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Mer 15 Nov - 23:47

Nettoyage et recherches matinales. Qu'on se le dise, la vie au Cercle d'Orlaïs n'a de valeur que de par la supposée sécurité de ses murs. Pour le reste, l'on s'ennuie la plupart du temps. Croyez bien que réviser des leçons, faire croire que vous priez pour la gloire d'Andrasté, tenter de maîtriser vos pouvoirs et parler des mêmes sujets présentés plus tôt avec d'autres comparses n'a rien de vivable. En tout cas pour toi, Meave. Et en cette journée, belle pour toi mais bientôt éreintante pour d'autres, tu te décides de t'adonner à ton plaisir du mois : taquiner les templiers. Et quoi de mieux avec tes compétences, que de subtiliser un ou deux objets dans leurs effets et de t'amuser à les mettre dans des endroits improbables, et bien souvent hors de leur portée sans assistance.

Ce "sport" auquel tu t'adonnes, redonne quelques couleurs au grisâtre de morosité régnant en ces lieux. Entre ces templiers hauts perchés vous méprisant, vous, mages, démons que vous êtes, et les mages hypocrites avec ceux ayant le même don qu'eux au point de jouer des jeux de flirts dangereux, il n'y a pas foule à respirer la joie de vivre. Puis, tu aimes embêter les templiers et leur rappeler que même avec une épée en main, ils sont aussi geignards qu'une flopée de gamins cavalant la morve au nez. Mangeant une pomme comme à ton habitude à cette "heure" de la journée, donnée par la prière d'un de ces dits protecteurs d'Andrasté, tu t'es rendue avec une assez grande discrétion dans les quartiers des templiers ... bien qu'il n'y ait pas vraiment besoin au vu du laxisme de certains. Que Faustine V ne mette jamais les pieds ici, certains verraient leur armure tomber d'un regard de cette vipère. Non sans se mordiller les lèvres, tu arrives donc dans une des chambrées, attirée par le bruit de meubles bougés. Sur la pointe des pieds et penchant la tête de droite à gauche pour observer de ton air malin et fier le templier Muir, tu lances avec audace ces mots.
"Je ne savais pas que les templiers savaient ranger leurs affaires."
Ton sourire s'étire. Ça veut sortir.
"Seriez-vous ... La Phoe du Logis ?"
Cette fois, tu te mords la lèvre inférieure. Tu regardes sur le côté quand soudain les rires de ses camarades, eux aussi présents dans la chambre te parviennent. Tu arques les sourcils, provocante et malicieuse, avant de prendre un morceau de cette pomme juteuse entre tes dents.

"Sinon. Qu'avez-vous perdu messieurs ?
- Ça ne te concerne pas, mage.
- D'accord, débrouillez vous entre hommes."
Tu fais mine de partir, pour leur plus grand soulagement; malheureusement de courte durée car tu reviens et passe ta tête dans l'entrebâillement de la porte.
"Juste pour vous prévenir. Je ne sais pas, mais il me semble que voir un tricot en laine fait pour vos ... attributs traîner sur une des étagères de la bibliothèque .... c'est ... ew. Il n'y a pas à dire. Vous êtes de gros dégueulasses."
L'un des templiers blêmit, se lève rapidement et ouvre la porte en te dépassant sans dire un mot de plus. Tu avales ton bout de fruit. Et hop, nouvelle provocation.
"Dire que l'on raconte au peuple que les templiers sont des modèles de vertu. Et des protecteurs du plus faible. Bah !"
Tu roules des yeux en regardant un moment le plafond. Puis tu entends Phoenix bouger de nouveau les meubles et même nettoyer. Alors tu achèves le tout d'un :
"Attention. La poussière est peut-être magique."


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Jeu 16 Nov - 1:26


meanix
inspection des travaux finis


[DÉSOLÉE C'EST PLUS LONG QUE CE QUE J'AVAIS PRÉVU, JE ME SUIS EMBALLÉE  Sniff Promis je ferai plus court par la suite, c'est pas une longueur habituelle Inspection des travaux finis (P.V Phoenix) 3768168482 ]

