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Jeu 4 Juil - 22:02

Raiders of the Stolen Bag
Aurelius & Nina
Look at this. It’s worthless — ten dollars from a vendor in the street. But I take it, I bury it in the sand for a thousand years, it becomes priceless.

Elina avait quinze ans, bien qu'elle ai facilement pu sembler plus jeune. Cela faisait quatre ans à présent qu'elle avait quitté sa maison de Jader, toute sa vie locale... Et, en ce moment précis, elle en était vraiment heureuse. Vivre avec Gustave n’était pas facile tous les jours, principalement parce que Gustave lui-même n’était pas facile tous les jours. Pourtant, elle ne pouvait pas réellement regretter de l’avoir suivi. Parce que malgré le reste, elle aimait voyager… Et qu'elle voyageait énormément avec lui.

Seheron avait toujours été un endroit plus mythique que réel, à ses yeux. Une île lointaine et étrange à laquelle elle associait de vagues images de jungles et de qunaris. Aussi, quand son partenaire lui avait annoncé qu’il s’agissait de leur prochaine destination, elle avait eu du mal à le croire. Jamais elle n’aurait cru se rendre dans un endroit pareil, un jour ! Mais elle ne s’en était pas plainte - au contraire, elle s’était montrée très enthousiaste… Ca allait être une sacrée aventure.

Comme souvent, l'île elle-même s’était avérée un peu différente de ce qu’elle s'était imaginée. Par exemple, si elle s’était attendue à ce qu’il fasse chaud, elle n’aurait jamais cru que ce serait à ce point. La demi-elfe n’avait pas l’habitude de cette chaleur humide et étouffante qui surpassait même les pire journées d’été de sa ville natale… Elle avait adopté, après sa première semaine sur place, les vêtements traditionnels locaux. Elle s’y sentait déjà mieux, mais ça ne l’avait pas empêchée de finir avec un monstrueux coup de soleil. Non que Gus ne la ménage pour autant. Elina était persuadée qu’il l’aurait faite travailler même si elle avait une jambe en moins. Enfin bon – c’est vrai qu’ils n’étaient pas là pour se tourner les pouces.

Non, ils étaient là pour s’enrichir - et c’était là l’autre chose qui la réjouissait à propos de cette expédition. L’aventure et le profit : avec ces deux choses-là, comment aurait-elle pu se plaindre ? Selon Gustave et ses amis, Seheron était remplie de ruines pleines d’artefacts de valeur et d’objets qunaris en tout genre que des gens, quelque part, était prêts à payer une fortune pour exposer dans leur salon. Les gens riches étaient bizarres… Mais Elina en était plutôt heureuse, pour une fois, si ça lui permettait de faire un beau voyage. L’expédition avait été organisée par son patron Gustave et quelques amis à lui. Ils étaient cinq, six avec elle, et pour la plupart d’entre eux, ce n’était pas la première fois qu’ils visitaient cette île. Certains étaient marrants, surtout quand ils étaient de bonne humeur, mais d’autres avaient vraiment l’air peu commode - et elle faisait de son mieux pour rester en dehors de leurs pieds.

Pour l’heure, elle était toute seule. Elle avait proposé de partir elle-même à la recherche de « trésors vraiment bien » (en tout cas comparé à ceux, franchement pourris, que son boss s’entêtait à rassembler à défaut de trouver autre chose). A sa surprise, ils avaient accepté, et elle était partie toute la journée dans son coin telle une intrépide exploratrice juste un peu brûlée. Gus s’était probablement attendu à ce qu’elle échoue lamentablement et revienne les mains vides. Eh bien ! Il allait être surpris. Parce qu’Elina ne manquait pas de ressources… Oh, non ! Elle était une excellente chasseuse de trésors. Elle avait une technique secrète. Qu’on se mette ça bien en tête !

(Elle était tombée par hasard sur une tente déserte. Son propriétaire devait être occupé quelque part : il venait de partir, à en croire son état. Elle ne s’était pas privée de farfouiller dans ses affaires, et, surprise surprise, était tombée sur un sac rempli de ce qui pouvait uniquement être décrit comme « des trésors vraiment bien ». Elle l’avait donc joyeusement vidé dans son propre sac, l’avait rempli de cailloux pour faire bonne mesure, et était repartie sans attendre d’où elle était venue. Le crime parfait.)

Un moustique vint se poser sur son avant-bras en plein dans son champ de vison. Elle alla pour le frapper de la paume de sa main libre, mais il s’envola juste à temps – ce qui la poussa à le frapper d’une insulte bien sentie à la place. Les moustiques – voilà une autre chose qu’il l’avait prise par surprise à Seheron. Ils étaient énormes, de vrais monstres – Elina n’était pas bien grande et elle trouvait presque miraculeux qu’elle ait encore du sang en elle au lendemain de leurs passages. Un garçon local lui avait parlé d’une plante dont l’odeur était sensée les éloigner. Elle s’en était badigeonnée, quelques jours plus tôt, mais elle avait dû se tromper de variété, car au lieu de faire fuir les insectes, ça avait semblé les attirer. C’était soit ça, soit l’autre type qui s’était payé sa tête… Ce qui était possible aussi, réflexion faite. Il fallait avouer que c’était plutôt drôle.

Elle fit une pause dans sa marche et regarda autour d’elle en se grattant distraitement la joue. Elle estimait être à mi-chemin de son campement : si elle continuait comme cela, elle y serait dans moins d’une heure. Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer si tôt, pourtant. Gustave ne l’attendait pas encore tout de suite, et elle préférait avoir la paix, pour l’instant. Elle pensait être assez loin du campement de l’autre type… Elle laissa tomber son sac par terre – c’est que c’était lourd, ce machin – et s’étira – aïe – stupide coup de soleil. Finalement, elle s’assit sur une grosse racine avec un air satisfait.

Elle chassa un nouveau moustique. Est-ce qu’ils étaient aussi gros parce qu’ils avaient pris l’habitude des qunaris, avant ? Est-ce que les moustiques d’Orzammar étaient tout particulièrement petits ? Elle aurait bien aimé visiter Orzammar. Ici, tout le monde se moquait de sa taille : elle était sûre que les nains n’auraient pas fait ça. L’un des membres de son expédition était un nain... Il faudrait lui demander, pour les moustiques, il devait autre au courant. Ah !  Si seulement ils avaient disparu en même temps que les qunaris – les moustiques, pas les nains. Peut-être que c’était pour ça qu’ils étaient partis – les qunaris, pas les moustiques… Même pour des grands types cornus, ça devait être énervant de se faire piquer et de se gratter tout le temps ! Peut-être qu’ils se grattaient avec leurs cornes ? Quelles cornes, en même temps ! Elle avait vu des crânes de qunaris, ici. Le premier l’avait franchement impressionnée – on aurait dit le crâne d’un démon. Elle avait fini par s'y habituer, mais ils la mettaient toujours un peu mal à l’aise… Les crânes faisaient partie des « trésors pourris » que Gustave s’entêtait à collecter. Les gens riches étaient peut-être bizarres, mais elles refusait de croire qu'ils le soient au pont de vouloir dépenser de l’argent pour des vieux crânes poussiéreux. Qui voudrait d’un crâne chez lui ? C’était dégoûtant. Si quelqu'un essayait de ranger un crâne dans sa tente, on allait l'entendre... Oh, ses trésors à elle étaient bien mieux ! Franchement lourds, aussi, mais ça en valait le coup. Ils allaient tous être tellement impressionnés, au campement – peut-être même cesseraient-ils de se moquer d’elle pour l’histoire avec la plante.


