ROUE DU RP (YGERNE, DURARD, NESERIS & AQUILA)

roue du rp

Nous sommes dans un village de pêcheurs, pas très loin de Denerim. En temps normal, ce village respire la paix et la tranquillité; mais voilà, les rumeurs d'une attaque se sont propagées; les villageois auraient été attaqués par une engeance, une seule, sortie d'une grotte à moitié écroulée des falaises à proximité. Elle a été tuée sans trop de mal par les villageois, il y a eu plus de peur que de mal; mais la peur est toujours là. Et si c'était un signe de l'Enclin ? Et si il débutait ici, si près de Denerim ? Personne n'a touché à l'engeance, un Genlock d'après les véritables connaisseurs, gît toujours au milieu de la place aux poissons; vaguement couverte. Il pleut des cordes, l'orage gronde et l'ambiance est tendue.

→ @Ygerne et @Durard Turin; Vous avez été envoyés pour enquêter sur ça; à deux, au cas où ce trou, dans la falaise, révèle un peu plus qu'il n'y paraît. Ygerne, en tant que senior de l'Ordre, tu semblais parfaitement qualifée pour le rôle, Durard, toi qui passait parler de l'Enclin possible avec Law, ce dernier t'as demandé d'y aller à sa place (l'Union a lieu dans la soirée de ce même jour, il ne peut s'y déroger) car à ses yeux, la présence d'un Garde-Commandeur rassurera la population.

→ @Nesiris Gallo ; la Grande-Prêtresse de Denerim t'as envoyé dans le village soutenir la chantrie locale, seulement supportée par une vieille Mère, surpassée par la demande montante de soutient de la part de ses habitants; ils ont besoin de conseils et d'être rassurés par les paroles d'Andrasté, et elle est un peu trop vieille pour faire cela seule. La Révérende-Mère de Denerim a pensé qu'un jeune visage comme toi aiderait à apaiser les âmes et t'y a envoyé dans ce but.

-> @Aquila Caelina; tu es bien loin de Tevinter, comme cela te prend parfois, déguisée et errante pour des affaires personnelles. Or la rumeur d'une engeance perdue dans un village non loin de là où tu te trouvais est intrigante; ne parle-t-on pas peu d'Enclin à Tevinter ? C'est sous couverture que tu t'es rendue sur place, trop curieuse peut-être de voir ce dont toute la région ne cesse de parler.

⊱ ROUE DU RP ⊰

feat Ygerne, Nesiris & Aquila

Des temps sombres s’annoncent. Constat fataliste dans le cœur persuadé du vieux nain. Les coïncidences sont tout simplement trop nombreuses pour qu’il ne s’agisse que d’événements isolés, indépendants de funestes signes annonciateurs : l’Enclin est une réalité qui sera bientôt la leur, il en est à présent intimement persuadé. L’Enclin, a une ère qui porte fort bien son nom, au vu des promesses contenues dans ce mot seul. Guerre, ravage, souillure, famine, souffrance. La mort. Mais Durard a beau être vieux, le fatalisme ne l’atteint pas. Il fera ce qui doit être fait en temps voulu, s’il le faut. Pour l’heure, ce n’est pas l’Enclin qui l’amène non loin de la capitale, dans ce village de pêcheurs. Mais peut-être bien un des signes de celui-ci. « Vous avez souvent des faits similaires dernièrement, à Férelden ? » Il s’adresse à sa comparse, Ygerne, la mine un peu soucieuse. Il n’aime pas trop l’idée que des Engeances puissent surgir d’un peu partout sur tout le territoire et s’approcher aussi près des zones habitées. Qu’est-ce que ce sera si dans un futur proche un Enclin se déverse bel et bien sur eux ? Le carnage sera grand, le sang versé en un flot torrentiel. Ils doivent se tenir prêts pour ne pas être pris de court.

