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Mar 2 Jan - 17:09

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Ils étaient arrivés à temps à Cumberland pour prendre un navire en direction de la cité d’Antiva, le voyage dura un long moment mais ils avaient l’habitude. Combien de fois ils avaient fait le trajet Antiva-Orlais pour des contrats, parfois à pied ou à cheval mais le bateau restait le plus rapide. Ezequiel resta le plus souvent muet pendant le temps qu’ils étaient sur le navire, le jeune imbécile avait encore un peu de mal à encaisser que quelqu’un avait peut-être voulu se débarrasser de lui. La plupart du temps il était resté à l’écart de tout le monde sur le pont.

Il y avait aussi Itzal qui occupait beaucoup son esprit, il n’était plus très certain d’avoir une confiance aveugle en lui. Il aurait pu ne rien lui dire sur l’orlésienne ou sinon il lui avait dit la vérité simplement parce qu’il savait que les Talons allaient le faire exécuter. Et pourtant il voulait croire que lui aussi n’avait été qu’un simple pion, rien de plus, ce trajet durait vraiment trop longtemps…Il cogitait beaucoup trop…Surtout aussi sur les événements gênants qui s’étaient déroulés lors de la nuit de leur ‘retrouvailles’. Le fait d’y penser suffisait à le faire ressembler à une tomate vu la couleur de son visage, il avait hâte de mettre pied-à-terre.

Une fois le navire amarré au port d’Antiva les deux assassins purent enfin retrouver le plancher des vaches.

-Je suppose que c’est trop tard pour faire marche arrière hein ?

Il n’était vraiment plus très certain de lui, il ne savait pas comment il arriverait à convaincre les chefs de son ordre de le reprendre…Enfin il devait déjà arriver en vie devant eux, et ça avec le nombre de Corbeaux qui devaient le prendre pour un traitre, ça risquait d’être difficile…Itzal ou pas Itzal.


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Mar 2 Jan - 18:38


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Comme prévu, le voyage s'est déroulé lentement, trop au goût de Itzal en tout cas. La distance supplémentaire qui s'est implantée entre eux après leur discussion sérieuse est toujours installée et même durant le trajet en bateau ils sont resté plutôt éloignés, silencieux, les regards en biais si ce n'est plongés dans leurs pensées. Le maître Corbeau n'a aucune raison d'en vouloir à Ezequiel pour ses doutes, il en aurait fait de même, ce sont seulement les souvenirs de la nuit qui le préoccupent une nouvelle fois. Sans évoquer le fameux traître à déloger une fois rentrés ou le retour, tout simplement, face aux Talons. Accorder ouvertement son soutien au brun serait suicidaire. Il faut qu'il joue d'autres cartes qui n'impliquent pas un attachement certain et qui vont dans le sens de l'organisation avant tout. De surcroît, la brebis galeuse est peut-être l'un de leurs supérieurs, tout simplement. La prudence est de rigueur.

Au final Itzal potasse tout le long de la traversée sur la meilleure attitude à adopter et les faits à évoquer. Sa gorge enrouée est assez significative ; une fois les pieds à terre il tousse un bon coup avant de répondre à Ezequiel. « En effet, c'est trop tard. Nous y sommes bientôt, reste à côté de moi et... laisse moi faire. Je risque aussi ma peau en me déplaçant à tes côtés. » Il ouvre une marche plutôt en direction leur quartier général, pressé qu'ils en finissent avec toute cette histoire une bonne fois pour toute.

Et une fois arrivés, sans étonnement, des explications s'imposent face au chef de guilde. D'abord il le salue puis va droit au but pour assurer ses arrières et en même temps ceux du brun, si une fleur exceptionnelle lui est accordée. « Maître. J'irais droit au but : Ezequiel n'a pas trahi les Corbeaux. Sa dernière cible est morte de ma main, nous avons été envoyés en urgence sur la même mission mais faute d'être arrivé juste après, il a été emprisonné. J'aurais très bien pu m'être retrouvé à sa place, j'aurais dû en être informé, seulement l'information ne m'est jamais parvenue. Je soupçonne un mauvais concours de circonstances, si ce n'est un traître qui subsiste dans nos rangs. » Itzal peut se targuer d'être une figure connue, apprécie et respectée parmi ses pairs, il se remémore même la place de Talon qui lui avait été proposé mais qu'il a poliment refusé parce qu'elle ne lui aurait pas correspondu. Alors il espère que son avis aura suffisamment de poids pour que le maître revoie son jugement, lançant une œillade à Ezequiel qui si il parle, il l'espère, ne ruinera pas ses chances. Certains détails ne sont pas obligés d'être exposés mais le chef attend tout de même d'autres explications ; pourquoi avoir attendu trois ans. Ce n'est plus à Itzal de prendre la parole pour le moment.


