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Mer 8 Nov - 20:58


WE FORGE OUR OWN CHAINS


Un contrat était un contrat. Et manifestement voir ces derniers se faire à Kirkwall était chose commune. A part un Garde, personne ne s'était arrêter pour regarder Elena tirer à coup de chaines, aux poignets et au cou, cette personne avec un linge sur le visage, pour dissimuler son identité. Ils étaient marrants à Kirkwall en fait; elle aimait bien cette ville. "Allez avance, on y est presque, ils vont être ravis" dit-elle d'un ton ironique en tirant un peu plus la chaîne; la personne traînée essayait de résister mais Elena était plus forte que sa taille laissait entendre; le plus chiant en fait c'était ces escaliers, mais ça s'appellerait pas la Haute Ville si y'en avait pas non ? Moralement, elle se posait pas la question, elle avait déjà sa réponse; et puis il y avait cette belle bourse d'or promise en échange de sa captive; elle allait pas se priver.

Faut dire que l'histoire avait fait le tour de la ville et même de la région; Elena était arrivée une semaine plus tôt pour entendre que l'épouse du Herault, enfin, ex-épouse du coup s'était acharnée sur sa soeur et l'amante de celle-ci à coup de dague, un truc assez mortel quoi; encore une histoire d'amour et de jalousie comme dans les bouquins de merde qu'elle lisait sans assumer. Alors après avoir attendu un peu et comprit que la famille  Haden voulait revoir la coupable au plus vite, elle s'était pointée devant la porte et avait proposé ses services; elle n'était pas la première assurément, mais la plus capable, avait-elle dit. Et elle avait raison; il lui avait fallut moins d'une semaine pour retrouver la gamine (enfin gamine, elle avait quelques années de plus) avec une facilité déconcertante, à croire que la demoiselle n'avait fait que grandir avec cuillère d'argent  dans la bouche et une noblesse sans fin. Ah oui, c'était le cas en fait. Attention, elle avait eu un maître d'arme, qu'on lui avait dit; bah clairement, ce mec pouvait démissionner, ou se contenter de faire des spectacles; en tout cas, ça n'avait pas été dur, une fois maîtrisée, chaines et tissu sur le visage, et hop, retour à la maison.

Les revoilà devant la porte
"Dis bonjour à Papa et Maman " balance-ce Elena avant de frapper, on ouvre vite, et dès qu'on la voit avec cette personne en chaîne, tout va bien plus rapidement encore. Elle retire le capuchon enfin; les cheveux roux dégoulinent le long d'un visage sale d'un périple mal préparée; elle donne les clefs des chaines au pater, sur le visage du quel elle peut lire une haine assez sauvage. "Si c'est la bonne Epona, je vais prendre mon argent, avant que vous ne lui fassiez ce qui vous importe." dit Elena en rappelant sa présence.
Bourses en main elle quitte la pièce d'une révérence, faisant sonner les pièces d'ors dans sa main. Oh coeur, la douleur dans les yeux de ta victime ne te fais rien ? Non, car ce n'est pas fini.

Bien plus tard, ayant fait du repérage dans la maison, trouvé les entrées discrètes et la chambre d'Epona; elle avait aussi fait en sorte que personne ne puisse les déranger; ah les grenade à somnifère, bien pratique.
Elle s'approche du lit de l'ex fugitive probablement réveillée par le bruit de l'intrusion, si elle dormait seulement, et avant qu'elle puisse faire quoi que ce soit, elle lui met une main sur la bouche.
"Shhhh." Depuis le début elle avait prévu de prendre le fric et de venir la libérer juste après; elle était charmante après tout, et puis la famille avaient l'air de vrais cons; et ils avaient pas assez payé, au final; ils étaient riches comme tout, elle pouvait bien se servir et faire une BA au passage; au début elle avait pas prévu de libérer la fille, mais quand elle l'avait vu plutôt mignonne, elle 'était dit qu'elle ferait une exception. Elle détacha les chaines qu'elle avait offertes et en repéra même de nouvelles "ils avaient vraiment pas envie que tu repartes dis-moi" sortant un fil de fer de sa besace elle crocheta les serrures. Epona était à nouveau libre. "J'ai toujours eu un faible pour les rousses." Elle remarque à la lumière de la bougie des marques qui n'étaient pas sur la jeune femme quand elle l'avait laissée. "Des gros cons effectivement" dit-elle en approchant doucement la main des bleus, mais sans toucher. Epona avait de quoi lui en vouloir et même si elle savait qui gagnerait si elles devaient se battre. Elle s'éloigna et alla s'adosser à la porte "je te propose un deal; je t'ai livrée juste pour accéder au trésor de ta famille; t'excuseras, c'était pas très poli de ma part, j'aurais pu prévenir, mais effet de surprise, tout ça" elle haussa les épaules "voilà le deal : tu te barre à nouveau toute seule et tu tiendras pas plus trois de jours, je sais même pas comment t'as fait 2 semaines putain." Les traces étaient tellement évidentes, un cochard aurait pu la retrouver "ou tu m'aide à voler ta famille, tu peux te venger d'eux si le coeur t'en dit, et on se barre ensemble, puis je t'apprend à vraiment....te cacher et te battre, tu sais, ce que tu n'as pas su faire. " Les mots étaient durs mais vrais. "Ah, pourquoi me faire confiance ? Déjà car j'ai endormi toute la maisonnée et c'est pas pour faire causette, et puis car je t'ai dit, j'aime bien les rousses, et t'es trop mignonne pour subir ces conneries de noblesses." Encore une fois Elena était directe et sincère, mais c'est comme ça qu'elle fonctionnait après tout.




