LE LOUP ET L'AGNEAU - feat Nesiris
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Marianis & Nesiris
Le loup et l'agneau
Nesiris n'avait jamais vraiment prié, avant d'arriver à Denerim.
Ce n'était pas par manque de foi. La foi, aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle l'avait toujours eue : la foi envers le Créateur, transmise par ses parents, acceptée sans rechigner, et jamais abandonnée depuis. Simplement, elle n'avait jamais eu l'occasion de prier - réellement prier - avant de se retrouver à vivre à la Chantrie. Pour une esclave, une activité aussi peu productive aurait semblé déplacée. Et de toute façon, elle n'en avait jamais vu l'utilité, à l'époque - et à part quelques prières désespérées et maladroites pour sa propre sécurité durant sa fuite de l'empire, elle n'en avait jamais ressenti le besoin. Une bonne action avait toujours eu plus de valeur à ses yeux qu'une vaine prière.
Mais la vie prend parfois des détours étranges, et à présent qu'elle se trouvait au sein même d'une organisation religieuse, prier était devenue une partie intégrante de sa vie. Elle avait eu peur de mal faire, au début - de manquer de sincérité, de tromper la confiance que lui accordaient ceux qui lui permettaient de vivre ici. Mais à sa grande surprise, tout lui était venu assez naturellement. On pouvait même dire qu'elle aimait ça... Elle priait donc désormais chaque jour, sans faillir. Elle priait pour ses proches, pour les gens de son passé ; elle priait pour la population de Denerim et pour l'avenir de Thedas ; elle priait pour la Chantrie, elle priait pour ses fidèles qui s'y rendaient chaque jour à la recherche d'aide ou de réconfort ; et elle priait, aussi, pour elle-même, pour sa vie et sa propre sécurité. Ces heures passées en silence, dans le recueillement, étaient-elles vraiment utiles ? Au fond d'elle-même, elle ne pouvait s’empêcher d'en douter. Les prières d'une simple personne comme elle pouvaient-elles réellement avoir une incidence sur le monde ? Mais elles lui procuraient pourtant une sensation de paix, de sécurité... et peut-être que cela suffisait.
C'est ce qu'elle faisait, en cette journée-là - dans la belle salle centrale de la Chantrie locale, si familière mais aussi belle à ses yeux qu'au premier jour. Les vitraux, les statues - l'endroit dégageait quelque chose de profondément spirituel. Nesiris se disait souvent que, peu importe sa croyance, un endroit pareil ne pouvait laisser personne indifférent...
Elle s'était plongée dans sa méditation, et n'entendit donc pas la femme approcher. Ce n'est que quand sa voix vint troubler le silence que celle-ci la remarqua. Elle sursauta légèrement. "Dites-moi ma Sœur, n’auriez-vous pas un symbole andrastien dont me faire cadeau ? Je souhaiterai qu’elle puisse m’accompagner au rythme de mon futur voyage."
L'espace d'un instant, Nesiris perçut quelque chose dans cette voix - une sorte de familiarité - qui provoqua en elle un vague sentiment de menace. C'était une sensation infime, fugace, qui se dissipa avant même qu'elle ne puisse mettre le doigt dessus ; et quand elle se tourna vers la nouvelle venue, elle l'avait déjà oubliée.
C'était une femme, une femme que Nesiris ne pensait pas avoir jamais vue sur place - ceci étant dit, elle ne pouvait pas en être sûre, car son visage était dissimulé par un capuchon. Elle la salua, un sourire accueillant sur le visage - "Bienvenue à vous, au nom d'Andraste" - cherchant en même temps à discerner ses traits assombris. L'impression de malaise de tout à l'heure avait disparu, mais parler à quelqu'un sans en voir la tête gardait quelque chose d'un peu déconcertant. Elle n'en laissa cependant rien paraître, ne voulant pas sembler impolie, se contentant d'espérer que l'autre se découvrirait assez vite. "Vous partez en voyage ? Je suis sûre que nous avons quelque chose pour vous. Venez..."