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Mar 2 Jan - 21:21

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Il n’a plus le choix, Itzal est bien clair, il doit aller jusqu’au bout, il baissa le regard quand le maitre assassin lui précise que lui aussi risque sa peau. Ezequiel n’aime pas ça, mettre sa vie en danger tout seul comme un grand, c’est acceptable, mettre en danger la vie de quelqu’un de proche, non ce n’est pas tolérable à ses yeux. Le crétin obéit donc sans rien dire, le visage baissait, il reste près du rouquin, il est pour le moment la seule personne qui le protège de la mort dans cette cité.

Ils finirent par arriver face au chef de la guilde, franchement, l’ex Garde ne se sentait pas à l’aise. Il avait pensé rencontrer les Talons, pas le chef directement, il n’osait pas vraiment relever le regard. Itzal était un maitre assassin connu, lui il n’était qu’un simple assassin accusé de trahison. Il avait l’impression d’être une souris face à un chat…Il n’était pas bien.

Puis il tourna son visage vers le maitre corbeau, quand il raconta tout directement, il ne pensait pas que c’était une bonne idée d’insinuer qu’un traitre se trouvait parmi eux. Et ce fut son tour de parler, pourquoi trois ans ? Très bonne question, pourquoi avoir attendu aussi longtemps.

-Si j’ai attendu aussi longtemps, c’est parce qu’il m’était difficile de quitter la Garde, m’étant retrouvé conscrit contre mon gré, il me gardait à l’œil. J’ai profité du chaos régnant à Jader pour revenir ici aussi vite que possible.

Ce n’était pas totalement la vérité ni un mensonge, il avait bien profité du chaos pour s’enfuir…Il n’avait pas été conscrit contre son gré cependant, mais ça il n’y avait aucune chance que les Corbeaux le sachent. Maintenant que lui et l’autre Corbeau avaient parlé, c’était au chef de prendre une décision, Ezequiel espérant très fort que sa décision ne sera pas de prendre sa vie.


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Mar 2 Jan - 22:22


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Le maître de guilde est impressionnant, même pour Itzal, le respect qu'il impose n'est pas mesurable ; ainsi il s'exprime puis laisse la suite entre les mains de Ezequiel, spectateur des négociations. Heureusement que ce dernier ne raconte pas mot pour mot le discours qu'il lui avait sorti, sans quoi, il n'aurait pas eu le bénéfice du doute. Le chef le lorgne quelques minutes en silence, puis Itzal, d'humeur magnanime ; ou joueuse. « C'est une lourde accusation, mais cette affaire sera réglée en temps et en heure, si un traître se cache dans nos rangs. En ce qui te concerne Ezequiel... si ce que tu avances est la vérité, si tu es encore fidèle aux Corbeaux, prouve-le. » Si un traître se cache vraiment, c'est sûrement un bon élément mais une place se libère alors autant que le brun la reprenne s'il s'en montre digne. Le maître souhaite vérifier qu'il ne s'est pas adouci, et ça, ce n'est pas étonnant pour le maître assassin qui s'en doutait. Mais si preuves il doit y avoir, il se demande comment, avant que la voix ne gronde : « Accepte de te soumettre à nouveau quelques-unes nos épreuves que tu connais très bien. » Voilà le deal proposé, étonnant cependant Itzal qui soupçonne que ce n'est pas tout. Et oh, il n'a pas tord ; les pupilles inquisitrices se posent un instant sur lui en témoignant d'une lueur peu rassurante. Mince, aurait-il... ?

« Ezequiel, une dernière chose. Si Itzal ne s'était pas exprimé en ta faveur, ta carcasse agonisante ramperait déjà à mes pieds. Mais Itzal, j'ai de bonnes raisons de croire que les dernières informations que tu nous as donné n'étaient qu'un gain de temps, je pense qu'une piqûre de rappel est nécessaire pour toi aussi, maître ou pas. » Le maître assassin comprend rapidement, malgré la crainte que son erreur avec Hereward ait été ébruitée - mais comment, c'est seulement celle-ci, évidente. Le fait qu'il demeure aux côtés de Ezequiel prouve qu'il ne l'a pas tué toute suite, qu'il n'a peut-être tout bonnement rien tenté, et la dernière fois quand bien même ce n'était pas sa mission, les maigres informations ne lui ressemblaient pas. Elles étaient passables, c'est tout. Le chef de guilde s'adresse maintenant à nouveau à Ezequiel ; « Tranche-lui l'annulaire de la main que tu préfères, lentement. Cela ne le privera pas de ses capacités mais servira de leçon. Si tu hésites je m'occuperais personnellement de te trancher les tiens. »