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Jeu 9 Nov - 18:06


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La chute est dure. La rouquine vagabonde deux semaines, sortie du girond familial, déboussolée, cœur brisé mais libérée. Plusieurs sentiments chahutent encore, des visions du sang qui gicle, les derniers instants de sa sœur par sa main puis de son aimée - traîtresse; elle avait fuit Kirkwall dans la précipitation et sans envie d'y remettre un jour les pieds. Ce n'est pas ce que ce foutu Créateur avait en tête, visiblement, si tant est qu'il existe vraiment ; pas comme si elle avait un jour cru à ce bourrage de crâne. De nouveau ses pas jonchent les marches qui mènent à la haute-ville, traînée de force alors que sa perception visuelle en est au point mort. Mais l'agitation, l'ambiance, cette sensation, impossible qu'elle se trompe. Epona est condamnée depuis que cette mercenaire lui a mis la main dessus. Folle de rage et le cœur palpitant, elle ne peut même pas lui cracher toutes les insultes qui lui passent par la tête ni gueuler pour le simple besoin d'exprimer ce qui la bouffe ; à peine avait-elle commencé à le faire qu'elle s'est vue muselée d'un chiffon. En plus du tissu recouvrant sa tête, dissimulant son identité. Peur de se faire voler sa cible peut-être ? Condamnée pour condamnée, après tout, la rouquine aurait au moins eu cette maigre consolation que tous ces grippe-sous payés par ses géniteurs s'entre-tuent.

Et voilà, colis livré. Elle ne vaut pas mieux que ça aux yeux de cette brune de toute façon, non ? Le voile est levé et les faciès de ses parents apparaissent les premiers sous son nez, lui arrachant une grimace plus forte encore que celle qu'elle arborait déjà. Un haut-le-cœur s'accompagne d'ailleurs de celle-ci, évidemment la responsable ne s'attarde pas une fois sa bourse en main. Epona est laissée entre les mains cruelles du reste des Haden ; elle est leur fille aînée certes mais ses péchés ne seront pas ainsi pardonnés. La mère est encore en deuil, rongée, veut des réponses claires malgré l'évidence des faits déroulés deux semaines plus tôt, en ôtant le bâillon qui empêche la rouquine de répondre ; elle lui crache à la figure plutôt que de s'expliquer. Insulte, jure. C'est plus satisfaisant. Tant pis pour son père qui automatiquement, s'emporte dans la violence, une gifle. Ce qui l'attend est bien pire. Son mariage est rompu, sa vie toute tracée déchiquetée, reste à voir ce qu'ils vont bien pouvoir faire d'elle. Si elle est libérée de ses chaînes, elle s'enfuira à la première occasion, elle frappera même sans état d'âme. La soirée sera longue.

Enchaînée au lit dans sa propre chambre, la rouquine est éveillée par cette agitation anormale dans la demeure ; en sursaut. Elle a sale mine, les poignets abîmés à force de s'être débattue dans l'espoir vain de briser ses chaînes, mordue la langue jusqu'au sang en maudissant Thédas tout entier, en particulier cette mercenaire. Et quelle n'est pas sa surprise de la voir débarquer. Pas le temps de l'insulter, un réflexe, la paume de celle-ci l'en empêche. Elle lui aurait bien mordu un doigt si la suite ne l'avait pas intriguée ; libérée. Pourquoi ? Son regard noir la dévisage et attend une explication rationnelle, à moins que ce ne soit là encore une entourloupe pour quelques pièces. Mais elle écoute ce qu'elle lui dit, prête à accepter ; elle n'a pas réellement le choix. Cependant après un tel discours son poing s'emporte, se niche sans ménagement dans la mâchoire de la brune. « Deal, mais tu l'as plus que mérité, saleté. » Elle n'est pas tendre et récidive une dernière fois, pour la forme, sans pour autant souhaiter l'affrontement. Enfin elle aimerait mais elle n'a pas réellement envie de retrouver ses chaînes. « J'aurais aucun scrupule à ce que tu piques le trésor, mais tu m'aides à foutre le bordel avant de partir. » Elle sait où il est, ce fameux trésor des Haden, ces économies qui étaient censées lui revenir ; mais elle est disposée à l'offrir à la mercenaire en échange de moyens de survivre. De ne plus revivre ça. « Par ici saleté. Et si tu veux pas que je continue à t'appeler comme ça dis moi ton prénom. » La rouquine masse ses poignets et ouvre le chemin en direction de la fortune familiale. Elle aussi est plutôt directe, comme quoi elles se sont bien trouvées. Pour les détails elles en discuteront une fois sorties d'ici, là Epona n'a la tête qu'à avoir sa vengeance ; c'est aussi pour cette raison qu'elle n'est pas très réceptive au flirt initié, qu'elle apprécie néanmoins.