Fin de l'entraînement matinal. Phoenix, au-delà de ses responsabilités de templier, n'avait jamais été de ceux qui se lèvent tard. Enfant déjà, il se réveillait aux aurores et en silence, sans déranger une âme, et profitait du silence du matin pour commencer sa journée tout en douceur. De longues années plus tard, cette habitude n'avait toujours pas changé... Excepté que ses journées commençaient désormais très rarement en douceur. S'il était toujours le premier à se lever, ce n'était plus pour aller lire un livre à la lumière des premiers rayons de soleil, mais plutôt pour aller s'entraîner et devenir meilleur que la veille. Meilleur que les autres. On ne devient pas Chevalier-Capitaine dans son lit, sauf peut-être dans ses rêves mais quel intérêt ? Ce matin n'avait pas fait exception et il avait passé de longues heures à s'échauffer, s'étirer, s'entrainer dans ce froid matinal que tant auraient redouté.
La plupart des templiers de garde de jour étaient à présent tous levés, pour certains seulement parce que le devoir les y obligeait. Cela signalait pour lui qu'il était temps de retourner à sa chambre pour se nettoyer et enfiler son uniforme. Qu'il le détestait cet uniforme. Le problème ne venait pas de ce qu'il représentait – non, il est fier d'être templier – mais bel et bien du style et du confort. Il avait peine à croire qu'on leur demande réellement de chasser les mages dans de tels accoutrements... Leurs supérieurs n'avaient-ils donc jamais été en bas de l'échelle ? N'avaient-ils donc jamais eu à courir et esquiver dans ces armures ? Il aurait aimé les y voir.
« Salut Phoenix. Je te demande pas ce que tu faisais, j'imagine que c'était comme d'habitude. » Il n'avait pas vécu au Cercle d'Orlaïs pendant longtemps - il s'agissait même d'un emménagement plutôt récent - mais il s'était déjà bien intégré et la plupart avaient déjà compris en quoi consistait son planning journalier.
Comme il l'avait prédit, ses camarades étaient tous levés et en train de se préparer. L'un d'eux, comme presque tous les jours, ne prit même pas la peine de se passer une serviette mouillée sur le corps avant de s'habiller, au plus grand désespoir de Phoenix. « Parfois, je me demande ce que l'eau et le savon ont bien pu te faire pour que tu les évites autant... », lâcha-t-il seulement en tentant d'arborer tant bien que mal une moue de dégoût sans se mettre à rire. Tous se mirent à ricaner et à en rajouter, se moquant de plus bel de leur cher collègue jusqu'à ce que l'un d'eux les coupe dans leurs railleries. « Personne n'a vu mon caleçon ? », demanda un autre. La perche était trop longue pour ne pas être attrapée. « Non, pourquoi ? Tu paniques parce que t'en as qu'un ? » Les rires raisonnèrent à nouveau dans la pièce. Si tous n'étaient pas du matin, au moins aucun n'était grincheux au réveil.
Ou presque.
« NAN MAIS C'EST QUOI ÇA ? », s'écria-t-il soudainement. En bruit de fond, on entendit des « et ça recommence » et des « qu'est-ce qu'il y a encore ? » ou encore des « qu'est-ce qui ne va pas cette fois? ». Il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui, il ne supportait pas ça. Le désordre. La saleté dans les lieux privés (dormir par terre dans la nature aucun soucis, dormir à côté d'une table de chevet mal nettoyée hors de question). « Non mais vous êtes aveugles ? Regardez-moi toutes ces affaires mal pliées – quand elles le sont – et vos lits pas faits ? Et là sur la commode, j'ai nettoyé hier soir, pourquoi est-ce qu'il y a déjà des traces de... Non. Ne dîtes rien. Je ne veux pas savoir. » Énumérer tout ce qui n'allait pas le mettait encore plus hors de lui. Étant chevalier-lieutenant, il était le plus haut gradé à dormir dans cette chambre, et les voir le regarder nettoyer à chaque fois sans lever le pouce le mettait encore plus en rogne. Il était sur le point de se retourner pour claquer dans ses mains et les forcer à ranger la chambre en vitesse avant le début du travail quand il fut interrompu par une voix féminine. Pourtant, aucune femme ne dormait dans ce dortoir.
« Je ne savais pas que les templiers savaient ranger leurs affaires. Seriez-vous... La Phoedu Logis ? » Il n'eut pas besoin de tourner la tête pour reconnaître la personne à qui appartenait cette voix malicieuse. Sa petite blague eut pour effet de faire rire toute la chambrée : le comique de la matinée était devenu la cible des moqueries ; à cause d'une magette assez culottée pour s'aventurer dans les quartiers des templiers. Les rires cessèrent rapidement cependant : la plaisanterie avait été bonne, mais sympathiser trop longtemps avec une mage n'était pas envisageable. Tous se remirent à se préparer et les plus rapides entreprirent de faire leurs lits sous la pression du regard de leur supérieur un peu trop maniaque.
Mais la mage ne s'en alla pas. Pire encore, elle demanda à cet imbécile de templier ce qu'il était en train de chercher. Il faut dire qu'il ne passait pas vraiment inaperçu à retourner la pièce dans tous les sens pour retrouver son caleçon – apparemment vraiment unique. Évidemment, cette méthode de recherche qui mettait la chambre encore plus sans dessus-dessous ne faisait qu'horrifier Phoenix qui  s'attelait au nettoyage de la commode. La réponse des templiers à la question de la jeune fille fut évidemment des plus négatives, ce qui la fit partir... ou pas.
« Juste pour vous prévenir. Je ne sais pas, mais il me semble que voir un tricot en laine fait pour vos... attributs traîne sur une des étagères de la bibliothèque. Il n'y a pas à dire. Vous êtes de gros dégueulasses. » Il se retourna enfin vers elle pour lui répondre pour la première fois depuis qu'elle s'était infiltrée dans leur chambre, pendant que l'autre cul nu s'en allait récupérer son caleçon. Elle avait de la chance d'être tombée sur la leur de chambre d'ailleurs. Un autre dortoir, et elle aurait fini en pâtée pour mabari. « Nous sommes on ne peut plus d'accord. De gros dégueulasses ! », répéta-t-il en appuyant bien chacune des syllabes du mot dégueulasse. Comme pour encore plus illustrer ses propos, il tira la commode vers lui d'un coup sec pour regarder derrière. Ces poisseux - qui étaient en train de rouler des yeux jusqu'à voir leur cervelle - seraient capables de balancer leurs déchets derrière par fainéantise plutôt que d'aller jeter ça dans la corbeille littéralement trois mètres plus loin. Et quelle fut sa non-surprise de découvrir qu'il avait entièrement raison. Il souffla, reprit son chiffon en main, et termina de nettoyer la tâche d'origine inconnue (qui n'était pas là la veille, il en était certain). Il n'avait disparu que quelques heures et à son retour, le dortoir était déjà un champs de bataille.
« Attention. La poussière est peut-être magique. » Il soupira à nouveau et se retourna complètement en posant ses mains sur le haut du meuble. « Si son pouvoir est de faire taire les mages sans instinct de survie, alors je l'utiliserais sur vous avec plaisir ». Il lui offrit un merveilleux sourire absolument pas du tout forcé avant de lever le chiffon en l'air pour le secouer en faisant mine de jeter l'éventuelle poussière qui se serait déposée dessus sur elle. Il allait sans dire que tout ce qui se trouvait sur le chiffon était cette substance inconnue qu'il avait nettoyée ; il s'était occupé de la poussière la veille, la chambre était entièrement vierge de poussière. Le seul bordel provenait de ses camarades.
« Vous souhaitez du thé peut-être ? Avec des petits biscuits ? J'ai une boisson qui ira à merveille avec votre pomme. » Le sarcasme pour tenter de la faire partir. Il se rendit compte qu'il s'agissait là d'une bien mauvaise stratégie en l'espèce. De tels propos ne feraient qu'alimenter le feu de l'insolence qui brûlait en elle. Mais dans le fond, il s'amusait bien, même si elle était une mage. Il ne voulait pas leur mort après tout ; tant qu'ils étaient sous surveillance, dans des Cercles, il n'avait rien contre eux. Du coup... Il continua sur sa lancée. « Vous pourrez alors peut-être nous dire si vous avez vu certains de nos effets personnels qui ont récemment disparu. Comme par exemple la petite horloge qui se trouvait sur l'étagère, ou encore la statuette de mabari qui décorait le bureau ou même le peigne de notre cher Edmund ? Il a une tête affreuse depuis qu'il l'a perdu. »


