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Dim 15 Oct - 10:04


THE HEAVY BURDEN OF TRUST


Les mines avaient pris vie, elles grouillaient comme une fourmilière où les choses s’étaient organisées de manière à ce que la machine mise en marche soit bien fonctionnelle et bien huilée. Certains s’entrainaient, d’autres préparaient les temps à venir, les occupations étaient multiples. Tous ne participerait pas à la prise à venir de Kirkwall, il y avait des mages blessés, des trop jeunes, des trop faibles ; même si en son cœur il désirait profondément que tout se passe sans effusion, Arion ne voulait aucunement mettre ces pauvres âmes en danger. Elles resteraient ici, plus en sécurité qu’ailleurs, jusqu’à que le plan soit accompli. Plan qui était d’ailleurs connu de bien peu d’entre eux ; ils savaient que quelque chose se préparait, les semaines qui restaient se comptaient sur la main d’une personne ayant perdu trois doigts. Tous seraient bientôt au courant, mais les détails du secret étaient connus d’une poignée rare ; Arion et Talys, bien entendu, Wilhelma, sans qui l’opération aurait pris un temps considérable et Gwenaël, l’Inquisiteur finalement arrivé et acclamé, pour la surprise de beaucoup, sauf peut-être celle d’Arion. D’autres étaient au courant, mais leurs identités restaient dans le silence. Certains s’en doutaient peut-être ; après tout, depuis le début de l’été, une propagande assidue se faisait en ville, on parlait des mages, de ce qu’ils subissaient ; certains étaient envoyés propager la bonne parole, mais ils étaient sélectionnés avec une grande prudence et une condition sine qua non ; être capable de se métamorphoser en créature volante ou assez discrète pour aller et venir en ville sans être vu, comme un rongeur ou un chat. Arion avait appris à ceux qui le pouvaient, qui le désiraient, ses connaissances sur le sujet. Il l’avait fait avec un plaisir non dissimulé, réminiscence d’une époque qui paraissait déjà si lointaine où il enseignait au Cercle, quand ce dernier était encore sanctuaire d’apprentissage et non par prison d’où coulaient des larmes de sang. Il s’occupait d’ailleurs assez activement personnellement de la propagande ; il aimait parler, il aimait convaincre, faisait-il cela pour lui-même ou pour sa cause ? Les deux peut-être, comment réellement savoir.

Quoi qu’il en soit, il ne se trouvait actuellement ni en ville ni en mines, mais sur les chemins qui entouraient cette dernière ; les allées et venues ne se faisaient pas, malgré les efforts offerts, dans une discrétion des plus totales et Templiers et Gardes avaient augmenté leur surveillance de la zone, sans succès pour le moment, ou en tout cas, sans qu’ils puissent s’en souvenir (la magie aide en bien des points, quand il s’agit d’être discret, ou de faire oublier un manque de discrétion.)
A vrai dire Arion n’était pas réellement sur le chemin, mais dans les airs, il observait de haut, sans rien voir de menaçant ; son regard portait plutôt sur les deux personnes l’accompagnant. L’Inquisiteur en personne, si ce titre lui était toujours offert, son organisation lui ayant été arrachée, et les rumeurs d’enclin s’était confirmée, par une missive arrivée la veille, par la destruction du symbole inquisitoire par l’Archidémon, échappé à son sommeil. Arion lui avait donné la lettre, reçue d’une source sûre, une tête pensante de la Garde. Ce n’était pas quelque chose à cacher, il espérait seulement que cela n’affecterait pas trop Gwenaël. Quant à l’Enclin, Arion y penserait plus tard. C’est pour cela qu’il avait proposé à l’Inquisiteur de sortir faire une ronde, quand il était venu signaler que des rumeurs de Templiers proches s’était fait entendre à son oreille ; le mage aurait pu envoyer les guêteurs habituels, mais sortir prendre un peu d’air était toujours bénéfique pour un esprit troublé, lui disait-on ; et puis, ça permettait également de discuter. Alors pourquoi avait-il fait venir un troisième larron ? Sarren, disait-il, un mage arrivé il y a peu de temps, qui se faisait discret, aux milles secrets à cacher, avec succès, pensait-il probablement. C’était sous-estimer certaines personnes, du Corbeau, déjà, à l’Inquisiteur, peut-être.

Les voici donc à trois, sur les terres sableuses des bords de Kirkwall, la ville au loin, troublée par la chaleur qui va abimer l’air, lui donnant une impression de mirage. Arion observe, voit, sait et revient près de ses deux compagnon, reprenant forme humaine dans un petit nuage de poussière soulevée par la magie. L’été est dur, même sur sa fin, et le soleil frappe, asséchant les chemins.
« Belle journée, n’est-il pas ? On en oublie la beauté des astres, et la chaleur des vêtements noirs, à rester trop longtemps dans les mines. » Sans rapport aucun avec leur sortie, détails inutiles, observations vaines. Du Arion tout craché ; une folie dissimulée pour qui ne le connaissait pas, une idée derrière la tête pour qui savait. Mais qui pouvait réellement prévoir les raisons qui motivaient paroles et gestes d’Arion ? Parfois, lui-même s’en serrait juré incapable, mais était-ce seulement vrai. « J’ai vu trois templiers, qui arrivent par le Nord-Est. Peu armés, ils doivent bouillir dans leurs armures, en plus d’être visibles à des lieues. Ils devraient être là dans cinq minutes. Et si nous discutions un peu ? » Sourire mystère, sa marque de fabrique, et il n’ajouta rien de plus. C’était trivial, cela pouvait sembler stupide, d’attendre ainsi, sans préparation, que l’ennemi approche. Mais logique, en y pensait correctement ; si ils s’étaient avancés, ils se seraient rapprochés de la ville et la magie parfois se trouvait être trop visible, ici, les dunes dissimulaient. Et puis, il voulait les Templiers en vie, pour les renvoyés confus et ne pas attirer plus d’attention, or la surprise parfois provoque des réflexes violents qui ont pour conséquence la mort, ce qui n’était ici pas désiré. Et puis surtout, il y avait un abcès à crever, Arion le sentait bien, et il attendait cet instant avec un délice dissimulé mais bel et bien présent.



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Dim 15 Oct - 17:55


une chimère de mauvais aloile nerf de la guerre
***

Le galbe frappé d'obsidienne, quelques reliures mordorées ravaudées sur le textile qui camoufle plus qu'il ne vêt, car la luminescence aussi discrète soit-elle demeure dans les ténèbres qui les aident. Embusqués dans les ombres, ils oeuvrent, silhouettes lambda parmi le commun ou créatures métamorphosées, ils susurrent le mot de l'espérance. Jamais ils n'abdiqueront, les opprimés, les rejetons du Créateur au même titre que tous les autres, ceux que l'on condamne iniquement à une tour d'ivoire, à la servitude intéressée. Qui diable sont ceux-là qui jugent, qui châtient sous prétexte d'avoir une tiare autour du crâne et un astre solaire estampillé sur le thorax ? Il n'en a jamais été autrement, dans l'esprit revivifié de Gwenaël, tout homme naît libre et égal à son prochain, peu importe ce que prétendent les intitulés de noblesse. De ses cendres il s'est extirpé, plus vaillant et alouvi de vie qu'il ne l'avait jamais été. Une résurrection lente et affligeante, mais à présent qu'il se sent pansé de ses plaies - coutures sur l'âme qui demeurent – et purifié de ses incertitudes, il se fait infrangible fer de lance de la cause des magiciens. Ces derniers qui l'ont applaudi et acclamé, le jour où il a posé pied dans leur refuge sous invitation de leur pâtre – pantois encore aujourd'hui, de constater qu'il est encore apte à soulever les foules, encore capable d'instiller espoir et volonté. Une véritable panacée à ses derniers doutes, et le sourire d'Arion qui a achevé de le convaincre et de le ressusciter.

