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Ven 15 Déc - 12:49


ESCAPADES



Elle n’en pouvait plus. Cela faisait deux semaines que Vidgis était enfermée dans la propriété des Dace, après son renvoi des Façonneurs ; elle y avait récupéré sa place grace à son oncle mais elle devait attendre un mois avant de pouvoir remettre les pieds au Façonnat, telle était sa punition. Plus ne pas avoir le droit de sortir du domaine. Innainmain comme correction. Elle qui avait besoin d’apprendre et de découvrir connaissait tout ce qu’il y avait à voir ou ressentir chez les Dace depuis des années. L’ennui allait la tuer avant la fin de la punition. Alors elle allait profiter de son don ; pendant une heure où la majorité étaient occupés et Engen en plein conseil avec les autres Dashyr, elle avait écouté la pierre ; attrapé une capuche et sa dague – vu que son marteau était confisqué – et elle était sortie, évitant les siens discrètement, en sentant leur présence ; passant par les rues que la Pierre lui disait vides, jusqu’à sortir du quartier de diamant et même de la ville ; il y avait non loin un coin épargné par les mineurs où le lyrium chantait parfaitement. Si quelqu’un l’avait vu, elle devait avoir l’air d’un voleur sortant d’un larcin, mais en vérité elle cherchait juste du réconfort.

Elle n’avait jamais connu sa mère, son père non plus même si elle le savait vivant ; il n’y avait eu que son oncle et le reste des Dace, et même si elle avait une affection certaine pour sa famille, il y avait quelque chose qui manquait. C’est là qu’était arrivé le son de la Pierre, qui avait prit comme la place d’une mère pour elle. Personne ne semblait comprendre cette importance, tant bien même était-elle liée à leurs croyances, mais la Pierre et son chant si clair comblaient un vide qui était présent en Vigdis depuis toujours.

Son coin brillait de milles éclats de lyrium, elle venait ici quand elle avait besoin de se ressourcer ; la mélodie produit par le fruit de la Pierre, son autre enfant, sa chair, son sang, était superbe ici, brut mais elle l’entendait si clairement, un doux son, une chanson d’un autre temps, qui remontait aux origines de leur peuple, elle pouvait passer des heures à cet endroit connu, pensait-elle, d’elle uniquement car intouché. Elle s’y était même oubliée une journée entière avant de rentrer et de se faire enguirlander,  ce qui se passerait probablement quand ils découvriraient qu’elle avait disparu, même si ils ne savaient pas où la chercher.

Les yeux levés vers les éclats bleus qui éclairaient l’endroit, elle senti, bien avant que cela n’arrive, sa mère Pierre la prévenir qu’elle n’était plus seule ;  elle se saisit de sa dague qu’elle sera bien dans la main puis au moment opportun, quand elle le senti, elle se redressa et se retourna d’un coup, dirigeant l’arme vers l’intrus.
« Ah c’est toi. » Aravar, la cause de tous ses problèmes.  Elle baissa son bras armé mais ne lâcha par l’arme. « M’avoir fait expulser du Façonnat ne te suffit pas, il faut que tu me stalk maintenant ? Comme une créature de l’ombre que l’on trouve en masse dans les tunnels quoi, retourne vers les tiens et laisse-moi tranquille, votre majesté. » le ton était froid, sec et acide, mais après tout, elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir non ? Et voilà maintenant en plus qu’il violait son sanctuaire.




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Ven 15 Déc - 15:51


escapades

Il l'a mérité, il ne peut pas dire le contraire, sa punition est à la hauteur de sa désobéissance qui en plus de lui avoir attiré les foudres de son paternel, n'arrange pas sa réputation au conseil. Bravo, Aravar, encore une fois il ne peut s'en prendre qu'à lui même et son manque de contrôle. Mais c'est une véritable torture que d'être enfermé des journées entières au Palais, surtout dans ses propres quartiers à vrai dire, privé de défouloir mais évidemment pas de leçons. La détente est absente, seulement rythmée par ses poings qui cognent contre les murs jusqu'à en avoir les phalanges ensanglantées. Il ressasse en boucle sa maigre consolation obtenue, à savoir les informations dénichées par Vigdis sur sa mère, mais à quel prix ? Cette dernière est déchue de son poste par sa faute et si en temps normal ce serait le cadet de ses soucis, au final, il est bien forcé d'admettre que ça le tarabuste pas mal. Le prince n'est même pas en mesure de lui rendre visite. Enfin si, il pourrait, en faussant compagnie aux gardes, seulement elle est probablement enfermée comme lui et il est certain qu'il n'entrera pas chez les Dace comme dans un moulin. Ruminant contre lui-même, contre le royaume tout entier, contre les engeances aussi, ça n'arrange rien. Aravar doit sortir d'ici pour avoir les idées un peu plus claires sinon il risque de devenir fou à faire les quatre-cents pas dans sa chambre. Certes il y aura encore des conséquences mais en restant ici aussi ; il jure que des envies de meurtre l'envahissent quand son précepteur lui répète mille fois la même chose.

