Raiders of the Stolen Bag | ft Aurelius [FB]
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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Raiders of the Stolen Bag
Aurelius & Nina
Look at this. It’s worthless — ten dollars from a vendor in the street. But I take it, I bury it in the sand for a thousand years, it becomes priceless.
Elina avait quinze ans, bien qu'elle ai facilement pu sembler plus jeune. Cela faisait quatre ans à présent qu'elle avait quitté sa maison de Jader, toute sa vie locale... Et, en ce moment précis, elle en était vraiment heureuse. Vivre avec Gustave n’était pas facile tous les jours, principalement parce que Gustave lui-même n’était pas facile tous les jours. Pourtant, elle ne pouvait pas réellement regretter de l’avoir suivi. Parce que malgré le reste, elle aimait voyager… Et qu'elle voyageait énormément avec lui.
Seheron avait toujours été un endroit plus mythique que réel, à ses yeux. Une île lointaine et étrange à laquelle elle associait de vagues images de jungles et de qunaris. Aussi, quand son partenaire lui avait annoncé qu’il s’agissait de leur prochaine destination, elle avait eu du mal à le croire. Jamais elle n’aurait cru se rendre dans un endroit pareil, un jour ! Mais elle ne s’en était pas plainte - au contraire, elle s’était montrée très enthousiaste… Ca allait être une sacrée aventure.
Comme souvent, l'île elle-même s’était avérée un peu différente de ce qu’elle s'était imaginée. Par exemple, si elle s’était attendue à ce qu’il fasse chaud, elle n’aurait jamais cru que ce serait à ce point. La demi-elfe n’avait pas l’habitude de cette chaleur humide et étouffante qui surpassait même les pire journées d’été de sa ville natale… Elle avait adopté, après sa première semaine sur place, les vêtements traditionnels locaux. Elle s’y sentait déjà mieux, mais ça ne l’avait pas empêchée de finir avec un monstrueux coup de soleil. Non que Gus ne la ménage pour autant. Elina était persuadée qu’il l’aurait faite travailler même si elle avait une jambe en moins. Enfin bon – c’est vrai qu’ils n’étaient pas là pour se tourner les pouces.
Non, ils étaient là pour s’enrichir - et c’était là l’autre chose qui la réjouissait à propos de cette expédition. L’aventure et le profit : avec ces deux choses-là, comment aurait-elle pu se plaindre ? Selon Gustave et ses amis, Seheron était remplie de ruines pleines d’artefacts de valeur et d’objets qunaris en tout genre que des gens, quelque part, était prêts à payer une fortune pour exposer dans leur salon. Les gens riches étaient bizarres… Mais Elina en était plutôt heureuse, pour une fois, si ça lui permettait de faire un beau voyage. L’expédition avait été organisée par son patron Gustave et quelques amis à lui. Ils étaient cinq, six avec elle, et pour la plupart d’entre eux, ce n’était pas la première fois qu’ils visitaient cette île. Certains étaient marrants, surtout quand ils étaient de bonne humeur, mais d’autres avaient vraiment l’air peu commode - et elle faisait de son mieux pour rester en dehors de leurs pieds.
Pour l’heure, elle était toute seule. Elle avait proposé de partir elle-même à la recherche de « trésors vraiment bien » (en tout cas comparé à ceux, franchement pourris, que son boss s’entêtait à rassembler à défaut de trouver autre chose). A sa surprise, ils avaient accepté, et elle était partie toute la journée dans son coin telle une intrépide exploratrice juste un peu brûlée. Gus s’était probablement attendu à ce qu’elle échoue lamentablement et revienne les mains vides. Eh bien ! Il allait être surpris. Parce qu’Elina ne manquait pas de ressources… Oh, non ! Elle était une excellente chasseuse de trésors. Elle avait une technique secrète. Qu’on se mette ça bien en tête !
(Elle était tombée par hasard sur une tente déserte. Son propriétaire devait être occupé quelque part : il venait de partir, à en croire son état. Elle ne s’était pas privée de farfouiller dans ses affaires, et, surprise surprise, était tombée sur un sac rempli de ce qui pouvait uniquement être décrit comme « des trésors vraiment bien ». Elle l’avait donc joyeusement vidé dans son propre sac, l’avait rempli de cailloux pour faire bonne mesure, et était repartie sans attendre d’où elle était venue. Le crime parfait.)
Un moustique vint se poser sur son avant-bras en plein dans son champ de vison. Elle alla pour le frapper de la paume de sa main libre, mais il s’envola juste à temps – ce qui la poussa à le frapper d’une insulte bien sentie à la place. Les moustiques – voilà une autre chose qu’il l’avait prise par surprise à Seheron. Ils étaient énormes, de vrais monstres – Elina n’était pas bien grande et elle trouvait presque miraculeux qu’elle ait encore du sang en elle au lendemain de leurs passages. Un garçon local lui avait parlé d’une plante dont l’odeur était sensée les éloigner. Elle s’en était badigeonnée, quelques jours plus tôt, mais elle avait dû se tromper de variété, car au lieu de faire fuir les insectes, ça avait semblé les attirer. C’était soit ça, soit l’autre type qui s’était payé sa tête… Ce qui était possible aussi, réflexion faite. Il fallait avouer que c’était plutôt drôle.
Elle fit une pause dans sa marche et regarda autour d’elle en se grattant distraitement la joue. Elle estimait être à mi-chemin de son campement : si elle continuait comme cela, elle y serait dans moins d’une heure. Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer si tôt, pourtant. Gustave ne l’attendait pas encore tout de suite, et elle préférait avoir la paix, pour l’instant. Elle pensait être assez loin du campement de l’autre type… Elle laissa tomber son sac par terre – c’est que c’était lourd, ce machin – et s’étira – aïe – stupide coup de soleil. Finalement, elle s’assit sur une grosse racine avec un air satisfait.
