me réplique en évoquant d'autres souvenirs, je ne peux pas m'empêcher de pouffer doucement. En le remerciant, je me saisis du bol qu'il me tend et le renifle prudemment. Bon, au moins ça ne sent pas mauvais. Avec un peu de chance, ça voudra dire que c'est au minimum mangeable. Bon, de toute façon je n'ai jamais été bien difficile, et on ne peut pas se plaindre alors qu'on a au moins de quoi se sustenter.

- Oh oui, tu n'as aucune idée d'à quel point ça peut me manquer ! Et c'est plus ou moins ça, oui. Excellente mémoire, très cher. ajouté-je sur un ton volontairement pompeux, mimant certains autres Templiers que nous côtoyons de temps à autres, issus de familles nobles et donc fatalement aux manières plus "raffinées" que les nôtres. Ca ne m'a jamais complexé. L'éducation d'une personne n'établit pas sa valeur au combat. Le dernier tour de garde, comme tu es aimable ! J'adore me lever aux aurores, c'est vrai. La brume, la rosée qui nous colle à la peau... Quelle joie, j'en sautille d'avance. Mais tu as raison, ce sera sans doute une bonne journée. Après tout, qu'est-ce qui pourrait mal tourner, hein ?

Soigneusement, j'éteins ma pipe avant de la ranger à sa place, puis prends une gorgée de potage. Eh, c'est que ce serait presque bon, tiens ! Agréable surprise, qui vient confirmer nos précédentes phrases. A n'en pas douter, tout irait pour le mieux.
D'ailleurs, ce contexte plus qu'agréable me pousse à m'interroger sur certaines choses, et à m'ouvrir sur un sujet sur lequel d'ordinaire, je reste plutôt secret. Même vis à vis de Beren, auquel je ne dois pourtant pas cacher grand chose.

- Dis-moi, je voudrais avoir ton avis sur quelque chose. Tu sais cette fille avec laquelle je suis en ce moment, la soeur du cordonnier de notre village. Je me demande... Je me demande si je devrais lui demander de m'épouser. On est jeunes, je sais, mais elle n'attend que ça, je le vois bien. Et moi, je ne sais pas si c'est vraiment une si bonne idée que ça... Tu en penses quoi ?

.SHADOW
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Mer 6 Sep - 19:45


when we'll come back home  

Honnêtement, la mère de Law cuisinait mieux que la sienne. Mais sa mère à lui faisait la meilleure tarte aux prunes de tout Ferelden, clairement. Il n'avait pas beaucoup d'expérience en tarte aux prunes, mais il savait que rien ne valait celle de sa mère. Pas même un fromage avec un goût de désespoir ou peu importe ce que ces nobliaux qui Orlésiens qui étaient parfois avec eux pouvaient manger. De la pate aux fruits, tout était parfait, surtout dévoré après une longue journée à aider dans les champs, parfait pour reprendre de l'énergie pour aller jouer avec ses amis tant que le soleil était encore haut. La vie était simple, à cette époque. "J'ai envie de tarte aux prunes maintenant." lâcha-t-il nonchalamment avant de prendre une nouvelle cuillère de la chose dans son plat, essayant d'oublier que ça ne valait aucune cuisine maternelle. Sa réflexion semblait sortie de nulle part mais il ne doutait pas que son ami, qui le connaissait presque depuis qu'ils savaient marcher, comprenne comment elle lui était venue.

Pendant que Law se plaint, un peu comme le grand-père qu'il deviendra un jour (Beren ne doute pas qu'ils verront leurs os vieillir ensemble), le Templier prend place à ses côtés, contre un arbre. Il y a plus pratique que debout pour manger. Il manque de s'étouffer quand enfin son ami de toujours lui demande un conseil matrimonial, prenant bien soin de tousser avec grand renfort de drame, et un soupçon de comédie, pour se moquer gentiment, comme il l'a toujours fait.
"Pardon, je m'y attendais pas. Toi, marié à la soeur du cordonnier ? Tu lui tirait les cheveux et tu la traitait de sans-dents, pendant l'âge ingrat de notre jeunesse. " Les enfants étaient cruels parfois, même ceux qui se rêvaient chevaliers. "Tu me diras, des chicots, elle en a maintenant..." Il rit doucement avant de prendre un air sérieux. "Je sais pas, l'ami. C'est plus long, plus définitif encore que de choisir avec qui aller rouler dans la paille pendant le bal du village...Elle te plait vraiment ? On a tout la vie devant nous." Beren prit une nouvelle cuillère, le visage masqué par la réflexion. "Et puis, avec ton charme et tes cheveux, si tant est que tu les lave un peu, tu auras vite l'Impératrice d'Orlaïs à tes pieds. " il eut un long rire, à imaginer Law engoncé dans les tenues ridicules des nobles du pays voisin, qui avaient parfois autant de plumes dans le cul que sur leurs vêtements.  



