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Ven 13 Oct - 11:21




Aria & Aloïs
Forgive my Silence



La lettre dans ses mains, froissée, mouillée de larmes, étaient loin d'être aussi choyé que les précédentes reçues de cet expéditeurs. Les nouvelles étaient alarmantes, mélange d'espoir étouffé par le poids de l'inquiétude et, quelque part, du remord. Sa gorge était nouée, ses yeux rouges et il avait essuyé du plat de ses mains les larmes qui avaient roulées. Son cœur battait trop vite dans sa poitrine, tout en donnant l'impression d'être à l'arrêt. Les gestes étaient précipités, fébriles, bien loin des gestes précis du couturier. Saccadée, sa respiration, et tremblantes, ses mains. Aloïs hésite à quoi faire de cette lettre, une fois ses sacs bouclés et qu'il laisse à de bienveillants camarades le soin d'aller les attacher sur Altaïr. Lui, il a une autre mission, avant de partir, même s'il souhaiterait être déjà à Lydes, à veiller sur son ami en réconfortant son amant. Finalement, la lettre reste dans sa main. Il n'a pas le cœur de la glisser avec les autres, dans la poche de son vêtement, contre son cœur, justement. Et il la montrerait peut-être à Aria, comme preuve de ses paroles. Il avait mal pour elle, aussi, coincée ici, ignorante de ce qu'il se passait. C'est d'ailleurs elle, qu'il allait voir, sa "mission", sa dernière étape avant de partir au triple galop.

Il parcouru rapidement la distance qui le séparait de la jeune femme, essuyant à nouveau ses yeux, ses joues, son visage, arrangeant ses cheveux, essayant de se redonner contenance. Aloïs doutait de réellement faire illusion, et il préférerait ne pas avoir à affronter ça, mais il ne peut plus laisser la jeune mage penser que son frère ne lui donnait plus de nouvelles, ou que tout allait bien, quelque part. Surtout lorsqu'il était peut-être en train de les quitter, définitivement. Son estomac se retourna à cette pensée, mais il pris une grande inspiration. Il avait tant espéré, tous les jours, toutes les nuits, à ne quasiment plus en dormir, à prier avec plus de ferveur qu'il n'en avait jamais eu, à attendre un message qui, il le savait, serait de plus en plus sombre. L'espoir était toujours là, bien présent, faible étincelle dans une obscurité de plus en plus étouffante. Il toqua, quelques brefs coup, et attendit quelques secondes avant d'ouvrir la porte. Le Templier avait tenté de se composer un sourire, mais il abandonna rapidement l'idée.

« Aria... »

Sa voix était assez faible, quelque peu cassée. Il se racla la gorge en refermant la porte, lentement. Il ne voulait pas affronter ce regard, il craignait d'y voir la déception, la colère, la tristesse, l'inquiétude. Il s'attendait à tout ça, il s'attendait presque à ce qu'elle le frappe... Et elle aurait sans doute raison. Il fallut tout de même qu'Aloïs rassemble son courage pour relever la tête et les yeux vers elle.

« Je dois partir à Lydes, toute de suite... » Il hésita un instant, et lâcha un soupire lourd  de sens en ajoutant d'une petite voix : « C'est ton frère... »

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Sam 14 Oct - 21:03


Forgive my Silence
I'm awake to the pound of the ache and pain



Les jours se suivaient et se ressemblaient dans la tour. Aria s'était habituée à ne plus recevoir beaucoup de courrier, et c'était en partie sa faute. Elle avait été particulièrement dure avec Anthelme, le seul de ses frères avec lequel elle correspondait régulièrement. Pas étonnant qu'elle n'en entende plus parler. Restait qu'on s'ennuyait ferme dans la tour, quand bien même elle avait rempli ses journées avec de l'entraînement à la magie martiale. Quitte à devoir être enfermée avec des mages, autant en profiter pour glaner un peu de savoir au passage.

Ce jour-là fut bien différent, cependant. On frappa à la porte de sa chambre, et en entendant la voix brisée d'Aloïs, Aria se précipita pour lui ouvrir. Le pauvre était complètement affolé. Il ne savait pas camoufler ses émotions, et là il y en avait beaucoup trop pour qu'il essaie.

— Aloïs ? Que se passe-t-il ? Entre donc !

Elle le fit entrer qu'il le veuille ou non, et ferma la porte derrière lui. Elle ne voulait pas que les autres voient le Templier dans un tel état, ça la foutait mal. Avec une grande inspiration, elle essaya de se montrer la plus calme possible. Il devait partir pour Lydes ? Vraiment ? Mais que s'était-il...

