Make yourself at home [Nesiris]
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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« La campagne tévintide donne l'impression d'arriver dans un autre monde, une fois franchis les murs des villes. Loin du fracas des rues et de la grisaille des tours et des bâtisses, on découvre une Tévinter aussi inconnue du reste de Thédas que de la plupart de ses citadins. Une Tévinter de vignobles et de vergers en fleurs, de rivières et de forêts, où les couleurs de la nature sont libres de se propager loin de tout règlement, de tout système. On pourrait presque croire qu'il s'agit d'un pays où il fait bon vivre. » Extrait des Mémoires du Renard Rouge, par Aurelius Argento
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Voilà quelques jours que Aurelius Argento avait fait une rencontre forestière inattendue, et il ne s'agissait pas de champignons. Quand il avait aperçu Nesiris, seule et exténuée par sa fuite éperdue, il avait naturellement fait la première chose qui lui était venue à l'esprit : il lui avait apporté son aide. Parce que c'était la bonne chose à faire. Il ne cherchait pas à en tirer un crédit particulier pour autant, d'autant que cela n'avait rien eu de compliqué. Aider une esclave qu'on retrouvait loin de tout, c'était même plus facile pour quelqu'un de son rang : qui allait questionner un magister si l'on découvrait chez lui une nouvelle esclave qui n'avait même pas eu le temps d'arriver en ville pour y être enregistrée et vendue officiellement ? C'était une toute autre histoire d'aider celles et ceux qui étaient déjà intégrés dans le système, et le défi se révélait plus complexe encore qu'il ne l'avait cru. Créer un système fonctionnel et aussi sûr que possible allait lui prendre du temps et des ressources, et s'il était tout à fait disposé à les offrir, il ne pourrait pas y arriver seul. Le plus compliqué était de mettre en place un réseau de confiance, une denrée bien rare en Tévinter...
Pour l'heure, il arrivait au domaine de campagne de sa famille, loin des tours de Minrathie et du tumulte de la ville. La bâtisse était grande, aux murs blancs et au toit peu élevé qui lui donnait une allure compacte mais étendue. Des plantes grimpantes agrémentaient ses façades, et la cour intérieure était à l'ombre d'un grand arbre qui surgissait au cœur de la construction telle une tour végétale. Entre ses racines, un petit autel avait été construit à la gloire du Créateur, commande d'un ancêtre plus pieux que d'autres. Aurelius n'était pas homme à prier, mais il appréciait la quiétude qui accompagnait ce discret lieu de culte, avec le bassin à l'ombre des branches où nageaient quelques poissons colorés. L'été, c'était là qu'il aimait venir lire en début de soirée, quand la température se rafraîchissait un peu. Là, dans cette maison nichée au cœur de ses vignobles et de ses arbres fruitiers, il avait passé de nombreuses vacances heureuses dans son enfance, en compagnie de ses parents. Depuis la mort de son père, il savait que sa mère y était souvent revenue passer du temps. Elle n'y était pas en ce moment, passant du temps avec sa famille en Tévinter. Le domaine était uniquement habité par un contingent d'esclaves qui l'entretenaient au quotidien, et en qui Aurelius avait toute confiance. On y trouvait plusieurs qu'il avait réussi à soustraire au système, leur offrant une vie plus paisible le temps d'organiser la suite. Dans l'enceinte de ses terres, ils étaient libres de leurs actes, et étaient considérés comme des employés lorsqu'il s'agissait de leur travail, jusqu'au salaire qu'il leur versait.
Aurelius sauta à terre, et ne se donna pas la peine d'attacher Aglaé où que ce soit. La dracolisk n'était pas du genre à s'enfuir, et elle était tout à fait capable de se gérer toute seule. Derrière lui, Eko menait son cheval par la bride, l'air aussi taciturne qu'à l'accoutumée. Il n'avait vraiment pas apprécié que le magister l'ait envoyé au loin lorsqu'ils étaient tombés sur Nesiris, et son patron pouvait sentir le mécontentement dans chacun de ses regards, surtout que depuis il avait nettement refusé de le quitter d'une semelle dans chacune de ses déplacements. Au moins, il ne ressentait pas le besoin de le coller telle une ombre dans les limites de sa propriété ; il le laissa partir en avant pour commencer son tour du territoire et s'assurer de la sécurité, comme à son habitude. En plus des esclaves, une dizaine de gardes loyaux à la famille avant Tévinter assuraient la protection du domaine et de ses habitants. Argento salua aimablement les gens qu'il croisa devant la maison, avant d'y entrer pour ressortir dans la cour intérieure, où on lui avait dit pouvoir trouver Nesiris. Elle avait également une chambre à elle, simple mais confortable.
« Maître Argento ! Quel plaisir de vous revoir !» Un nain se précipita à sa rencontre ; ventripotent, il se déplaçait comme un tonneau à qui il aurait poussé une paire de jambes, et ses joues s'agitaient à chaque fois qu'il parlait joyeusement de sa voie de stentor. Une énorme barbe rousse cachait la moitié de son corps, tandis que son crâne chauve donnait toujours l'impression de briller. Il s'agissait de l'un des esclaves nains qui étaient arrivés en Tévinter avec Nesiris, et le premier que Eko et ses hommes avaient retrouvés. Il avait d'abord refusé de quitter la compagnie d'Aurelius, décidé à lui montrer sa reconnaissance. Il avait finalement rejoint le domaine il y a deux jours et il avait aussitôt décidé de se rendre utile ; il était exubérant, mais il avait un don pour les chiffres et avait tout de l'intendant efficace. Il avait déjà -et à nombreuses reprises- clamé haut et fort qu'il voulait rester, et qu'il n'avait aucune intention de tenter un retour en Orzammar, où il disait que rien ne l'attendait. Il faisait un compagnon parfois bruyant, mais agréable, et Aurelius avouait s'y être déjà attaché.
« Moda, heureux de te revoir. J'espère que tes compatriotes se portent bien. Et tu sais que tu n'as pas à m'appeler maître...»
« Ah, oui, oui, ils sont heureux d'avoir un toit au-dessus de leur tête plutôt que d'errer sous le ciel. Je me suis occupé de rassembler toutes les informations qu'ils ont pu me donner, et laissez-moi encore une fois vous dire à quel point nous sommes reconnaissants et... »
« Ce n'est pas nécessaire, une fois suffit. » Il serra l'épaule du nain avec affection, dont il appréciait l'aide pour gérer ses camarades. Ils avaient retrouvés huit nains en plus de Moda...dont deux morts, ayant malheureusement succombé de blessures reçues pendant leur fuite. Aurelius ne désespérait pas de retrouver les autres, mais plus le temps passait, plus les chances étaient minces. Mais il n'allait pas abandonner pour autant. Au moins, les nains retrouvés pouvaient profiter d'un peu de quiétude en attendant la suite. « Nous en parlerons plus tard, peut-être tous ensemble, il y en a que je n'ai pas encore pu rencontrer. »
Puis il aperçut l'elfe, plus loin dans le jardin, et il lui adressa un grand sourire. Il se dirigea vers elle, Moda sur les talons: « Nesiris ! Je suis heureux de te revoir. Je suis navré de ne pas avoir pu revenir plus tôt, il y a des responsabilités dont il est difficile de se défaire... J'espère que tu as eu l'occasion de reprendre des forces...et que Moda est de bonne compagnie! » Il cligna de l’œil à l'intention du nain, avant de se laisser tomber dans le grand fauteuil en osier qui avait toujours eu sa préférence.
« Comment vas-tu ? J'espère que tu as tout ce qu'il te faut. »
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Make yourself at home
Aurelius & Nesiris
A quiet secluded life in the country, with the possibility of being useful to people to whom it is easy to do good, and who are not accustomed to have it done to them; then work which one hopes may be of some use; then rest, nature, books, music, love for one's neighbor — such is my idea of happiness. ▬ Leo Tolstoy
Nesiris avait toujours aimé la campagne.