Il s'en est fallu de peu. Quelques secondes de plus et il tombait nez à nez avec Gilard, son nouveau garde du corps personnel récemment assigné, revenant de sa pause petit coin. Avec lui dans les parages, impossible de se dérober mais le nain remplaçant qui gardait le couloir menant à ses quartiers n'est pas bien malin ; il a filé dans son dos sans être remarqué. Timing parfait. Enfin parvenu à l'extérieur sans avoir été reconnu, presque par miracle, une cape sur le dos et sa capuche tombante sur son front, il fait profil bas jusqu'à la sortie du Quartier du Diamant ; naturellement ses anciennes habitudes remontent. Il se remémore les rues annexes qu'il empruntait régulièrement du temps du Carta et il aurait presque envie de rendre une petite visite à Thral pour accomplir sa vengeance. Ce qu'il aurait fait deux semaines plus tôt, après avoir appris la terrible vérité. Là, il est suffisamment calmé et sait qu'il risquerait de tout perdre, pour de bon, jusqu'à sa propre vie. Aravar inspire intensément, stoppé en plein chemin. Quand il reprend sa route, il se dirige le plus loin possible de la population, dans un coin éloigné de la ville où il se doute qu'il sera tranquille.

Et surprise. Vigdis est là, le menace même à peine arrivé, alors qu'il s'apprêtait à se défendre et pensait également à un tour de son esprit ; il ne manquerait plus que ça tiens. Mais non il ne rêve pas, c'est bien elle, réelle, froide. C'est compréhensible. Aravar grimace lourdement, il se sait coupable de sa situation certes, en partie, pas en totalité ; alors il s'emporte déjà au quart de tour. « J'étais le premier contre ton expulsion, tu ne te souviens pas ? » Ces semaines cloîtré ne lui ont pas fait du bien, ni à lui ni à elle. C'est l'animosité qui guide le prince bâtard, enchaînant vivement sur un ton un tantinet moins agacé ; et inutile qu'il gueule le plus fort pour régler leurs comptes. « Et tu sais que je ne peux pas te laisser tranquille, nous avons un accord. Même si coincé au Palais, je ne peux pas faire grand chose. Comme toi j'imagine. » Il inspire, expire, respire, se calme. La fierté est cruelle et très encrée chez lui, face à n'importe qui, même ceux qu'il tient en estime. Avec Vigdis aussi mais c'est différent en un sens. Sans compter qu'elle l'a beaucoup aidé, surtout lorsque ses espoirs étaient presque réduits à néant, avec le risque de tout perdre derrière, et perdant malheureusement. Il ne devrait pas être aussi ingrat en sa compagnie. Le regard un peu de côté, Aravar marmonne de manière suffisamment audible pour que la naine l'entende. « Vigdis... Je suis désolé, tu sais. Je ne pensais pas te trouver ici, te trouver tout court, mais je suis content que ce soit le cas. Tu t'es enfuie en cachette, toi aussi ? » Elle ne veut pas de compagnie, c'est évident, mais il insiste un peu, parce qu'après tout ils sont dans le même bateau.


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Ven 26 Jan - 20:51


ESCAPADES



Et le voilà qui se cherche des excuses; si elle ne savait pas qu'il avait grandit dans la pauvreté et les mains du Carta, Vigdis l'aurait presque accusé d'avoir le comportement geignard d'un mioche né avec une cuillère d'argent dans la bouche, mais ce n'était pas le cas. Même si ce n'était pas loin. Toutefois, dans son argumentaire, il marquait un point; ils avaient un deal, et il restait à être fait, c'était peut-être la seule raison pour laquelle elle ne lui avait pas déjà botté le cul, avec la certitude de s'en sortir (rien n'était moins sûr, mais ce n'était pas en manquant de confiance en soit qu'on allait loin dans la vie.)
Elle roula des yeux quand il lui fit son petit monologue sur le fait d'être content de la revoir; elle, elle ne l'était pas, et elle ne croyait que moyennement au hasard, mais bon, elle lui laissait, juste cette fois, le bénéfice du doute. Elle rangea son arme et retourna s’asseoir, laissant un temps de flottement avant de répondre à sa question.
"Ouais, y'a du monde chez les Dace mais quand on connait les habitudes de chacun, on échappe facilement à la surveillance. C'est peut-être plus facile que de se barrer du palais royal" car d'après ses mots, c'est également ce qu'il avait fait. Le petit prince avait donc été punis comme un enfant. Bien fait; il était injuste qu'elle prenne seule tout le blâme de cette affaire absurde.

