SOMETIMES QUIET IS VIOLENT - CASTIEL

Castiel

'ai une nouvelle à t'annoncer. Je suis fiancé à Aveline de Lydes. Voilà, le mariage aura lieu quand ces histoires d'engeances et de mages (qui je suis certain t'occupent assez pour que tu ne prennes pas de nouvelles) seront terminées, et à Lydes. Je ne suis pas retourné à Serault depuis les funérailles de Lenaelle et donc la dernière fois que je vous ai vus, toi et père. Si tu as des nouvelles de lui, ne m'en donne pas, je refuse de savoir. Si notre père est en vie, et par le Créateur je lui souhaite, je n'ai pas besoin d'en savoir plus.

Tu es bien entendu cordialement invité au mariage, quand celui-ci aura lieu. J'espère que tout va pour le mieux de ton côté.
Si par le plus grand des hasards tu as des nouvelles de Zachariel, j'aimerais que tu me les partages.

Ma lettre est froide mais mon cœur aussi, après tout, on m'a séparé de morceaux de mon âme, qui quand bien même en vie, semblent m'ignorer.

Que le Créateur et Andrasté te gardent.

Tendrement, ton Frère qui ne t'oublie pas;

Mon cher frère,

e sens énormément de reproches dans ta missive et par le Créateur j'en conviens, je les mérite. Comme tu le sais bien je suis régulièrement ramené à mon devoir de Chercheur, surtout en ces temps difficiles, malgré tout, j'ai délaissé ma plume trop longtemps pour certains êtres qui me sont cher ; comme toi. J'en suis navré.

Je suis ravi d'apprendre la nouvelle de tes fiançailles et je te souhaite tout le bonheur avec Aveline. Bien évidemment je serais présent lors du mariage, je ne pourrais le manquer, après tout ce sera une journée importante pour toi.

Je m'excuse si mon écriture paraît pressée, j'ai une investigation qui a... tourné plus mal que je ne l'avais prévu et je dois me rendre à Denerim au plus vite. Je n'ai pas le cœur en paix pour multiples raisons qui y sont liées, mais savoir que le tien est en souffrance par ma faute me peine ; ainsi que Zachariel qui reste introuvable dans les Marches Libres, probablement encore hors de ma portée pour l'instant. Je n'abandonne pas pour autant, je porte le blâme de sa fuite. En ce qui concerne père, sache seulement qu'aux dernières il se portait bien.

J'accompagne ma réponse d'un croquis qui j'espère, réchauffera ne serait-ce qu'un peu ton cœur en l'attente de nos retrouvailles en chair et en os.

Que le Créateur et Andrasté te gardent également, mon frère,

Castiel

on frère. Je te répond bien trop tard; cette lettre ne sera pas envoyée, elle n'aura personne pour la recevoir. J'ai ressenti ta mort au moment où elle s'est déroulée, comme si je l'avais vécue en cauchemar, et je savais, bien avant de recevoir la missive de La Chantrie, que tu n'étais plus.

Cela se sent quand on a une part de son âme arrachée; j'ai toujours craint que ce ne soit Zachariel qui ne parte le premier, mais c'est toi qui t'en es allé. Mon impuissance est immense, dépassée uniquement par la culpabilité de savoir que tu crois probablement que nous nous sommes quittés fâchés; je ne l'étais pas réellement...encore une fois la colère a aveuglé le pauvre fou que je suis.

J'ère dans ma demeure, en tournant les talons. Je ne sais pas si j'aurais la force de retourner à Serault où tu es désormais cendres; je n'ai pas pu écrire de messe en ton honneur, ni même assister à tes derniers adieux, c'était trop dur; je suis lâche.

Mais je te promets une chose, même si maintenant les mots n'ont que peu de valeur; je retrouverais Zachariel et ensemble nous viendront te faire un dernier salut.

C'est dans la douleur la plus profonde que je termine cette lettre, en observant ton dessin, souvenir d'une époque trop douce et trop lointaine.

Excuse-moi d'avoir été un si piètre frère.