ROUE DU RP ▲ Caerlion Loe - Aloïs Martell - Katrina Gaheris
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
Certain qu'au moins une personne a dû aider les fuyards depuis l'intérieur même de la tour, il a donc choisi de vous envoyer, vous, pour interroger celui qu'il estime le plus suspect dans cette affaire. Ou du moins, celle. Katrina Gaheris a toujours eu des comportements étranges, et des attitudes peu recommandables, aux yeux de beaucoup de chevaliers de l'ordre. C'est donc tout naturellement sur elle que se portent les soupçons.
Caerlion Loe, Aloïs Martell, vous venez d'emmener la mage suspectée dans une pièce de taille moyenne, remplie d'ouvrages en tout genre, afin de l'isoler pour mieux l'interroger. Car c'est là la tâche qui vous incombe, sous l'ordre direct de Seneca. Marque de confiance ou bien au contraire mise à l'épreuve ? Vous ne le saurez probablement que bien plus tard.
Une chose est sûre, votre supérieur exige des réponses. Vous seriez bien mal avisé de retourner le voir les mains vides.
- ▲ MESSAGES : 811
Aloïs passa une main dans ses cheveux qui reprenaient de la longueur en retenant un soupire. Il regrettait déjà ses deux semaines de repos à Lydes et la douce compagnie d'Ariel - mais il n'avait même pas le temps de penser à ça depuis qu'il était rentré, voilà trop longtemps à son goût. Il ne s'était pas sentie aussi heureux depuis longtemps, et regrettait chaque journée et chaque semaine qui rendait ces souvenirs un peu plus éloigné. D'autant plus que depuis quelques temps, ce n'était pas de tout repos au Cercle ; depuis la fuite d'une poignée de mages, en réalité. Sale moment pour les Templiers. Sale moment pour lui et Caerlion également, car les voilà arrivé dans une pièce fermée, et avec eux la mage Katrina. Au moins, Aria n'était pas concernée, de quelque manière que ce soit. Aloïs n'était pas foncièrement anti-mage, et il trouvait même que vouloir tous les parquer dans ce Cercle était quelque peu exagéré : mais il ne disait rien, appliquait les ordres. Et s'il y avait une chance pour que Katrina ait un quelconque lien dans cette histoire... Son regard s'assombrit. S'il s'était s'agit d'Aria, ici, il ne sait pas ce qu'il aurait fait. Mais il n'avait aucun lien avec Katrina, et il brûlait de venger Armand, qu'il savait grièvement blessé. Si elle avait aidé à l'évasion d'une quelconque manière, il n'allait pas la louper.
Pas que cela lui plaise, au fond. Aloïs était plus sensible que brute, il se battait certes mais ne torturait pas. Il savait, pourtant, qu'ils ne ressortiraient pas d'ici sans avoir de résultats. Parce que Félix ne seraient pas content (et personne ne souhaitait le voir pas content, surtout lorsqu'il s'agit d'une euphémisme), et que si elle n'avait pas aidé, elle devait au moins savoir quelque chose. Il referma la porte derrière Caerlion et Katrina, et laissa son regard se promener dans la pièce, effleurant quelques ouvrages du bout des doigts. Il portait son armure, et son épée pendant à son côté : mais il avait pris soin de sélectionner deux dagues, au cas où. Sa gorge était sèche, à la fois peu ravi de la situation mais brûlant de tirer ça au clair. Pour Armand. Aloïs releva le regard vers sa collègue, et hocha légèrement la tête. Il prit une inspiration et vint se position à côté d'elle, bras croisé, son regard céruléen fixé sur la mage :
« Katrina Gaheris. Vous êtes soupçonnées d'avoir aider les mages à fuir du Cercle. »
Son regard brûlait d'une flamme que peu de personne avait pu apercevoir un jour, alors que dansait devant ses yeux les mots qu'Ariel lui avait envoyé sur l'état de son jeune frère. Sans doute que la colère sourde qui bouillonnait en lui était également la première qu'il ressentait ainsi : il semblait loin, le précieux Martell, qui réparait les capes et les chaussettes, qui confectionnait une robe pour la jolie Aria, qui soupirait, les yeux brillants, en lisant ses correspondances. On ne touchait pas à ses amis, et il avait des résultats à obtenir.