▬ Gasmask


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Nina

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▲ MESSAGES : 200
▲ OCCUPATION : ÉQUILIBRISTE DANS UNE TROUPE DE SALTIMBANQUE, ET ACCESSOIREMENT CAMBRIOLEUSE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : D'UNE PART IL Y A SES TALENTS SCÉNIQUES, UN CERTAIN CHARISME, UN TALENT POUR L'UKULELE, ET SURTOUT UN DON POUR LA MARCHE SUR LE FIL POUR LEQUEL ELLE S'ENTRAÎNE TOUS LES JOURS. SINON, IL Y A AUSSI SA DISCRÉTION, SES TALENTS POUR OUVRIR LES SERRURES ET POUR SE GLISSER DANS N'IMPORTE QUELLE MAISON BIEN FERMÉE DANS LA NUIT. MAIS ÇA, ELLE EN PARLE MOINS.
▲ LOCALISATION : PARTOUT AVEC LE CIRQUE, EN CE MOMENT : LE NEVARRA

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Jeu 11 Juil - 14:30

« Des qunaris, qu'est-ce qu'il nous reste ? Bien peu de choses, en vérité. Les bâtiments érigés à Par Vollen et au Seheron, quelques babioles laissées sur place, peut-être un corps oublié ici et là, et les os restés sur place. Mais la question la plus importante n'est pas de se demander ce qu'ils ont pu laisser, mais pourquoi sont-ils partis ? » Extrait d'un essai sur la civilisation qunari, par Aurelius Argento

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La jungle, avait décidé Aurelius Argento, on finissait rapidement par s'en lasser. Certes, au début elle présentait un paysage surprenant, avec ses arbres aux formes courbées et étranges alourdis de lianes, ces grandes fougères et ces fleurs aux couleurs aussi fantasques que leurs odeurs. Mais même un explorateur qui se disait aussi accompli que le tévintide appréciait moyennement de devoir à tout moment se tailler un passage à la machette, de perdre une botte (toujours la gauche) dans du sable mouvant, de réaliser un peu trop tard que la branche qu'on pensait saisir se révélait en fait être un serpent pas jouasse (ce qui arrivait plus souvent qu'on ne le croit) et surtout, surtout, on finissait très vite par en avoir ras le bol des moustiques. Seheron donnait l'impression de contenir en un seul territoire autant d'espèces de moustiques différentes qu'il était possible de déterminer, et d'en conserver encore une bonne centaine sous le coude, des fois qu'un entomologiste particulièrement enthousiaste s'en sente l'envie d'en cataloguer quelques uns de plus. Un local avait bien vendu -et à prix d'or- un produit à Aurelius, affirmant qu'il s'agissait d'une ancienne recette qui n'avait pas son pareil pour éloigner ces insectes particulièrement agaçant, mais il commençait à se dire qu'on s'était tout bonnement fichu de sa tronche, et que la mixture contribuait à les attirer plus que jamais.

Or, l'impérial en vadrouille n'appréciait que très moyennement l'idée de s'être fait arnaqué, chose qui ne lui arrivait pas bien souvent, et qui avait tendance à le piquer (1) dans son amour-propre. Ce qu'il appréciait encore moins, c'était qu'on lui pique (2) ses affaires. Non, ça, il n'aimait pas du tout. Bon, probablement que personne n'aimait ça, et que c'était globalement perçu comme quelque chose de plus ou moins désagréable, mais là il devait bien avouer que ça l'ennuyait particulièrement. Enfin, ennuyer était un terme bien trop poli pour définir le sentiment coloré qui avait donné l'impression de lui monter des pieds à la tête pour éclore dans un tout aussi coloré envol de jurons du pays, dont la plupart se terminaient en us mais dont l'usage évitait qu'on précise les préfixes.

Il aurait dû se sentir bien stupide de s'être ainsi fait détroussé, mais d'un autre côté, il ne s'attendait pas à tomber sur des voleurs en pleine jungle. Surtout aussi loin de ce qui se rapprochait le plus de la civilisation dans le coin. Alors quand il avait dû très prestement s'éclipser dans les fourrés armés de quelques feuilles de bananier suite à un repas qui ne s'était pas aussi bien passé que prévu (même les fruits étaient bizarres, on ne pouvait plus faire confiance à la moindre forme de vie, dans le coin!), il n'avait pas imaginé que cela aurait suffi pour que quelqu'un se pointe comme une fleur du côté de sa tente et décide d'emporter LE sac. Rien qu'à se rappeler ce qu'il avait dû endurer pour récupérer son contenu, il réprima des frissons qui n'avaient (presque) plus rien à voir avec cette histoire de fruits. Il se rappelait un peu trop bien le temple, les pièges mortels, sans parler de la fosse (qui lui avait coûté une autre botte, une bien en plus, qui avait coûté cher. La gauche, évidemment). Et tout ça, ce n'était rien en comparaison des ombres qui avaient élu domicile dans le coin. Pas étonnant que le seul guide qui avait accepté de l'emmener dans le coin ait refusé de s'approcher à plus de quelques kilomètres de la zone. Mais les vieux documents qu'Aurelius avait déchiffré étaient formels, il pensait être le seul à avoir découvert cette piste, et l'occasion avait été trop belle. Les qunaris le fascinaient depuis le jour où, enfant, il avait vu le crâne gigantesque dans la collection de bizarreries de son père. Il n'avait éprouvé aucune peur face à cette vision, mais une curiosité débordante qui ne l'avait jamais quitté.

« Et évidemment, il fallait que je trouve LE truc, que je le mette dans LE sac, et qu'on me choure LE sac. Dans la jungle. Au milieu de nulle part. Ah! » Il bougonnait en marchant, une habitude qu'il avait pris à force de courir les routes. Il tenait son bâton d'une main, et de l'autre il écartait la végétation comme il le pouvait. Heureusement, il avait plusieurs tours dans sa manche, et un simple sort de pistage pouvait s'avérer d'une grande aide quand on savait le manier. La trace était faible, mais comme elle ne comprenait qu'un individu, elle n'était pas trop compliquée à suivre. Il se demandait d'ailleurs quel genre de personne pouvait bien s'amuser à détrousser d'honnêtes (parfaitement!) mages dans la jungle. A quoi pouvait bien ressembler son voleur (ou sa voleuse) ?

Cette question, voilà qu'il ne tarda pas à pouvoir y répondre, mais il n'eut guère le temps de s'y attarder pour une raison très simple : au moment où il s'approcha de la silhouette immobile, il sentit quelque chose vibrer sous ses pieds d'une manière qui ne lui plut pas du tout. Quand le sol commença à s'effondrer autour d'eux et qu'ils dégringolèrent dans un nuage de terre et de poussière, voilé qui plut encore moins. Et, s'il avouait se montrer un brin grincheux, l'impact sur la vieille pierre plusieurs mètres en dessous fut encore moins à son goût. Il resta quelques instants étendu sur le dos, le temps de reprendre sa respiration, puis récupéra son bâton, s'aidant de ce dernier pour se mettre debout. D'un mot, il lança un sort qui fit luire le rubis à son sommet pour éclairer les environs : sa voleuse -il s'agissait d'une jeune fille- et lui se retrouvaient dans ce qui ressemblait à un ancien couloir en pierres, comme un antique sous-sol fort bien conçu, à la manière des qunaris. Il put également s'apercevoir que les murs étaient totalement lisses, que l'ouverture se trouvait au moins cinq mètres au-dessus d'eux et que s'il y avait eu assez de terre pour amortir leur chute, rien ne permettrait de remonter par là. Pas même une bonne vieille racine comme on était en droit d'attendre dans une histoire digne de ce nom.

« Bon. » dit-il, avant de se mettre à tousser l'équivalent d'un bon petit nuage de poussière. « Bon. Oh. » Il baissa les yeux, et poussa un profond soupir : il avait perdu sa botte gauche dans la chute. Puis il se rappela soudain de quelque chose, et braqua la lumière de son bâton sur le visage de la voleuse : « Ce n'est pas que je tiens à me montrer grognon, mais je crois que tu as quelque chose qui m'appartient... »

_____________________________________________________

(1) Ah ah.
(2) Hi hi.
Aurelius Argento

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Dim 14 Juil - 22:13

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Peut-être était-il temps de se remettre en route, songeait paresseusement Elina en laissant le temps passer. Ce n'est pas qu'elle avait spécialement hâte de rentrer, mais elle commençait à se dire que rester trop longtemps seule et immobile dans une jungle pleine de potentiels dangers n'était pas la meilleure des idées. Elle n'avait pas spécialement peur de l'inconnu qu'elle avait détroussé - elle avait fait attention à ne pas laisser de trace visible derrière elle... Mais elle avait déjà entendu de sacrés feulements, la nuit dans la forêt, et elle préférait ne pas se retrouver en face des animaux qui en étaient responsables. De toute façon, elle était quand même au moins un peu impatiente de voir la tête de ses compagnons quand elle leur montrerait son nouveau trésor... On verrait un peu s'ils oseraient encore se foutre de sa gueule après ça.

Elle était sur le point de se lever pour repartir quand un bruit attira son attention - un bruit venant de derrière elle, qui éloigna les rêves de fierté et de récompenses et fit revenir à la charge les souvenirs de feulements mystérieux et d'histoires de fantômes vengeurs dont l'un des membres de son expédition était le spécialiste. Quelque chose s'approchait ! Elle n'eut que le temps de se retourner. Ce n'était ni un fantôme, ni un fauve... C'était un homme... Mais à peine eut-elle enregistré cette information que le sol cessa soudainement d'exister, et qu'elle tomba dans le vide.