Elle se dirigea vers le fond de la Chantrie. Il y avait bel et bien quelques "souvenirs" du genre is à la disposition des fidèles.... Des bricoles - mais beaucoup de gens, semble-t-il, trouvaient rassurant de garder avec eux un symbole sacré quand ils partaient loin de chez eux. Nesiris n'avait aucun jugement sur le sujet : elle-même gardait précieusement un médaillon andrastien autour du cou, en plus de son accoutrement de Sœur. Souriant toujours, elle ouvrit un casier renfermant quelques symboles du genre, et se tourna à nouveau vers l'autre femme. "Il est traditionnel de laisser un don, pour aider ce lieu saint et ses actions en ville. Ce n'est pas obligatoire, bien sûr, mais c'est toujours apprécié... Et un sous donné à une bonne cause n'est jamais perdu."
Discours habituel, qu'elle devait répéter bien des fois sur une journée. Elle n'était pas aussi intransigeante sur les dons que la plupart de ses collègues, mais la Chantrie en dépendant tout de même en partie - ça avait son importance. De plus, à en juger par la bonne facture de sa cape, la nouvelle venue pouvait sans doute se le permettre...
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▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
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Marianis & Nesiris
Le loup et l'agneau
On peut dire, très clairement, que Nesiris n'avait rien vu venir. Trop confiante, peut-être - trop assurée dans cet havre de paix qu'était la Chantrie à ses yeux - elle n'avait même pas imaginé que la mystérieuse femme encapuchonnée puisse être autre chose qu'une croyante dévouée à la recherche d'une babiole. Mais en même temps, comment aurait-elle pu imaginer qu'elle parlait en fait à une personne de son passé ? A nulle autre que Marianis Caelina, amie si proche de la femme que Nesiris fuyait depuis la mort de ses parents ? Marianis - une femme dangereuse, effrayante, dont Nesiris avait très vite appris à se méfier. Elle en gardait bien des mauvais souvenirs... Comment ne l'avait-elle pas reconnue plus tôt ?
Et pourtant elle était bien là. D'un geste, elle s'était emparée de son poignet, l'avait attirée vers elle, et à présent Nesiris pouvait observer ses traits... C'était elle, sans aucun doute - impossible de ne pas reconnaître ce visage blanc et froid, à présent éclairé d'un sourire prédateur. Un sourire qui ne signifiait qu'une chose - elle aussi l'avait reconnue, probablement dès le début, et elle se réjouissait de la tournure des événements.
Nesiris se retrouva sans voix, l'espace d'un instant - trop surprise pour trouver quoi que ce soit à répondre. Ses mots de remerciement pour le don se perdirent dans sa gorge, et elle s'immobilisa - sans même tenter d'échapper à son emprise. Elle était tout simplement abasourdie... Que faisait-elle là ? Comment avait-elle pu la retrouver ? Et cela signifiait-il que Caesula se trouvait aussi à proximité ? Des questions qui fusaient dans sa tête sans qu'elle ne puisse y réfléchir posément. Elle aurait aimé détourner les yeux, observer le reste de la salle à la recherche de quelqu'un d'autre, ami ou ennemi, de n'importe quoi... mais pour l'heure, elle s'en sentait incapable.
Elle avait déjà pensé, bien sûr, que son passé pourrait un jour resurgir par surprise. Mais voilà, dans sa tête, la Chantrie restait un lieu sécurisé - le danger viendrait après, quand elle le quitterait à nouveau. Et puis, dans le fond... elle n'aurait jamais cru être à nouveau confrontée à quiconque à part sa demi-sœur elle-même. Caesula, malheureusement, avait une bonne raison pour vouloir la retrouver. Pour les autres, elle n'était qu'une esclave insignifiante - pourquoi se donneraient-ils la peine de la chercher ? A moins que ce ne soit qu'un hasard. Le hasard, Nesiris n'y connaissait pas grand chose. Mais il semblait quand même bien improbable que ce soit la seule raison pour la présence de Marianis devant elle.
"Je..." Elle ne savait pas quoi dire. Où était passée son assurance amicale qu'elle cultivait depuis qu'elle vivait à Denerim ? Dans son rôle de Sœur, elle se sentait si confiante - mais à présent que le masque était tombé, elle perdait à nouveau ses moyens. Comme une servante prise en faute... En tout cas, il ne servait à rien de feindre l'ignorance. Trop tard pour ça. Elle était de plus en plus douée pour mentir sur son identité, mais pas face à quelqu'un qui la connaissait déjà.
