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Lun 13 Nov - 21:54


Path of innocence
talys & lennart



Ils se croient tous à l’abris. Ils ne savent pas que cet équilibre est précaire, car ils regardent vers le haut, vers les cieux, pieux, croyants, tandis que le bas de l’échelle s’écroule lamentablement, qu’il tombe et menace de les emporter. Ils ne réaliseront que devant le fait accomplis, que devant la majorité écroulée, décimée. Ils ne savent rien, parce qu’ils ne veulent pas savoir, parce que l’ignorance les confortes, les enlace en murmurant mensonges et fantasmes dans les oreilles. Ils réaliseront lorsque devant leurs regards médusés, la réalité se gaussera d’eux, se moquera de leur crédulité, de leur débiles croyances. Et pourtant, que ne donnerais-je pas pour faire partie de nouveau de ces imbéciles, de me croire à l’abris alors que ce n’est pas le cas? Il urge d’agir, et pourtant, cette partie de moi souhaite parfois retourner dans la facilité, d’attendre patiemment que le navire coule, en ayant l’illusion d’avoir tenter de me sauver, alors qu’il n’en a jamais été le cas.

Comment aie-je pu apprendre à vivre toutes ces années, enfermées dans cet ivoire, cette vie empli de dorure et de masque cachant le réel. Il était presque incroyable que j’ai pu avoir un apprentissage, une saisie presque irréel du monde qui m’entourait, au delà des murs de Val Royeaux. Et pourtant, ma notion du monde extérieure était beaucoup moins biaisée que la plupart des nobles, et ce même si elle l’était quand même.

Ce séjour dans les terres hostiles de Ferelden m’avait épuisée, mais il devenait impératif que je rejoigne Kirkwall et les mines d’os. J’y étais attendue, espérée, et pourtant, mon rôle dans ce théâtre me semblait toujours incertain, improbable. Je n’arrivais plus à me prêter au jeu comme autrefois, bien que la cause me tenait véritablement à coeur.

Car ce coeur était devenu poussière, hostile à toute tentative d’intrusion, et pourtant, chaque mage, chaque mort causée par cette guerre injuste semblait me déchirer à l’intérieur, qu’elle fut du camps adverse, que de la notre. Nul ne méritait mourir pour une divergence pour une peur incontrôlable. Car il s’agissait véritablement de peur, d’incompréhension face à l’inconnu, et je m’évertuais malgré tout à ouvrir les discussions, plutôt que de me terrer dans la violence.

L’ambiance dans les mines me devenaient insupportables, lourdes, tellement que l’air en venait à me manquer, comme si quelque chose me brûlait la gorge à chaque respiration, à chaque tentative de reprendre un peu plus d’air pour respirer, subsister. Il me semblait avoir passé des jours, des semaines, des mois dans ces mines, et je me surprenais à regretter mes mois d’errances dans les terres Fereldienne, à me cacher, certes, mais à découvrir le monde sous un autre oeil. Le danger m’avait guetter longuement, mais la satisfaction d’aider, d’être utile était beaucoup plus grande que tout ce que j’avais pu imaginer. Mes atouts étaient quand même d’une certaine utilité ici, mais beaucoup moins, car tout stagnait. Les jours se ressemblaient, s'alignaient jusqu’à attendre la fatalité, le signal que tous attendaient pour réagir.

Et je dépérissais dans l’ombre, impatiente d’y être enfin, à ce jour. De pouvoir enfin faire quelque chose de mes dix doigts. Mais entendant, je ne supportais plus les longues secondes qui passaient sans même qu’un mot ne me soit adressé. Il y avait plus important à faire. Les officiers, messagers de la cause s’envolaient comme poussière au vent, venant et partant au gré des missions, des messages à faire circuler, et je me devais de rester cacher.
À quoi bon. À quoi bon me laisser mourir d’ennui dans l’attente improbable que quelque chose arrive. Il m’était insupportable de rester là, alors je pris la décision sans doute la plus stupide qu’il soit ; sortir des mines d’os, admirer le soleil, le vert de la nature, le son de celle-ci. J’avais réussi à me convaincre que j’étais mieux dehors que dedans, pour ma propre santé mentale il était indispensable que je vois autre chose que de la pierre à la lueur des bougies.