Il y a quelques temps déjà que l'on me demandait d'aller à Férelden afin de voir comment la construction de la Tour se portrait pour finalement constater que c'est en réalité la Tour d'Orlaïs qui se portait au plus mal. En effet, tout le monde savait ce qu'il s'était passé ; bien que le Cercle était censé être imprenable et qu'aucun mage n'était censé être en mesure de fuir le lieu, certains y étaient parvenus et ce, malgré l'intervention de quelques templiers. "Quelques" puisque je n'étais pas moi-même présente lorsqu'il a fallut arrêter les mages dans leur rébellion. Certainement que la situation aurait tourné à notre avantage si seulement j'avais eu l'occasion de me libérer, en vain. Mais aujourd'hui, j'ai l'occasion de me rattraper en me présentant à l'interrogatoire de l'une des personnalités suspectes dans l'affaire. Du coup, c'est comme cela que je le perçois. Il faut dire que même si j'avais tout le respect du monde pour mes supérieurs, peu à peu, je commençais à remettre en question leur méthode ; les mages n'auraient pas fait le nécessaire pour s'enfuir s'ils ne se sentaient pas quotidiennement opprimés ou même détestés par la plupart des membres de l'ordre - Coucou Caïn -. Moi-même j'avais beau être froide en apparence, je n'étais pas la pire des templières. Tout ce que je désirais, c'est que l'ordre et la justice soit appliquée. Or, pour cela, il ne fallait pas seulement se tourner en direction des mages, mais aussi envers notre propre organisation. Quelque chose n'allait pas et si je n'avais pas les moyens nécessaires pour agir sans aller à l'encontre des miens, il fallait que je trouve une solution qui puisse aller dans cette voie d'une manière ou d'une autre. Pour le bien des Templiers, pour le bien des Mages, pour le bien du Peuple. Pour le bien de tous. Mais pour l'instant, là n'était pas la question. Je devais me concentrer sur ma nouvelle mission. Aussi, sans plus attendre, j'avais rejoins l'un de mes collègues ainsi que la-dite mage, déterminée à remplir ma quête en bonne et due forme. Pour l'instant, je ne savais les méthodes que l'on devrait appliquer pour l'obliger à la faire parler même si je n'étais aucunement démunie de mon artillerie, étant en possession de mon épée ainsi que de ma dague. S'il fallait en arriver jusque-là, ça serait bien dommage, mais je ne comptais défaillir par une quelconque pitié que je pourrais avoir envers la mage, non. Je ressentais bien plus de tristesse pour les Templiers qui s'étaient vaillamment battu sur le champs de bataille que pour ces individus qui avaient provoqué un chaos sans nom pour une vaine liberté. Mon collègue pris alors la parole le premier, expliquant la situation à la mage afin qu'elle soit en mesure de nous faire part en quoi elle était impliquée et si elle avait des choses à nous compter. Pour ma part, je préférais jouer la carte de la "gentille templière" pour le moment, préférant taper du poing un peu plus tard si elle ne souhaitait pas coopérer. ≪ - Si vous avez des choses à vous reprocher, dites-le nous maintenant. Dites-nous ce que vous savez, comment ces plans ont été élaborés, qui sont les autres mages concernés... Cela pourrait nous permettre de vous épargner. ≫. Je pris une voix douce, ce genre de voix que peu de templiers avaient l'occasion d'entendre eux-même alors que je cherchais à me montrer attendrissante ; rassurante. ≪ - Nous sommes de votre côté, nous sommes là pour vous aider... Rappelez-vous en. ≫. Si cela pouvait sonner faux pour la suspecte ou même pour n'importe quels templiers qui haïssaient les mages désirant les oppresser, ce n'était pas le cas en ce qui me concernait. J'étais sincère.
Solace, An 40 de la 10 ére ft. caerlion & aloïs & katrina
|
Aloïs laissa Caerlion prendre la relève. Il en profita d’ailleurs pour retirer ses gantelets, et faire rouler ses muscles. Il se sentait tendu, beaucoup plus qu’à son habitude – un peu fatigué, aussi. Il regarda Caerlion jouer les gentils Templiers, ce qu’il aurait certainement lui-même fait, en temps normal. Il savait que, peut-être, Katrina n’avait rien à voir avec tout ça. Il savait aussi que, objectivement, en étant resté dans la tour, elle n’était pas impliquée dans les blessures qu’avaient reçu Armand, ni dans le meurtre de deux autres Templiers. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’en tenir rigueur à celui – ou celle – qui avait participé, de quelque manière que ce soit, à ce désastre. Et il voulait des réponses, en particulier pour ces raisons tout à fait personnelles, mais également parce que… Ne nous voilons pas la face : il n’avait pas vraiment envie de rentrer bredouille face à Felix. Pas qu’il ai peur de son Chevalier Capitaine mais… En fait, si, un peu ?
