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Jeu 29 Juin - 15:56


par la sainte culotte d'andrasté


Les murs blancs de Val Royaux scintillaient sous la douceur de l’été, mettant en valeur les couleurs éclatantes des extravagances architecturales des orlésiens, alors même que Marius de Ghislain traversait les rues à cheval, arrivant bientôt à destination, dans un quartier bien loin des fastes dorés des demeures des nobles ou de la Grande Cathédrale. Peu importait où l’on se trouvait dans le joyaux d’Orlaïs, un paysan aurait trouvé ça clinquant et fort loin de la misère des campagnes abandonnées. Le Bazar, comme à son habitude, grouillait de la populace, aisée ou non, pressée d’y acheter tout ce dont l’empire orlésien avait à offrir à ses habitants. Le Seigneur-Chercheur, quant à lui, s’arrêta devant la façade d’un forgeron qu’il savait réputé pour travailler les bâtons de mages. Ou plutôt, ce n’était pas juste une question de réputation captée par quelques bribes échangées avec les connaisseurs. Il s’agissait plutôt du forgeron le plus fameux en la matière, et qui savait transformer un lingot de métal en merveille artistique et mortelle.

Attachant sa monture à un anneau fixé au mur, Marius observa un court instant la devanture de la forge qui ne payait pas de mine, par rapport à ce à quoi on aurait pu s’attendre d’un tel talent. Et il fut tout aussi surpris de l’accueil qu’on lui réserva une fois à l’intérieur. Effectivement, cette notoriété n’était ni volée, ni déméritée et l’homme se montra très à l’écoute de la demande franchement hors norme du Seigneur-Chercheur. Bien sûr, en voyant le symbole de l’œil inscrit dans le soleil andastrien sur l’armure légère qui le ceignait, il s’était probablement posé des questions, mais n’en avait soufflé mot. Le forgeron se massa la moustache – qui faisait d’ailleurs penser à celle du duc Laurent – tout en réfléchissant à la requête de Marius, pour finalement lever un œil curieux vers le noble orlésien. « Je vois que vous ne manquez pas d’idées, mon seigneur. Puisque vous semblez savoir ce que vous désirez, je craindrais de ne faire qu’une pâle esquisse de ce que vous aviez en tête. » Marius fronça quelques peu les sourcils, un peu contrarié, mais appréciant l’honnêteté de l’homme. « Et si je vous fournissais des croquis, cela vous aiderait-il ? », demanda finalement le Chercheur. Le forgeron acquiesça.

Et c’était ainsi que le Seigneur-Chercheur s’était alors installé à une table d’une taverne joyeusement fréquentée, à l’ombre des tentures qui protégeaient les clients sur la terrasse. Des feuillets étalés sur sa table, les doigts noircis par le fusain, il en était à crayonner la partie la plus difficile, et celle qu’il voulait la plus parfaite. Le griffon aux ailes déployées vers le ciel et acérées comme les serres d’un aigle, enserrant une pierre brillante. Comme les yeux de Nyghann. Cela faisait des jours qu’il pensait à lui offrir un bâton, et que cette idée l’obsédait. Concentré sur son travail, le noble orlésien en avait délaissé la coupe de vin fruité qu’il s’était fait servir en guise de rafraichissement. Relevant le nez de son dessin pour prendre de la hauteur et examiner le résultat, Marius s’étira quelque peu la nuque et en balayant la terrasse du regard, son visage se figea soudainement en une expression d’abord indéchiffrable, puis à mesure que son trouble s’évaporait pour retrouver ses esprits, se transforma en mine partiellement agacée.

Oh non, pas elle, songea le Seigneur-Chercheur en apercevant la naine, ou même la personne, qu’il détestait sans doutes le plus au monde. Un fourmillement désagréable se rappela au bon souvenir de sa fesse gauche, alors qu’il dévisageait l’arrivée de Toresha. Par le souffle du Créateur, que faisait-elle ici ?! La mine renfrognée, les sourcils froncés, le noble orlésien sentit ses doigts se crisper sur le fusain qu’il tenait, suffisamment solide, pour le moment, pour ne pas se briser. Ses yeux ressemblèrent à deux billes d’acier glacé lorsqu’il constata qu’elle s’approchait inéluctablement de lui après avoir balayé l’endroit du regard, comme si elle cherchait quelqu’un en particulier. Bon sang de bois, mais pourquoi ne pouvait-il donc jamais sortir et avoir la paix ?
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Jeu 29 Juin - 18:54

« Tout le monde en l'air, les mains à terre ! »

S'époumone Toresha, braquant son arbalète sur les pauvres paysans qui la fixent d'un regard perplexe. La plèbe était la proie idéale pour se faire la main dans le domaine du banditisme. Alors que le père de famille observe la naine qui le menace d'un carreau, il rétorque.

« Hein ? »

Toresha se racle la gorge, ajustant sa prise sur son arme. Mais elle tremble, pas vraiment sûr de réussir son coup... Pire encore, celui-ci pourrait partir se loger là ou ne fallait pas, au moment où il ne fallait pas. Alors qu'elle prend conscience de sa première tirade, elle rectifie, peu à l'aise.

« Euh... je voulais dire... Les mains en l'air, tout le monde à terre ! »

Elle agite son arme, désignant rapidement le sol terreux pour imposer son ordre au couple qui s’exécute rapidement. Voilà donc à quoi ressemblaient les bandits de nos jours ? Pas plus haut que trois pommes, la voix fluette et avec le charisme aussi épique que celui d'un cochard ? Pitoyable. Pourtant Toresha ne s'arrête pas, elle passe à côté d'eux et range son arme rapidement avant de venir s'emparer d'une énorme cuisse de druffle emballé dans un linge.

« Je prends ça, c'est pour offrir à un ami. »

La naine affiche un sourire ravi, aussi bien pour le méfait accompli que pour le plaisir du cadeau fait au soi-disant ami. Sans un mot de plus, elle se dirige vers la sortie... Et se prennent soudainement les pieds sur le pas de la porte. Sous le regard médusé du couple Orlésien, la naine s'étale de tout son long, le nez niché dans la terre alors qu'elle se relève presque aussitôt, titubant et ramasse l'énorme jambon tombé au sol.

« Je vais bien ! Je l'ai fait exprès. »

Ricane-t-elle, pas convaincante le moins du monde. Un dernier regard vers les paysans et sans un mot, Toresha prend de la distance, filant avec son gain durement gagné. Ou peut-être pas tant que ça.

☠ ☠ ☠

Oh elle savait où le trouver, elle savait où le seigneur chercheur passait du temps. De quelle façon ? Eh bien en le suivant, tout simplement. Voilà des mois qu'elle traînait jamais bien loin de lui, l'observant, attendant patiemment l'instant propice pour faire son apparition. Si Toresha accusait aisément les piques acerbes de Marius, lui en revanche appréciait beaucoup moins son visage chafouin chaque fois qu'elle montrait le bout de son nez. Mais aujourd'hui était un autre jour ! Aujourd'hui, tout était différent, parce qu'aujourd'hui, elle avait un jambon. N'importe qui de normalement constituer apprécierait ce cadeau généreux. N'est-ce pas ?

