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Sam 9 Juin - 12:54


Orfeo Ignacio Miguel Jose Maria de San Diego y Ruiz Valverde
~ Médecin de la Cour de Nevarra

À mon très cher ami,

Cela fait quelques temps que nous n'avons pas correspondu, bien malheureusement. Les jours sont bien monotones ici sans de nouvelles de toi, même si mon protégé s'efforce sûrement de briser mon ennui en fomentant chaque jour de nouveaux plans d'évasion.

Comment te portes-tu donc ? Prends garde aux chaleurs et aux changements brutaux de température, c'est souvent la première des causes des petits maux qui appellent les plus graves. Je ne doute pas de ta constitution, loin de là. Dans mes souvenirs, elle m'apparaît même sûrement plus impressionnante qu'elle ne l'est en réalité. À moins que tu n'aies cédé aux sirènes des mets somptueux de ta patrie, ceux qui ont le plus de chance de se retrouver ensuite coincés entre tes muscles et ta peau. Mais je suis de mauvaise foi, nous autres Antivans avons aussi notre lot de spécialités dont il ne vaut mieux pas abuser si nous voulons encore pouvoir courir (marcher ?) ensuite.

Une petite nouvelle de peu d'intérêt, mais je connais ton insatiable curiosité : je pense avoir trouvé une piste pour un tout nouveau genre d'anti-douleur. À l'état naturel, la plante qui le fabrique ne le concentre pas assez pour qu'il soit réellement efficace sur nous, cependant je compte bien tenter de raffiner cette substance pour en faire un véritable analgésique. Cela me prendra énormément de temps pour en affiner le dosage et pouvoir poser les limites de sa posologie, mais j'avoue qu'il me reste assez de temps libre pour m'en occuper. Je ne manquerais pas de te tenir au courant si cela se révèle concluant. Et tu me connais, ce ne sera pas gratuit. J'accepte les paiements en nature (non, pas ceux-là, je suis un veuf fidèle), heureusement, si seulement tu me ramènes un peu de ces fruits exotiques que l'on trouve au-delà de Tevinter.

N'hésite pas à me submerger de questions et d'anecdotes, les temps sont calmes ici.

Bien à toi,

Orfeo

HARLEY-MAGNEION
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Dim 10 Juin - 15:02

« La civilisation se mesure également par sa communication de l'information. A quoi bon un empire, si la correspondance n'y est pas aisée ? A quoi bon la diplomatie ou même la guerre, si elle ne peut pas correctement franchir les frontières ? Corbeaux comme messager sont des éléments indispensables d'une mécanique bien huilée, et je m'émerveille à chaque fois qu'une lettre me parvient après avoir traversé Thédas en partie. Voilà qui rend chacune d'entre elles d'autant plus précieuses. » Extrait de « Empires et Royaumes », par Aurelius Argento

___________________________________

Toubib, mon cher ami,

Recevoir ta lettre m'a fait grand plaisir ! Je m'excuse de ne pas avoir moi-même pris la plume plus tôt, mais ces derniers mois ne m'ont guère laissé de temps libre. C'est étrange comme nous devons parfois nous acclimater à notre propre patrie après une longue absence, comme si elle nous était devenue plus étrangère que l'île la plus lointaine. Sans les cautionner – je sais ton inquiétude- je crois que je comprends les envies d'évasion de ton protégé. Il est parfois bien difficile de résister à vouloir se libérer de nos responsabilités comme de nos limites. J'espère avant tout qu'il se porte au mieux, et je n'ai nul doute sur tes capacités à veiller sur lui.