Le jeune Martell soupira en caressant son menton et sa barbe de quelques jours d’une main, baissant les yeux sur la mage qui s’était assise d’elle-même en attendant sa réponse. Il retint une grimace : n’était-ce pas l’ombre d’un sourire narquois qu’il a vu passer sur ses lèvres ? Ne voulait-elle pas leur rire au nez mais se retenait de le faire pour ne pas aggraver son cas. Ses deux mains tombèrent à plat sur la première surface place qui passa à sa portée, et il se retourna vers Katrina :
« De votre côté, oui ! Dans le cas contraire, ce n’est pas ici que vous seriez, mais six pieds sous terre. » Sa voix grave, grondante, l’effrayait presque lui-même. Il prenait trop à cœur, certainement. « Nous appliquons la loi, nous en sommes tributaire nous aussi. Nous sommes au bas de la chaîne, nous écoutons les ordres, nous aussi. On aurait tout aussi bien pu nous demander de vous tuer, tous, d’éradiquer la magie. Considérez que nous sommes de votre côté, et que nous voulons simplement des réponses. Je suis d’accord avec vous, je ne trouve pas ça juste de tous vous enfermer ici, mais nous n’y pouvons rien. »
Son regard plein de dégoût, il pouvait le comprendre. Il le comprenait, d’habitude, mais aujourd’hui, il secoua la tête en croisant à nouveau les bras. Aloïs lança un regard à Caerlion, lui offrant un air désolé. Pourtant, son regard se durcit aux paroles qui suivirent, et il siffla entre ses dents :
« Vous regrettez de ne pas être parti avec eux ? Vous regrettez de ne pas avoir assistez au massacre, peut-être ? Vous aviez des amis, parmi les mages ? J’avais des amis parmi les Templiers ! » sa langue claqua, froide, dure. Si Katrina l’avait déjà vu, croisé, ou si Aria lui avait parlé de lui, elle devait certainement penser que ce n’était pas le même homme qui cousait en chantonnant et qui se tenait devant elle. Il soupira un peu, et termina : « Même si vous n’avez pas agi, cela ne veut pas dire que vous êtes totalement ignorante. Vos paroles sous-entendent même que vous saviez des choses, même si votre comportement est, apparemment, irréprochable. Celui que je vois ici me donne des doutes mais, soit : vous pouvez ne pas être dans la confidence, si vous le dites, mais vous avez l’air de connaître certains qui savait des choses. On vous écoute, et vous avez intérêt à parler, sinon... »
Son regard restait de marbre, mais intérieurement, il bouillonnait. Il se rendit compte qu’il dérivait vers les menaces, et qu’il s’était penché vers elle. Son comportement autoritaire le dégoûtait presque, et il se redressa rapidement en faisant deux pas en arrière, laissant la place à Caerlion. Il ne voulait pas que son aveuglement ne l’emporte trop loin, trop vite. Les raisons personnelles n’étaient pas toujours les meilleurs, et beaucoup trop de tension s’était accumulé à l’intérieur d’Aloïs : tensions, manques aussi… Il soupira et croisa les bras en se rendant compte qu’il jouait machinalement avec la garde de son épée.
« Désolé, Caerlion. Je te laisse faire, tu as l’air plus calme que moi. » il tenta l’un des doux sourire un peu innocent dont il avait l’habitude, histoire de détendre l’atmosphère, et de se concentrer sur des choses joyeuses – comme les lettres qu’il gardait toujours sur lui. Pas facile, mais il respirait.