Elle prit une inspiration, se calmant tant bien que mal. Il fallait se ressaisir. "Qu'est-ce que vous faites ici ?"
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Nesiris ne savait pas grand chose sur la vie de Marianis Caelina. Elle savait que c'était une mage importante, la fille de l'archonte de Tevinter et proche amie de Caesula Vospiscus... Elle savait qu'elle était dangereuse, et bien sûr infiniment plus puissante qu'elle... Et en tant qu'esclave, c'était amplement suffisant. L'elfe n'avait jamais cherché les ennuis avec elle - ce qui ne l'avait pas empêchée de les trouver, comme en ce moment-même, d'ailleurs - et ne s'était jamais posée de questions inutiles sur sa profession exacte. Peut-être aurait-elle du ? Cela lui aurait peut-être permis de comprendre un peu mieux ce qu'elle voulait dire en affirmant être active à travers tout Thedas. Avait-elle réellement un telle influence ? Peut-être était-ce juste un mensonge, destiné à l'impressionner et à lui donner l'impression de ne pouvoir la fuir nulle part. On ne pouvait jamais savoir, avec les gens comme elle.
Pour l'heure, elle écoutait simplement les propos de la tevintide sans rien dire. Elle n'avait pas changé. Telle que dans ses souvenirs, elle semblait prendre un malin plaisir à la tourmenter.... Telle que dans ses souvenirs, elle y arrivait très bien. Nesiris frissonna. La ramener à Tevinter... Pitié, que les choses n'en viennent pas là !
Elle lui parlait, lui posait des questions. Ses chaines lui manquaient-elle ? "Non", répondit-elle simplement, à voix basse, tandis que l'autre se mettait à rire sans même écouter. Non, rien de tout ça ne lui manquait - ou plutôt, les choses qui lui manquaient n'existaient de toute façon plus. Son père, sa mère, même sa maîtresse Aemillia, tous étaient morts et disparus. La mort était tout ce qui l'attendait à Tevinter - et Nesiris lui préférait la liberté.
Au moins, ces paroles blessantes confirmaient quelque chose. Marianis était seule. Caesula était probablement loin, chez elle, à Minrathous - trop loin pour lui nuire das l'immédiat. Et Marianis s'amusait simplement à lui faire peur, avec ses moqueries et ses menaces. "Je ne viendrai pas..." L'affirmer ainsi avait quelque chose de rassurant, même si sa petite voix trop douce n'avait rien de bien impressionnant. Nesiris n'était pas du genre à tenir tête aux gens... Mais elle continua, presque comme si le simple fait de le dire confirmait ces faits : "Je suis une femme libre, maintenant - je vis ici." Oui, voilà des choses en lesquelles elle voulait croire... Sa main libre se serra sur le meuble de bois rempli de bricoles religieuses. Marianis ne pouvait pas réellement lui faire de mal, se disait-elle pour se rassurer. Pas ici, pas dans un lieu saint. Tout allait bien. Ca aussi, elle voulait y croire.
Prenant une inspiration soudaine, elle dégagea sa main de son emprise : c'était plus simple à présent que les yeux étranges de la mage ne la fixaient plus. Ses pensées s'arrêtèrent un instant sur cet autre elfe, qu'elle avait "ramassé" quelque part. Qui donc était-il, et comment s'était-il retrouvé entre ses griffes ? C'était peut-être un parfait inconnu - mais s'il avait croisé la route de l'enfer blanc, Nesiris le plaignait sincèrement. Elle souhaita silencieusement que les choses tournent bien pour lui aussi - qu'il lui échappe, d'une façon ou d'une autre... Une pensée lui traversa l'esprit. Il faudra que je prie pour lui... Une réflexion presque incongrue, vu les circonstances ! Son séjour à Denerim avait décidément un gros impact sur elle.
