¬ so crawl on my belly 'til the sun goes down. ✵ rhea [f]

― so crawl on my belly 'til the sun goes down. ―

i'll never wear your broken crown. (flashback)

⊰ ♬ ⊱

c'est le chaos. le chaos partout. pour la première fois, je reste prostré dans un coin, attendant à ce que les choses se passent. les esclaves se révoltent. ils n'en peuvent plus. ils veulent être considérés différemment. ils veulent plus de droits. et leurs maîtres semblent être débordés par les événements. moi-même, c'est une surprise que de constater la rage dont certains peuvent faire preuve contre leurs souverains. qui suis-je désormais pour les juger alors que j'avais toujours plier l'échine malgré la rage que je pouvais avoir envers ces derniers ? jamais je ne m'étais offusqué à abattre mes semblables. jamais je n'ai eu de remords à combattre ces autres serviteurs parce que c'est ce que le maître demandait de faire. mais à l'heure qu'il est, je suis certainement devenu un paria pour ces individus qui désirent désormais porter la couronne à leur tour. ils vont vouloir m'abattre dès qu'ils me trouveront, en dehors de ma cachette. mais ils ne me font pas peur. cela ne changera pas des journées précédentes. seulement, il n'y aura personne pour témoigner de notre bataille et pas même d'arène. rapidement, je m'équipe de mes armes habituelles donc et je file vers la sortie de la pièce avant de tomber sur un groupe qui cherche à se montrer menaçant. ils attendent clairement une réponse de ma part. suis-je de leur côté, ou non ? un instant, j'hésite. bien sûr, je n'ai pas envie de voir tout ce beau petit monde s'effondrer, mais il est déjà trop tard pour y penser. c'est ce qu'il est en train de se passer. alors, je n'ai d'autre choix que de les suivre, n'espérant plus à un avenir meilleur ici. ≪ - attaquez tout les maîtres qui pourraient se dresser contre nous. mourrez au nom de la liberté s'il le faut. ≫ fis-je alors en gage de réponse. je vois donc leur visage s'illuminer de plaisir. ils ont un allié de poids dans leur équipe. pourtant, je ne serais acteur de leur petit jeu sanguin que pendant quelques heures avant de quitter la maisonnée lorsque la voie est libre. je ne voulais pas être reconnu comme étant le principal perturbateur dans toute cette histoire. Je voulais m'éloigner de ce paysage meurtri, de la déchéance d'un peuple qui se meurt... même si le massacre avait été amusant durant qu'un temps. une nouvelle idée s'était alors installée dans mon esprit. il fallait partir, désormais. partir et ne plus jamais revenir, avant que les choses ne se détériorent d'avantage. et surtout, avant d'être rapidement repéré et remis à sa juste place. car on devait certainement aisément me remarquer avec mon corps maculé du sang de mes victimes, ainsi que mes tekko-kagi, tout aussi sali. j'erre donc, cherchant une sortie jusqu'à ce que je remarque la présence d'une gamine au regard insistant et à la face écailleuse. il ne m'en faut peu pour filer dans sa direction, pensant qu'elle pourrait être un témoin gênant si les choses venaient à s'améliorer pour les magisters. ≪ - tu as un problème ? ≫ la questionnais-je sèchement, brandissant mes griffes afin de la pousser à me craindre. s'il fallait s'en débarrasser pour ma propre liberté, je n'hésiterais pas. j'avais déjà commis pire, malgré moi, à cause de ma formation.

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Phoenix & Rhea

You cannot be afraid of the unknown. In every moment and with every step you take, the unknown becomes the known. ▬ Dragos Bratasanu

Le monde était en train de changer. Les rues de Qarinus résonnaient de cris, le chaos se rependait dans chaque maison : après tant d'années d'oppression, les esclaves de Tevinter se révoltaient.

Pour l'instant, Rhea était seule à Qarinus. Nerva, sa mère, était toujours à Minrathie avec son jumeau et le reste du gratin de Tevinter, en visite dans la capitale pour une soirée au cercle des mages. L'adolescente s'était réjouie de ce départ dès qu'elle en avait entendu parler - le moins elle voyait sa famille, le mieux elle se portait - mais elle ne s'était pas attendue à ce que les choses dégénèrent à ce point. Ce n'était que le matin, quand son ami SSD était venu lui conseiller, discrètement, de rester à l'écart dans les heures qui viendraient pour sa propre sécurité. Elle avait alors compris que quelque chose se tramait... Et voilà où elle en était à présent.