Comme je m'y étais attendu, Katrina ne me croyait aucunement, considérant que cet enfermement ainsi que les suspicions qui planaient au-dessus d'elle prouvait que nous étions ses ennemis et non ses alliés. Elle ne put d'ailleurs s'empêcher d'afficher un regard et un sourire qui en disait long sur ses pensées. Elle était de ses âmes passionnées, avides de liberté. Seule la crainte de notre petite personne l'avait probablement empêché d'agir le jour où les mages s'étaient révoltés pour fuir. Sinon, cela ne faisait aucun doute quant à ses convictions. Qu'elle ose même dire qu'elle s'était toujours comportée en bonne et dû forme me surprenait quelque peu. À moins qu'elle n'est rencontrée que des Templiers incapables de se tenir à leur véritable fonction et que dorénavant, elle n'arrivait plus à voiler ses sentiments. J'étais désespérée à l'idée de constater à quel point la situation des mages et des templiers étaient chaotiques. Qu'à force d'ignorer leurs maux, on en venait à ces conditions aujourd'hui... Et le pire dans tout ça, c'est que la situation risquait de se dégrader d'avantage. Qu'en voyant les mages devenus apostats, d'autres mages prisonniers du Cercle pourrait se faire des idées quant aux possibilités d'escapade, se laissant pousser des ailes. Je voulais répliquer et m'expliquer quant à mes paroles puisque je supposais qu'elle méritait au moins ça afin que l'entente puisse se faire, mais Aloïs répliqua le premier, n'hésitant pas à se montrer dur, s'emportant même sans prévenir. Je m'étais tourné vers mon collègue. Il était à un rang en-dessous du miens. Je m'étais attendue à ce que, au contraire, il ne sache comment réagir devant la mage, peut-être même pouvait-il ressentir un peu de pitié à leur égard... Mais rapidement compris pourquoi il s'exprimait avec un tel acharnement. À cause d'amis Templiers. Je ne préférais rien dire pour le moment. Ne désirant aucunement sermonner Aloïs devant Katrina même si je n'en pensais pas moins. Quitte à ce qu'il se montre violent, il ne devait pas malgré tout faire part de ses sentiments ou de ses avis. Toutes ces choses qui le concernaient, devaient resté personnels. Katrina n'avait aucunement besoin de savoir ce qu'il se tramait dans sa petite tête ! Nous devions restés professionnels. À plusieurs reprises l'homme chercha à se faire pardonner, d'abord silencieusement en jetant un regard avant de le faire à voix haute. Pour moi, c'était la faute de trop. Il ne devait aucunement laisser croire qu'il avait fauté devant la suspecte ! Mais puisqu'il s'était exhibé de la sorte, je ne me retenais plus pour lui faire remarquer, redevenant aussi froide et dure qu'un roc. ≪ - Ce qui est fait est fait. Ressaisissez-vous, nous sommes à un interrogatoire. Nous ne sommes pas là pour faire part de nos ressentiments. ≫. Je me tournais alors en direction de la mage, gardant bien évidemment mon attitude particulièrement neutre, semblable à un golem avant de reprendre. ≪ - Ne donnez pas raison aux templiers qui vous maltraitent Katrina. Vous savez bien que nous sommes là pour éviter les débordements magiques et les cas de possession. Nous sommes-là pour vous soutenir. Et l'on ne vous considère pas comme une criminelle. On enquête, tout simplement ; donnez-nous des noms, les méthodes employées pour fuir le Cercle... Si vous continuez à éviter les interrogations, vous pourrez pâtir des conséquences avenirs. Continuez à protéger les criminels et vous pourrez être considérée comme tel. Ne protégez pas ceux et celles qui ont rien fait pour vous faire sortir d'ici... ≫. Je n'étais plus aussi douce qu'avant mais pas aussi froide non plus. Tout ce que je désirais, c'était la vérité, rien de plus. Et j'étais persuadée que la violence ne servirait à rien. Du moins, pour l'instant. Si Katrina cherchait à se révolter par un moyen quelconque, il est clair que je n'hésiterais pas une seule seconde à agir en conséquence. Mais cela voudrait tout simplement signifier que nous nous serions défendu contre une mage potentiellement dangereuse. C'est tout. Fort heureusement, elle ne piquait actuellement que par les mots. D'ailleurs, elle s'était installée d'elle-même sans même que l'on ait à le faire. C'était une bonne chose, cela avait même le don de me rassurer un peu.