Se retrouver en chute libre quand, quelques instant plutôt, on se trouvait encore fort tranquillement installé sur un sol ferme, n'a jamais été une expérience plaisante pour qui que ce soit. Pour Elina, c'était une première... Mais elle était déjà tombée de haut dans d'autres circonstances, et par conséquent avait appris à chuter en se faisant le moins mal possible.

Un réflexe qui lui revint soudainement fort à point.

Cela ne l’empêcha pas de pousser un glapissement de douleur quand elle heurta le sol - et d'y rester quelques instant immobile, sonnée, à essayer de donner du sens à ce qui venait de se passer. Au bout d'un moment, elle rouvrit les yeux et les leva vers le ciel... et constata qu'elle se trouvait au fond d'un trou.

Quoi.

Elle se releva péniblement et se frotta son dos endolori. Elle n'avait rien de cassé, ce qui était déjà une bonne nouvelle... Mais pour l'instant, ça ne faisait pas grand chose pour arranger son humeur. Les sourcils froncés, elle posa une main sur l'un des murs bien trop lisses de ce piège dans lequel elle semblait être tombée. Qu'est-ce qui venait de se passer, et qui devait-elle blâmer ? La lumière lui vint, au sens propre comme figuré, quand une lueur se propagea aux alentours et qu'elle se rappela soudaine de la présence de l'autre type. En un éclair, elle se tourna vers lui.

C'était bien un homme, un homme qu'elle n'avait jamais vu avant - ce qui était alarmant puisqu'à part ses confrères et un inconnu auquel elle avait volé un sac, il n'y avait à sa connaissance personne dans cette jungle à des kilomètres à la ronde. Ce qui était encore plus inquiétant, c'est que c'était un mage - d'où la mystérieuse lueur, qui venait en fait de son bâton. La jeune fille fit la grimace Ce n'est pas qu'Elina n'aimait pas les mages ; les mages étaient sans doute des gens très bien ; mais elle préférait franchement qu'ils s'amusent avec leur magie bien loin d'elle, et qu'ils la laissent s'amuser avec ses vols bien loin d'eux - ainsi, les cochards seraient bien gardés. Ce mage-là avait pourtant l'air bien décidé à se mêler de ses affaires. Il est vrai qu'on aurait pu dire que c'était elle qui avait commencé.

Il se tourna vers elle, lui adressant la parole en premier en approchant d'elle son baton limineux. Elle fit un bond pour s'en éloigner, se cogna contre le mur derrière elle, et décida de rester plaquée tout contre.

Merde merde merde c'était bien le type – et manifestement, il l’avait bel et bien identifiée comme sa voleuse. Elle chercha quelque chose à  répliquer, lutta quelques instants, et puis sa technique spéciale habituelle nommée 'tout nier en bloc' lui revint à l'esprit et elle lâcha d’une voix aiguë : "Éloigne ça de moi ! J'ai rien volé du tout !" Et puis, réalisant que protester ainsi sans rien ajouter d’autre ferait sans doute pire que mieux, elle continua, d’un air indigné : "Et puis d’abord, ça va pas, ou quoi ? T'es qui, j’peux savoir ?"

De son point de vue, il semblait clair que c'était ce mage qui les avait précipités tous les deux dans le vide avec un sort. Pourquoi il s'était piégé lui-même au fond de son propre trou, elle l'ignorait – mais bon, comme tout le monde le savait, ils étaient tordus, ces mages. Au moins, elle comprenait ce qu’il lui voulait... De toute évidence, il l’avait suivie jusqu’ici pour récupérer son sac.

Sac. Le sac. Le sac !

A nouveau alarmée, elle détourna soudain les yeux du bâton magique pour fouiller les alentours du regard. A la lueur de la magie, elle pu constater deux choses. D'une, ils ne se trouvaient pas réellement dans un trou, mais bien dans un couloir. Et de deux : il n’y avait aucune trace du sac ici en bas avec eux. Lentement, elle releva une dernière fois les yeux, vers l’air libre cinq mètres plus haut... Vers l’endroit, invisible à présent, où elle avait laissé tomber son chargement quand elle avait décidé de faire une pause. Par la culotte d’Andrasté - le sac était resté la-haut.


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Dim 21 Juil - 14:34

Aurelius avait attendu que la poussière finisse de retomber pour mieux observer les environs, et essayer de se rendre compte dans quel genre de piège il s'était fourré cette fois-ci. Car il ne pouvait ne s'agir que d'un piège, n'est-ce pas ? Tout ceci ne pouvait tout simplement pas relever d'une maladresse de sa part, ou même de la part de l'adolescente en colère qui réussissait à le toiser comme si elle mesurait au moins deux têtes de plus que lui. Elle irradiait tellement de confiance en elle et générait une outrecuidance telle qu'on aurait probablement pu la couler dans de la pierre pour en faire un moule sans qu'elle ne subisse la moindre égratignure. Il ne put s'empêcher de sourire : elle avait la confiance -l'arrogance même- de la jeunesse, et c'était là quelque chose qui ne lui était pas étranger.

« Si ça peut te rassurer, je n'ai pas l'intention de transformer en scolopendre. » Puis, prenant mine de réfléchir sérieusement à la question : « Du moins pour l'instant. » Il ramena néanmoins son bâton vers lui, la lueur qu'il dégageait englobant une zone suffisamment grande pour qu'ils puisse se voir sans problèmes. Encore quelqu'un qui faisait preuve d'une peur quasi instinctive face à la magie, même si celle-ci aurait certainement prétendu le contraire. Elle était probablement du genre à assurer n'avoir peur de rien même quand elle claquait des dents et que le prétendu objet de sa peur infondée la tenait entre ses propres mâchoires. Quant à sa première question...

« Et bien, compte tenu des circonstances, je ne vais pas trop mal, merci : rien de cassé, alors que ça aurait pu être bien pire. Et toi ? Si tu devais être blessée, je m'en sors bien avec la magie de guérison. Si mon bâton ne t'effraie pas trop, bien sûr. » Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter un peu pour elle, même si il s'agissait de sa voleuse, et pas uniquement parce qu'elle était bien jeune : seulement, il était du genre à vouloir apporter son aide même lorsqu'elle risquait d'être mal reçue ou de lui apporter des ennuis. Ce dont il avait l'habitude... Et pour la deuxième question de sa compagne d'infortune... Il se fendit d'une révérence exagérée, faisant tournoyer joyeusement son bâton avant de se redresser : il portait un manteau de voyage léger mais résistant, qui laissait ses bras nus à partir des biceps, et une paire de ce qu'on ne pouvait qu'appeler une espèce de short kaki. Le tout sur mesure, certes, et parce qu'il s'était dit que c'était le type de vêtements qu'on se devait de porter dans une pareille expédition. Oh, et une botte en moins. Il avait aussi commencé l'aventure avec un chapeau à large rebords, mais il l'avait perdu très vite après son arrivée. Bah, il n'était pas vraiment une tête à chapeaux de toute façon, à son grand regret.

« Je me nomme Aurelius Antonius Caldwell Argento, humble voyageur, explorateur, chroniqueur, et à ce qu'on dit je ne chante pas trop mal. Mais dis moi, à qui ai-je donc l'honneur, si honneur il y a lieu d'avoir ? »

C'était tout lui, il ne pouvait pas faire autrement que de s'amuser un peu des circonstances, aussi complexes ou étranges qu'elles pussent être. Au moins, il n'était pas coincé dans un tunnel avec une horde d'engeances, un esprit qunari vengeur ou un dragon ensommeillé dont ils auraient dérangé le sommeil en faisant irruption dans sa tanière. Du moins pour l'instant. En tous les cas, il n'avait pas l'impression que la jeune fille soit bien dangereuses, bien que les apparences puisent parfois être trompeuses... Il restait attentif, à elle aussi bien qu'à leur environnement. Le regard qu'elle jeta soudain en l'air ne lui échappa pas, de même que son expression dépitée.

« Ah, j'en conclus que le fruit de ton larcin -et ma possession de droit, oserais-je ajouter- ne nous a pas suivi dans notre chute. Ce qui serait dommage si ce n'était peut-être pas plutôt une chance : disons que son contenu a de quoi se révéler...dangereux. Mais j'imagine qu'on ne se préoccupe pas de ça, quand on se sert dans les affaires des autres sans leur accord. »

Il hocha la tête, poussa un bref soupir, et s'avança pour mieux regarder l'un des murs : la pierre était blanche et lisse, rappelant le marbre sans en être. Il y apposa sa main : elle était froide au touché, et paraissait intouchée par les dégâts du temps ou la moindre saleté. Il suivit ce qui était des lignes creusées dans la substances, révélant une série de dessins abstraits qu'il ne reconnaissait pas, mais qui étaient indéniablement qunaris en terme de style.