Bien sûr, elle ne blâmait pas les esclaves pour cette révolte, bien au contraire. Elle les soutenait, elle leur souhaitait de réussir à obtenir la liberté qu'ils méritaient, et s'était pourquoi elle était sortie dans les rues plutôt que de tenter de répondre à la menace chez elle, comme la faisaient la plupart des gens de son rang. Elle se demandait un peu où étaient ses parents, ce qui leur arrivait à Minrathie. La révolte devait aussi battre son plein, là-bas... Allait-il arriver malheur au reste de sa famille ? Elle n'était pas sûre de la façon dont elle réagirait, si c'était le cas. Ils l'avaient mérité, dans le fond. Et si elle s’inquiétait en ce moment, c'était pour les esclaves de sa maison, pas pour eux.

Dans toute cette confusion, elle n'avait même pas songé à avoir peur pour elle-même. Pourtant, peut-être aurait-elle du. Ses pas l'avaient menée face à un elfe, clairement l'un des esclaves rebelles, armé et couvert de sang... Une rencontre qu'elle ne s'était pas attendue à faire et à laquelle elle n'était pas sûre de savoir comment réagir. Elle s'immobilisa, bouche bée et les yeux dardés sur lui, jusqu'à ce que lui même la voie et s'approche à grand pas. Il était sec, furieux, manifestement très loi de vouloir lui faire de cadeau. Tu as un problème ?

L'adolescente eut un moment de silence, estomaqué, réalisant qu'elle retenait son souffle devant les armes de l'assaillant. Alors elle tenta de lui répondre, et commença par une question tout spécialement brillante et éloquente. "Quoi ?" Elle balbutia, tentant de se reprendre en continuant : "Je... non. Pas de problème. Désolée. Me... tue pas, okay ?" Elle leva les mains l'air de calmer le jeu, ignorant totalement la dague qui pendait à sa ceinture. De toute façon, il était clair qu'elle n'aurait aucune chance de gagner contre cet inconnu. Ni de fuir... Sa forme physique n'avait jamais été bonne.

▬ Gasmask

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⊰ ♬ ⊱

il est vrai qu'elle ne serait pas de taille à me vaincre. elle semble si chétive et si jeune que j'en viens presque à me demander si elle ne serait pas une esclave humaine désormais. mais je préfère rester sur mes gardes. comme d'habitude. je ne pouvais faire confiance à qui que ce soit au sein de ce pays. car je n'avais obtenu ni l'amour de mes maîtres ni l'amitié des autres esclaves. je ne pouvais que compter sur ma propre personne et mon errance prochaine. hélas, encore faudrait-il trouver la sortie de cette ville ; et puis ensuite de ce pays. alors je regarde de droite à gauche avant de reprendre mon attention sur la demoiselle, réfléchissant quelques instants en percevant la peur qui traversait son regard. il ne me suffirait simplement de l'utiliser, la pousser à me guider. ≪ - Très bien. Dans ce cas, tu vas me dire comment on fait pour quitter cet endroit. ≫ soufflais-je en affichant un petit sourire qui se voulait amical mais qui devait certainement paraître inquiétant si l'on comptait mon équipement et mon allure tâché par le cruor de mes ennemis. ≪ - Et pas de pièges... Sinon, tu connaîtras le même sort que les autres Altus. ≫ repris-je calmement, désirant paraître bien plus effrayant que précédemment. Les menaces, je savais bien comment les user. Il n'était pas rare que mon maître en utilise pour me brider afin que je tienne en place. Tout était bon pour domestiquer un esclave, surtout un esclave qui fut malingre et inquiet, pensant qu'il ne pourrait avoir une chance en répliquant contre son possesseur... Je ne savais d'ailleurs ce qui poussait les serviteurs à se rebeller seulement aujourd'hui. Pourquoi maintenant et pas avant ? Qu'est-ce qui avait fait pour que ces derniers finissent par ouvrir les yeux sur la dure réalité du monde ? Pour ma propre personne, j'avais considéré qu'il était bien trop tard pour réagir. Jadis, alors que je n'avais été un gosse, peut-être aurais-je réagis de la même manière, mais dorénavant, j'avais trouvé un semblant de gloire dans le combat. C'est par fatalité que j'agissais aujourd'hui. En pensant que je ne pourrais plus être ce que je fus jadis. Mais trêve de bavardage, je devais me concentrer sur la petite fille. ≪ - Quel est ton nom ? ≫ la questionnais-je alors soudainement. On pourrait croire que cela ne servait qu'à s'engager dans une conversation banale pour faire connaissance, mais il en était rien. J'en avais combattu des esclaves appartenant à d'autres maîtres. Connaître le sien me permettrait sans doute de connaître la position politique que pouvait avoir sa famille ou si, tout bonnement, le titre pouvait me dire quelque chose. un moyen simple pour me faire une petite idée de la jeune fille. Car, pour le moment, à part d'avoir l'air d'être une pauvre villageoise apeurée, je ne savais comment la juger véritablement et efficacement.

