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Dim 27 Mai - 3:42




« Nouveau Départ »


Aria & Rivalen








La famille fut toujours, un concept  particulièrement vague pour Rivalen. Oh, bien entendu, étant de noble naissance, il avait bel et bien compris ce que les liens de sang pouvaient bien signifier et, il était d'ailleurs particulièrement proche de sa sœur. A vrai dire, elle était, sans nul doutes, la personne qui lui était le plus proche, alors que, ses parents l'avaient presque rejetés, simplement pour être une mage. Était-ce là un péché si important que de naître différent ? Ce fut, sans doutes, à partir de ce moment que notre homme commença à se poser sérieusement des questions sur ces liens du sang. Si jamais rien, ne pourrait réellement le séparer de sa sœur, pour le reste de sa famille, cela était bien plus compliqué. De son point de vue, il n'était qu'un instrument, simplement bon à être utilisé par son père pour ses propres intérêts. Une image qui ne pouvait pas être plus éloignée de ce que les histoires qu'il avait apprise, ou qu'il contait autour d'un feu de camp pouvaient raconter. Durant des années, il fit semblant de ne rien voir, fermant les yeux, avant de finalement rentrer en contact avec l'Inquisition. Au fil du temps, le Barde finit par comprendre une chose qui, pourtant, avec du recul, semblait particulièrement évidente. Ceci était une famille, ni plus, ni moins. Veiller les uns sur les autres, essayer de comprendre les membres de celle-ci, accepter les erreurs et les différences. C'était-là, sa vision de l'Inquisition, à tel point qu'il fit tout ce qu'il put pour que sa sœur puisse les rejoindre, quitte à soudoyer, ou faire chanter quelques personnes. Après tout, cela avait-il un sens s'il était le seul à pouvoir profiter ? Non, certainement pas. Elle aussi avait le droit de savoir ce que ce mot signifiait. Tout comme elle avait le droit de choisir pourquoi elle se battrait et, pour qui.

Les années passèrent et, cette grande famille s’agrandit de temps à autres, perdant des frères et des sœurs, de temps à autres. Au fil du temps, Rivalen finit par être considéré comme un ancien, un homme sur qui l'on pouvait compter, si bien qu'il prit du galon, jusqu'à travailler à proximité de l'Inquisiteur, pour sa plus grande fierté. Tentant, tant bien que mal, de se comporter en une espèce de grand-frère, comme il aurait voulu en avoir un, l'homme faisait de son mieux pour aider une partie des nouveaux arrivants, quand il le pouvait. Tout comme eux, lui aussi a connu des débuts difficiles dans un nouvel endroit, entouré de nouvelles personnes qui, pour la plupart, n'étaient que des visages inconnus. Alors, un petit coup de pouce ne pouvait pas faire de mal. Mieux s'intégrer, mieux vivre, cela ne pouvait mener qu'à un meilleur travail et, un meilleur moral pour l'ensemble du groupe. Bien entendu, il y avait quelques chats sauvages qui rejoignaient les rangs et, pour ceux-ci, il était difficile de faire quoi que ce soit mais, qui était-il pour juger, après tout ?

Dans ces rangs, il y avait de tout, des nobles, des roturiers, des elfes, des mages, des voleurs et des guerriers de profession. Tous les profils étaient bon à prendre et, qu'importe le passé ou les noms, Rivalen ne faisait guère de différence entre eux. Pourtant, il y eut une recrue, peu de temps après l'oblitération qui l'intrigua. Mieux, qu'il reconnut et, surtout, qu'il ne se serait jamais attendu à retrouver ici. Certes, il ne la connaissait que de visu et, autant se le dire, cette femme n'était certainement pas une de celles que l'on pouvait oublier. Oh, certainement pas. Une noble dame orlésienne d'une grande beauté, que le jeune homme eut la chance de croiser une poignée de fois durant ses voyages et sa formation. Il ne savait que peu de choses sur elle mais, une chose était certaine, elle était bien l'une des dernières à laquelle il aurait pu penser comme étant future membre de l'Inquisition.