Elle chassa un nouveau moustique. Est-ce qu’ils étaient aussi gros parce qu’ils avaient pris l’habitude des qunaris, avant ? Est-ce que les moustiques d’Orzammar étaient tout particulièrement petits ? Elle aurait bien aimé visiter Orzammar. Ici, tout le monde se moquait de sa taille : elle était sûre que les nains n’auraient pas fait ça. L’un des membres de son expédition était un nain... Il faudrait lui demander, pour les moustiques, il devait autre au courant. Ah ! Si seulement ils avaient disparu en même temps que les qunaris – les moustiques, pas les nains. Peut-être que c’était pour ça qu’ils étaient partis – les qunaris, pas les moustiques… Même pour des grands types cornus, ça devait être énervant de se faire piquer et de se gratter tout le temps ! Peut-être qu’ils se grattaient avec leurs cornes ? Quelles cornes, en même temps ! Elle avait vu des crânes de qunaris, ici. Le premier l’avait franchement impressionnée – on aurait dit le crâne d’un démon. Elle avait fini par s'y habituer, mais ils la mettaient toujours un peu mal à l’aise… Les crânes faisaient partie des « trésors pourris » que Gustave s’entêtait à collecter. Les gens riches étaient peut-être bizarres, mais elles refusait de croire qu'ils le soient au pont de vouloir dépenser de l’argent pour des vieux crânes poussiéreux. Qui voudrait d’un crâne chez lui ? C’était dégoûtant. Si quelqu'un essayait de ranger un crâne dans sa tente, on allait l'entendre... Oh, ses trésors à elle étaient bien mieux ! Franchement lourds, aussi, mais ça en valait le coup. Ils allaient tous être tellement impressionnés, au campement – peut-être même cesseraient-ils de se moquer d’elle pour l’histoire avec la plante.
Seheron avait toujours été un endroit plus mythique que réel, à ses yeux. Une île lointaine et étrange à laquelle elle associait de vagues images de jungles et de qunaris. Aussi, quand son partenaire lui avait annoncé qu’il s’agissait de leur prochaine destination, elle avait eu du mal à le croire. Jamais elle n’aurait cru se rendre dans un endroit pareil, un jour ! Mais elle ne s’en était pas plainte - au contraire, elle s’était montrée très enthousiaste… Ca allait être une sacrée aventure.
Comme souvent, l'île elle-même s’était avérée un peu différente de ce qu’elle s'était imaginée. Par exemple, si elle s’était attendue à ce qu’il fasse chaud, elle n’aurait jamais cru que ce serait à ce point. La demi-elfe n’avait pas l’habitude de cette chaleur humide et étouffante qui surpassait même les pire journées d’été de sa ville natale… Elle avait adopté, après sa première semaine sur place, les vêtements traditionnels locaux. Elle s’y sentait déjà mieux, mais ça ne l’avait pas empêchée de finir avec un monstrueux coup de soleil. Non que Gus ne la ménage pour autant. Elina était persuadée qu’il l’aurait faite travailler même si elle avait une jambe en moins. Enfin bon – c’est vrai qu’ils n’étaient pas là pour se tourner les pouces.
Non, ils étaient là pour s’enrichir - et c’était là l’autre chose qui la réjouissait à propos de cette expédition. L’aventure et le profit : avec ces deux choses-là, comment aurait-elle pu se plaindre ? Selon Gustave et ses amis, Seheron était remplie de ruines pleines d’artefacts de valeur et d’objets qunaris en tout genre que des gens, quelque part, était prêts à payer une fortune pour exposer dans leur salon. Les gens riches étaient bizarres… Mais Elina en était plutôt heureuse, pour une fois, si ça lui permettait de faire un beau voyage. L’expédition avait été organisée par son patron Gustave et quelques amis à lui. Ils étaient cinq, six avec elle, et pour la plupart d’entre eux, ce n’était pas la première fois qu’ils visitaient cette île. Certains étaient marrants, surtout quand ils étaient de bonne humeur, mais d’autres avaient vraiment l’air peu commode - et elle faisait de son mieux pour rester en dehors de leurs pieds.
Pour l’heure, elle était toute seule. Elle avait proposé de partir elle-même à la recherche de « trésors vraiment bien » (en tout cas comparé à ceux, franchement pourris, que son boss s’entêtait à rassembler à défaut de trouver autre chose). A sa surprise, ils avaient accepté, et elle était partie toute la journée dans son coin telle une intrépide exploratrice juste un peu brûlée. Gus s’était probablement attendu à ce qu’elle échoue lamentablement et revienne les mains vides. Eh bien ! Il allait être surpris. Parce qu’Elina ne manquait pas de ressources… Oh, non ! Elle était une excellente chasseuse de trésors. Elle avait une technique secrète. Qu’on se mette ça bien en tête !
(Elle était tombée par hasard sur une tente déserte. Son propriétaire devait être occupé quelque part : il venait de partir, à en croire son état. Elle ne s’était pas privée de farfouiller dans ses affaires, et, surprise surprise, était tombée sur un sac rempli de ce qui pouvait uniquement être décrit comme « des trésors vraiment bien ». Elle l’avait donc joyeusement vidé dans son propre sac, l’avait rempli de cailloux pour faire bonne mesure, et était repartie sans attendre d’où elle était venue. Le crime parfait.)
Un moustique vint se poser sur son avant-bras en plein dans son champ de vison. Elle alla pour le frapper de la paume de sa main libre, mais il s’envola juste à temps – ce qui la poussa à le frapper d’une insulte bien sentie à la place. Les moustiques – voilà une autre chose qu’il l’avait prise par surprise à Seheron. Ils étaient énormes, de vrais monstres – Elina n’était pas bien grande et elle trouvait presque miraculeux qu’elle ait encore du sang en elle au lendemain de leurs passages. Un garçon local lui avait parlé d’une plante dont l’odeur était sensée les éloigner. Elle s’en était badigeonnée, quelques jours plus tôt, mais elle avait dû se tromper de variété, car au lieu de faire fuir les insectes, ça avait semblé les attirer. C’était soit ça, soit l’autre type qui s’était payé sa tête… Ce qui était possible aussi, réflexion faite. Il fallait avouer que c’était plutôt drôle.
Elle fit une pause dans sa marche et regarda autour d’elle en se grattant distraitement la joue. Elle estimait être à mi-chemin de son campement : si elle continuait comme cela, elle y serait dans moins d’une heure. Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer si tôt, pourtant. Gustave ne l’attendait pas encore tout de suite, et elle préférait avoir la paix, pour l’instant. Elle pensait être assez loin du campement de l’autre type… Elle laissa tomber son sac par terre – c’est que c’était lourd, ce machin – et s’étira – aïe – stupide coup de soleil. Finalement, elle s’assit sur une grosse racine avec un air satisfait.
