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Jeu 24 Mai - 12:03




Libre
Evasion



Depuis combien de temps marche-t-elle ? Béatrice n’en a aucune idée. La jeune femme marche, toute la journée. Elle ne s’arrête que lorsque son corps réclame un peu de repos, d’eau ou de nourriture. Elle passe à travers Thédas, ignorant la misère et l’horreur du monde qui l’entoure. La noble demoiselle devrait être à Kirkwall, à raconter à son cher Zachariel toutes ses péripéties depuis sa fuite du Cercle avec l’elfe Feanor, jusqu’à leur retrouvaille, et le presser de lui raconter son propre périple. Mais Zachariel est mort. Elle n’a plus personne vers qui se tourner, plus d’endroit où aller. Béatrice ne se souvient même plus de la douleur qui avait si longtemps étreint son cœur, innondés ses yeux de larmes, envahit son esprit de désespoir. Elle ne souvenait même plus pourquoi ni comment elle en était arrivée à penser qu’elle devait quitter Kirkwall pour Therinfal.

Enfin. Dans un sens pratique, oui, rejoindre l’Inquisition était définitivement ce qu’elle avait de mieux à faire. La jeune femme ne se souvenait plus que ce n’était pas grâce à son sens pratique qu’elle avait décidé de gagner Therinfal, mais bien à cause de son affection pour Feanor, son fidèle ami qu’elle avait cru quitter pour toujours – ou très longtemps – lorsqu’ils s’étaient une dernière fois étreint avant qu’elle ne coure rejoindre Zachariel. Pour ne pas le trouver. Au milieu de cet océan de désolation qui semblait s’être abattu sur elle, Feanor et l’Inquisition avaient été sa lueur d’espoir. Mais à présent, elle ne faisait que marcher vers ce qu’elle savait être son salut, et rien de plus. Parce qu’entre son départ de Kirkwall, et son arrivé à la forteresse... Béatrice avait été Apaisée.

Elle en portait encore les stigmates sur sa peau. La mage avait été retenue, s’était débattue. Mais elle n’avait pu y échapper. Par quel miracle n’avait-elle pas été abattu ?... Elle se souvenait qu’elle avait ardemment désirée mourir avant d’être Apaisée. A présent, elle se demandait pourquoi elle avait voulu mourir. Elle n’était pas si mal que ça. C’est ce qu’elle se disait, lorsqu’enfin Therinfal se dressa devant elle, lorsqu’enfin elle en franchi les portes. Perdue, le regard errant autour d’elle à la recherche d’un visage familier, coquille vide d’émotion, ombre de la femme qu’elle avait un jour été.

HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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Ven 8 Juin - 21:36



Evasion
Béatrice & Aria & ?

« I would rather walk with a friend in the dark, than alone in the light. » ― Helen Keller
Les entraînements étaient durs, mais c'était la vie qu'Aria avait choisi. Elle aurait pu s'enfuir vers Kirkwall avec le reste des mages, ou simplement rentrer à Lydes, où elle aurait été protégée et cachée sans nul doute, mais il était hors de question qu'elle se terre quand elle pouvait se battre contre la tyrannie chantriste. Sa magie manquait de tranchant, comme le fil d'une lame encore non-aiguisée : elle était neuve, à peine utilisée, jeune dans tout ce que ça pouvait impliquer.

Elle revenait d'une séance, la jambe endolorie après une chute dûe en grande partie à sa propre maladresse : elle boîtait légèrement, rien de bien grave. Habillée d'un fuseau et d'un long manteau de cuir, les cheveux détachés courant librement autour de son visage, elle était à des lieues de la jeune noble orlésienne qu'elle avait été. Voilà ce que les Cercles faisaient, ce que la Chantrie faisaient : ils vous changeaient, vous transformaient et pas souvent en bien. D'insouciante, Aria de Lydes était devenue guerrière.

Et Béatrice, quand elle vit son visage, n'avait pas échappé au changement. Abasourdie par l'aspect de son amie, alarmée par ses éventuelles blessures, Aria se précipita vers elle dès qu'elle l'aperçut.

— Béatrice !? Béatrice !

Aria souriait : malgré l'allure terrible de son amie, cette dernière était en vie, et c'est tout ce qui comptait. Elle avait également réussi à trouver le chemin de l'Inquisition, ce qui était, pour le moment, la meilleure chose à faire pour tous les mages de Thédas.

— Je t'ai crue morte... ! Que s'est-il passé ?

Un bras amical passé autour de l'épaule de la jeune femme, et Aria l'emmenait déjà vers les lieux de vie où elles pourraient trouver de quoi boire et manger.
(c) DΛNDELION
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Jeu 14 Juin - 22:41



― evasion. ―
to flee, not to return. (act i., scene i.)

Tandis que le monde est bouffé par le chaos, qu'il se retrouve en plein bouleversement, je poursuis doucement mais sûrement ma route à la recherche de la petite mage rebelle qui s'était, hélas, échappée. beaucoup d'individus au sein de ma faction m'avait reproché ce manque de professionnalisme. on m'avait dit que j'aurais dû l'abattre lorsqu'elle se trouvait encore à ma portée ; que c'était l'ordre donné par la divine. on avait cru alors que j'avais fait preuve de faiblesse, attendri par ce petit bout de femme fragile. qu'au lieu de mettre fin à sa vie, j'avais préféré lui donner une seconde chance en usant du seul moyen à la portée des templiers pour faire disparaître la magie sans être contraint d'anéantir définitivement son porteur. l'apaisement. on n'avait donc pas manqué de m'insulter et de m'obliger à retrouver cette petite perle pour que je puisse, par la suite, accomplir ma tâche. sauf que c'était bien tout autre chose qui m'avait traversé l'esprit. non, je ne comptais pas faire tout mon possible pour retrouver la jeune mage maintenant. j'avais, en effet, eu l'idée de l'user comme un appât ; faire en sorte à ce qu'elle me guide jusqu'à d'autres mages afin que je sois en mesure d'en exécuter plusieurs plutôt qu'une seule. et d'un côté, je ne pouvais également cacher le plaisir que j'avais eu en ayant l'ascendance sur cette prisonnière avant de volontairement la relâcher. ainsi, me voilà devant la forteresse de therinfal, caché derrière quelques arbres, conscient que si je me présentais maintenant sans prévenir, on n'hésiterait point à m'abattre sans même demander mon reste. je me devais d'approcher à pas de chat, calmement ; avoir l'air pacifique et trouver rapidement une machination pour me faire de suite apprécier. ou du moins, trouver un moyen pour rentrer d'une manière ou d'une autre. néanmoins, je n'ai guère le temps de réfléchir que j'entends déjà une voix retentir. celui d'une de ses amies, on dirait bien. cela me pousse à croire que je dois quitter ma tanière maintenant, ce que je fais sur-le-champs, m'approchant de l'entrée. ≪ - elle s'est faite apaisée. par moi-même. ≫ répondis-je alors afin de devancer béatrice pour qu'elle ne puisse pas riposter de suite. ≪ - je n'ai pas eu le choix. ≫ affirmais-je rapidement, en espérant à ce que ce petit jeu de comédie ait son succès même si j'avais la soudaine impression que mon entrée immédiate en territoire ennemi avait des airs suicidaires.

h-s:
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