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Ven 10 Nov - 14:49


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Ouch le coup. Bon, elle l’avait mérité. Bam, le deuxième…bon, ouais, aussi mérité. Mais le deal est accepté, parfait, avec en plus un bonus tout détruire. Elle a bien fait de prendre une sacoche en plus ; voler tout le trésor est irréaliste, c’est lourd, l’or, à la fin, mais se servir un peu plus, pourquoi pas. Enfin, oui clairement, c’est ce qu’elle allait faire.  « Deal. Elena ». Pour une fois elle ne ment pas, pas envie. Avant qu’elles sortent, elle tendit une fiole à Epona « bois, c’est l’antidote t’as pas envie de dormir comme tout le monde non ? Et j'veux pas te porter sur mon dos. » Elle en reprend une dose puis se laisse guider jusqu’au coffre. « je commence à te laisser t’amuser, promis je casse tout ce que je trouve de joli sur le chemin. » C’est si beau qu’elle s’y baignerait ; elle se sert ce qu’il faut en or mais aussi en pierres précieuses puis va s’amuser à briser vases et autres statues. La vengeance d’Epona contre sa famille, elle s’en branle, elle fait comme elle veut, par contre le bruit devrait pas tarder à attirer des gardes. « bon, faut pas trainer. »

Elle l’entraine par la main vers l’une des grandes penderies de fringues qui sont rangés dans une chambre au pif ; elle se tourne vers la grande rousse et avec un mélange de sérieux et de charme discret, elle balance
« retire ton haut. Non, c’est pas pour mater, enfin si un peu, mais pour te bander la poitrine. Y’a encore la moitié de Kirkwall qui te cherche, tu tiens pas trois secondes dans la Souricière, plus de seins, plus de problèmes. » Pendant que la rousse d’exécute, Elena le fait sur elle-même, elle a l’habitude désormais c’est rapide et puis elle n’a aucune pudeur, elle choppe quelques vêtements masculins, prend un peu de cendres dans la cheminée pour appliquer sur ses traits, les rendre plus durs, change son style, attache ses cheveux dans un chignon qu’elle couvre d’un turban, style que l’on trouve chez les suiveurs d’une secte un peu étrange mais pas dangereuse un peu partout dans Thedas.  Une fois qu’elle ressemble plutôt bien à un autre, un homme, se sentant bien dans ce rôle, elle s’occupe d’Epona ; couvrant la poitrine de cette dernière, frôlant la peau et le reste, mais avec respect et douceur, elle aurait pu en profiter, elles n’ont pas le temps. Elle s’occupe des cheveux de la rousse avec la même méthode, lui file des fringues (son père ? son ex, peu importe) et puis alors que le bruit de la porte d’en bas est défoncée par la garde, alertée par les bruits, les deux sont déjà sorties par le toit.

« Heureusement t’as le visage assez défoncé et crade pour qu’on te reconnaisse pas. Maintenant t’es mon pote Anope, et t’es muet, ok ? » elle balance des ordres, elle sait ce qu’elle fait, c’est une pro après tout. «  Déjà venue dans la Soucirière ? » C’est un test ; si Epona répond, c’est qu’elle est con. Ici  elles, enfin, ils sont invisibles. Jusqu’à qu’Elena s’arrête à un stand et salue son vendeur, d’une voix qu’elle sait rendre assez grave pour être crédible. « Hey Uios, on reconnaît plus son vieux pote Len ? Dis, t’as pas un peu de matos, genre armure de cuir, armes, de quoi partir camper ? C’est mon ami Anope, lui parle pas, ça sert à rien, on part faire un peu de traque dans les falaises, t’vois ? » Manifestement, Len est connu, et apprécié ; un peu de négoce, quelques pièces et un diamant, et les voilà qui partent vers la sortie de la ville, un sac de matériel sur le dos. « Tu peux parler maintenant, pas de regrets ? » probablement pas. De toute façon elle attend pas la réponse et se barre de la ville, se doutant bien qu’on la suivrait.




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Sam 18 Nov - 11:09


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Heureusement la fiole est acceptée, ingurgitée, Epona se verrait mal passer outre et finir dans le même état que le reste de la maisonnée. Et le risque de poison ? Clairement pas dans l'intérêt de cette mercenaire, de cette Elena, la rouquine a beau être paumée sur pas mal de trucs, elle ne doute pas de certaines choses. « C'est beau en extérieur mais pourri à l'intérieur. » Complète-elle en se faisant un plaisir de briser les vases, décrocher les tableaux puis les écraser. La tempête passe et elle s'acharne plus que tout sur l'un de ces derniers représentant une toile d'elle plus jeune, aux côtés de sa sœur ; son cœur se serre. Partagée entre chagrin et rage, elle ne sait plus, et de toute façon elles ont terminées toutes leurs affaires ici. Le magot est dans les sacs, la demeure brisée comme elle l'a été, ne reste plus qu'à s'envoler loin d'ici. Cette ambiance est malaisante. Juste avant, elle est tirée par Elena jusqu'à la penderie - ou plutôt l'une d'entre elles, c'est une maison de riches il ne faut pas l'oublier, et... elle le voit bien, que l'autre lui fait du charme derrière un peu de sérieux. Techniquement elle est libre, son amour est de ce qu'elle sait décédée mais la plaie encore ouverte alors le cœur se ferme ; physiquement elle n'a plus aucun compte à rendre. Enfin, ce n'est pas comme si elles avaient le temps, là. Epona coopère, ôte son haut, puis les changements opèrent, d'abord du côté d'Elena qu'elle observe. Elle ne risque pas de se sentir parfaitement à l'aise au début, l'idée lui fait tout drôle, cependant c'est bien pensé. A son tour, elle se laisse faire, même si elle grimace quand l'heure est venue d'enfiler les fringues de... son ex. Au moins sont-elles à sa taille mais forcément, les souvenirs qui vont avec ne sont pas des plus plaisants ; une chance encore, elle n'a pas le temps de s'attarder dessus, elles fuient par les toits.