Elle chassa un nouveau moustique. Est-ce qu’ils étaient aussi gros parce qu’ils avaient pris l’habitude des qunaris, avant ? Est-ce que les moustiques d’Orzammar étaient tout particulièrement petits ? Elle aurait bien aimé visiter Orzammar. Ici, tout le monde se moquait de sa taille : elle était sûre que les nains n’auraient pas fait ça. L’un des membres de son expédition était un nain... Il faudrait lui demander, pour les moustiques, il devait autre au courant. Ah ! Si seulement ils avaient disparu en même temps que les qunaris – les moustiques, pas les nains. Peut-être que c’était pour ça qu’ils étaient partis – les qunaris, pas les moustiques… Même pour des grands types cornus, ça devait être énervant de se faire piquer et de se gratter tout le temps ! Peut-être qu’ils se grattaient avec leurs cornes ? Quelles cornes, en même temps ! Elle avait vu des crânes de qunaris, ici. Le premier l’avait franchement impressionnée – on aurait dit le crâne d’un démon. Elle avait fini par s'y habituer, mais ils la mettaient toujours un peu mal à l’aise… Les crânes faisaient partie des « trésors pourris » que Gustave s’entêtait à collecter. Les gens riches étaient peut-être bizarres, mais elles refusait de croire qu'ils le soient au pont de vouloir dépenser de l’argent pour des vieux crânes poussiéreux. Qui voudrait d’un crâne chez lui ? C’était dégoûtant. Si quelqu'un essayait de ranger un crâne dans sa tente, on allait l'entendre... Oh, ses trésors à elle étaient bien mieux ! Franchement lourds, aussi, mais ça en valait le coup. Ils allaient tous être tellement impressionnés, au campement – peut-être même cesseraient-ils de se moquer d’elle pour l’histoire avec la plante.
▬ Gasmask
- Spoiler:
- Dumb title bc im dumb
- ▲ MESSAGES : 200
▲ OCCUPATION : ÉQUILIBRISTE DANS UNE TROUPE DE SALTIMBANQUE, ET ACCESSOIREMENT CAMBRIOLEUSE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : D'UNE PART IL Y A SES TALENTS SCÉNIQUES, UN CERTAIN CHARISME, UN TALENT POUR L'UKULELE, ET SURTOUT UN DON POUR LA MARCHE SUR LE FIL POUR LEQUEL ELLE S'ENTRAÎNE TOUS LES JOURS. SINON, IL Y A AUSSI SA DISCRÉTION, SES TALENTS POUR OUVRIR LES SERRURES ET POUR SE GLISSER DANS N'IMPORTE QUELLE MAISON BIEN FERMÉE DANS LA NUIT. MAIS ÇA, ELLE EN PARLE MOINS.
▲ LOCALISATION : PARTOUT AVEC LE CIRQUE, EN CE MOMENT : LE NEVARRA
Nina
art is anything you can get away with
« Des qunaris, qu'est-ce qu'il nous reste ? Bien peu de choses, en vérité. Les bâtiments érigés à Par Vollen et au Seheron, quelques babioles laissées sur place, peut-être un corps oublié ici et là, et les os restés sur place. Mais la question la plus importante n'est pas de se demander ce qu'ils ont pu laisser, mais pourquoi sont-ils partis ? » Extrait d'un essai sur la civilisation qunari, par Aurelius Argento
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La jungle, avait décidé Aurelius Argento, on finissait rapidement par s'en lasser. Certes, au début elle présentait un paysage surprenant, avec ses arbres aux formes courbées et étranges alourdis de lianes, ces grandes fougères et ces fleurs aux couleurs aussi fantasques que leurs odeurs. Mais même un explorateur qui se disait aussi accompli que le tévintide appréciait moyennement de devoir à tout moment se tailler un passage à la machette, de perdre une botte (toujours la gauche) dans du sable mouvant, de réaliser un peu trop tard que la branche qu'on pensait saisir se révélait en fait être un serpent pas jouasse (ce qui arrivait plus souvent qu'on ne le croit) et surtout, surtout, on finissait très vite par en avoir ras le bol des moustiques. Seheron donnait l'impression de contenir en un seul territoire autant d'espèces de moustiques différentes qu'il était possible de déterminer, et d'en conserver encore une bonne centaine sous le coude, des fois qu'un entomologiste particulièrement enthousiaste s'en sente l'envie d'en cataloguer quelques uns de plus. Un local avait bien vendu -et à prix d'or- un produit à Aurelius, affirmant qu'il s'agissait d'une ancienne recette qui n'avait pas son pareil pour éloigner ces insectes particulièrement agaçant, mais il commençait à se dire qu'on s'était tout bonnement fichu de sa tronche, et que la mixture contribuait à les attirer plus que jamais.
Or, l'impérial en vadrouille n'appréciait que très moyennement l'idée de s'être fait arnaqué, chose qui ne lui arrivait pas bien souvent, et qui avait tendance à le piquer (1) dans son amour-propre. Ce qu'il appréciait encore moins, c'était qu'on lui pique (2) ses affaires. Non, ça, il n'aimait pas du tout. Bon, probablement que personne n'aimait ça, et que c'était globalement perçu comme quelque chose de plus ou moins désagréable, mais là il devait bien avouer que ça l'ennuyait particulièrement. Enfin, ennuyer était un terme bien trop poli pour définir le sentiment coloré qui avait donné l'impression de lui monter des pieds à la tête pour éclore dans un tout aussi coloré envol de jurons du pays, dont la plupart se terminaient en us mais dont l'usage évitait qu'on précise les préfixes.
Il aurait dû se sentir bien stupide de s'être ainsi fait détroussé, mais d'un autre côté, il ne s'attendait pas à tomber sur des voleurs en pleine jungle. Surtout aussi loin de ce qui se rapprochait le plus de la civilisation dans le coin. Alors quand il avait dû très prestement s'éclipser dans les fourrés armés de quelques feuilles de bananier suite à un repas qui ne s'était pas aussi bien passé que prévu (même les fruits étaient bizarres, on ne pouvait plus faire confiance à la moindre forme de vie, dans le coin!), il n'avait pas imaginé que cela aurait suffi pour que quelqu'un se pointe comme une fleur du côté de sa tente et décide d'emporter LE sac. Rien qu'à se rappeler ce qu'il avait dû endurer pour récupérer son contenu, il réprima des frissons qui n'avaient (presque) plus rien à voir avec cette histoire de fruits. Il se rappelait un peu trop bien le temple, les pièges mortels, sans parler de la fosse (qui lui avait coûté une autre botte, une bien en plus, qui avait coûté cher. La gauche, évidemment). Et tout ça, ce n'était rien en comparaison des ombres qui avaient élu domicile dans le coin. Pas étonnant que le seul guide qui avait accepté de l'emmener dans le coin ait refusé de s'approcher à plus de quelques kilomètres de la zone. Mais les vieux documents qu'Aurelius avait déchiffré étaient formels, il pensait être le seul à avoir découvert cette piste, et l'occasion avait été trop belle. Les qunaris le fascinaient depuis le jour où, enfant, il avait vu le crâne gigantesque dans la collection de bizarreries de son père. Il n'avait éprouvé aucune peur face à cette vision, mais une curiosité débordante qui ne l'avait jamais quitté.