C'était une belle après midi, relativement chaleureuse pour la saison. Le féreldien avait passé sa matinée à s'entraîner à l'épée avec plusieurs partenaires, préférant apprendre à combattre le plus de style différents. Malheureusement, après-manger, l'on avait guère eu besoin de ses services et, notre homme s'était retrouvé un peu dépourvu. Malgré tout, cela faisait un bon moment qu'il ne s'était pas accordé une petite pause d'une demie journée alors, pourquoi ne pas profiter un petit peu ? Adossé à un arbre, le Barde avait sorti son luth pour y jouer quelques heures, tandis que son jeune écureuil, lui, était sagement posé sur la tête de celle-ci, profitant des sons qui semblaient autant lui plaire qu'à son maître. De temps à autres, le petit rongeur faisait quelques aller-retour jusqu'à la poche du musicien pour y récupérer quelques friandise à grignoter du haut de son perchoir. La scène dura un long moment avant qu'une silhouette, élégante et féminine n’attire son regard en pensant devant lui. Jetant un œil discret à cette personne, il ne reconnut aucun membre du groupe, ou du moins, un de ceux qui avait déjà un peu de bouteille. Pourtant, ce visage-là, il le connaissait. Il l'avait déjà vu, au moins quelques années plus tôt. Un doux visage abritant deux yeux clairs qui avaient du faire chavirer plus d'un cœur. Pour être franc, ce joli minois était revenu, quelques fois, hanter les pensées de notre homme. Sans nul doutes devait-elle avoir eu une liste de prétendants longue comme le bras et, sans doutes, aussi, qu'elle avait du briser bien des cœurs de part ses refus. Rappelons-ici, que Rivalen ne connaissait pas cette femme, si ce n'était de visu et de nom, ne connaissant ainsi pas, son caractère, disons, particulier.

Intrigué de voir un membre des De Lydes dans pareil endroit, après avoir troqué une de ses élégantes robes contre des habits plus simples et quelques protections de cuirs, le musicien finit par se relever, mettant son instrument de musique dans son dos, tandis que son compagnon animal se faufila jusque dans sa tignasse où un petit museau ressortait, accompagné de ses moustaches. Un regard un peu plus prolongé vous aurait certainement permis de découvrir deux yeux ronds, emplis de curiosité, entre deux mèches. Pressant le pas pour la rattraper, il ne lui fallut qu'une poignée de secondes pour arriver à son niveau et finalement prendre la parole. « Excusez-moi, gente dame ? » Ayant enfin fini par capter son attention, la jeune femme se retourna et, pour la première fois, Rivalen put l'observer de cette distance, se perdant à sourire, un bref instant, tel un idiot devant le spectacle qui s'offrait à lui. Belle, terriblement belle, tant et si bien que les mots lui auraient manqués pour la décrire plus précisément. Un comble, pour lui qui avait fait des mots une partie de son occupation principale. Finissant par voir un sourire radieux, l'intrus repris doucement la parole. « J'en étais certain. Vous êtes bel et bien dame Aria, de Lydes. Vous semblez encore plus ravissante que dans mes souvenirs. » Souriant à nouveau très légèrement de façon idiote, notre homme erra, un bref instant, sans but, dans la clarté de ses yeux avant de revenir à la raison. « Mais veuillez me pardonner, me voilà en train de me perdre dans la contemplation, j'en perds mes manières. Je … Je doute fort que vous souveniez de moi et, je vous comprendrai, cela n'est guère important. Ce qui l'est plus, cependant, c'est bel et bien votre présence en ces lieux. Auriez-vous rejoint l'Inquisition récemment ? » Haussant un sourcil en posant sa question, Rivalen n'aurait su dire s'il prenait le bon chemin. « Enfin, j'ose espérer que vous pardonnerez ma curiosité mais, il s'avère que je ne vous ai jamais vu ici. Pourtant, vous n'êtes pas une de celles qui passe inaperçu. » Ses mots semblèrent de trop pour l'espion, qui se gratta nerveusement un semblant de barbe en grimaçant. « J'ose espérez que vous pardonnerez mes manières, une vilaine habitude que je m'impose lorsque je me déplace, espérant flatter quelques personnes pour avoir leur amitié. Mais … Revenons-en à l'essentiel. Je suis enchanté qu'une dame de si haute naissance apporte son soutien à notre cause. Sincèrement. Cependant, vous semblez être quelques peu égarée. Chose tout à fait compréhensible, pour les nouveaux arrivants, nous sommes tous passés par ce prologue. Peut-être me perpétriez-vous d'apporter mon aide, que cela soit pour vous aiguiller, ou tout simplement répondre à vos questions. » Sur ses mots, un petit cri se fit entendre dans sa tignasse et, bien vite, la petite boule de poils dévala le visage de son maître pour y retrouver son épaule. Comprenant vaguement ce que son animal pouvait vouloir, l'homme tendit le bras en direction de la nouvelle arrivante, permettant au mammifère de  courir le long de celui-ci pour saluer la demoiselle en couinant joyeusement. Tout comme son père de substitution, l'écureuil semblait avoir une certaine faiblesse face aux femmes. En effet, le petit être aimait se montrer devant elle et, parfois même, se cacher dans leur cheveux. La raison lui était encore inconnue. Alors, riant légèrement, Rivalen se permit de rajouter quelques mots en caressant l'animal de son index « Ou plutôt, devrais-je dire, que NOUS vous aidions. Je vous présente Buggles, fier membre de l'Inquisition, lui aussi, peut-être le plus adorable d'entre nous. »

