La morgue de sang bleu
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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la morgue de sang bleu
palais impérial - flashback
« La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique »
Gwenaël passe le cossu chambranle, immensurables huis dans une demeure architecturale que les factionnaires referment dans son rachis. Poings serrés, gueule gâtée par une ire sourde et un désenchantement tout aussi ténébreux, il s'éloigne à grands pas de la salle du trône. Au moins deux heures cloîtré en présence de l'Impératrice orlésienne, à soulever et ergoter sur des sujets tous plus impérieux les uns que les autres dans lesquels une pléthore de vies étaient concernées. En guise de priorité, cette indicible montée despotique de la nouvelle Divine, récemment portée aux nues par des individus tout aussi zélés ou particulièrement décérébrés. Ses premières et innommables injonctions s'étaient répandues dans Thédas telle une gangrène que nul ne semble apte à rompre. De tous les hérauts des dogmes libertaires, c'est bien lui, roitelet d'un Ordre puissant et indépendant, qui se sent le plus misérable nonobstant les efforts fournis. Il s'embourbe, au gré des lunaisons, dans les coercitions et les périls d'une cause dont il n'arrive plus à voir la possible victoire. Trop de séides se sont ralliés au machiavélisme de Faustine, les templiers les premiers, limiers impatients d'asseoir leur autorité comme il en était jadis question. Une menace d'apocalypse – une profanation des mœurs les plus élémentaires, de l'égalité de chacun à vivre comme il l'entend sous l'oeillade du Démiurge. Et pourtant, nul pouvoir politique n'arbore sans désaccord ni ne prétend vouloir agir.
Furibond, plus meurtri qu'il n'accepte de le montrer face aux nombreuses sentinelles qui jonchent les bordures du hall, il ressent l'incoercible besoin de s'aérer, de quitter ces maudits lieux qu'il n'a jamais aimés bien qu'il les côtoie depuis son plus tendre âge. Un jeune homme apparaît toutefois l'attendre à l'angle du corridor, il tente de l'intercepter avec une courtoisie vaine. « Bonjour Inquisiteur, j'ai un message pour v... » L'adonis lui passe devant la truffe sans même ralentir, n'élevant qu'une paluche dissuasive pour l'interdire d'achever sa tirade. C'est qu'il n'est foutrement pas d'humeur, le bougre, lui qui met usuellement un point d'honneur à respecter le décorum lorsqu'il se doit de traiter avec la noblesse. Il s'y refuse pour cette fois, pas même curieux de connaître l'auteur de ce message qu'il suppute n'être qu'insultant ou rabaissant, comme ce n'est que trop le cas depuis qu'il s'est refusé de courber l'échine face aux menaces de la Divine. Il se dirige prestement vers un coin de jardin environnant qu'il sait être tranquille, encore dans l'enceinte du palais dont il ne connaît finalement qu'une infime partie. Là, il se réfugie dans une encoignure discrète et manque de s'arracher la tignasse, frémissant d'une colère qu'il sait fait violence pour contrôler devant une Aurore qui n'a guère plus de place dans son estime. Ses dents grincent, une veinure manque bien d'éclater à son tympan et il exsude d'un tel stress qu'il pourrait en galvauder toutes les plantes alentours. Il se retient, autant qu'il le peut, conscient qu'il serait incapable de réprimer ses affects une fois de retour devant ses hommes s'il ne les exprime pas séance tenante.
Alors, il explose. « FENEDHIS IASA !! » Qu'il rugit en jurant instinctivement en elfique, certain que personne ici ne le comprendrait, pas même les domestiques beaucoup trop éloignés de leurs origines pour connaître ne serait-ce qu'une phrase de ce langage. Son poing s'élance et cogne contre une statue en forme de lion, il frappe les babines, martèle l'or jusqu'à humecter les babines d'un peu de sang. Il s'éloigne ensuite tout aussi subitement, faciès plongé dans sa main intacte tandis que la seconde, les phalanges cabossées et meurtries, tremblent de rage.