Les calots hyalins se lèvent d'ailleurs sur le corbac dans les cieux, fétiche bien connu du chef de la rébellion qui veille depuis là-haut. Si on lui avait jadis assuré qu'ils seraient les phalanges d'une même paluche armée, probablement n'y aurait-il pas cru. Les voici pourtant à arpenter l'extérieur de Kirkwall, sur les hypothétiques empreintes d'un apostat qu'on lui a décrit comme à bout d'haleine. Le pauvre bougre puiserait dans ses ultimes ressources à force d'être le tendre gibier de ces limiers, en quête de ses homologues enchantés pour se réfugier dans leurs jupons. Plusieurs versions étaient venues entériner l'affaire, le convainquant ainsi d'en faire part aux principaux concernés pour qu'il soit opté ou non d'aller le trouver. Un exercice qui ne se fait pas sans prudence, et quand bien même le freux observe du firmament, l'Inquisiteur tend l'esgourde aux sons environnants. Il guigne en direction d'un agglomérat de rochers, titillé par les pépiements de volatiles qui prennent leur essor, avant de considérer le second individu qui l'accompagne. Un acolyte, et pourtant, l'adonis ne peut étouffer une flammèche de suspicion depuis qu'ils ont ensemble quitté les mines. Un dalatien qui se renie ? Improbable autant que stupide.

« Sarren, mh ? » Demande t-il confirmation, davantage pour engager ce qui se promet être un ergotage plus qu'une conversation. Il ne peut occulter l'étrange réaction du sylphe lorsque, présentations officielles faites, il l'a salué d'une formule elfique qu'il n'a vraisemblablement pas comprise. S'il est vrai qu'il n'est jamais que stupéfiant d'entendre un humain articuler cet idiome, chose rarissime, il ne peut croire que son intuition le trahisse à ce point. « Alors, lethallin... » Le terme est intentionnel, obscur pour qui ne le comprend point, outrageusement familier pour celui qui le peut, la bravade est limpide. Il s'apprête à donner corps à son interrogation lorsque le funèbre corvidé descend jusqu'à eux et reprend sa forme originelle, tronquant ainsi la marche de ses alliés. Gwenaël croise les bras sur son poitrail, son mal pris en patience, et ne peut retenir nonobstant son humeur d'esquisser un rictus amusé. « Parlez pour vous. » La carnation cuivrée du bretteur témoigne de son temps passé à l'extérieur, à établir et nouer les alliances et les confidences, puisque non doué de magie. Sa notoriété, qui plus est, est amplement utile à ses heures lorsque utilisée avec circonspection. Vient ensuite l'annonce de la trinité de paladins sur leur chemin, menant les ongles à gratter le menton hirsute dans une furtive réflexion. Leur interlocuteur a vraisemblablement un plan, ce qui ne l'empêche de songer à la meilleure manière de les appréhender. « Je peux les distraire tandis que vous vous embusquez, ils s'intéresseront assurément à un rôdeur armé. » Il se propose d'être l'appât, fallacieusement coopératif jusqu'à ce que l'instant soit adéquat pour passer à l'offensive. Les immobiliser et les désarmer dans la meilleure des perspectives, mais ne sachant ce qui s'ourdit dans la caboche du meneur, il ne suggère guère davantage.

En revanche, ne voulant démordre de l'affaire, il s'adresse derechef à l'éphèbe, relayant leur embuscade à une trivialité qu'ils parviendraient à gérer quelles que soient les décisions.
« Avant que nos antagonistes zélés ne viennent nous tenir compagnie, je suis réellement curieux ; de quel bascloître venez-vous Sarren ? »

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Lun 16 Oct - 13:48






► 10:40 - Mines d'Os | another stranger me
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Sarren & Arion & Gwenaël
La rébellion des mages s'est présentée comme la meilleure opportunité. Ses arrières sont plus aisément protégés en groupe qu'en solitaire, à errer tel un pestiféré sans grand avenir. C'est Arion qui est venu le trouver après son voyage en direction des Marches Libres puis l'a intégré aux rangs des mages qui se battent pour une seule et même cause : la liberté. En cela Sarren est parfaitement en accord. Il subsiste néanmoins une part d'égoïsme qui l'importe plus que le reste en ce moment ; notamment vu ses antécédents. C'est sa peau qui prime. Ainsi ses mensonges lui ont forcément emboîté le pas, même parmi ses alliés actuel. Sensiblement identiques à ceux qu'il clamait lorsqu'il séjournait encore parmi la Garde, l'elfe prétend être citadin et non dalatien. Qui aurait cru que ce serait un humain l'un des premiers à douter de son passif à moitié exposé. Un humain qui paraît en savoir plus qu'il ne le soupçonnait aux premiers abords. Ce Gwenaël, le déserteur sent ses prunelles inquisitrices et douteuses régulièrement posées sur lui. Si ce n'est pas une simple paranoïa accaparant Sarren, encore nouveau dans la rébellion. Il espère qu'il ne sera pas contraint à la quitter en vitesse s'il est percé à jour.

Pour l'instant, il ne se précipite guère. Ses aventures l'ont mené aux côtés du fameux Arion ainsi que Gwenaël avec qui les échanges précédents au sein de la Mine d'Os ne furent en aucun cas fructueux. Comme si le quidam cherchait à sortir les vers du nez de l'elfe. Quand il ouvre encore la bouche, profitant probablement du chef magicien en vol au dessus d'eux, il se sent opprimé. Lui qui n'avait pas l'envie particulière de converser se retrouve malgré tout accroché et rétorque, par politesse. « Oui ? » Mais les paroles qui suivent lui arrachent une faible grimace. Lethallin. Voilà bien longtemps que ce surnom ne lui est pas parvenu jusqu'aux oreilles, bien qu'il fasse ensuite mine de ne pas comprendre au même titre que le bonjour en langue dalatienne que Gwenaël lui avait auparavant susurré.

Sarren remercie silencieusement Arion qui revient vers eux, lui sauvant la mise, laissant les prémisses de l'interrogatoire sans réponse. Pour l'instant. Par la suite il se contente d'un hochement de tête approuvant le plan énoncé, sans plus d'intérêt envers les banalités plus tôt lâchées. Elles sont néanmoins plus sympathiques à son oreille que les questions à son encontre. « Faisons ça, en espérant qu'ils ne traînent pas trop. » Comme une preuve que la suggestion de conversation le dérange, quelque part, il détourne le regard sur l'horizon. Devant eux et surtout à l'opposé de ses compagnons ; surtout Gwenaël. Celui-ci même qui ne tarde pas à s'intéresser à son passé, usant la curiosité en guise d'excuse toute choisie. Non ce n'est pas uniquement ça, Sarren le sent, mieux vaut que ses paroles soient bien employées. Ses prunelles vacillent de Arion observateur jusqu'à l'inquisiteur.