Une chose est sûre, Elena sait ce qu'elle fait. Epona regrette déjà moins de l'avoir rencontrée en omettant le premier contact qui fut tout sauf plaisant et clairement elle n'a pas totalement confiance ; juste pas le choix. Si elle grogne, hoche la tête aux directives ainsi qu'à l'identité sous laquelle elle est désormais censée se parader jusqu'à ce qu'elles soient hors de Kirkwall, elle les suit à la lettre. Alors elle ne répond pas à la question d'Elena qui est soit un test, soit une connerie, ou les deux ; elle se contente d'un regard noir. Elle est censée être muette après tout, enfin muet. La rouquine se fond dans la masse sous l'apparence d'Anope, elle remarque que les œillades en sa direction ne sont plus les mêmes, comme si elle était vraiment quelqu'un d'autre. Avec Elena, elles arrivent à un stand, Epona lui laisse faire sa besogne sans un mot puis l'aide à porter le matériel récupéré. Joli tour. Enfin, la sortie de la ville se présente à elles, et la native se sent revivre. Pas de regrets ? Non, enfin si, juste un : « J'aurais aimé être là pour voir la gueule de mes parents en découvrant l'état de leur baraque, sinon non, clairement pas. Partons vite, je ne veux plus jamais refoutre les pieds ici. » Cette fois-ci c'est elle qui prend un peu les devants après avoir rattrapé la brune, le pas négligé mais pressé, appuyant ses dires.

Définitivement hors de Kirkwall, Epona se tourne vers Elena. Elle grimace, sa tête tourne un peu, mais rien de méchant. « Tu fais ça depuis combien de temps ? » Elle parle, elle demande, parce que sinon les souvenirs vont revenir au galop, surtout après cette excursion dans ce lieu qu'elle n'avait pas demandé. Une torture psychologique, ni plus ni moins, c'est peut-être l'origine de son mal de crâne.


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Sam 25 Nov - 11:27


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Forcément elle l'avait suivie, elle avait pas fait tout ça pour rien; contournant les chemins habituels, grimpants directement à flanc de falaise parfois, prenant une main à la rouquine quand il le fallait, Elena attendit un peu avant de répondre à sa question. Elle libéra d'abord ses cheveux de leur bandeau puis désigna le crâne d'Epona. "Le mieux ça serait de te les couper très court, et de les teindre en noir" après peut-être que la demoiselle était une princesse trop attachée à sa chevelure pour accepter, mais voilà. Une fois qu'elle fut sûre d'être assez loin de la ville Elena reprit la question qui lui avait été posée. "Depuis combien de temps je fais quoi ? Car je fais pas mal de chose" elle eu un petit rire. "Me battre, tuer ? Depuis un âge où t'es normalement trop jeune pour." Elle se souvenait de la première personne qu'elle avait tuée; dans le bordel où elle avait grandit, des brigands avaient voulu profiter du fait qu'il n'y ait aucun homme pour gérer l'endroit, autant pour le voler que pour le violer. Elle avait 10 ans et enfoncé un tesson de bouteille dans la gorge d'un homme aux envies claires. Jamais elle n'oublierais la sensations, l'odeur, le poisseux du sang qui coulait sur son visage. Les brigands, mis à mal, n'était jamais revenus; ce n'était pas la première fois qu'elle se battait, que ce soit pour jouer ou aider une soeur, une mère, contre un homme trop insistant, mais c'était la première fois qu'elle avait prit une vie. "La baise, assez longtemps pour savoir satisfaire tout ceux qui passent entre mes doigts " lâcha-t-elle en rependant à certaines situation et en lançant un sourire à Epona. Mais ce n'était pas ça qu'elle demandait, mais Elena le précisait par pure provocation, ou plus.

"Le reste, le mercenariat, la chasse à la prime, tout ou presque, depuis que j'ai 14 ans." ça n'indiquait pas son âge réel, mais ça voulait dire assez longtemps. "Et toi, depuis quand tu sais que c'était pas la vie rêvée ?" elle allait pas lui demander depuis combien de temps elle voulait tuer sa soeur ou peu importe ce qui c'était passé, elle avait des limites. La nuit commençait à tomber et elles étaient assez loin de la ville pour pouvoir faire une pause; une journée entière à grimper et gambader, Elena avait l'habitude, elle savait pas trop pour Epona; remarquant une enfoncée dans la paroi elle y guida la jeune ex noble pour s'y poser avant de faire un peu et s'étaler un tissu sombre à l'entrée pour limiter le passage de la lumière vers l'extérieur. Alors qu'Epona faisait quelque chose, Elena se saisit d'une dague et lui envoya à la figure, pas dans le sens de la lame évidement, juste pour que la poigne aille lui cogner le front. "Purée t'as aucun réflexe. Ca aurait été l'autre sens, t'étais morte. Je vais devoir tout t'apprendre...." Elle allait pas tenir 3 jours sinon. Pourquoi Elena voulais l'aider était un mystère en soit. Enfin,  elle avait ses raisons. "Sinon, on peut retirer les bandages maintenant" le port toute la journée, surtout avec le côté sportif rendait le tout douloureux. "Besoin d'aide ?" demanda-t-elle en la frôlant pour ramasser son arme, avec un sourire qui pouvait tout ou ne rien dire.