Furibond, plus meurtri qu'il n'accepte de le montrer face aux nombreuses sentinelles qui jonchent les bordures du hall, il ressent l'incoercible besoin de s'aérer, de quitter ces maudits lieux qu'il n'a jamais aimés bien qu'il les côtoie depuis son plus tendre âge. Un jeune homme apparaît toutefois l'attendre à l'angle du corridor, il tente de l'intercepter avec une courtoisie vaine. « Bonjour Inquisiteur, j'ai un message pour v... » L'adonis lui passe devant la truffe sans même ralentir, n'élevant qu'une paluche dissuasive pour l'interdire d'achever sa tirade. C'est qu'il n'est foutrement pas d'humeur, le bougre, lui qui met usuellement un point d'honneur à respecter le décorum lorsqu'il se doit de traiter avec la noblesse. Il s'y refuse pour cette fois, pas même curieux de connaître l'auteur de ce message qu'il suppute n'être qu'insultant ou rabaissant, comme ce n'est que trop le cas depuis qu'il s'est refusé de courber l'échine face aux menaces de la Divine. Il se dirige prestement vers un coin de jardin environnant qu'il sait être tranquille, encore dans l'enceinte du palais dont il ne connaît finalement qu'une infime partie. Là, il se réfugie dans une encoignure discrète et manque de s'arracher la tignasse, frémissant d'une colère qu'il sait fait violence pour contrôler devant une Aurore qui n'a guère plus de place dans son estime. Ses dents grincent, une veinure manque bien d'éclater à son tympan et il exsude d'un tel stress qu'il pourrait en galvauder toutes les plantes alentours. Il se retient, autant qu'il le peut, conscient qu'il serait incapable de réprimer ses affects une fois de retour devant ses hommes s'il ne les exprime pas séance tenante.
Alors, il explose. « FENEDHIS IASA !! » Qu'il rugit en jurant instinctivement en elfique, certain que personne ici ne le comprendrait, pas même les domestiques beaucoup trop éloignés de leurs origines pour connaître ne serait-ce qu'une phrase de ce langage. Son poing s'élance et cogne contre une statue en forme de lion, il frappe les babines, martèle l'or jusqu'à humecter les babines d'un peu de sang. Il s'éloigne ensuite tout aussi subitement, faciès plongé dans sa main intacte tandis que la seconde, les phalanges cabossées et meurtries, tremblent de rage.
(c) DΛNDELION
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palais impérial - flashback
« La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique »
Son pater l'aurait conforté dans l'idée que l'irascibilité n'est pas un purgatif adéquat, plus encore en des lieux que l'on ne peut qualifier d'allié, même s'ils ne lui semblent pas être ennemis non plus. Veules, simplement, ces vaniteux nés dans une insatiable opulence sont veules et vains. Bienheureux de ne pas avoir vu le jour dans leurs rangs d'oignons et d'être issu de la macule de l'indigence, il se dit que ceux-là mériterait d'être calcinés dans le feu lustral du Créateur. Ou de tout autre figure déifiée d'un quelconque panthéon. Tant de vies condamnées pour le luxe d'une noblesse protégée qui refuse obstinément de se salir les mains ou l'esprit. Les héros de l'Histoire ne sont pas ces crânes couronnés dont ils se targuent être les légataires, qu'ont-ils accompli si ce n'est enfanter un Empire qu'ils prennent plaisir à mettre à mal ? Il ne comprend ni ne conçoit leur auto-centrisme et leur dipsomanie de folles grandeurs, en cet instant, il les exècre et les maudit au moins au même titre que cette hydre de Divine. Il s'engonce tant dans son animadversion qu'il n'entend pas les pas feutrés ni ne sent la gracile présence qui s'en vient à sa rencontre. Sa main indemne coule le long de son faciès épuisé, il tâche de reprendre contenance en sachant qu'il allait devoir conter son audience à ses homologues et conseillers. Une perspective peu réjouissante, toutefois tronquée par un clairon diaphane qui l'appelle. Coi, Gwenaël redresse le chef pour se heurter à la juvénile vénusté d'une damoiselle. Cataracte flavescente, minois poupin et grandes mirettes azurées, sa superbe exaltée par de somptueux atours qui suggèrent la préciosité de son rang. Une fille de gentilhomme, bien enhardie d'ainsi s'approcher du Héraut des Misérables sans aucune autre présence alentour. La distance qui demeure toutefois entre eux fait montre d'une méfiance légitime, pour peu qu'elle ait été spectatrice de son accès de furia. Conjecture qu'elle corrobore en l'interrogeant sur ses affects éventuellement dulcifiés après la maltraitance de cette ronde-bosse.