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Jeu 16 Nov - 13:29

Nettoyage et recherches matinales. Bon, il faut avouer que quand Muir s'est mis à confirmer les propos concernant le penchant dégueulasse de ses camarades, tu as pu difficilement retenir ton rire. Un bruit de narines s'est fait entendre ce qui a bien entendu peut plu aux dits bras armés de la Divine. Maintenant la bouche en coeur, tu ne sembles pas le moins du monde impressionnée par le haussement de voix du templier Muir. Qui pourrait l'être après avoir senti la mort toucher vos entrailles et contrôler les battements pourtant joyeux de votre coeur ? Tu es passée par cette étape et quand bien même la présence de ce Cercle a permis de te donner un répit, tu n'es pas prête pour autant à baiser les pieds des templiers et des dénonciateurs de la cause magique. Tu croises les bras, menton haut, rétorquant avec tact et un sourire mutin :
"Pour sûr. Compter sur des hypocrites et des peureux est un bien meilleur moyen de survie."
Puis, tu te rétractes dans ta fierté de mage incandescente en sentant l'odeur pestilentielle venant du torchon.
"Pouah mais c'est quoi cette infection ! Même le cul d'un bélier sent meilleur."

Les rires fusent. Tu tires la langue de dégout, avant de t'ébrouer comme une sauvageonne et de nettoyer le reste sur cette robe d'apprenti que tu abhorres. Au vu de son état, l'on peut s'en douter. Le bleu est délavé, la ceinture supposée cacher ton attribut féminin est mal placée. Question de pratique pour tes hanches; ça te serrait et te gênait trop. La question du roux templier te fait hausser les sourcils. Oh ces objets ... bien sûr que tu t'en souviens. Mais tu ne laisses rien paraître, toujours tentée de les laisser chercher leur faux coupable et de s'amuser à crapahuter entre les étages.
"Je n'ai jamais vu ces objets. Mais si vous voulez un conseil ..."
Tu te penches pour fixer Edmund qui te fixe avec velléité. Tu plisses les yeux.
"Edmund se coiffe mieux sans son peigne."
De nouveau, des rires fusent, un peu plus étouffés néanmoins vu comment Edmund tire la gueule à l'entente de ce constat.

Tu jettes de droite à gauche tes grands yeux bleus, voyant des vêtements par terre cachés à des endroits improbables, ou bien ces lits mal faits. Un seul lit sur les quatre était parfait. Puis ce trognon perdu entre deux rebords ... tout cela te fait monter le sang au nez. Ni une ni deux, tu poses ta paume contre le ventre du templier pour rentrer telle une furie dans la chambre, au grand étonnement de tous les hommes.
"Pah ! Aller poussez vous ! Vous me faites pitié !"
Ils la regardent tous, effarés mais aussi en colère de voir une mage entrer dans leur espace personnel. Pourtant, même sous le poids de certaines insultes et tentatives de te maîtriser, tu te rues sur les affaires sales pour les mettre dans un vieux sac à farine. Ne pas se demander pourquoi celui-ci s'est retrouvé dans la chambre. Tu fourres les vêtements dedans rapidement, puis fais des aller et retour entre chaque zone de repos allouée aux hommes.
"Et ça se dit disciplinés !  Vos mères auraient honte !"
Tu lèves les yeux au ciel en rouspétant. L'un d'eux essaie de subtiliser un chemisier sentant la transpiration avant que tu ne pointes ton index devant son nez.
"Vous, je suis sûre qu'elle vous a traumatisé en vous lavant au vinaigre et à l'oeuf lors d'une punition.
- Comment ...
- Vous sentez bon. Et parce que j'ai aussi fait ça aux gamins de Golefalois."
L'homme s'empourpre et toi tu pars dans un superbe coup de hanches vers la porte pour y déposer le sac de saletés. Tu attrapes ensuite le balais servant au torchon de nettoyage émacié en pointant les trois comparses de Muir du bois.
"Vous trois, sortez."
Ils rechignent.
"Ouste !"
Et tu lèves un nuage de cette substance crasseuse vers eux. Là, il partent.
"On va rapporter ça au Chevalier-Capitaine, mage.
- Oui, dites lui qu'une mage fait preuve de plus d'assiduité dans le respect de son environnement, que vos trois têtes d'âne !!!!"
La porte claque. Tu reprends ton souffle par une longue inspiration et ensuite, tu regardes un peu plus méchamment le templier Muir, tout en commençant le lavage.
"Quoi. Ça vous étonne qu'une mage n'utilise pas sa magie pour régler ses problèmes ?"
Oui tu boudes. Oui, tu es une mage et tu te donnes des droits. Ça aussi on te le reproche. Oui tu es une femme de maison. Et tu détestes cette vie au Cercle. Ainsi que ces templiers pétant plus haut que leur raie. On dit que la magie est dangereuse, mais au final, qui est le plus dangereux. Celui qui laisse pourrir ou celui qui nettoie ?