« Bon, bon, bon... » fit-il comme s'il avait déjà oublié la présence de la jeune voleuse. « Comment sortir d'ici, maintenant ? »
Aurelius Argento

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Lun 22 Juil - 9:49

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Elina avait toujours plusieurs questions à poser, à commencer par "qu’est-ce qu’un scolopendre ?", mais elle laissa le mage parler sans l’interrompre – pour l’instant. Il lui demanda si elle allait bien : oh, maintenant, il se préoccupait de sa santé ? "Merci bien ! J’ai rien de cassé, mais si ça t’inquiétait vraiment, il aurait fallu y penser avant de m’faire tomber dans un trou !" Encore qu’à l’entendre, on aurait pu croire qu’il était tout aussi surprise qu’elle de se retrouver coincé là. Toujours appuyée contre son mur, elle croisa les bras et afficha une pause sensée être plus naturelle. Elle, effrayée ? Dans ses rêves.

Il se présenta, avec une grandiloquence qui la fit sourire presque malgré elle. Quel nom, pourtant ! Oubliant soudainement toute notion de danger, de mages mécontents, et de transformations en scolotrucs, elle ne put s’empêcher de répliquer, irrévérencieuse : "Qu’est-ce que c’est que ça pour un nom ?" Elle s’esclaffa et renifla. "T’as besoin de l’écrire sur un bout de papier pour t’en souvenir chaque matin ?" Ah… Elle ne comprenait pas encore grand-chose à ce type, mais au moins, il avait l’air marrant. Voyageur, explorateur, chroniqueur ? Si c’était vrai, c’était plutôt cool… Et puis Elina avait cette théorie qui disait qu’au plus long le nom, au plus riche la personne – et les gens riches et bizarres, c’était un peu son gagne-pain. (Bon, pour l’heure, avec sa botte en moins, il n’avait pas l’air spécialement impressionnant, mais elle ne pouvait pas dire grand-chose elle-même sur ce point ; même la veste la plus petite qu’elle avait pu trouver dans le village le plus proche semblait trop grande pour elle, et elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle s’était donné un coup de peigne… Et c’était sans mentionner les coups de soleil.)

Il l’avait invitée à se présenter elle-même… Hm. C’était bien gentil tout ça, mais elle préférait quand même ne pas lui donner son vrai nom. En toute franchise, elle aurait sans doute pu, ce n’était pas comme si elle était particulièrement célèbre pour quoi que ce soit, mais en changer l’amusait et elle le faisait pour un oui ou pour un non. Avec des choix d’alias quelques fois un peu ridicules, choisis sans y réfléchir dans le feu de l’action. (Elle aurait pu en prévoir quelques-uns à l’avance, mais ça aurait été tellement moins drôle…). Elle improvisa à nouveau, de façon... moyennement convaincante : "Je m’appelle… Spaaar... Kle." Et puis elle répéta sur un ton plus assuré, comme si elle le mettait au défi de trouver quoi que ce soit de bizarre à ce prénom : "Sparkle." Et dans un coin de sa tête, elle entendit son boss commenter qu’ "Imbécile" aurait été un nom plus approprié.

Sa mine dépitée quand elle réalisa qu’elle avait perdu son sac n’échappa pas au mage, et il le lui fit savoir. En mentionnant aussi autre chose au passage : le contenu du sac était à priori "dangereux". "Dangereux comment ?", demanda-t-elle, mine de rien, parce qu’un trésor était une chose, mais un trésor dangereux en était une autre – et qu’après l’histoire de la tombe elfique maudite qui avait causé la mort de tout le groupe d’explorateurs qui l’avaient ouverte, eh bien, elle se méfiait. Elle ajouta en grattant l’une de ses piqures de moustique d’un air indifférent : "De toute façon j’ai rien volé. Et même si j’avais volé, ce ne serait jamais qu’un vieux machin qunari, et t’es pas un qunari non plus, j’te ferais dire. Alors je vois pas pourquoi ce serait à toi plus qu’à moi." La moralité derrière l’appropriation de biens qunaris ne l’intéressait en réalité absolument pas, à part quand il s’agissait de faire preuve de mauvaise foi comme dans la présente situation : elle avait beau parler, elle ne pensait pas que prétendre ne rien savoir du vol lui servirait à grand-chose, donc autant trouver une autre stratégie dès maintenant.

Elle l’observa sans rien ajouter quand il se mit à examiner les murs. Blancs, lisses, décorés de gravures étranges, ils étaient sans doutes intéressants – mais la seule chose qui la préoccupait vraiment, c’était le fait qu’ils avaient vraiment l’air impossibles à escalader. Même par elle : c’était dire. Elle fronça les sourcils quand il s’interrogea à voix haute sur la manière de sortir de là. Quoi : il ne savait pas ? "Tu pourrais pas utiliser ta magie ?" Elina était dans cette situation où elle craignait quelque peu la magie, mais la croyait également capable de régler n’importe quel problème en un tour de main ; ce qui expliquait d’ailleurs au moins partiellement pourquoi elle s’en méfiait. Peut-être que ce mage pouvait faire apparaître des escaliers, ou leur permettre de s’envoler… ça aurait pu marcher. Enfin, il devait bien avoir un plan… C’était lui qui les avait faits tomber là, après tout.


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Lun 5 Aoû - 15:45

« Je peux t'assurer que je n'avais aucune intention de te faire tomber dans un trou. En règle générale, j'évite tout ce qui risquerait de me faire tomber dans un trou moi-même. C'est une bonne manière de vivre, j'ai toujours trouvé. On dirait plutôt que quelqu'un a décidé de faire une pause pile au-dessus d'une zone fragile qui pourrait même avoir été un piège. Tu n'aurais pas une idée de qui ça pourrait être, par hasard ? »

Ils pouvaient être deux à jouer à ce petit jeu. En tant normal, il y aurait même pris un vif plaisir -son interlocutrice avait tout l'air d'avoir de la répartie, ce qu'il avait toujours considéré comme une qualité appréciable chez son prochain ou sa prochaine- mais il fallait dire qu'il était un brin grognon de se retrouver coincé dans un tunnel inconnu avec quelqu'un qui l'était tout autant.

« Au moins, il n'y a pas de moustiques, là en-bas. » bougonna-t-il en donnant un petit coup du bout inférieur de son bâton dans un petit caillou, qu'il projeta conte le mur. Le bruit se révéla plus fort que prévu, se réverbérant entres les parois du tunnel. Quoi qu'il soit et où qu'il mène, c'était un ouvrage impressionnant, dont l'intérieur avait plutôt bien résisté aux affres du temps. Que ce soit sous terre ou dans les esprits des gens, les qunaris construisaient pour durer... Aurelius fit quelques pas dans les alentours, prêtant une oreille vaguement attentive aux commentaires de la voleuse.

« Je te donnerais bien un bout de papier, mais je ne voudrais pas t'offenser s'il se trouvait que tu ne savais pas lire. Et puis tu l'aurais sans doute déjà volé. »
Tout en parlant, il continuait de se déplacer le long d'un mur, l'éclairant de son bâton au fur et à mesure de son passage, passant sa main libre sur la roche parfaitement lisse, à part où les symboles étaient gravés. « Quant à mon nom, au moins il a l'avantage d'exister pour de vrai. Bel effort d'imagination, ceci dit, mais un brin long à la mise en place. » Après tout, il s'y connaissait en la matière : il avait dû improviser un faux nom à la dernière seconde plus d'une fois au cours de ses voyages. Bien maîtrisé, c'était un talent remarquablement utile. « Cela ne fait jamais de mal d'en avoir deux ou trois de prévu juste au cas où. Les balancer du tac au tac, avec aplomb, sans la moindre hésitation, c'est le secret. Ça, et choisir quelque chose d'un peu plus passe-partout. »

Bon bon bon, il s'était trouvé dans des situations plus périlleuses, il n'allait certainement pas finir ses jours au fond de ce trou avec une voleuse qui avait choisi de s'appeler Sparkle. Au moins il n'était pas coincé avec quelqu'un qui voulait le tuer, ce qui était un bon plus. Du moins pour le moment. Il ne savait pas à quel point il pourrait compter sur l'aider de la jeune fille, mais elle avait l'air débrouillard ; après tout, elle avait bien réussi à lui piquer son sac... Il leva les yeux une fois de plus, contemplant l'objet suspendu bien trop haut pour être à portée.