Elle regarda le plafond et le lyrium scintillant
"j'en pouvais plus de rester coincée, du coup je suis venue ici, c'est MON endroit préféré de tout Orzammar, et forcément, il faut que tu le connaisse." elle poussa un soupir "comment tu l'as trouvé ?" elle avait besoin de savoir, pour elle c'était simple; elle avait suivit la musique. Elle avait consciente qu'au fil des siècles, elle n'était pas la seule à avoir découvert cet endroit, entendu le son qui s'en échappait et profité de sa douceur, mais elle pensait être la seule de sa génération, n'y ayant jamais croisé personne auparavant. Elle désigna les lieux d'un geste large de la main "Tout ça, ça te raconte quoi ? Entends-tu seulement le chant ? Qu'est-ce qu'il te murmure ?" Il y avait moins d'agressivité dans sa question et plus un besoin de savoir; était-il seulement sensible à ce qui la faisait vibrer elle ou n'était-il qu'un sac de nœuds qui fonçait sans réfléchir, comme la première impression qu'elle avait de lui ?





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Dim 28 Jan - 13:43


escapades

Elle lui en veut, c'est évident, mais ne l'incite pas à partir une seconde fois, ce qui est déjà une victoire en soi ; pour l'instant. Cela n'empêche pas Aravar de se heurter contre une barrière glaciale, invisible, instaurée entre elle et lui à la suite des malheureux événements. Dans cette ambiance lourde le Prince reste debout puis croise les bras quand enfin elle se décide à lui répondre. Lui parler ; tant mieux car ça commençait à devenir gênant. « Ouais, et puis t'as pas un garde du corps collé à tes fesses, ça aide. » Clin d’œil à Gilard qui lui remontera sans nul doute les bretelles une fois rentré ou même avant, si il découvre qu'il s'est fait la belle, si il le retrouve ici. Pour le moment c'est le cadet de ses soucis et à y réfléchir, c'est ce dernier qui risque de prendre plus pour ne pas avoir été capable de le surveiller correctement ; avec un peu de chance son paternel n'aura pas vent de son excursion secrète et sa punition ne sera pas prolongée. Du côté de Vigdis en revanche, le bâtard ne sait pas si elle aura autant de chance mais ne doute pas de son intelligence.

Plutôt que de rester planté tel un piquet, sur place, il commence à faire quelques pas tout en suivant du regard ce qu'observe la naine ; il ne s'attarde que très rarement là dessus mais le plafond est magnifique. Dommage qu'il ne prenne pas assez le temps pour contempler de telles merveilles, parfois, alors qu'il connaît beaucoup de recoins semblables à celui-ci ; grâce au Carta surtout. « C'était pas bien difficile, j'en connais quelques-uns du temps où j'étais encore dans le Carta. » Il n'a honnêtement pas vraiment réfléchi pour trouver celui-ci, c'était plutôt du hasard, aidé de son expérience chez les brigands. Mais il ne l'informe pas plus à ce sujet, préférant s'asseoir à son tour à distance raisonnable. Aravar n'est pas comme Vigdis, le chant de la Pierre il n'y prête jamais attention et quand il essaie, c'est faible parce que là encore, il n'écoute pas assez. Pourtant cela lui aurait été fort utile lors des courtes aventures au sein des Tréfonds, plutôt que perdre bêtement son chemin. « Je l'entends à peine, quand je me concentre, et encore. Qu'est-ce qu'il te raconte, toi ? » Pour une fois le prince est intrigué, il se demande si il n'est pas passé à côté de quelque chose, grâce à elle. Peu à peu ses idées fixes évoluent, il ouvre son esprit à autre chose de plus grand, son héritage. Une progression lente et non sans le contrarier lui ainsi que son quotidien de vie mais ses leçons servent.

Et actuellement, Aravar se sent particulièrement inintéressant aux yeux de la naine, en raison de son manque de sensibilité au chant de la Pierre puis sûrement son manque de culture de son peuple. On ne se refait pas du jour au lendemain. Pour avoir été forgé dans le larcin, les sales coups, la violence et l'impulsivité, maintenant la vengeance. C'est à tout ceci qu'il s'identifie, pas qu'il ait eu le choix, et voilà longtemps qu'il n'avait pas eu un tel sentiment ; lui qui d'habitude aime tant se mettre en valeur face à tous. Mais voilà, il ne sait pas tout, et apprendre auprès des autres ne peut pas faire de mal, peu importe ce qu'en dit sa fierté. « J'aimerais savoir. »


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