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Sam 25 Nov - 18:04


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Bien évidemment à la suggestion, proposition ou peu importe, Epona grimace encore. Très court, ça ne lui plaît pas. Court non plus mais c'est déjà plus faisable, enfin, ce n'est pas à peine sorties de Kirkwall qu'elles vont se poser pour faire un salon coiffure. « Je préférerais juste les teindre mais bon, ça repousse... » Si pas le choix, pas le choix. Le temps que le contrat sur sa tête tombe, que les gens oublient, il faudra encore compter quelques mois. Et elles continuent leur route loin, toujours plus loin, quand enfin Elena daigne lui répondre non sans réussir à la surprendre. Quel vécu. L'écart côté sexuel est d'ailleurs amusant et si la rouquine était plus dans l'humeur actuellement, elle aurait sûrement plus réagi ; c'est un sourire fantôme qui perle un instant à ses lèvres en réponse. « Intéressant. » Finalement, cette brune va pouvoir lui apprendre à survivre, vraiment. A son tour maintenant de répondre plus sérieusement même si le souvenir est encore chaud et l'envie de rentrer dans les détails... nulle. D'aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, rien n'était pour elle, c'était une comédie sans fin, peu importe les illusions qu'elle se faisait. Mais le déclic, le vrai, ce fut... « Depuis longtemps... Mon adolescence sûrement. » Depuis qu'elle l'a rencontré elle, Maren. Epona reste vague, de toute façon ce n'est plus important, le mal est fait. Qu'elle en parle à celle qui demeure encore trop une inconnue à ses yeux ne servirait à rien, c'est se dévoiler bêtement en exposant ses faiblesses internes. Elle cicatrice encore, en plus, c'est la grande phase qui s'éternise.

La nuit tombe, et Epona commence à être fatiguée, à sentir ses jambes la tirailler de toutes parts même si elle ne couine pas. C'était pire quand elle venait de s'enfuir de la ville en vitesse, avec l'impression qu'une armée de soldats lui collait le train ou pire, ses géniteurs. Mais elle n'a pas l'habitude comme sa nouvelle compagne et une pause est un vrai soulagement. La rouquine s'installe, souffle, encore perdue dans ses songes. Elle vérifie quand même que l'autre ne lui fausse pas compagnie puis trifouille ses habits qui commencent à être gênant ; surtout ce qui lui bande la poitrine en fait. C'est à ce moment là que son front réceptionne la poigne d'une dague de plein fouet, non sans lui arracher un grognement. Un peu plus et elle aurait été assommée, ouais. Mais Elena marque un point, qu'elle le veuille ou non : c'était zéro niveau réflexes. Elle garde sa langue dans la poche, se masse légèrement, la mine grimaçante. Moins quand le port du bandage est évoqué. Enfin elle peut s'en débarrasser, grand bien lui fasse, et cette fois-ci elle rétorque sur la même note que sa future "mentor". « Tant mieux, et ne te gêne pas. Je préfère te prévenir : j'ai déjà de l'expérience pour la baise, au moins. » Faible sourire en coin, elle est un peu plus détendue, sachant Kirkwall bien loin. Elle commence aussi sans attendre à ôter ses loques pour s'attaquer au bandage transpirant, sans étonnement. Le pire reste l'entre deux de ses seins qui lui aussi l'est, et un peu d'air frais lui fera du bien.

Première nuit qui passe. Deuxième. Troisième... Et une semaine plus tard, toujours les mêmes. Epona ne regrette pas d'avoir rencontré Elena, ça fait encore peu de temps, sept jours, mais grâce à cette dernière elle apprend beaucoup de choses et la brune n'est pas si antipathique qu'elle l'aurait pensé. Ses cheveux sont un peu plus courts, temporairement noircis, et ses bleus ont doublé. Elles sont installées devant leur feu de camp, abritées par l'entrée d'une grotte peu profonde et vide, un ancien repaire de brigand qui semblent avoir mis les voiles. « Je crois que tu ne m'as pas encore expliqué tes vraies raisons. Tu sais, pourquoi tu m'as pris sous ton aile comme ça. » Lance soudain Epona, alors qu'elle se réchauffait les mains d'un peu trop près ; ce feu est si envoûtant qu'elle se brûlerait avec si elle ne faisait pas attention. « Et épargne moi la carte de la pitié. Même pour un simple trésor, j'ai des doutes. » Elle grogne d'avance, lève ses yeux sur Elena, à côté d'elle.