« Si tu ne sais pas ce que tu voles, tu es une plus piètre voleuse que je ne l'aurais cru. » Elle n'avait qu'à deviner, si elle voulait vraiment le savoir. « Ah bon ? Qu'est-ce qui te fait dire que je ne suis pas qunari ? Le manque de cornes ? Mais j'aurais pu avoir été élevé dans le respect du Qun, cela se faite encore chez pas mal d'humains et d'elfes de nos jours, surtout dans le coin. Ce qui ferait de moi un qunari. »

Il se retourna, voulant ajouter quelque chose, et se mit soudain à écarquiller les yeux, serrant son bâton jusqu'à ce que ses jointures blanchissent : « Gamine, reste calme, et ne fais pas de bruit; retourne toi leeeentement... » Il parlait à voix basse, s'efforçant de garder le ton le plus tranquille possible. « Il se pourrait que j'aie effectivement à utiliser ma magie dans un avenir très proche. Et je crois que je sais pourquoi il n'y a pas de moustiques... »

Derrière « Sparkle », surgissant de l'ombre au fond du couloir, deux araignées géantes s'avançaient sur le sol, leurs pattes bien trop nombreuses cliquetant d'une manière sinistre...
Aurelius Argento

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Mar 13 Aoû - 16:01

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Aux dires du mage, ce n'était pas lui qui les avait précipités dans le vide. Du moins, pas directement. Le sol s'était dérobé sous leurs pieds sans qu'il ne le veuille - soit parce que le temps l'avait fragilisé, soit parce qu'il s'agissait ni plus ni moins d'une vieux piège de l'époque des qunaris. Eh bien... C'était pas génial.

-"Quelle zone fragile ?", se défendit-elle. "J’allais très bien ! Je pouvais pas savoir qu’une espèce de mage sans chaussures allait me sauter dessus et tout faire tomber ! …C’est pas ma faute si t’es trop lourd." Lourd, il ne semblait pas spécialement l’être, mais plus lourd qu’elle, c’était un fait : Elina était toute petite et légère, et elle n’aurait déclenché aucun piège toute seule. Ou du moins, elle l’espérait, car ça aurait quand même été bien stupide de sa part.

Elle grogna, sa fierté un peu piquée à vif par le commentaire de son compagnon d’infortune. Elle savait bien comment se dégoter un faux nom ! Elle n’avait pas besoin de leçons, merci bien !  "Ça existe pour de vrai", grommela-t-elle dans sa barbe. "Et au moins ça se termine pas par - us." Aux yeux de la jeune fille, se choisir un faux nom passe-partout, c’était aussi stupide que d’avoir plein d’argent et de l’utiliser pour acheter un vieux crâne poussiéreux. Quand l’occasion de se trouver un faux nom se présentait, il fallait en profiter pour trouver quelque chose de spécial... Et d’ailleurs, Sparkle, c’était un très chouette nom. Si elle avait rencontré une vraie Sparkle, un jour, elle aurait trouvé ça génial. Elle aurait été jalouse, même.

(Ou du moins était-ce ainsi qu’elle justifiait intérieurement tout ça, à défaut de gagner la vraie conversation avec le mage.)

Elle haussa les épaules, bien décidée à ne pas se laisser démonter. Elle avait juste besoin de savoir que ça valait des sous. Ce n’était pas comme si elle comptait suspendre l’objet dans son salon... Après tout, même s’il avait été dangereux, ça n’aurait pas été son problème si elle et ses compères avaient réussi à le revendre avant qu’il ai fait… la chose qui le rendait dangereux, quelle qu’elle soit (elle imaginait une grosse explosion). Bon, c’était peut-être un peu malhonnête pour le pauvre bougre qui l’aurait achetée. Mais Gustave s’en serait bien moqué… Et s’était généralement plus simple de se ranger auprès de ses décisions.

Pour ce qui était du mage, il devait vraiment la prendre pour une idiote s'il voulait lui faire croire qu'il pouvait être un adepte du Qun. (La manière dont elle imaginait ces derniers était assez proche d'un apaisé : ça faisait franchement peur.) "Oh, je ne sais pas… Je ne pense pas que la plupart des faux qunaris humains se présente comme ‘Aurelius Antonius Caldwell Tropdenoms Argento‘…" Elle avait pris une voix excessivement grandiloquente, et à en croire l’expression du mage, l’imitation faisait son petit effet. Peut-être était-il impressionné par le fait qu’elle ait tout retenu ? Et ouais ! Elle n’avait pas besoin d’un bout de papier ! "…voyageur, explorateur, danseur, magicien…" Il lui demandait de se retourner. Elle le fit en continuant sa tirade, vaguement consciente que quelque chose de mauvais se tramait. "…et sinon les gens disent queeeaaargh."

Sa voix mourut dans sa gorge.

C’était beaucoup trop de pattes.

Elle recula de quelques pas, plongea la main dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir son arme, estima les chances d'une petite dague en fer contre une gigantesque araignée, et recula encore. Dans la plupart des cas, entre le combat et la fuite, Elina choisissait de détaler ; souvent en escaladant ce qu’elle pouvait et en se cachant dans un coin jusqu’à ce que le danger soit passé. Ce n’était pas vraiment possible ici, pour de multiples raisons - à commencer par le fait que les affreuses bestioles se rapprochaient vraiment très vites et étaient déjà presque sur eux et... "Utilise la, utilise la vite !" 


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Ven 23 Aoû - 12:41

« Oh je ne sais pas, une zone à risques, quoi. Vous n'êtes pas censé savoir détecter les pièges ou un truc comme ça, parmi les voleurs ? Et bien je dois dire que ce n'était pas terrible, j'ai assisté à meilleure performance. » rétorqua-t-il, caustique. « Et je ne suis pas sans chaussures, il me reste une botte. D'ailleurs, ne confonds pas de simples chaussures avec mes bottes, merci bien. Elles ont un certain standing, ces bottes ! Il a beau ne m'en rester plus qu'une, elle vaudra toujours plus que tout ce que tu peux porter sur le dos ! »

Oui, il était un peu grognon. Tomber dans un piège pouvait avoir ce genre d'effet sur les gens, ce qui ne facilitait pas vraiment les relations entre inconnus fraîchement rencontrés. Surtout lorsque l'un des inconnu -à savoir une inconnue- avait espérer se tirer avec le butin de l'autre. Butin qui leur était d'ailleurs à tous les deux inaccessible, ce qui n'arrangeait pas l'humeur d'Aurelius. Il en avait bavé, pour ce butin ! Un temple maudit dans la semaine ça lui suffisait, merci bien ! Enfin, on n'y pouvait rien ; une fois qu'on était au fond du gouffre, on ne pouvait faire qu'un pas avant ! (1)

« Trop lourd... » maugréa-t-il dans sa barbe de trois jours d'aventurier (qu'il mettait un point d'honneur à entretenir pour respecter le cliché, et puis ça occupait un peu le matin). « On dit que les ados n'ont pas tous encore perdu les rondeurs de l'enfance, ce n'est peut-être pas moi, le trop lourd... » Tout en grommelant, il faisait quelques pas ici et là, tapotant le sol de son bâton un peu hasard, dirigeant la lumière partout où il pouvait espérer voir quelque chose.

« Oh, tu serais étonnée. J'ai croisé des espions qunaris qui avait tout sauf des airs et des manières d'espions qunaris. C'est un peu le propre des espions, tu sais. Il y avait notamment ce charmant elfe adepte du qun qui---» Il interrompit ses pensées; bon, ce nouveau pan de mur n'offrait rien de plus intéressant que le précédent. Les murs, peu importe lesquels, on finissait par s'en lasser. Si seulement il avait de quoi interpréter ces symboles... « Ah, je n'ai jamais dit que j'étais danseur, mais je me débrouille plutôt pas mal en gavotte... Ceci dit, je suis meilleur chanteur. Et toi, des talents utiles, à part détrousser ton prochain ? »

Mais la conversation -si on pouvait appeler ça une conversation- n'eut pas le temps d'aller plus loin. A peine eut-il aperçu les deux araignées que le mage poussa un profond soupir, un brin désabusé : « Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que ce soit des araignées ? ». Sa posture se fit soudain plus élancée, tranchant avec le bouffon ennuyé d'auparavant ; il fit tournoyer son bâton des deux mains devant lui, un effet de style qui intensifia la lumière. Comme prévu, les yeux -il y en avait beaucoup trop pour tous les compter, un signe de plus que ces créatures n'étaient vraiment pas naturelles- des araignées se plissèrent sous la vive lueur, et elles se mirent à reculer. Elles reviendraient vite à la charge, mais ça lui donnerait un peu plus de temps pour se préparer, et pour protéger la dénommée Sparkle.