« Sire ! Sire ! »

S'écria la jeune femme à l'autre bout de la taverne en agitant frénétiquement le bras en guise de salut, un sourire radieux aux lèvres. Visiblement, la discrétion était un concept que Toresha ne maîtrisait pas, tout comme celui de la dignité. Alors qu'elle s'approche vivement de l'humain avec le jambon sur l'épaule, elle laisse le met tomber lourdement sur la table, faisant trembler celle-ci. Non pas que le jambon avait quasiment la même taille qu'elle... À se demander comment ce petit bout de femme avait réussi à trimballer cette chose jusque-là en le tenant comme une masse.

« Pour vous Sire ! Un modeste présent ! C'est... Un jambon. »
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Jeu 29 Juin - 19:39

Comme si le fait d’avoir un visage figé dans l’expression la plus grincheuse possible ne suffisait pas, voilà que la face du Seigneur-Chercheur de Ghislain se décomposait, morceau par morceau, alors même que la maudite naine s’exclamait à plein poumons pour le saluer et avancer vers lui. Sa voix stridente sortit bien évidemment tous les clients de leurs conversations respectives et pendant un court instant, un silence perplexe et pesant s’installa sur la terrasse, tandis que les regards inondèrent Toresha puis l’objet de ses extravagances… c’est-à-dire Marius, qui sentit ses dents se serrer, au même titre que ses mâchoires, puis ses lèvres se pincer jusqu’à ne former qu’une ligne menaçante. Le simple fait d’apercevoir la plus mauvaise arbalétrière de Thédas lui ôtait toute bonne humeur et alors qu’elle n’avait encore rien fait, à part apparaître dans son champ de vision et crier au sire, il avait déjà envie de la frapper. Et c’était sans aucun doute la seule femme de ce monde qu’il se permettrait d’assommer d’un bon poing dans la figure sans qu’il en éprouve le moindre regret. Les principes de la chevalerie atteignaient leurs limites avec Toresha.

Chacun des muscles du Seigneur-Chercheur s’était contracté, et ses jointures avaient blanchi à force d’être figées ainsi. Il opérait un immense travail sur lui-même pour s’empêcher de se lever, de prendre ses affaires et de partir. Loin. Très loin de cette ratée. C’est alors qu’il aperçut le jambon qu’elle charriait sur son épaule, une masse aussi conséquente que la sienne, c’était à se demander comment elle était parvenue à se trainer jusqu’ici, si l’on omettait le fait qu’elle était une naine. En observant le morceau de viande, Marius s’attendait déjà au pire et du mieux qu’il put, tenta de rassembler partiellement ses affaires, tous ces feuillets qui s’étaient éparpillés sur sa table et qu’il s’empressa de réunir. Mais en vain. La naine arriva bien trop rapidement à son goût et se délesta soudainement de son paquet, laissant tomber l’immense jambon sur l’étal de bois qui trembla de toutes ses planches.

Et là, le drame. Non seulement la pièce de druffle recouvrit la presque totalité de ses esquisses, mais en plus, à la plus grande horreur du noble orlésien, sa coupe de vin encore pleine se renversa… sur les parchemins, répandant une marrée vermillon sur les feuillets, les dégradant au risque de les déchirer si on s’en emparait sans aucune délicatesse et surtout, faisant peu à peu disparaître les dessins charbonnés qu’il avait pris tant de soin à créer. Marius grinça des dents tandis que dans son regard, passait toute l’horreur de perdre ses dessins, ainsi que la haine brûlante qu’il ressentait soudainement à l’encontre de cette fille et de son foutu jambon. Il releva des yeux glacés sur Toresha et dans son poing serré, le fusain se brisa. « Déjà, c’est Seigneur-Chercheur, ou mon seigneur, ou messire, à la rigueur. », commença-t-il d’un ton cassant et courroucé. « Ensuite, qu’est-ce que c’est que cette blague ? UN JAMBON ! SÉRIEUSEMENT ! » Ô Créateur, il allait finir par la tuer d’ici très peu de temps si elle ne remballait pas tout de suite son jambon, ses cliques et ses claques pour foutre le camp d’ici. Qu’Andrasté lui donne la force de ne pas commettre un meurtre ici et maintenant… Ses croquis, bon sang ! Toute une après-midi de perdue pour… rien.

D’un geste de répugnance, il repoussa le jambon, qui, à l’évidence, n’avait même pas terminé d’affiner, chose qui, d’ailleurs, ne manqua pas de l’agacer encore plus et de l’interloquer. On ne trouvait nulle part, à la boucherie, des jambons pas terminés. « Et d’ailleurs, d’où sors-tu cette horreur ? Son fumage n’est même pas encore terminé. » Il grommela dans l’espoir de pouvoir récupérer quelques feuillets de ce désastre absolument catastrophique. Remuant les quelques pages entassées qu’il avait réussi à mettre plus ou moins à l’abri, Marius lâcha un grognement mécontent en constatant que très peu de dessins étaient récupérables. De la partie la plus difficile, le griffon, seuls restaient quelques détails épars et gâchés. Le Seigneur-Chercheur laissa tomber son front dans le creux de ses paumes, un geste désespéré.
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Jeu 29 Juin - 20:40

Déjà, c’est Seigneur-Chercheur, ou mon seigneur, ou messire, à la rigueur. Ensuite, qu’est-ce que c’est que cette blague ? UN JAMBON ! SÉRIEUSEMENT !

Tonne le seigneur chercheur avec rudesse et agacement. Le sourire de Toresha se fane aussi vite qu'il est apparu, il serait mentir que de dire qu'elle n'est pas offusquée que son cadeau soit si mal, accueillit. Et dire qu'elle s'était donné beaucoup de mal pour réussir à chiper ce jambon pour lui. Comme une enfant qui se fait gronder, la naine croise les mains dans le dos et fixe l'humain avec un regard désolé. Le genre de regard fait pour adoucir les cœurs... ou pour récolter une paire de gifles.

« Pardon messire... je voulais juste vous faire plaisir... »

C'est un long soupir harassé qui s'échappe de ses lèvres alors que la jeune naine baisse les yeux pour fixer ses bottes d'un air triste et contrit.

Et d’ailleurs, d’où sors-tu cette horreur ? Son fumage n’est même pas encore terminé.

« Je l'ai volé pour vous, sire ! Euh... Mon seigneur... »

Toresha relève le visage, affichant un nouveau sourire chaleureux. Cette fois, il allait forcément apprécier en sachant l'effort qu'elle faisait pour tenter d'adoucir son cœur. Malheureusement, quelque chose dans l'expression du seigneur-chercher tua son sourire dans l'oeuf. Toresha pinça les lèvres, fuyant le regard de l'humain puis contourna la table rapidement et s'approcha de lui. Dépassant ladite table d'une tête et demie tout juste, elle posa ses mains dessus, dardant ses yeux sombre sur lui et murmura, curieuse.