« Et évidemment, il fallait que je trouve LE truc, que je le mette dans LE sac, et qu'on me choure LE sac. Dans la jungle. Au milieu de nulle part. Ah! » Il bougonnait en marchant, une habitude qu'il avait pris à force de courir les routes. Il tenait son bâton d'une main, et de l'autre il écartait la végétation comme il le pouvait. Heureusement, il avait plusieurs tours dans sa manche, et un simple sort de pistage pouvait s'avérer d'une grande aide quand on savait le manier. La trace était faible, mais comme elle ne comprenait qu'un individu, elle n'était pas trop compliquée à suivre. Il se demandait d'ailleurs quel genre de personne pouvait bien s'amuser à détrousser d'honnêtes (parfaitement!) mages dans la jungle. A quoi pouvait bien ressembler son voleur (ou sa voleuse) ?
Cette question, voilà qu'il ne tarda pas à pouvoir y répondre, mais il n'eut guère le temps de s'y attarder pour une raison très simple : au moment où il s'approcha de la silhouette immobile, il sentit quelque chose vibrer sous ses pieds d'une manière qui ne lui plut pas du tout. Quand le sol commença à s'effondrer autour d'eux et qu'ils dégringolèrent dans un nuage de terre et de poussière, voilé qui plut encore moins. Et, s'il avouait se montrer un brin grincheux, l'impact sur la vieille pierre plusieurs mètres en dessous fut encore moins à son goût. Il resta quelques instants étendu sur le dos, le temps de reprendre sa respiration, puis récupéra son bâton, s'aidant de ce dernier pour se mettre debout. D'un mot, il lança un sort qui fit luire le rubis à son sommet pour éclairer les environs : sa voleuse -il s'agissait d'une jeune fille- et lui se retrouvaient dans ce qui ressemblait à un ancien couloir en pierres, comme un antique sous-sol fort bien conçu, à la manière des qunaris. Il put également s'apercevoir que les murs étaient totalement lisses, que l'ouverture se trouvait au moins cinq mètres au-dessus d'eux et que s'il y avait eu assez de terre pour amortir leur chute, rien ne permettrait de remonter par là. Pas même une bonne vieille racine comme on était en droit d'attendre dans une histoire digne de ce nom.
« Bon. » dit-il, avant de se mettre à tousser l'équivalent d'un bon petit nuage de poussière. « Bon. Oh. » Il baissa les yeux, et poussa un profond soupir : il avait perdu sa botte gauche dans la chute. Puis il se rappela soudain de quelque chose, et braqua la lumière de son bâton sur le visage de la voleuse : « Ce n'est pas que je tiens à me montrer grognon, mais je crois que tu as quelque chose qui m'appartient... »
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(1) Ah ah.
(2) Hi hi.
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Raiders of the Stolen Bag
Aurelius & Nina
Look at this. It’s worthless — ten dollars from a vendor in the street. But I take it, I bury it in the sand for a thousand years, it becomes priceless.
Peut-être était-il temps de se remettre en route, songeait paresseusement Elina en laissant le temps passer. Ce n'est pas qu'elle avait spécialement hâte de rentrer, mais elle commençait à se dire que rester trop longtemps seule et immobile dans une jungle pleine de potentiels dangers n'était pas la meilleure des idées. Elle n'avait pas spécialement peur de l'inconnu qu'elle avait détroussé - elle avait fait attention à ne pas laisser de trace visible derrière elle... Mais elle avait déjà entendu de sacrés feulements, la nuit dans la forêt, et elle préférait ne pas se retrouver en face des animaux qui en étaient responsables. De toute façon, elle était quand même au moins un peu impatiente de voir la tête de ses compagnons quand elle leur montrerait son nouveau trésor... On verrait un peu s'ils oseraient encore se foutre de sa gueule après ça.
Elle était sur le point de se lever pour repartir quand un bruit attira son attention - un bruit venant de derrière elle, qui éloigna les rêves de fierté et de récompenses et fit revenir à la charge les souvenirs de feulements mystérieux et d'histoires de fantômes vengeurs dont l'un des membres de son expédition était le spécialiste. Quelque chose s'approchait ! Elle n'eut que le temps de se retourner. Ce n'était ni un fantôme, ni un fauve... C'était un homme... Mais à peine eut-elle enregistré cette information que le sol cessa soudainement d'exister, et qu'elle tomba dans le vide.
Se retrouver en chute libre quand, quelques instant plutôt, on se trouvait encore fort tranquillement installé sur un sol ferme, n'a jamais été une expérience plaisante pour qui que ce soit. Pour Elina, c'était une première... Mais elle était déjà tombée de haut dans d'autres circonstances, et par conséquent avait appris à chuter en se faisant le moins mal possible.
Un réflexe qui lui revint soudainement fort à point.
Cela ne l’empêcha pas de pousser un glapissement de douleur quand elle heurta le sol - et d'y rester quelques instant immobile, sonnée, à essayer de donner du sens à ce qui venait de se passer. Au bout d'un moment, elle rouvrit les yeux et les leva vers le ciel... et constata qu'elle se trouvait au fond d'un trou.
Quoi.
Elle se releva péniblement et se frotta son dos endolori. Elle n'avait rien de cassé, ce qui était déjà une bonne nouvelle... Mais pour l'instant, ça ne faisait pas grand chose pour arranger son humeur. Les sourcils froncés, elle posa une main sur l'un des murs bien trop lisses de ce piège dans lequel elle semblait être tombée. Qu'est-ce qui venait de se passer, et qui devait-elle blâmer ? La lumière lui vint, au sens propre comme figuré, quand une lueur se propagea aux alentours et qu'elle se rappela soudaine de la présence de l'autre type. En un éclair, elle se tourna vers lui.
C'était bien un homme, un homme qu'elle n'avait jamais vu avant - ce qui était alarmant puisqu'à part ses confrères et un inconnu auquel elle avait volé un sac, il n'y avait à sa connaissance personne dans cette jungle à des kilomètres à la ronde. Ce qui était encore plus inquiétant, c'est que c'était un mage - d'où la mystérieuse lueur, qui venait en fait de son bâton. La jeune fille fit la grimace Ce n'est pas qu'Elina n'aimait pas les mages ; les mages étaient sans doute des gens très bien ; mais elle préférait franchement qu'ils s'amusent avec leur magie bien loin d'elle, et qu'ils la laissent s'amuser avec ses vols bien loin d'eux - ainsi, les cochards seraient bien gardés. Ce mage-là avait pourtant l'air bien décidé à se mêler de ses affaires. Il est vrai qu'on aurait pu dire que c'était elle qui avait commencé.