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Phoenix & Rhea

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L'angoisse était bel et bien présente. Rhea avait beau prétendre qu'elle accordait peu d'importance à sa propre vie, elle avait bel et bien peur de la perdre face à cet homme - tout comme elle avait peur quand son oncle l’appelait pour une nouvelle séance d'expérimentation, ou quand ses soucis de santé s'intensifiaient par moment. Pas aussi courageuse qu'elle ne l'aurait voulu... ou peut-être était-ce juste une envie de vivre plus forte qu'elle ne le croyait. En tout cas, elle fut soulagée quand l'elfe sembla se calmer, considérant sans doute qu'elle ne représentait pas grand danger pour lui, après tout. Il se fendit même d'un petit sourire, qui, à défaut d'être réellement rassurant, était déjà une amélioration par rapport à son air agressif de tout à l'heure.

Elle se redressa, rougissante, tentant de retrouver un peu de dignité. "T'as pas besoin de me... menacer." Elle fit la grimace. Si cet elfe voulait de son aide, elle pouvait la lui apporter, mais par elle même, de son propre chef. Elle ne comptait pas l'arnaquer, ou lui tendre un piège. Comment aurait-elle pu faire une telle chose, de toute façon ? Et pourquoi ? "Et je ne suis pas une altus, je te signale.", ajouta-t-elle après coup. Ce qui, selon les points de vue, pouvait être une vérité ou un mensonge. Elle était née dans la famille Pavus, une famille altus par excellence. D'un autre côté, elle n'était pas mage - et elle semblait bien destinée à ne jamais le devenir. En tout cas, elle n'avait pas envie que cet esclave en fuite la voie ainsi - c'était déjà bien trop rare de croiser des gens n'ayant pas conscience de son nom. S'il pouvait la prendre pour une simple citoyenne de Qarinus, ce serait parfait.

Elle songea à sa question. Quitter la ville ? Elle connaissait assez bien les environs, mais elle les avait rarement parcourus seule, à pied, surtout dans de telles circonstances. Ceci étant dit, elle avait déjà... réfléchi à la marche à suivre, si elle devait se retrouver amenée à fuir la demeure familiale. En vérité, l'idée d'une fugue était installée dans l'arrière de sa tête depuis plusieurs mois. Elle n'avait jamais mis ses plans à exécution - une part de peur de l'inconnu, une part d'attachement à une personne de sa maison en particulier qu'elle ne voulait pas quitter - mais il semblait que le temps était venu de les ressortir.

Tout cela tournoyait dans sa tête, mais elle fut interrompue par l'elfe couvert de sang, avec une question tout simple. Quel était son nom ? Encore une fois, elle répondit par une demi-vérité, oubliant comme par hasard de citer son nom de famille. "Rhea. Juste Rhea. Et toi, t'es qui ?" Non qu'elle s'attendait à reconnaître son nom : elle avait tout simplement envie de le savoir. "J'ai lu... J'ai entendu dire qu'il y avait un réseau de sous terrains sous cette ville. Tu pourrais toujours passer par là. Ou essayer de t'infiltrer sur un bateau, mais..." Elle fit un vague geste dans sa direction. Avec cette dégaine, ça n'allait pas être facile.