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Dim 19 Nov - 18:43


meanix
inspection des travaux finis


Phoenix, dans sa grande sagesse et humilité (ou pas), choisit de ne pas répondre aux accusations selon lesquelles les templiers étaient des hypocrites et des peureux. Il était on ne peut plus droit dans ses bottes, et ne se considérait pas comme peureux. La plupart du temps. Il ne se sentait absolument pas concerné par ces propos et avait autre chose à faire que répondre à chacune des petites piques lancées par tout le monde et n'importe qui. Et puis, s'il devait mettre au cachot chaque mage qui prenait parfois un peu trop ses aises et devenait un peu insolent, plus aucun ne verrait la lumière du jour. Il y avait une limite à ne pas dépasser, certes, mais elle était encore en-deçà selon lui.
Son petit geste avec le chiffon simulant un lancer de poussière sur la mage aurait presque pu lui faire croire qu'elle était en effet magique. La jeune fille eut un petit mouvement de recul avant de s'exclamer : « Pouah mais c'est quoi cette infection ! Même le cul d'un bélier sent meilleur ». Il était forcé d'admettre que ses camarades pouvaient en effet empester de temps en temps, et qu'il devait parfois user de son autorité pour les obliger à aller se doucher. Cette aversion pour l'eau était pour lui incompréhensible.
Malgré le manque de réaction de la part du templier alors qu'il se remettait à astiquer la commode et ranger les divers objets disposés dessus, elle ne bougea pas d'un poil. Il dut lui demander, sarcastiquement, si elle souhaitait rester pour le thé et si elle désirait des biscuits afin qu'ils discutent de tous leurs effets personnels disparus. « Je n'ai jamais vu ces objets ». Elle était une bonne menteuse, mais lui était un bon interrogateur. Et si les autres dans la chambre prirent sa réponse comme une vérité générale, ce ne fut pas son cas. Sans aller jusqu'à l'accuser sans preuve, il avait la désagréable sensation qu'elle en savait plus sur ces disparitions qu'elle ne l'avouait. Il mènerait l'enquête plus tard. Sa priorité était de redonner un peu d'ordre à cette chambre avant qu'il ne prenne poste.
« Mais si vous voulez un conseil... Edmund se coiffe mieux sans son peigne » Il y eut des rires étouffés, mais pas pour longtemps. Le dit-concerné ne sembla pas bien prendre la remarque... Il aimait particulièrement coiffer ses cheveux visiblement. « Elle a pas tort dans le fond. Se passer une brosse sur la tête quand on a des cheveux aussi bouclés, c'est pas la meilleure idée... Ça te donne des airs de mouton ». Il le regarda d'un air désolé et haussa les épaules pour se faire pardonner sa franchise. La 'perte' du peigne n'était peut-être pas si mauvaise. Ce qui n'était pas le cas de l'horloge dont ils avaient besoin ou la statuette de mabari qui était le seul objet à donner un peu de vie à la pièce. Et puis, qui n'aime pas les mabaris ?
Cette fois, il était certain qu'elle allait enfin partir, que tous les sujets de conversation avaient été épuisés. Mais non, il se trompa. Encore une fois. Cette fille était aussi collante qu'une sangsue en manque de sang. D'un geste de la main, elle poussa le templier qui se trouvait le plus proche de l'entrée et s’immisça à l'intérieur. Il posa le chiffon assez violemment sur la commode et se retourna à nouveau, les sourcils froncés et la ride du lion bien en évidence, attendant de voir ce qu'elle comptait faire pour prendre les mesures adéquates.
Il s'avéra cependant qu'il n'aurait rien à faire du tout. Elle se contenta de faire déguerpir tous ses camarades de la chambre pour ensuite se mettre à ranger. Elle se moqua de quelques uns qui, trop éberlués, étaient restés plantés là comme des imbéciles mais jamais dans avec l'intention de nuire. À peine était-elle entrée qu'on aurait déjà dit qu'une tornade était passée, une tornade spécialisée dans le ménage. Ses trois colocataires furent évidemment bien mécontent d'être ainsi évincés de leur propre pièce mais il le firent tout de même, non sans rechigner. « On va rapporter ça au Chevalier-Capitaine, mage ». Il leva le doigt pour attirer leur attention et leur expliquer que ce n'était probablement pas une bonne idée, mais il fut coupé par la mage. « Oui, dites lui qu'une mage fait preuve de plus d'assiduité dans le respect de son environnement, que vos trois têtes d'âne ! » Exactement ce qu'il se disait. Pour deux êtres aussi différents, ils étaient assez souvent d'accord et plutôt sur la même longueur d'onde – en matière de rangement et de ménage tout du moins.
Une fois ses collègues sortis, elle s'arrêta net dans son mouvement pour le regarder. Lui n'avait pas repris le nettoyage depuis qu'elle était entrée complètement dans la pièce puisqu'il l'avait regardée allant de droite à gauche puis de gauche à droite à une vitesse folle pour tout ranger. « Quoi. Ça vous étonne qu'une mage n'utilise pas sa magie pour régler ses problèmes ? ».
« Ce qui m'étonne, c'est la façon dont mes hommes sont sortis de la chambre avec la queue entre les jambes. C'est bien la première fois que je vois une mage faire preuve d'autorité sur des templiers ». Il s'agissait de jeunes templiers qui n'avaient pas encore beaucoup d'expérience et qui, pour certains, étaient encore facilement impressionnables mais tout de même. Il ne doutait pas qu'elle aurait eu ce même cran avec des gens plus gradés. Sa chance aujourd'hui avait été de tomber sur lui et non sur un autre avec une haine des mages ancrée dans son ADN. Lui, s'il ne les portait pas dans son cœur, était un peu plus raisonnable. Il condamnait la mauvaise utilisation de la magie, pas les petites plaisanteries verbales inoffensives. Il pouvait voir qu'elle n'avait aucune volonté de leur faire du mal, c'était suffisant pour lui pour la laisser un peu respirer... Mais un peu seulement. Il aurait besoin d'aide s'il comptait ranger la chambre à 100% avant de commencer son service et elle l'offrait gratuitement. S'il l'acceptait sans condition particulière a priori, il garderait tout de même un œil sur elle dans le cas où elle aurait en réalité une idée derrière la tête et essayerait de piéger l'un d'eux d'une façon ou d'une autre. Elle entrait dans leur intimité, là où la plupart des templiers prêtaient un peu moins attention. Il avait choisi d'être relativement sympa avec elle et avec une telle décision venaient certaines responsabilités.
« Merci. Pour... Enfin- De m'aider à ranger ». Il marqua une pause et ajouta finalement. « Cette chambre nous montre comme des porcs et brutes, mais on sait être reconnaissant ». Il n'était pas naïf, il savait que beaucoup de templiers usaient de leur position pour terroriser les mages, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des Cercles. Son rang ne lui permettait pas de tout contrôler. Surveiller les mages était en soi déjà un travail à temps plein, surveiller ses pairs en permanence serait juste éreintant. Alors de temps en temps, avec les mages qu'il considérait comme étant plutôt « bon » (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne doivent pas être sous contrôle), il essayait de montrer que les templiers avaient aussi du bon, qu'ils n'étaient pas que leurs geôliers.
Il ramassa une chemise d'un de ses camarades et la renifla. Il dut se concentrer pour ne pas vomir. « Quelle odeur épouvantable... Il n'a pas du la laver depuis des siècles ! La sueur a du imprégner le tissu à jamais, elle est bonne à jeter ». Son nez ne s'était toujours pas remis de l'attaque olfactive. Il lui faudrait une journée entière – non une semaine! - pour faire le tour de toutes les cachettes qu'ils auraient pu trouver pour dissimuler leurs affaires crasseuses de son regard maniaque. « Même à deux, on finira jamais avant le début de mon service... ». Le désespoir, c'est du désespoir qu'on pouvait lire dans ses yeux.