— Mon frère ?

Lequel ? (il est marrant, lui.) C'est le visage souriant d'Anthelme qui s'imposa aussitôt à l'esprit d'Aria. Peut-être que s'il ne lui répondait pas, c'était qu'il lui était arrivé quelque chose ? Oh non... Aria sentit la culpabilité lui compresser le cœur, mais elle se devait de connaître le fin mot de l'histoire.

— Il est arrivé quelque chose à Anthelme ?

Ou alors cet air paniqué était destiné à Ariel, cher au cœur d'Aloïs ? Ou alors c'était Alaric qui avait rencontré la mort en combattant l'engeance ? Ou Armand... ?

Armand. Non, pas lui. Pas lui...



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Dim 15 Oct - 17:07




Aria & Aloïs
Forgive my Silence



Aloïs se laissa entraîner à l’intérieur de la chambre d’Aria sans opposer de résistance. Il n’en aurait pas eu la force, s’il l’avait voulu, pas dans cet état du moins… Mais, de toute manière, il préférait être en tête à tête avec elle pour lui dire ce qu’il avait à annoncer. Ce n’était pas facile, pour lui. Il n’avait pas la place idéale, il en était conscient. Aria n’était pas la seule à qui il n’avait pas dit un seul mot de toute cette histoire, puisque le Templier s’était bien gardé de le raconter aux membres de la famille d’Armand pour éviter de les inquiéter, Ariel compris. Une décision autant facile que difficile : ne rien dire l’avait aidé à nier la vérité, mais si Armand avait été retrouvé mort, définitivement mort… Il préférait ne pas y penser, réussissant déjà par miracle à se contrôler assez pour ne pas bégayer. C’est lorsqu’elle répéta « Mon frère ? » qu’il se rendit compte que là où c’était évident pour lui, ça l’était bien moins pour elle. Elle en avait quatre, après tout, et après s’être passée une main gênée sur la nuque, il s’apprêtait à lui répondre mais la demoiselle fut plus rapide que lui.

« Anthelme ? Oh, non, je n’ai pas de nouvelles de lui… »

Pas qu’il n’en veuille pas mais, disons, le Templier n’était pas naïf au point de s’imaginer pouvoir correspondre avec Anthelme comme il le faisait avec Armand et Ariel. Ou, du moins, comme il le faisait avec Armand… L’aîné lui en donnait, parfois, mais la surprise qui apparut sur les traits d’Aloïs dû trahir le fait qu’il ne pensait pas à ce « frère » là. Il secoua négativement la tête, un peu penaud, et prit doucement les mains d’Aria pour la faire s’asseoir sur le bord du lit, à côté de lui.

« C’est Armand, il… »

Les mots étaient restés bloquée dans sa gorge. Depuis qu’il avait lu les mots qu’Ariel avait couché sur le papier, il avait été incapable de le dire. On avait lu la lettre, le passage en question, mais il ne voulait pas rendre la réalité réelle, tangible. Il préférait imaginer qu’Armand soit finalement allé en Férelden rejoindre sa correspondante, en pleine forme, plutôt que de l’imaginer au bord de la mort dans un lit à Lydes, à lutter pour sortir du coma. Mais il devait bien ça à Aria, il ne pouvait pas lui laisser lire la nouvelle, ce ne serait pas correcte. Alors, doucement, en prenant une inspiration, le regard fuyant, cherchant du courage dans les jolies courbes de la plume d’Ariel, ses pleins et ses déliés, avant de finir par avouer :

« Il est… Il va mal. Il est dans le comas, ils ne savent pas encore s’il va s’en sortir, sa dernière mission s’est mal passée et… » Il pinça légèrement les lèvres en relevant finalement les yeux vers elle, luttant contre les larmes qui voulaient couler à nouveau : « Je suis désolé, Aria… Je voudrai tant t’emmener avec moi… »


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Dim 15 Oct - 17:32


Forgive my Silence
I'm awake to the pound of the ache and pain



Ce n'était pas Anthelme ? La perplexité d'Aria fit un bond, alors qu'elle cherchait désespérément duquel de ses frères il s'agissait. Aloïs tournait en rond, signe que la nouvelle ne devait pas être facile à annoncer, et malgré tout le bien qu'elle pensait du coututemplier, elle avait juste envie de le secouer comme un prunier jusqu'à ce qu'il lui donne toutes les infos.

C'était Armand. Armand, par le Créateur...! Aria secoua doucement la tête, se reculant comme pour prendre une distance métaphorique avec ce qu'Aloïs lui disait. Les mots la percutèrent comme des boulets de canon, alors qu'il lui parlait de coma, de mission ratée, de...