Le pieds ferme, l’herbe chatouilla ce qu’il m’était visible de peau, à travers mes sandales entamées. Je resta un moment, figée devant l’entrée de la grotte, avant de me décider à m’aventurer aux alentours de celle-ci. Il n’y avait pas âme qui vive malgré le campement éparpillé ça et là. L’air était si frais, si pur, qu’il me fallut quelques secondes à m’habituer à cette légèreté, à ces odeurs naturels qui n’avaient rien à voir avec la sueur de l’homme et des uniformes. Et je marche, m’éloigne, et le trou de la mine d’os n’est plus visible au loin. Mon regard est attiré vers un plan d’eau, et je m’élance sybilline, enjouée, vers ce point d’eau miraculé, frais et attirant.



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Mar 14 Nov - 0:19




Talys & Lennart
Path of Innocence


Lorsqu’il ferme les yeux, il lui semblerait être au paradis. La respiration tranquille de son amant contre lui, le vent qui souffle et fait parfois craquer le bois, le bruissement des feuilles et le pépiement des oiseaux. Même lorsqu’il pleut contre ces murs qui auraient pu lui paraître ridiculement fins, même lorsqu’il neige et que, tout frileux qu’il est, il tremble de froid, même lorsqu’il entend les enfants glousser parfois tard dans la nuit, et même si le lit est loin d’égaler le confort de ce qu’il a connu, et la nourriture d’atteindre le raffinement de ses précédentes cuisines, mais il semblait à Lennart qu’il ne pouvait y avoir d’endroit plus parfait au monde. Quitter sa demeure et son confort facile avait été la plus grande et la meilleure décision de sa vie. Ici, chez Airanwyn, il n’avait pas besoin de prétendre. Il n’avait pas besoin de brider ne serait-ce que la plus infime partie de lui-même, il pouvait s’épanouir paisiblement en tant qu’homme heureux et assumé, et en tant que mage comblé. Être utile et apprécié pour ce qu’il était, et non pas pour son nom, était à ses yeux le plus beau des trésors.

Pourtant, il avait parfois besoin de sortir de ce cocon. De s’éloigner quelques instants de la vie pas si facile que ça qu’il menait ici. Pas qu’elle soit difficile, en soi, pour toutes les raisons déjà évoquée ; mais Lennart était un noble et, en plus, un prématuré qui avait toujours été plus fragile que ses aînés. La vie à la ferme était bien plus physique que tout ce qu’il avait pu faire jusqu’à présent et, le temps que les muscles qu’il lui manquait se forme, il allait finir épuisé à la fin de chaque journée de dur labeur. Pas qu’Airan le surmène, loin de là : il se surmenait plutôt tout seul, voulant prouver à son amant (ou à lui-même) qu’il n’était pas qu’un incapable. Il en avait besoin.

Mais aujourd’hui, c’est un peu de calme que désirait Lennart. Il avait pris le temps de se lever, de profiter des milles plaisirs que pouvait lui offrir une calme matinée et, après avoir prévenu, il avait pris son envol. Le torrent non loin de la maison était un passe-temps agréable pour quelques trempettes, lorsqu’on aimait se faire un peu chahuter. Ce n’était pas le cas aujourd’hui, et ce n’est pas une tête blonde qui s’élança le long de l’eau sauvage, mais un plumage blanc qui s’éleva dans le ciel, se laissant un instant porter par les courants d’air, avant de se poser sur l’eau, à un endroit où la rivière était plus calme et s’ouvrait sur une sorte de lac. Il savait que ce n’était pas forcément très prudent car, après tout, il était apostat. Mais qui ferait attention à un cygne ne faisant que profiter un peu de l’eau, avant de s’envoler pour regarder son nid pas si éloigné que ça à vol d’oiseau ?