« J'espère que tu sais te servir de ta lame ; je vais te donner un petit coup de boost. J'espère aussi que tu n'as pas peur du feu... Mais j'imagine que non, quand on s'appelle Sparkle, hein? Si ça se trouve tu l'as vraiment bien choisi... » Plissant les yeux, il concentra son énergie magique pour la diriger sur Sparkle. Un sort de hâte dans un premier temps, pour augmenter sa vitesse, puis un sort qui fit s'enflammer sa dague.

« Ces sables bêtes ont horreur du feu... Fais ce que tu peux, mais essaie de rester derrière moi, si tu ne le sens pas. »

Bon, c'était à lui de jouer, maintenant. Tenant fermement son bâton à deux mains, il se dressa face à la première des bestioles qui avait repris son avancée, ses mandibules s'agitant d'anticipation à l'idée de se refermer sur leur proie, une bave acide se mettant à couler sur son passage. Aurelius en appela à toute sa concentration, et des jets de flammes jaillirent de son bâton pour venir encercler l'araignée géante, se refermant autour d'elle pour mieux l'emprisonner dans ce déluge d'incandescence. La bête se mit à brûler, trois de ses pattes se consumant presque aussitôt, la déséquilibrant jusqu'à la faire tomber sur le dos, où elle s'agitait en poussant des cris horribles.

Et de une ; restait la deuxième, qui semblait se montrer un peu plus prudente maintenant ; et tandis qu'Aurelius se concentrait de son mieux, appelant à lui de l'énergie magique pour un deuxième round, la créature avançait lentement, inexorablement...

________________________________________________________

(1) Ce qui était beaucoup moins conseillé quand on était encore au bord.

Aurelius Argento

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Ven 30 Aoû - 10:30

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Elle roula des yeux. "Oh, excuse-moi, princesse. Loin de moi l’idée d’insulter tes godasses." Elle pouvait continuer longtemps sur le même thème – et elle se doutait qu’il en allait de même pour son compagnon. Ce n’était pas parce qu’elle était probablement en tort qu’elle allait se montrer plus conciliante… Sérieusement, elle passait une excellente journée avant que ce mage ne vienne s’en mêler, et à présent, c’était lui qui lui faisait des reproches ? Il y avait de quoi pester.

Et leur échange de piques et de moqueries aurait pu durer encore longtemps s’il n’avait pas été interrompu par deux araignées géantes. Il y avait des choses qui pouvaient donner un but commun à n’importe qui... Les araignées géantes en faisaient partie. Elina  n’en avait jamais vues d’aussi près, et c’était quelque chose qu’elle n’avait jamais regretté. Elle n’aimait déjà pas beaucoup les vraies araignées, et s’énervait souvent quand son patron comparait ses capacités à grimper sur les façades à ces dernières (est-ce que j’ai l’air d’un vieil insecte poilu ?) – mais comparées à celles qui lui faisaient face, les petites araignées avaient l’air de très agréables compagnes. Elle songea un instant à l’histoire que lui avait raconté ce type dans son expédition, sur l’araignée si grande qu’elle emprisonnait des qunaris entiers dans sa toile (« elle ne laissait que les cornes », avait-il dit) et puis revint immédiatement à l’instant présent parce que CRÉATEUR DES ARAIGNÉES GÉANTES.

Aurelius avait fait… un truc, avec sa magie. La lumière s’était intensifiée, et les bêtes s’étaient éloignées – l’espace d’un moment. Elles allaient revenir à la charge, à l’en croire… Mais cela leur permettrait au moins de se préparer un minimum, même si les choses restaient tendues.

La jeune fille n’avait pas peur du feu, non, pas plus que n’importe qui d’autre ; et, si, d’un certain point de vue, elle n’appréciait pas trop la magie du feu, si cette dernière servait à carboniser les araignées qui lui faisaient face, elle n’avait soudainement plus rien contre. Ce que le mage avait en tête était un peu différent, cependant… Il se concentra un moment, et elle se sentit soudainement… différente, d’une façon qu’elle aurait eu du mal à décrire, mais qui était loin d’être désagréable… Et puis sa dague s’enflamma dans ses mains, et elle poussa un cri.

-"Ah !" Puis : "Whoa !" Puis : "C’est toi qui…" Mais elle s’interrompit pour l’écouter poursuivre. Les monstres avaient manifestement repris leurs esprits, et elles revenaient à l’assaut. Elles craignaient le feu, dit-il. Elina pouvait se rendre utile, ou bien rester à l’arrière, ajouta-t-il. Il était probablement déjà principalement concentré sur le combat, à présent qu’il s’était occupé de lui lancer ces sorts… Trop pour faire attention à elle ? La jeune fille se mit à sourire. "Oh, okay, okay. Bien. A la revoyure, monsieur le Magister."

Et puis elle s’élança en arrière comme une flèche. Ah – ah ! – ce truc – c’était comme si une vague d’énergie la poussait vers l’avant, comme si un souffle de vent la poussait dans le dos en l’encourageant à courir plus vite ; elle ne sentait plus aucune fatigue, aucunes courbatures dues à sa chute – c’était absolument génial. Filant comme un boulet de canon dans le couloir, elle évita habilement une toile d’araignée de la taille d’une vache, en transperça une autre d’un coup de lame enchantée, et, sans cesser de courir, entrevit, un peu plus loin, ce qu’elle cherchait. Un deuxième éboulement, un tas de pierres écroulées avec un grand ciel bleu ouvert au-dessus. Une sortie – pour quiconque pouvait grimper… Mais, pour répondre à la question du mage de plus tôt, s’il y avait bien une chose qu’elle pouvait faire à part détrousser son prochain, c’était grimper.

-"Woooo !"
Elle ne prit même pas la peine de s’arrêter pour respirer, se lançant dans l’ascension avec toute l’inconscience et la confiance d’une ado montée à bloc. "C’est génial !", hurla-t-elle à personne en particulier en arrivant à la surface en riant. Elle avait envie de courir jusqu’au bout de cette forêt, de trouver l’arbre le plus haut de tous pour grimper dessus, de faire le poirier sur la plus haute branche. Mais… Ah, avant toute chose, il y avait quand même un autre truc à faire.

Brandissant son couteau (Sparkle ! Voilà, la preuve que c’était un nom approprié !), elle s’élança à nouveau dans le sens contraire, retraçant son chemin souterrain à la surface. Si elle se souvenait bien, le trou devait être vers là-bas… Et tout s’était passé très vite depuis qu’elle avait abandonné le mage, il ne pouvait pas être bien loin… Elle s’en approcha en courant – au moins de manquer de tomber dedans en arrivant près du bord. Au fond, il y avait… Les restes brûlés d’une araignée, qui rougeoyaient encore. Et, un peu plus loin, sa compère encore en vie – et sans doute en quête de vengeance. "Hey, l’affreux !" La bête ne lui prêta pas la moindre intention. C’en était presque vexant. Mais peut-être qu’un couteau serait plus efficace.

Elle lança le sien sans même réfléchir au fait qu’après ça, elle n’aurait plus d’arme – réfléchir, ce n’était pas toujours son fort, et réfléchir sous l’influence de ce sort qui continuait d’accélérer ses mouvements, c’était encore plus compliqué. La dague atterrit dans le dos de la bête, bien au milieu. Il brûlait toujours, et en effet, l’araignée n’avait pas l’air d’aimer ça... enfin, Elina pensait franchement que personne n’aurait réellement apprécié.

N’ayant pas envie d’en rester là – et parce que sans doute que l’araignée non plus – elle se pencha pour ramasser un gros rocher branlant au bord du gouffre. Son poids la surprit. Dans son état de support magique, elle avait presque l’impression de pouvoir soulever n’importe quoi – mais cet aspect-là au moins de ses aptitudes physiques ne semblait pas avoir changé. Qu’à cela ne tienne, elle le poussa de toutes ses forces dans la direction du monstre, désirant l’écraser en dessous… Ne réalisant qu’un instant trop tard qu’elle risquait d’écraser son couteau par la même occasion. La pierre bascula vers le bas. "Attention, là dessous !"


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Dim 8 Sep - 19:30

« Princesse ? Attention, si on continue sur cette voie, je vais finir par me mettre à chanter » Ce qui n'était pas forcément une menace redoutable, il en convenait, mais c'était la première qui lui était venue à l'esprit. Il avait lu dans de nombreuses histoires que les princesses et autres héritières royales chantaient, c'était même une de leurs caractéristiques types. Et rarement aux moments les plus appropriés, ce qui montrait bien que des auteurs ne savaient pas toujours de quoi ils parlaient. Ceci dit, il n'était jamais contre pousser un brin la chansonnette -parfois il était bon d'avoir de la compagnie sur la route, même s'il ne s'agissait que de sa propre voix- mais il n'avait pas l'impression que la jeune fille et lui étaient sur le point de se lancer dans un duo endiablé.