▬ Gasmask

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La jeune humaine chercha à se relever et à se montrer plus forte qu'elle ne l'était, allant jusqu'à rétorquer que je n'avais guère le besoin d'user de menaces et qu'elle n'était pas une altus. Je ne pu m'empêcher de lâcher un petit rire, la prenant certainement en pitié et la considérant presque comme une souris qui cherchait à en découdre face à un gros félin. J'aurais trouvé certainement cela mignon si la situation qui se déroulait tout autour de nous ne serait pas catastrophique. aussi, je commentais seulement. ≪ - Dans ce cas, prends cela comme un simple conseil que je te donne... ≫. Surprendre n'a jamais été réellement dans mes cordes. Que ce soit en matière de combat ou à n'importe quel moment dans ma vie. J'ai toujours été loyal parce que j'avais été éduqué ainsi. Seul aujourd'hui était un autre jour ; poussé par la force des événements et de l'Histoire tévintide qui changeait radicalement de face. Ce n'est pas moi qui avait mis en œuvre un tel bouleversement. Ce sont les autres esclaves ; et moi, je n'avais que fait de suivre bêtement le troupeau. Aussi l'avais-je questionné sur les chemins à prendre pour quitter la ville le plus efficacement possible. Je la fixais ensuite, en train de réfléchir, avant de lui poser une nouvelle question concernant son identité. Juste Rhea, alors. Cela ne m'aidait guère à savoir d'avantage sur sa personnalité, mais j'en suis cependant venu à croire qu'elle n'était qu'une petite gamine issue de basse condition, dominée par les plus grands de ce monde tout en ayant la chance d'être libre de ses choix, contrairement à moi. C'est alors qu'elle me questionna à mon tour sur mon propre titre. Je réfléchis quelques instants avant de répondre soudainement, de manière incongrue. ≪ - Appelle-moi Phœnix. ≫. J'aurais dû dire phenyo ignatius fidelis, car c'est comme cela que m'avait nommé mon maître. Mais est-ce bien de se nommer de la sorte quand son propriétaire n'était plus ? Que le prénom n'avait plus la même signification ? Non. J'avais comme le sentiment que le Phenyo d'autrefois était mort dans cette révolution. Il ne restait plus que Phœnix, le gladiateur paria en fuite. Ainsi, Rhea m'expliqua qu'il y avait deux solutions qui s'offraient à moi ; les souterrains et les navires, mais qu'il me serait bien plus délicat de prendre un bateau, sans doute à cause de mon accoutrement. Je fis un signe de la tête positivement. En réalité, massacrer tout l'équipage pour m'approprier le bâtiment ne m'aurait pas gêné. C'est plutôt l'océan le véritable problème ; le fait que je ne puisse pas nager et encore moins n'être en mesure de piloter une pareille machine. ≪ - Je veux passer par les sous-terrains. ≫ fis-je donc, conscient que cela le chemin le plus rapide à prendre et le moins risqué pour pouvoir passer sous le nez des gardes et des potentiels ennemis qui feront le nécessaire pour me pousser à rester à ma place. j'imagine qu'ils étaient déjà en train d'appliquer leur rôle envers les serviteurs passionnés. qui sait. même avec un peu de chance, je pouvais espérer avoir la voie déjà libérée de toutes présences humaines.

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Rhea était soulagée que les choses se soient un peu calmées entre elle et l'esclave en fuite. Il aurait été tellement ironique qu'elle se fasse tuer comme ça, par quelqu'un dont elle soutenait la cause ! Son oncle s'en serait sans doute frotté les mains. Rien que d'y songer, elle en attrapait des boutons.

L'inconnu se présenta sans poser plus de questions sur son nom de famille, ce qui était une très bonne chose pour elle car elle s'en serait voulue de lui mentir à nouveau. Il s’appelait Phoenix, un beau nom, songea-t-elle, et il lui annonça désirer passer par les souterrains de la ville. Un bon choix, ça semblait effectivement plus simple et plus sûr. Elle hocha la tête et réfléchit à ce dont elle se souvenait à propos de ses passages sous terre et à leur location.

-"J'ai déjà pensé à partir aussi, tu sais. C'est pour ça que je me suis renseignée. Il devrait y avoir une entrée pas trop loin..." A quelques patés de maisons, si sa mémoire était bonne. Elle prit les devants et marcha dans la bonne direction, se sentant soudainement importante et investie d'une mission primordiale. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais si elle pouvait aider au moins cet elfe à s'enfuir de la ville, alors elle aurait fait sa part dans cette révolte. Elle en oubliait presque son angoisse pour ceux qui étaient toujours chez elle. "J'espère qu'on ne croisera personne sur le chemin..." Elle avait déjà pas mal marché durant la journée, et la fatigue commençait déjà à se faire sentir - une personne normale n'aurait probablement pas eu de problème, mais il lui manquait la santé. Elle ne pourrait pas faire grand chose si quelqu'un d'hostile, un garde ou un altus ou n'importe quoi d'autre les rencontrait et comprenait leur intention. Il lui faudrait compter sur son compagnon pour s'en occuper... même si le sang qui maculait sa tenue semblait indiquer qu'il en était capable. Bien sûr, il était également possible que quelqu'un la reconnaisse. Beaucoup de gens avaient entendu parler de l'horrible petite Pavus, avec ses marques sur son visage et sa taille d'enfant incapable de grandir. Si elle n'avait jamais aimé être reconnue comme ça, maintenant était le pire moment pour que ça arrive... Mais elle ne pouvait plus reculer.