« Elle l'a soulagée, oui, à défaut de l'avoir annihilée. » Il lorgne la statue aux angles félins, les babines toujours maculées de son ichor. « Au moins la métaphore sied-elle à ravir à la situation. » Il maugrée plus qu'il ne s'exclame, mais perçoit en cette illustration un lugubre miroitement de la réalité. Le lion orlésien la gueule fichue du sang de ceux qui bataillent de tout leur soûl. Une amère sapidité s'installe sur les papilles du quidam qui se détourne, intriguée par cette ondine apparue de nulle part et vraisemblablement intéressée par son triste cas. Bien moins sémillant et disposé qu'il ne l'aurait été en de normales circonstances, il se remémore évasivement l'émissaire dont il a éconduit la demande avant même qu'il n'ait eu le loisir de la formuler. Il comprend mieux, à présent, à priori peu enjoué à l'idée de tenir la conversation à une donzelle qu'il suppute ne pas être encline à prendre toute la mesure des événements. A mille lieues de lui les poncifs, ordinairement, mais aujourd'hui, il n'a aucune envie de jouer de philosophie et de tolérance. Lardé dans son amour-propre et ses projets salvateurs, il soupire pesamment. « Je suis calme, Damoiselle. »
Sans en perdre toute notion de décorum, l'adonis fait quelques pas tout en faisant mouvoir ses épaules et ses phalanges, détendant et soulageant ainsi sa musculature contracturées et endolories. Inutile de clabauder au visage d'une jeune femme qui n'a guère d'implication dans son ombrage, il ne passerait au mieux que pour un bélître sans distinction ou sens social. Il se fait alors compter la compassion de son interlocutrice quant à son échec politique, qu'il ne peut décemment camoufler au vu de sa réaction à peine en dehors de la salle du trône. Il lui faudrait galoper loin des dorures de Val-Royeaux avant que la nouvelle ne pullule, au risque de se heurter à la goguenardise malvenue d'imbéciles hobereaux. « Vraiment ? Je doute que vos semblables de la noblesse orlésienne partagent cette opinion. » Non pas qu'il peine à croire en sa probité mais il y trouve l'écho de peu d'intérêt. La majorité des courtisans n'étaient que trop confortablement lovés dans leur sécurité pour se tourmenter pour celle d'autrui, plus particulière des mages et de la roture. « Quand bien même. A moins que vous n'ayez une solution miracle pour faire entendre raison à l'Impératrice, vous devriez vous garder de m'exprimer un soutien. Pas qu'il soit indélicat à mon oreille, mais je ne suis pas la meilleure fréquentation à avoir ces derniers temps. » Il est certain de ne rien lui apprendre quant au fait qu'ici, au palais assurément plus qu'ailleurs dans le pays, les murs ont des esgourdes. Malgré sa désillusion, il ne sustente aucunement l'envie que cette enfant d'aristocratie s'attire des ennuis par sa faute.
D'ailleurs, il y pense. Qui peut-elle bien être ? Non loin d'elle, il s'immobilise et la scrute avec attention. Elle a l'apparence usuelle des bachelettes de cette nation, et sur elle, point d'héraldique qui lui permettrait de deviner son appartenance à une Maison. Si autorisée à musarder dans la demeure impériale, il subodore qu'elle n'est pas la dernière des bourgeoises, mais le fait que chaque réception soit accompagnée de ces masques culturels cachant les visages l'empêche d'identifier ses traits. L'Inquisiteur ne dit mot, son regard se faisant suffisamment éloquent pour que la belle comprenne son incertitude.
