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Ven 25 Aoû - 18:24


Le Corbeau, le Renard et le Dragon  

Soleil qui tape, chemin poussiéreux. Le vent se lève, traîne le sable; au loin on peut entendre l'écho de la mer. Les arbres, fouettés par le mistral, offerts au soleil, dans un sol peu abordable se font rares. Et, posé sur une branche, un oiseau observe le manque de piédestaux. Le plumage noir luit au soleil, la tête vient un instant replacer une plume, sous l'aile, puis, sans un bruit il décolle, il semble suivre quelque chose, quelqu'un peut-être; ce qui est certain, c'est que l'intérêt est capté, subjugué. Une proie ? Comment savoir ? L'oiseau traque, c'est ce qui est à connaitre.
Soudain, en s'élevant, on peut mieux voir l'objet de sa poursuite; pelage roux, yeux nerveux, armes prêtes; le Renard parcourt ces terres sans assurance; mais ne l'a-t-il pas perdue pour de bon, il y a quelques mois déjà, sa confiance envers le monde ? Le Corbeau dépasse le Renard et va se poser sur une rare branche, plus loin. Il attend, regarde l'animal passer, le suit de ses yeux brillants; on ne le remarque pas. Dépassé par l'objet de son attention, le Corbeau semble soupirer; animal intelligent certes, mais l'a-t-on jamais vu être aussi humain ? Le vent bat toujours aussi fort; l'oiseau s'envole, mais disparait pour laisser place à l'homme, placé derrière le Renard qui n'en a jamais été un, pelage roux n'étant que chevelure ardente. Elle ne l'a pas vu.


"Le renard en sait long, mais celui qui le surprend en sait un peu plus" lâche-t-il d'une voix mêlant malice et mystère, comme pour annoncer son arrivée. Sans que cela ne le surprenne, elle, se trouve surprise. La flèche file dans sa direction, le réflexe l'emportant sur la réflexion. Elle n'arrivera cependant jamais à destination, l'air autour d'elle tremble, gronde, une lumière bleue vibre et le bout de bois armé tombe sur le sol, brisé. "Étrange manière de saluer ses amis !" lâche Arion en baissant la main, rappelant la magie convoquée avant de s'avancer, les bras grands ouverts. "Hel...Non...Wilhelma, quel plaisir de te revoir, ton accueil me fait chaud au cœur." Courte étreinte puis les mains sur les épaules, il l'observe son visage, un peu plus bas que le sien. Un sourire naît sur ses lèvres, emprunt de mystère. "Dis-moi, toi qui en ce moment brûle du feu de l'ardeur et de la colère, as-tu jamais envisagé de te frotter à un dragon ?" demande qui semble aussi absurde qu'impromptue; mais Arion a toujours les idées en place et malgré sa proportion à conter des histoires, il évoque ici une supposition qui pourrait, à un moment ou un autre, s'avérer vérité.



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Ven 25 Aoû - 21:35



LE CORBEAU, LE RENARD ET LE DRAGON
feat Arion

Elle commençait à regretter. Regret d'avoir accompagné Kaida jusqu'à la frontière de Tévinter, pour finalement le voir se jeter dans la gueule du loup malgré ses avertissements. A quoi tout cela aura-t-il servi, qu'elle lui sauve la vie s'il comptait la mettre entre les mains des Tévintides ? Une fois que l'elfe avait passé la frontière, elle était repartie - amère - en faisant le chemin inverse, obliquant en direction des Marches Libres. Pas question de s'attarder sur le territoire du Névarra après leur coup d'éclat quelques semaines plus tôt. Elle avait pesté intérieurement tous le long de son trajet, estimant qu'elle aurait mieux fait de laisser l'elfe se faire détrousser dans cette ruelle - ou pire - plutôt que de jouer les héroïnes de roman à l'eau de rose. Cela lui aurait éviter de foutre en l'air son anonymat et sa relative tranquillité. Pourtant, elle ne le pensait pas vraiment. Elle espérait même sincèrement que Kaida trouve le refuge qu'il attendait en Tévinter même si elle en doutait. Pour sa part, mettre les pieds sur ce territoire d'esclavagistes était hors de question.