-"Je crois... Je pense que c'est par là, on devrait finir par tomber sur un escalier..." Presque sans le vouloir, elle se rapprocha de l'elfe, comme si elle cherchait à se rassurer auprès d'un homme qui venait de la menacer avec une arme.

▬ Gasmask

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⊰ ♬ ⊱

Quand je lui fait part de mon désir de fuir vers les souterrains plutôt que par la voie maritime, Rhea fait un signe de tête avant d'affirmer que si elle connait ses passages, c'était parce qu'elle avait eu également déjà le désir de prendre la fuite par le passé. Je hausse les sourcils, piqué par la curiosité. ≪ - Ah oui ? Et pourquoi donc ? ≫ lui demandais-je soudainement. Ainsi même les personnalités libres voulaient quitter cet endroit maudit ? Pas étonnant que les esclaves aient donc pris l'initiative les premiers. Si pour les citoyens, Tévinter est un enfer alors je n'imagine même pas ce que cela doit être pour les créatures au plus bas de leur hiérarchie. Pourtant, moi j'aimais bien le pays avant que tout dérape, oui. Ainsi, je décide de suivre la jeune enfant tandis qu'elle me guide vers les-dits souterrains. Pour le moment, je décide de lui faire confiance, pensant qu'elle ne pourrait me faire tomber dans un piège alors qu'elle avait semblé être plus que sincère jusqu'à présent. Néanmoins, je tique et ricane lorsqu'elle affirme à voix haute espérer ne pas tomber sur un quelconque individu. Sans doute quelqu'un qui rechercherait à bloquer notre route. Oh, j'en avais vu des individus qui auraient bien voulu me remettre des chaînes aux poignets, conscient de ma dangerosité. Mais il était trop tard pour agir désormais. Je suis libre. ≪ - Ne t'inquiètes pas, ils ne nous feront rien... ≫ affirmais-je, sûr de moi avant de présenter mes tekko-kagi qui prouvaient que j'étais bien capable de faire un carnage si le besoin s'en faisait sentir, même si je me disais qu'elle devait normalement risquer moins de représailles que moi-même. Un esclave aussi sauvage que moi-même qui osait se défaire des liens devait être bon pour l'exécution. Je pense, en effet, qu'aucun altus ne serait assez pour me préserver auprès de lui alors que j'avais prouvé que je pouvais, moi aussi, me rebeller. Mais qu'importe. Je quitte finalement mes pensées lorsque je sens soudainement Rhea se rapprocher de moi. Dans une autre situation, je l'aurais probablement repoussé, mais pas aujourd'hui ; je ne réagis pas. Après tout, elle semblait bien plus faible que moi et s'il s'avère vraiment que des ennemis pouvaient chercher à nous barrer la route, il valait mieux, en effet, qu'elle se place à mes côtés afin que je puisse tout deux nous préserver. Après tout, j'avais vraiment besoin d'elle pour être guidé convenablement et efficacement jusqu'à la sortie de cette maudite ville. Ou du moins, préserver la petite aide qui venait de m'être placée sur le chemin alors qu'elle avait affirmée croire sans en être pleinement sûr. c'était déjà ça, pensais-je.

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L'elfe avait l'air tellement sur de lui, confiant en ses capacités. D'un autre côté, il devait réellement être très fort, il suffisait de voir tout le sang sur lui, et le fait qu'il ai réussi à arriver jusque là dans une ville hostile et dangereuse. Rhea aurait aimé pouvoir être aussi forte, aussi capable. Bien sûr, elle se doutait qu'il avait probablement du s'entraîner beaucoup pour en arriver là, que ça avait du être dur, mais même comme ça, ce n'était pas pareil... Elle, même avec des années d'entraînement, elle resterait toujours la même petite chose faiblarde. Et encore ! Si 'exercice physique ne la tuait pas.