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Dim 27 Mai - 10:31



Nouveau Départ
Aria de Lydes & Rivalen de Denerim

« You'll see me coming 'cause I'm brighter than the morning sun »
Aria était encore sous le choc de ce qu'il venait de se passer. En arrivant à Thérinfal, elle avait pu se laver, se restaurer, et se reposer, mais les blessures qu’elle devait panser n’étaient pas toutes physiques. Elle avait haï le Cercle, cette tour froide et morte dans laquelle on l’avait enterrée vivante, cependant en y échappant, elle avait perdu beaucoup. Des amis bien sûr, des souvenirs précieux qu’elle avait emporté avec elle, des lettres de ses frères, et une grande partie de ce qui lui restait d’innocence et d’espoir. Aria de Lydes n’avait jamais montré beaucoup de gentillesse ou de compassion, sauf à ceux qui étaient assez proches d’elle ou qu’elle admirait assez pour paraître humble et faible face à eux ; désormais, l’air déterminé qu’elle affichait reflétait parfaitement ce qui se passait derrière son joli minois.

Finie la politique et ses circonvolutions interminables, finis les compromis qui ne menaient nulle part et mécontentaient tout le monde, et surtout, fini de prendre les mages comme boucs émissaires, coupables universels de tous les maux de Thédas. Aria estimait avoir joué la victime trop longtemps, c’est pourquoi quand elle arriva à Thérinfal, elle se décida à y rester. Sa rencontre avec l’Inquisiteur, un homme bien plus simple et humble qu’elle ne l’aurait imaginé – et c’était un compliment – avait été particulièrement marquante. Elle avait insisté pour rencontrer Gwenaël, sans même réaliser qu’il lui parlait déjà : quand la révélation tomba, Aria s’était sentie si stupide et arrogante qu’elle songeait désormais à laisser de côté ses origines nobles. Au moins pour un moment.

C’était une bonne excuse pour ranger les robes et l’apparat qu’elle n’avait de toute façon pas eu le loisir de ramener avec elle ici : elle était bien décidée à s’entraîner régulièrement, encore plus qu’avant, et elle ne pouvait le faire engoncée dans de la dentelle et des rubans. Elle avait donc opté pour une tenue légère en cuir et lin, troquant les jupons contre un fuseau, son long manteau, également en cuir, étant la seule pièce de sa tenue autorisée à voleter autour d’elle. Même ses cheveux, qu’elle aimait détachés, étaient rassemblés en une natte plaquée contre sa nuque. Il n’était plus question de paraître belle, ou d’avoir l’air distingué : Aria s’était tournée vers le pratique et le simple, cherchant avant tout à se fondre dans la masse.