« C'était de bonnes chaussures. » grommela-t-il. Il était capable de se raccrocher à ce genre d'idée sans se laisser démonter. Parce que bon, malgré les moustiques, il fallait bien dire que la journée s'était bien déroulée jusqu'à ce qu'il se retrouve au fond du trou avec sa voleuse. Ses chaussures n'avaient rien demandé, en plus ! Elles les avaient trouvées, et elles étaient à son pied, que demander de plus ? « Du bon cuir bien imperméabilisé, et tout. On n'en trouve pas beaucoup, des comme ça. »

Quoi que d'un côté, il aurait presque préféré qu'on lui vole ses bottes. Il n'avait pas traversé la moitié de Thédas pour s'enfoncer dans la jungle sauvage afin de les trouver, déjà, contrairement au contenu d'un certain sac. En y réfléchissant bien, il avait de quoi en retrouver, des chaussures, même si ça l'embêtait un peu. Et puis elles valaient un certain prix. Enfin, d'un autre côté elles valaient tout l'or du monde parce qu'elles étaient confortables. Vraiment confortables, aux deux pieds, et tout, comme on en trouvait rarement ! Bah, il aurait dû apprendre sa leçon : dans le futur, il aurait tout intérêt à se choisir des paires communes et banales, au rythme où il les usait (1).

Mais toutes ces considérations devraient attendre. En grande partie parce qu'on ne pouvait discourir à l'infini sur la question, mais avant tout et surtout parce que deux araignées géantes, ça avait de quoi devenir instantanément le centre de l'attention. Tant de pattes... Pourquoi ?

« Franchement, quel besoin d'avoir autant de pattes ? » ne put-il s'empêcher de se dire à voix haute. Voilà qui ferait beaucoup de chaussures. Il secoua la tête, s'éclaircissant au maximum les idées : jusqu'ici, il avait réagir à l'instinct, éblouissant les créatures. Qui avaient également beaucoup trop d'yeux aussi pour être pleinement naturelles. Heureusement qu'elles n'avaient pas besoin de lunettes, pensa-t-il tout en continuant d'agir. Il avait fait ce qu'il pouvait pour son alliée de circonstances ; car il partait du principe que oui, des araignées géantes n'avaient pas leur pareil pour unir tous les opposés qui soient. Il fallait bien faire cause commune, ne serait-ce que pour le nombre de membres et d'yeux à disposition ! L'adolescente fusa en avant dans un mouvement presque flou, ce qui signifiait que son sort de hâte avait fonctionné. Bien, voilà qui lui donnait la latitude d'agir sans risquer de la blesser avec un sort ; le feu n'avait rien d'ami, et c'était ce qu'il maîtrisait le plus.

« Bon bon bon... » souffla-t-il entre ses dents. Il saisit son bâton à deux mains, et frappa le sol devant lui. Une vague de chaleur s'en dégagea, tandis qu'il s'assurait de rester bien fixé sur ses jambes, appelant à lui tout le pouvoir dont il était capable. La moindre seconde pouvait faire la différence... Il vit en un éclair la dague enflammée comme jaillir du ciel pour se planter dans la bête : la voleuse était de retour. Il s'en sentit fort reconnaissant ; voilà qui allait peut-être tout changer ! Son esprit se dirigea entièrement dans la force qui découlait de son bâton, et un cercle de flammes s'éleva sur le sol du tunnel, entourant la créature. Elle se mit à pousser des espèces de sifflements fort désagréables, ou plutôt une sorte de chuintement qui faisait froid dans le dos. Il serra son arme plus fort, et les flammes s'intensifièrent. L'araignée fit un nouvel effort pour les franchir, mais les deux pattes qu'elle brandit à travers furent aussitôt carbonisées. Bien, bien, voilà qui était prometteur. Il jeta un bref coup d’œil vers la surface, comprit ce qu'essayait de faire celle qui s'était baptisée Sparkle, et il maintint le cercle en place, faisant de même avec l'araignée.

S'il est bien une chose universelle, c'était le fait que de se recevoir un bon gros caillou sur la tête faisait rarement du bien.

La bête s'écroula à terre, la tête à moitié pulvérisée, commençant à se rouler sur le dos dans une série de gestes désordonnés, comme pour essayer d'éteindre les flammes...ce qui n'était guère efficace quand on n'avait plus vraiment de cervelle (ou ce qui en faisait lieu chez les araignées géantes, il n'avait vraiment pas envie de le savoir). Il relâcha quelque peu son attention, les flammes perdant en intensité au fur et à mesure que leur prisonnière agonisait. Il voulut se retourner pour dire quelque chose à son alliée plus haut -et quelque chose de gentil, en plus !- mais fut coupé dans son élan par une nouvelle série de mouvements...

« Sérieusement ? » s'exclama-t-il, roulant des yeux dans ses orbites, comme s'il avait de la peine à les croire : s'élançant dans le tunnel, une nouvelle araignée se précipitait dans sa direction. Et une seconde, et une troisième, et... Il n'arrivait même plus à les compter, incapable de départager toutes ces pattes poilues, ces yeux vicieux et ces mandibules baveuses. Ils avaient dû déranger un nid, ou quelque chose dans ce (très mauvais) goût-là...et il n'avait pas assez de magie pour y faire face. Quant à sa compagne d'infortune, les bestioles ne manqueraient sûrement pas d'escalader les gravats sans gène pour la pourchasser... Tout cela se révélait bien problématique.

Puis une idée lui vint. Il ne l'aimait pas beaucoup, pour être parfaitement honnête, mais c'était la seule qu'il avait.

« Le sac ! Lance le sac vers elles ! » cria-t-il. Puis il leva son bâton, prêt à réagir : il n'aurait qu'une chance de le toucher avec un sort, qui aurait de quoi mettre les feux au poudre. Littéralement. Une rare variété de gaatlok, voilà ce sur quoi ces recherches lui avaient permis de mettre la main. Quelque chose que les qunaris avaient toujours pris soin de ne jamais laisser derrière eux, jusqu'à ce qu'il remonte la piste, et... Inutile de dire qu'il s'agissait d'un sac d'une grande valeur, aussi bien financière qu'en terme de savoir, mais il ne voyait pas d'autre solution.

Bah, on ne vivait qu'une fois, non ? L'ennui, avec ça, c'était qu'on explosait aussi qu'une fois. Il se prépara au mieux : tout ce qui lui restait à espérer, c'était qu'il saurait visé...et que la fameuse Sparkle saurait faire preuve d'adresse.

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(1) Y compris la fois lors d'une aventure particulièrement pénible où il avait dû se résoudre à en manger une.
Aurelius Argento

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Mar 17 Sep - 22:34

Raiders of the Stolen Bag
Aurelius & Nina
Look at this. It’s worthless — ten dollars from a vendor in the street. But I take it, I bury it in the sand for a thousand years, it becomes priceless.

La jeune fille eut un moment de triomphe en voyant sa pierre atterrir en plein sur la deuxième araignée. La bête s’effondra, pulvérisée par l’impact. Autour d’elle, les flammes magiques qui l’avaient retenue prisonnière commencèrent à faiblir en intensité. >Tout semblait soudainement très calme. Elina laissa quelques secondes passer, le temps de s’assurer que plus aucune des – trop nombreuses – pattes ne bougeait, et puis éclata. "Ouais !!!" Elle leva un poing vers le ciel. "T’as vu ça, ta majesté ? Elle ne faisait pas de poids face à la super Elina ! Je veux dire Sparkle." Merde ! Elle avait laissé échapper son nom. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle parle avant de réfléchir ? Qu'est ce que sa mère lui disait, encore ? Toujours tourner sept fois sa langue...

Elle n’eut pas le temps d’essayer de se rattraper, cependant, car une nouvelle vision préoccupante vint détourner ses pensées. Il semblait qu’elle avait crié victoire trop vite. Une nouvelle araignée faisait son apparition – puis une deuxième, puis une troisième – une marée d’araignées géantes attirées par toute cette agitation, et se dirigeant dans leur direction. Elle poussa un petit cri. Créateur, c’était dégoûtant – elle n’enviait pas la position du mage. Encore que la sienne n’était peut-être pas tellement meilleure : les bestioles avaient l’air capable de grimper sur les murs. "Ewwwwwwww !" Elle fit un bond en arrière pour s’éloigner du bord du trou et regarda désespérément autour d’elle, à la recherche d’un truc pour aider, s’attendant à voir surgir des flammes des mains d’Aurelius à tout moment. Pourtant, même pour un mage, la situation semblait délicate… Il y en avait tellement ! Et ils avaient déjà eu du mal à venir à bout des deux premières !