— Non... Non, je refuse...

À croire qu'elle n'avait que ce mot-là à la bouche, mais là, c'était trop pour elle. Savoir que son frère jumeau était entre la vie et la mort, et qu'elle ne pouvait rien pour lui. Pire encore, si elle avait bien compris Aloïs, elle ne pourrait même pas sortir pour aller le voir ? En comprenant ça, elle planta son regard dans celui du Templier, lui lançant des éclairs qui, pour l'instant, étaient seulement au sens figuré.

— "Tu voudrais tant..." ? Tu voudrais ? Aloïs... Es-tu en train de me dire, que même si mon frère est en train d'agoniser, je suis dans l'incapacité de sortir de cette maudite Tour !? Je devrais rester ici à moisir pendant que mon frère jumeau se tient entre la vie et la mort !?

Les larmes commencèrent à couler sur ses joues alors que sa voix s'élevait de plus en plus haut, de plus en plus forte, et de moins en moins maîtrisée. Son frère avait besoin d'elle, et elle était toujours bloquée, coincée ici ? Ce n'était pas juste ! Ce n'était même pas logique, c'était... cruel ! À croire que le lyrium leur avait bouffé le cœur jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un trognon desséché.

— Si vraiment tu ne peux pas faire mieux que de jouer les oiseaux de mauvaise augure... Disparais. Hors de ma vue.

Aloïs ne lui était d'aucune aide s'il ne pouvait (ou ne voulait) pas la sortir de là pour lui permettre de rejoindre Armand. Autant qu'il déguerpisse au plus vite. Blessée, bouleversée, Aria tourna le dos au Templier, et murmura, au bord de la plus pure des crises de larmes :

— Tu connais la sortie.



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Dim 15 Oct - 17:59




Aria & Aloïs
Forgive my Silence



Aloïs ne s’attendait à une réaction virulente. Evidemment. Comment aurait-il réagit, lui, si on lui avait pris que sa sœur adorée était au bord de la mort, mais qu’on lui interdisait fermement de quitter son service ? Certainement pas bien. Peut-être aurait-il eu la même réaction que la jeune femme, d’ailleurs ; et pourtant, sur le moment, le choc de ses paroles le cloua sur place. Il était impuissant, impuissant face à l’état d’Armand, impuissant face aux règles de Faustine, impuissant en règle général (sauf dans un certain contexte qui n’a rien à faire ici). Et les paroles dures de la jeune mage transperçait son cœur comme autant de flèches qu’on y aurait planté. Il sursauta même légèrement lorsqu’elle haussa le ton, baissant les yeux vers le bout de ses bottes. Il n’avait pas besoin de la regarder pour voir ses larmes, tandis qu’il ne parvenait plus lui-même à retenir les siennes.

« Aria, je… »

Aloïs encaissa. Elle voulait qu’il parte, il ne pouvait rien pour elle, rien que lui annoncer de mauvaises nouvelles. Bouleversé, il se leva du lit en titubant presque, le regard plus triste qu’un chiot aux yeux humides. Il ne voulait pas sortir de cette chambre, pas en la laissant dans cet état-là… Mais pouvait-il réellement faire quoi que ce soit ? Il était dans une position délicate, il n’était qu’un Templier parmi d’autre pour les têtes pensantes du Cercle et de la Chantrie. Il ne pouvait rien faire pour discuter ou contourner les ordres.

« Ce n’est pas moi qui fait les règles… Si c’était le cas, nous serions déjà à cheval, tu… Tu en es consciente, hein ? »

Il ne voulait pas devenir n’importe quel autre Templier, pour elle. Il était contre l’enfermement des mages, et il aimait tendrement la jeune femme. S’ils ne risquaient pas tous les deux des sanctions si terribles que rien que le fait de les envisageait faisait mal, il l’aurait enlevé et ramené chez elle. Son poing se serra doucement sur la lettre d’Ariel, lui rappelant sa présence. Aloïs hésita un instant, puis revint doucement vers Aria pour lui donner le morceau de papier.

« Ce n’est pas grand-chose mais… Garde-la. »

Entre quelques mots doux certainement pas destinés à Aria, il y avait l’annonce de tout leur malheur. Les détails qu’il ne pouvait préciser, les mots maudits. Se séparer d’une seule des lettres de son amant était un effort considérable pour Aloïs, mais il devait bien ça à Aria. Le Templier finit par baisser les yeux, en reculant doucement vers la porte, avec sa lettre qu'elle ne voulait, sans un regard, et répéta d’une voix faible qu’il était désolé, avant de s'éclipser, le coeur lourd.

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