Il ne leur a pas fallu longtemps pour atteindre les lieux. Déjà, les premiers badauds se pressent à leur rencontre, l’espoir renaissant sur les visages aux traits tirés, stressés par la présence d’une Engeance si proche des habitations exposées à la menace. Bien qu’il ne soit pas très haut, le Garde-Commandeur et Ygerne font figure de phares au milieu de la tempête pour ces braves gens, trop peu habitués à se confronter à l’Engeance. Trop peu capables de se battre autrement qu’avec une fourche. En rassurant la foule, ils se pressent peu à peu vers la place aux poissons, cœur de la peur qui a saisi le village. La main du nain vient soulever brièvement le drap ayant été sacrifié pour recouvrir le corps de l’immondice : le doute n’est pas permis, il s’agit bien là d’une Engeance. Ses orbes calmes guettent l’appréhension qui se peint sur les visages autour d’eux, comme attendant l’annonce d’un verdict réconfortant, l’espoir d’un salut, quand le véritable enfer est pourtant encore bien loin. Si un Enclin se prépare, ce n’est un Genlock, mais des centaines qui déferleront dans le village. Le vieux nain vient interroger du regard sa comparse. « Je n’aime pas trop l’idée qu’une Engeance – même isolée – puisse s’approcher aussi près du village. On va tâcher de déterminer d’où elle est venue, et s’il y en a d’autres dans les environs. Qu’en dis-tu ? » Ygerne. Il aurait souhaité revoir son amante dans d’autres circonstances, mais leur époque semble ne pas se prêter aux bonnes nouvelles.

Du regard, il parcourt la foule, délaisse l’Engeance en laissant le drap la recouvrir à nouveau. « Y’a-t-il quelqu’un parmi vous – comme ceux qui ont abattu l’Engeance – qui ont pu voir de quelle direction elle provenait avant d’arriver jusque-là ? » Les Dorsales sont loin. Depuis la côte, peut-être ? D’une cavité émanant des Tréfonds ou d’une grotte dans les terres ? Ils doivent le savoir avant d’entamer des recherches en vain. Mais quelle que soit la réponse, elle ne sera sûrement d’aucun réconfort pour quiconque. Un villageois s’avance. « Celle-ci est venue des falaises, près de la mer ! On l’a vu sortir d’une grotte partiellement écroulée. C’est la première fois que ça arrive. » Le nain échange un regard avec Ygerne. Au moins, ils savent où chercher. Mais avant de partir pour inspecter l'endroit, peut-être devraient-ils au moins prendre le temps de laisser leur présence rassurer les villageois, de s'enquérir de leur bien être même si aucun blessé ne leur a été rapporté. Après tout, faire bonne figure et apaiser les peurs est aussi une part de la mission que Law leur a confié.

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Durard & Ygerne & Aquila

Roue du RP

Il avait plu toute la journée.

C'était la première fois, depuis qu'elle avait intégré la Chantrie, que Nesiris sortait de Denerim. La première fois, aussi, qu'elle visitait ce petit village peu remarquable de pêcheurs où on l'avait envoyée - et il fallait bien avouer qu'à choisir, elle aurait préféré aller ailleurs. Il faisait froid, humide, et le pire devait être l'ambiance. Visages inquiets, murmures tendus dans les rues : les gens d'ici avaient peur, c'était évident. Et c'était la raison pour laquelle elle était là.

Elle avait été surprise, Nesiris, quand la Révérende Mère avait décidé de l'envoyer, elle, prêter main forte à la petite Chantrie locale dans la crise qu'elle traversait. Une engeance y avait été repérée peu de temps auparavant ; la bête avait été tuée, mais la peur subsistait. La jeune Sœur n'y connaissait pas grand chose aux engeances et aux enclins, mais selon la révérende, là n'était pas le plus important. Elle était motivée, avait un visage jeune et optimiste, et serait capable de rassurer la population par sa présence. Cela avait suffit à convaincre la jeune femme. Elle aimait se sentir utile, et de toute façon, un peu de mouvement ne pouvait li faire que du bien ! Elle espérait simplement se montrer à la hauteur de la confiance qu'on lui accordait.