Mais la mage n'avait pas fini de parler. Une autre méchanceté, encore... Appréciait-elle vraiment ce petit jeu ? Quelle plaisir pouvait-elle bien en tirer ? "Je trouve que la Chantrie est très belle", marmonna l'elfe en guise de réponse, plus prompte à défendre son refuge que son propre honneur. "Ce n'est pas misérable. Pas du tout." Elle avait l'habitude d'être prise de haut... et aussi dégradants qu'ils soient, les mots restaient des mots. Tant que les choses en restaient là avec Marianis, elle estimerait s'en être tirée à bon compte.
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Ce n'était pas uniquement les paroles de Marianis - sa présence incongrue à Denerim, son regard glaçant et ses moqueries - qui donnaient cet impression de malaise à la jeune elfe. C'était des années de peur et de mauvais traitements qu'elle avait pensé avoir laissées derrières elle qui refaisaient surface. Elle se sentait mal, sa confiance vacillant au rythme de ses pensées - regrettant son manque de courage et de force. Fae, Ysern, toutes ces personnes qui l'avaient aidée jusqu'à présent... elles ne se seraient pas laissées faire, elles. Mais Nesiris restait Nesiris, et elle ne savait pas quoi faire.
Alors, immobile, elle gardait le silence - écoutant sans y répondre les paroles murmurées de la mage à propos de la religion et de sa liberté. Se croyait-elle libre ? Elle était libre, répondait-elle dans sa tête comme un mantra. Elle n'avait plus de maître ou d'ordre à suivre, elle pouvait quitter la ville quand bon lui semblait, elle était libre. Elle était ici par choix. Parce qu'elle aimait cet endroit. Parce qu'elle avait besoin de calme et de sécurité...
Mais Marianis lui tournait autour, un pas après l'autre, l'encerclant comme un animal jouant avec sa proie... Et dans ces circonstances, ces pensées habituellement réconfortantes et victorieuses sonnaient creux. Si au moins elle avait pu savoir ce qui se passait dans sa tête... anticiper ses actions. Elle était plongée dans le noir et ça l'effrayait. Elle aurait aimé se trouver à des lieues d'ici.
-"Andraste... Je crois qu'elle était une noble femme."
Aucun mensonge dans ces paroles. A quoi bon prétendre autre chose ? Nesiris croyait en Andraste... Pas en sa divinité, mais en son message, en ses valeurs. Elle croyait en une femme qui n'était peut-être pas l'épouse du Créateur comme les gens d'ici le pensaient, mais qui était une femme forte, courageuse et bonne, une femme qui s'était battue pour sa liberté et celles des autres. L'elfe espérait, sincèrement, que cela suffise à faire d'elle une andrastienne... car même si elle ne croyait pas à tout ce que disait la Chantrie sudiste, elle n'en était pas moins fière d'en porter les couleurs. Et c'est cette fierté qui l'aida à répondre à la question suivante : "J'aime... tant de choses. Il y a tant de choses. Le calme et l'aide qu'on apporte aux habitants... la bonté et le respect. J'ai l'impression... l'impression de faire quelque chose de bien." Elle parlait dune voix presque suppliante, comme si elle cherchait à la convaincre. Elle croyait en ses paroles, si naïves soient-elles. Mais Marianis l'écoutait à peine...
Elle fit un pas en arrière en la voyant approcher, le regard fuyant face aux yeux pâles de la jeune femme. La jeune femme avait évidemment vu juste... Pour l'heure, Nesiris souhaitait rester sur place, loin des ennuis, le temps de trouver autre chose à faire. Ses paroles étaient presque encourageantes, mais cachaient clairement quelque chose, même si l'elfe avait bien du mal à voir quoi. De quelle utilité pourrait-elle lui autre, seule, ici, à Denerim ? Ce qu'elle avait en tête ne serait sans doute pas plaisant. Et pourtant, en l'entendant, elle ne pouvait s’empêcher d'espérer...
Plus pour elle-même que pour la femme qui l'observait, elle souffla, comme un rappel : "Si ma... si Caesula apprenait où je me trouve, elle me tuerais." Elle se demanda si Marianis en avait conscience, ou si elle n'y voyait qu'une peur irrationnelle d'ancien esclave. Elle ne devait pas connaître la vraie raison de sa fuite - le lien de parenté entre Caesula et elle qui rendait cette affaire si personnelle. Elle avala sa salive, relevant les yeux. "Que voulez-vous ?" Que désirez-vous de moi ? En quoi puis-je vous être utile ? C'était retomber dans de vieux travers mais s'il fallait passer par là, alors soit.