Itzal serre les dents, la douleur est son quotidien quand il se flagelle de son propre chef mais là, c'est la perte de l'un de ses membres dont il est question. Enfin, un doigt, ce n'est rien ; ça aurait pu être pire. Ce qui est rassurant c'est que finalement, il a encore suffisamment de valeur chez les Corbeaux. « Vas-y. » Il accepte son sort, encourage Ezequiel d'une œillade, les deux mains tendues en sa direction. En extérieur il garde son calme le plus possible ; seuls ses yeux trahissent ce qu'il ressent réellement. Alors en face de son compagnon, il hésite à les fermer ; le boss le remarquera. La situation le ramène à ses années en tant que recrue, à subir, tout ça pour qu'un faux pas ridicule ne le mène à cette... humiliation. Et si il avait décidé de laisser Ezequiel se débrouiller seul, visiblement, celui-ci serait mort. Peut-être aurait-il dû au lieu de se compliquer la vie. Les regrets et des mots sur la conscience, ce n'est pas comme s'il n'en avait pas déjà.


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Mar 2 Jan - 23:41

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La situation était tendue, Ezequiel le voyait bien, il avait espéré que tout se passe bien et qu’on le laisserait revenir tout simplement…Quel crétin, sa naïveté aura sa peau un jour ou l’autre. Dans l’immédiat le chef lui dit qu’il sera soumis de nouveau à des épreuves, il était près à tout faire tant que cela lui permettait de redevenir un Corbeau à part entière.

-Je me soumettrait à toutes les épreuves que vous voulez.

Il aurait mieux fait de se taire, la suite des paroles étaient déstabilisantes…Sans Itzal il serait déjà mort, alors qu’il n’avait rien fait…Ce n’était pas juste, il était fidèle à aux Corbeaux et c’était ça sa récompense ? Et le pire n’arriva qu’après, il releva le regard, le passant du chef à Itzal. Il avait un peu de mal à croire ce qu’il venait d’entendre, le maitre assassin n’avait pas hésité une seule seconde avant de tendre ses mains. Il devait faire s’il ne voulait pas perdre deux doigts…Mais d’un côté perdre lui était un ‘traitre’ alors perdre des doigts n’était pas grave, Itzal n’avait aucun tort et par sa faute il allait perdre un doigt.

Ezequiel jeta un coup d’œil vers le chef avant d’attraper la main droite d’Itzal, sa main dominante, il se doutait que s’il prenait la gauche il verrait cela comme de la faiblesse. Il voulait voir de quoi il était capable ? Très bien, il jouerait à son jeu pour le moment, mais un jour il le ferait amèrement regretter à ce chef. Il tira le maitre corbeau jusqu'à une table pour y plaquer sa main, dégainant l’une de ses dagues, il posa la lame sur la base du doigt. Il devait y aller doucement d’après les ordres de leur chef, Ezequiel serra les dents, il ne voulait pas le faire mais il n’avait plus le choix.

Doucement il commença à entailler la chair du doigt, le sang coulant de façon plutôt abondante, l’inconvénient des extrémités du corps humain, autre inconvénient…Ces parties-là étaient plus sensibles à la douleur aussi, Itzal allait le sentir passer. Après ce qui sembla être plusieurs minutes, le doigt était séparé du reste de la main du corbeau. Ezequiel voulait tellement lui dire qu’il était désolé, qu’il ne voulait pas le faire, au lieu de cela il se tourna vers le chef, le regardant droit dans les yeux.

-Voilà c’est fait. La suite ?

La suite ? Lui il aurait tellement voulu faire du mal au chef, mais il ne pouvait pas…Pas encore…Un jour il le ferait.  