La chaleur ! Voilà bien une chose qui ne m'avait pas manquée (parmi une liste trop longue à exposer en ces lignes ; je crois qu'il me faudrait alors leur consacrer toute une lettre). Je souris en lisant tes conseils, non pas parce que je m'en moque, mais parce que j'ai eu plusieurs fois l'impression d'entendre ta voix me les prodiguer tandis que je me réhabituais à cet environnement. Je n'ai pas encore eu besoin desserrer ma ceinture, malgré tous les efforts de la maisonnée. On dirait que de leur point de vue, j'ai subsisté de croûtes sèches et d'eau tiède au fil de mes périples, et qu'ils vont me rendre l'amour inconditionnel de mon pays à travers ses douceurs. Ils n'ont effectivement jamais participé à un banquet en Antiva, mais la grande société de Tevinter peine à imaginer qu'on puisse rivaliser avec elle au-delà de ses frontières. Pour nombre de mes collègues magisters, vous restez des barbares qui ont eu l'outrecuidance de rejeter leur bienveillant contrôle. Si je finis par m'empiffrer plus que de raison, ce sera sans doute à cause du stress provoqué par les débats sans fin auxquels j'ai droit quasi quotidiennement. J'espère que les affaires que tu mènes te laissent un peu de répit. Parfois... Non, tout le temps, ma vie d'aventures me manque, quand je n'avais aucune autre obligation que celle de mettre un pas devant dans la direction que j'avais choisie. N'es-tu pas là de ton devoir toi aussi, quand il demande autant de toi ?

Ta modestie te fait honneur, mais je peux t'assurer que je porte un grand intérêt à ta nouvelle expérience ! Tu sais comme les sciences me fascinent, et la médecine ne fait pas exception. Je m'en rends d'autant plus compte en Tevinter, où l'on se repose tellement sur la magie que l'on a une fâcheuse tendance à ignorer l'exploration d'alternatives. Ce qui est bien dommage : cela vaut toujours mieux d'investiguer tous les chemins qui s'offrent à nous. D'autant plus lorsqu'elles permettent d'atténuer la souffrance de nos semblables. N'hésite pas à me narrer l'évolution de tes découvertes. Et je n'en attendais pas moins de toi concernant ta demande de paiement, vieux briscard ! J'honorerai donc ta fidélité à toute épreuve (vraiment ? Voilà qui m'impressionne, je le dis sincèrement. Voilà bien quelque chose que je n'ai jamais connu.), et me contente de te faire envoyer des fruits de mon verger. Il existe un enchantement bien pratique pour assurer leur état lors du transport, d'autant que le Névarra n'est pas si loin. Si tout se passe bien, et si les gens chargés du courrier ne se sont pas montrer goinfres, tu devrais les recevoir avec cette lettre.

Malheureusement, je n'ai pas d'anecdotes particulièrement croustillantes sous la main. La vie parmi les nobles de Tevinter est par bien des égards semblables à celle des nobles de partout ailleurs, et j'ai parfois de la peine à rejoindre pleinement leurs intérêts. Bien sûr, nous avons le cachet d'y ajouter un sacrifice humain ici et là, et je peux t'assurer à quel point ce genre de nouvelles ne m'avait pas manqué. Se prétendre un empire raffiné ne me semble pas compatible avec la mort d'innocents qui n'ont commis que le crime d'être né parmi ceux qui allaient en faire leurs esclaves. Une chose de plus contre laquelle me battre bec et ongles, ce qui ne me rend pas très populaire. Fort heureusement, je découvre que je ne suis pas tout à fait le seul qui désire faire changer les choses : je commence petit à petit à me découvrir un réseau de mécontents, dont certains jeunes magisters avec qui je peux supporter d'être dans la même pièce sans m'imaginer leur arracher les yeux pour les en nourrir par leurs oreilles (je ne manquerai pas de m'envoyer mes notes anatomiques si cela devait un jour se produire). Qu'en est-il de la politique au Névarra ? Tu me dis que les temps sont calmes, et j'espère qu'ils vont durer. L'ennui est souvent un faible prix à payer face à l'alternative.