Non. Ce n'était pas tout à fait vrai. En fait, Nesiris n'avait même pas connu la campagne avant très tard dans sa vie. Pendant ses vingt premières années d'existence, esclave dans la demeure Vospiscus située à Minrathie, elle n'avait jamais pu sortir de la ville ; l'endroit le plus loin où elle pouvait alors se rendre, c'était au marché, pour faire les commissions... Plus tard, elle avait fuit, mais se sentait alors trop inquiète - traquée - pour profiter de quoi que ce soit ; et même quand sa vie c'était fait plus stable, à Ferelden, c'était dans la ville de Denerim qu'elle avait trouvé refuge.
Mais elle avait toujours aimé l'idée de la campagne. Un endroit charmant, paisible, parsemé de fermes et de champs.. Loin des tracas des grandes villes. Quand elle avait été esclave, elle avait souvent songé qui si elle était libre, si elle le pouvait, elle aurait souhaité vivre dans une petite maison à la campagne... un joli petit endroit tranquille, avec des arbres fruitiers, un potager, peut-être un cheval broutant dans un champ. L'image un peu naïve qu'elle avait de cette vie rêvée la faisait toujours sourire aujourd'hui... Elle avait aimé sa vie à la Chantrie de Denerim, la beauté de ses vitraux, atmosphere de piété de la cathédrale, mais il n'y avait rien de tel à ses yeux que la vie champêtre.
C'est pourquoi, quand Aurelius Argento lui avait parlé de lui trouver un refuge dans sa résidence à la campagne, elle avait eu envie de sourire.
Nesiris avait passé les quelques jours précédents à se reposer. Le mage était parti peu de temps après l'avoir déposée dans la maison, probablement devait-il avoir une vie très chargée avec son poste au Magisterium. Elle avait presque passé l’entièreté de la première journée à dormir... Elle était épuisée, et n'avait pas résisté longtemps sur son matelas avant de sombrer dans le sommeil. Depuis combien de temps n'avait-elle plus eu une si bonne nuit ? Ca devait faire des mois... Depuis le jour où elle avait trouvé le corps de Castiel de Serault dans sa Chantrie, probablement. Et depuis qu'elle s'était fait capturer par un esclavagiste, elle n'avait même plus eu l'occasion de profiter d'un matelas.
Pour l'heure, pourtant, ce n'est pas dans son lit qu'elle se trouvait. Elle était dans le jardin, un endroit qu'elle considérait déjà comme son préféré du domaine. C'était un bel endroit, à l'abris du monde : le temps y semblait presque à l'arrêt. Il y avait un petit hotel à la gloire du Créateur dans un coin, ce qu'elle appréciait : elle y avait déposé quelques fleurs.
A part se reposer et observer ce qui l'entourait, Nesiris n'avait pas fait grand chose depuis son arrivée... Elle était plongée dans ses pensées quand des bruits de mouvement lui signalèrent que quelqu'un venait d'arriver.
-"Monsieur Aurelius !"
Elle se leva dès qu'elle reconnu le nouvel arrivant et se précipita à sa rencontre. Elle portait une robe de coton beige, propre, toute simple, qu'on lui avait fournie avec d'autres quand elle était arrivée ; ses vieux vêtements avaient déjà bien souffert, et elle doutait qu'ils soient encore mettables. Peu importait. Elle n'avait franchement plus envie de les voir.
Le magister s'excusa pour son absence. Nesiris ne pouvait aucunement lui en vouloir, cependant, et elle comprenait bien qu'il n'ai pas eu le temps de passer plus tôt. Quand il mentionna le nom du nain.
-"Oh, oui ! Bien sûr !"
Elle lança un sourire à Moda. Elle l'aimait beaucoup. Il était l'un des nains qui avaient été piégés par le même esclavagiste qu'elle, et avait rejoint la jeune elfe au domaine campagnard deux jours plus tôt. Durant le dur trajet entre Highever et Tevinter, elle ne lui avait presque pas parlé, trop abattue pour discuter avec qui que ce soit ; mais depuis leur sauvetage à eux deux, ils avaient pu un peu sympathiser. Le nain parlait beaucoup, et même si Nesiris avait parfois du mal à le suivre, elle appréciait sa compagnie ; il avait un don pour lui changer les idées.
-"Tout va très bien" Elle sourit. "C'est superbe, ici", continua-t-elle en toute sincérité. Elle avait eu l'occasion de visiter un peu le domaine une fois qu'elle s'était décidée à sortir de son lit. C'était vraiment un endroit à son goût. Sa chambre - elle avait une chambre à elle ! - était simple, mais agréable. Un peu plus grande que celle qu'elle avait à la Chantrie, elle comportait une fenêtre qui s'ouvrait sur les vignes qui entouraient le bâtiment. Elle avait déjà pris l'habitude de s'y installer chaque soir pour observer le soleil tomber sur le paysage.
En regardant ce décor, elle ne pouvait que rester songeuse, émerveillée. Elle était toujours en vie. Toujours en sécurité. Toujours libre, et toujours capable de profiter de toute cette beauté qui lui faisait face. Loué soit le Créateur... Elle avait recommencé à prier dès son réveil. Elle tentait de savourer chaque instant comme il se devait, avec gratitude... Elle était toujours un peu perdue, et ses amis avaient toujours disparus, mais elle était en sécurité et en vie.
Béni soit-Il. Béni soit-il.
Elle ne restait pas trop de temps dans la chambre, pourtant. Elle préférait l'extérieur, les endroit où elle pouvait voir des gens... Rester seule trop longtemps ramenaient d'autres pensées, moins agréables, à la surface. Et puis, discuter avec le personnel lui avait permis d'en apprendre plus sur le propriétaire des lieux... A priori, la famille Argento était une exception à Tevinter, très différente des Vospiscus. Elle avait eu une chance folle de tomber ici. Tout ce qu'elle avaient entendu l'avait en tout cas débarrassée de ses dernières inquiétudes.
-"Je vais beaucoup mieux. Merci..." Elle avait retrouvé ses forces dans ce refuge, et ça devait se voir : elle ne ressemblait déjà plus à la pitoyable jeune fille qu'il avait découvert dans la forêt. Dire qu'elle était complètement remise aurait peut-être été un peu excessif, mais clairement, elle allait mieux... à la fois physiquement et mentalement. "J'ai préparé un gateau au citron, ce matin... Il est dans la cuisine, j'espère qu'il vous plaira." Personne ne lui avait demandé de le faire, au contraire, mais ça lui faisait plaisir : elle aimait sincèrement la cuisine. Et elle se disait qu'il devait être bon : c'était une de ses spécialités, appris de sa mère... Il avait même plu à son maître, à l'époque, et ce n'était pas un homme facile à satisfaire.
Non. Ce n'était pas tout à fait vrai. En fait, Nesiris n'avait même pas connu la campagne avant très tard dans sa vie. Pendant ses vingt premières années d'existence, esclave dans la demeure Vospiscus située à Minrathie, elle n'avait jamais pu sortir de la ville ; l'endroit le plus loin où elle pouvait alors se rendre, c'était au marché, pour faire les commissions... Plus tard, elle avait fuit, mais se sentait alors trop inquiète - traquée - pour profiter de quoi que ce soit ; et même quand sa vie c'était fait plus stable, à Ferelden, c'était dans la ville de Denerim qu'elle avait trouvé refuge.
Mais elle avait toujours aimé l'idée de la campagne. Un endroit charmant, paisible, parsemé de fermes et de champs.. Loin des tracas des grandes villes. Quand elle avait été esclave, elle avait souvent songé qui si elle était libre, si elle le pouvait, elle aurait souhaité vivre dans une petite maison à la campagne... un joli petit endroit tranquille, avec des arbres fruitiers, un potager, peut-être un cheval broutant dans un champ. L'image un peu naïve qu'elle avait de cette vie rêvée la faisait toujours sourire aujourd'hui... Elle avait aimé sa vie à la Chantrie de Denerim, la beauté de ses vitraux, atmosphere de piété de la cathédrale, mais il n'y avait rien de tel à ses yeux que la vie champêtre.