Et à quoi servait de s’apitoyer sur son sort ? Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était admirer ce Phoenix et s'estimer heureuse d'être tombée sur quelqu'un qui pourrait la protéger en cas de besoin. Elle se demanda si tous deux auraient pu être amis s'ls s'étaient rencontrés plus tôt, dans la maison de ses parents, par exemple. Bien sûr, du coup, l'elfe aurait su qu'elle était une Pavus, et elle était franchement satisfaite que ce ne soit pas le cas, même s'ils étaient de toute façon destinés à se séparer très vite, quand il partirait de son côté à la recherche de sa liberté.

Il lui demanda pourquoi elle-même avait eu envie de fuir, manifestement curieux. "Parce que mes parents sont des connards", répondit-elle sombrement en jurant, un language si malvenu pour une jeune fille de sa condition mais qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? L'adolescente était en pleine révolte contre l'autorité de Nerva Pavus, similaire aux esclave qui se levaient à travers la ville, en fait, et elle n'allait pas mâcher ses mots. "Je les déteste. Mais j'ai des amis ici, et je ne voulais pas les laisser derrière moi."

Oui, elle n'avait pas voulu laisser ses amis esclaves derrière elle, surtout Loras pour lequel son cœur palpitait toujours, et puis, avouons-le, elle avait eu un peu peur de partir, aussi. Elle ne se faisait pas de grandes illusions sur ses chances de survie à l'extérieur. Et puis elle était si facilement reconnaissable que si ses parents se décidaient à la rechercher, probablement retrouveraient-ils très facilement sa trace... A moins bien sûr que Nero Pavus ne décide de la considérer comme morte, et bon débarras.

Phoenix la laissa se rapprocher et ils se mirent en route ensemble, Rhea faisant de son mieux pour retrouver le chemin. La proximité du combatant et de ses deux armes la rassurait, et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de jeter des petits coups d'oeil nerveux autour d'elle. Et si elle rencontrait quelqu'un qu'elle connaissait ? Heureusement, sa mère était bien loin, ça, elle le savait. La croiser maintenant aurait été la pire des choses. "Et toi ? Pourquoi tu pars ?", souffla-t-elle finalement, comme pour empêcher ses pensées de tourner en rond... Il devait probablement avoir beaucoup de raisons ! En fait, le simple fait d'être un esclave était une raison suffisante, tout homme avait droit à sa liberté. Mais quand même, même pour un esclave, tout quitter ainsi devait être difficile...

▬ Gasmask

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⊰ ♬ ⊱

Je ne pus m'empêcher de rire lorsque je l'entendis faire part de sa propre raison à elle, surtout en distinguant l'insulte à l'égard de ses géniteurs. qui pouvaient-ils bien être pour ainsi mériter autant de mépris de la part de leur progéniture ? il fallait qu'ils soient des monstres, sans nul doute. même moi je n'avais jamais eu la moindre rancœur à l'égard des miens alors qu'ils m'avaient mis au monde au sein d'un milieu hostile où j'étais voué à l'esclavage avant même de naître. oui. on pourrait croire que l'idylle de fonder d'une famille pour les elfes, ici, pouvaient être perçu comme terriblement égoïste. et puis, qui aimerait prendre le risque de voir son propre enfant se faire enlever pour être revendu par la suite ? fort heureusement, cette situation ne m'arriva jamais, mon propriétaire voyant en moi une créature utile au combat. je n'ai connu nulle autre demeure que la maisonnée que celle où je suis né. néanmoins, cela ne veut pas dire pour autant que j'avais malgré tout l'occasion de rester avec mes parents. tout le monde ne tournait que et seulement autour du maître envers lequel j'avais bien plus de l'intérêt qu'envers ma propre petite et minable dynastie. cela avait été tout naturel pour moi. et aujourd'hui, je ne pouvais m'empêcher d'avoir de la peine pour sa perte. c'est tout un univers qui s'effondre. hélas, il fallait continuer à avancer.