Ah, quelque chose d'intéressant, cependant ! J'ai fait l'acquisition, à travers des agents doués de mon commerce, d'un article magique qui proviendrait du légendaire Palais des Perles Noires. Comment est-il arrivé où mes gens l'ont trouvé, personne ne le sait vraiment. Et je serais bien en peine de te dire à quoi il sert. Il est de facture féreldienne, je pense, et il bourdonne étrangement chaque jeudi entre deux et quatre heures du matin. C'est une sorte de petite boîte d'un métal qui ne m'est pas familier, mais robuste, noir comme la nuit. En attendant d'en découvrir plus, je dois ma fois avouer qu'elle fait un excellent presse-papier.

Sur ces mots, il me faut te laisser. J'entends ma sœur qui m'appelle, et nous avons des affaires du domaine à gérer. La famille, voilà bien une autre obligation que je retrouve. Mais une obligation qui vaut par leur seule présence ; je me rends compte à quel points Albi et ma mère m'avaient manqué. En cela, je leur suis reconnaissant plus que n'importe qui ou n'importe quoi en Tevinter.

J'attends impatiemment de tes nouvelles, mon cher ami, et te transmets tout le meilleur dont je suis capable (ce qui n'est pas très loin du pire mais sinon, comme s'amuser?),

Aurelius
Aurelius Argento

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Jeu 21 Juin - 21:23


Orfeo Ignacio Miguel Jose Maria de San Diego y Ruiz Valverde
~ Médecin de la Cour de Nevarra

À mon très cher ami,

Je ne peux qu'être d'accord avec toi : reverrai-je Antiva que je ne la reconnaîtrais sûrement pas, tant elle aura changé. Je la préfère dans mes souvenirs, comme gelée dans le temps, et vaut mieux pour moi que je ne confronte pas la réalité à l'idée que j'ai de ma cité adorée. La déception peut faire naître des blessures bien profondes.

De toute façon, j'ai au moins une excellente raison de ne pas quitter Névarra, qui m'offre tout ce dont j'ai besoin pour poursuivre mes recherches. On dirait qu'elles t'intéressent, d'ailleurs, ce qui est toujours gratifiant pour un érudit comme moi qu'on juge vite comme travaillant sur des choses inutiles. Ou qu'on qualifie parfois d'incompétent, à tort ou à raison.

Je ne me lasse pas de mon devoir, désolé de te décevoir : même si j'ai bien peu de temps à moi, je me réjouis toujours d'être au chevet de mon protégé. J'ai dit que le quotidien était monotone, mais pas que je le regrettais tout à fait. Je suis taquin, je sais. D'ailleurs, j'espère bien que tu es encore capable de desserrer ta ceinture, car cela est bien pratique dans certaines situations.

Les avancées magiques de Tévinter forcent le respect, malgré leur manque évident d'éthique et un respect tout relatif pour la vie humaine (et elfique et nanesque et tu m'as compris), cela dit tu as raison. Leur manque d'alternatives peut se révéler être une faille importante. Prive un magister de sa magie et à quoi est-il bon, au final ? Peut-être pourra-t-il tenter de tuer son ennemi d'ennui en l'assommant de discours interminables ?

Oh, tu sais bien que l'anatomie est une de mes passions les plus vivaces ! Raconte-moi tout dans le plus grand détail, je t'en prie. Ne m'épargne absolument rien.

Quant à ce réseau que tu t'es trouvé, j'espère que tu seras prudent à ce propos, et que tu ne te mettras pas en danger. Je ne t'apprends rien en te disant que tu vis dans une vraie fosse aux requins.

Ici nous ne sommes pas en reste, bien que je m'arrange pour observer tout cela de loin. Je tiens à ce qu'il me reste de peau, j'avoue, quand bien même j'approche chaque jour de la mort. En plus de la côtoyer régulièrement, comme tu sais.

L'objet que tu me décris est tout à fait fascinant, et j'adorerais le tenir entre mes mains : qui pourrait croire que les Féreldiens puissent être capables de choses aussi étonnantes et ingénieuses ? Reste que ça n'a pas l'air bien utile...