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Mer 3 Jan - 0:50


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Tout repose maintenant entre les mains de Ezequiel, le regard du chef posé sur lui, prêt à mordre au moindre faux pas. Les Corbeaux ne pardonnent pas si facilement les écarts, même pour les plus anciens comme Itzal. Pour les plus jeunes, n'en parlons pas. Un instant le rouquin se demande d'ailleurs s'il ne sera pas assigné pour superviser les épreuves du brun, peu importe qu'ils n'appartiennent pas à la même maison à la base ; c'est spécial. Mais là toute suite, ce n'est pas sa préoccupation première, évidemment. Ses paumes ridées par les quarante-huit années qu'il traîne derrière lui sont tendues sans hésitation parce qu'il le sait, il doit accepter sa leçon sans rechigner. S'il montre un signe de lâcheté, de faiblesse, celle-ci sera pire encore et pourrait même l'être si c'est Ezequiel qui ne joue pas le jeu. C'est pour cela qu'il insiste dans son regard ; d'un autre côté il aimerait ne pas avoir un contact visuel avec lui, pas dans un tel moment. Le mentor est à la merci de celui qui fut une sorte d'élève, l'est peut-être encore, le sera à nouveau. Itzal ne parle plus, les dents serrées, il remarque que la main où l'annulaire sera ôté est judicieusement choisie... La droite, sa dominante, ce n'est pas un hasard. C'est nécessaire. Il n'a même pas besoin de tourner la tête vers le boss pour sentir la satisfaction du spectacle sous ses yeux.

Quand le moment est enfin venu, il ne ferme pas les yeux, il se force à les garder plantés sur son doigt plutôt que sur son pair. Mentalement il se prépare déjà, ce ne sera pas rapide mais long comme le souhaite le commanditaire. Itzal ne tarde pas à sentir la lame tranchante qui tranche sa chair puis qui attaque le reste, la douleur est intense ; son faciès est déchiré par une grimace qu'il ne peut enlever. En revanche il s'arrange pour n'émettre aucun cri évident, c'est déjà bien assez humiliant. Tous les nerfs à l'intérieur de son annulaire, l'os, il ne saurait décrire ce qu'il ressent actuellement mais cela ne lui donne qu'une envie : que son doigt termine détaché au lieu de trifouiller ainsi dans la plaie. Il imagine que Ezequiel, s'il avait pu choisir, aurait tranché promptement son membre. Et le liquide carmin qui s'écoule plus abondamment que prévu...

Enfin la souffrance s'achève sur une table ensanglantée. Itzal, automatiquement, s'aide d'un bout de tissu accroché à sa ceinture pour arrêter le saignement, il n'a pas besoin qu'on s'occupe de lui, il sait faire. En tout cas il remarque que l'ancien Garde joue bien le jeu. Ah, quel retour à la maison. La suite, il s'interroge aussi, doit-il perdre encore un doigt ou ce sera tout ? Il a beau être fidèle, si rattaché aux Corbeaux qu'il mourrait volontiers pour eux... Là, quelques-unes de ses convictions semblent effritées après avoir été malmenées. Ce qui vient de se passer lui reste en un sens en travers de la gorge bien qu'il ne puisse s'en prendre qu'à lui même ; et Ezequiel non ? Enfin le jugement est rendu : « Bien. Itzal, tu superviseras ses épreuves à partir de demain. Hors de ma vue maintenant. » D'autres affaires à régler l'appellent, comme cette histoire de traître, alors Itzal tourne le premier les talons après avoir salué le chef. « Très bien, maître, ce sera fait. »

Quand il retourne dans le couloir, le pas pressé, la carcasse pleine de tensions et encore en peine, il ne veut même pas croiser le regard de Ezequiel ; pas dans son état actuel. Son annulaire coupé est resté sur la table avec le sang, comme une partie de sa fierté de maître assassin. Puis lorsqu'il sent que le brun juste derrière lui s’apprête à ouvrir la bouche, il le coupe, peu importe s'il allait le faire ou non. « Non, ne dis rien. Tu as fais ce que tu devais faire. Bon retour à la maison. » La dernière phrase sonne amère, sarcastique, alors qu'il arbore une parure glaciale. Sa main amochée tremble encore par nervosité et un goût de fer réside dans sa bouche ; Ezequiel ne l'a sûrement pas remarqué plus tôt mais Itzal pour ne pas craquer s'est mordu la lèvre inférieure jusqu'au sang, laissant presque une entaille avec ses dents.


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Mer 3 Jan - 17:01

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Il ne quitta pas le chef des yeux, le moindre petit signe de regret pourrait lui coûter gros par la suite. Ezequiel demanda ce qui allait se passer par la suite, la réponse fut claire, il allait devoir subir de nouveau certaines épreuves. Il n’accueillit pas très bien la nouvelle, il se souvenait des épreuves qu’il avait subi plus jeune, un très mauvais souvenir pour lui, il avait serré les dents et tenu juste pour survivre…Il n’était pas aussi doué que les autres pour supporter les épreuves.