C'est pourquoi, quand Aurelius Argento lui avait parlé de lui trouver un refuge dans sa résidence à la campagne, elle avait eu envie de sourire.
Nesiris avait passé les quelques jours précédents à se reposer. Le mage était parti peu de temps après l'avoir déposée dans la maison, probablement devait-il avoir une vie très chargée avec son poste au Magisterium. Elle avait presque passé l’entièreté de la première journée à dormir... Elle était épuisée, et n'avait pas résisté longtemps sur son matelas avant de sombrer dans le sommeil. Depuis combien de temps n'avait-elle plus eu une si bonne nuit ? Ca devait faire des mois... Depuis le jour où elle avait trouvé le corps de Castiel de Serault dans sa Chantrie, probablement. Et depuis qu'elle s'était fait capturer par un esclavagiste, elle n'avait même plus eu l'occasion de profiter d'un matelas.
Pour l'heure, pourtant, ce n'est pas dans son lit qu'elle se trouvait. Elle était dans le jardin, un endroit qu'elle considérait déjà comme son préféré du domaine. C'était un bel endroit, à l'abris du monde : le temps y semblait presque à l'arrêt. Il y avait un petit hotel à la gloire du Créateur dans un coin, ce qu'elle appréciait : elle y avait déposé quelques fleurs.
A part se reposer et observer ce qui l'entourait, Nesiris n'avait pas fait grand chose depuis son arrivée... Elle était plongée dans ses pensées quand des bruits de mouvement lui signalèrent que quelqu'un venait d'arriver.
-"Monsieur Aurelius !"
Elle se leva dès qu'elle reconnu le nouvel arrivant et se précipita à sa rencontre. Elle portait une robe de coton beige, propre, toute simple, qu'on lui avait fournie avec d'autres quand elle était arrivée ; ses vieux vêtements avaient déjà bien souffert, et elle doutait qu'ils soient encore mettables. Peu importait. Elle n'avait franchement plus envie de les voir.
Le magister s'excusa pour son absence. Nesiris ne pouvait aucunement lui en vouloir, cependant, et elle comprenait bien qu'il n'ai pas eu le temps de passer plus tôt. Quand il mentionna le nom du nain.
-"Oh, oui ! Bien sûr !"
Elle lança un sourire à Moda. Elle l'aimait beaucoup. Il était l'un des nains qui avaient été piégés par le même esclavagiste qu'elle, et avait rejoint la jeune elfe au domaine campagnard deux jours plus tôt. Durant le dur trajet entre Highever et Tevinter, elle ne lui avait presque pas parlé, trop abattue pour discuter avec qui que ce soit ; mais depuis leur sauvetage à eux deux, ils avaient pu un peu sympathiser. Le nain parlait beaucoup, et même si Nesiris avait parfois du mal à le suivre, elle appréciait sa compagnie ; il avait un don pour lui changer les idées.
-"Tout va très bien" Elle sourit. "C'est superbe, ici", continua-t-elle en toute sincérité. Elle avait eu l'occasion de visiter un peu le domaine une fois qu'elle s'était décidée à sortir de son lit. C'était vraiment un endroit à son goût. Sa chambre - elle avait une chambre à elle ! - était simple, mais agréable. Un peu plus grande que celle qu'elle avait à la Chantrie, elle comportait une fenêtre qui s'ouvrait sur les vignes qui entouraient le bâtiment. Elle avait déjà pris l'habitude de s'y installer chaque soir pour observer le soleil tomber sur le paysage.
En regardant ce décor, elle ne pouvait que rester songeuse, émerveillée. Elle était toujours en vie. Toujours en sécurité. Toujours libre, et toujours capable de profiter de toute cette beauté qui lui faisait face. Loué soit le Créateur... Elle avait recommencé à prier dès son réveil. Elle tentait de savourer chaque instant comme il se devait, avec gratitude... Elle était toujours un peu perdue, et ses amis avaient toujours disparus, mais elle était en sécurité et en vie.
Béni soit-Il. Béni soit-il.
Elle ne restait pas trop de temps dans la chambre, pourtant. Elle préférait l'extérieur, les endroit où elle pouvait voir des gens... Rester seule trop longtemps ramenaient d'autres pensées, moins agréables, à la surface. Et puis, discuter avec le personnel lui avait permis d'en apprendre plus sur le propriétaire des lieux... A priori, la famille Argento était une exception à Tevinter, très différente des Vospiscus. Elle avait eu une chance folle de tomber ici. Tout ce qu'elle avaient entendu l'avait en tout cas débarrassée de ses dernières inquiétudes.
-"Je vais beaucoup mieux. Merci..." Elle avait retrouvé ses forces dans ce refuge, et ça devait se voir : elle ne ressemblait déjà plus à la pitoyable jeune fille qu'il avait découvert dans la forêt. Dire qu'elle était complètement remise aurait peut-être été un peu excessif, mais clairement, elle allait mieux... à la fois physiquement et mentalement. "J'ai préparé un gateau au citron, ce matin... Il est dans la cuisine, j'espère qu'il vous plaira." Personne ne lui avait demandé de le faire, au contraire, mais ça lui faisait plaisir : elle aimait sincèrement la cuisine. Et elle se disait qu'il devait être bon : c'était une de ses spécialités, appris de sa mère... Il avait même plu à son maître, à l'époque, et ce n'était pas un homme facile à satisfaire.
▬ Gasmask
- Spoiler:
- C'est parfait !!
- ▲ MESSAGES : 1749
▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
have courage & be kind
Pour Aurelius Argento, la campagne était synonyme d'une paix depuis longtemps oubliée par un pays qui ne devait même plus reconnaître le mot. Pourtant, à la manière d'un cœur ancien mais toujours présent, son battement pouvait encore se faire sentir, loin du tumulte de la ville et de ses intrigues. La soif de pouvoir des magisters se souciaient bien moins des forêts et des champs, ainsi que des gens qui s'en occupaient, et l'archonte était une figure si lointaine qu'elle aurait aussi bien pu être une légende, un esprit oublié. Ou un démon, plutôt, qui combinait toutes leurs caractéristiques en une. Toujours est-il qu'il était agréable de s'éloigner de Minrathie, de contempler le ciel sans les tours qui jaillissaient à sa rencontre comme pour l'envahir une seconde fois, de pouvoir regarder les étoiles la nuit sans qu'elles ne soient masquées par les lumières de la cité. Cela rappelait à Aurelius ses longues marches nocturnes sur les routes de Thédas, entre deux civilisations, là où on rencontrait des compagnons voyageurs ou l'ours grognon occasionnel.
La campagne était aussi le rappel d'une époque plus simple, observée à travers le prisme réduit de l'enfance, pour qui le monde dans lequel on avait grandi se résumait à son entourage direct et non au vaste monde qui l'entoure. C'était les escapades en famille, quand son père pouvait s'arracher du Magisterium, ne serait-ce que brièvement. Ce n'était pas aussi exotique que leurs rares vacances en Férelden dans la famille de sa mère, mais cela n'en était pas moins un autre monde pour un enfant. Un monde fait d'arbres et de rivières, de champs et de mares. Il avait joué avec les gosses du village comme des esclaves, entre les arbres fruitiers des verger, à travers les vignes, sur la rocaille au bord de l'eau dans la chaleur de l'été. Ses parents n'avaient jamais cru au barrières imposées par la société, et s'ils avaient appris à leurs enfants à être prudents sous le regard des puissants, ils leur avaient aussi appris à considérer les gens comme des gens, d'où qu'ils viennent et quel que soit leur statut. Augustus avait toujours traité ses esclave comme du personnel respecté, souscrivant à leur emploi parce qu'on n'avait guère le choix en Tévinter. Lucina la féreldienne avait eu beaucoup de mal à s'y habituer ; elle n'y était jamais vraiment arrivée, pour être honnête. Leur fils avait grandi avec, cela avait été une composante de son existence, qu'il n'avait pas questionné directement avant son adolescence. Aujourd'hui...et bien, aujourd'hui il était entre autres revenu pour ça.