Mille mercis pour les fruits, ils étaient délicieux. J'avoue que la magie a fait des miracles, je ne me serais pas attendu à les recevoir en parfait état. N'hésite pas à m'en renvoyer ! Moi je n'ai guère à t'envoyer que des herbes médicinales dont tu trouveras une description détaillée attachée à cette lettre. Puisse-tu ne jamais en avoir besoin.

Bien à toi,

Orfeo

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Lun 25 Juin - 14:25

Toubib, mon cher ami,

Je crois qu'on ne peut vraiment connaître son pays d'origine que lorsqu'on le retrouve après l'avoir longtemps quitté. Avant mon départ de Tevinter, je me rendais compte de certains de ses problèmes, mais pas au point d'en contempler l'ensemble. Ce retour a été...brutal. Et je réalise que les bons souvenirs que j'en avais sont liés aux gens, à ma famille, et non pas à la nation elle-même. Minrathie a l'éclat de ses tours et de ses murs, mais il y brille beaucoup moins derrière la surface. Et certainement pas de la même manière pour tout le monde.

Je suis heureux que le Neverra t'ait apporté une cause digne de toi. C'est important, une cause. Quelque chose qui vaille la peine qu'on se batte pour elle, quelque chose qui mérite d'être protégé. C'est le meilleur moyen de nous garder attentif et d'affûter notre esprit. Et que cela te permette de continuer tes recherches est un plus non négligeable. Évidemment, qu'elles m'intéressent ! Tu sais que ma curiosité se satisfait difficilement, et je suis toujours ravi à l'idée d'apprendre de nouvelles choses. N'hésite jamais à me faire part de l'avancement de tes travaux, tu trouveras toujours chez moi des yeux attentifs ! Comment se passent les essais concernant la substance dont tu me parlais dans ta dernière lettre ? Et y a-t-il d'autres procédés qui accaparent ton attention ?

Oh, je ne suis pas déçu, loin de là. En fait, je n'en attendais pas moins de toi ! J'admire ton dévouement, et je tire de ton exemple une certaine force. Pour être honnête, et malgré mes plaintes, je continue de penser que j'ai fait le bon choix en revenant prendre la suite de mon père. Mon peuple a besoin de moi, et je compte faire de mon mieux pour l'aider, même si l'ampleur de la tâche me donne le tournis... J'espère que son protégé se porte bien ; il ne peut pas rêver d'un meilleur gardien. Quant à desserrer ma ceinture, je compte dessus le jour où une réunion du Magisterium m'assommera plus que de raison. *suit un petit dessin d'un bonhomme en bâtons pendu au-dessus d'une chaise, la langue tirée et les yeux en croix*

Je plaisante, bien entendu. Quoi que si l'ennui pouvait tuer, on n'aurait plus besoin de cordes. Mais cela est vrai de la politique partout. Seulement, en Tevinter, ceux qui ne sont ni mages ni humains en payent encore plus durement le prix. Je ne comprends toujours pas comment l'empire a pu en arriver là. Enfin si, je le comprends d'un point de vue académique, lorsque je me penche sur notre histoire, mais c'est mon cœur qui ne le comprend pas. Nous avons réalisé de grandes choses, des choses incroyables même, et notre savoir en terme de magie connaît peu d'égaux. Et nous nous en sommes principalement servir pour assurer notre dominance. Ce que l'homme est capable d'infliger à d'autres êtres pensants simplement parce qu'il le peut ne cessera jamais de me surprendre et de me désoler. Et nous ne sommes même pas fichus de travailler ensemble : unir le magisterium revient à vouloir guider un troupeau de chats ! Le plus triste, c'est que c'est une sorte de bénédiction pour le reste du monde : nous sommes tellement occupés à nous affronter les uns les autres que nous n'avons pas le temps de regarder au-delà... La magie est un don merveilleux, un outil fantastique, et voilà à quoi nous l'employons.