« Vous êtes très en colère hein, je suis désolé messire, je voulais pas vous embêter... C'est juste que je me sens toujours aussi mal de... vous avoir fait mal. »

Son regard innocent dévia de Marius pour se poser sur la multitude de parchemins remplit de croquis ou du moins ce qui restait des croquis. Elle comprit rapidement la bêtise qui était la sienne avant de lâcher un rire nerveux.

« Ah, je comprends pourquoi vous n'êtes pas content... Et oooh ! Dites donc il est joli celui-là ! »

S'écrie-t-elle, le regard traversé par une lueur d'admiration alors qu'elle arrache des mains de Marius, le dessin qu'il tenait. Le griffon n'était plus vraiment visible mais le peu qu'elle en voyait, semblait lui ravir les prunelles.

« Woah, qu'il est beau ce pigeon ! C'est vous qui l'avez dessiné ?! »

Visiblement éblouie par les talents artistiques du chevalier, la jeune femme ne réalise pas qu'elle confond un majestueux griffon avec un vulgaire gros pigeon. Alors qu'elle tourne le parchemin, cherchant à le regarder sous tous les angles, elle finit par reposer le papier, se hissant sur la pointe des pieds pour croiser les bras sur la table, souriant de plus belle à Marius.

« Vous savez quoi ? Bah je suis vraiment heureuse de vous revoir, moi. Non parce que bon, on ne croirait pas comme ça mais je vous jure que je vous aime bien ! Je sais bien qu'au fond, vous n'êtes pas aussi méchant que vous en avez l'air. »

Rapidement, elle se hisse sur la chaise proche de celle de Marius, agitant les pieds dans le vide alors même que ceux-ci ne touchent pas le sol.

« Alors, c'est pourquoi tous ces dessins au juste ? Vous vous ennuyez ou bien vous avez des projets ? J'adoooore les projets. Vous voulez connaître mes projets ? J'ai pleiiiiin de projets ! »
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Jeu 29 Juin - 22:07

Lui faire plaisir. Avec un jambon. Mais d’où sortait-elle, cette demeurée ?! Heureusement qu’ils se trouvaient présentement dans un lieu public où le meurtre n’était pas forcément bien vu. Car lorsqu’elle lui avoua sans gêne aucune qu’elle avait volé cette chose à des gens qui en avaient probablement bien plus besoin que le Seigneur-Chercheur, celui-ci vit littéralement rouge. La goulée d’air qu’il inspirait ne passa pas et il s’étouffa presque de rage. « Tu as… QUOI ? » Ses yeux roulèrent dans leurs orbites alors qu’il relevait la tête de ses paumes, cherchant avec un espoir vain à apercevoir le moindre cimier, le moindre reflet métallique d’une armure de garde pour la faire arrêter et pourrir dans un cachot jusqu’à la fin des temps. Evidemment, les gardes de la ville n’étaient jamais là quand on avait besoin d’eux. Les yeux fulminants du noble orlésien se posèrent alors sur la naine qui s’était approchée de lui, à son plus grand malheur, s’attendant alors à ce qu’il arrive une nouvelle catastrophe plus grave encore que la première.

Et elle eut la pire idée du monde de vouloir s’excuser en lui rappelant les circonstances de leur première rencontre, qu’il aurait préféré ne plus jamais entendre de sa vie. « Le simple fait de t’avoir dans mon champ de vision et d’entendre le son de ta voix me met en colère. », grinça-t-il en retenant le “gourdasse” qui lui chatouillait les cordes vocales. Ses lèvres se tordirent en une expression passablement mauvaise, excédée, meurtrière lorsque Toresha s’empara d’un dessin en gazouillant comme une enfant ridicule. Et surtout, en confondant le griffon avec un pigeon. En observant la naine, à cet instant précis, il voyait surtout la dague qu’il se ferait un immense plaisir d’enfoncer dans un de ses yeux pour lui apprendre à faire la différence. « C’est un griffon. », grogna-t-il en reprenant le dessin. « Ou du moins, c’était un griffon, jusqu’à ton arrivée indésirable, avec ton jambon indésirable. Tu vas d’ailleurs me faire le plaisir de le rendre là où tu l’as pris avant que je ne te jette dans les geôles des Chercheurs pour t’y oublier et t’y laisser pourrir ! »

Marius lâcha un long soupir pour s’obliger à garder son calme. Ne pas s’énerver. Ô Andrasté, pourquoi cette épreuve ? N’en avait-il pas suffisamment avec Nyghann ? Il avait fallu ajouter cette cerise infecte sur le gâteau. Et le pire, c’était qu’elle semblait incapable de se départir de sa bonne humeur et de son sourire, à tel point qu’on eût dit qu’elle le considérait comme son ami. Ah, quelle horreur, il était hors de question qu’elle obtienne la moindre place dans le cercle des amis du Seigneur-Chercheur après lui avoir envoyé un carreau d’arbalète droit dans les fesses, soi-disant pour l’aider. « Pas moi. », gronda-t-il. Il n’était absolument pas heureux de la revoir, et il ne l’aimait pas non plus. Aux Tréfonds son air poupin et adorable ! Cela ne lui ferait jamais pardonner toutes ses fichues maladresses, à commencer par la défiguration de son postérieur et à présent, le saccage de ses croquis. Le noble orlésien pencha légèrement son visage encore furieux vers la naine et la foudroya du regard. « Non, en effet, je ne suis pas méchant. Sauf avec toi. Devine pourquoi ? »

Quant à sa curiosité maladive, par la Sainte culotte d’Andrasté, pitié, non ! Il leva les yeux au ciel. « Franchement, tu crois que j’ai le temps de m’ennuyer ? C’était des croquis pour fabriquer un bâton de mage. Un cadeau réduit en miettes. J’espère que ruiner mon après-midi ne faisait pas partie de tes projets ! Ou alors tu comptes peut-être encore aider les gens en leur trouant les fesses. Ou voler des jambons à des gens qui ont sûrement sué eaux et sangs pour ne pas mourir de faim en hiver. Quoique tu devrais sans doutes d’abord apprendre la différence entre un pigeon et un griffon, entre un lézard et un dragon ou entre un ours et un démon. »
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Jeu 29 Juin - 23:02

C’est un griffon. Ou du moins, c’était un griffon, jusqu’à ton arrivée indésirable, avec ton jambon indésirable. Tu vas d’ailleurs me faire le plaisir de le rendre là où tu l’as pris avant que je ne te jette dans les geôles des Chercheurs pour t’y oublier et t’y laisser pourrir !

La menace arrache une moue anxieuse à la naine qui repose lentement le parchemin en pinçant les lèvres. Le seigneur-chercheur offre un visage terrible de froideur et de mécontentement, à tel point qu'elle en frissonne, la pauvre Toresha. Alors quand il lui signale ne pas l'apprécier et lui demandant la raison de la façon la plus cynique qui soit, la brigande murmure, toujours avec cette moue enfantine et désespéré.

« Vous êtes méchant avec moi parce que j'ai fait un trou dans votre derrière ? Mais c'était pas fait exprès... »

Comme si l'unique trou offert par la nature n'avait pas suffit. Elle aurait beau se justifier, s'excuser, ramper même, rien n'y fait le seigneur-chercheur reste hermétique à tout ses répliques. Même les plus sincère. C'est qu'il a la rancune tenace le chevalier et c'est peu dire. Toresha rentre la tête dans les épaules, intimidé par le ton grondant de Marius qui crache sa colère sans même chercher à la dissimulé. C'est évident, il est atrocement furieux.