« Le monsieur n'est vraiment pas nécessaire. Comme maître. Ou seigneur. Ou patron. Ou...je ne sais pas, quitte à m'adresser avec un titre, pourquoi ce n'est jamais avec quelque chose comme votre génialité, ou votre coolitude ? Tout est toujours si...solennel. » Il leva les yeux au ciel dans une fausse exagérations, avant d'enchaîner avec un sourire. « Aurelius suffira. » Quelque chose lui disait que ce ne serait pas la dernière fois qu'il aurait à le préciser, mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Certaines habitudes avaient la vie dure, et il n'allait pas non plus insister pour qu'on le tutoie si cela devait mettre autrui mal à l'aise. Il espérait seulement que ses invités finiraient par être un peu plus naturels en sa présence.
« Content de l'apprendre. » Il était ravi que Moda et Nesiris s'entendent, c'était une bonne chose : ils avaient traversé une épreuve difficile ensemble, et ils pourraient se soutenir le temps de leur séjour ici. Le nain était exubérant là où l'elfe était tranquille, ce qui faisait d'eux un duo atypique mais agréable. Il était surtout heureux de voir qu'ils se plaisaient ici, et qu'ils avaient eu le temps de se reposer. Nesiris semblait vraiment avoir repris des forces depuis leur rencontre, et son sourire faisait plaisir à voir.
« Cette robe vous va bien. Vous avez l'air bien. J'espère que vous avez tout ce qu'il vous faut ! » Les yeux d'Aurelius s'agrandirent à la mention du gâteau, ce qui n'échappa pas à Moda.
« L'odeur en est fort alléchante ! Si vous le permettez, je vais aller le chercher, maître Aurelius ! »
« Tu n'as pas besoin de ma permission... » Moda le regardait en souriant, aussi agita-t-il la main avec un bref soupir. « Volontiers. » Une partie de lui se demandait si le nain ne faisait pas exprès. Enfin, il avait pour principe de ne jamais dire non à du gâteau, c'était même une règle de vie.
« Je me réjouis d'y goûter. Où as-tu appris la pâtisserie ? Ma sœur s'y est mis dernièrement. Albi. J'espère que vous aurez l'occasion de vous rencontrer, je pense que vous vous entendriez bien. » Il se renversa dans son fauteuil, et ferma un instant les yeux, profitant de l'atmosphère. C'était l'endroit en Tévinter où il se sentait le plus chez lui, cela n'avait pas changé. « Je sais que je l'ai déjà dit quand nous sommes arrivés, mais fais vraiment comme chez toi. La bibliothèque est bien fournie. Et tu peux sans autre sortir de la maison, profiter du terrain alentours, voire pousser jusqu'au village. Il vaut mieux que tu portes la marque de la maison, peut-être le collier. J'imagine bien que ce n'est pas...très agréable d'y revenir, mais c'est plus sûr. Crois moi, j'aimerais que les choses puissent être différentes... En attendant, si je peux faire quoi que ce soit d'autre pour toi, n'hésite pas à le demander. »
« Maître Aurelius, mademoiselle Nesiris : voici le gâteau ! »
Moda réapparut dans la cour, le plat dans les mains : tout ceci sentait bien bon.
La campagne était aussi le rappel d'une époque plus simple, observée à travers le prisme réduit de l'enfance, pour qui le monde dans lequel on avait grandi se résumait à son entourage direct et non au vaste monde qui l'entoure. C'était les escapades en famille, quand son père pouvait s'arracher du Magisterium, ne serait-ce que brièvement. Ce n'était pas aussi exotique que leurs rares vacances en Férelden dans la famille de sa mère, mais cela n'en était pas moins un autre monde pour un enfant. Un monde fait d'arbres et de rivières, de champs et de mares. Il avait joué avec les gosses du village comme des esclaves, entre les arbres fruitiers des verger, à travers les vignes, sur la rocaille au bord de l'eau dans la chaleur de l'été. Ses parents n'avaient jamais cru au barrières imposées par la société, et s'ils avaient appris à leurs enfants à être prudents sous le regard des puissants, ils leur avaient aussi appris à considérer les gens comme des gens, d'où qu'ils viennent et quel que soit leur statut. Augustus avait toujours traité ses esclave comme du personnel respecté, souscrivant à leur emploi parce qu'on n'avait guère le choix en Tévinter. Lucina la féreldienne avait eu beaucoup de mal à s'y habituer ; elle n'y était jamais vraiment arrivée, pour être honnête. Leur fils avait grandi avec, cela avait été une composante de son existence, qu'il n'avait pas questionné directement avant son adolescence. Aujourd'hui...et bien, aujourd'hui il était entre autres revenu pour ça.
« Le monsieur n'est vraiment pas nécessaire. Comme maître. Ou seigneur. Ou patron. Ou...je ne sais pas, quitte à m'adresser avec un titre, pourquoi ce n'est jamais avec quelque chose comme votre génialité, ou votre coolitude ? Tout est toujours si...solennel. » Il leva les yeux au ciel dans une fausse exagérations, avant d'enchaîner avec un sourire. « Aurelius suffira. » Quelque chose lui disait que ce ne serait pas la dernière fois qu'il aurait à le préciser, mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Certaines habitudes avaient la vie dure, et il n'allait pas non plus insister pour qu'on le tutoie si cela devait mettre autrui mal à l'aise. Il espérait seulement que ses invités finiraient par être un peu plus naturels en sa présence.
« Content de l'apprendre. » Il était ravi que Moda et Nesiris s'entendent, c'était une bonne chose : ils avaient traversé une épreuve difficile ensemble, et ils pourraient se soutenir le temps de leur séjour ici. Le nain était exubérant là où l'elfe était tranquille, ce qui faisait d'eux un duo atypique mais agréable. Il était surtout heureux de voir qu'ils se plaisaient ici, et qu'ils avaient eu le temps de se reposer. Nesiris semblait vraiment avoir repris des forces depuis leur rencontre, et son sourire faisait plaisir à voir.
« Cette robe vous va bien. Vous avez l'air bien. J'espère que vous avez tout ce qu'il vous faut ! » Les yeux d'Aurelius s'agrandirent à la mention du gâteau, ce qui n'échappa pas à Moda.
« L'odeur en est fort alléchante ! Si vous le permettez, je vais aller le chercher, maître Aurelius ! »
« Tu n'as pas besoin de ma permission... » Moda le regardait en souriant, aussi agita-t-il la main avec un bref soupir. « Volontiers. » Une partie de lui se demandait si le nain ne faisait pas exprès. Enfin, il avait pour principe de ne jamais dire non à du gâteau, c'était même une règle de vie.
« Je me réjouis d'y goûter. Où as-tu appris la pâtisserie ? Ma sœur s'y est mis dernièrement. Albi. J'espère que vous aurez l'occasion de vous rencontrer, je pense que vous vous entendriez bien. » Il se renversa dans son fauteuil, et ferma un instant les yeux, profitant de l'atmosphère. C'était l'endroit en Tévinter où il se sentait le plus chez lui, cela n'avait pas changé. « Je sais que je l'ai déjà dit quand nous sommes arrivés, mais fais vraiment comme chez toi. La bibliothèque est bien fournie. Et tu peux sans autre sortir de la maison, profiter du terrain alentours, voire pousser jusqu'au village. Il vaut mieux que tu portes la marque de la maison, peut-être le collier. J'imagine bien que ce n'est pas...très agréable d'y revenir, mais c'est plus sûr. Crois moi, j'aimerais que les choses puissent être différentes... En attendant, si je peux faire quoi que ce soit d'autre pour toi, n'hésite pas à le demander. »
« Maître Aurelius, mademoiselle Nesiris : voici le gâteau ! »
Moda réapparut dans la cour, le plat dans les mains : tout ceci sentait bien bon.