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Sam 25 Nov - 21:58


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Les jours passaient, l'entrainement continuait, Elena n'était pas tendre, mais Epona apprenait vite; une fois les bases du combat maîtrisées, elle lui apprendrait peut-être le reste, la discrétion, l'évasion, mais pas tout, il fallait qu'elle garde des cartes en main, bien entendu. Pour la drague, elle avait assez vite constaté que sa disciple maîtrisait, vu le flirt constant de toute la semaine. Maintenant en attendant entrainement. "Baisse-toi. Esquive ! Esquive putain !" d'un coup de pied elle l'envoya au sol, dans la poussière avant de lui mettre une lame sur le cou. "Et t'es morte." puis elle lui tendit une main pour se relever, c'est à ce moment qu'elle senti une douleur au bras; une entaille, de faible taille au niveau du coude. "Ah bah au moins t'as réussis à me toucher, c'est pas mal." Oui elles s’entraînaient aux armes réelles; Elena n'avait pas le temps de s'amuser avec du bois ou des lames émoussées; et la vie elle n'offrait pas de telles chances. "Fini pour aujourd'hui". Ramassant le lapin qu'elle avait chassé dans la matinée, elle laissa le soin à Epona de retirer peau et organes avant de le faire bouillir. Oui, ça fait partie de l'apprentissage; on se laisse pas crever de faim quand on est en solo ou en chasse, ou chassée. Pendant ce temps elle s'occupe de la petite blessure, ridicule, offerte par l'ex rousse en la bandant après avoir désinfecté avec un mélange de plante et une lampée d'alcool qu'elle avait également prise.

Ah les questions existentielles, ça faisait longtemps, pourquoi ceci pourquoi cela; Elena n'aimait pas avoir à justifier ses choix, surtout quand on lui interdisait certaines réponses.
"Quoi j'ai pas le droit de dire que  j'avais envie de sauver de la demoiselle en détresse ? Ca semble pas mon genre ? " dit-elle avant de rire et de jouer avec une dague. "Le regard de ton père quand il a passé commande. Le froid, la haine." ce n'était pas la seule raison bien entendu, mais Elena ne disait jamais tout. "et puis tout Kirkwall en parlait, c'était comme un jeu, qui te rattraperait en premier, c'était marrant et facile." Trop d'ailleurs. Elle lança la dague dans une planche en bois qui servait à moult choses mais notamment à ça. "Quant à l'entrainement, j'vais pas te mentir, y'a bien un peu de pitié" la pauvre chose n'aurait pas tenu longtemps seule, c'était clair et net, il fallait qu'elle apprenne à se battre, à survivre, et elle avait cette capacité, ce feu en elle, Elena pouvait le sentir. " Sinon dis-toi juste que tu as eu de la chance et que ça m'amuse pour le moment." ce n'était pas entièrement faux, mais il restait autre chose, la jeune brune se rapprocha d'Epona et posa une main sur sa joue, le visage plus prêt "et puis tu me rappelle quel'...que j'ai toujours aimé les rousses" elle avait faillit en dire trop, mais pour faire oublier, et briser ce flirt incessant, elle prit les lèvres de la fuyarde contre les siennes dans un baiser plutôt tendre, pour le moment.




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Dim 26 Nov - 12:06


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Une semaine d'entraînement, les progrès qui s'amènent peu à peu, il en faut bien. Ce n'est encore rien en comparaison d'Elena, mais Epona est moins pathétique que lorsqu'elle errait seule dans la nature, sans techniques de survie dignes de ce nom, pas improvisées et boiteuses. L'éducation de noble est toujours là aussi, quelque part, mais peu à peu elle s'en détache, à commencer par ses paroles. La vulgarité est exprimée avec grand plaisir, elle ne l'a jamais détesté, mais devait toujours s'abstenir avec son rang. Des conneries. Comme certaines bonnes manières d'ailleurs, comme cette hypocrisie, ces politesses qui n'en finissent plus... La rouquine préfère quand c'est direct, comme avec sa compagne en ce moment. Même si les mots sont osés et parfois frustrants, vexants, c'est grâce à ça qu'elle s'améliore. Et aujourd'hui elle reste fière, même si c'est moindre, d'avoir entaillé un minimum celle qui l'entraîne. C'est mieux que rien ; surtout après une semaine éreintante et face à une combattante chevronnée. Elle sait pourtant qu'elle peut faire mieux, non, elle fera mieux, elle remarque d'ailleurs que ses coups portent plus quand elle est énervée. L'animosité en songeant à son passé, entre autre. Enfin. Après s'être occupée du dîner, un lapin à dépecer, ôter les organes - elle s'habitue, elle le met à bouillir et en profite un peu pour se réchauffer les mains avec le feu. Un excellent moment pour une conversation, des questions. Epona n'est pas sûre d'avoir réponse à tout ou pas en détails cependant ce qui sort de la bouche d'Elena la satisfait. Un peu.

Forcément elle grogne encore pour le peu de pitié, elle s'y attendait, et n'en demande pas plus. Elle ne saura peut-être jamais tout mais elle ne lui dit pas tout non plus, alors inutile d'insister, de lui en vouloir pour ça. La brune s'approche en revanche sans prévenir et même si le baiser la prend par surprise, elle a remarqué le lapsus précédent rattrapé à temps ; elle le garde en tête. Finalement, Epona apprécie pas mal les lèvres de la demoiselle contre les siennes, même après l'affaire Maren. Bien évidemment elle ne ressent en rien des sentiments similaires en se faisant mais un instant, elle se sent presque libérée, soulagée, et quand celui-ci se termine c'est de son plein grès qu'elle embrasse à nouveau Elena. Sa paume glisse également contre sa joue et l'échange dure, dure, avant de s'achever. « Quelle chance... J'ai toujours aimé les brunes. » Le regard qu'elle lui lance veut tout dire : en reprenant les mêmes paroles que la brune, comme si elle voulait lui dire qu'elle avait bien entendu. Et puis depuis une semaine c'est un flirt incessant, en vérité, alors ce n'est pas étonnant qu'elles en arrivent là. La rouquine ne se sent pas vraiment mal, après tout dans sa tête Maren est morte ; pas son amour mais c'est terminé de toute façon. Le mal est fait, la trahison accomplie, à son tour de prendre du plaisir, de tout balancer à la fenêtre comme si rien n'avait jamais compté. C'est avec ce genre de pensées qu'elle réalise que la rancune est tenace, toujours aussi forte qu'il y a trois semaines. C'est une odeur parvenant à ses narines qui l'en sort, en plus de Elena, et elle se dégage pour s'occuper du lapin prêt avant qu'il crame. « Allez, à table, pour le moment. » Chacune un côté, elle prend la main avec la préparation des repas, et se régale. « C'est vraiment rien de comparable à ce que je bouffais pendant deux semaines... Enfin, quand je bouffais. » Jusqu'à présent elle ne parlait pas tant d'elle mais après une semaine, la langue se délie un peu plus, puis elle se cherche toujours. Elle se reconstruit peu à peu, notamment grâce à l'aide d'Elena.