Solace, An 40 de la 10 ére ft. caerlion & aloïs & katrina
|
Aloïs tiqua légèrement. Il s'avait qu'il était à bout de nerfs, ou quelque chose de ce genre : la fatigue, la tension, le manque. Il savait que les noms qu'ils cherchaient ne valaient, au final, pas vraiment mieux que lui. Il savait que les mages avaient payé un plus lourd tribu qu'eux, il savait que certains mages se faisaient torturer au Cercle. Certain ne devaient certainement pas y survivre - Caelestis aurait dû ne pas y survivre. Sans l'aide d'Aria, et sans la sienne, le petit mage tévinter à l'adorable regard ne serait certainement plus en vie. Quelle différence, alors, entre Katrina - ou n'importe qui d'autre - et lui ? Il renifla en restant en retrait, préférant observer la femme qu'ils interrogeaient. Son attitude avait changée, elle n'était plus hautaine, elle ne semblait plus si fière que cela. Une larme avait même roulé sur sa joue, et il sembla à Aloïs reconnaître la flamme de la passion, l'oiseau en cage éprit de liberté. Lui-même aimerait ne pas être ici mais à plusieurs kilomètres de là, à Lydes, en bien meilleure compagnie. Le blond observa Caerlion, puis Katrina, tour à tour. Mais la mage s'obstinait à ne rien savoir. Peut-être ne savait-elle vraiment rien, après tout. Combien de mages étaient enfermés ici comme des poules dans leur poulailler ? Heureusement qu'on ne leur demandait pas, en prime, de fournir des œufs. Il se contenta d'observer les deux femmes, l'une droite, fière et neutre, resplendissant du professionnalisme qu'elle l'accusait à demi-mot de ne pas avoir. Elle avait de la chance que ce soit lui, ici, et pas l'un de ces Templiers vouant une haine aveugle et infondée aux mages, ou l'un de ceux qui prenaient plaisir à les torturer. Elle serait tomber de haut, sinon, aurait eu de mal à ne canaliser sans montrer le gouffre qu'il existait parfois entre deux Templiers.
« Vous nous avez dit que vous regrettiez "de ne pas être partie avec eux", pour reprendre vos mots. » sa voix était redevenu posée, plus neutre. Intérieurement, il bouillonnait toujours, mais il gardait cette sombre énergie en lui. « Peut-être étaient-ils mal choisis, mais c'est ceux que vous avez employé. Cela pourrait sous-entendre que vous connaissez certains noms. » Aloïs lança un regard à sa camarade, sans chercher son approbation, plus par réflexe qu'autre chose. Il les reposa rapidement sur Katrina, et termina : « Qui sont "eux" ? Plus vite vous nous répondrez, et plus vite vous sortirez d'ici, vous le savez, n'est-ce pas ? »
Solace, An 40 de la 10 ére ft. caerlion & aloïs & katrina
|
Ils tournaient en rond, cet interrogatoire ne menait nul part. Il n'y avait pas plus stérile comme conversation, et peut-être qu'effectivement elle ne savait pas. Peut-être qu'elle n'y était pour rien. Aloïs se rendait bien compte de l'effet que son petit coup d'éclat avait provoqué sur la mage, qui évitait soigneusement de croiser son regard. Cela eu pour effet de le calmer, car la cruauté ne lui ressemblait pas et lui allait même plutôt mal au teint. Il retint un soupire en attrapant une chaise pour s'asseoir face à elle ; rester debout ne ferait que le faire tourner en rond, entrechoquant les différentes partie de son armures qui claquaient à chacun de ses pas. La situation était déjà assez ennuyeuse comme ça, autant prendre le temps de s'asseoir, se mettre à son niveau. Peut-être que ça fonctionnerait mieux comme ça, peut-être se livrerait-elle plus facilement ou, si elle ne savait rien, peut-être avait-elle entendu des bruits de couloir de ce genre de chose.