« Je suis moi aussi curieux quant à tout l'intérêt que vous semblez porter à ce sujet. Je viens du bascloître de Dénérim, rien de glorieux, mais je n'aime pas en parler. » Sarren tente de mettre les choses au clair le plus promptement possible. Certaines personnes n'aiment pas évoquer leurs mésaventures passées, en quoi de ce fait, paraîtrait-il plus louche qu'un autre ? Il espère qu'aucun des deux ne cherchera à creuser. Pour montrer que le sujet de conversation le dérange réellement, il en change sans même attendre une réponse. « Que comptez vous faire d'eux, Arion ? » Il évoque bien entendu les templiers en approche.
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Dim 29 Oct - 15:14


THE HEAVY BURDEN OF TRUST


Les doutes nourrissent l'esprit; pas forcément en bien, mais ils lui permettent de faire tourner les rouages qui le composent, et donc de garder en éveil notre sens critique. Arion sait que son ami doute de Sarren; et Arion sait que Sarren doute de tout; aussi si il s'amusait de les observer de haut, il est d'autant plus drôle de les voir le faire en face à face; de toute manière il n'y avait aucune trace de l'apostat supposément traqué, juste les brillantes armures reflétées au soleil qui s'approchaient mais lentement. Assez pour qu'on puisse parler. Il gardait le silence, et son sourire à travers sa barbe, observant les questions de l'un, les mensonges de l'autre. Qui abandonnerait en premier ?
Toutefois,  en dehors de ce duel de doute, on lui avait posé des questions; une proposition d'abord puis une interrogation. Caressant le bout de son menton, comme si il réfléchissait réellement à un plan alors que l'instinct était sa première nature (une fois qu'on avait mémorisé toutes les techniques guerrières et autres à travers des livres, il était ennuyant de devoir en choisir une, autant se laisse le plaisir de la surprise d'improviser ! L'idée de son ami lui semblait fort bien, d'ailleurs
. "Clairement, à voir une ombre rôdeuse au milieu du chemin, incarnation presque de la mort sous ce soleil brûlant, la curiosité idiote de ceux qui attaquent et ne réfléchissent pas devrait être attisée comme une braise que laquelle on souffle." Le ton était l'habituel, il faisait du Arion; après tout, comment pouvait-il ne pas être lui-même ? Cela dit par cette phrase, il approuvait l'idée de Gwenaël.

Sarren aussi, avait posé une question, légitime, sur l'avenir des templiers;
"alors, nous faisons comme depuis le début, mon cher ami; qu'ils repartent en vie, sans trop savoir ce qu'ils faisaient là. Une disparition mettrait à mal nos plans, et à si peu de temps du début de notre opération, nous ne pouvons nous le permettre. " Il avait l'impression de l'expliquer tant de fois, mais depuis les deux mois que la rébellion s'était installée dans les mines, aucune mort de Garde ou de Templiers n'avait été signalée; ils rentraient juste chez eux confus, avec une migraine; la violence ne serait là qu'en cas de nécessité extrême. "Pour leur confusion, je m'en occuperais; vous qui maîtrisez la glace, maintenez-les en place, assis, allongés sur le sol, en piquet, amusez-vous, je dois juste avoir accès à leur tête." Et bien entendu, il le précisa à nouveau; ne pas tuer. "quant à notre aposta perdu, il ne me semble pas l'avoir vu; je vais guetter de nouveau" et en un soufflement et un bruit de plume, le voilà nouveau cordeau, après le léger crépitement magique lié à chaque utilisation de cette dernière; il reprend les airs et va se poser sur le bord d'un revers des falaises au dessus d'eux; d'ici il peut voir la progression des trois templiers, l'apostat, si ce dernier fini par paraître; et surtout délice ultime, entendre tout ce qui se dit entre les deux suspicieux, entre celui nourrit de la méfiance et celui embourbé dans le mensonge. Que la personne qui pense qu'Arion n'est pas une commère se montre immédiatement; c'est tout le contraire. Après tout, on ne peut pas tant en savoir sans écouter aux portes; ou dans ce cas-ci, aux chemins.



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Ven 10 Nov - 14:04


une chimère de mauvais aloile nerf de la guerre
***

La méfiance est tangible, d'un côté comme de l'autre, l'on se mollarde des suspicions au faciès à l'instar de deux mabaris encore incertains d'être apte à cohabiter sur le même territoire. L'ancien Inquisiteur n'a point que cela à faire que d'asperger ces landes de son pissat pour entériner sa clairvoyance, plus encore lorsqu'il est question des conceptions dalatiennes qu'il ne connaît que trop bien. Une hoirie peut-être illégitime au vu de la courbe de ses esgourdes, mais une hoirie dont il demeure fier, car rare parmi les humains à la coudoyer. Que chacun farde joliment ses plus obscurs secrets, toutefois, comment diable prêter foi à un allié putatif incapable d'acquiescer à ses origines ? Qu'importe la négation qu'il lui lance entre les crocs, Gwenaël ne peut se résoudre à s'être si aisément fourvoyé, ainsi sourcille t-il à la réponse plus que fugace de l'intéressé. Son berceau ainsi énoncé essouche davantage d'interrogations que l'inverse, car pour avoir fréquenté quelques Bascloître, et surtout avoir longuement côtoyé des olibrius y étant issus, le mage n'a aucunement le profil. Mysticisme à ses phalanges d'ailleurs, comment expliquer ceci ? Quel elfe doué de magie a t-il bien pu survivre dans la sentine d'une grande cité sans être inquiété ? La discussion est derechef éconduite en direction d'Arion, que le presque quarantenaire contemple avec placidité. Celui-là corrobore à sa suggestion d'être leur appât, ce à quoi il opine positivement, avant d'en faire de même au point d'orgue de son discours sur l'avenir des paladins andrastiens. Ne pas occire vainement, un principe fondateur de la rébellion auquel il consent entièrement, même s'il leur faudra semer les macchabées lorsque l'heure viendra de lancer l'assaut.