et ça, moi comme rhea l'avait bien compris. en quittant la ville, nous savions que nous n'avions plus rien à perdre. en tout cas, c'était le cas pour moi, mûrement réfléchi, mais pour elle ? elle affirma que si elle avait mis autant de temps à partir, c'est à cause de ses amis, encore ici. je fronce les sourcils et je hausse les épaules. ≪ - qui sont-ils ? si cet endroit leur convient à eux, pourquoi ne pas les laisser faire leur vie ici ? ≫ la questionnais-je. en effet, je ne comprenais pas comment on pouvait se faire du mourront pour des êtres qui, eux, ne voulaient guère bouger de leur place. si on ne veut pas changer c'est que l'on est satisfait de ce que l'on est. de plus, je me demandais ce qui la poussait à partir malgré tout seulement maintenant, même sans ses-dits amis. sans doute la crise d'adolescence comme pouvait en témoigner sa soudaine insulte envers l'autorité parentale. peu importe. je quittais vivement mes pensées lorsque la gamine m'interrogea à son tour sur les raisons qui m'avaient poussé à tout quitter. il me fallut de rien pour lui répondre rapidement. ≪ - mon maître est mort et les esclaves se révoltent. s'ils gagnent, je ne vois plus l'intérêt de rester ici. ≫. j'étais déterminé, sachant qu'il était bien trop tard pour faire marche arrière. si ce n'est pas les esclaves qui voudront me faire la peau, les grands mages, eux, s'y donneront à cœur joie. ≪ - ...car j'aimais ce que je faisais, avant. malgré mon statut, j'étais glorieux en combat... et, tu sais, quand la révolte est arrivée et que les esclaves sont venus vers moi, ils ne savaient que faire. parce que j'ai tué les leurs dans les arènes, ils pensaient que j'étais l'un de leurs ennemis. ≫. et sans doute n'avaient-ils pas tord même si j'ai préféré abdiqué.

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Phoenix & Rhea

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Rhea mâchonna sa lèvre inférieure quand le fuyard lui demanda plus d'informations sur ses "amis", inquiète en se demandant ce qu'ils faisaient en ce moment, où ils se trouvaient. Participaient-ils tous à la révolte, ou seulement certain d'entre eux ? Et jusqu'à quel point ? "Je pense que cet endroit ne convient à personne", répondit-elle avec amertume. Evasive, elle ne voulait pas parler trop en détail de ses amis esclaves, comme si les mentionner risquait de causer leur malheur. "En tout cas, pas à moi, ni à eux. Peut-être qu'on ne restera pas ici longtemps non plus. Peut-être." Les seuls qui se plaisaient à Tevinter étaient les gens comme sa mère, ou son oncle, ou tout le reste de sa sale famille.

Elle sera les poings. De toute façon, elle ne pouvait pas partir seule. Non seulement parce que laisser ses amis derrière elle serait égoïste... mais aussi parce qu'elle se savait incapable de survivre seule dehors. Rien que cette petite escapade commençait déjà à la fatiguer. Et elle était si facilement reconnaissable... Si ses parents décidaient de la retrouver - du moins, s'ils ne préféraient pas la laisser trouver la mort tout naturellement sur les routes - ils n'auraient pas de mal à la traquer.

Mais elle n'allait pas ennuyer l'elfe avec toutes ces histoires. Surtout qu'il avait déjà beaucoup en tête. Son ancien maître était mort - qui était-ce ? Vu les fréquentations de sa famille, peut-être qu'elle le connaissait - et il avait décidé qu'il n'avait plus de raison de rester sur place. C'était étrange : il ne semblait même pas particulièrement heureux ou exalté à l'idée d'être libéré, presque comme s'il ne partait que par obligation, pas par désir. Mais il disait qu'il avait aimé sa vie avant la révolte, la façon dont il se battait dans les arènes et y trouvait la gloire. Un ancien gladiateur, donc... Dans une situation compliquée, clairement.

-"J'espère... que tu trouveras... la satisfaction ailleurs." Elle remarqua que sa voix commençait à s'essouffler, mais elle sera les dents sans arrêter de marcher. Tant pis pour les recommandation de ses médecins.

Enfin, ses yeux tombèrent sur ce qu'elle cherchait : de discrets escaliers s'enfonçant dans le sol au coin d'une rue, un tunnel sombre et oublié à l'entrée bloquée par un grillage. "Oh non", murmura-t-elle. "Je ne pensais pas qu'il y aurait une grille." Elle regarda l'elfe avec espoir, si quelqu'un pouvait l'ouvrir ou la casser, c'était sans doute lui. Elle... Elle, elle était bien inutile, dépourvue d'armes, de force, et même de magie.

-"Mais oui, c'est bien par là."

▬ Gasmask