Alors la voici, à crapahuter le long des falaises sur les routes poussiéreuses proches de Kirkwall, où la végétation se fait rare. Pas question pour elle de mettre le pied dans la ville, elle se contente de la contourner. Son dernier passage dans une grande cité au Névarra lui a suffit, d'autant que de loin avec ses hautes murailles et ses statues qu'elle juge glauques, la ville a des allures de prison à ciel ouvert. Mais les routes qu'elles empruntent et le terrain sont propices aux mauvaises surprises et aux embuscades, alors c'est d'un pas méfiant et attentif qu'elle progresse. Sa dextre exerce une prise assurée sur son arc, prête à en faire usage à la moindre alerte. Celle-ci ne tarde d'ailleurs pas à se manifester dans son dos, son premier réflexe sous la surprise étant d'envoyer voler une flèche vers l'opportun. ≪ Arion ! ≫ La surprise, mais une bonne contrairement ce à quoi elle s'attendait, est perceptible dans sa voix. Les visages familiers et amicaux se sont fait très rares ces derniers mois, presque inexistants. ≪ Non mais tu te fous de moi ? Ça fait des mois qu'on ne s'est pas vu et la première chose que tu trouves à me demander, c'est si je veux aller rôtir un dragon ? Et bah bonjour déjà, on pourrait commencer par ça. ≫ Le ton est outré malgré le reproche qui n'en est pas un : partagée entre la joie de le voir et le stress presque permanent de sa condition clandestine. Animal solitaire qui n'a pas encore pleinement réalisé qu'il n'est pas obligé de se battre seul contre le reste du monde. ≪ Et pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu sais tout de ce que j'ai pu faire ces derniers mois ? ≫ Cette question là lui donne rapidement mal au crâne et lui rappelle alors une règle essentiel avec Arion : ne jamais trop se poser de question avec lui, surtout à voix haute. D'un geste de la main, elle lui indique d'oublier ce qu'elle vient de dire bien qu'elle doute qu'il le fasse. ≪ Peu importe. Dis-moi juste pourquoi tu t'es mis en tête d'aller tâter du dragon, que je sache pour quelle raison je risque de me faire cramer le fessier si je t'accompagne. ≫ La proposition est abrupte après tant de temps de silence. Mais c'est là encore une chose dont elle a pris l'habitude : les affabulations du mage et qui sait, peut-être ne parle-t-il pas d'un dragon à proprement parler ?

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Sam 26 Aoû - 14:14


Le Corbeau, le Renard et le Dragon  

Arion éclate de rire devant la réaction de son ancienne amie; elle n'a guère changé, de nom, peut-être, mais l'anonymat est une chose précieuse, alors il comprend sans problème.  Lui n'a pas changé la manière dont il se fait appeler, il n'en a pas eu l'envie, il veut que son nom reste gravé dans l'histoire, pas forcément celle des mythes, mais celle des siens. Elle lui reproche son approche, mais il ne serait pas lui-même si il avait procédé autrement; il ne laisserait pas la Chantrie changer qui il était.  "Le problème avec bonjour c'est que ça gâche toujours l'effet que je veux donner à mes phrases; sauf si je dis juste bonjour, sans rien d'autre et que j'attend. C'est d'un compliqué." Comment aurait-il pu s'annoncer ou répondre autrement. Il la regarde avec un sourire, se remémorant, sans difficultés aucune, chaque moment depuis la première fois qu'il l'avait vue. Il était drôle de voir comment les êtres changeaient avec le temps, tout en restant par bien des manières, exactement les mêmes. Elle l'interrogea sur le dragon, pas étonnant. "Je t'aurais bien proposé, à la place, d'aller faire exploser un Cercle, mais j'ai déjà fait, c'est devenu ringard" Il eut un de ses sourires mystères, non pas emprunt de fierté; son coup d'éclat lui avait valut d'être très recherché et une prudence supplémentaire, mais il n'avait aucun regret, si ce n'est pouvoir le reproduire.