Un instant, les pensées de Gwenaël errent vers cet apostat perdu, qu'il avait par ailleurs quasiment occulté au vu de ce qui tarabuste son esprit. Il guigne instinctivement aux alentours, comme si le bougre était susceptible de bondir subitement des rochers.
« Faites donc, nous allons nous mettre en place pour le guet-apens. Vous n'aurez qu'à croasser pour me prévenir de leur arrivée. » Leur berger se métamorphose de nouveau, sous les prunelles toujours amusées de l'ancien seigneur qui ne peut se garder de juger cela utile à chaque transformation. Puis, il pivote sur Sarren. Seuls, une fois encore, avec une once de temps devant eux pour une indiscrétion supplémentaire. Il sait qu'il sait, un silence éloquent les enrobe. La scène se suspend, car plus rien ne semble avoir d'importance que de forer dans la mystification pour mettre la véracité à jour. Pour lui, et surtout, pour l'entièreté de leur résistance, si un félon devait s'embusquer parmi les braves. Alors, avant que son interlocuteur ne se dérobe pour rejoindre une position adéquate à leur embuscade, il entonne. « Rassurez-vous, je ne quémanderai pas que vous me contiez votre passé dans le Bascloître. » Un sourire fallacieusement rassurant ornemente ses babines. « J'ai coudoyé suffisamment d'elfes citadins pour savoir que ce genre de passif est source de bien sombres réminiscences, et à mille lieues de moi l'idée de vous mettre mal à l'aise. » La première information choit, innocente, le fait que Gwenaël sache parfaitement de quoi il parle. Il lustre ensuite son menton hirsute de ses doigts, martyr d'une réflexion manifestement sinueuse. « Néanmoins... je suis interloqué, je dois vous l'avouer. Je vous ai maintes fois observé dans les Mines, créer vos potions et autres philtres, avec un art qui m'est apparu familier. Bien que je ne m'y connaisse pas, les alchimies diffèrent les unes des autres, et la vôtre ressemble à s'y méprendre à celle d'un dalatien. » Il feint un étonnement sciemment peu convaincant. « Où avez-vous appris pareille science ? Dire que certains elfes des Bascloîtres pensent encore que les dalatiens tiennent du mythe, ils chérissent si peu de vestiges de leur culture. Vous m'impressionnez. »

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Sam 18 Nov - 16:35






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Sarren & Arion & Gwenaël
Attentif aux paroles du chef, Arion, il se contente d'un hochement de tête, rien ne change ; ils agissent comme habituellement. Au fond cela n'étonne guère Sarren qui posait prioritairement la question afin de changer de sujet, non en raison d'un doute sévère installé. En ce qui concerne le reste, la tactique à adopter, il s'accorde un petit sourire aux paroles imagées. « Ce sera fait. » Et l'Apostat, évidemment, l'elfe n'y pensait plus, trop perturbé par le regard inquisiteur qui le lorgne. Il retient de justesse un soupire quand Arion s'envole à nouveau, pressé que celui-ci croasse quand l'heure sera venue pour eux de rentrer en scène ; en attendant sa position pour l'embuscade n'attend plus que lui. Mais Sarren est coupé dans son élan par la suite de la conversation, le prenant peut-être encore plus au dépourvu. Ce Gwenaël possède moult connaissances de son peuple, autant du côté Dalatien que Citadin, il le déstabilise, que cherche-il ? De la fausse innocence, des sous-entendus entrelacés, des soupçons encore dissimulés, le déserteur n'est pas sorti de l'auberge face à son interlocuteur. Il a cette impression de s'enfoncer à chaque parole, chaque bout de mensonge qu'il prononce, même s'il continue envers et contre tout. Avec Arion en Corbeau qui les observe depuis les airs, la paranoïa est encore plus importante.

« Ma mère était Dalatienne, voyez-vous, je l'ai peu connue mais j'ai appris une partie de ses connaissances. » Semi-mensonge qui éclate, mais histoire qui diffère toujours de celle racontée à ses anciens camarades Gardes des Ombres ; il s'adapte en fonction et espère que la réponse satisfera le quidam trop curieux à son goût. L'humain qui en connaît beaucoup sur sa culture, mais Sarren est au moins rassuré d'une chose : il ne semble pas soupçonner un instant son passé de déserteur de la Garde. En parallèle la curiosité le frappe également, pour le temps qu'il leur reste, il interroge à son tour et inverse les rôles. « Et vous, un sh- humain, comment cela se fait-il que vous en sachiez autant ? » Sa langue manque de le trahir quand il en arrive à humain qu'il allait prononcer shem, plus naturel, plus habituel.

Sarren est borné, il ne souhaite pas se révéler en totalité, et s'il revenait sur ses mensonges cela paraîtrait encore plus louche. Même si cette fois-ci, il patiente jusqu'à entendre la réponse du rôdeur, il ne tarde pas à tourner les talons. « Ne tardons pas à nous mettre en place. » Discussion stoppée, au moins interrompue, l'elfe se rend jusqu'à sa position et lève le menton au ciel ; il n'attend plus que le signal. En l'attendant ses pupilles se reposent instinctivement au devant du terrain puis vers Gwenaël, à la tâche de distraire les Templiers.
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Mar 21 Nov - 17:36


une chimère de mauvais aloile nerf de la guerre
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Une génitrice aux racines dalatiennes ? L'allégation aussi accessible soit-elle n'avait pas traversé l'esprit de l'ancien Inquisiteur, qui ne peut réprimer un certain étonnement. Véracité invérifiable, mais il sait d'expérience que certains poupons des Bascloîtres justifient bel et bien d'un parent issu des clans de Bohème. Il y songe alors, si cette filialité explique en malingre partie certaines des connaissances dont dispose le sylphe, un détail le tarabuste. Comment une apsara originaire d'une communauté révérant les anciens dogmes aurait-elle pu n'avoir rien transmis de leur idiome à son propre fils ? Les quelques tirades elfiques qu'il lui a jusque là adressées sont les plus élémentaires qui soient, tant et si bien qu'il peine à se convaincre que son interlocuteur puisse ne pas les savoir. Des legs alchimistes plus substantiels qu'un patrimoine linguistique ? Les sourcils se froncent derechef : Sarren empeste le fagot à pleins naseau, mais lui tranche l'herbe sous le pied avant qu'il ne puisse désigner ses non-sens. Une presque bévue écorche toutefois sa question, les prémices d'un mot qui tinte aussitôt aux tympans du « shemlen » et le fait tiquer. Sans certitude tangible pourtant, il fait fi de l'hypothétique indice et répond sans aucune forme d'hésitation ou d'embarras. « Pour votre information, j'ai grandi dans et ai dirigé l'Inquisition, j'ai eu l'opportunité de traiter avec vos semblables à moult reprises et même d'en avoir sous mes ordres. » L'irréfutable avantage de son Ordre déchu était son brassage ethnique, tant d'individus disparates avec chacun leurs expériences, leur culture et leur personnalité – un Colisée de sciences, qui lui a permis d'être l'homme qu'il est aujourd'hui. « Puis j'ai été adopté et élevé par un dalatien, accessoirement. » Il croise les bras et feint de lâcher l'information comme si elle avait été anodine, alors qu'elle est la source et la clé de son érudition sur le sujet en plus d'être invraisemblable.