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Make yourself at home
Aurelius & Nesiris
A quiet secluded life in the country, with the possibility of being useful to people to whom it is easy to do good, and who are not accustomed to have it done to them; then work which one hopes may be of some use; then rest, nature, books, music, love for one's neighbor — such is my idea of happiness. ▬ Leo Tolstoy
Il y eut un battement quand Nesiris entendit la remarque d'Aurelius - en effet, elle s'en souvenait, il lui avait déjà demandé de l’appeler tout simplement pas son prénom, sans "monsieurs" ou autres honorifiques.
-"Oh. C'est vrai. Désolée."
Ca ne viendrait pas si facilement, elle le savait. Elle n'avait pas l'habitude d'être si familière avec les gens, même les gens qu'elle appréciait réellement. Au moins n'était-elle pas la seule à faire l'erreur - manifestement, Moda était limite pire qu'elle. Appeler quelqu'un par son prénom, quelqu'un d'important comme Aurelius Argento, ou Armand de Lydes ou Fae Sveinn, ça semblait tout simplement étrange, inapproprié. Elle savait parfaitement qu'aucun d'entre eux ne l'aurait mal pris, au contraire ; le problème venait d'elle... Enfin ! Elle s'y ferait peut-être.
Le compliment sur sa nouvelle robe lui fit plaisir... Elle aussi appréciait ce nouveau vêtement, elle s'y sentait à l'aise. Elle sourit - "Oui, merci" - quand il lui demanda si elle avait bien tout ce qu'il lui fallait - bien sûr, sur ce point, elle ne pouvait pas vraiment se plaindre. Enfin... Bien sûr, il y avait toutes ses affaires, celles qu'elle avait laissées à Ferelden, qui lui manquaient. Rien de grande valeur, à part une valeur sentimentale pour elle. Des lettres, des dessins qui lui avaient été offerts par un ami, le dernier tome de la série La Quête... Tout ça était resté sous son lit, dans la petite chambre dans l'auberge où elle travaillait au moment de sa rencontre avec l'esclavagiste. Elle se demandait si l'aubergiste les avait trouvés, et ce qu'il en avait fait. Il avait du se débarrasser des lettres, que pouvait-il bien en faire ? Mais elle espérait qu'il avait gardé le livre. C'était un bon livre, avec une dédicace de l'auteur. Peut-être avait-il trouvé quelqu'un que ça intéressait. Ca aurait déjà été une consolation, de savoir qu'il était entre les mains de quelqu'un qui le lirait.
Mais la vérité, c'est qu'elle aurait voulu l'avoir entre ses mains à elle.
La seule chose qu'elle avait gardé de son passage à Ferelden était son médaillon, une petite babiole chantriste qu'elle avait reçue à Denerim. C'était une petite chose sans valeur, que les sœurs distribuaient parfois aux plus pauvres passant dans la Chantrie à la recherche de réconfort. Nesiris le savait parfaitement, mais peu lui importait. Elle l'avait porté au moment de sa capture, l'avait caché dans ses vêtements, avait réussi à le garder jusqu'à présent, et ne comptait pas le perdre de sitôt.
Elle le portait en ce moment même, même si l'emblème qu'il représentait était de la Chantrie sudiste. Ce n'était pas par provocation - elle gardait un respect prononcé pour la Chantrie impériale, qui restait celle sous laquelle elle avait grandit. De toute façon, le Créateur restait le Créateur.
Aurelius avait l'air motivé par le cake - Moda aussi, mais il l'avait été dès qu'elle s'était mise au travail dans la cuisine, ce qui était franchement flatteur.
-"Vous m'aviez parlé de votre sœur, quand nous nous sommes rencontrés... Son gateau était très bon." Il fallait avouer qu'elle trouvait un peu curieux pour une Altus de faire de la cuisine, mais en même temps, pourquoi pas ? La pâtisserie la détendait, elle. Elle supposait qu'elle pouvait en détendre d'autre aussi. "J'ai commencé quand j'étais toute petite, j'allais souvent aider ma mère dans les cuisines... Ce gateau, c'est une de ses recettes." Elle avait continué à cuisiner après ça, bien sûre, c'était l'une des façons dont elle avait gagné sa vie, après sa fuite. Elle avait même travaillé quelques mois dans une boulangerie.
Elle écoutait les propos d'Aurelius, qui l'invitait à faire comme chez elle, à profiter de la bibliothèque si elle le voulait, ou à aller dehors. Il était vraiment attentionné, et pas uniquement avec elle, mais aussi avec les nains qu'il avait aidé, Mado et les autres.
Sortir... Elle ne l'avait pas encore fait depuis son arrivée ici, mais c'et vrai qu'elle commençait à en avoir envie. Les alentours avaient l'air si charmants : c'était une part de Tevinter dont elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de profiter. "Oui, bien sûr..." Elle eut un léger soupir, haussa les épaules, Aurelius avait raison : si elle sortait, la marque serait nécessaire. Ce n'était rien de grave, elle supposait. Mieux valait ça que d'avoir des ennuis. Et il y avait de pires marques à porter que celle des Argento. "Il vaut mieux être prudent."
Elle se tourna vers le gâteau : Mado en faisait toute une cérémonie et il fallait bien amuser que ça lui faisait plaisir. Elle l'avait plutôt bien réussi, à son humble avis. Elle espérait qu'il plairait à tout le monde. "Merci ! Tu vas en prendre aussi, hein ?" Il y en avait plus qu'assez. Elle n'avait pas lésiné sur la quantité - ce serait de toute façon bien mangé par quelqu'un, se disait-elle. "J'ai pensé que si vous veniez jusqu'ici, vous voudriez quelque chose à vous mettre vous la dent..." C'était la moindre des choses, avec tout ce qu'il faisait pour elle.
-"Oh. C'est vrai. Désolée."
Ca ne viendrait pas si facilement, elle le savait. Elle n'avait pas l'habitude d'être si familière avec les gens, même les gens qu'elle appréciait réellement. Au moins n'était-elle pas la seule à faire l'erreur - manifestement, Moda était limite pire qu'elle. Appeler quelqu'un par son prénom, quelqu'un d'important comme Aurelius Argento, ou Armand de Lydes ou Fae Sveinn, ça semblait tout simplement étrange, inapproprié. Elle savait parfaitement qu'aucun d'entre eux ne l'aurait mal pris, au contraire ; le problème venait d'elle... Enfin ! Elle s'y ferait peut-être.
Le compliment sur sa nouvelle robe lui fit plaisir... Elle aussi appréciait ce nouveau vêtement, elle s'y sentait à l'aise. Elle sourit - "Oui, merci" - quand il lui demanda si elle avait bien tout ce qu'il lui fallait - bien sûr, sur ce point, elle ne pouvait pas vraiment se plaindre. Enfin... Bien sûr, il y avait toutes ses affaires, celles qu'elle avait laissées à Ferelden, qui lui manquaient. Rien de grande valeur, à part une valeur sentimentale pour elle. Des lettres, des dessins qui lui avaient été offerts par un ami, le dernier tome de la série La Quête... Tout ça était resté sous son lit, dans la petite chambre dans l'auberge où elle travaillait au moment de sa rencontre avec l'esclavagiste. Elle se demandait si l'aubergiste les avait trouvés, et ce qu'il en avait fait. Il avait du se débarrasser des lettres, que pouvait-il bien en faire ? Mais elle espérait qu'il avait gardé le livre. C'était un bon livre, avec une dédicace de l'auteur. Peut-être avait-il trouvé quelqu'un que ça intéressait. Ca aurait déjà été une consolation, de savoir qu'il était entre les mains de quelqu'un qui le lirait.