Franchement, tu crois que j’ai le temps de m’ennuyer ? C’était des croquis pour fabriquer un bâton de mage. Un cadeau réduit en miettes. J’espère que ruiner mon après-midi ne faisait pas partie de tes projets !

« On est dans une taverne alors... »

Ou alors tu comptes peut-être encore aider les gens en leur trouant les fesses. Ou voler des jambons à des gens qui ont sûrement sué eaux et sangs pour ne pas mourir de faim en hiver.

« Je voulais chasser un cochard mais il s'est enfuit... »

Quoique tu devrais sans doutes d’abord apprendre la différence entre un pigeon et un griffon, entre un lézard et un dragon ou entre un ours et un démon. 

Nerveusement, la jeune femme baisse les yeux, frottant ses paumes sur son pantalon. Ses mains sont rendu moite par l'anxiété alors qu'elle subit les rudes paroles de l'humain au point de ne plus réussir à poser les yeux sur lui. Ce qu'elle sent mal soudainement, la petite Toresha... Et sans doute parce qu'elle ne sait pas tenir face à la pression, la voilà qui lève la voix à son tour, le toisant avec un regard attristé et colérique.

« ARRÊTEZ DE ME GRONDER !!!! »

Aussitôt, elle regrette ses paroles et son ton. Dans la taverne les regards se sont poser sur le duo avant que l'ambiance ne reprenne son cours librement. La petite voleuse soupir doucement, observant Marius avec un regard interdit. C'est sûr cette fois, il allait la faire jeter en prison.

« Quand vous êtes méchant comme ça, vous me rappelez la personne que je déteste le plus au monde. »

Et tristement, elle se laisse glisser de sa chaise avant de tourner autour de la table. Non sans mal, elle tire le jambon à elle avant de l'arracher à la table de bois. Bien, elle rendrait le jambon à ses propriétaire s'il n'y avait que cela pour lui faire plaisir... Si quelque chose pouvait lui faire plaisir, à cet homme ronchon. Alors qu'elle s'éloigne d'un pas traînant, la naine donne l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules alors qu'elle se risque un dernier regard vers le chevalier, soufflant.

« Je vous croyais différent des autres messire de Ghislain mais en fait, pas tant que ça... Vous en faite pas pour le jambon, je vais leur rendre à vos paysans. Vous pourrez me jeter aux geôles ensuite, de toute façon au point où j'en suis...»
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Ven 30 Juin - 0:06

C’était pas fait exprès… « Je. M’en. Fous ! » Avec Toresha, rien n’était jamais fait exprès, de toute façon. Tout comme elle n’avait pas non plus fait exprès de lui rappeler une énième fois l’existence de la pire cicatrice qu’il était possible d’avoir. Et pourtant, le Seigneur-Chercheur en avait une sacrée collection, mais en général, elles avaient un côté assez séducteur auprès de ces dames. Sauf que celle-là… non, à vrai dire, bien que la blessure ait fini par disparaître pour n’en laisser qu’un pâle stigmate, c’était surtout la meurtrissure dans son orgueil de chevalier qui était encore vive. Et à mesure qu’il déversait toute la colère, toute la frustration qu’il avait pu accumuler ces derniers temps, sans que la naine en soit entièrement responsable, il constatait, avec un plaisir certain dû à ce rare élan de fureur, que le sourire habituellement guilleret qu’elle arborait était en train de fondre comme neige au soleil. Le noble orlésien aurait au moins réussi cet exploit aujourd’hui.

Il ne s’attendait en aucun cas à ce qu’elle-même perde toute contenance et, surtout, s’adresse à lui sur le ton de la colère pour oser lui donner un ordre. Quoi ? Le Seigneur-Chercheur se figea alors qu’il allait à nouveau partir dans une tirade des plus cyniques et resta bouche bée pendant une ou deux secondes, avant de reprendre ses esprits. Ce qu’elle lui avoua par la suite le laissa interdit, et ce fut comme si le poison de méchanceté qui lui avait alors rongé les entrailles et la langue s’évaporait brutalement pour ne laisser enfin que le Marius qu’on connaissait habituellement. Il fronça doucement les sourcils, non pas d’agacement, mais de perplexité, un trait embarrassé barrant alors son front. « Ah. », lâcha-t-il faiblement. A l’évidence, le changement de ton avait été trop brusque pour qu’il soit à nouveau capable de communiquer autrement que par onomatopées. Une voix médisante dans sa tête lui chuchotait avec un rire mauvais que c’était sans doutes sa mère, ou son père plus probablement, ou quelque chose de ce genre. Le noble orlésien secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place. Certes, il ne pouvait pas supporter Toresha et son côté très… collant, et énervant, et maladroit surtout, toutefois il se rendait à l’évidence qu’il était allé un peu trop loin.

« Désolé. », marmonna-t-il alors que se dessinait une expression déconcertée sur ses traits durs jusqu’alors. Il la regarda s’emparer de son gros jambon sans mot dire, songea qu’une minute plus tôt à peine, il aurait été infiniment satisfait de la voir s’éclipser enfin. Marius haussa un sourcil à la fois contrarié et surpris. « Parce que t’as troué les fesses à d’autres Ghislain ? » Sûrement pas Laurent, il l’aurait appris sinon, pas forcément par lui, mais probablement par l’intermédiaire son épouse ou de sa fille. Et puis, comment ça, au point où elle en était ? « Pourquoi ça ? Qu’est-ce qui t’est arrivé… ? » Qu’est-ce qu’elle avait encore fait, surtout ! Le Seigneur-Chercheur avait bien trop de mal à imaginer la petite Toresha ailleurs que dans les ennuis, puisqu’elle sautait à pieds joints dedans, mais jamais sans se départir de sa bonne humeur, or là, celle-ci s’était brusquement envolée, révélant une tristesse qu’il ne lui connaissait pas.

Repoussant son siège, Marius se redressa pour rattraper la naine en quelques pas. Sans un mot, sans trop savoir non plus ce qu’il faisait, il s’empara du jambon pour le reposer à côté de sa table, contre le mur voisin. A une serveuse qui passait à proximité, il demanda deux coupes du même vin qu’il n’avait pas pu goûter tout à l’heure, puis invita Toresha à reprendre place. « Je ne jette pas les gens comme ça en prison sans raisons valables… quoique le vol en est une mais… Enfin je ne le fais pas systématiquement… à ce qu’il me semble. Je ne voulais pas te rappeler un mauvais souvenir. »
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Ven 30 Juin - 1:05

Les excuses tombent et sont plus surprenantes que n’importe quoi. Le seigneur-chercheur, désolé ? Et désolé pour elle qui plus est ! Cela pour une surprise... La naine stop sa marche, pivotant sensiblement le visage pour faire son regard tristounet au chevalier qui rétorque finalement.

Parce que t’as troué les fesses à d’autres Ghislain ?