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Dim 24 Déc - 12:23


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Forcément Epona lui rend son baiser et son compliment, Elena n'en attendait pas moins, elle savait plaire et savait quand elle plaisait. Mais l'odeur du lapin cuit vint interrompre le moment; Elena accepta le plat sans rechigner et commença à manger; ça se laissait avaler, et elle écouta Epona parler du passé, chose qu'elle faisait assez peu; c'est vrai qu'au final l'entrainement qu'elle subissait était là pour qu'elle survive, et donc leur vie étaient axées sur le futur; ça faisait pas de mal non plus à Elena qui du coup gardait la forme. "Ça prend toujours un peu de temps quand on sait pas cuisiner, et puis au bout d'un moment, au final, le goût on s'en fiche, y'a toujours moyen de rattraper" lâcha-t-elle un sourire malicieux sur les lèvres. Rattraper le manque de bon  en allant dans une auberge par exemple, que ce soit pour manger un bon plat ou baiser une bonne personne. Malheureusement les options étaient réduites dans ces grottes. Oui, effectivement, c'était malheureux.

Mais avant ça il fallait encore endurcir un peu Epona, elle l'avait senti dans son baiser, il y avait quelque chose, quelqu'un d'autre dans sa tête, probablement l'amante tuée, si ce n'est la soeur. Elena qui avait tué avant même d'avoir ses premières règles se fichait bien de prendre une vie, mais si c'était la première fois pour la gosse de riches et nobles qu'elle avait en face d'elle, cela devait probablement la tourmenter plus que de raison.
"C'est clair par contre que ça doit être bien loin des bons plats de chez papa et maman, on y retourne dîner ?" provocation souriante et taquine qui servait à ramener le sujet du passé à table. Assez littéralement, d'ailleurs. " Ça t'as fait quoi ? De tuer. A quoi t'as pensé pendant tes deux premières semaines de pseudo fuite ?" Epona n'était pas obligée de répondre, le ton employé par Elena le laissait comprendre, mais cette dernière avait quand même bien envie de savoir, et aussi, dans un sens, besoin de savoir; on apprend pas en laissant son passé nous tirer en arrière, même si on a l'impression que ce n'est pas le cas, Elena pouvait sentir que ça l'était toujours un peu dans le cas de son apprentie; et une fois l'abcès crevé, elles pourraient passer à autre chose de bien plus intéressant.




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Jeu 28 Déc - 11:02


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Le lapin n'est pas mauvais, pas excellent non plus, mais Epona ne fait pas la fine bouche et savoure ; elle n'a qu'à s'en prendre à elle-même si il n'est pas tout à fait à son goût, elle fera mieux la prochaine fois. Et puis avec un si joli minois à côté d'elle, le souvenir du baiser encore chaud, les autres moins joyeux, les paroles qui lui sont adressées, elle a de quoi avoir l'esprit occupé ailleurs que sur la qualité de la viande. Un simple hochement de tête suffit plutôt qu'une réponse avec la bouche pleine. Les dents plantées dans la cuisse, les mains grasses, il est certain que le confort n'est pas là pour une ancienne noble habituée aux couverts en argent. Mais elle s'en moque, elle préfère cette manière de vivre ; plus pure et en raccord avec son fort intérieur. Seuls les repas lui manquent un tantinet, ses papilles se régalaient vraiment à l'époque, enfin, c'est un détail qui ne l'empêchera pas d'avancer. Problème cependant ; comme si elle avait lu dans ses pensées, Elena aborde le sujet sensible en une provocation qui lui donne l'envie saisissante de lui lancer ce qu'il reste de son lapin dans la gueule. Ce qu'elle ne fait pas, évidemment, on ne joue pas avec la nourriture. En attendant de pouvoir prendre sa revanche à l'occasion de l'après dîner ou de leur prochain entraînement son regard est assez évident pour savoir qu'elle n'apprécie pas, comme son silence qui l'accompagne.