Ezequiel ne chercha pas à rester plus longtemps quand le chef les congédia, il le salua et suivi rapidement Itzal dans le couloir. Il voulait s’excuser, lui dire qu’il s’en voulait, que s’il avait su il serait venu seul ici…Il était dans la merde par sa faute. Il allait ouvrir la bouche pour s’excuser mais le maitre corbeau le pri de court en lui disant de ne rien dire. Le jeune corbeau se stoppa net, il se doutait bien qu’Itzal ne serait pas du genre très heureux mais le sarcasme dans la voix de l’autre l’attrista un peu…Il était responsable de ça.

-Itzal, je…pardonne moi s’il te plait.

Il pouvait très bien dire qu’il n’avait pas eu le choix, mais c’était faux, il aurait pu ne rien faire. Il aurait perdu ses doigts, voir il serait peut-être mort, ça aurait été sûrement mieux en fait…Est-ce qu’il méritait vraiment une seconde chance au final ?  Ezequiel attrapa l’autre par son bras et le força à s’arrêter, puis il se mit face à lui, observant son visage pour tenter de deviner ce qu’il pouvait bien penser de lui désormais, il remarqua le sang sur la lèvre du maitre assassin.

-Ta lèvre…

Attrapant le bord de sa manche, Ezequiel leva la main vers la blessure pour y essuyer le sang s’y trouvant. L’autre homme n’allait peut-être pas apprécier le geste, mais c’était sa faute alors c’était à lui de s’en occuper. Le regard du jeune corbeau resta bien trop longtemps fixé sur cette partie du visage de l’autre, il finit par reculer en se raclant la gorge.

-On devraient aller ailleurs, faut qu’on s’occupe de ta main avant que tu te vides de ton sang.

Il ne savait pas où aller exactement pour être tranquille avec Itzal et pour pouvoir refaire correctement le bandage de la main.


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Mer 3 Jan - 19:24


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Itzal ne s'arrête pas, il n'en a pas envie, peu importe qu'une voix lui parvienne quand même aux oreilles. Voix qu'il ne souhaitait pas entendre non plus comme son contenu. Il n'est clairement pas en état, surtout mentalement, et ne rétorque absolument rien. Particulièrement glacial dans son attitude mais également concentré sur cette douleur lancinante à l'emplacement de son annulaire désormais vide ; le tissu est déjà imbibé de sang. Dans son élan il ignore totalement Ezequiel jusqu'à ce que celui-ci l'attrape par le bras gauche, le forçant à confronter son regard, chose qu'il n'apprécie pas plus. Un instant ses prunelles s'encrent dans les siennes mais il les détourne après un soupire distinct, prêt à reprendre sa route en le bousculant.

Lorsque sa lèvre est essuyée - il avait oublié que celle-ci était aussi amochée, il fronce les sourcils parce qu'il ne voulait pas que Ezequiel le remarque. « Aucune importance. » Bon sang, son cadet ne le laissera-il pas en paix ? Itzal sait pertinemment que s'il reste une minute de plus en sa présence, son attachement risque de reprendre le dessus, et s'il dévoile encore une faiblesse, il s'en mordra l'annulaire qu'il lui reste. Sans parler du fait que le couloir n'est peut-être pas l'idéal pour ça. Ainsi il refuse sèchement la proposition de Ezequiel ; « Je n'ai pas besoin de toi, ni personne, je suis assez grand pour m'occuper moi-même de mes blessures. » Qu'elles soient internes ou externes, ça oui, il n'a jamais eu besoin de l'aide, plutôt débrouillard dès son jeune âge. Il n'avait pas non plus le choix. « Tu devrais plutôt te préparer mentalement pour demain. » Son ton n'est pas plus doux mais il est évident qu'il souffre en ce moment même, et d'un geste pressé, il dépasse Ezequiel pour reprendre sa route en direction d'un coin désert qu'il fréquente toujours quand il a besoin d'être seul au quartier général.

Là, Itzal ne vérifie même plus s'il est suivi ou non, plongé dans ses songes, observant sa main amochée ; c'est qu'il saigne encore visiblement. Il accélère le rythme jusqu'à destination, puis s'emporte, alors que cela ne lui ressemble pas. Cette même main cogne brutalement contre le mur le plus proche, lui d'ordinaire si prompt à la détente et au calme. Mais même le plus sage des hommes craque un jour où l'autre. Tout se bouscule, ses convictions encore, mises à rude épreuve ; le maître à qui il en veut sûrement alors qu'il est habitué à ce traitement. Chez ses pairs, chez les Corbeaux, c'est ainsi que ça fonctionne.