Mais la vérité, c'est qu'elle aurait voulu l'avoir entre ses mains à elle.
La seule chose qu'elle avait gardé de son passage à Ferelden était son médaillon, une petite babiole chantriste qu'elle avait reçue à Denerim. C'était une petite chose sans valeur, que les sœurs distribuaient parfois aux plus pauvres passant dans la Chantrie à la recherche de réconfort. Nesiris le savait parfaitement, mais peu lui importait. Elle l'avait porté au moment de sa capture, l'avait caché dans ses vêtements, avait réussi à le garder jusqu'à présent, et ne comptait pas le perdre de sitôt.
Elle le portait en ce moment même, même si l'emblème qu'il représentait était de la Chantrie sudiste. Ce n'était pas par provocation - elle gardait un respect prononcé pour la Chantrie impériale, qui restait celle sous laquelle elle avait grandit. De toute façon, le Créateur restait le Créateur.
Aurelius avait l'air motivé par le cake - Moda aussi, mais il l'avait été dès qu'elle s'était mise au travail dans la cuisine, ce qui était franchement flatteur.
-"Vous m'aviez parlé de votre sœur, quand nous nous sommes rencontrés... Son gateau était très bon." Il fallait avouer qu'elle trouvait un peu curieux pour une Altus de faire de la cuisine, mais en même temps, pourquoi pas ? La pâtisserie la détendait, elle. Elle supposait qu'elle pouvait en détendre d'autre aussi. "J'ai commencé quand j'étais toute petite, j'allais souvent aider ma mère dans les cuisines... Ce gateau, c'est une de ses recettes." Elle avait continué à cuisiner après ça, bien sûre, c'était l'une des façons dont elle avait gagné sa vie, après sa fuite. Elle avait même travaillé quelques mois dans une boulangerie.
Elle écoutait les propos d'Aurelius, qui l'invitait à faire comme chez elle, à profiter de la bibliothèque si elle le voulait, ou à aller dehors. Il était vraiment attentionné, et pas uniquement avec elle, mais aussi avec les nains qu'il avait aidé, Mado et les autres.
Sortir... Elle ne l'avait pas encore fait depuis son arrivée ici, mais c'et vrai qu'elle commençait à en avoir envie. Les alentours avaient l'air si charmants : c'était une part de Tevinter dont elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de profiter. "Oui, bien sûr..." Elle eut un léger soupir, haussa les épaules, Aurelius avait raison : si elle sortait, la marque serait nécessaire. Ce n'était rien de grave, elle supposait. Mieux valait ça que d'avoir des ennuis. Et il y avait de pires marques à porter que celle des Argento. "Il vaut mieux être prudent."
Elle se tourna vers le gâteau : Mado en faisait toute une cérémonie et il fallait bien amuser que ça lui faisait plaisir. Elle l'avait plutôt bien réussi, à son humble avis. Elle espérait qu'il plairait à tout le monde. "Merci ! Tu vas en prendre aussi, hein ?" Il y en avait plus qu'assez. Elle n'avait pas lésiné sur la quantité - ce serait de toute façon bien mangé par quelqu'un, se disait-elle. "J'ai pensé que si vous veniez jusqu'ici, vous voudriez quelque chose à vous mettre vous la dent..." C'était la moindre des choses, avec tout ce qu'il faisait pour elle.
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 1749
▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
have courage & be kind
« Oh, ne t'excuse pas. Cela te viendra ! Ou pas, ce n'est pas grave. » Il fit un geste de la main comme pour balayer ses inquiétudes. Au fond, il voulait surtout qu'elle puisse se sentir à l'aise, il n'allait pas lui demander de le tutoyer en l'appelant « vieille branche ». Il se demandait néanmoins si une telle déférence venait naturellement à son invitée, ou si elle était le résultat d'avoir passé autant de temps en tant qu'esclave. Une vie pareille devait laisser bien des marques dont il était incapable de correctement se rendre compte, et c'était une raison de plus pour activement lutter contre un tel processus. Ceci dit, concernant Nesiris, quelque chose lui disait que la politesse était dans sa nature, et que cette politesse côtoyait une profonde gentillesse innée que des années d'esclavage n'avaient pas réussi à étouffer. D'aucun auraient vu ça comme une faiblesse, mais à lui ça a avait tout l'air d'une grande force. Quant à Moda...ma foi, la déférence avait tout l'air de faire partie de son caractère, ce qui n'était pas inattendu de la part d'un nain de la caste des servants. A l'entendre, il était ravi d'avoir quitté Orzammar pour la surface, et ce malgré le moyen. Il était d'un optimisme à toute épreuve, c'était aussi fascinant qu'épuisant. Dans le bon sens, cela allait sans dire.
La robe de Nesiris était simple, mais il avait été sincère : elle lui allait bien, elle était à son image. Ce qui ne voulait pas dire que simple n'était pas dénué de caractère : comme la gentillesse, c'était une qualité sous-estimée. Cela voulait dire qu'on savait à quoi s'en tenir, et qu'on savait qui on était. Quand on côtoyait des magisters retors et suffisants toute la journée, c'était...reposant. Pour sa part, il avait opté pour un pourpoint de cuir rouge doublé d'or, et une paire de pantalons bleus ; il ne pouvait pas s'empêcher d'apporter un peu de couleurs, elles pouvaient se faire rare en Tévinter. Pour le reste, il était heureux que Nesiris ait l'air de se sentir à l'aise. La maison ne manquait de rien, aussi bien en terme de confort que de distractions. La bibliothèque était effectivement bien fournie : on y trouvait des volumes rares et anciens, certains uniques, et traitant de tous les sujets. Plusieurs générations d'Argento s'étaient transmis l'amour des livres, ajoutant à la collection. On y dénichait aussi bien des traités sur les dragons que des traités de botanique et de philosophie, des recueils de prières et d'histoires de la Chantrie (du nord comme du sud), des romans d'aventures, des pièces de théâtre, et la collection complète des écrits de frère Genitivi. Dont un exemplaire signé en parfaite condition qu'Aurelius était extrêmement fier d'avoir découvert. Oh, et on trouvait aussi les œuvres d'un certain Renard Rouge, mais c'était un détail...
« J'ai envoyé quelques lettres à plusieurs de mes connaissance à travers Thédas. Le courrier étant ce qu'il est, je ne sais pas quand ils les recevront, et encore moins quand ils répondront, mais peut-être qu'ils auront aperçu les amis que vous cherchez. » Le résultat n'était pas garanti, mais cela valait le coup d'essayer. Il avait passé sa vie à construire un réseau de contacts, autant en profiter pour aider quand il le pouvait. Et puis c'était agréable de faire quelque chose pour quelqu'un qui n'impliquait pas la politique. Il en avait de moins en moins l'occasion...
« Albi aime bien s'essayer à de nouvelles choses. En ce moment, c'est la cuisine, mais ça suit la danse, le théâtre, l'élevage de cochards... Et le tout en s'assurant de la bonne marche des affaires familiales. Honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. » Il sourit à cette pensée. « Ta mère... Je me demandais, qu'est-il arrivé à ta famille ? Enfin, si tu souhaites en parler, tu n'y es pas obligée. Mais je me disais que si tu en avais encore dans l'empire, je pourrais éventuellement les retrouver. Ainsi que toute personne que tu voudrais. » Le soupir ne lui échappa pas, et il y répondit avec un sourire d'excuse. « Je suis désolé, pour la marque. »
Il se redressa d'un bond en se frappant dans les mains quand Moda réapparut avec le gâteau. Le nain en découpa trois parts, et Aurelius accepta la sienne avec un vif plaisir. Il reprit place avec sa prise, dont il dévora une première bouchée avec bonheur : « Ch'est délichieux ! »
« Un véritable délice, mademoiselle Gallo. » Moda était aux anges, ce qui semblait être son était naturel : il était extrêmement difficile à démotiver. Dans le wagon d'esclaves, il avait été celui qui avait gardé sa bonne humeur, principalement pour soutenir ses camarades d'infortune.