« Elle l'a soulagée, oui, à défaut de l'avoir annihilée. » Il lorgne la statue aux angles félins, les babines toujours maculées de son ichor. « Au moins la métaphore sied-elle à ravir à la situation. » Il maugrée plus qu'il ne s'exclame, mais perçoit en cette illustration un lugubre miroitement de la réalité. Le lion orlésien la gueule fichue du sang de ceux qui bataillent de tout leur soûl. Une amère sapidité s'installe sur les papilles du quidam qui se détourne, intriguée par cette ondine apparue de nulle part et vraisemblablement intéressée par son triste cas. Bien moins sémillant et disposé qu'il ne l'aurait été en de normales circonstances, il se remémore évasivement l'émissaire dont il a éconduit la demande avant même qu'il n'ait eu le loisir de la formuler. Il comprend mieux, à présent, à priori peu enjoué à l'idée de tenir la conversation à une donzelle qu'il suppute ne pas être encline à prendre toute la mesure des événements. A mille lieues de lui les poncifs, ordinairement, mais aujourd'hui, il n'a aucune envie de jouer de philosophie et de tolérance. Lardé dans son amour-propre et ses projets salvateurs, il soupire pesamment. « Je suis calme, Damoiselle. »
Sans en perdre toute notion de décorum, l'adonis fait quelques pas tout en faisant mouvoir ses épaules et ses phalanges, détendant et soulageant ainsi sa musculature contracturées et endolories. Inutile de clabauder au visage d'une jeune femme qui n'a guère d'implication dans son ombrage, il ne passerait au mieux que pour un bélître sans distinction ou sens social. Il se fait alors compter la compassion de son interlocutrice quant à son échec politique, qu'il ne peut décemment camoufler au vu de sa réaction à peine en dehors de la salle du trône. Il lui faudrait galoper loin des dorures de Val-Royeaux avant que la nouvelle ne pullule, au risque de se heurter à la goguenardise malvenue d'imbéciles hobereaux. « Vraiment ? Je doute que vos semblables de la noblesse orlésienne partagent cette opinion. » Non pas qu'il peine à croire en sa probité mais il y trouve l'écho de peu d'intérêt. La majorité des courtisans n'étaient que trop confortablement lovés dans leur sécurité pour se tourmenter pour celle d'autrui, plus particulière des mages et de la roture. « Quand bien même. A moins que vous n'ayez une solution miracle pour faire entendre raison à l'Impératrice, vous devriez vous garder de m'exprimer un soutien. Pas qu'il soit indélicat à mon oreille, mais je ne suis pas la meilleure fréquentation à avoir ces derniers temps. » Il est certain de ne rien lui apprendre quant au fait qu'ici, au palais assurément plus qu'ailleurs dans le pays, les murs ont des esgourdes. Malgré sa désillusion, il ne sustente aucunement l'envie que cette enfant d'aristocratie s'attire des ennuis par sa faute.
D'ailleurs, il y pense. Qui peut-elle bien être ? Non loin d'elle, il s'immobilise et la scrute avec attention. Elle a l'apparence usuelle des bachelettes de cette nation, et sur elle, point d'héraldique qui lui permettrait de deviner son appartenance à une Maison. Si autorisée à musarder dans la demeure impériale, il subodore qu'elle n'est pas la dernière des bourgeoises, mais le fait que chaque réception soit accompagnée de ces masques culturels cachant les visages l'empêche d'identifier ses traits. L'Inquisiteur ne dit mot, son regard se faisant suffisamment éloquent pour que la belle comprenne son incertitude.
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« La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique »
Ne pas prendre parti. La tirade fait écho dans la caboche et envenime d'autant plus l'opinion du quidam quant à l'aristocratie. Tout le monde n'a guère le luxe de brandir une neutralité quant aux fâcheux événements qui altèrent la toute relative quiétude de Thédas – avec de tels ignominieux actes de la part de Faustine, nul ne le devrait. Certaines circonstances obligent au positionnement, coercition à laquelle se dérobent l'Impératrice et ses courtisans avec maestria, qui préfèrent contempler autrui se risquer aux flammes des géhennes avant d'oser s'y intéresser. Quant à sa notoriété au sein des strates aurifères des diverses sociétés, elle n'est que trop souvent versatile, dépendantes des humeurs de ces dames et sieurs ainsi que des hypothétiques services rendus. A la seconde où l'Inquisition se fait séditieuse ou trop curieuse, les opinions déclinent, pour peux que l'on ne l'exècre pas pour son émancipation à quelque pouvoir que ce soit. Heureusement que certains disposaient encore d'un sens commun et se comptaient parmi leurs alliés, s'ils avaient à convaincre toute la seigneurie de leur nécessité d'exister et de séparatisme, ils n'en auraient pas fini dans un millénium.