Au moins, je peux compter sur les connexions que je me fais. Du moins je l'espère. Je me montre aussi prudent que possible, ne t'inquiète pas. Mais je ne suis pas le seul désenchanté à parcourir les rues de Minrathie. Ce qui me redonne de l'espoir, et me rappelle que ma tâche n'est pas veine. Me croiras-tu si je te dis que le Divin Noir en personne est en train de devenir un de mes alliés les plus efficaces ? Je continue de croire que Tevinter peut changer. Beaucoup de ses habitants le veulent, y compris parmi la noblesse ; seulement, ils s'en cachent. En sortant de l'ombre, j'espère en inspirer d'autre à me suivre. Oui, je crois bien que je me suis trouvé une cause, mon ami. Moi qui ai toujours cru que ça n'arrivait qu'aux autres, comme les verrues ou les enfants... Comme quoi, la vie est une inépuisable réserve de surprises !

Nous continuons de considérer les féreldiens comme des barbares, ce qui n'est peut-être pas très judicieux de notre part. Ils sont plus récents que nous, et alors ? Au moins n'ont-ils pas eu le temps de fonder une nation basée sur l'esclavage, de la voir dirigée par des assassins, ou d'exploiter leur populace à travers des jeux grands comme petits. Les sous-estimer est une erreur que le reste de Thedas continue de faire malgré toutes les fois où cela s'est retourné contre eux. Pour ma part, je pense qu'un système où le peuple à un tel contrôle sur le choix et la destitutions de ses dirigeants nous rend nerveux. Ce n'est pas plus mal, on a tous besoin d'un bon coup dans les jambes de nos certitudes de temps en temps.

J'ai des bons souvenirs du Nevarra. Peut-être aurai-je l'occasion d'y retourner un de ces quatre, lorsque mes fonctions me le permettront. Nous ne sommes pas si éloignés, finalement, et cela me ferait plaisir de revoir un ami. Et si tu te rapproches de la mort, je viendrai t'en tirer par les oreilles ! Te sens-tu vieux à ce point ? Je crains que le monde ne soit pas prêt à se passer de toi, mon ami. En tout cas, je ne le suis pas.

D'autres fruits suivront, tu peux compter dessus. Et je te remercie pour les herbes ! Elles seront précieusement conservées, et je ne me lasse pas de parcourir leurs descriptions !

N'oublie pas de prendre soin de toi en plus de prendre soin des autres,

Aurelius
Aurelius Argento

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Jeu 12 Juil - 14:05


Orfeo Ignacio Miguel Jose Maria de San Diego y Ruiz Valverde
~ Médecin de la Cour de Nevarra

À mon très cher ami,

Tu as tout à fait raison : il faut partir pour avoir un regard plus complet sur les terres qui nous ont vu naître. Reste que je ne désire pas spécialement revoir Antiva, en réalité. Si je pouvais remonter le temps, peut-être, et encore... L'insouciance s'est envolée, et je n'en verrais que les aspects les plus sombres. Je n'ai pas besoin de ce genre de négativité, surtout en ce moment.

Tu me demandes comment se portent mes recherches - oui tu sais bien que je te réponds toujours dans le désordre, débrouille-toi - hé bien cette substance reste difficile à doser, tant et si bien que je pense qu'elle sera davantage utilisée comme poison qu'autre chose. Soit elle est totalement inefficace sur la douleur, soit elle provoque un coma, voire la mort. J'espère bien qu'il y ait une demi-mesure, mais selon toutes les apparences, la marge de manœuvre est bien trop faible. Tout cela est bien frustrant.