Il leur faut toutefois remettre leur ergotage à plus tard, ce à quoi, cette fois, Gwenaël acquiesce. Il ne retient pas le mage qui s'en va s'embusquer, et lorgne en direction du freux qui patiente pour l'exécution de leur plan. A son tour, il se concentre, remue ses membres en effectuant quelques mouvances de la nuque comme s'il s'apprêtait à entrer dans l'arène. Il réajuste ensuite sa capuche et s'assure que ses armes soient visibles, pour mieux interloquer leurs antagonistes. Puis il se met à marcher, assez rapidement pour ne pas sembler flâner, mais suffisamment lentement pour ne pas apparaître trop hâtif. La trinité visée approche, ce n'est que lorsque celle-ci l'aperçoit que l'adonis se perclus en singeant la surprise. La réaction est fulgurante, les templiers portent leurs paluches au manche de leurs armes qu'ils tirent à moitié de leurs fourreaux – avertissement limpide.
« Halte-là ! » S'époumone l'un d'eux, sa main libre tendue en direction de l'énergumène. « Gardez les mains bien en évidence ! Ne bougez pas ! » Gwenaël éloigne les phalanges de son ceinturon et coopère. « D'accord, d'accord ! Je ne faisais que passer... » Les bretteurs andrastiens s'échangent un regard, à l'instar de télépathes se mettant silencieusement en accord sur la marche à suivre. « Jetez vos armes. » Une fois de plus, il obéit, docile et manifestement prêt à répondre à toute interrogation. Cette souplesse apparente rassérène les templiers qui soulagent à leur tour leur poigne tout en demeurant sur le qui-vive, l'un d'eux avale la distance que les sépare et observe le sire déchu d'un peu plus près. « Qui êtes-vous ? Je m'appelle Erémir, je ne suis qu'un simple pérégrin. Et où allez-vous ? Je me rends à Kirkwall, j'y ai un cousin dans la basse-ville. Je... j'ignorais que les templiers faisaient des rondes dans les environs maintenant... Nous recherchons un apostat. » Le moment est bon pour frapper, mais Gwenaël se retient. Ses acolytes risquent de trouver le temps trop long, mais l'occasion est unique d'en apprendre davantage sur ce fuyard. « Ah oui ? A quoi ressemble t-il ? Un elfe, assez menu, rouquin aux cheveux courts. Un gamin si vous me demandez, même pas la vingtaine, mais dangereux. Comme tous les mages. L'avez-vous aperçu ? »

A peine la phrase achevée que l'adonis balaye violemment les chevilles du chevalier religieux et lui subtilise son estoc pour la lui conglomérer au gosier. Ses deux autres partenaires brandissent cette fois pleinement la leur en meuglant, parés à s'élancer sur le rôdeur qui se trouverait en grande difficulté sans l'intervention d'Arion et Sarren.


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Sam 25 Nov - 11:52






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THE HEAVY BURDEN OF TRUST
Sarren & Arion & Gwenaël
Un certain soulagement est au rendez-vous, comme si les doutes étaient écartés, alors qu'il en subsiste, c'est évident. C'est probablement pour cette raison que l'elfe coupe l'herbe sous le pied de l'ancien Inquisiteur qui joue le jeu et énonce quelques vérités à son sujet ainsi qu'à propos de ses connaissances. Pour ses antécédents dans l'organisation déchue, il le savait déjà plus ou moins, pas en ce qui concerne son père adoptif Dalatien. Mais voilà qui explique moult choses. « Je vois, ça reste étonnant, tout de même. » Laisse-il sous entendre avant que la conversation ne soit déviée sur la mission actuelle, à savoir le sauvetage de l'apostat et la déroute des Templiers sur ses traces. Sarren se dirige jusqu'à sa position puis observe Gwenaël suivre le plan à la lettre, ou presque, car il se renseigne auparavant. C'est plus long que prévu, l'elfe tourne la tête vers la position d'Arion puis de nouveau sur le quidam intercepté, ne loupant rien de la conversation ; c'est pour la bonne cause. Son bâton est sorti, prêt, et il n'attend que le signal pour s'élancer sur les hommes en armure.

Et c'est le moment. L'elfe profite de la surprise des Templiers restant afin de sortir de son coin embusqué, une lueur bleue éclatant dans ses deux paumes liées et accrochées à son canalisateur. Ce sont de longs pics de glace qui viennent faucher l'un des humain de la Chantrie qui allait s'élancer sur Gwenaël, qui se retrouve propulsé en hauteur et accessoirement piégé, blessé. Les entailles sont légères, atténuées grâce à l'armure portée. Sarren est plutôt content de son coup mais évidemment, l'attention est reportée sur lui, considéré comme pus dangereux qu'un simple vagabond avec deux lames. Heureusement qu'il reste Arion ; même s'il a toujours plus confiance en lui-même qu'en ses compagnons, pour sauver sa peau, si besoin. Il reste prudemment, soigneusement en retrait.
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Dim 26 Nov - 18:54


THE HEAVY BURDEN OF TRUST


Il écoutait avec grand plaisir l'Inquisiteur étaler les preuves d'un mensonge et Sarren essayer de s'en défaire avec plus ou moins de réussite, mais voilà que le vrai travail arrivait; Gwenaël ne manquait pas à sa réputation et s'occupa sans soucis du premier; Sarren survint pour s'occuper de l'autre qu'il envoya s'épingler contre le mur juste sous le corbeau le blessant légèrement; Arion se posa juste à côté et d'un coup de bâton assomma l'épinglé "vous me soignerez cette blessure" lâcha-t-il avant de s'approcher du dernier templier qui tirait arme et bouclier. Trop bas le bouclier, si Arion avait voulu utiliser le feu, cela aurait été parfait pour renvoyer la magie, mais non. Il frappa du bâton sur le sol et une onde parti de l'extrémité en pierre de celui-ci vers le tête du templier qui eut l'air confus quelques seconde avant que son regard se voile et qu'il tombe sur le sol; il aurait une petite migraine et probablement quelques cauchemars mais Arion aurait pu lui griller le cerveau, ce qui n'était pas le but de l'opération. Voilà leurs trois ennemis hors d'état de nuire et bientôt dans les bras d'un sommeil qui ne durera pas éternellement. Arion les fit se rapprocher, ainsi que ses compagnons dont il n'avait pas loupé un extrait de conversation, d'où la phrase qu'il exprima dans la foulée, comme si il avait été membre de la discussion.

"Il existe des vérités ridicules à cacher et d'autres nécessaires, il faut savoir faire la part des choses entre confiance et prudence." dit le mage avant de s'approcher des trois templiers au sol; il sort des petites pierres bleues de sa poche: du lyrium; normalement nul mage n'est capable d'en toucher à mains nues sans succomber, mais Arion a développé une magie personnelle à base de l'impossible, et puis, si Sarren a des questions, tout comme Gwenaël, ils les poseront après tout. Il approche les pierres à quelques centimètres des tempes des templiers et murmure une incantation; la lumière bleue va pénétrer leur cranes tandis qu'elle illumine les mains, et pour ceux qui pourraient le voir, les yeux du mage. Une fois l'opération répétée sur les deux autres, il range les pierres. "Ils ne se souviennent plus de rien, ni même de l'apostat, la déchirure dans les vêtements sera la seule étrangeté." Il aurait préféré que Sarren procède autrement mais bon, maintenant c'était soigné. "Nous ne devrions pas tarder, il y a des choses qui doivent être dites, mais pas devant des oreilles étrangères" Il frappa le bâton sur le sol et un insecte, minuscule scarabée se changea immédiatement en humain: le fameux apostat roux "Nous sommes de la Résistance; transformation intéressante, faites juste attention aux oiseaux, ils pourraient vous dévorer immédiatement." lui dit Arion avec un sourire mystérieux, sa signature, menace ou conseil ? Lui seul pouvait savoir. Quelques mots sont échangés, il veut les rejoindre; quelques questions et une preuve de bonne foi plus tard ils retournent dans les grottes et chacun reprend ses activités, Arion s'occupant de la présentation des lieux.