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Sam 25 Nov - 12:59

Nettoyage et recherches matinales. À sa question concernant l'éviction de ses camarades, tu réponds par un simple haussement d'épaules. Évidemment, tu aurais envie de lui dire que c'est grâce à ton charme avec une pointe de raillerie dans ta voix, mais tu te tais, t'autorisant simplement à sourire en coin et jeter une oeillade à Muir. Ton passé de maîtresse de maison et de femme de caractère tu te le gardes pour toi. Ce sont les seuls souvenirs plaisants; avant tout ça. Avant Merlynn, avant ta prise de conscience concernant Neil. Des choses qui n'ont pas à être remuées.
Sa compagnie est plaisante, bien que comme tout homme dévoué à Andrasté, couvert d'argent et injecté au lyrium qui se respecte, il se montre condescendant voir au dessus de ces mages, cette lie qui rampe et est juste bonne à embrasser le téton d'un démon. Tous les templiers ne se valent pas, fort heureusement. Certains sont de vrais psychopathes, et ça tu l'as appris à tes dépends; d'autres sont grincheux et simplement bons à aboyer comme des chiennes en rut. D'autres comme le templier Muir ont quelque chose d'humain; encore. Soudain, le fait qu'il parle de reconnaissance a le don de t'arrêter au milieu de ta tâche, et de te faire fixer d'un air faussement innocent le roux et fort templier.
"Je me demande bien quel genre de reconnaissance un templier pourrait montrer à une mage."
Ton sourire se fait plus grand, autant que s'allonge ta nuque dans un soucis de prise de hauteur par rapport à l'individu tout aussi pointu que tu l'es sur les tâches ménagères. Puis finalement, au vu de son air, tu secoues la tête et prends la peine de tremper dans le seau le torchon ainsi que le balais.
"On n'attend pas forcément de reconnaissance quand on aide."
Non, on cherche avant tout à aider. Parce qu'on a ça dans le sang : de la gentillesse. Chose qui se perd en ces temps sombres ... Et hop, première flopée de crasse qui se fait éjecter sans ménagement, et imprègne maintenant ce pauvre torchon. Tu te baisses pour le tremper dans le seau à l'eau déjà un peu salie par d'autres choses qui ont dû passer sous l'inspection fine de Muir et l'essore avant de secouer à nouveau la tête quand celui-ci fait référence à une odeur qui maintenant, prend bel et bien au nez les deux aventuriers de l'extrême que vous êtes. Sans crier gare, tu éclates soudainement de rire en voyant l'état de la dite chose, au point de devoir presser tes mains sur ta bouche pour étouffer le son.
"Certes vous n'êtes pas tous des brutes, mais j'ai bien l'impression que la majorité de vos camarades a bien plus peur de laver un chemisier que de se retrouver face à un démon."