Le souvenir de cet instant, accompagné de celui de sa fuite, enchaine sur une autre série d'idée; posant une main sur l'épaule de la jeune mage rousse, les yeux dans les siens, il déclare, sincère et le cœur lourd
"J'ai appris pour ta mère, je suis désolé." Chaque mort de mage lui perçait le coeur, comme si il perdait un membre de sa famille, et c'était une souffrance qu'il portait sans rechigner. Il s'éloigna ensuite légèrement de Wilhelma, pour changer le sujet, revenir sur autre chose, car il se doutait qu'elle évoquerait le sujet de ses propres parents, et il ne voulait pas en parler. "Alors, le dragon ! " le sourire était de retour et il traça, au fur et à mesure qu'il parlait, du bout de son bâton, un plan sur le sol sableux. "Tu te souviens de l'histoire du Mage Anders, de Kirkwall, celui qui a été l'une des premières étapes vers la liberté des mages, à l'ère dernière ?" Sans que cela soit trop étonnant, Anders était une source d'inspiration pour Arion, sans pour autant approuver chacun de ses faits et gestes ou pensées; mais il n'oubliait pas l'importance de ses actions sur la période de liberté qu'avaient eut les siens pendant prêt de cent ans. "Son ami Hawke, le Hérault, n'a pas fait que soutenir sa cause, il était également propriétaire malchanceux d'une mine, désormais à moitié oubliée, et abandonnée à causes de nombreux problèmes." au fur et à mesure, le plan de la mine, dessiné sur le sol prend formes; il a vu de vieilles cartes et les a reproduites sans le moindre soucis. "Faire exploser des Cercles, tuer des Templiers, ne nous permettra pas de retrouver notre liberté, pas maintenant, il faut que les apostats, en fuite, désorganisés, se réunissent, il nous faut du poids, il nous faut une cachette." Le regard brillant, il pointe son dessin à Wilhelma. "Le seul, petit, soucis c'est qu'il y a un dragon devant l'entrée."



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Sam 26 Aoû - 18:43



LE CORBEAU, LE RENARD ET LE DRAGON
feat Arion

Wilhelma. Un prénom sorti de nul part. Un prénom qui ne sonne pas féreldien, de quoi tromper sur ses origines. Mais l'anonymat n'est pas la seule question, l'unique symbole de ce changement d'identité. C'est une page s'ouvrant sur un nouveau départ, pour fermer le chapitre d'un passé révolu. Un chapitre où les siens étaient libres et où sa mère était encore à ses côtés. Un temps où elle pouvait penser en toute innocence à Baldric, malgré certains préjugés tenaces sur le tabou d'une union entre un Mage et un Templier. Mais tout ceci n'est plus désormais, et elle ne peut rester totalement celle qu'elle était après tout ce qui a eu lieu. Au moins, certaines choses ne semblent pas changer. Comme le verbe d'Arion et son extraordinaire talent à lui faire lever les yeux au ciel dans une mimique exaspérée. ≪ Et tu sais ce qu'on dit aussi, la mode se démode et se remode, ou quelque chose d'approchant. On a qu'à se prévoir une date pour faire exploser une Chantrie - avec moi cette fois-ci et pas tout seul dans ton coin - et nous serons quitte. ≫ Qui - sur le territoire fereldien et peut-être même au-delà - n'a pas eu vent de ce coup d'éclat ? Même la jeune femme - avec son mode de vie austère de ces derniers mois à vivre autant que possible en dehors de la société - est au courant de ce qu'a fait Arion au Cercle. Elle lui rendit son sourire, plus franc et expressif, trahissant l'approbation du geste.