« Non ! Je le jure, y a que vous messire ! J'ai marqué mon territoire que sur les vôtres !»

Et malgré elle, Toresha rit. Elle rit parce que la réplique l'amuse, elle n'est pas dupe malgré son étrange naïveté. Elle a sentit la pointe d'humour et cela, elle apprécie. Elle espère même, qu'il sera lui-même sensible à sa touche d'humour sur le drame survenue des mois plus tôt. Et en terme de drame, c'est qu'elle tenait une couche, la petite demoiselle... A tel point même que le chevalier en vient à se questionner sur le sujet, visiblement sensible à la peine perceptible dans le regard sombre de l'arbalétrière.

Pourquoi ça ? Qu’est-ce qui t’est arrivé… ?

« C'est... euh... Une longue histoire qui ne vous intéressera probablement pas. »

En réalité, elle n'était pas sûr que ce soit une très bonne chose de se confier à Marius. Il lui vouait une telle colère qu'elle doutait de pouvoir simplement se livrer. A sa grande surprise, le Ghislain se lève, s'approche et la débarrasse doucement du jambon pour le reposer contre la table avant de commander deux boissons, l'invitant à reprendre place à la table. Hésitante, la naine fait demi-tour et grimpe sur la chaise où elle avait élu place quelques instants plus tôt, suivant l'humain du regard.

Je ne jette pas les gens comme ça en prison sans raisons valables… quoique le vol en est une mais… Enfin je ne le fais pas systématiquement… à ce qu’il me semble. Je ne voulais pas te rappeler un mauvais souvenir.

« Oh..  je ne veux pas que vous vous sentiez mal messire... je n'aurais pas dû vous dire. En plus, vous aviez raison... je sais que j'ai la poisse, je passe mon temps à faire des gaffes. C'est pas faute d'essayer de faire les choses mieux mais... Y a comme un truc qui va pas, vous voyez ? Et puis je voulais tellement vous faire plaisir... Alors quand l'cochard a fuit, j'ai paniqué, je voulais pas venir sans un cadeau pour vous. Alors j'ai été volé le jambon... »

malgré ses grandes ambition dans l'univers du crime, Toresha éprouve soudainement une honte palpable alors qu'elle baisse le visage, pinçant les lèvres. Marius semblait être le seule à savoir lui faire voir la gravité de ses actes, de ses choix et même à lui faire prendre conscience du fait que son mode de vie n'était pas très sain. Mais qu'y pouvait-elle ? Toresha devait se faire respecter, d'une manière ou d'une autre, devait inspiré la crainte, peut importe le prix. Alors qu'elle relève le visage, elle pose sur le seigneur-chercheur un regard gêné.

« Quand j'ai dis que vous me rappeliez une personne que je déteste... je dis pas que vous lui ressemblez, que vous êtes comme lui... C'est juste quand vous me criez dessus et que vous me regarder méchamment que ça... me fait bizarre. Vous êtes drôlement intimidant vous savez... »


Le vin est servit et Toresha s'empare de sa coupe, la portant à ses lèvres pour en boire une longue rasade. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait rien bu et manger de la journée. Le verre est reposé et elle offre un nouveau sourire au chevalier avant de se racler la gorge.

« Avant, je vivais à Orzammar... Je me suis enfouie il y a deux ans de ça et... Ma vie était... pas très... » Elle hausse les épaules, détourne le regard alors que la douleur se lit dans ses yeux. « j'étais dans la caste la plus basse et... Enfin je n'étais qu'une servante. Ma vie avait pas d'importance à part aux yeux du fils du patriarche de la famille que je servais... Mais moi je voulais rien de lui, vous voyez ? Alors il a pas supporter et pendant plusieurs mois il a décider... de se servir. » L'aveu rend l'ambiance incroyable lourde alors que la naine joue nerveusement avec son verre de vin. « J'ai l'ai dénoncé mais on m'a pas cru... Il a fait de ma vie un enfer et... en plus j'ai... »

Il n'y a plus la moindre trace d'innocence dans ses yeux, ni même dans sa voix. Quelque chose chez Toresha s'est soudainement brisé, change son attitude.

« J'ai accouché d'une petite. La sienne, évidemment... Elle est toujours là-bas, à Orzammar... je l'ai juste... abandonné, j'ai fuis. Je supportais même pas de la regarder... Elle aura bientôt trois ans. »
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Sam 1 Juil - 0:08

La surprise narquoise qui traversa Marius se dépeignit par son bref haussement de sourcils amusé. « Oh, c’était donc ça. J’ignorais que les naines étaient à ce point possessives. », répliqua-t-il avec une touche de cynisme ravageur, quoiqu’encore légèrement amer, contemplant un court instant sa petite interlocutrice, avant de pencher la tête sur le côté d’un air boudeur, sa voix prenant un ton accusateur. « C’est quand même un peu douloureux, comme technique. » Un peu ? Il se souvenait avoir été incapable de s’asseoir sans hurler pendant une semaine, après déjà trois jours où il avait dû rester alité sur le ventre ou sur le côté opposé. Retournant prendre place dans son siège et observant Toresha en faire de même, le Seigneur-Chercheur écouta la naine débiter son histoire sans queue ni tête, une mine peu convaincue plaquée sur le visage. La seule chose qu’il confirmait, c’était qu’elle avait bien évidemment la poisse la plus impressionnante de Thédas. Il secoua vaguement la tête, claquant sa langue contre ses dents en signe de désaccord : « Et si tu essayais plutôt… de ne rien faire ? » L’inaction était sans doutes le meilleur moyen pour éviter de provoquer les gaffes. Restait toujours le fait qu’elle en soit la victime, mais au moins, le monde serait sauvé de ses maladresses. Le raisonnement était imparable.

Les doigts du noble orlésien se portèrent vers sa coupe fraichement servie. Contemplant d’un regard impassible la naine qui s’était presque jetée dessus pour se remplir le gosier de vin, il préféra quant à lui faire tourner le verre dans sa main et observer du coin de l’œil les couleurs de la boisson qui écloraient dans la lumière estivale. Son mouvement s’interrompit à la fin de la tirade de l’arbalétrière. Intimidant. Vraiment ? En ce cas, pourquoi cherchait-elle donc tellement à s’imposer dans son existence et à vouloir le voir pour s’excuser continuellement pour les dommages occasionnés, et ce par des méthodes plus que douteuses ? A ce qu’il semblait à Marius, il ne l’était pas suffisamment, en fait. « C’est un peu le principe d’être Seigneur-Chercheur. » A devoir faire trembler les mages comme les templiers… « Et je ne t’ai même pas crié dessus. » A vrai dire, le noble orlésien n’avait que rarement l’occasion, ou plutôt la nécessité de le faire. De toute façon, s’emporter dans de tels élans vocaux n’était pas une manière de procéder très orlésienne, et Marius était plutôt un homme à ranger dans la catégorie colère froide.