Tu reprends ensuite le nettoyage un instant, avant d'entendre le jeune homme se mettre à se plaindre de sa prise de service, ainsi que des crasses de ses camarades. À vrai dire, on peut comprendre sa peine. Quand on sait que cette chambrée est l'une des plus propres que Meave a eu l'occasion de passer de son oeil averti.
"Et vous pensez que le temps que vous le finissiez, ils auront déjà recommencé leurs crasses."
Tu hausses les épaules.
"Ça ne m'étonnerait même pas."
Penchée vers un des meubles, tu fais mine d'en sortir discrètement de ses dessous le fameux peigne d'Edmund. Tu le lèves bien haut en répétant plusieurs fois d'une voix quelque peu étouffée "Ah" pour exprimer cette bien venue victoire. Non sans l'accompagner d'un tes fameux airs radieux et malicieux.
"Je crois bien que quelqu'un avait parlé d'un peigne ..."
Tu viens l'agiter devant le nez de Muir en te mordillant la lèvre inférieure.
"Ne soyez pas trop reconnaissant.
- Vous avez fini ? J'ai pas que ça à faire d'attendre que la catin de Quovett nettoie de ses sales pattes mes affaires."
La référence te pique au vif et cela se voit clairement sur ton visage. Tu te retournes vers la porte entrouverte d'où est sortie la voix d'Edmund et gonflée de fierté tu déclares sèchement :
"... Sans doute devrais-je postuler chez les chercheurs, j'ai l'air assez bonne pour retrouver ce que les templiers perdent.N'est-ce pas Edmund ? Ça me rappelle cette fois où ..."
Le fameux templier entre en trombe, rouge de colère et s'avance vers toi. Il te prend au visage, presse ses doigts puissants tes joues rebondies et t'oblige à le regarder.
"Encore un mot et je te jette aux cachots jusqu'à ce que Quovett revienne.
- C'est ça. Appelle Merlynn. Montres-lui encore une fois que tu es incapable de me surveiller, ou même de me rendre capable de sucer dans la bibliothèque comme certaines des mages que vous embarquez le soir ... Montre à Muir comment vous aimez tellement prendre soin d'Andrasté et ses enfants.
- Tu veux passer à la bibliothèque Meave ?
- Tu en rêves ... je me trompe ?"
Tu lâches chaque réplique dans un chuchotement ponctué de sifflements. Lui, frissonne de frustration. Mesquinerie, provocation. Jamais personne n'eut réussi à te faire plier. Et quitte à devoir choisir entre mourir libre ou bien vivre sous la coupe de plus ou moins valables vassals d'un ordre qui n'en a que le nom, tu préfères autant crever en sachant que tu as enfoui la graine du doute dans l'une de ces parcelles de tête se disant vertueuses et dévouées. Au moins, tu seras lavée, purifiée et hors de portée de ces prétendus sauveurs de l'humanité.

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Jeu 30 Nov - 18:02


meanix
inspection des travaux finis


Elle avait entièrement raison, ce qui n'avait pas pour effet de lui remonter le moral. C'était toujours pareil. À peine finissait-il de nettoyer que tout était déjà redevenu un gros bordel. Il ne comprenait pas comment ses camarades se débrouillaient pour laisser autant de foutoir en si peu de temps partout où ils passaient. Il ne comprenait pas non plus comment ils faisaient pour vivre dans de telles conditions. Il était arrivé au Cercle d'Orlaïs il y a très peu de temps, après l'explosion du Cercle de Férelden... comment faisaient-ils avant son arrivée ?!
À vrai dire, il en avait une vague idée. Il avait encore dans le nez l'odeur qui l'avait agressé la première fois qu'il avait ouvert cette porte pour s'installer, et ses yeux piquaient toujours en raison de la saleté qui s'était alors envolée dans tous les sens. Il se souvenait aussi de ce malaise qui l'avait envahi quand il avait remarqué que le sol était tellement couvert de vêtements (plus ou moins propres), draps et objets en tous genres qu'il n'avait pas pu déterminer la couleur du sol et des tapis.
Il était en train de refaire le lit d'un de ses colocataires qui s'était contenté de jeter le drap par dessus le matelas quand Meave s'approcha de lui d'un air triomphant, un peigne ambré à la main. La façon qu'elle avait de retrouver toutes leurs affaires disparues était définitivement suspecte. Si elle n'était pas la coupable, alors elle le connaissait ou avait été témoin. « Ne soyez pas trop reconnaissant », ajouta-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure, d'un air à moitié vainqueur et à moitié innocent. Il s'empara du peigne d'un geste rapide en affichant une moue désintéressée, mais n'eut pas le temps de le ranger dans sa poche avant d'être interrompu.
« Vous avez fini ? J'ai pas que ça à faire d'attendre que la catin de Quovett nettoie de ses sales pattes mes affaires ». Phoenix prit une longue inspiration avant de souffler un grand coup. Il avait envie de le renvoyer de la chambre mais c'était la sienne après tout, et la mage ne devait normalement pas être là. C'était lui qui enfreignait les règles, pas Edmund. Et puis, il était loin d'être naïf. Il savait qu'il était un des rares templiers à croire en l'adage « la magie doit servir l'homme, et non l'asservir » ; ses camarades étaient plutôt du style « la magie doit être éliminée à tout jamais, quelqu'en soit le prix » (et dans ses camarades, on pouvait y compter la plupart de ses supérieurs).
S'il avait bien compris une chose, c'est que la mage était tout à fait capable de se défendre seule. Il la laissa donc se débrouiller avec son frère d'armes qui était de plus en plus en colère, non sans garder un œil sur eux. Elle semblait être sur le point de raconter une anecdote compromettante sur Edmund quand ce dernier traversa la chambre en deux ou trois grandes enjambées, l'attrapa par le visage en lui serrant les joues pour la soulever un peu. Phoenix arrêta immédiatement ce qu'il était en train de faire, mais ne bougea toujours pas. Il serait en droit de la mettre aux cachots. Le simple fait de la trouver ici serait suffisant pour justifier son enfermement.
« C'est ça. Appelle Merlynn. Montres-lui encore une fois que tu es incapable de me surveiller, ou même de me rendre capable de sucer dans la bibliothèque comme certaines des mages que vous embarquez le soir... Montre à Muir comment vous aimez tellement prendre soin d'Andrasté et ses enfants ». Cette fois c'en était trop. Il jeta l'oreiller et en même temps le peigne qu'il tenait dans les mains avec force sur le matelas et marcha d'un pas rapide et agacé jusqu'aux deux autres qui étaient toujours perdus dans leur querelle.
« ÇA SUFFIT. » Il n'avait pas crié, mais le ton de sa voix avait été ferme et dur, sans laisser aucune place à la négociation. Il n'ajouta rien d'autre, mais prit tout de même la peine d'attraper le poignet d'Edmund pour le serrer très fort afin qu'il lâche Meave dont les joues étaient rougies par l'agression.
« C'est quoi cette histoire de bibliothèque ? Je veux des explications, et maintenant. » L’intéressé fit mine de ne pas comprendre, de ne pas savoir de quoi il parlait ; il prétendit même qu'il s'agissait d'un autre mensonge de la mage, la « traînée de Quovett ». Phoenix était de nature très patiente, il pouvait interroger quelqu'un pendant des heures sans perdre son sang froid. Mais pas aujourd'hui. Ils l'avaient tous mis de plutôt mauvaise humeur avec leur bazar matinal alors qu'il avait tout rangé la veille. « Edmund. Je viens peut-être du Cercle de Férelden, je suis peut-être un petit nouveau ici... Mais ce qui n'est pas un 'peut-être', c'est que je suis ton supérieur. Tu ne mentirais pas à ton supérieur, n'est-ce pas ? »
Il se tourna vers Meave en levant un sourcil et répéta : « N'est ce pas ? ». D'un geste de la main, il invita les deux à s'asseoir sur le coffre qui se trouvait au bout d'un des lits et il croisa les bras avant de se lancer dans une longue tirade. « Je ne peux pas accepter de tels comportements au sein du Cercle, que ce soit vos querelles ou ce qui se trame apparemment dans la bibliothèque. Vous allez tous les deux m'expliquer vos versions des faits, et si vous pensez que je ne mènerai pas l'enquête, vous vous trompez lourdement. Si j'apprends que ce qui a été dit est vrai, tous les concernés en subiront les conséquences. Si j'apprends que ce que tu as révélé est faux, Meave... Je prendrai aussi les mesures nécessaires. Le mensonge n'a pas sa place ici, surtout quand on accuse les templiers de faits aussi graves. »
Il ne prendrait pas partie, du moins pas avant d'avoir mené sa petite investigation. C'était son rôle de cadrer les templiers sous ses ordres, mais il devait aussi garder un oeil sur les mages, pas sympathiser avec eux. Cette relation cordiale avec Meave, c'était le maximum qu'il s'autorisait. Il se considérait comme sympa vis-à-vis des mages du Cercle, mais il savait prendre des décisions désagréables quand il le fallait.