L'Ancien Archimage fini par rejoindre, dans une des salles principales, l'Ancien Inquisiteur qui porte un regard digne de son titre sur Sarren.
"Si la méfiance est la mère de la sûreté, elle est aussi, quand elle est portée à l'excès, celle des soupçons cruels, des noires inquiétudes, des peines dévorantes, des chagrins mal fondés " déclara-t-il , adossé à une des poutres soutenant le toit, destiné à son ami. "Ce n'est pas de moi, je ne suis guère si poète, je l'ai lu dans un livre d'un Orlésien; Blanchard il me semble. Enfin là n'est pas la question. Plutôt que de le tourmenter, dites lui clairement que vous savez qu'il ment ou ne dit pas tout, une confrontation directe évite parfois bien des maux, allez dans mon bureau, je vous l'y ramène." Une tape sur le dos, des mots sages ou avides d'histoires à entendre, parfois les deux sont similaires; Arion fini par rejoindre Sarren. "Vous savez, Josifen était un bon ami, je sais reconnaître sa marque. Mais je ne dirais rien, vous êtes des nôtre désormais, de cette petite famille qui vit ici, j'ai même vu les choses avec votre...employeur précédent, vous aurez juste à faire votre devoir quand l'appel viendra. si vous survivez jusque là" Petit sourire; il est vrai que la vie n'est pas des plus facile à garder en ces instants. "J'ai confiance en votre fidélité sur ce point, tout simplement car vous n'avez pas vraiment d'autre endroit où aller. Et que malgré ce que vous pensez Sarren, vous êtes plus fidèle et moins lâche que ce dont vous vous êtes persuadé. Il reste cependant une personne importante à convaincre de votre bonne foi." Il dirige la main vers son bureau, l'autre y guidant l'Elfe; "après tout, avant toute trahison, ne faut-il pas établir une confiance ?" encore une de ces phrases dignes d'Arion et que Sarren pourrait comprendre comme il le voulait; en attentant ils arrivaient dans le bureau où Gwen les attendait.




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Ven 1 Déc - 18:53


une chimère de mauvais aloile nerf de la guerre
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L'antagoniste hoquette d'étonnement, râble heurtant le sol et soulevant une maigre nue de poussière à l'impact. Néanmoins promptement revenu à lui, il feule tel le fauve irascible et tente un crochet du droit sur la gueule hirsute de l'ancien inquisiteur. Celui-là l'appréhende toutefois et l'esquive, profitant de l'ouverture offerte pour agglutiner le tranchant de la lame tout juste dérobée au paladin sur son gosier, l'ankylosant ainsi dans sa position. La menace diaphane achève de lui ployer l'avantage, et c'est du coin de l'oeil qu'il guigne en direction de ses comparses qui s'embesognent du binôme adverse restant. Le guet-apens est presque parfaitement exécuté, la trinité chantriste vite sous l'emprise de la truculente magie d'Arion, que l'adonis observe avec une attention toute particulière. Quand bien même la magie ne brasille t-elle pas en lui, il se doute que les gemmes de ce saisissant cobalt ne sont autre que du lyrium, qu'il manipule sans guère de protection si ce n'est son derme nu. Une capacité biscornue lorsque l'on connaît la nocivité de ce matériau – et ce, même pour les mages les plus expérimentés, ou les nains les plus robustes. Assurément l'un de ses secrets, qu'il interrogera une prochaine fois. Puis, une fois le sort des templiers scellé, c'est une véritable mascarade qui se dévoile sous ses prunelles ébahies : un vulgaire scarabée qui ne faisait que passer par ici se métamorphose subitement en un elfe au crin rubigineux. La transformation est à ce paroxysme inopinée qu'elle fait soubresauter Gwenaël, alors foudroyé de stupeur. « Mais... ?! » Est tout ce qu'il parvient à miauler entre ses moustaches, lui qui pensait en avoir suffisamment vu en compagnie des thaumaturges de l'Inquisition pour ne pas se faire prendre au dépourvu. Il lui faut un instant à contempler le sylphe pour reconquérir sa contenance et être apte à passer à autre chose. Avant qu'ils ne quittent les lieux, il récupère ses armes antérieurement lancées à terre, puis fait la lanterne rouge de ce curieux cortège.


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De retour dans l'intimité des Mines, le sieur déchu en profite pour reprendre des forces, l'esprit néanmoins toujours tarabusté par les aboutissants de cette journée. C'est une lamelle de viande séchée ballant de ses lippes et les calots fichés sur une épître que le héraut de cette insurrection enchantée s'en vient le retrouver, à la plus grande surprise de l'intéressé qui lève un regard incrédule. « Pardon ? » Adresse t-il à son camarade arc-bouté à sa poutre, lorsque ce dernier lui récite son drôle de cantique. Il opine ensuite le chef dans un élan compréhensif quand il lui signifie tenir cela d'un opuscule orlésien, avant de le reconsidérer d'un air dubitatif à cette sapience intrinsèque à son personnage. S'il lègue une confiance infrangible à Arion, il lui est parfois ardu de le comprendre – ou peut-être, est-ce plutôt d'augurer ses attitudes qu'il lui est laborieux et troublant. « Moi, le tourmenter ? » Ce n'est point par ce vocable qu'il aurait décrit son comportement vis-à-vis de leur homologue précédemment, mais là n'est pas ce qui l'interloque le plus. La placidité de son interlocuteur lui apparaît inadéquate au vu de la situation, ou tout du moins, son humeur invariablement sémillante n'y a pas sa place. Une félonie éventuelle engendre, en temps normal, davantage de suspicion. Est-il au fait d'éléments dont lui ignore tout ? « J'y serais venu, mais soit. Faisons cela. » Qu'ils puissent occulter cette affaire une bonne fois pour toute.

C'est en se rendant à l'office principal qu'il termine de mastiquer et déglutir sa carne sapide, puis il patiente, bien peu de temps avant que le trio ne le rejoigne. Bras croisés sur son poitrail, capuche rabattue pour laisser pleinement apparaître son faciès cuivré par les déplacements, il se tourne un moment en direction d'Arion pour lui donner l'opportunité de prendre parole en premier s'il le désirait. Les choses étant toutefois hyalines depuis les oeillades inquisitrices de Gwenaël envers Sarren, il ne perd pas plus de temps en suspense.
« Puisque je suis semble t-il source de tourments, allons droit au but, nous avons tous d'autres priorités desquelles nous acquitter. » Le tribunal mis en place, voici que le mage incriminé se tient sur les tréteaux de son procès de fortune. Son juge principal le toise avec une exaspération chatoyante quoi que flegmatique, le dessein n'étant pas de mettre le feu aux poudres immédiatement. « Ma harel, da'len ! » L'index plaideur se lève et se raidit vers l'elfe concerné, le plaçant à la pleine luminescence d'une accusation qu'il n'est plus question de farder. Pis encore, alors qu'il la lui présente dans son idiome originel, et même, qu'il s'octroie la privauté de l'interpeller par un terme significatif. Il fait sciemment peser les douze années qui les séparent, car chez les dalatiens, l'estime générationnelle est éloquente – et que c'est une subtile manière de l'infantiliser face à ses grotesques mystifications.
« Vous n'êtes pas issu d'un Bascloître, le Créateur seul sait si vous y avez déjà mis ne serait-ce qu'un orteil. Trompez qui vous souhaitez mon ami, mais certainement pas moi en la matière. Je n'ai beau être qu'un shemlen, j'en sais plus que certains dalatiens sur eux-mêmes. » Il sourcille et entonne à l'attention d'Arion. « Falathar était dalatien, comme vous le savez, et il m'a élevé tant dans cette culture que dans l'autre. Les compétences alchimiques et magiques de Sarren sont de facture dalatienne, je peux l'attester pour en avoir vu des similaires à moult reprises, et il est absolument improbable qu'il les ait acquises autre part qu'au sein d'un clan. Tant de connaissances ne se dévoilent pas de la sorte, sûrement pas à un supposé citadin, qu'importe sa filiation. »