Mais ce dernier s'efface vite pour se muer en un visage fermé à l'évocation de sa mère. Il a semble-t-il eu l'occasion de se tenir informé. Est-il passé à Lothering après l'explosion du Cercle ? Se sont-ils manqués de peu avant que la faucheuse ne vienne lui prendre sa mère ? Et ses propres parents, sont-ils toujours vivants ? Des questions qui restent pour le moment sans réponse, car son vieil ami ne lui laisse pas le loisir de mûrir dans son esprit. Elle acquiesce brièvement à l'évocation du Mage Anders, curieuse d'entendre la suite. Puis fronce les sourcils à l'évocation de la mine. Puis le silence à l'évocation de la suite. Intérieurement, la jeune femme bouillonne. Arion soulève littéralement le voile sur ce qu'elle n'a fait qu'effleurer jusqu'à présent : une idée folle, celle de se rassembler, de se soulever. De se battre, comme elle l'a fait le temps de sa courte alliance avec Talys. ≪ Je vois. ≫ Sent-il ce que sa proposition évoque en elle, le tumulte qu'il provoque ? L'ouverture sur de nouvelles opportunités, si cela se concrétise. Et l'idée n'a beau encore n'être qu'un vague concept issue de petites volontés individuelles, elle est séduisante. Et elle veut y croire. Parce qu'avec Arion, bien des choses sont possibles. C'est un feu d'un nouveau genre qui s'embrase en elle. Un sourire provocateur vient orner ses lèvres ≪ Il y a un dragon, et alors ? Si on arrive pas à venir à bout d'un vulgaire lézard cracheur de feu, autant ne rien essayer contre une armée entière de Templiers et les préjugés d'une poignée de dirigeants. J'imagine que tu as déjà une idée en tête ? Montre-moi où est cette mine, je te suis. ≫

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Dim 27 Aoû - 0:47


Le Corbeau, le Renard et le Dragon  

Il n'y a même pas besoin d'attendre les paroles de son amie pour  savoir qu'elle était d'accord. Et cela lui arracha un grand sourire. L'approbation arriva juste après, lui arrachant un petit rire. Maintenant ils n'avaient plus qu'à vaincre le dragon, et elle avait raison, il avait un plan. Il avait déjà contacté certaines personnes, liées certaines alliances, il se préparait depuis des semaines, et ce n'était qu'une étape supplémentaire qu'il venait de franchir. Il posa une main sur l'épaule de la mage avant d'indiquer le chemin avec un bâton et de commencer à avancer. "Enfin, tout débute ! Si tu savais comme j'ai attendu ce moment ! " Il prend un air plus grave "j'ai rencontré nombre d'entre nous, d'anciens amis, mais rien, ils crèvent tous de peur dans une crevasse....pour ceux qui sont encore en vie." Il avait perdu contact avec trop d'entre eux pour espérer en revoir certains un jour. "Certains se sont rencontrés, dans le secret, mais ils n'osent rien pour le moment. Ils me disent parfois fou; j'ai de l'espoir, simplement." Les avis sur son projet ne risquaient pas de changer avec le temps, mais qu'était l'espoir sans la folie de le concrétiser ? Il avait entendu bien des choses, et il savait que certains de ses collègues avaient essayé; Altos par exemple, même si les échos de son action n'étaient pas très pourvoyeurs d'espoirs, mais plutôt de massacres sanglants. Il ne fallait pas que les mages restent dans le silence, c'est cela qui les tuerait.

Alors que l'odeur de souffre prenait l'air, et que de la fumée emplissait également les lieux, le renard et le corbeau voyaient paraître le troisième joueur de leur légende.  Endormit le dragon gisait là, la tête non loin de l'entrée de la mine, l'une d'entre elles, en tout cas.
"Magnifique bête, ça me brise le coeur de devoir tuer une si vieille dame qui ne soit pas la Divine." Mais ils n'avaient pas le choix, car des créatures légendaires, les mages en seraient bien assez tôt si personne n'agissait. Plongeant la main dans son sac, il en sorti plusieurs petites boules de verres, pleine d'un liquide bleu et de la fumée qu'il produisait. "Tiens, fais très attention, c'est du lyrium, ça pourrait te tuer, mais ça nous sera très utile face au dragon" il lui expliqua rapidement le principe; les lancer sur le sol, et profiter de l'explosion pour récupérer de la puissance magique; il fallait juste bien viser, le reste viendrait seul. "Et sinon, pour le plan, tu vois ce pan de la montagne ?" il désigna leur droite. "Il est abimé; si il s'écroule sur le dragon - et pas sur nous, ça serait mieux - et bien...plus de dragon. J'oserais presque même dire, c'est magique !" et il eut un petit rire silencieux, afin de ne pas réveiller la bête, déjà qu'il avait chuchoté ses dernières paroles. "Prête ?"