J'ignore si j'ai vraiment trouvé une cause, mais si tu en as une, tant mieux. Si le vieil empire doit changer, c'est de l'intérieur, et par le haut, m'est avis. Ce que tu me racontes là est si improbable à des yeux étrangers que cela ne peut être que vrai. J'espère seulement que le Divin Noir n'essaie pas de te rouler dans la farine avant de te poignarder dans le dos. Et s'il est vraiment ce que tu penses qu'il est, qu'il ne se fasse pas lui non plus jeté dans la fosse aux lions.

Et laisse-moi considérer les Féreldiens comme des barbares, rabat-joie ! Tu soulèves tout de même des arguments intéressants, notamment sur la jeunesse de leur nation. C'est peut-être pour ça que je ne comprends strictement rien à la hiérarchie de leur noblesse ? Parfois je me demande même si eux y comprennent quelque chose... Alors oui, un artefact aussi intéressant et brillant, apparemment dans tous les sens du terme, venant de chez eux, cela m'intrigue. Ils ne m'ont pas fait l'effet d'aimer le lustre ou les subtilités. Ou alors c'était simplement moi qu'ils n'aimaient pas des masses... En tant que mage antivan ET médecin, je n'avais pas vraiment la cote. Merci aux Corbeaux, n'est-ce pas ?

Merci encore pour les fruits. Cette fois je joins à cette lettre un livre, un simple roman qui m'a beaucoup plu. Je pense qu'il te plaira énormément aussi : c'est l'histoire d'une princesse qui a fui son royaume accompagnée de sa meilleure amie et de son valet, poursuivie par son frère qui cherche à la ramener au pays. C'est très drôle, rocambolesque même... Mais pas anodin non plus.

Bonne lecture,

Orfeo

HARLEY-MAGNEION
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Mar 17 Juil - 12:44

Toubib, mon cher ami,

Revenir est rarement aussi agréable qu'on peut l'imaginer, et se confronter aux illusions de sa jeunesse revient parfois à marcher les pieds nus sur un tapis de verre préalablement enflammé. Avec des abeilles. Dans un volcan. Et encore, je me sentirais souvent plus à l'aise au cœur d'un volcan qu'au Magisterium. Déjà parce que les volcans en ont toujours un, contrairement à un grand nombre de mes collègues. Mais tu as raison, assez de négativité ! J'espère que ta situation actuelle n'est pas trop inextricable. Peut-être devions-nous parler de choses plus gaies et positives : as-tu déjà vu un chiot mabari faisant ses premiers pas ? Voilà un spectacle qui arracherait un sourire sincère à l'archidémon en personne !


Oh, tu sais bien que j'ai toujours pensé que faire les choses dans l'ordre était barbant. Les meilleures conversations nous font passer d'un sujet à l'autre, après tout. Cette découverte ne m'étonne pas tant que ça, à croire que quoi que nous cherchions à améliorer, nous finirons toujours pas trouver un meilleur moyen de l'utiliser pour des actes bien plus sombres. Je comprends ta frustration, et j'espère que tu sauras sortir de cette impasse. S'il y a quelqu'un qui peut y arriver, c'est bien toi !

Par pitié, voir noir sur blanc que je me suis trouvé une cause me rend malade ! Si on me l'avait dit rien qu'un an plus tôt, je n'aurais toujours pas fini de rire. Mais après mon père, et mon retour au pays... Je pense que c'est pour ça que je faisais tout pour y mettre les pieds le moins possible. Quand on se retrouve directement confronté à certaines choses, il devient impossible de ne pas agir et de conserver bonne conscience. Et il ne s'agit pas seulement des esclaves, même si leur sort est le plus terrible ; mes concitoyens qui n'ont pas eu la « chance » de se découvrir un don pour la magie sont à peine mieux traités ! Je reste prudent, ne t'inquiète pas. Le Divin noir est un homme redoutable, et je n'oublie pas les exactions dont il a pu être responsable. Mais il n'est jamais trop tard pour changer, et je crois que j'ai vraiment une ouverture avec lui. Et s'il peut ouvrir les yeux...alors peut-être que tout n'est pas perdu. Et tu me dis que tu n'es pas sûr d'avoir une cause, mais n'as-tu pas fait de Lysander la tienne, finalement ?