Il se tourna vers elle, lui adressant la parole en premier en approchant d'elle son baton limineux. Elle fit un bond pour s'en éloigner, se cogna contre le mur derrière elle, et décida de rester plaquée tout contre.
Merde merde merde c'était bien le type – et manifestement, il l’avait bel et bien identifiée comme sa voleuse. Elle chercha quelque chose à répliquer, lutta quelques instants, et puis sa technique spéciale habituelle nommée 'tout nier en bloc' lui revint à l'esprit et elle lâcha d’une voix aiguë : "Éloigne ça de moi ! J'ai rien volé du tout !" Et puis, réalisant que protester ainsi sans rien ajouter d’autre ferait sans doute pire que mieux, elle continua, d’un air indigné : "Et puis d’abord, ça va pas, ou quoi ? T'es qui, j’peux savoir ?"
De son point de vue, il semblait clair que c'était ce mage qui les avait précipités tous les deux dans le vide avec un sort. Pourquoi il s'était piégé lui-même au fond de son propre trou, elle l'ignorait – mais bon, comme tout le monde le savait, ils étaient tordus, ces mages. Au moins, elle comprenait ce qu’il lui voulait... De toute évidence, il l’avait suivie jusqu’ici pour récupérer son sac.
Sac. Le sac. Le sac !
A nouveau alarmée, elle détourna soudain les yeux du bâton magique pour fouiller les alentours du regard. A la lueur de la magie, elle pu constater deux choses. D'une, ils ne se trouvaient pas réellement dans un trou, mais bien dans un couloir. Et de deux : il n’y avait aucune trace du sac ici en bas avec eux. Lentement, elle releva une dernière fois les yeux, vers l’air libre cinq mètres plus haut... Vers l’endroit, invisible à présent, où elle avait laissé tomber son chargement quand elle avait décidé de faire une pause. Par la culotte d’Andrasté - le sac était resté la-haut.
Elle était sur le point de se lever pour repartir quand un bruit attira son attention - un bruit venant de derrière elle, qui éloigna les rêves de fierté et de récompenses et fit revenir à la charge les souvenirs de feulements mystérieux et d'histoires de fantômes vengeurs dont l'un des membres de son expédition était le spécialiste. Quelque chose s'approchait ! Elle n'eut que le temps de se retourner. Ce n'était ni un fantôme, ni un fauve... C'était un homme... Mais à peine eut-elle enregistré cette information que le sol cessa soudainement d'exister, et qu'elle tomba dans le vide.
Se retrouver en chute libre quand, quelques instant plutôt, on se trouvait encore fort tranquillement installé sur un sol ferme, n'a jamais été une expérience plaisante pour qui que ce soit. Pour Elina, c'était une première... Mais elle était déjà tombée de haut dans d'autres circonstances, et par conséquent avait appris à chuter en se faisant le moins mal possible.
Un réflexe qui lui revint soudainement fort à point.
Cela ne l’empêcha pas de pousser un glapissement de douleur quand elle heurta le sol - et d'y rester quelques instant immobile, sonnée, à essayer de donner du sens à ce qui venait de se passer. Au bout d'un moment, elle rouvrit les yeux et les leva vers le ciel... et constata qu'elle se trouvait au fond d'un trou.
Quoi.
Elle se releva péniblement et se frotta son dos endolori. Elle n'avait rien de cassé, ce qui était déjà une bonne nouvelle... Mais pour l'instant, ça ne faisait pas grand chose pour arranger son humeur. Les sourcils froncés, elle posa une main sur l'un des murs bien trop lisses de ce piège dans lequel elle semblait être tombée. Qu'est-ce qui venait de se passer, et qui devait-elle blâmer ? La lumière lui vint, au sens propre comme figuré, quand une lueur se propagea aux alentours et qu'elle se rappela soudaine de la présence de l'autre type. En un éclair, elle se tourna vers lui.
C'était bien un homme, un homme qu'elle n'avait jamais vu avant - ce qui était alarmant puisqu'à part ses confrères et un inconnu auquel elle avait volé un sac, il n'y avait à sa connaissance personne dans cette jungle à des kilomètres à la ronde. Ce qui était encore plus inquiétant, c'est que c'était un mage - d'où la mystérieuse lueur, qui venait en fait de son bâton. La jeune fille fit la grimace Ce n'est pas qu'Elina n'aimait pas les mages ; les mages étaient sans doute des gens très bien ; mais elle préférait franchement qu'ils s'amusent avec leur magie bien loin d'elle, et qu'ils la laissent s'amuser avec ses vols bien loin d'eux - ainsi, les cochards seraient bien gardés. Ce mage-là avait pourtant l'air bien décidé à se mêler de ses affaires. Il est vrai qu'on aurait pu dire que c'était elle qui avait commencé.
Il se tourna vers elle, lui adressant la parole en premier en approchant d'elle son baton limineux. Elle fit un bond pour s'en éloigner, se cogna contre le mur derrière elle, et décida de rester plaquée tout contre.
Merde merde merde c'était bien le type – et manifestement, il l’avait bel et bien identifiée comme sa voleuse. Elle chercha quelque chose à répliquer, lutta quelques instants, et puis sa technique spéciale habituelle nommée 'tout nier en bloc' lui revint à l'esprit et elle lâcha d’une voix aiguë : "Éloigne ça de moi ! J'ai rien volé du tout !" Et puis, réalisant que protester ainsi sans rien ajouter d’autre ferait sans doute pire que mieux, elle continua, d’un air indigné : "Et puis d’abord, ça va pas, ou quoi ? T'es qui, j’peux savoir ?"
De son point de vue, il semblait clair que c'était ce mage qui les avait précipités tous les deux dans le vide avec un sort. Pourquoi il s'était piégé lui-même au fond de son propre trou, elle l'ignorait – mais bon, comme tout le monde le savait, ils étaient tordus, ces mages. Au moins, elle comprenait ce qu’il lui voulait... De toute évidence, il l’avait suivie jusqu’ici pour récupérer son sac.
Sac. Le sac. Le sac !
A nouveau alarmée, elle détourna soudain les yeux du bâton magique pour fouiller les alentours du regard. A la lueur de la magie, elle pu constater deux choses. D'une, ils ne se trouvaient pas réellement dans un trou, mais bien dans un couloir. Et de deux : il n’y avait aucune trace du sac ici en bas avec eux. Lentement, elle releva une dernière fois les yeux, vers l’air libre cinq mètres plus haut... Vers l’endroit, invisible à présent, où elle avait laissé tomber son chargement quand elle avait décidé de faire une pause. Par la culotte d’Andrasté - le sac était resté la-haut.