Il glissait tranquillement sur l’eau, perdu dans ses pensées toutes dirigées à la fois vers son ancienne et vers sa nouvelle famille, lorsqu’il entendit du bruit. Ce n’était pas le boucan ignoble de ces Templiers courant à la poursuite d’un pauvre mage apeuré, c’était plutôt aussi doux que la caresse du vent ;  c’était une dame aux cheveux blanc comme neige qui semblait ouvrir les yeux sur le monde pour la première fois. Lennart donne quelques petit coup de ses pattes palmées sous l’eau pour se tourner et s’approcher de la dame, curieux. Il ne se sent pas en danger ; il ne parvient pas à voir comment le danger pourrait émaner d’elle. Cela dit, sa prudence s’efface et, s’il n’est qu’un cygne attiré par ce qu’il ne connait pas, assez méfiant pour ne pas venir chercher la caresse pour autant, elle est parfaitement reconnaissable et, surtout, parfaitement recherchée, comme tendrait à le prouver les hommes qui venaient de sortir des buissons avec un air fort peu sympathique.

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Dim 19 Nov - 22:30


Path of innocence
talys & lennart



La chaleur me brûle la nuque à travers mes cheveux tressés, remontés afin qu’ils ne se salissent plus au contact de la pierre. Elle m’envahit, me réchauffe le coeur, ce coeur qui avait été maintenu au froid si longtemps, trop longtemps qu’il me semblait impossible qu’il batte à nouveau de légèreté. L’innocence m'enivre tout autant que cette liberté que je m’autorise. Il me semble n’avoir jamais vu l’extérieur tellement j’avais été dans la pénombre longtemps. Mais je le savais ; c’était pour une bonne cause, pour la cause la plus importante, et malgré moi, je me retrouvais à être l’une de ces figures importantes, l’actrice de ce déploiement, de cette vigueur à s’insurger contre l’incompréhension de nos pouvoirs, contre l’injustice qui pesait depuis bien trop longtemps sur nos épaules.

L’apostasie ne devrait pas être prononcée, ne devrait même pas exister. Statut péjoratif rassemblant une poignée d’êtres ne souhaitant que vivre comme tout le monde. Une abolition s’impose, et je me jure à moi-même de ne plus utiliser ce mot qui nous sépare du reste du monde. Banni de mon vocabulaire, je compte faire de même pour le statut en question. Il ne sera plus question d’apostat, mais de mage, d’êtres humains, elfes, au même titre que l’humanité de chacun. Il nous faut être un tout puissant pour pouvoir vaincre le mal qui rôde, qui dort et qui menace de nous détruire. Ensemble, et non séparément. Et ce n’est certainement pas en confinant une minorité qu’ils parviendront à quelque chose. Asservir ne mène à rien, sinon une future rébellion, et c’est ce qui allait se produire, c’est ce pourquoi la lumière du jour m’était devenu un privilège maintenant. Mince sacrifice pour ce qui était à venir.

L’eau s’agite doucement devant moi. J’y vois le reflet d’une femme que je ne reconnais plus, dont les traits semblent tirés, bien loin d’être aussi séduisants que ceux qu’elle portait autrefois sous un masque. J’ai l’impression de faire face à quelqu’un d’autre, à une femme que je n’ai pas encore eu le privilège de reconnaître. Le visage durci, le coin des lèvres à peine retroussé pour sourire, et une chevelure qui autrefois se laissait aller dans la brise, mais qui était maintenant étouffée sous les noeuds et les tresses pour ne pas les salir plus qu’il n’en était. Ils semblaient plus gris que blanc, tout comme ma peau négligée par le manque de bain parfumé et de soleil. Mes doigts caressent longuement la surface de l’eau, mon regard se laissant hypnotiser par les cercles qu’ils forment.

Puis, à un moment, ma main n’est plus le seul perturbateur des circonférences créés dans l’eau. Quelques petites perturbations viennent s’échouer sur la terre entourant le point d’eau, et en levant mon regard, j’aperçois un magnifique oiseau, faisant compétition à ma chevelure de par sa blancheur et sa pureté. L’oiseau semble indécis quant à savoir si il peut m’approcher ou non. Lentement, mes doigts quittent l’eau pour se tendre vers l’animal. «Allez, n’ai pas peur...» Je parviens à sourire, mes lèvres semblant craquer sous la pression. Je tente de rassurer l’animal, sans savoir si il parvient à comprendre mes mots futiles ou non.