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Alors voilà ce que Marianis avait en tête. L'avait-elle retrouvée ici uniquement dans ce but ? Ou bien n'était-ce qu'un hasard fâcheux qui l'avait poussée à la retrouver dans sa cachette ? En tout cas, elle souhaitait à présent l'utiliser, elle et sa présence ici. Elle serait... une espionne, en quelque sorte. Des yeux et des oreilles à sa disposition, ici à Denerim.
Cela signifiait trahir son pays d'adoption. Certes, les choses n'avaient pas toujours été roses pour elle, même à Ferelden ; certes, si elle y menait une vie paisible à l'heure actuelle, ce n'était que grâce à une ruse et un mensonge ; et pourtant... Pourtant, ce pays, elle l'aimait, et elle y avait rencontré assez de personnes bienveillantes pour qu'elle y tienne. Et Marianis - et Tevinter - ne ferait que menacer tout ça par ses actions. L'elfe ne connaissait pas grand chose à la politique, mais il ne fallait pas être un génie pour le deviner. Elle ne voulait pas servir sa nation natale, même si indirectement, à si petite échelle - car, à n'en pas douter, sa propre influence dans cette histoire ne pourrait être qu'insignifiante.
Pourtant, elle ne pouvait pas refuser. Pas comme ça, pas face à la mage... Marianis l'impressionnait, même avec sa nouvelle expression presque sympathique auquel elle aurait vraiment aimé croire. Nesiris se doutait bien de tous les ennuis qu'elle pourrait lui causer, face à un refus - maintenant même, si elle le souhaitait. Et puis de toute façon, elle se sentait clairement incapable de lui tenir tête et refuser purement et simplement.
Mais elle n'était pas idiote. Qu'elle le veuille ou non, accepter était sa seule solution en ce moment... Au plus vite elle le ferait, au plus vite Marianis serait loin. Et ensuite... Eh bien, ensuite, il faudrait attendre. Avec un peu de chance, rien de notable n'arriverait et cet engagement ne referait plus surface. Et dans le cas contraire... Elle devrait simplement décider que faire. Accepter son rôle de taupe ou s'en détacher ? Obéïr à ces ordres ou tenter de s'en sortir seule ?
Qui vivra, verra. Elle n'avait pas le loisir d'y songer pour l'instant.
Elle baissa les yeux.
-"J'ignore à quoi je pourrais vous servir. Je ne suis qu'une simple Sœur..." Ce qui était vrai. Elle n'était pas au courant des secrets importants de Ferelden, et ne cherchait pas à l'être. Elle avait envie d'une vie simple, bénéfique pour elle et son entourage - pas d'être mêlée à des histoires qui la dépassaient, comme maintenant. Mais Marianis devait s'en douter, de ça - elle devait savoir ce qu'elle faisant en lui offrant une telle proposition. C'est vrai que l'elfe était petite, discrète, qu'elle passait facilement inaperçue. Peut-être était-ce là l'atout que la mage cherchait. "Mais je... Je ferai de mon mieux. Oui."
Elle se sentait mal. Plus tard, à tête reposée... plus tard, elle pourrait faire le point sur tout ça. Elle n'en parlerait à personne, bien sûr ! A qui le pourrait-elle ? Presque personne ne connaissait sa véritable identité, ici, et même ceux-là, elle ne voulait rien leur avouer de tout ceci. Elle devrait gérer ça seule. Tant de secrets et de cachotteries, pour une simple personne comme elle aspirant à une vie tranquille... Ironique, quand on y pensait.
-"Merci", ajouta-t-elle finalement. "Pour votre générosité." Oh... Il n'y avait rien de généreux dans l'offre de Marianis, et elles en étaient certainement toutes deux parfaitement conscientes. Ce genre de remerciements étaient pourtant monnaie courante à Tevinter, et semblaient appropriés à Nesiris dans ces circonstances. Ce n'était rien qu'une façon d'insister, encore, sur le fait qu'elle ne cherchait pas d'ennuis.
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