Rabat-joie, c'est tout moi. C'est sans doute mon sang féreldien qui parle, que veux-tu. J'ai beau ne pas avoir grandi dans le pays de ma mère, je dois avouer que je m'y sens toujours à l'aise. La plupart du temps, tout est plus...direct. Les magouilles passent en second plan, et on sait tout de suite quand quelqu'un vous aime ou vous déteste. Et pourtant, il y a de la complexité dans leur simplicité. Un désir farouche d'être son propre maître, et de ne pas remettre aveuglement son destin entre les mains de ceux qui ne le méritent pas. Si nous ne les comprenons pas, c'est surtout parce que cette manière de faire est tellement alien comparée à la nôtre qu'elle en devient impensable. Ils gagneraient à un peu plus de lustre, cependant, je te le concède. On ne peut pas dire qu'ils soient très raffinés, mais je doute que nous l'étions beaucoup plus en Tevinter ou en Antiva durant nos premiers siècles.

J'ai de très bons souvenirs de mes rencontres avec les Corbeaux ! Toutes fortuites, bien entendu. Et on ne peut qu'admirer leur efficacité. La plupart restent des hommes et des femmes comme nous tous, finalement, et ils racontent les histoires les plus intéressantes ! Rien de tel qu'une bonne poursuite sur les toits de temps en temps. En tous les cas, je les préfère nettement à leurs homologues de la Maison de Repos, mais il faut dire que c'est surtout parce je me retrouve du mauvais côté d'un contrat. Ma fois, si personne n'essaie de te tuer au moins une fois par mois, c'est que tu n'as pas vraiment réussi dans la vie !

J'ai beaucoup apprécié le roman que tu m'as fait envoyé, tu as bien su cerner mes goûts. Cela me rappelle ces histoires sur les fameuses trois sœurs orlésiennes, et je ne résiste jamais à un bon livre d'aventures ! Et effectivement, pas si anodin que cela. En retour, je te fais parvenir avec de nouveaux fruits un ouvrage de ma part. Il s'agit d'un traité de médecin qui rassemble la plupart des pratiques et des découvertes faites au sein de l'Empire tévintide depuis ses débuts. Ce n'est pas un ouvrage très courant, je crois même qu'il s'agit d'un des seuls exemplaires restants, mais je me suis dit que cela avait de quoi t'intéresser !

Sur ce mon ami, je vais te laisser ! J'entends ma sœur qui m'appelle, et les affaires de ma maisonnée m'attendent. Sache que j'éprouve un vif plaisir à nos échanges écrits, qui me distraient à merveille des tourments de mon poste, et que j'attends impatiemment de tes nouvelles,

Aurelius
Aurelius Argento

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Lun 23 Juil - 11:46


Orfeo Ignacio Miguel Jose Maria de San Diego y Ruiz Valverde
~ Médecin de la Cour de Nevarra

À Aurelius,

Le verre enflammé, les abeilles, le volcan... Je ne te savais pas pourvu de si nombreux et si étranges fantasmes, mon ami ! Personnellement, je ne pense pas que revenir à Antiva me ferait passer par de tels tourments, mais ce ne serait pas aussi bucolique que ce que je l'aurais imaginé, sans nul doute. Enfin bon, cela fait bien assez de conditionnel pour une seule phrase, tu ne crois pas ?

Ah ! Tu me fais bien trop confiance en croyant que je peux me sortir aussi facilement d'un cul-de-sac comme celui-ci. Je préfère autant m'aérer l'esprit avec d'autres recherches, notamment sur les stimulants. En fait, qu'on soit dans les calmants ou leurs inverses, on finit toujours par maudire le concept même de dosage. Tant de paramètres à prendre en compte, et si peu de marge de manœuvre... Si seulement je pouvais faire des expérimentations grandeur nature sans que cela ne fasse de mal à personne ! Ou alors que ça soit utile, je sais pas... Tant qu'on ne me donne pas d'autre travail à faire, je ne suis que le médecin de cour, ici.