Qu'est-ce que ça lui a fait, de tuer ? Oh, visiblement ça ne l'a pas traumatisé car elle aurait bien envie de récidiver ce soir. Mais plus sérieusement, elle prend quelques instants sans dire un mot, finissant sa viande avec un arrière goût amer dans le gosier ; juste après elle relève le menton. « J'ai réalisé qu'après coup, je crois. Je n'ai pas pu me contrôler, mais j'ai aimé en un sens, c'était comme une libération... De mon ancienne vie j'entends, et de toute façon après cette trahison je n'aurais pas pu continuer. Je ne sais même pas si je regrette d'avoir tué ma sœur, ni, peu importe. » Le prénom de Maren est étouffé, encore trop encré en elle et douloureux. Ses phalanges se serrent au même titre que ses dents, un instant. Puis ses yeux retournent quant à eux admirer le feu avant de s'intéresser de nouveau à la brune ; Epona est curieuse aussi. « A quoi ça t'avance de savoir ça ? Je ne vais pas chouiner sur mon sort, je vais m'en sortir. Je vais l'oublier. » Le sous-entendu est évident ; il ne s'agit pas du deuil de sa cadette qui sera probablement plus simple à faire mais de celui de Maren. C'est moche à dire, pourtant c'est ce qu'elle ressent. Elle ne va pas mentir pour faire plaisir à qui, au juste, tiens ? Ses géniteurs ? Une belle plaisanterie.


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Jeu 11 Jan - 17:39


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Forcément, elle est brusquée, ça se sent, ça se voit. Elena se rend bien compte quand on a envie de lui jeter un truc à la gueule, surtout quand on ne sait pas cacher ce genre de choses. Il faudrait qu’Epona apprenne, mais aux yeux de la brune, c’était le point impossible. Apprendre ce genre de chose, à réellement dissimuler envies et émotions, c’était un truc qui se faisait seul ; et puis Elena allait pas tout lui apporter sur un plateau d’argent, après tout la Marchéenne avait déjà été servie toute sa vie jusqu’à maintenant, fallait pas pousser l’archidémon dans les orties ; d’autant plus qu’elle était bien généreuse de lui apprendre ce qu’elle lui apprenait. Elle lui avait donné des raisons, mais étaient-elles les vraies ? Elena n’en restait pas moins une mercenaire, une calculatrice, elle n’était pas un ange descendue du ciel, une envoyée d’Andrasté pour les pauvres ères perdus, loin de là, belle blague. Elle écoute le récit, se le lie aux siens, c’est une étape en plus pour apprendre à se connaître, même si discuter meurtre n’est pas forcément la chose la plus commune qui soit (bien qu’avec un Corbeau, c’est le meilleur moyen de terminer vite au pieu, mais ces derniers sont un peu spéciaux après tout.)

En tout cas, après l’histoire, on peut voir qu’elle essaye de faire la forte la gamine (qu’est plus vieille qu’elle), mais Elena ment depuis qu’elle est née, et elle sait sentir ce qui se cache derrière les mots, les vérités qui ne veulent pas se laisser entendre.
« On oublie jamais » elle, elle n’oubliait pas. Les yeux, les expressions. « La stupeur, la déception, dans les pupilles, sur le visage. Enfin, ça dépend de qui on parle » des cadavres ou des amants, parfois les deux en même temps ; elle avait laissé des corps et des cœurs brisés, plus certains que d’autre, et la violence des actes, les derniers regards, elle n’oubliait pas, personne, ennemis, aimés, peut importe. « Mais bon, si tu veux je peux t’aider à oublier pour ce soir ou un moment » lâche-t-elle avec un petit sourire taquin avant de jouer avec une mèche de cheveux, dans une gestuelle qui n’avait pas besoin de guide pour être comprise.


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Ven 12 Jan - 21:21


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Elle garde la tête haute, Epona, le plus possible devant les prunelles de la brune qui la toisent mais qui semblent lire en elle comme dans un livre ouvert ; peu importe ce qui sort d'entre ses lèvres. Tout se reflète dans ses propres yeux, même ses expressions. Elle sait qu'il s'agit là d'un travail à faire sur elle-même et cela prendra du temps, des semaines, des mois, mais elle y parviendra. Il ne lui reste plus que ça. Néanmoins elle accepte beaucoup moins cette vérité lorsque celle-ci lui éclate aux oreilles, on oublie jamais. La rouquine grince des dents mais ne monte pas sur ses grands chevaux, cette fois, l'écoutant jusqu'au bout. Elles paraissent toutes deux avoir le même âge, quoi qu'elle est peut-être plus âgée, et pourtant Elena garde une longueur d'avance sur elle dans bon nombre de domaines ; ainsi qu'en expérience. On passe à côté de pas mal de choses enfermé dans le confort de la noblesse, finalement.

Epona soupire, détourne le regard un instant, avant que celui-ci ne se plante à nouveau dans les yeux de la brune à ses derniers propos significatifs. C'est vrai, ce n'est pas une mauvaise idée ; elle lui a déjà traversé l'esprit avec leur flirt incessant. Le cœur n'oublie pas mais le corps peut se détendre et aider à cicatriser certaines plaies le temps d'une soirée, de plusieurs, elle ne sait pas encore si cela durera mais la rouquine est tentée, là. « J'imagine que ça ne fait pas partie de l'entraînement ? » Un extra sympathique.

Sans attendre, elle entraîne la brune avec elle au sol en capturant farouchement ses lèvres, encore contrariée pour avoir été provoquée de la sorte mais avec l'envie fiévreuse de mettre fin à cette frustration installée depuis plusieurs semaines déjà. Elle se fiche qu'elles ne soient pas au meilleur endroit, qu'elles soient limitées, ses paumes s'égarent sur Elena ; désireuses. Epona souhaite oublier, même si ce n'est que temporaire, c'est presque vital.


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