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 200
▲ OCCUPATION : ÉQUILIBRISTE DANS UNE TROUPE DE SALTIMBANQUE, ET ACCESSOIREMENT CAMBRIOLEUSE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : D'UNE PART IL Y A SES TALENTS SCÉNIQUES, UN CERTAIN CHARISME, UN TALENT POUR L'UKULELE, ET SURTOUT UN DON POUR LA MARCHE SUR LE FIL POUR LEQUEL ELLE S'ENTRAÎNE TOUS LES JOURS. SINON, IL Y A AUSSI SA DISCRÉTION, SES TALENTS POUR OUVRIR LES SERRURES ET POUR SE GLISSER DANS N'IMPORTE QUELLE MAISON BIEN FERMÉE DANS LA NUIT. MAIS ÇA, ELLE EN PARLE MOINS.
▲ LOCALISATION : PARTOUT AVEC LE CIRQUE, EN CE MOMENT : LE NEVARRA
Nina
art is anything you can get away with
Aurelius avait attendu que la poussière finisse de retomber pour mieux observer les environs, et essayer de se rendre compte dans quel genre de piège il s'était fourré cette fois-ci. Car il ne pouvait ne s'agir que d'un piège, n'est-ce pas ? Tout ceci ne pouvait tout simplement pas relever d'une maladresse de sa part, ou même de la part de l'adolescente en colère qui réussissait à le toiser comme si elle mesurait au moins deux têtes de plus que lui. Elle irradiait tellement de confiance en elle et générait une outrecuidance telle qu'on aurait probablement pu la couler dans de la pierre pour en faire un moule sans qu'elle ne subisse la moindre égratignure. Il ne put s'empêcher de sourire : elle avait la confiance -l'arrogance même- de la jeunesse, et c'était là quelque chose qui ne lui était pas étranger.
« Si ça peut te rassurer, je n'ai pas l'intention de transformer en scolopendre. » Puis, prenant mine de réfléchir sérieusement à la question : « Du moins pour l'instant. » Il ramena néanmoins son bâton vers lui, la lueur qu'il dégageait englobant une zone suffisamment grande pour qu'ils puisse se voir sans problèmes. Encore quelqu'un qui faisait preuve d'une peur quasi instinctive face à la magie, même si celle-ci aurait certainement prétendu le contraire. Elle était probablement du genre à assurer n'avoir peur de rien même quand elle claquait des dents et que le prétendu objet de sa peur infondée la tenait entre ses propres mâchoires. Quant à sa première question...
« Et bien, compte tenu des circonstances, je ne vais pas trop mal, merci : rien de cassé, alors que ça aurait pu être bien pire. Et toi ? Si tu devais être blessée, je m'en sors bien avec la magie de guérison. Si mon bâton ne t'effraie pas trop, bien sûr. » Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter un peu pour elle, même si il s'agissait de sa voleuse, et pas uniquement parce qu'elle était bien jeune : seulement, il était du genre à vouloir apporter son aide même lorsqu'elle risquait d'être mal reçue ou de lui apporter des ennuis. Ce dont il avait l'habitude... Et pour la deuxième question de sa compagne d'infortune... Il se fendit d'une révérence exagérée, faisant tournoyer joyeusement son bâton avant de se redresser : il portait un manteau de voyage léger mais résistant, qui laissait ses bras nus à partir des biceps, et une paire de ce qu'on ne pouvait qu'appeler une espèce de short kaki. Le tout sur mesure, certes, et parce qu'il s'était dit que c'était le type de vêtements qu'on se devait de porter dans une pareille expédition. Oh, et une botte en moins. Il avait aussi commencé l'aventure avec un chapeau à large rebords, mais il l'avait perdu très vite après son arrivée. Bah, il n'était pas vraiment une tête à chapeaux de toute façon, à son grand regret.
« Je me nomme Aurelius Antonius Caldwell Argento, humble voyageur, explorateur, chroniqueur, et à ce qu'on dit je ne chante pas trop mal. Mais dis moi, à qui ai-je donc l'honneur, si honneur il y a lieu d'avoir ? »
C'était tout lui, il ne pouvait pas faire autrement que de s'amuser un peu des circonstances, aussi complexes ou étranges qu'elles pussent être. Au moins, il n'était pas coincé dans un tunnel avec une horde d'engeances, un esprit qunari vengeur ou un dragon ensommeillé dont ils auraient dérangé le sommeil en faisant irruption dans sa tanière. Du moins pour l'instant. En tous les cas, il n'avait pas l'impression que la jeune fille soit bien dangereuses, bien que les apparences puisent parfois être trompeuses... Il restait attentif, à elle aussi bien qu'à leur environnement. Le regard qu'elle jeta soudain en l'air ne lui échappa pas, de même que son expression dépitée.
« Ah, j'en conclus que le fruit de ton larcin -et ma possession de droit, oserais-je ajouter- ne nous a pas suivi dans notre chute. Ce qui serait dommage si ce n'était peut-être pas plutôt une chance : disons que son contenu a de quoi se révéler...dangereux. Mais j'imagine qu'on ne se préoccupe pas de ça, quand on se sert dans les affaires des autres sans leur accord. »
Il hocha la tête, poussa un bref soupir, et s'avança pour mieux regarder l'un des murs : la pierre était blanche et lisse, rappelant le marbre sans en être. Il y apposa sa main : elle était froide au touché, et paraissait intouchée par les dégâts du temps ou la moindre saleté. Il suivit ce qui était des lignes creusées dans la substances, révélant une série de dessins abstraits qu'il ne reconnaissait pas, mais qui étaient indéniablement qunaris en terme de style.
« Bon, bon, bon... » fit-il comme s'il avait déjà oublié la présence de la jeune voleuse. « Comment sortir d'ici, maintenant ? »
« Si ça peut te rassurer, je n'ai pas l'intention de transformer en scolopendre. » Puis, prenant mine de réfléchir sérieusement à la question : « Du moins pour l'instant. » Il ramena néanmoins son bâton vers lui, la lueur qu'il dégageait englobant une zone suffisamment grande pour qu'ils puisse se voir sans problèmes. Encore quelqu'un qui faisait preuve d'une peur quasi instinctive face à la magie, même si celle-ci aurait certainement prétendu le contraire. Elle était probablement du genre à assurer n'avoir peur de rien même quand elle claquait des dents et que le prétendu objet de sa peur infondée la tenait entre ses propres mâchoires. Quant à sa première question...