Quand un jeune homme l’interpella alors qu’elle était en route vers son lieu d’entraînement – c’était où déjà – elle sut qu’elle n’avait pas vraiment réussi son coup. Surprise, méfiante aussi, elle se tourna vers la voix, cherchant à masquer un agacement qui ne lui apporterait rien de bon. Sois sociable, Aria, tu viens juste d’arriver, c’est pas le moment de te mettre tout le monde à dos ! Déjà qu’elle n’allait pas spécialement s’entendre avec tout le monde, au vu de ses récentes interactions…

— Oui, je suis Aria, et vous êtes ?

Elle fronça légèrement les sourcils, s’avançant vers ce qui semblait être un barde. Comment a-t-il pu la reconnaître ? Et surtout, qu’attendait-il d’elle avec toutes ces flatteries ?

— Effectivement, je ne me souviens pas de vous. On s’est déjà croisés ? Je suis arrivée ici il y a trois jours…

Et il était reparti à lui jeter des fleurs. Ça devenait gênant, là. En tant que noble orlésienne, elle aurait dû y être habituée, mais sérieusement, fagotée comme elle l’était, il trouvait encore matière à s’extasier ? Le pauvre. La guerre devait l’avoir sérieusement frustré de ce côté-là, encore que l’Inquisition soit, oh surprise, mixte.

Hmm… Au moins avouait-il qu’il n’était qu’un vil flagorneur, ce à quoi Aria avait bien envie d’enfoncer le clou d’un ‘ça ne marchera pas avec moi’. Elle se retint de lui couper la parole, s’essayant à une toute nouvelle modestie, et n’en fut pas déçue : ce jeune homme était bien plus intéressant quand il cessait de parler de sa beauté. Agréablement surprise, elle allait lui répondre quand ils furent tous deux interrompus par un écureuil. L’irruption de ce nouveau personnage lui arracha un sourire, elle qui avait gardé un air austère et défiant jusque là. Elle s’approcha même un peu, et s’accroupit pour être face à l’animal.

— Bonjour, Buggles.

Oui, il était adorable. Restait à savoir si son maître l’était tout autant. Poussant un soupir, Aria se laissa tomber sur le sol, simplement assise en lotus, face au jeune homme.

— Je cherchais le terrain d’entraînement, je ne suis pas encore familière avec les lieux… Mais je pense que personne ne m’en voudra si je reste un peu ici. Pour Buggles, bien sûr. Un écureuil apprivoisé, ce n’est pas banal.

Pour Buggles, ouais, ouais. Elle soupira à nouveau, réfléchissant à ce que le jeune homme lui avait dit un peu plus tôt. Autant être claire dès le début, ça fera moins mal par la suite.

— Sachez que je suis ici en mon nom, et que je doute que les miens puissent faire quoi que ce soit pour l’Inquisition. Officiellement, bien sûr. Je les connais, dès qu’ils apprendront que j’en ai rejoint les rangs, ils vont hurler, casser deux trois bricoles et surtout empêcher mes frères de monter sur un cheval pour venir personnellement décapiter tous ceux qui oseront vouloir me faire du mal. À vrai dire, je suis ici pour eux aussi. Mes frères ont des enfants, et je n’ose imaginer ce qui se passerait si l’un d’entre eux devait s’avérer être mage, comme moi.

Ceci avait été assez clair, puisqu’elle se baladait avec son bâton. Enfin, un bâton d’entraînement qu’on lui avait prêté. Elle espérait bientôt en avoir un à elle, personnalisé, et optimisé pour son type de magie. Et peut-être même avec un pique au bout, ça avait l’air bien pratique, ça.

— Et vous ? Comment êtes-vous arrivé ici ?
(c) DΛNDELION
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