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Jeu 14 Sep - 12:30




When we'll come back home

Oh, how I miss the fields of Ferelden

      Bon, d'accord, j'avoue tout, je n'ai jamais été le plus sérieux des amants. Pas que je sois le genre à courir les jupons non plus, bien au contraire, mais j'ai justement du mal à m'investir réellement et sincèrement dans une relation. J'ai toujours eu la détestable impression que m'engager, ce serait me passer volontairement une laisse autour du cou, et Andrasté que je détesterais ça. Alors oui, je m'esquive, je me sauve avant même que mes compagnes n'envisagent quelque chose de plus définitif. Un mariage, des enfants. Brrr. Mais est-ce que c'est une raison pour en faire des tonnes comme Beren le fait juste sous mon nez ? Sale bête, va !

- C'est ça, moque-toi de moi ! En attendant, je me retrouve un peu coincé, moi. Ma mère aussi aimerait bien me voir me marier... Je crois que c'est surtout pour lui faire plaisir que j'y pense, en fait. ... Du coup, c'est pas forcément une bonne idée. soupiré-je avant de terminer le contenu de mon bol avec une légère grimace. Ouais, moi aussi je mangerais bien une part de la tarte aux prunes de ta mère.

La suite de ses mots en revanche me fait rire. Encore et toujours la même sempiternelle rengaine sur ma crinière. Ca faisait un moment, tiens ! Je commençais à me demander s'il ne s'en était pas lassé. Il faut croire que non. Et puis il peut toujours causer, mais ses cheveux ne sont pas beaucoup mieux que les miens !

- Eh c'est la Chantrie qui se fout de la charité, t'as vu la tienne, de tignasse ? Et Créateur m'en préserve, je ne veux certainement pas finir casé avec une orlésienne, tu imagines la scène ? Bon, je crois qu'il vaut mieux que j'aille parler à la demoiselle, quand on sera rentré. Tu l'empêcheras de m'étrangler, hein ? T'as pas le droit de refuser, sinon tu serais un faux frère, je te préviens. pouffé-je en croisant les bras, me laissant glisser contre le tronc sur lequel je suis assis pour m'y caler du mieux possible. Et toi, personne en vue ? Des Beren miniatures qui courent partout, ce serait mignon. Agaçant, mais mignon.

.SHADOW
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Lun 9 Oct - 22:11


when we'll come back home  

Beren joint son rire à celui de son comparse; il se nourrissait plus de l'instant présent que de la vague soupe présente dans son bol. Il attrapait les sentiments de joie, de fraternité, tout ce qui ressentait en ce moment, et le gravait en son coeur. La chaleur de l'amitié, le réconfort du rire. C'était ça qui lui permettait de tenir, au jour le jour; ils avaient beau parler du futur, Beren ne s'en voyait pas réellement un; il avait déjà accompli son rêve; il était devenu l'un de ses héros d'enfance, en compagnie de son meilleur ami. Si jamais il devait mourir demain, cela aurait été en homme comblé.
Ils avaient les conversations qu'ils avaient toujours eu, avec le naturel de ceux qui se connaissent, les blagues dont on sait que même si dures, elles ne vexeront pas cette âme soeur avec qui on a grandit. Forcément, sa pique sur la chevelure de son ami n'était forcément pas passé sans réplique et Beren secoua la tête, faussement vexé
"Comment ? Mais voyons, j'ai la crinière d'un lion, sauvage et charmant, voilà tout." Il accompagna sa réponse d'un petit mouvement de tête, pour faire bouger ses cheveux, comme si le vent approuvait ses propos.

Voilà alors que l'on évoquait la possibilité d'enfants, de mini lui courant au gré des champs; Beren se stoppa dans un sourire et observa les étoiles un instant; c'était une question profonde, au final, et elle demandait une réponse sincère.
"Je ne sais pas trop...Je pense oui, que j'aimerais bien." Il pouvait s'imaginer père, sans trop de problèmes. C'était plutôt récent, comme idée, il était jeune après tout, mais il avait été élevé dans une famille aimante et avait vécu une enfance heureuse, alors il n'avait aucune raison de ne pas vouloir offrir à une part de lui-même et d'une autre, une telle existence. "Tu vois Isolt ? La fille du boulanger, du village voisin ? Elle me plait bien, et je pense que je lui plait aussi, je pense que j'irais la voir à notre prochaine permission...Tu sais pour discuter. " La perspective d'un avenir lui semblait probable; il ne pensait pas au danger, ni au lyrium qui commençait à prendre place en son sang, dans sa tête. On ne parlait pas de tout ça, quand on était  Templier, c'était un coup à vouloir se planter son épée dans la gorge pour ignorer un destin peu radieux. Il se contentait de ce qu'il avait. "Assez parlé d'enfants, surtout que l'on est pas prêt de pouvoir passer à la phase de conception, la plus drôle, si il en est, coincés dans cette forêt. On devrait se coucher, je te rappelle qu'on prend le dernier tour de garde." Parfois un peu de sérieux était à envisager, mais au fond, la nuit l'appelait et elle n'était que preuve d'avancée; ils seraient bientôt demain, et plus vite cette histoire serait terminée, plus vite Beren pourrait continuer à avancer de vivre.




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