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Mer 3 Jan - 20:50

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Comme il s’y attendait, le maitre assassin n’apprécie pas sa proximité et fait tout pour mettre de la distance entre eux. Ezequiel le supporte mal, d’accord il a été le premier à s’écarte de l’assassin sur le bateau, mais là il veut juste l’aider avec sa blessure rien de plus.

-J’ai déjà passé les épreuves un fois, j’y arriverais une deuxième fois.

Itzal n’a même pas dû l’écouter, il passe à côté d’Ezequiel pressé, le jeune le regarde s’en aller, ne sachant pas s’il doit le suivre ou pas. Il pris la décision de le suivre, tant pis s’il n’est pas content après, mais il ne voulait pas le laisser seul pour l’instant. Dans le couloir il récupéra son sac où se trouvaient quelques affaires et suivi rapidement l’autre.
Il arriva pile au moment où Itzal perdit son calme apparent, son poing contre le mur. Ez’ arriva à côté de lui et lui attrapa le poignet droit.

-Laisse-moi m’occuper de ça, t’ira tabasser des murs après.

Il relâcha sa poigne avant de s’asseoir sur le sol puis chercha dans son sac un bandage. Le jeune corbeau releva son regard, s’il devait forcer Itzal a accepté son aide il le ferait, mais il préférerait que le maitre assassin accepte tout seul…L’idée de devoir batailler avec lui pour cela ne lui plaisait pas vraiment.

-Si j’dois t’attacher je vais le faire, alors assis toi s’il te plait.


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Mer 3 Jan - 21:25


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Finalement c'était prévisible ; Ezequiel l'a suivi. Encore une fois il tombe au mauvais moment, pile quand Itzal abîme plus sa main déjà amochée que le mur toujours intact, un geste inutile, c'est pour cette raison qu'il n'use la violence que quand elle est nécessaire. Sinon, le calme lui sied mieux. C'est dire que quelque chose cloche à l'intérieur de lui, il le sent, et le brun lui attrape le poignet sans demander son avis. Automatiquement l'aîné lui lance un regard significatif, presque noir, puis soupire en reprenant un minimum de contrôle sur lui-même ainsi que ce qui le tracasse. C'est que Ezequiel insiste pour lui venir en aide. « Tu es trop faible pour un Corbeau, et tu entraînes les autres dans ton sillage, tu m'entraînes. » Souffle-il car d'un air résigné, peu désireux de se battre bêtement, il le laisse faire. Ce n'est pas pour autant qu'il approuve mais le plus jeune est têtu, parfois plus que lui l'est ; et puis Itzal est trop vieux pour ces conneries.

Il va s'asseoir nonchalamment, risquant très probablement de regretter sa décision et la gêne que cela lui apportera. « Ce ne sera pas la peine de m'attacher. Vas-y, si tu y tiens tant que ça, mais fais vite. » Ce qui l'embête, outre la proximité, c'est si Ezequiel est doux dans ses gestes. Si cela lui remémore encore d'autres souvenirs, lui donne l'impression d'être revenu quelques années en arrière, d'être l'enfant que l'adulte soigne. Non il n'a pas l'habitude. Jamais il n'a accepté qu'un autre s'occupe de ses plaies à sa place, c'est une première, il se demande même si c'est normal qu'il se ramollisse à ce point ; où est passée sa fermeté avec ce bougre ? Courage, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, se persuade-il, plus inquiet à l'idée que sa douleur physique monte d'un cran plutôt qu'elle n'en soit soulagée grâce à... cette chose immonde qu'est la tendresse. Il ne fonctionne pas vraiment comme tout le monde à ce niveau, c'est certain.


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Mer 3 Jan - 22:02

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Le regard noir prouve qu’Itzal ne veut vraiment pas le voir à cet instant, mais Ezequiel fait comme s’il n’avait rien vu…Il est doué pour ne pas voir les choses en général, donc ça ne serait pas étonnant qu’il loupe ce signe.

-C’est ça, j’suis trop doux, si ça te fait plaisir de croire ça, je ne vais pas te contredire.

Oui il avait tendance à être doux, mais uniquement avec les personnes proches de lui, les autres il avait juste tendance à les enquiquiner pour s’amuser. Itzal faisait partit des personnes importantes pour le jeune Corbeau, il le connaissait depuis longtemps et sans lui il serait mort maintenant, il lui devait beaucoup. Prendre soin de sa main était la moindre des choses qu’il pouvait faire.

-Je prendrais le temps qu’il faut.