« Je te remercie pour le gâteau, Nesiris. J'avoue que c'est agréable après la route. » Il en reprit une morse, avant de continuer. « Est-ce que tu as pensé à ce que tu voudrais faire, pour la suite ? Il va me falloir du temps pour organiser ton passage, principalement parce que j'aimerais en profiter pour y ajouter d'autres esclaves. C'est une opération compliquée, autant en faire profiter le plus de monde possible... En attendant, si tu as un souhait, je suis toute ouïe. La Chantrie du village voisin aurait besoin d'un peu d'aide, par exemple. Rémunérée, bien sûr. L'idée, c'est que tu puisses avoir de quoi t'en sortir par la suite, je ne vais pas te renvoyer dans le monde sans rien. Ou si tu as d'autres envies, n'hésite pas. »
La robe de Nesiris était simple, mais il avait été sincère : elle lui allait bien, elle était à son image. Ce qui ne voulait pas dire que simple n'était pas dénué de caractère : comme la gentillesse, c'était une qualité sous-estimée. Cela voulait dire qu'on savait à quoi s'en tenir, et qu'on savait qui on était. Quand on côtoyait des magisters retors et suffisants toute la journée, c'était...reposant. Pour sa part, il avait opté pour un pourpoint de cuir rouge doublé d'or, et une paire de pantalons bleus ; il ne pouvait pas s'empêcher d'apporter un peu de couleurs, elles pouvaient se faire rare en Tévinter. Pour le reste, il était heureux que Nesiris ait l'air de se sentir à l'aise. La maison ne manquait de rien, aussi bien en terme de confort que de distractions. La bibliothèque était effectivement bien fournie : on y trouvait des volumes rares et anciens, certains uniques, et traitant de tous les sujets. Plusieurs générations d'Argento s'étaient transmis l'amour des livres, ajoutant à la collection. On y dénichait aussi bien des traités sur les dragons que des traités de botanique et de philosophie, des recueils de prières et d'histoires de la Chantrie (du nord comme du sud), des romans d'aventures, des pièces de théâtre, et la collection complète des écrits de frère Genitivi. Dont un exemplaire signé en parfaite condition qu'Aurelius était extrêmement fier d'avoir découvert. Oh, et on trouvait aussi les œuvres d'un certain Renard Rouge, mais c'était un détail...
« J'ai envoyé quelques lettres à plusieurs de mes connaissance à travers Thédas. Le courrier étant ce qu'il est, je ne sais pas quand ils les recevront, et encore moins quand ils répondront, mais peut-être qu'ils auront aperçu les amis que vous cherchez. » Le résultat n'était pas garanti, mais cela valait le coup d'essayer. Il avait passé sa vie à construire un réseau de contacts, autant en profiter pour aider quand il le pouvait. Et puis c'était agréable de faire quelque chose pour quelqu'un qui n'impliquait pas la politique. Il en avait de moins en moins l'occasion...
« Albi aime bien s'essayer à de nouvelles choses. En ce moment, c'est la cuisine, mais ça suit la danse, le théâtre, l'élevage de cochards... Et le tout en s'assurant de la bonne marche des affaires familiales. Honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. » Il sourit à cette pensée. « Ta mère... Je me demandais, qu'est-il arrivé à ta famille ? Enfin, si tu souhaites en parler, tu n'y es pas obligée. Mais je me disais que si tu en avais encore dans l'empire, je pourrais éventuellement les retrouver. Ainsi que toute personne que tu voudrais. » Le soupir ne lui échappa pas, et il y répondit avec un sourire d'excuse. « Je suis désolé, pour la marque. »
Il se redressa d'un bond en se frappant dans les mains quand Moda réapparut avec le gâteau. Le nain en découpa trois parts, et Aurelius accepta la sienne avec un vif plaisir. Il reprit place avec sa prise, dont il dévora une première bouchée avec bonheur : « Ch'est délichieux ! »
« Un véritable délice, mademoiselle Gallo. » Moda était aux anges, ce qui semblait être son était naturel : il était extrêmement difficile à démotiver. Dans le wagon d'esclaves, il avait été celui qui avait gardé sa bonne humeur, principalement pour soutenir ses camarades d'infortune.
« Je te remercie pour le gâteau, Nesiris. J'avoue que c'est agréable après la route. » Il en reprit une morse, avant de continuer. « Est-ce que tu as pensé à ce que tu voudrais faire, pour la suite ? Il va me falloir du temps pour organiser ton passage, principalement parce que j'aimerais en profiter pour y ajouter d'autres esclaves. C'est une opération compliquée, autant en faire profiter le plus de monde possible... En attendant, si tu as un souhait, je suis toute ouïe. La Chantrie du village voisin aurait besoin d'un peu d'aide, par exemple. Rémunérée, bien sûr. L'idée, c'est que tu puisses avoir de quoi t'en sortir par la suite, je ne vais pas te renvoyer dans le monde sans rien. Ou si tu as d'autres envies, n'hésite pas. »
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Make yourself at home
Aurelius & Nesiris
A quiet secluded life in the country, with the possibility of being useful to people to whom it is easy to do good, and who are not accustomed to have it done to them; then work which one hopes may be of some use; then rest, nature, books, music, love for one's neighbor — such is my idea of happiness. ▬ Leo Tolstoy
Nesiris ignorait si elle parviendrait réellement à appeler naturellement Aurelius par son prénom ; elle en doutait un peu, à vrai dire. Le magister n'avait pas l'air de trop lui en vouloir, de toute façon.
Il n'avait pas oublié sa recherche de ses amis, et lui affirma avoir envoyé des messages à leur propos à plusieurs de ses connaissances à Thédas. S'il avait tant voyagé, il devait avoir des contacts partout ; peut-être même des gens qui connaissaient déjà Fae et Armand à a base. Le monde était petit, après tout. Il faudrait du temps, bien sûr, pour que les réponses n'arrivent, et Nesiris ne voulait pas trop se faire de faux espoirs, mais elle sentit quand même un peu plus légère. Il lui semblait que si ses amis devaient être retrouvés, ce serait sans doute comme ça... En posant la question au plus de monde possible.
-"Merci mille fois. J'espère que vous recevrez des réponses, mais même sans ça - merci d'avoir pris le temps."
Il lui parla encore de sa sœur : il avait l'air de l'aimer beaucoup. A l'entendre décrite comme ça, Nesiris se disait qu'en effet, elle l'aurait rencontrée avec plaisir... Ne serait-ce que pour la remercier pour le gateau de la dernière fois ! L'elfe s'assombrit néanmoins quand il fut question de sa famille.
-"Oh. C'est - Ne vous en faites pas - c'est vraiment bon de votre part de le demander. Mais non... Mes parents ne sont plus là." Avait-elle réellement fait son deuil ? Elle avait réussi à refaire sa vie depuis leur mort, et avait connu de nombreux jours de bonheur, mais elle n'avait jamais oublié... Elle aimait se dire que vivre une vie heureuse était la meilleure façon de leur rendre honneur : ils n'auraient pas voulu qu'elle se morfondent. Ca ne voulait pas dire, pourtant, qu'elle pouvait parler de ces événements en toute légèreté. "Ils ont été tués, c'est... c'est un peu pour ça que je suis partie d'ici, la première fois. En quelque sorte." Et à présent, la personne responsable pour leur mort était morte à son tour...
Elle n'était toujours pas sûre de comment se sentir à ce propos. Elle aurait presque aimé y voir une certaine justice, mais... la vérité était que la mort de Caesula et son père n'avait rien à voir avec celle de ses parents à elle. Il n'y avait là pas le moindre lien de cause à effet. Ses parents, pour le monde, étaient complètement oubliés, sans importance ; ils n'existaient plus que pour elle. Alors pouvait-on réellement parler de justice ?