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Mar 29 Aoû - 12:15



LE CORBEAU, LE RENARD ET LE DRAGON
feat Arion

La mine ne tarde pas à s'offrir à leurs yeux, ainsi que - effectivement - la grosse tête cornue et écailleuse d'un dragon. Une belle bête, quoi qu'ils soient trop loin pour qu'elle puisse réellement en juger. Ces bêtes de légende l'ont toujours fasciné dans les récits, en apercevoir une de ses propres yeux l'émerveille silencieusement. Elle a au moins autant de regret qu'Arion à l'idée de devoir l'abattre. Malheureusement ils n'ont guère le choix s'ils tiennent vraiment à investir la mine. Les dragons sont bien trop territoriaux pour tolérer d'être délogés et partir se trouver un autre nid sans protestation. De toute manière, faire fuir la bête à deux est une opération impossible - et la jeune femme aurait bien envie de dire que la tuer aussi. Seulement, Arion sait toujours ce qu'il fait. Du moins, c'est à cela que son ami l'a habitué. Pourtant, elle peine à croire qu'il suffirait juste d'un éboulement pour venir à bout de la bête. ≪ Tu es sûr de ton coup ? Excuse-moi, mais ça me paraît presque trop facile. C'est quand même un dragon. ≫ Dit-elle tout en observant dubitativement les fioles de lyrium. Oui c'est vrai après tout, ça ne pourrait que la tuer, c'est pas la fin du monde non plus. ≪ On a pas intérêt à se louper. ≫ Ou la bestiole risque de les croquer. Ou du moins, elle essaiera. A moins qu'elle ne les carbonise sur place, ou se retire dans la mine dont l'entrée risque bien de se retrouver bloquée par l'éboulement si celui-ci survient trop tard.

Mais sans doute faut-il tenter avant de pouvoir dire si ça pouvait réellement fonctionner ou pas. Rapidement et malgré ses quelques doutes - la jeune femme se tient toutefois prête. Le scepticisme n'a pas sa place bien longtemps dans son esprit. Elle est avant tout dévouée à l'action. Il leur faut tout d'abord contraindre la bête à s'avancer d'avantage et à sortir de son trou. Faire du bruit et attirer l'attention, elle sait y faire quand il le faut. ≪ Je vais faire sortir le lézard. Tiens-toi prêt, j'ai pas envie de terminer en grillade si tu vois ce que je veux dire. ≫ Est-ce qu'une flèche suffira à réveiller la bête ? Ou sa cuirasse l'y rendra-t-elle insensible ? Après s'être approchée à distance respectable, la Renarde encoche une première flèche. Si cela ne suffit pas, elle a bien d'autres choses avec plus de piquant mais elle ne souhaite pas que la bête repère aussitôt sa position. Le projectile fuse, siffle dans l'air et... est dévié par les écailles épaisses sans même troubler son paisible sommeil. La Renarde en est presque vexée. Elle n'est pas habituée à ce que ses flèches soient inefficaces. En plus maintenant qu'Arion a vu ça, elle sait déjà qu'il va lui rebattre les oreilles avec cette histoire pendant longtemps. Peut-être même qu'il se tord déjà silencieusement de rire.

Agacée, la jeune femme change de tactique. Sa main libre s'illumine d'une lueur vive aux contours précis, qui se précisent peu à peu. Une flèche, faite de magie pure, à l'image des armes blanches qu'elle crée parfois pour combattre. Celle-ci crépite, vient s'encocher comme la dernière puis fuse sur le museau du dragon dans un impact beaucoup plus sec et brut que la flèche précédente. Le mastodonte ouvre aussitôt les yeux dans un grondement mécontent. Sa tête s'élève sur son long cou et s'expose en plein lumière alors qu'il effectue quelques pas lourds en dehors de l'entrée de la mine. Ses pupilles fendues observent les alentours, à la recherche du fou ou de l'opportun ayant osé troubler son sommeil. Mais la Renarde est bien cachée derrière un rocher et a pris soin de ne pas être exposée à la brise légère qui aurait pu lui ramener son odeur. Une autre flèche, cette fois-ci bien réelle vient rebondir contre sa carcasse épaisse. Cette fois-ci, un grondement à faire pâlir retentit du plus profond de sa gorge et la bête s'extirpe pour de bon de son antre, outrée qu'on ose ainsi la narguer.