Les quartz de l'ancien Inquisiteur se dardent derechef sur Sarren, qu'il ne laissera pas se dérober. La pesanteur des soupçons lui chatouille la nuque à l'instar d'une épée de Damoclès, que Gwenaël est prêt à faire choir.
« J'offre toujours une chance avant de crier haro sur les félons... »

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Mer 13 Déc - 10:32

Le dérapage est moindre, Sarren ne s'en inquiète guère malgré les paroles d'Arion, il est en effet adepte de la magie de soin ; tandis que le dernier Templier tombe dans l'inconscient, lui appose sa paume teintée d'une lueur verdoyante sur l'assommé à proximité. Il répare son erreur, bientôt la faible entaille n'est plus, bien que le vêtement déchiré subsiste. Les autres souvenirs eux s'envoleront dans peu de temps et l'elfe observe le maître en la matière faire après de nouvelles paroles lourdes en sous-entendus sorties de leur contexte actuel. Se sentant clairement visé, il grimace légèrement, mais son attention est rapidement accaparée par le spectacle sous ses yeux ; qui amène moult questions internes même pour lui, un autre mage. D'ailleurs un troisième apparaît soudainement, prenant au dépourvu le déserteur qui retient de justesse un hoquet de surprise et surtout s'en veut de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Métamorphe ou non il aurait dû le sentir ; sa mimique n'en est que renforcée. Outre cette étrange forme l'apostat est au moins enfin démasqué et rentre à leurs côtés, le sujet qui le tracasse nullement remis sur le tapis le temps du trajet, pour son plus grand soulagement ; la présence du nouveau aide sûrement.

Sarren semble libéré une fois les grottes atteintes, s’éclipsant promptement loin de la joyeuse troupe, peu désireux d'aider à faire la visite des lieux, plus impatient de se rafraîchir le gosier. Si il évite l'alcool, l'idée le tarabuste mais il se contente d'un verre d'eau. Happé dans ses pensées suite à la conversation déroulée en extérieur, les paroles d'Arion venu face à lui le prennent tant au dépourvu qu'il recrache sa gorgée en bouche en direction de l'interlocuteur. « Comment... ?! » Le faciès qu'il tire en cet instant est mémorable mais le cœur s'agite, le stress monte, et l'envie de fuir la queue entre les jambes également, si rester n'était pas en son intérêt. Ce que le chef de la rébellion évoque justement, faisant même la promesse de préserver son ou plutôt ses secrets, comme il connaît de surcroît ses antécédents avec la Garde. Il ne nie pas avoir le sentiment d'être coincé. Oh bien sûr il pourrait fuir mais pour aller où ? Envoyé au Cercle si ce n'est tué par un Templier zélé, par l'un des siens, retrouvé par ses anciens frères et sœurs, toutes ces options lui sont bien moins favorables. Il lui faut une protection, protection qu'Arion semble apte à lui offrir si il combat aux côtés de la rébellion ; soit. Toujours est-il que l'elfe n'est pas convaincu en ce qui concerne sa fidélité, son mérite, il se considère lâche, trop, plus qu'il n'aurait souhaité l'être. Et ses Dieux savent à quel point sa lâcheté lui a causé - lui cause encore bon nombre de tords. « Y-a-il au moins une chose que vous ignorez ? Mais... vous marquez un point, bien que je ne sois pas convaincu par tous vos propos, je tâcherais de ne pas gâcher la chance que vous m'offrez. »

Guidé en son bureau après avoir terminé son verre d'eau puis posé, il s'inquiète maintenant du conseil du Corbeau tout comme de sa dernière phrase, typique de lui ; il commence à les connaître désormais. Et face à Gwenaël, ayant visiblement eu une visite similaire avant cet entretien, il ravale sa salive. Plus de fuites, plus de mensonges, les tentatives étaient futiles car le voilà ouvertement incriminé. L'inquisiteur n'a pas cru un de ses mots, l'accuse même directement en Dalatien ; il ne peut plus feindre ne pas comprendre. Maintenant, reste à choisir soigneusement sa défense, plus de tours de passe passe mais encore une fois Sarren est incapable d'évoquer la chose en profondeur. « Abelas, vous avez raison, j'ai menti. » Ses pupilles tentent de ne pas s'égarer loin de celles de l'ancien Inquisiteur, tandis qu'il continue, percé à jour. « Je suis bel et bien Dalatien, de mes deux parents, mais déserteur de mon clan, vous comprendrez donc que je masque la vérité afin d'assurer mes arrières. Si vous le souhaitez, pour vous faire preuve de ma bonne foi, je pourrais vous enseigner quelques autres savoir, même si je soupçonne que vous en savez déjà énormément... Peut-être plus que moi sur certains points, il semblerait, comme vous l'affirmez. » Une œillade est adressée à Arion, si il connaît Josifen, il connaît forcément le reste de son passif avec le clan, et pourquoi il n'entre pas dans les détails. Le plus important est dévoilé, non ? Il attend comme un signe, de tête, autre, que c'est suffisant, puis regarde à nouveau l'accusateur qui jugera très probablement de ça : Gwenaël.

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Lun 18 Déc - 19:33


une chimère de mauvais aloile nerf de la guerre
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Les prunelles inquisitrices ont ainsi porté l'estocade à la mystification de l'acolyte, la glotte entérinant la thèse avec une conviction certes placide, mais infrangible. Il y met son honneur et ses tripes, jadis trop souillé par la félonie dans ses propres rangs pour lui permettre de sourdre dans cette insurrection, trop substantielle pour l'avenir de ce monde. Et quoi de plus matois, finalement, qu'un mage pour s'infiltrer parmi les mages ? Les plus folles spéculations naissent et croissent sous les faisceaux de la méfiance, un jeu des véracités qui aurait pu s'allonger en durée, bien qu'il aurait évoqué ses suspicions à un moment ou à un autre. Sa plaidoirie étant maintenant parachevée, il patiente pour une réaction, inapte à prétendre à une résignation pourtant salutaire ou à un nouveau déni. Et contre toute attente, l'abdication choit en excuse, en partie dans l'idiome originel. Un sourcil se courbe, les paupières se plissent, l'ancien sire s'interroge un instant sur l'intégrité de la déclaration. Puis, le sylphe justifie sa duplicité, lénifiant graduellement l'âcreté de son interlocuteur principal dont les épaules se décontractent et s'affaissent. Un simple cas de désertion... Quand bien même tient-il les dalatiens en haute estime, il sait aussi que leur harmonie peut être branlante. Une brebis galeuse parmi les blancs moutons, mieux valait alors s'excommunier.