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Sam 2 Déc - 16:55

Nettoyage et recherches matinales. Cette fois Edmund gronde. Tu peux sentir autant la pression de sa main sur les os de ta mâchoire que les tremblements épars le prenant à l'entente de la voix de Muir. Toi, tu ne bouges pas de ta position, n'engageant aucune magie même si cela te tente. Tu n'as pas ton bâton et à vrai dire utiliser de la magie de force dans un endroit aussi étroit n'est pas chose recommandée. Sachant que de surcroit, tu es en présence de deux templiers. Edmund lâche enfin un sourire, et tu sens que la situation va se retourner en sa faveur, tandis que toi, tu t'attends à entendre le discours habituel ressorti au Grand enchanteur et aux aînés.
"Ce sont simplement des rumeurs, monsieur. Elles viennent d'une des camarades de chambrée de Menard. Et cette idiote les croit.
- Oui, c'est bien connu Edmund. Vous êtes mon père et vous me connaissez sur le bout des doigts.
- Ferme ta gueule, catin du désir."
Tu t'y attendais. La fermeté du mur vient te faire mordre l'intérieur de ta joue violemment tandis que tu sens la main d'Edmund se détacher de ton visage. Tu places ta main près de ta bouche, crache dedans le sang qui te vient non sans tousser face à l'afflux de liquide. Merde. Il n'y est vraiment pas allé de main morte, le chien. Autant dire que tu comprends pourquoi Merlynn l'aime bien cet abruti. Tu lâches un petit rire sur le moment, bien que le sang ne cesse de venir lécher l'intérieur de tes lèvres. Tu l'essuies de ta paume avant de venir pousser Edmund violemment à sa grande surprise et certainement celle de Muir. Une fois.

"Je jure qu'un jour, tout le monde sera au courant pour toi, tes copains de sauterie, pour Quovett, pour votre chevalier capitaine.
Deux fois.
"Vous êtes des porcs."
Trois fois. Il arrive près de la porte de la chambre, crispé et soudainement apeuré. Il tente de te maîtriser en t'attrapant aux épaules.
"Des gros porcs qui prennent plaisir à nous enfermer, nous utiliser sous couvert de protéger la population. Alors que pour la plupart, on n'a jamais levé la main sur qui que ce soit."
Quatre fois. Cette fois une salve de magie t'échappe. Il tombe sur le fondement. Tu hurles.
"Mais c'est vous, les vrais démons !!!!!! C'est vous qui nous rendez ignobles !!!!"
Tu lui craches de la salive teintée de ton sang à la figure.
"Et vous me faites pitié."
Là, trois templiers arrivent, alertés par les soudaines levées magiques. Ils t'attrapent, te maîtrisent non sans te donner une nouvelle claque pour que tu calmes tes ardeurs, tout en dissipant ta magie. Ça fait mal, mais au moins ils ont atteint leur but. Edmund se relève, reprend sa fierté mise à terre et fait face à Muir, pour s'incliner et s'excuser platement.
"Voyez monsieur. Il n'est jamais bon de fraterniser avec l'ennemi."
En vrai, tu ne sais pas que tu as été piégée. Qu'il s'agit simplement d'une machination pour montrer à quel point vous êtes dangereux et que Férelden, habillé ou non d'un habit de templier ne doit plus se montrer clément envers ceux qu'elle a un jour accueilli à bras ouverts. Tu relèves la tête sèchement, tes cheveux boucler venant fouetter tes épaules et accentuer l'allure furieuse qui te sied dès à présent.