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Jeu 31 Aoû - 14:03


Le Corbeau, le Renard et le Dragon  

Le plan avait l'air fou, irréaliste. Mais c'est normal, car en fait, il n'y avait pas de plan. Arion avait bien des objectifs à long terme et des idées pour les réaliser, mais sur le court terme, il improvisait la majorité du temps et se contentait de dire que tout avait été prévu à l'avance en cas de réussite. Mais peut-être ses talents d'improvisations étaient-ils meilleurs que ceux de Wilhelma et sa pauvre flèche. Bois et pierre contre écailles, les écailles gagnent. Bien entendu, Arion se gaussa discrètement, il faut dire que l'image était plus que drôle. Il s'en souviendrait, il se souvenait de tout, et répéterait la chose, amplifiant la légende, gardant l'histoire de la flèche comme chute d'une légende qui commencerait de manière absolument grandiose et se terminerait sur une attaque qui fait autant d'effet qu'un coup d'épée dans l'eau. Ou qu'un glaçon lancé sur un démon de la colère. Ou qu'un moustique contre un Qunari. Enfin, il avait assez de références pour faire de très nombreuses comparaisons.

La suite toutefois fut bien plus efficace, à se demander pourquoi elle n'y avait pas pensé plus tôt. Peut-être était-elle tout simplement trop impressionnée d'être à nouveau aux côtés d'un maître tel Arion. Ou alors c'était le dragon. Une des deux options était plus probable que l'autre, mais il ne donnerait pas son avis sur la question. La bête se réveilla sans plus de trouble et s'extirpa de sa cachette. Et comme la majorité des vieilles personnes au réveil, elle était mécontente et désagréable. L'haleine aussi avait un quelque chose de semblable d'ailleurs. Une fois complètement extirpée, elle s'avança légèrement, mais incapable de voir qui l'attaquait, elle allait faire deux choses qui n'arrangerait pas les mages; soit elle retournerait dans son trou - et Wilhelma allait finir par manquer de flèches - soit elle s'envolait pour avoir une meilleure vue sur ceux l'ayant réveillée, et ça serait un moment plutôt chaud, mais pas de ceux qui sont agréable.
Plongeant la main dans son sac, Arion en sorti l'une des petites sphères de verre qu'il avait confiées à sa comparse et l'électrifia légèrement. A l'intérieur, le Lyrium, devenu instable, commença à s'agiter et lui lança la boule au niveau du dragon.  Le verre, conçus pour résister aux chocs, n'éclata pas contre le sol directement, mais roula un peu avant la bête, qui ayant entendu un bruit s'avança. C'est à ce moment que le mélange, déjà instable, et en plus secoué, explosa en une grande déflagration, plus que ce que la taille de la sphère aurait laissé entendre.
"Boum ! Invention maison, très pratique. Évite de trop les secouer quand même." Arion étant trop éloigné, il ne put profiter des effets bénéfiques que ce relâchement de Lyrium, mais le dragon lui fut blessé à la jambe mais surtout à l'aile, le voile de ce dernier affichant désormais une déchirure suffisante pour empêcher de voler correctement. Il était cependant encore un peu loin du pan abîme de la montagne.

"Wilhelma très chère, tu vas adorer la suite" déclara-t-il avec un grand sourire qui laissait entendre tout le contraire. "Je vais lancer une prison arcanique, mais le temps que mon sort soit prêt, j'ai besoin que tu approche le dragon sous le pan de pierre. Je te laisse tout le fun, bonne chance !" et pour ne pas lui laisser vraiment le choix, après tout, on fonctionnait mieux sous la pression, il l'a poussa de derrière le rocher, face à la bête. Tout allait bien se passer. Et puis si c'était pas le cas, il improviserait, il était plutôt doué pour ça, après tout.