L’animal semble méfiant, son attention porté ailleurs que sur moi, mais je ne me doute de rien. Cette escapade n’était pas sécuritaire, et pourtant j’avais l’impression d’être seule au monde, comme si le camps avait quitté la mine d’os. Comme si je m’étais tout imaginée, et que j’étais à présent perdue dans la nature. Je n’entend plus les bruits ambiant, seulement l’eau qui clapote doucement sous les pattes palmés de l’animal. Le danger ne semble pas me guetter, ne me semble plus destiné. Si je n’étais pas aussi nostalgique, peut-être serais-je plus prudente, dussé-je retourner dans cette terrible grotte, mais je n’ai pas envie de l’être, prudente.

Pour une seconde, je voulais profiter de cette sortie, de cette liberté si difficilement accessible depuis ces derniers moi. Et promis, j’y retournerais dans cette grotte...Mais pas maintenant, pitié ne m’y enfermer pas contre mon gré.



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Jeu 30 Nov - 17:09




Talys & Lennart
Path of Innocence


Tout semblait si beau, si serein. Dans ces montagnes, dans cette région c'était souvent le cas. Il ne fallait certainement pas trop se laisser émerveiller par la nature sauvage, qui pouvait se montrer aussi clémente qu'impitoyable, mais se poser un peu et simplement profiter de ce calme n'était pas proscrit. L'eau glissant contre et entre ses plumes, sur son ventre, était une sensation qu'il adorait et dont il ne se lassait pas, jamais. Parfois, ces quelques moments de calme s'avèrent propice aux rencontres. Comme aujourd'hui, certainement, aujourd'hui qu'il voit cette femme ici, sur la rive, où il ne se serait attendu à voir personne. Malgré son apparence quelque peu "négligée", on pouvait encore deviner la femme magnifique qui se cachait sous la poussière et la teinte grisée qu'avait pris ses cheveux. Certainement une apostate, se disait Lennart ; une apostate ou une gueuse. Et encore, il n'y avait plus dans ce mot aucun sens péjoratif pour le cygne, qui aurait été bien mal avisé de s'en servir comme d'une insulte au vu de la vie qu'il partageait à présent avec son bûcheron.

Il glissa doucement le long de l'eau clair pour s'approcher de la demoiselle qui avait plongé une main dans l'eau, et qui tentait de l'amadouer. S'il n'avait pas un bec, actuellement, il sourirait probablement de la situation. ll hésitait d'ailleurs à jouer le jeu du Cygne jusqu'au bout, ou à finir par se révéler à elle sous sa forme humaine. Lennart n'en avait toujours rien décidé lorsqu'il arriva à porté de main, penchant la tête pour l'observer, avant d'étendre un peu ses ailes, faisant voler autour de lui quelques gouttes d'eau avec amusement. Pour autant, il restait alerte. Il lui avait semblé apercevoir quelque chose de potentiellement hostile, un bruissement qui n'aurait pas eu lieu d'être, un buisson bougeant un peu trop pour le vent en soit seul responsable… Peut-être avait-il rêvé. Il espérait avoir rêvé, à vrai dire ; mais alors qu'il allait commencer à se détendre pour simplement profiter de cette rencontre, tendre le cou et l'offrir aux caresses comme un animal domestiqué, il se rendit compte que son instinct et son observation ne l'avait pas tant trompé que ça.

En voyant deux masses apparaître au détour d'un arbre, sans prendre plus de précaution que celle de se jeter sur une cible qu'ils pensaient certainement facile, imaginant qu'il serait aisé de l'attraper et qu'elle n'avait aucun échappatoire, il bondit hors de l'eau, battit des ailes en trompetant et sifflant au visage des hommes et, profitant de son effet de surprise, il se laissa retomber au sol en reprenant forme humaine. Pas de temps à perdre ; Lennart attrapa le poignet de la jeune femme pour l'entraîner à sa suite, se frayant un chemin à travers les buissons et entre les arbres, cherchant à l'éloigner des agresseurs, si possible à les distancer ou, au moins, leur permettre de pouvoir se défendre sans leur offrir le privilège de l'attaque surprise.