Il attrapa doucement la main d’Itzal, ne voulant pas lui causer plus de douleur. Tranquillement il commença à défaire le bandage de fortune, le sang avait presque cessé de couleur désormais et par chance, si on peut dire, la coupure était nette. Ezequiel avait eu peur qu’en y allant trop doucement la blessure soit moche. Fouillant de nouveau dans son garde, il en sortit sa gourde, l’eau restant l’aiderait à nettoyer le sang sécher se trouvant sur la main. Le jeune imbécile versa l’eau, cela allait réveiller la douleur mais c’était nécessaire.

Après avoir fini de nettoyer le sang, Eze’ commença à enrouler le nouveau bandage le plus délicatement possible. Une fois que ce fut terminé, il ne lâcha pas la main immédiatement.

-J’aurai dû venir seul, non…Tu aurais dû me tuer quand on s’est revu la dernière fois.

Il sentait les larmes lui montaient aux yeux, la fatigue, l’angoisse des épreuves, l’attitude glaciale d’Itzal, tout cela lui mettait le cerveau à l’envers.


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Mer 3 Jan - 22:37


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Le sarcasme éclate aux oreilles du maître Corbeau comme une plaisanterie de mauvais goût, une réflexion déplacée. Pour Itzal, Ezequiel est en effet trop doux mais il le reprochait tout autant à son frère du temps de leur formation. Du temps où il n'avait pas encore planté sa lame en plein cœur à l'issue d'une énième épreuve. Bon après tout, comparé à son cadet, Ezequiel s'en est plutôt bien sorti jusqu'à maintenant : il n'est pas mort. Moins loquace que tout à l'heure, comme une bonne partie du trajet après les multiples incidents, l'assassin garde sa langue à l'intérieur de sa bouche jusqu'à ce qu'il lui soit réellement nécessaire de dialoguer. Une ambiance glaciale s'installe ; il se laisse faire mais il est facile de ressentir son rejet certain pour le traitement qu'il lui est infligé. Enfin, infligé, de son point de vue. C'est... doux, et lent, long. Itzal tourne la tête pour s'épargner la vision ; mais ça ne l'empêche pas de tout ressentir comme s'il était à nouveau à découvert. Jusqu'à ce que tout ne s'achève.

« J'aurais peut-être dû. » Les défenses sont réactivées, la protection, la carapace inébranlable ; ou presque... Mais il ne pense pas ce qu'il dit, au fond. Il cherche à réinstaurer une distance entre eux afin de se prémunir. Très vite il ramène sa main contre lui, en sécurité, enchaînant toute suite. « J'ai besoin d'un remontant. » Et la seconde d'après, le voilà qui s'éloigne dans un coin de la pièce, sortant de l'arrière d'un meuble ce qui semble être une réserve personnelle, en somme la sienne, avec une bouteille d'alcool fort. Pleine de poussière, il n'hésite pas l'enlever avec sa main en état et toujours sans un mot, il sort deux gobelets. Il n'aurait peut-être pas dû être aussi sec avec Ezequiel... Voilà qu'il commence à regretter, c'était prévisible. C'était nécessaire, aussi, pour Itzal. Les deux verres finissent remplis puis l'un est tendu au brun en silence. Lui ne tarde pas à tremper plus que ses lèvres dedans. En espérant que cela parvienne à le détendre et le libérer de ce qui le préoccupe beaucoup trop en ce moment.


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Mer 3 Jan - 23:23

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En entendant les paroles du maitre corbeau, Ezequiel rigola légèrement, ce n’était pas drôle mais il s’y attendait et il ne voulait pas montrer que ses mots le blessaient vraiment.

-C’est con, on prend pas toujours les bonnes décisions.

Le ton était cassant, il était lui aussi sur la défensive, il n’aimait pas la situation actuelle, il se sentait mal. Eze’ regarda l’autre homme se levait pour aller chercher à boire, ça tombait bien, lui aussi aurait bien besoin de boire et s’il pouvait boire jusqu'à s’écrouler ivre mort ça serait parfait. Il attrapa le verre et remercia l’autre avant de commencer à avaler l’alcool. Une gorgée, puis deux puis il avala le reste cul sec avant de se resservir...Peu importe si demain il avait des épreuves, il finirait la journée ivre et tant pis pour la gueule de bois. Il avait déjà réussit un assassinat alors qu’il avait passé sa journée à boire, par chance, même en voyant double il avait touché sa cible, alors les épreuves ne seront rien pour lui.