« Je ne dirais pas ça... » dans ses paroles, il ressentait le même manque que pouvait ressentir Aria, du moins était-ce l'impression qu'il en avait. Comment ne pouvait-il pas être touché, au fond ? Lui-même vivait la plupart du temps au Cercle, mais il pouvait sortir, il pouvait prendre son cheval et traverser Orlaïs pour rejoindre Lydes et oublier pour quelques douces journées ses obligations de Templier. La prison était peut-être recouverte de feuilles d'or, mais elle n'en restait pas moins une prison. « Je pense que vous ne me mentez pas, mais peut-être ne me dites-vous pas tout. Je vous crois lorsque vous me dites que le soleil et toutes ces choses vous manque, et que c'est cela que vous regrettez... »
Malheureusement, elle ne lui apprenait pas grand chose de nouveaux, répétant quasiment les mêmes paroles avec la force du désespoir. Elle voulait qu'il la croit, de toute évidence, et au fond de lui il voulait bien la croire. N'était-il pas plus fautif que lui, au fond ? N'avait-il pas aidé ce pauvre Caelestis à échapper aux mains de Caïn ? En y repensant, son cœur accélérait parfois la cadence, mais son visage demeura impassible. Ne pas montrer de signe de faiblesse, ni aucune faille : un peu d'humanité, peut-être, mais pas grand chose de plus. Félix attendait des informations, cependant. La moindre information pouvant faire avancer l'affaire de quelques manières que ce soit. Alors, Aloïs croisa ses doigts sous son menton pour reprendre la parole en pesant ses mots :
« Partons du principe que vous n'y êtes pour rien, que vous n'avez pas aidé, d'accord. Vous avez peur de nous, ce que je peux comprendre. Donc vous, vous restez... Sage, pour ainsi dire. Innocente. » Il pinça les lèvres, en inspirant : « Peut-être, qu'en cherchant au fond de votre mémoire... Vous vous souvenez de quelque chose qui ne vous était pas destiné. Un message, un mot à un autre mage, un comportement étrange peut-être, sur lequel vous ne vous êtes pas arrêté. Vous vous rendez souvent en cuisine, il me semble ? Certaines langues doivent bien parler... Elargissons le champ des recherches. Ne parlons plus seulement des mages, mais également des Templiers. » il chercha son regard, mais il n'était pas certain qu'elle veuille le soutenir. « Le moindre détail qui pourrait nous aider tous les deux à avancer, et à sortir de cette pièce. Si vous n'avez pas de nom, une description ? Cherchez dans vos souvenirs... »
Le mot était lâché. Peut-être y avait-il un traître parmi les Templiers. Peut-être n'était-ce pas que les mages qui avaient initié leur fuite peut-être qu'il y avait un Templier qui avait voulu se montrer charitable, comme il avait pu l'être. Excepté qu'il avait eu de la chance.
Solace, An 40 de la 10 ére ft. caerlion & aloïs & katrina
|
Aloïs hocha légèrement la tête pour confirmer à Katrina qu’il la croyait. Elle avait l’air sincère et, de toute manière, il avait bien fini par comprendre qu’il n’obtiendrait rien d’elle. Elle n’avait même pas l’air assez « méchante » pour inventer quelques détails qui auraient pu les mettre sur une piste, même fausse, qui aurait pu la soustraire à tous ces ennuis. Tout ça parce que cela risquait de porter du tort à d’autres mages, même indirectement. Aloïs croisa doucement les bras, en penchant la tête sur un côté.
« Je peux comprendre, ça aussi. Je ne trahirai jamais la parole de personne, sauf si cela peut aider ou sauver un plus grand nombre. Nous sommes malheureusement obligés de respecter les règles, même si elles ne semblent pas juste… »
Le Templier hésita un instant. Il n’y avait rien de bien nouveau dans ce qu’elle lui apprenait, et il ne voyait pas quelles questions il pourrait poser pour lui arracher plus que ça puisque, de toutes manières, elle n’en dirait certainement pas plus. Ah ! Le Créateur savait qu’il détestait ça. Il n’était pas méchant pour un sou, et il n’aimait pas arracher les vers du nez des autres, et surtout pas lorsqu’il n’y avait, finalement, rien à arracher. Sa décision ne fut pas facile à prendre, mais il se composa un sourire qui se voulait amical et encourageant :
« Bon, et bien… Dans ce cas, puisque vous n’avez rien d’autre à nous révéler, je vous emmène immédiatement voir le Chevalier-Capitaine Seneca. Il sera rassuré de votre innocence, et il n’y aura plus de problème avec toute cette histoire. »
Il se montrait confiant, et se leva sans se départir de son sourire encourageant. Si elle n’avait rien à se reprocher elle n’avait, après tout, rien à craindre.
Solace, An 40 de la 10 ére ft. caerlion & aloïs & katrina
|
» Correspondance entre Aloïs Martell & Armand de Lydes
» Swan song ❖ PV : Aloïs Martell & Vlad Cousland
» Second glance | ft. Caerlion
» Welcome to Denerim | ft. Katrina
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
|
|