Le Créateur était le seul vrai juge, à la fin, ou en tout cas, c'est ce qu'on lui avait dit à la Chantrie. Peut-être que ça suffisait.
-"Et ce n'est rien, pour la marque... Il y a pire, dans le fond."
Penser à la mort de ses parents aidait à relativiser. Voir un gros gateau au citron arriver, encore plus. Elle accueillit la distraction avec plaisir.
Chacun reçut une part, et elle attendit de voir les autres manger avant d’entamer la sienne, impatiente d'entendre leurs réactions. Elles ne tardèrent pas - et sûre très flatteuse. Nesiris sourit.
-"Oh, mais merci ! Ca me fait plaisir !"
Elle y goûta à son tour. Elle se demandait ce qui était le plus agréable : préparer un gâteau ou en manger un ? Peut-être était-ce manger un gâteau fait maison ; peut-être était-ce pour ça que la sœur d'Aurelius appréciait la pâtisserie. "C'est la moindre des choses", répondit-elle une fois sa bouchée avalée. "Je suis contente qu'il vous plaise. Je peux vous écrire la recette, si vous voulez. Pour votre sœur !" Elle la connaissait pas cœur, et n'avait pas d'objection à la partager.
Aurelius lui demanda si elle avait réfléchis à ce qu'elle voulait faire à présent. Ca avait été l'un des sujets qui l'avait préoccupée, ces derniers jours : prendre une décision n'était pas si facile. Elle répondit, délaissant un instant sa part de gâteau :
-"Un peu. Je crois... Je crois que je préférerais ne pas retourner à Ferelden. J'ai pensé, peut-être Orlais... Mon père venait d'Orlais." Elle secoua la tête. "Après, ça dépendra aussi de si vous recevez des réponses à vos messages. Et de ce qui vous arrange le plus. Je ne veux pas vous causer trop de difficultés. Mais je peux travailler en attendant oui, et - vous pensez qu'ils me prendraient, dans une Chantrie ? J'ai déjà œuvré dans une Chantrie. Mais c'était dans le sud..." Elle avait perdu ses quelques économies avec tout le reste lors de son départ forcé de Ferelden, alors il fallait y penser. Et c'est vrai que pouvoir retrouver ce mode de vie-là... C'était une idée plaisante. "Oh, ça me fait penser ! J'ai fait ce que vous m'aviez demandé, vous savez - une liste des gens qui m'avaient aidé, lors de ma fuite, avant..." Ca lui avait pris pas mal de temps, et ses infos n'étaient pas parfaites - souvent incomplètes ou confuses, due à la période difficile où elle avait rencontré tous ces gens. Enfin, elle avait fait de son mieux. "Vous voulez que j'aille la chercher ?"
Il n'avait pas oublié sa recherche de ses amis, et lui affirma avoir envoyé des messages à leur propos à plusieurs de ses connaissances à Thédas. S'il avait tant voyagé, il devait avoir des contacts partout ; peut-être même des gens qui connaissaient déjà Fae et Armand à a base. Le monde était petit, après tout. Il faudrait du temps, bien sûr, pour que les réponses n'arrivent, et Nesiris ne voulait pas trop se faire de faux espoirs, mais elle sentit quand même un peu plus légère. Il lui semblait que si ses amis devaient être retrouvés, ce serait sans doute comme ça... En posant la question au plus de monde possible.
-"Merci mille fois. J'espère que vous recevrez des réponses, mais même sans ça - merci d'avoir pris le temps."
Il lui parla encore de sa sœur : il avait l'air de l'aimer beaucoup. A l'entendre décrite comme ça, Nesiris se disait qu'en effet, elle l'aurait rencontrée avec plaisir... Ne serait-ce que pour la remercier pour le gateau de la dernière fois ! L'elfe s'assombrit néanmoins quand il fut question de sa famille.
-"Oh. C'est - Ne vous en faites pas - c'est vraiment bon de votre part de le demander. Mais non... Mes parents ne sont plus là." Avait-elle réellement fait son deuil ? Elle avait réussi à refaire sa vie depuis leur mort, et avait connu de nombreux jours de bonheur, mais elle n'avait jamais oublié... Elle aimait se dire que vivre une vie heureuse était la meilleure façon de leur rendre honneur : ils n'auraient pas voulu qu'elle se morfondent. Ca ne voulait pas dire, pourtant, qu'elle pouvait parler de ces événements en toute légèreté. "Ils ont été tués, c'est... c'est un peu pour ça que je suis partie d'ici, la première fois. En quelque sorte." Et à présent, la personne responsable pour leur mort était morte à son tour...
Elle n'était toujours pas sûre de comment se sentir à ce propos. Elle aurait presque aimé y voir une certaine justice, mais... la vérité était que la mort de Caesula et son père n'avait rien à voir avec celle de ses parents à elle. Il n'y avait là pas le moindre lien de cause à effet. Ses parents, pour le monde, étaient complètement oubliés, sans importance ; ils n'existaient plus que pour elle. Alors pouvait-on réellement parler de justice ?
Le Créateur était le seul vrai juge, à la fin, ou en tout cas, c'est ce qu'on lui avait dit à la Chantrie. Peut-être que ça suffisait.
-"Et ce n'est rien, pour la marque... Il y a pire, dans le fond."
Penser à la mort de ses parents aidait à relativiser. Voir un gros gateau au citron arriver, encore plus. Elle accueillit la distraction avec plaisir.
Chacun reçut une part, et elle attendit de voir les autres manger avant d’entamer la sienne, impatiente d'entendre leurs réactions. Elles ne tardèrent pas - et sûre très flatteuse. Nesiris sourit.
-"Oh, mais merci ! Ca me fait plaisir !"
Elle y goûta à son tour. Elle se demandait ce qui était le plus agréable : préparer un gâteau ou en manger un ? Peut-être était-ce manger un gâteau fait maison ; peut-être était-ce pour ça que la sœur d'Aurelius appréciait la pâtisserie. "C'est la moindre des choses", répondit-elle une fois sa bouchée avalée. "Je suis contente qu'il vous plaise. Je peux vous écrire la recette, si vous voulez. Pour votre sœur !" Elle la connaissait pas cœur, et n'avait pas d'objection à la partager.
Aurelius lui demanda si elle avait réfléchis à ce qu'elle voulait faire à présent. Ca avait été l'un des sujets qui l'avait préoccupée, ces derniers jours : prendre une décision n'était pas si facile. Elle répondit, délaissant un instant sa part de gâteau :
-"Un peu. Je crois... Je crois que je préférerais ne pas retourner à Ferelden. J'ai pensé, peut-être Orlais... Mon père venait d'Orlais." Elle secoua la tête. "Après, ça dépendra aussi de si vous recevez des réponses à vos messages. Et de ce qui vous arrange le plus. Je ne veux pas vous causer trop de difficultés. Mais je peux travailler en attendant oui, et - vous pensez qu'ils me prendraient, dans une Chantrie ? J'ai déjà œuvré dans une Chantrie. Mais c'était dans le sud..." Elle avait perdu ses quelques économies avec tout le reste lors de son départ forcé de Ferelden, alors il fallait y penser. Et c'est vrai que pouvoir retrouver ce mode de vie-là... C'était une idée plaisante. "Oh, ça me fait penser ! J'ai fait ce que vous m'aviez demandé, vous savez - une liste des gens qui m'avaient aidé, lors de ma fuite, avant..." Ca lui avait pris pas mal de temps, et ses infos n'étaient pas parfaites - souvent incomplètes ou confuses, due à la période difficile où elle avait rencontré tous ces gens. Enfin, elle avait fait de son mieux. "Vous voulez que j'aille la chercher ?"
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 1749
▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
have courage & be kind