Que la donzelle entérine son impopularité le fait doucement soupirer, il se demande comment diable son paternel avait pu faire pour endurer pareille diplomatie durant tant de décennies. Bien qu'appréciable, la sollicitude de la flavescente à ses côtés ne suggère aucune solution à son problème – l'inverse l'aurait passablement étonné. Il consent à sceller leur conciliabule dans le secret d'une mouvance de tête, guère à ce point rancunier pour condamner une si charmante demoiselle aux sermons parentaux, voire aux indésirables médisances. Sa proposition, en revanche, le laisse coi tant dans le fond que dans les éventuelles conséquences qui pourraient en découler. Une hardiesse insoupçonnée qui rend le personnage d'autant plus intriguant et a au moins le mérite de lever éphémèrement sa tourmente. Son oeillade se fait plus appuyée et inquisitrice, cherchant à percer le voile de ses intentions ou à débusquer une plausible conjuration en même temps que son identité. Une interrogation qu'elle comprend et à laquelle elle offre une réponse limpide, quoi qu'inattendue selon lui. Les syllabes du patronyme le font cette fois tomber des nues, Gwenaël prend conscience qu'il converse avec nulle autre qu'une membre de la famille impériale – une dame liée à celle qu'il maudissait il y a seulement un instant.
« Valmont... » Reprend t-il instinctivement, comme si le fait de prononcer ce nom suffirait à en exorciser le mal. L'incertitude s'instille dans son regard, sa paluche meurtrie vient lustrer sa nuque tandis qu'il songe rapidement à l'attitude à adopter. Une ondine de cet apanage mériterait révérence et décorum, des mots emmiellés et une déférence qui sied à son rang. Toutefois, l'homme est las. Pour une fois alors qu'il foule le palais régalien, il n'a pas envie de se confondre en simagrées – contexte trop maussade. « Je vois. » Il remarque enfin le détail de son pendentif et se maudit de ne pas avoir été plus attentif, plus encore qu'elle ait assisté à son courroux sur la statue à l'effigie de l'héraldique de sa Maison. Une scène qu'elle aurait aisément et légitimement pu vivre comme une offense. « Je suis navré, j'aurais dû vous reconnaître. Vous ne m'êtes pas inconnue mais... ma mémoire m'a fait défaut. » Une erreur qui lui aurait coûté les quolibets des orlésiens s'ils avaient été en public.
Puisqu'elle semble parfaitement savoir à qui elle s'adresse, il juge vain de se présenter à son tour. Il prend le temps de vérifier les environs pour s'assurer que personne ne les épie, avant de reprendre. « Vous... faites preuve de beaucoup de hardiesse à m'interpeller de la sorte, au sein de votre de demeure et alors que je sors tout juste d'audience avec votre... tante ? Je gage ? » Ses souvenirs lui susurrent qu'elles ne sont pas cousines contrairement à ce qu'il aurait prioritairement pensé, les Valmont sont un nombre non négligeable et il n'est pas toujours évident de se remémorer leurs liens. « Votre initiative est louable. » L'Inquisiteur apparaît visiblement plus doux, un succinct sourire s'ébauche même sur son faciès, avant que la réalité ne le rattrape. « Malheureusement, je crains que vous ayez peu d'options pour nous aider. J'ai bien une petite idée mais... êtes-vous bien consciente du risque que vous prenez ? Vous n'êtes pas seulement une Dame de la Cour, vous faites partie de la famille impériale et l'Impératrice, sans être hostile à l'Inquisition, a été très claire sur sa position. Passible de ne pas s'améliorer à l'avenir, cela dit... »
Que la donzelle entérine son impopularité le fait doucement soupirer, il se demande comment diable son paternel avait pu faire pour endurer pareille diplomatie durant tant de décennies. Bien qu'appréciable, la sollicitude de la flavescente à ses côtés ne suggère aucune solution à son problème – l'inverse l'aurait passablement étonné. Il consent à sceller leur conciliabule dans le secret d'une mouvance de tête, guère à ce point rancunier pour condamner une si charmante demoiselle aux sermons parentaux, voire aux indésirables médisances. Sa proposition, en revanche, le laisse coi tant dans le fond que dans les éventuelles conséquences qui pourraient en découler. Une hardiesse insoupçonnée qui rend le personnage d'autant plus intriguant et a au moins le mérite de lever éphémèrement sa tourmente. Son oeillade se fait plus appuyée et inquisitrice, cherchant à percer le voile de ses intentions ou à débusquer une plausible conjuration en même temps que son identité. Une interrogation qu'elle comprend et à laquelle elle offre une réponse limpide, quoi qu'inattendue selon lui. Les syllabes du patronyme le font cette fois tomber des nues, Gwenaël prend conscience qu'il converse avec nulle autre qu'une membre de la famille impériale – une dame liée à celle qu'il maudissait il y a seulement un instant.