« Je suis Lennart. »
se présenta-t-il en prenant quelques secondes pour réfléchir à la suite. « Enchanté, même si la situation n'est sans doute la meilleure. Vous êtes mage aussi, je me trompe ? »

HRP.
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Lun 11 Déc - 16:35


Path of innocence
talys & lennart



La paix m’est offerte à travers un simple échantillon de temps que je partage avec l’oiseau, ses gestes, ses gouttes envoyées pouvant presque hydrater mon visage et mes mains alors qu’elles m'atteignent doucement. Je m’abreuverais de moment de la sorte, paisible, tranquillité souhaitée depuis tant de jours, tant d’années, peut-être. Ma vie avait surtout été citadine, et il fallait le dire, cette excursion en pleine nature depuis un an me faisait découvrir d’autres facettes de moi que je n’avais guère connues. Quoi de mieux que d’être laissé à moi-même pour savoir qui je suis réellement. Il faut dire que j’eu quand même la chance de côtoyer quelques compagnons de voyages, qui ne savaient rien à propos de mon identité, ou très peu, histoire de ne pas me faire retrouvée. Mais ces journées longues passées à n’avoir que mes pensées pour m’éveiller m’ont faites réalisés que j’étais plus qu’une simple femme de main. Plus qu’un accessoire au pouvoir dont on pouvait se servir pour vanter la diversité de la maison.

L’oiseau semble prit d’attention envers autre chose que ma présence. Il remarque avant moi les bruissements, les mouvements derrières les arbres tandis que je m’avançais pour lui caresser les plumes. Les réactions s’enchaine et je peine à comprendre ce qui se passe réellement, jusqu’à ce que l’animal sorte de l’eau afin de distraire les deux masses se dirigeant vers ma candide personne. Comme si mon cerveau réagissait au ralenti, j’observe la scène sans réagir, incrédule, puis réalise que j’ai été beaucoup trop imprudente en m’autorisant cette sortie. Les effectifs de la grotte seraient sans doutes furieux de constater que je me suis autorisé une petite sortie de santé, tout en mettant ma vie en danger.

Je finis par me redresser finalement lorsque l’oiseau devient homme, et l’effet de surprise me fait hésité deux secondes avant de le suivre, poignet tiré dans une direction choisi par le mage. Les questions se bousculent dans ma tête. Certes, connaissant Arion, il n’est pas le premier métamorphe que je croise, et j’avais bien cru voir une lueur d’humanité dans ses yeux. À savoir ce qu’il faisait là, par hasard, était tout de même plus important. Silencieuse, surprise, je me cache près de lui, mon regard se promenant entre lui et les deux poursuivants. La course m’ayant légèrement couper le souffle, je ne répond pas immédiatement, ignorant tout de même si il est prudent de décliner mon identité de toute façon.
-Il est possible que vous sachiez déjà qui je suis.

Je respire, puis observe le chemin devant moi, m’attendant à les voir débarquer d’une seconde à l’autre. Privée de bâton, je me vois mal me défendre en utilisant la magie de feu, si inaccessible et dangereuse entre mes mains. La présence du mage me rassure un peu, même si la notion de camps n’est plus à prendre pour acquis, je pense qu’il ne me veut pas de mal. Sinon il m’aurait sans doute déjà livrée aux hommes sur nos traces. Mais peut-être me faisais-je des idées. Les poursuivants cherchaient peut-être l’homme à mes côtés, et je n’avais été que sur le chemin par hasard. Après tout, le mage pouvait sans doute se reprocher quelconque action de magie, nécessitant de mettre sa tête à prix. Dans tous les cas, dans ce bosquet, aucun de nous n’était en sécurité.

Des bruits de branches qui craquent nous annonce la venu de quelque chose de beaucoup plus massif qu’un animal. À moins qu’il ne s’agisse de deux ours, je suis pratiquement certaines qu’il s’agit d’eux.
-Avez-vous de quoi vous défendre, Lennart?

Je finis par le regarder, évaluer si il porte quelconque arme sur lui, mais je me rappel qu’il vient tout juste de reprendre forme humaine, et qu’il est sans doute aussi dépourvu que moi. Je cache bien une dague dans l’une de mes bottes, mais je sais pertinemment que ce sera insuffisant pour nous défendre contre ces deux molosses. La fuite sera sans doute inévitable pour sauver notre peau.




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