« Et bien, compte tenu des circonstances, je ne vais pas trop mal, merci : rien de cassé, alors que ça aurait pu être bien pire. Et toi ? Si tu devais être blessée, je m'en sors bien avec la magie de guérison. Si mon bâton ne t'effraie pas trop, bien sûr. » Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter un peu pour elle, même si il s'agissait de sa voleuse, et pas uniquement parce qu'elle était bien jeune : seulement, il était du genre à vouloir apporter son aide même lorsqu'elle risquait d'être mal reçue ou de lui apporter des ennuis. Ce dont il avait l'habitude... Et pour la deuxième question de sa compagne d'infortune... Il se fendit d'une révérence exagérée, faisant tournoyer joyeusement son bâton avant de se redresser : il portait un manteau de voyage léger mais résistant, qui laissait ses bras nus à partir des biceps, et une paire de ce qu'on ne pouvait qu'appeler une espèce de short kaki. Le tout sur mesure, certes, et parce qu'il s'était dit que c'était le type de vêtements qu'on se devait de porter dans une pareille expédition. Oh, et une botte en moins. Il avait aussi commencé l'aventure avec un chapeau à large rebords, mais il l'avait perdu très vite après son arrivée. Bah, il n'était pas vraiment une tête à chapeaux de toute façon, à son grand regret.
« Je me nomme Aurelius Antonius Caldwell Argento, humble voyageur, explorateur, chroniqueur, et à ce qu'on dit je ne chante pas trop mal. Mais dis moi, à qui ai-je donc l'honneur, si honneur il y a lieu d'avoir ? »
C'était tout lui, il ne pouvait pas faire autrement que de s'amuser un peu des circonstances, aussi complexes ou étranges qu'elles pussent être. Au moins, il n'était pas coincé dans un tunnel avec une horde d'engeances, un esprit qunari vengeur ou un dragon ensommeillé dont ils auraient dérangé le sommeil en faisant irruption dans sa tanière. Du moins pour l'instant. En tous les cas, il n'avait pas l'impression que la jeune fille soit bien dangereuses, bien que les apparences puisent parfois être trompeuses... Il restait attentif, à elle aussi bien qu'à leur environnement. Le regard qu'elle jeta soudain en l'air ne lui échappa pas, de même que son expression dépitée.
« Ah, j'en conclus que le fruit de ton larcin -et ma possession de droit, oserais-je ajouter- ne nous a pas suivi dans notre chute. Ce qui serait dommage si ce n'était peut-être pas plutôt une chance : disons que son contenu a de quoi se révéler...dangereux. Mais j'imagine qu'on ne se préoccupe pas de ça, quand on se sert dans les affaires des autres sans leur accord. »
Il hocha la tête, poussa un bref soupir, et s'avança pour mieux regarder l'un des murs : la pierre était blanche et lisse, rappelant le marbre sans en être. Il y apposa sa main : elle était froide au touché, et paraissait intouchée par les dégâts du temps ou la moindre saleté. Il suivit ce qui était des lignes creusées dans la substances, révélant une série de dessins abstraits qu'il ne reconnaissait pas, mais qui étaient indéniablement qunaris en terme de style.
« Bon, bon, bon... » fit-il comme s'il avait déjà oublié la présence de la jeune voleuse. « Comment sortir d'ici, maintenant ? »
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▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Raiders of the Stolen Bag
Aurelius & Nina
Look at this. It’s worthless — ten dollars from a vendor in the street. But I take it, I bury it in the sand for a thousand years, it becomes priceless.
Elina avait toujours plusieurs questions à poser, à commencer par "qu’est-ce qu’un scolopendre ?", mais elle laissa le mage parler sans l’interrompre – pour l’instant. Il lui demanda si elle allait bien : oh, maintenant, il se préoccupait de sa santé ? "Merci bien ! J’ai rien de cassé, mais si ça t’inquiétait vraiment, il aurait fallu y penser avant de m’faire tomber dans un trou !" Encore qu’à l’entendre, on aurait pu croire qu’il était tout aussi surprise qu’elle de se retrouver coincé là. Toujours appuyée contre son mur, elle croisa les bras et afficha une pause sensée être plus naturelle. Elle, effrayée ? Dans ses rêves.
Il se présenta, avec une grandiloquence qui la fit sourire presque malgré elle. Quel nom, pourtant ! Oubliant soudainement toute notion de danger, de mages mécontents, et de transformations en scolotrucs, elle ne put s’empêcher de répliquer, irrévérencieuse : "Qu’est-ce que c’est que ça pour un nom ?" Elle s’esclaffa et renifla. "T’as besoin de l’écrire sur un bout de papier pour t’en souvenir chaque matin ?" Ah… Elle ne comprenait pas encore grand-chose à ce type, mais au moins, il avait l’air marrant. Voyageur, explorateur, chroniqueur ? Si c’était vrai, c’était plutôt cool… Et puis Elina avait cette théorie qui disait qu’au plus long le nom, au plus riche la personne – et les gens riches et bizarres, c’était un peu son gagne-pain. (Bon, pour l’heure, avec sa botte en moins, il n’avait pas l’air spécialement impressionnant, mais elle ne pouvait pas dire grand-chose elle-même sur ce point ; même la veste la plus petite qu’elle avait pu trouver dans le village le plus proche semblait trop grande pour elle, et elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle s’était donné un coup de peigne… Et c’était sans mentionner les coups de soleil.)
Il l’avait invitée à se présenter elle-même… Hm. C’était bien gentil tout ça, mais elle préférait quand même ne pas lui donner son vrai nom. En toute franchise, elle aurait sans doute pu, ce n’était pas comme si elle était particulièrement célèbre pour quoi que ce soit, mais en changer l’amusait et elle le faisait pour un oui ou pour un non. Avec des choix d’alias quelques fois un peu ridicules, choisis sans y réfléchir dans le feu de l’action. (Elle aurait pu en prévoir quelques-uns à l’avance, mais ça aurait été tellement moins drôle…). Elle improvisa à nouveau, de façon... moyennement convaincante : "Je m’appelle… Spaaar... Kle." Et puis elle répéta sur un ton plus assuré, comme si elle le mettait au défi de trouver quoi que ce soit de bizarre à ce prénom : "Sparkle." Et dans un coin de sa tête, elle entendit son boss commenter qu’ "Imbécile" aurait été un nom plus approprié.