« Valmont... » Reprend t-il instinctivement, comme si le fait de prononcer ce nom suffirait à en exorciser le mal. L'incertitude s'instille dans son regard, sa paluche meurtrie vient lustrer sa nuque tandis qu'il songe rapidement à l'attitude à adopter. Une ondine de cet apanage mériterait révérence et décorum, des mots emmiellés et une déférence qui sied à son rang. Toutefois, l'homme est las. Pour une fois alors qu'il foule le palais régalien, il n'a pas envie de se confondre en simagrées – contexte trop maussade. « Je vois. » Il remarque enfin le détail de son pendentif et se maudit de ne pas avoir été plus attentif, plus encore qu'elle ait assisté à son courroux sur la statue à l'effigie de l'héraldique de sa Maison. Une scène qu'elle aurait aisément et légitimement pu vivre comme une offense. « Je suis navré, j'aurais dû vous reconnaître. Vous ne m'êtes pas inconnue mais... ma mémoire m'a fait défaut. » Une erreur qui lui aurait coûté les quolibets des orlésiens s'ils avaient été en public.
Puisqu'elle semble parfaitement savoir à qui elle s'adresse, il juge vain de se présenter à son tour. Il prend le temps de vérifier les environs pour s'assurer que personne ne les épie, avant de reprendre. « Vous... faites preuve de beaucoup de hardiesse à m'interpeller de la sorte, au sein de votre de demeure et alors que je sors tout juste d'audience avec votre... tante ? Je gage ? » Ses souvenirs lui susurrent qu'elles ne sont pas cousines contrairement à ce qu'il aurait prioritairement pensé, les Valmont sont un nombre non négligeable et il n'est pas toujours évident de se remémorer leurs liens. « Votre initiative est louable. » L'Inquisiteur apparaît visiblement plus doux, un succinct sourire s'ébauche même sur son faciès, avant que la réalité ne le rattrape. « Malheureusement, je crains que vous ayez peu d'options pour nous aider. J'ai bien une petite idée mais... êtes-vous bien consciente du risque que vous prenez ? Vous n'êtes pas seulement une Dame de la Cour, vous faites partie de la famille impériale et l'Impératrice, sans être hostile à l'Inquisition, a été très claire sur sa position. Passible de ne pas s'améliorer à l'avenir, cela dit... »
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palais impérial - flashback
« La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique »
Les relations entre la royauté de l'Empire Orlésien et la haute instance de l'Inquisition ne se bonifieraient pas avec le temps, un fait dont le quidam est au moins certain. Si le pavillon de la neutralité est pour l'heure haut hissé, il sait que les futures actions de ses troupes et partisans auront tôt fait d'attiser le mécontentement de l'Impératrice, qu'il soupçonne ne pas être si hostile aux idéaux de la Divine. Une plausible perspective d'hostilité sur des terres qu'ils habitent depuis maintenant un siècle, et tout important puisse être son Ordre, il ferait pâle figure en comparaison à la puissance martiale de cette nation. Les prochaines lunes se jurent alambiquées et même historiques, l'on conterait encore leur témérité ou leur inertie dans plusieurs décennies. Une page cardinale de l'Histoire de Thédas qui s'apprête à s'écrire en encre sanguine, un sombre avenir dans lequel Gwenaël se destine à être un phare salvateur, au risque et péril de sa propre vie. De tangibles dangers qui font encore vaciller son opinion quant à sa légitimité d'accepter l'aide inopinée de la blonde ondine, qu'il suppute non-préparée à une telle ignominie. Le fait qu'elle soit consignée à domicile n'est qu'un soulagement à demi-teinte, certes préservée des ténèbres extra-muros mais tout aussi seule en plein cœur de la fosse aux lions. Gladiatrice amatrice et esseulée dans une arène dont elle croit connaître les règles et recoins. La Créateur leur en soit témoin, il l'espère pour elle.
Nonobstant ses mises en garde et son énième chance pour elle de se soustraire à sa suggestion, Saphire maintient sa position. Un rictus réflectif orne les lippes du héraut tandis qu'il extirpe un vieux textile de ses poches et nettoie négligemment ses phalanges meurtries desquelles perle l'hémoglobine. « Notre discussion ne se serait pas ébruitée, quand bien même auriez-vous exprimé votre inimitié. Je ne suis pas homme à dénoncer les damoiselles trop hardies. » D'autres urgences requièrent après tout son attention. Il enroule ensuite le tissu autour de ses doigts pour se faire un pansement de fortune, peu incommodé par la douleur qui aura tôt fait de se rappeler à lui durant sa chevauchée de retour. Une fois ceci effectué, il vérifie derechef les alentours dans un élan plus intuitif que véritablement méfiant, convaincu que si la donzelle s'est octroyée de lui livrer ses croyances en ces lieux, cela signifie qu'ils sont sûrs. Toutefois, dans le dessein de donner corps à leur connivence naissante, il ose approcher plus que de raison et se tenir à ses côtés. Ses prunelles dans les siennes, il marque un temps avant de plonger dans le vif du sujet.