Toresha consentit malgré tout à conter son histoire, sans que le cadet de Ghislain n’ait eu besoin d’insister, chose qu’il ne se serait pas permise. A mesure du récit de la naine, les sourcils du Seigneur-Chercheur se fronçaient progressivement alors que la perplexité le gagnait. Qui aurait pu croire que cette petite chose maladroite et souvent insupportable avait dû traverser de telles horreurs ? La vie de nain dans les castes les plus basses de leur société n’avait déjà rien d’enviable, cependant que leur point de vue au sujet de toute évolution sociale laissait beaucoup à désirer. Et même si Orlaïs était bien loin d’être parfait avec la mainmise des nobles sur tout sujet d’importance et l’hypocrisie qui régnait au sein de sa société en laissant croire que n’importe qui pourrait avoir la possibilité de s’élever grâce au Grand Jeu, au moins, la destinée des gens n’était pas enfermée dans un carcan, un modèle qui empêchait de se trouver sa propre voie. C’était du moins ce que Marius voulait croire, lui qui, après le domaine de la guerre et de la chevalerie, avait embrassé les volontés plus éthérées de la Chantrie et de son arme la plus discrète.

A la fin, Marius était juste atterré. Pas à cause de l’histoire en elle-même, bien qu’elle avait tout pour l’accabler, mais parce que c’était celle de Toresha. Cette naine qui ne laissait en rien présager un tel passé. « C’est révoltant. », finit-il par avouer avant de porter la coupe à ses lèvres et d’en boire le contenu d’un trait. Le monde était continuellement injuste, notamment envers ceux qui n’avaient rien pour s’en défendre. Le noble orlésien, de par son statut, sa position sociale, avait toujours été un privilégié, cela ne l’empêchait pas pour autant d’éprouver un fond d’empathie pour les plus malchanceux. On ne choisissait pas ses parents… encore moins le contenu de leur bourse. D’un signe de la main, il demanda une nouvelle tournée. Regardant le fond de sa coupe vide avec indignation en attendant l’arrivée de la serveuse, ce fut avec une amertume palpable qu’il prononça à mi-voix, sans doutes plus pour lui-même que pour la naine : « Pas besoin de chercher des démons pour trouver des monstres. »
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Dim 2 Juil - 21:32

C’est révoltant. 

Toresha pince les lèvres. Elle avait toujours connu Marius comme un homme froid et distant... Cette fois encore il l'était mais d'une manière différente. Il y avait cette empathie palpable, quelque chose d'incroyablement humain en lui. IL aurait simplement pu se fiche éperdument de cette histoire au lieu de quoi, la naine voyait dans le regard dur du noble Orlésien, une douleur partagé.

Pas besoin de chercher des démons pour trouver des monstres.


« Fort heureusement, tout les hommes ne sont pas comme ça. »


Souffle la jeune femme en se dandinant sur sa chaise pour ajuster son assise. Toresha se force à sourire, empoignant son verre qu'elle lève doucement pour en boire une longue rasade. Elle semble avoir une bonne descente, elle aussi. Elle se risque à un nouveau regard vers le seigneur-chercheur avant de soupirer, soufflant dans sa direction.

« Messire ? Si une servante venait à vous voir un jour pour dénoncer un viol commit par un noble... Qu'est-ce que vous feriez ? »


C'était sans doute un peu soudain comme question mais Toresha semblait chercher chez Marius, comme une forme de réconfort. Non pas par des mots, mais dans son intégrité. A Orzammar, on avait couvert le crime, on l'avait durement humilité alors même qu'elle était la seule victime et c'est elle qu'on avait fait passé pour un bourreau. Rapidement, la naine termine son verre, à sa gestuelle il n'est pas bien difficile de voir qu'elle ne boit pas pour le plaisir mais plus pour vaincre l'angoisse de la situation, de la conversation. Si peu habitué à être écouté, elle n'a jamais prit le temps de réellement se confier. Une première. Et ce n'est certainement pas avec Marius de Ghislain qu'elle s'était imaginé en arriver là. Alors que la tavernière tarde à apporter la seconde tournée commander par le seigneur Orlésien, Toresha saute de sa chaise, posant pieds à terre.

« Messire ! Dites... ça vous direz pas de quitter cet endroit ? »

Que serait un nain sans une réelle beuverie ? Le sourire malicieux peint au visage, elle s'approche de Marius, s'attrapant son bras et l'agite doucement.

« Allez, venez avec moi je vous promet on va bien s'amuser ! »

La jeune femme sautille sur place, visiblement ravie à l'idée de passer du temps avec l'humain alors qu'elle souffle.

« Vous méritez bien de souffler un peu ! Vous l'avez dit vous-même, ça fait des heures que vous êtes là à travailler ! S'il vous plaît messire ! S'il y a bien une chose que je sais faire, c'est aider les gens à s'amuser ! Promis vous finirez pas avec un carreau dans les fesses ! »
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Dim 2 Juil - 23:20

Il était assez surprenant de constater que la naine face au Seigneur-Chercheur avait su mettre de côté sa mésaventure, ou plutôt son trauma, pour pouvoir encore être capable de faire la distinction entre son agresseur et le reste de la gente masculine. Marius releva un œil vers la jeune arbalétrière, analysant ses gestes, son ton, son regard tout en examinant sa question avec une expression à la fois songeuse et austère sur le visage. A vrai dire, sa réponse était déjà toute faite, restait à savoir si la naine s’était adressée à l’homme ou au Chercheur. « Je suppose que je mènerais l’enquête, en interrogeant l’accusé et d’éventuels témoins pour découvrir la vérité. Et si tel était le cas, alors… J’appuierais la défense de la victime. Mais en Orlaïs aussi, la justice n’est pas équitable et dépend de l’influence qu’ont les uns et les autres, et un tel comportement est bien évidemment déshonorant si cela vient à se savoir. » Le noble orlésien avait la chance d’avoir un nom et une position qui lui permettrait de faire tourner court à toute tergiversation sans fin. « Si cela se passait dans un cadre plus familial, en revanche… Je serais plutôt tenté par casser les dents à cette crapule. Entre autres. »

Le cadet de Ghislain se recula alors dans son siège, s’affalant contre le dossier en attendant le ravitaillement demandé mais qui tardait. Il n’aurait jamais songé avoir une discussion aussi sérieuse avec Toresha un jour, ni même une véritable conversation tout court, sans plus revenir une énième fois sur cette histoire de carreau. Force était de constater qu’il l’avait trop hâtivement jugée et que son grand cœur le perdrait. Même s’il ne lui pardonnait toujours pas. Il s’avérait juste moins véhément à la simple vue de la naine. Ses lèvres se tordirent en un rictus hésitant, fixant la petite Toresha avec une certaine suspicion. Dans quelle catastrophe allait-il s’embarquer à nouveau s’il acceptait de la suivre ? Mais l’enchantement qui la saisissait à cet instant et qui était tel qu’on eût dit un enfant demandant à ses parents de lui acheter un jouet, était si communicatif qu’il aurait fallu être une véritable statue de pierre pour ne pas finir par fondre.