Elle était arrivée un peu plus tôt, trempée dans sa robe de chantriste, et avait été accueillie dns l'église par la Mère du village qui, depuis des années, s'occupait de la Chantrie toute seule. Une vieille femme admirable, bien qu'un peu autoritaire : elle n'était certainement pas du genre à cracher sur l'aide qu'on lui envoyait. Nesiris - ou plutôt Soeur Cerys, comme elle se présenta - avait passé la matinée en sa compagnie, à dépaqueter le matériel envoyé par la capitale qu'elle avait emporté avec elle et à rassurer de son mieux les quelques fidèles venus chercher réconfort et informations dans l'église. Il y avait plusieurs blessés parmi ceux qui avaient tué la bête, dont l'un qui était très amoché ; elle était restée à ses côtés quelques temps, sans savoir que faire pour apaiser ces souffrances, et ça l'avait un peu bouleversée. Elle espérait pouvoir y faire quelque chose, même si ses maigres connaissances en la matière lui soufflaient que ce ne serait pas possible.

C'est seulement quand elle apprit que deux Gardes des Ombres étaient arrivés au village qu'elle sortit à nouveau. Par curiosité, et aussi parce qu'ils devaient être des gens importants à qui parler... Le genre de personnes qui trouverait les bons mots pour convaincre les villageois qu'il fallait cesser de tant s'inquiéter.

Le cadavre gisait toujours au milieu de la place aux poissons. Quand elle y était passée, un peu plus tôt, il était recouvert d'un drap ; elle n'avait pas voulu aller jeter un œil en dessous. Maintenant, deux nouveaux venus - un nain et une humaine - se tenaient juste devant : les deux Gardes, supposa-t-elle en s'approchant. Elle les observa avec curiosité, n'ayant que rarement rencontré de véritables Gardes dans sa vie... S'arrêtant un instant pour s'interroger sur leurs histoires personnelles. Elles devaient être passionnantes, pleines d'aventures dignes d'un roman ! Du moins c'est ce que la demoiselle, toujours un peu naïve, s'imaginait.

Mais l'heure n'était pas aux rêvasseries. Le nain souleva rapidement le drap qui couvrait la bête, et Nesiris ne put s’empêcher de regarder. Horrible spectacle ! La chose était vaguement humanoïde, mais d'une façon horrible, corrompue - l'elfe comprenait d'autant mieux la peur qui s'était emparée du village. L'idée d'un enclin, d'une armée entière de ces créatures envahissant ces terres... Mais elle était là pour calmer les gens, pas pour les effrayer d'avantage. Elle ne tarda donc pas à relever la tête et à s'armer de son visage le plus confiant.

Les gardes se renseignaient sur la situation, demandant des détails aux témoins. Prenant une respiration, elle s'approcha - et réalisa au dernier moment qu'elle n'avait pas la moindre idée de comment s'adresser à un Garde des Ombres. Y avait-il une formule de politesse, un titre spécial ? Elle n'en savait rien, et il était un peu trop tard pour se poser la question. Tant pis : si elle devait passer pour une idiote, elle assumerait.

-"Bonjour, messeigneurs les Gardes. Andraste vous bénisse." Elle inclina légèrement la tête, avec un sourire de courte durée qui trahissait sa préoccupation. La matinée avait été éprouvante. "Je suis Sœur Cerys, j'ai été envoyée de Denerim pour aider le village dans cette... situation. J'espère ne pas vous déranger. Nous vous sommes tous très reconnaissants pour votre présence sur place..." Elle baissa un peu le ton, encore une fois pour éviter d'inquiéter les témoins plus qu'ils ne l'étaient déjà. "Nous... Le village a vraiment besoin de votre aide, messeigneurs. Il y a eu quelque blessés dans l'attaque, et l'état de l'un d'eux m'inquiète réellement. Et il y a tant de rumeurs qui circulent... Elle soupira. Des rumeurs qu'elle éloignait en poussant les inquiets à garder confiance en le Créateur... mais dans le fond, qu'en savait-elle ? Dans ce village orageux, elle-même commençait à se poser des questions. "Vous ne pensez pas réellement que ceci pourrait être le début d'un Enclin, n'est-ce pas ?"

AVENGEDINCHAINS