Sa mine dépitée quand elle réalisa qu’elle avait perdu son sac n’échappa pas au mage, et il le lui fit savoir. En mentionnant aussi autre chose au passage : le contenu du sac était à priori "dangereux". "Dangereux comment ?", demanda-t-elle, mine de rien, parce qu’un trésor était une chose, mais un trésor dangereux en était une autre – et qu’après l’histoire de la tombe elfique maudite qui avait causé la mort de tout le groupe d’explorateurs qui l’avaient ouverte, eh bien, elle se méfiait. Elle ajouta en grattant l’une de ses piqures de moustique d’un air indifférent : "De toute façon j’ai rien volé. Et même si j’avais volé, ce ne serait jamais qu’un vieux machin qunari, et t’es pas un qunari non plus, j’te ferais dire. Alors je vois pas pourquoi ce serait à toi plus qu’à moi." La moralité derrière l’appropriation de biens qunaris ne l’intéressait en réalité absolument pas, à part quand il s’agissait de faire preuve de mauvaise foi comme dans la présente situation : elle avait beau parler, elle ne pensait pas que prétendre ne rien savoir du vol lui servirait à grand-chose, donc autant trouver une autre stratégie dès maintenant.
Elle l’observa sans rien ajouter quand il se mit à examiner les murs. Blancs, lisses, décorés de gravures étranges, ils étaient sans doutes intéressants – mais la seule chose qui la préoccupait vraiment, c’était le fait qu’ils avaient vraiment l’air impossibles à escalader. Même par elle : c’était dire. Elle fronça les sourcils quand il s’interrogea à voix haute sur la manière de sortir de là. Quoi : il ne savait pas ? "Tu pourrais pas utiliser ta magie ?" Elina était dans cette situation où elle craignait quelque peu la magie, mais la croyait également capable de régler n’importe quel problème en un tour de main ; ce qui expliquait d’ailleurs au moins partiellement pourquoi elle s’en méfiait. Peut-être que ce mage pouvait faire apparaître des escaliers, ou leur permettre de s’envoler… ça aurait pu marcher. Enfin, il devait bien avoir un plan… C’était lui qui les avait faits tomber là, après tout.
Il se présenta, avec une grandiloquence qui la fit sourire presque malgré elle. Quel nom, pourtant ! Oubliant soudainement toute notion de danger, de mages mécontents, et de transformations en scolotrucs, elle ne put s’empêcher de répliquer, irrévérencieuse : "Qu’est-ce que c’est que ça pour un nom ?" Elle s’esclaffa et renifla. "T’as besoin de l’écrire sur un bout de papier pour t’en souvenir chaque matin ?" Ah… Elle ne comprenait pas encore grand-chose à ce type, mais au moins, il avait l’air marrant. Voyageur, explorateur, chroniqueur ? Si c’était vrai, c’était plutôt cool… Et puis Elina avait cette théorie qui disait qu’au plus long le nom, au plus riche la personne – et les gens riches et bizarres, c’était un peu son gagne-pain. (Bon, pour l’heure, avec sa botte en moins, il n’avait pas l’air spécialement impressionnant, mais elle ne pouvait pas dire grand-chose elle-même sur ce point ; même la veste la plus petite qu’elle avait pu trouver dans le village le plus proche semblait trop grande pour elle, et elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle s’était donné un coup de peigne… Et c’était sans mentionner les coups de soleil.)
Il l’avait invitée à se présenter elle-même… Hm. C’était bien gentil tout ça, mais elle préférait quand même ne pas lui donner son vrai nom. En toute franchise, elle aurait sans doute pu, ce n’était pas comme si elle était particulièrement célèbre pour quoi que ce soit, mais en changer l’amusait et elle le faisait pour un oui ou pour un non. Avec des choix d’alias quelques fois un peu ridicules, choisis sans y réfléchir dans le feu de l’action. (Elle aurait pu en prévoir quelques-uns à l’avance, mais ça aurait été tellement moins drôle…). Elle improvisa à nouveau, de façon... moyennement convaincante : "Je m’appelle… Spaaar... Kle." Et puis elle répéta sur un ton plus assuré, comme si elle le mettait au défi de trouver quoi que ce soit de bizarre à ce prénom : "Sparkle." Et dans un coin de sa tête, elle entendit son boss commenter qu’ "Imbécile" aurait été un nom plus approprié.
Sa mine dépitée quand elle réalisa qu’elle avait perdu son sac n’échappa pas au mage, et il le lui fit savoir. En mentionnant aussi autre chose au passage : le contenu du sac était à priori "dangereux". "Dangereux comment ?", demanda-t-elle, mine de rien, parce qu’un trésor était une chose, mais un trésor dangereux en était une autre – et qu’après l’histoire de la tombe elfique maudite qui avait causé la mort de tout le groupe d’explorateurs qui l’avaient ouverte, eh bien, elle se méfiait. Elle ajouta en grattant l’une de ses piqures de moustique d’un air indifférent : "De toute façon j’ai rien volé. Et même si j’avais volé, ce ne serait jamais qu’un vieux machin qunari, et t’es pas un qunari non plus, j’te ferais dire. Alors je vois pas pourquoi ce serait à toi plus qu’à moi." La moralité derrière l’appropriation de biens qunaris ne l’intéressait en réalité absolument pas, à part quand il s’agissait de faire preuve de mauvaise foi comme dans la présente situation : elle avait beau parler, elle ne pensait pas que prétendre ne rien savoir du vol lui servirait à grand-chose, donc autant trouver une autre stratégie dès maintenant.
Elle l’observa sans rien ajouter quand il se mit à examiner les murs. Blancs, lisses, décorés de gravures étranges, ils étaient sans doutes intéressants – mais la seule chose qui la préoccupait vraiment, c’était le fait qu’ils avaient vraiment l’air impossibles à escalader. Même par elle : c’était dire. Elle fronça les sourcils quand il s’interrogea à voix haute sur la manière de sortir de là. Quoi : il ne savait pas ? "Tu pourrais pas utiliser ta magie ?" Elina était dans cette situation où elle craignait quelque peu la magie, mais la croyait également capable de régler n’importe quel problème en un tour de main ; ce qui expliquait d’ailleurs au moins partiellement pourquoi elle s’en méfiait. Peut-être que ce mage pouvait faire apparaître des escaliers, ou leur permettre de s’envoler… ça aurait pu marcher. Enfin, il devait bien avoir un plan… C’était lui qui les avait faits tomber là, après tout.
▬ Gasmask
- Spoiler:
- En pleine migration de serveurs au boulot, je peux littéralement rien faire - donc je m'occupe x)
(Oui je ressens le besoin de me justifier)
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▲ LOCALISATION : PARTOUT AVEC LE CIRQUE, EN CE MOMENT : LE NEVARRA
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