Marius allait céder en se disant effectivement que, quitte à gâcher son après-midi de travail, autant le faire en se détendant les nerfs. Le Seigneur-Chercheur, s’amuser ? Ce serait bien mal le connaître que de s’en étonner, même s’il n’avait pas pour habitude de le crier sur tous les toits. Cependant, la simple référence de l’arbalète le figea en une expression beaucoup moins enthousiaste. « Si tu continues à remettre ça sur le tapis… », menaça-t-il en la foudroyant du regard, avant de tourner le faciès vers la table et le fouillis qui y demeurait. Avec soin et une pointe d’amertume, il rassembla ses feuillets et les rangea avant de lâcher un soupir. Au fond, la naine avait raison : Marius avait besoin de se changer les idées avant de retourner à la Chantrie. C’était juste de le faire avec Toresha qui le laissait pour le moins perplexe. Il n’avait d’ailleurs pas encore conclu s’il s’agissait ou non d’une bonne idée que de lui faire confiance. A moins de lui confisquer son arbalète… Le Seigneur-Chercheur posa de quoi payer les consommations sur la table avant de se lever. Savait-il seulement ce qu’il faisait ? Andrasté, que nenni ! « N’oublie pas ton jambon. Où comptes-tu m’emmener, d’ailleurs ? »
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Lun 3 Juil - 17:07

Les paroles du seigneur-chercheur gonflèrent Toresha d'un espoir vivace. Il n'était pas de la même trempe que ses confrères et mieux encore, il montrait la bonté de son cœur, la grandeur de son âme. Oui, un espoir qu'il était bon d'éprouver en cet instant. Plus encore quand le doute avait la mauvais habitude de venir gratter aux portes de la conscience de la naine.

« On a dû vous le dire souvent mais... vous savez, vous êtes vraiment un type chouette. »

Souffla Toresha avec un nouveau sourire qui étira ses lèvres alors même qu'elle tira un peu plus sur le bras de seigneur pour le déloger de son assise. Marius ne rata pas l'occasion de râler au sujet de son postérieur, le sujet restait sensible – presque autant que ses fesses- visiblement. Pas le temps de s'en inquiéter, déjà la jeune femme le regarde se lever, forcé de lever le visage pour l'observer tant il était grand par rapport à elle. Toresha ne perd pas un instant, ravie de voir son comparse se joindre à elle pour une fin de journée sous le joug de l'amusement mais alors qu'elle s'éloigne vers la sortie, la démarche sûre et le sourire aux lèvres, son aîné l'interpelle, une fois encore.

 N’oublie pas ton jambon. Où comptes-tu m’emmener, d’ailleurs ?

« LE JAMBON !!! »

S'exclame Toresha, cessant de sourire et plaquant ses mains sur son visage. Tête en l'air comme pas deux, elle avait déjà oublier sa promesse de rendre le jambon à ses propriétaire. Elle bifurque rapidement, filant à nouveau vers la table et souleva son jambon qu'elle posa sur son épaule comme une masse d'arme. Le met était toujours aussi lourd et pourtant, elle ne semblait pas souffrir d'une indisposition quelconque.

« Venez, je vous emmène dans une des meilleurs taverne du coin ! »

Et les taverne, elle en connaissait un rayon, la Toresha. Traversant la rue, elle se fraye un chemin à travers la plèbes, le pas rapide et assuré, Marius sur les talons. Il ne faut pas bien longtemps pour rejoindre ladite taverne dans un coin paumé des bas quartier. Adieu le chic, la décence et la bienséance ! Lorsque Toresha ouvrit la porte, la première chose qui accueillit le duo fut l'ambiance festive et joyeuse du lieu. Des musiciens jouait leur art, laissant une mélodie rythmique inonder l'endroit alors que les rires et les fanfaronnades accompagnaient la mélodie.

« Alors, c'est pas super comme endroit ? »

S'écrit la jeune femme pour couvrir les bruits avant de s'approcher d'une table et de laisser retomber son jambon qu'elle dépose contre le mur. Bien vite elle se hisse sur la chaise, tapotant la table du bout des doigts et fixe son comparse avec ce même sourire insouciant. Elle fait rapidement signe à la serveuse qui s'approcha et la naine commanda presque aussitôt.

« Cinq bière chacun et un verre vide ! C'est le messire qui paye. »

Rétorqua t-elle avec un rire sardonique en se frottant les mains. La commande était assez colossale mais avant que Marius ne vienne à poser des questions, la jeune femme le questionna, la malice peint sur les lèvres.

« Vous vous y connaissez bien en jeu à boire ? »
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Mar 4 Juil - 11:43

« Pas vraiment, non. », maugréa Marius à mi-voix. Seigneur-Chercheur et type chouette n’était pas une association fréquente dans la bouche des gens, sauf celle de Toresha, dont l’expression horrifiée d’avoir presque oublié son cadeau extraordinaire rendit le sourire au noble orlésien. Secouant légèrement la tête en l’observant s’en emparer comme d’une masse, il suivit sagement la naine jusqu’à la rue, esquissant un sourire moqueur alors que la réponse de la jeune femme restait malgré tout évasive. « Oh, je vois. La meilleure taverne du point de vue plébéien, je suppose. » Parce que la meilleure taverne tout court était celle qu’ils venaient juste de quitter, qui servait les meilleurs vins orlésiens et s’échinait à proposer de nouvelles formules parfois alambiquées. Et leur arrivée dans le quartier pauvre de Val Royaux ne put que confirmer la pensée du Seigneur-Chercheur, qui toutefois ne put que saluer l’idée de la naine, même si cela lui en coûtait. Au moins, ici, il n’y aurait personne pour le reconnaître de visu. Du moins, il l’espérait. Et avec son manteau de cuir, personne ne se douterait que l’homme à la tête des Chercheurs de la Vérité était sur le point d’entrer dans une auberge de petites gens pour y passer la soirée à s’amuser.

Il n’y eu pas seulement les sons qui assaillirent Marius à son entrée dans ladite taverne, il y eu surtout les odeurs : les fortes fragrances individuelles, l’odeur de l’alcool bien sûr, et le parfum musqué des danseuses et des serveuses. L’air joué et repris par certains clients n’avait évidemment rien à voir avec les balades poétiques que l’on pouvait entendre dans des établissements autrement respectables. Et ce fut sans doutes pour ça, ainsi que pour les éclats de rire communicatifs, qu’un sourire détendit les traits du Seigneur-Chercheur, qui s’installa en face de Toresha. Accoudé sur la table avec nonchalance, le noble orlésien balaya la salle du regard, se sentant comme plusieurs années en arrière lorsque, avec sa bande de chevaliers, il avait fait les quatre-cents coups sans jamais s’inquiéter. « Un chouette endroit, pour les chouettes types que nous sommes. Logique imparable. », rétorqua-t-il d’un air amusé. Il haussa un sourcil discret à la commande de la naine, autant pour la quantité que pour le fait que ce soit lui qui paye. « Donc, on m’invite, mais c’est moi qui prends la note ? Je comprends mieux comment tu as survécu jusque-là avec ta légendaire maladresse. »