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Sam 9 Sep - 14:17



LE CORBEAU, LE RENARD ET LE DRAGON
feat Arion

Elle était plutôt confiante dans la réussite de leur plan, malgré les précédents doutes qu'elle avait affiché. Voilà trop longtemps qu'elle ne pouvait plus faire confiance qu'à elle seule pour ne pas se méfier et tester la logique du plan que lui proposait Arion. Malgré tout, elle restait confiante. Son ami avait sa confiance. Jusqu'à ce qu'il lui force la main en l'envoyant tout droit sous le nez du dragon. La mauvaise surprise était si grande que ses paroles trahirent le plus profond de sa pensée, lâchées entre ses dents serrées et un grondement rauque : « Arion, je vais tellement te massacrer... » Une promesse sincère qu'elle tiendra si elle ne meurt pas dévorée ou carbonisée entre temps. On dit que le feu d'un dragon est si puissant qu'il fait fondre instantanément la chair sur les os, pour ne laisser qu'un squelette noirci et prématurément vieilli par la puissance de son souffle. A-t-on vraiment le temps de souffrir d'une mort pareille ? Elle n'en sait rien et ne tient pas plus que cela à l'expérimenter. Le dragon ne manque pas de lui lancer un regard courroucé lorsqu'il la voit, annonciateur d'une promesse de vengeance. C'est que la bestiole a mauvais caractère pour quelques malheureuses flèches.

Ainsi dévoilée et au vu du grondement menaçant qui monte depuis les entrailles de la bête, il paraît soudainement plus judicieux à la Renarde d'abandonner son arc et ses flèches pour privilégier une approche magique. Une gerbe de flamme vient s'écraser sur un bouclier dressé en renfort à la dernière minute. La chaleur vient lui lécher le visage sans la blesser, mais la barrière n'y résiste pas et se désagrège suite à l'assaut impulsif du lézard. « Bah alors ma grosse, c'est ça que tu appelles une flamme ? » Ni une ni deux, la Renarde réplique aussi sec par une boule enflammée qui vient s'échouer sur le poitrail de la bête en y laissant une longue traînée de fumée malgré ses écailles intactes. Ce n'est qu'une fois que la bête s'approche pour tenter de l'envoyer voler d'un coup de patte que Wilhelma se recule, recommençant son manège pour inciter le dragon à avancer et la suivre dans la direction voulue. Si on lui avait dit qu'un jour, elle jouerait à ce jeu-là avec un dragon, elle ne l'aurait pas cru. C'est fou ce qu'Arion lui fait faire malgré elle. Il lui rappelle parfois ce mage dans une des histoires que sa mère lui racontait souvent. Un vieux mage gris qui avait la fâcheuse manie d'entraîner les gens dans des aventures improbables sans véritablement leur laisser le choix. En cet instant, Arion lui semble en être l'incarnation vivante.

Tandis que la bête continue de s'approcher, le Renarde veille à garder une distance respectable sans pour autant trop s'éloigner. Ce serait le risque de voir le dragon riposter avec un vrai jet de flamme qui serait bien plus problématique d'éviter ou de contrer. Décidant d'accélérer les choses alors qu'il lui semble qu'Arion arrive bientôt à la fin de la préparation de son sort, elle sacrifie l'une des fioles de lyrium pour regagner de la vigueur magique, puis lance une ultime boule de feu sur le museau de la bête. Chose qu'elle n'apprécie guère au vu de son rugissement et de sa charge sur elle. Sans demander son reste, elle se met elle aussi à courir pour ensuite se jeter derrière un épais rocher. Le souffle brûlant du dragon vient se répandre à l'endroit même où elle se trouvait quelques instants plus tôt. La bête est désormais en place, c'est à Arion de jouer désormais.