"Elle va nous rendre fou, cette rouquine. Melissende a été ramenée dans sa chambre. On l'emmène en isolement avec Flora ?
- C'est notre supérieur qui doit nous en donner l'ordre."
L'évocation des noms de Flora et Melissende te fait tiquer, mais tu ne laisses rien paraître. Tu te contentes d'affronter leurs regards, la bouche encore en sang, et moins farouche qu'il y a quelques minutes. En même temps, tu es à moitié assommée et la sensation de ne plus pouvoir sentir ta magie te perturbe. Tout ton corps semble endolori.
"Nous attendons vos ordres, Chevalier-Lieutenant."
Edmund triomphe. Encore. Comme Merlynn. De moitié car tu ne ressens que cette pitié. Pas de colère. Au moins, tu as pu encore leur montrer que tu peux t'accorder des libertés, bien qu'ils essaient à tout prix de te faire rentrer dans le moule. Que tu n'as pas peur de la mort, après l'avoir frôlée tant de fois sous les ciseaux et pinces. Tu resteras forte, quoiqu'il t'en coûte.

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Dim 10 Déc - 16:34


meanix
inspection des travaux finis


Edmund accusa les camarades de Meave de créer de fausses rumeurs. Phoenix ne pouvait pas nier cette possibilité. Beaucoup de mages au Cercle n'étaient pas dignes de confiance. S'il avait de la sympathie pour Meave, il se sentait tout à fait indifférent concernant le sort des autres. Et il était prêt à croire qu'ils seraient capables de débiter des mensonges pour rallier les mages dociles à leur cause. Mais Meave était-elle naïve au point de les croire aveuglément, sans preuve ni fondement ? Il était certain qu'il ne pourrait pas déterminer la vérité aux propos de ses deux interlocuteurs seuls. Il allait devoir mener l'enquête et le seul moyen de mettre un terme à ces pratiques – si elles existaient – serait  d'en prendre au moins un sur le fait. L'idée même d'en surprendre le répugna, mais ses responsabilités devaient être plus fortes que son dégoût.
Son fil de pensées fut interrompu par le coup de paume donné par Meave dans l'épaule d'Edmund. « Je jure qu'un jour, tout le monde sera au courant pour toi, tes copains de sauterie, pour Quovett, pour votre chevalier capitaine » Phoenix fronça les sourcils, à nouveau surpris par la semi-révélation. Il avait bien remarqué que le chevalier-capitaine du Cercle d'Orlaïs n'était pas un exemple de vertus mais elle avait l'air de l'accuser d'un crime tout aussi grave que les méfaits de la bibliothèque.
Poussé dans sa colère, elle donna un deuxième coup à son camarade templier. « Vous êtes des porcs », ajouta-t-elle juste avant de donner un troisième coup qui le poussa presque hors de la chambre. Lui n'avait pas bougé. « Des gros porcs qui prennent plaisir à nous enfermer, nous utiliser sous couvert de protéger la population. Alors que pour la plupart, on n'a jamais levé la main sur qui que ce soit ». Le quatrième coup, final, fut le plus violent puisqu'il fut accompagné de magie, faisant ainsi tomber Edmund sur le pas de la porte. Elle les traita de démons, les accusa de les avoir transformé en monstres.
Cette fois c'était trop. En quelques enjambées, il était de nouveau derrière elle et la maîtrisait en l'enfermant dans ses bras. Il usa de son habilité de silence pour créer un champ d'énergie négative et ainsi empêcher la mage d'user de la magie. Il n'eut pas le temps de répondre à la jeune fille quand les trois autres templiers vivant dans la chambre revinrent en courant pour vérifier ce qui venait d'arriver.
« Voyez monsieur. Il n'est jamais bon de fraterniser avec l'ennemi ». Le regard toujours dur et fermé, il claqua la langue et fit taire Edmund d'une phrase : « Il n'est jamais bon non plus de se laisser aller au point de ne pas réagir assez vite face à la magie. Un véritable échec – je dirais même une honte – pour un templier de se retrouver cul au sol à cause d'un sort de bas étage ».
Les autres templiers proposèrent de l'emmener en isolement avec les autres mages récemment enfermées. Il desserra son emprise sur la jeune fille et lui attrapa le bras à la place, prêt à rendre sa décision. « Une semaine pour utilisation de magie sur un templier. Je m'en occupe. Allez travailler. Et Edmund... Va plutôt t'entraîner, t'en as besoin ».
Sur le chemin vers les cellules d'isolement, il s'arrêta net une fois à l'écart de toute perturbation. Le ton jusqu'alors si sympathique qu'il avait employé auprès de Meave depuis le début n'était plus. Il ne pouvait pas tolérer un comportement aussi impulsif au sein du Cercle, et il ne pouvait certainement pas ne pas prendre de mesure de sanction. « Tu m'a mis dans une situation délicate. Je t'ai accordé une marge de liberté, et maintenant je pourrais être sur la sellette si jamais on a d'autres problèmes avec toi. Et la sellette chez les templiers, ça a tendance à être un aller simple pour rejoindre le Créateur ». Et n'étant pas aussi extrême que la plupart de ses camarades, ce qui ne plaisait pas forcément aux supérieurs ayant souvent des idées tout aussi tranchées, il ne recevrait certainement pas de traitement de faveur.« Je ne vais plus pouvoir prendre ta défense s'il t'arrive quoique ce soit maintenant ». Pour terminer, il ajouta : « J'enquêterai tout de même discrètement sur l'affaire de la bibliothèque, ne t'en fais pas ».



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