Restait la question du verre vide. Sans se départir de l’expression narquoise ornant ses traits, Marius sentit ses souvenirs vagabonder vers ces soirées interminables et si mémorables que peu s’en souvenaient avec netteté. Que ce fut avec ses frères, ses amitiés chevaleresques ou ses camarades Chercheurs, loin des fastes de la cour orlésienne et de la décence du Grand Jeu. Et le Seigneur-Chercheur en vint à se demander s’il avait encore gardé une bonne descente pour les âcres bières à bas prix qu’on servait dans ce genre d’établissement. « Bien, c’est relatif. Je n’ai pas eu l’occasion de trainer dans une taverne comme ça pour m’y entrainer depuis… quelques temps. Mais je suppose qu’il y a des jeux intemporels qui sont les mêmes que quand j’avais vingt ans. » Au loin, il aperçut une fille crouler sous un plateau contenant les dix boissons demandées ainsi que la chope vide, serpenter entre les tables pour arriver jusqu’à la leur. Le regard du Seigneur-Chercheur obliqua des bières à Toresha. « Alors, qu’est-ce qu’on doit mettre dans le verre vide cette fois-ci ? Une fois, un copain était déjà tellement torché qu’il n’avait rien compris, alors au lieu d’y lancer sa pièce, il a dégueulé dedans. » A cette pensée, Marius étouffa un petit rire goguenard.
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Ven 14 Juil - 14:13

L'enjouement du Seigneur chercheur faisait peur à voir. Cet homme arrivait-il encore à se satisfaire de quelque chose? Il était incroyable. Pourquoi s'acharner à ses goûts de bourgeois quand la taverne actuelle offrait de la musique, des rires? C'était bien mieux pour le moral que d'être dans un coin à gribouiller des croquis avec un air morne au visage. La jeune naine sourit malgré tout, observant le reste de la taverne et tapant dans ses mains au rythme de la musique. Cela lui rappelait de bons souvenirs, cette ambiance festive. Et à force de passer du temps dans le froid à vagabonder pour trouver un cousin dont elle ne savait rien, le réconfort qu'offrait un lieu comme celui-ci était forcément bon à prendre.

Un chouette endroit, pour les chouettes types que nous sommes. Logique imparable.

« Tout à fait! Vous voyez, faut relativiser messire! »


Donc, on m’invite, mais c’est moi qui prends la note ? Je comprends mieux comment tu as survécu jusque-là avec ta légendaire maladresse

« Soyez galant, dites-vous simplement que vous êtes un homme charmant qui invite une femme charmante à passer du bon temps. Et puis à force de vouloir péter plus haut que votre cul vous allez finir par étouffer dans votre armure. »

Il était temps que cet homme apprenne à lâcher prise. Il était tendu, boudeur, râleur. Et sourire alors? Cela ne coûtait pas un sou pourtant! Mais Toresha garde sa bonne humeur, l'oeil vif et pétillant quand elle voit la serveuse revenir avec les innombrables bières qu'elle dépose sur la table. Sans attendre, Toresha dispose les verres, cinq du côté de Marius, cinq de son côté et le verre vide au milieu de la table. Elle fouille ses poches, sa bourse et parvient à trouver une misérable piécette qui traînait par là. La dernière. Alors qu'elle ricane en écoutant l'histoire du seigneur chercheur, elle rétorque, le rire gras.

« Bon bah déjà vous connaissez les règles c'est chouette. Donc en effet, le but est de balancer la pièce, de lui faire faire un rebond sur la table et qu'elle finisse dans le verre. Si vous échouez, vous buvez! Un verre hein, en entier, en une seule fois. »

Au fond, elle espérait que Marius n'en viendrait pas lui aussi, à vomir dans son verre. Ce serait vraiment gênant comme vision. La jeune femme s'installe confortablement, pince les lèvres de concentration et balance la pièce vers le bois de la table. Le petit objet métallisé rebondit, cogne contre le bord du verre et... C'est l'échec. Toresha lâche un rire amuser, lève son verre et s'écrie.

« L'jeu c'est l'jeu messire! À la vôtre! »


Rire goguenard, la naine ramène l'énorme verre à sa bouche et se met à boire. Encore, encore... Elle déglutit fortement à chaque gorgée, basculant doucement la tête en arrière et vient soudainement claquer le cul du verre vide sur la table alors qu'une jolie moustache de mousse s'est dessiné sur sa lèvre supérieure.

« À votre tour! »
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Sam 22 Juil - 17:32

Un haussement de sourcil sarcastique dérida légèrement le visage austère du Seigneur-Chercheur alors que Toresha voulait se faire passer pour une femme charmante. Ben voyons ! Son expression se figea cependant face à la fin de la tirade de la naine. Pardon ? Ses traits se tirèrent par l’offuscation et il pencha légèrement la tête sur le côté pour la foudroyer du regard. Marius ne pétait pas plus haut que son fessier. Il agissait simplement comme un noble orlésien, Seigneur-Chercheur qui plus était. La remarque claquante qui le démangeait ne franchit pourtant pas la barrière de ses lèvres car voilà que la commande astronomique était arrivée. Au moins parvint-il à laisser le masque s’abaisser en sentant quelques souvenirs de jeunesse affluer et un sourire le dérida à mesure qu’il racontait son histoire. Son œil observa ensuite pendant un court instant la piécette que venait de sortir Toresha. « Formidable. », lâcha-t-il avec une lueur amusée dans le regard après avoir écouté la brève explication du jeu. « Au moins, c’est suffisamment simple pour s’en rappeler même en étant ivre mort. »

Les mains croisées dans le dos, le Seigneur-Chercheur observa la naine commencer, prenant la peine de s’asseoir après que la pièce fut restée sur la table. « Santé, Toresha. », répliqua-t-il avec un sourire goguenard qui fondit quelque peu en constatant la descente de la naine, qui n’avait d’ailleurs rien de féminin à cet instant. Si tant est qu’elle avait quoi que ce soit de féminin en temps normal, déjà. On lui avait toujours dit de ne pas tenter de rivaliser avec les nains sur la tenue à l’alcool. Pas sûr qu’il parvienne à venir à bout de ses cinq bières tout en se souvenant de la fin de la soirée le lendemain. S’il se réveillerait le lendemain, bien sûr. Quoique cela pouvait tout à fait ne pas arriver, s’il parvenait à être plus adroit que la naine casse-pieds, et pour avoir physiquement testé sa capacité à viser, il pouvait affirmer que cela n’était pas bien difficile. Il posa la main sur la petite pièce, qu’il étudia pendant une ou deux secondes avant de la polie du bout du pouce, avant de considérer le verre vide. Il lâcha un soupir avant de lancer le petit disque de métal, qui fit un rebond et… atterri dans la chope !

Le Seigneur-Chercheur glissa un œil vers la naine, le coin de ses lèvres relevé en un sourire joueur. « Des années de pratique. Ou alors le talent. A ton tour. », lâcha-t-il sur un ton moqueur, avant d’ajouter avec un petit rire ironique : « D’ailleurs, tu as trouvé d’autres cobayes pour t’entrainer à l’arbalète ? On dirait que ta façon de viser est toujours aussi catastrophique. » Peut-être devait-elle plutôt viser à côté du verre, si elle voulait y faire entrer sa pièce. Quoique c’était déjà un miracle que la pièce n’ait pas frappé l’œil d’un client alentour. La preuve d’un infime progrès, peut-être ?
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