Il pivote subitement en direction de celui qui tient les brides de la rébellion et le rosse d'une oeillade accusatrice – à son tour. Celle-ci se mue promptement en une mimique indiciblement émoussée, puis il ose une question rhétorique.
« Vous le saviez déjà, n'est-ce pas ? » Un instant de flottement, Gwenaël fait rouler ses calots et râle avec irritation. Ses phalanges massent l'arrête nasale tandis qu'il se fait silencieusement une raison : Arion est ainsi. Fin stratège par omission volontaire, finaud phraseur qui parvient pourtant à ne pas donner le fond de sa pensée. S'il apprécie le personnage, il aime un peu moins cette propension à la simulation à laquelle il n'est pas accoutumé. Si lui a l'allure discursive, il a pourtant marotte à dire les choses sincèrement et à se les faire dire avec tout autant de probité. Réminiscence encore active de l'Inquisition – que sa belle institution lui manque.

« Bon... » Il ravale finalement l'âpre sensation d'être l'idiot du hameau, gondole ses bronches comme pour prendre de l'élan, puis s'adresse à l'elfe. « Ir abelas Sarren. Si j'avais su que... enfin... je n'aurais pas adopté ce comportement. Comprenez que j'ai appris à être prudent et que certains détails me sautaient au faciès. » Humble vainqueur, l'adonis n'a nulle intention de se pavaner sous le nez de son homologue. Le triomphe lui est même amer, car le voici bourreau d'un homme déjà suffisamment en proie aux affres – et manifestement digne de confiance. En aucun cas, toutefois, il ne soupçonne son affiliation à la Garde, point un indice ne l'orientant en ce sens. Et puis, il en a fini de jouer les inspecteurs pour aujourd'hui. « J'espère que vous pourrez me passer mon accès d'orgueil, je n'aurais pas dû prétendre en connaître plus que vous-même sur votre culture... Parfois, j'occulte que mes oreilles sont rondes et non pas en pointe... » Il exhale un ricanement tenant de l'autodérision tout en grattant sa nuque. « Je serai ravi d'apprendre de vous, si le désir vous tient que l'on échange un jour sur le sujet. »

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Mer 20 Déc - 21:17

Soyons franc, Sarren ne s'attendait pas à une réaction si compréhensive face à son égard mais voilà qu'on lui offre également des excuses. Il semblerait que les deux côtés ont eu tord, à la manière de camps opposés, tandis que le Corbeau guettait l'évolution de la situation comme c'est encore le cas. Celui-ci baigne dans tant de connaissances que le bougre de déserteur serait bien capable de demeurer plus paranoïaque et méfiant à son égard ; de toute manière il connaît déjà les plus gros. Bien évidemment il n'est toujours pas entièrement rassuré mais le voilà déjà lavé de tout soupçon néfaste qui aurait pu lui nuire beaucoup plus, voyant l'animal inquisiteur. En un sens l'elfe est rassuré et un faible sourire s'amène sur son faciès en direction de Gwenaël. Aussitôt son œillade se tourne vers Arion, à qui il s'adresse, avant de repartir sur ce dernier au fil de ses propos, la deuxième partie le concernant. « Vous aviez raison, Arion, il était nécessaire de crever l'abcès. Si j'avais su, moi aussi, que vous en saviez autant sur ma culture, et je ne blâme pas vos oreilles rondes croyez-moi. » Il espère que son interlocuteur assimile qu'il n'est pas de ces Dalatiens complètement amers en compagnie de shems, mais son attitude le lui a déjà sûrement prouvé.

Satisfait qu'ils repartent désormais en bon terme, semble-il, Sarren accompagne légèrement le faible ricanement qui émane du quidam. « Ce serait avec plaisir, oui. » La respiration est redevenue stable, mesurée, tandis que son expression est moins crispée. Pour autant si l'échange qu'il a lui-même proposé était de bon cœur, il sait qu'il gardera toujours un cran de sûreté, comme avec Arion qu'il regarde encore. « Merci. » Souffle-il d'ailleurs en sa direction pour les conseils qu'il ne regrette pas d'avoir écouté et surtout suivi ; à voir s'il les suivra tous jusqu'au bout cependant. Il peut toujours faire un faux pas et si faux pas il y a, si fuite il y a, fuir à Arion serait un cauchemar plus qu'avec ses autres antécédents. A y réfléchir à deux fois, de ce fait. Sarren est pour l'instant assez bien ici, suffisamment protégé, c'est dans son intérêt, il n'a pas le choix. Il accompagne la rébellion, ce grand mouvement en marche, aux côtés d'âmes qui se battent pour la même cause ; autant qu'il soit en bons termes avec le temps que cela dure.
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Mer 20 Déc - 22:04


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Finalement la confrontation fut aussi courte que nécessaire ; l’abcès crevé libérait deux âmes de troubles qui n’étaient pas essentiels et auraient pu terminer par être nocifs pour la rébellion, ce qu’Arion n’aurait pas laissé faire. Il eut un petit mouvement de tête pour répondre à ma fois à la question de l’Inquisiteur et au remerciement de Sarren. Bien entendu il le savait depuis le début ; la limite des choses qu’Arion ne savait pas était floue, et comme il n’oubliait rien, et bien c’était encore plus large ; il avait pu par exemple suivre leur conversation sans tiquer sur les mots elfiques, lui qui avait vagabondé avec un ancien Archiviste ermite pendant un moment. Enfin c’est ce qu’il disait quand on lui posait des questions sur ses connaissances sur les Dalatiens. Dur de savoir avec le Corbeau ce qui était vrai ou faux, mais peut-être parfois était-ce mieux ; mentir, cacher, observer n’étaient pas que du mal, cela permettait du recul, et bien des gens avaient besoin de recul, la situation désamorcée le prouvait.

Maintenant qu’il avait un Inquisiteur apaisé sur le point Sarren (Gwenaël pouvait-il atteindre un jour la sérénité ? C’était à en douter) et un Sarren qui n’allait pas, de suite, fuir comme un lapin (grand mal cela lui aurait fait) à cause du premier, il fallait passer à la suite.
« Bienheureuse conclusion d’un quiproquo né de cachotteries et de non-dits » dit-il en passant une main dans sa barbe, avec une certaine ironie, avant de hocher la tête et de prendre son bâton, comme si il n’avait pas du tout orchestré cette scène et cette histoire, l’observateur intervenant. « Maintenant, cette résistance ne va pas se faire seule ; Gwenaël, il nous faut aller à Kirkwall rencontrer nos alliés là-bas,  je vous attendrais au point habituel, Sarren, retrouvez donc notre nouvel ami et expliquez lui le fonctionnement des lieux » c’était à la fois des ordres et des indications, le ton et les formulations utilisées laissaient le choix sans vraiment le faire, du pur Arion. Ce dernier se changea en corbeau après un ultime sourire et s’envola vers la ville ; il y attendrait l’Inquisiteur ; ils avaient encore du travail après tout, la rébellion grandissait, prenait racines mais il ne fallait pas que cela s’arrête tant que tout le serait pas conclus, même si quelques pauses pour élaguer les doutes dans l’arbre étaient parfois nécessaires.



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