« Voilà ce que j'en pense : vous jouissez d'une position plus qu'enviable en terme de glanage d'informations. Bien qu'à titre personnel je sois attristé de vous savoir dans une tour d'ivoire, vous êtes un élément usuel de ce palais et nous pouvons tourner cela à notre avantage. » Le berger d'innombrables âmes libres a présentement remplacé l'olibrius simplement courroucé qu'Aurore ait glavioté sur ses convictions les plus ancrées. Drapé du charisme inhérent à son rang, le fils prodigue tisse une toile qu'il espère salutaire. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, soyez nos yeux et nos oreilles au sein de la cour orlésienne. Plus que l'opinion publique, nous avons besoin de savoir ce qui se trame dans les esprits de ces dames et sieurs. Je ne m'étonnerais pas que certains se mettent à ourdir des complots dans le but de nous nuire, ou que d'autres manifestent le désir de nous soutenir en secret sans savoir comment faire. Si vous acceptez d'endosser ce rôle, je vous mettrai en contact avec ma Maître-Espionne, qui se chargera également de protéger vos arrières pour que nul ne découvre votre implication. » Gwenaël présente sa main valide pour demander sans un mot que la princesse lui donne la sienne, à l'instar d'un gentilhomme qui la convierait à entamer une danse. « Qu'en dites-vous ? »
Nonobstant ses mises en garde et son énième chance pour elle de se soustraire à sa suggestion, Saphire maintient sa position. Un rictus réflectif orne les lippes du héraut tandis qu'il extirpe un vieux textile de ses poches et nettoie négligemment ses phalanges meurtries desquelles perle l'hémoglobine. « Notre discussion ne se serait pas ébruitée, quand bien même auriez-vous exprimé votre inimitié. Je ne suis pas homme à dénoncer les damoiselles trop hardies. » D'autres urgences requièrent après tout son attention. Il enroule ensuite le tissu autour de ses doigts pour se faire un pansement de fortune, peu incommodé par la douleur qui aura tôt fait de se rappeler à lui durant sa chevauchée de retour. Une fois ceci effectué, il vérifie derechef les alentours dans un élan plus intuitif que véritablement méfiant, convaincu que si la donzelle s'est octroyée de lui livrer ses croyances en ces lieux, cela signifie qu'ils sont sûrs. Toutefois, dans le dessein de donner corps à leur connivence naissante, il ose approcher plus que de raison et se tenir à ses côtés. Ses prunelles dans les siennes, il marque un temps avant de plonger dans le vif du sujet.
« Voilà ce que j'en pense : vous jouissez d'une position plus qu'enviable en terme de glanage d'informations. Bien qu'à titre personnel je sois attristé de vous savoir dans une tour d'ivoire, vous êtes un élément usuel de ce palais et nous pouvons tourner cela à notre avantage. » Le berger d'innombrables âmes libres a présentement remplacé l'olibrius simplement courroucé qu'Aurore ait glavioté sur ses convictions les plus ancrées. Drapé du charisme inhérent à son rang, le fils prodigue tisse une toile qu'il espère salutaire. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, soyez nos yeux et nos oreilles au sein de la cour orlésienne. Plus que l'opinion publique, nous avons besoin de savoir ce qui se trame dans les esprits de ces dames et sieurs. Je ne m'étonnerais pas que certains se mettent à ourdir des complots dans le but de nous nuire, ou que d'autres manifestent le désir de nous soutenir en secret sans savoir comment faire. Si vous acceptez d'endosser ce rôle, je vous mettrai en contact avec ma Maître-Espionne, qui se chargera également de protéger vos arrières pour que nul ne découvre votre implication. » Gwenaël présente sa main valide pour demander sans un mot que la princesse lui donne la sienne, à l'instar d'un gentilhomme qui la convierait à entamer une danse. « Qu'en dites-vous ? »
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