Mais que faire, en attendant ? Et bien, c'est finalement Aurelius qui lui souffla la réponse - ou plutôt, la lui hurla, depuis sa position précaire. Lancer le sac... Et bien, voilà quelque chose qu'elle n'aurait jamais songé à faire toute seule.

-"Quoi ?"
Elle posa les yeux sur l'objet en question, par terre là où elle l’avait abandonné avant que toute cette histoire ne commence. A portée de main… Elle n’y avait même pas songé jusqu’à présent, mais elle se dit que dans l’absolu, rien ne l’empêchait de l’attraper et de filer vers son campement en emportant son contenu dangereux et/ou de valeur, en laissant le reste derrière elle – mage, araignées, conscience. Elle était rapide, après tout – très rapide, pour le moment. Elle aurait eu ses chances. Ça aurait été vraiment dégueulasse de sa part, ceci dit. Elle aimait se dire que toute voleuse qu’elle était, elle avait quand même des valeurs.

Mais l'idée du mage ne la convainquait pas spécialement. Elle ne cacha pas son scepticisme, en criant en retour : "T’es sûr ?" Il y avait quand même un grand pas entre ‘décider de ne pas abandonner un homme dans un trou plein de grosses araignées‘ et ‘lui faire assez confiance pour balancer l’objet de leur conflit au fond dudit trou sans plus d’explication‘. Il avait l’air d’avoir un truc en tête, certes, mais c’était difficile de savoir quoi. Les mages avaient toujours des idées tordues, c’était bien connu… Le problème, c’était qu’elle n’avait pas vraiment de meilleur plan à proposer. Et il y avait beaucoup d’araignées. Il y a quelque chose dans une masse grouillante d’araignée qui pousse à prendre des décisions d’urgence plus rapidement.

Elle attrapa le sac. "Ça n’a pas intérêt à être un piège pour que je te le rende, hein !" Et sur ce, elle le lança. Il fit un joli arc dans l’air avant de retomber au fond du gouffre.

Il y eut un battement. Une grosse explosion. Et Elina, surprise par le choc, tomba à la renverse.

Il lui fallut un moment à rester allongée sur le sol pour reprendre ses esprit - une situation un peu trop fréquente à son goût, aujourd'hui. Elle ne trouvait plus ça très drôle. Elle se releva en titubant un peu, les oreilles sifflantes. Bahhhh, elle avait mal partout... Elle avait l’impression d’être tombée d’une charrette en marche - chose qui lui était, en vérité, déjà arrivée, et qui était loin d’être agréable. Sonnée, elle regarda autour d’elle, vers le trou dans lequel au fond duquel elle était tombée juste un peu plus tôt. Encore qu’avec tout ça, il ressemblait plutôt à un cratère.

-"Heey ? Aurelius ?",  appela-t-elle dans le vide… Sa voix était assez incertaine – c’était bien la première fois depuis leur rencontre. "Toujours en vie ?"


▬ Gasmask
Nina

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Sam 28 Sep - 11:24

Il y avait des fois où la seule bonne idée qui vous restait était une mauvaise. Cela lui arrivait tellement souvent que Aurelius aurait pu écrire un livre sur la question. Il le ferait probablement, s'il survivait à cette situation on ne peut plus précaire. « Une bonne idée ou la mort ! » quelque chose dans ce goût-là, un titre un peu racoleur peut-être, mais ça rendait les gens curieux et puis il fallait bien vivre. Quoi qu'il n'écrivait pas vraiment pour l'argent, il n'en avait pas besoin. Enfin, c'était bien aussi hein, mais il en avait assez à travers sa famille et son travail de négociant errant. L'écriture, c'était un bonus, le loisir-travail tant recherché. C'était saisissant de voir à quel point on pouvait se perdre dans ses pensées quand on était sur le point de se faire dévorer par une horde d'araignées géantes. Ce n'était pas la première situation dangereuses où il voyait son esprit défiler devant ses yeux plutôt que sa vie, s'attardant généralement sur des banalités du quotidiens plutôt que sur des révélations profondes et pleines de sagesse. Mourir ne rendait pas forcément intelligent, c'était même plutôt le contraire si on n'y survivait pas.

Il avait toujours conscience de la présence de la voleuse, plus haut. Elle était sortie, ce qui était une bonne chose. Elle était revenue, ce qui était...une bonne chose aussi ? Il ne voulait pas qu'elle se mette en danger, mais il devait bien avouer que c'était agréable de ne pas avoir été abandonné. Il y avait donc quelque chose de noble chez la dénommée Sparkle -ou Elina ? Voilà qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd...- même s'il était persuadé qu'elle le nierait en bloc si on le lui disait.

« Bien joué ! » avait-il lancé quand la pierre balancée par l'adolescente avait écrasé la bestiole. Le bruit avait été ignoble, entre la carapace brisée et l'intérieur écrabouillé. L'odeur n'était pas mieux... Il y avait quelque chose de répulsif même dans leur mort, à se rouler sur le dos les pattes en l'air comme ça même lorsqu'elles brûlaient ! Si le Créateur existait, il avait vraiment commis une sacré erreur de jugement le jour où il avait distribuée les pattes et les yeux chez certaines bestioles...

Quand au troupeau qui s'amassait dans le tunnel -disait-on vraiment un troupeau d'araignée ? Il faudrait qu'il se renseigne. -voilà qui ne l'arrangeait guère. La magie était une arme puissante, mais nul mage n'en avait des réserves inépuisables, et les siennes étaient déjà bien entamées. En cas de dernier recours, il lui restait bien la magie du sang -le sien- mais il n'avait pas encore envie de s'y résoudre. Pas quand il y avait peut-être un autre moyen...

« Si c'était un piège, je ne serais vraiment pas doué ! » fit-il en retour, l'encourageant d'un dernier geste tandis qu'il reculait pour se coller le dos au mur, les flammes devant lui commençant à faiblir. Tout reposait sur la jeune fille maintenant ; si elle lui faisait confiance, si elle lançait le sac, si elle ne décidait pas finalement de s'enfuir avec le butin... Il put presque l'entendre soupirer de dépit -ou l'imaginer, il n'était pas trop sûr- avant de voir le sac décrire une belle courbe descendante dans le tunnel ! Il réagit par pur réflexe : son bâton se pointa droit sur l'objet qui filait vers les araignées, et un jet de flammes en jaillit pour le percuter du premier coup tandis que le mage se jetait à terre parmi les gravats, les mains sur la tête.

L'explosion fut assourdissante. Elle fut tellement bruyante qu'elle rappela presque l'absence de bruit dans les oreilles, un vacarme bien plus fort que le plus gros des « boums ». Personne n'avait jamais réussi à savoir ce que les qunaris mettaient vraiment dans leur mélange, et l'humanité n'était pas plus proche de le savoir maintenant qu'un des derniers vestiges de leur poudre venait de disparaître. Mais cela ne comptait pas vraiment ; ce qui comptait, c'était les araignées transformées en charpie, le tunnel s'étant qui plus est écroulé en plein sur elle. Juste une patte dépassait des décombres maintenant, trembla un instant, puis se figea enfin.

Quand la poussière et la chaleur se dissipa, Aurelius se releva en grimaçant, s'aidant de son bâton. Il avait mal partout, le souffle l'avait quand même bien secoué, et il avait probablement une ou deux côtes cassées, sans parler des bleus, des coupures et des brûlures (et il n'avait même pas envie de penser à ses pauvres vêtements!). Au moins, son bâton était intact et là, par terre, entre les cailloux... Mais oui ! Il ramassa l'objet, le glissant dans une poche. Puis, toussant et crachotant, il se tourna vers l'ouverture : l'explosion lui avait ouvert un chemin vers l'extérieur en courbant un peu l'éboulis. Petit à petit, s'aidant de son bâton, il finit par rejoindre la voleuse à l'extérieure. Là, il se laissa tomber contre un arbre, assis dans la mousse, essayant de reprendre son souffle. Puis, le visage noirci par l'explosion et les cheveux en pétards, sans parler de sa tenue en lambeaux, il adressa néanmoins un grand sourire sincère à l'adresse de sa sauveuse :

« Merci...Elina. Sans toi, je crois bien que je serais divisé dans un certain nombre d'estomacs à l'heure qu'il est. Merci d'être revenue. Vraiment. Je me laisserais même aller à dire que tu es quelqu'un de bien! Oh ! » Il sembla soudain se rappeler de quelque chose. Il fouilla dans sa poche, puis en ressortir la dague de la jeune fille, à peine noircie, qu'il avait retrouvée en bas : « Je crois que ceci t'appartient. »
Aurelius Argento

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