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Mar 26 Sep - 11:55

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Le Corbeau, le Renard et le Dragon  

Arion doit bien l’avouer, il se régale du spectacle. Il y avait milles et unes autres façons de procéder pour s’occuper de ce dragon, mais de voir Wilhelma joue à qui fera le plus de feu face à une bête qui est née pour ça, c’est hillarant ; il en prend note. Tout comme il n’ignore pas la menace qu’elle lui fait. Bah, elle aurait tout le temps pour le massacrer quand ils en auront terminé avec la gente dame à écailles. Et puis il faudrait qu’elle attende un peu, d’après ce qu’Arion savait, il y avait comme une longue liste d’attente de personnes volontaires pour lui faire la peau ; cela dit, quel intérêt, il ferait un bien piètre tapis, autant aller viser dans l’Ours, c’était plus confortable. Un dragon, aussi, ça ferait une bonne descente de lit mais un Arion, pas vraiment. Avant de commencer à concentrer son sort pendant que la rousse s’amusait (il en était certain, elle avait l’air de passer un réel bon moment, en tête à tête un peu chaud avec la grosse bestiole) il avait envoyé quelques petites bombes de lyrium au niveau du pan de pierre fragile localisé un peu plus tôt. Il n’aurait qu’à les activer au bon moment.

En fait, Arion n’avait pas réellement besoin de trop de temps pour préparer sa prison arcanique ; c’était un sort basique qu’il connaissait bien, il avait juste eut une vague envie de s’amuser, et aussi de tester son amie ; accepter de se jeter devant un dragon pour faire diversion était bien la preuve qu’il pouvait lui faire confiance, et c’est ce dont il avait besoin. L’ancien Archimage avait des plans très précis, même si vagues pour toute personne n’était pas lui-même, et il allait avoir besoin de personne d’entière confiance sur qui compter ; il avait contacté plusieurs alliés potentiels, en passant par son ami l’Inquisiteur (ou ex Inquisiteur, car on ne l’est guère plus sans Inquisition) à Talys Shiral et avec certains évènements dont il avait eut vent, il savait qu’il allait, avec d’autres mages, lancer quelque chose de très osé, risqué certes, mais qui bouleverserait la face du monde, à nouveau, étant donné que les mages ne pouvaient compter que sur cela pour gagner leur liberté, comme il leur avait été prouvé à plusieurs reprises dans le passé.

Le dragon en place, Arion lança son sort, les airs frissonnèrent de magie tandis qu’une cage à la couleur bleutée prenait forme autour du dragon ; l’animal essayait de se débattre, mais elle n’en aurait pas trop le temps ; si il maintenait la prison de son bâton, il bougea légèrement l’autre main, un éclair bleu passa de ses yeux à ses doigts tandis que les boules de lyrium disposées plus tôt explosaient ; comme il l’avait plus ou moins prévu, le pan entier de montagne s’écroula, détruisant la prison qu’il laissa partir au bon moment et écrasant le dragon dessus des tonnes de pierre. Arion nota cependant que le bord de la montagne, plus fragile désormais, allait également laisser tomber de sa chair, en direction de Wilhelma, probablement aveuglée par la poussière du premier éboulement ; il se changea en corbeau et la rejoint en quelques coups d’ailes alors que le bout de pierre du dessus de détachait, mais avant qu’il n’atteigne les deux mages, un bouclier magique, d’une magie provenant directement des différentes fioles de lyrium qu’il avait à la ceinture les protégea. N’importe quel mage aurait pu le sentir, c’était une magie aussi unique que puissante, mais d’une dangereuse puissance pour son utilisateur. Le danger passé, il fit disparaître la protection et offrit une main à la Renarde pour se redresser.
« Qui pousse sous le feu mais pousse de la terre est pardonné, c’est un vieux dicton Qunari » lâcha-t-il comme vague excuse de l’avoir mise en danger, même si il ne considérait n’avoir rien à se faire pardonner. Du bâton il désigna la bête morte sur le sol et l’entrée de la mine « Et voilà, notre nouvelle maison ! Garantie sans Templiers ! Y’aura probablement un peu de ménage, mais je pense que je peux te confier cela, j’ai encore tant de gens à rassembler. » Et alors qu’il allait dire quelque chose d’autre, probablement une de ses phrases bien senties, Arion fut comme interrompu par un frisson, clairement magique, une sorte de crampe qui lui arracha une grimace qu’il ne pouvait cacher à cause de sa proximité avec la rousse. Portant la main à son torse, il ferma les yeux un instant avant de les rouvrir et de lui offrir un sourire qui signifiait tout et n’importe quoi « Bon, on y va, on a encore du boulot, non ? »



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