Il se sert un nouveau verre et le termine tout aussi vite, encore une fois il remplit son verre. C’était l’alcool du rouquin mais il s’en foutait à cet instant, il était mal dans sa tête et il n’avait rien d’autre pour l’aider.

Ӝ

Il a arrêté de compter le nombre de verre, il est à moitié allongé contre un mur, un verre vide à la main, tout en fixant Itzal.

-Tu…sais quoi ?...Tu m’énerves…T’es qu’un putain d’abruti.

Sans réel raison il se mit à rire avant d’essayer de s’asseoir correctement, il mit plusieurs secondes avant de tenir sans bouger. Son regard ne lâcha pas une seconde l’autre corbeau, il avait passé la journée à l’éviter, l’alcool l’aidait au moins sur ça.
Il tendit ensuite la main pour attraper l’autre par le col et rapprocha son visage de celui d’Itzal.

-Ta lèvre…elle…euh…

Sans vraiment prévenir le jeune imbécile totalement ivre posa ses lèvres sur celle du maitre corbeau, il garda le contact plusieurs secondes avant de s’écarter et de retourner s’asseoir tranquillement. Il commençait à fatiguer, il avait un peu envie de dormir…Oui pour lui il ne s’était rien passé et demain hormis la gueule de bois il ne se souviendrait de rien.

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Jeu 4 Jan - 0:15


home sweet home

Le ton cassant de Ezequiel ne manque pas aux oreilles du maître assassin qui ne rétorque rien, c'est probablement mieux ainsi. Il l'a blessé pour qu'il change sa vision par rapport à lui et au final, encore une fois, Itzal terminera seul le cœur noirci. Qu'il meurt sans réellement connaître un contact humain autre que son quotidien ne l'attriste pas, il n'aurait pas pu dans cette vie. C'est ce à quoi il songe ; ou plutôt ce dont il essaie maintenant de se convaincre alors que jusqu'à maintenant les choses étaient claires. Heureusement l'alcool l'aide autant que son acolyte à se changer les idées, à décompresser. Et demain, il supervisera les lourdes épreuves du jeune peu importe son état après cette soirée. Il sait qu'il ne sera pas seul, au moins accompagné d'un autre maître assassin à ses côtés.

▲ ▲ ▲

La bouteille s'est vidée en un rien de temps, les autres dissimulées derrière le meuble ont également bien été entamées et les verres ne sont jamais restés plein trop longtemps. Plus aucun des deux n'est sobre, clairement, même si Itzal dû à son expérience arrive à mieux tenir l'alcool que son cadet. Il paraît moins glacial, plus détendu, calme mais pas forcément plus bavard. Oh il n'est pas resté muet tout le long car sa langue s'est bien déliée, cependant il lui reste encore de la réserve et un certain contrôle. Assis, les paroles ou plutôt insultes lui parviennent en l'obligeant à tourner la tête vers le responsable. « Tu l'es tout autant, crétin. T'arrives même plus à tenir droit, t'as trop bu, c'est la gueule de bois assurée demain. » Il gronde presque le bougre mais pas méchamment ; plus affectueusement que tout à l'heure grâce à la boisson.

D'ailleurs, il ne réalise pas toute suite ce que cherche à faire Ezequiel, et surtout trop tard quand le mal est déjà fait : ses lèvres contre les siennes. Encore. Impossible cette fois-ci de mettre tout sur le compte de la maladresse, c'était voulu de la part du plus jeune, ou presque, comme il soupçonne l'alcool de l'avoir guidé. Mais pourquoi ? Itzal laisse pour la première fois ses joues apparaître pourpres ou plutôt rosies, sous l'effet de cette surprise trop importante, il n'arrive pas à comprendre cette attitude envers lui. Une chose est sûre : ça le gêne. Instinctivement, il pousse Ezequiel pour qu'il s'allonge tandis que lui se relève à la manière d'un chat crispé. « ... Va dormir, tu fais des conneries. » Le voilà debout, dos à lui, sa main gauche qui se pose contre ses lèvres avec une tête mémorable à l'opposée de son expression neutre. Ce n'était pas une bonne idée de le pousser à boire à ce point, finalement. Peut-être Ezequiel est-il en manque de ces... choses, ces plaisirs charnels auxquels il n'a jamais voulu s'initier, mais Itzal n'est pas la bonne personne. Il ne se considère même pas comme "beau" en vérité et ne s'imagine pas un instant que le brun pense à... avec lui. Non. Le Corbeau termine un autre verre cul sec ; le malaise est palpable chez lui. Après ça une bonne nuit de sommeil lui sera profitable, mais loin. Demain une dure journée les attend.


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