Hmm, Lysander ? Ma cause ? Oh, j'ai du mal à ne pas penser qu'il me précédera quand même dans la tombe, et que ce jour là je n'aurais peut-être pas la force de me trouver une nouvelle raison d'avancer. Il me semble aussi terriblement injuste de faire peser une telle responsabilité à une seule personne, qui n'a d'ailleurs rien demandé... J'aimerais pouvoir m'attacher à quelque chose qui ne soit pas si personnel, un peu comme toi qui souhaite améliorer le sort d'une foule anonyme et aux contours flous. Je suis peut-être un peu trop sentimental de n'être touché par le sort que de personnes qui me sont proches. Et, je dois me rendre à l'évidence, Lysander m'est très proche.

Et cesse donc de me faire la publicité de Ferelden : j'y ai vécu et je ne souhaite pas y retourner, je tiens beaucoup trop à mon estomac pour cela. Je ne sais pas comment tu fais pour t'émerveiller de tout à ce point, mais tu me donnes décidément le mauvais rôle, moi qui suis né blasé.

Oh, et bien je n'ai pas bien réussi ma vie alors, car jusque là, les tentatives d'assassinat à mon encontre ne sont pas légion. Il faut dire aussi que le simple fait de vivre à la Cour de Névarra me protège des menaces extérieures et mon aura antivane me protège peut-être de celles à l'intérieur. Ou alors peut-être n'ai-je tout simplement rien remarqué... À moins d'une admiratrice secrète ? Une amoureuse transie qui se mettrait en danger pour moi simplement pour m'attirer mes faveurs ? Cela ferait un bon scénario de roman, avoue.

À ce propos, je te remercie beaucoup pour l'ouvrage que tu m'as fait parvenir. Il est fort intéressant et je suis touché que tu m'envoies un objet aussi rare. Les fruits tévintides sont toujours aussi délicieux d'ailleurs ! Je n'avais pas grand-chose à te faire parvenir, alors je joins à cette lettre un set de plumes à écrire fabriquées ici. Je les trouve très jolies, et j'espère qu'elles seront aussi agréables à utiliser qu'à l'œil.

Porte-toi bien,

Orfeo

HARLEY-MAGNEION
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Lun 30 Juil - 13:44

Toubib,

Crois moi quand je te dis que tu es encore loin du compte ! Et je n'oserais écrire tous mes fantasmes, il y a des choses qu'il vaut mieux se garder dans la tête plutôt que de se risquer à les coucher sur le papier. Ceci dit, si un jour tu n'avais d'autre choix que de retourner en Antiva, j'échangerai volontiers ma place avec la tienne : est-ce que ça te dirait d'ajouter une corde à ton arc en devenant magister ? Le travail n'est pas aussi terrible qu'on le dit, et il vient avec son lot d'avantages fabuleux, comme s'habiller en noir et une appréciation renouvelée qu'occupe notre propre sang dans nos veines plutôt que dans la coupe de notre voisin de table. Des bons moments, en somme ! Enfin, je dis cela, mais je reconnais que tous mes collègues ne sont pas comme ça. Il y en a parmi eux qui doutent du système au moins autant que moi, surtout parmi les plus jeunes. Qui sait ? Peut-être bien qu'une chance de réforme existe, après tout.

Je ne prétendais pas t'imaginer t'en tirer facilement, mais je sais que tu résistes difficilement à un défi. Si ça se trouve, la solution finira par t'apparaître bien plus tard, après avoir passé du temps sur d'autres travaux. Parfois, il vaut mieux totalement passer à autre chose pour mieux y revenir plus tard. Tu es donc sur une pite concernant des stimulants ? Je ne me rendais pas compte qu'ils étaient moins compliqués à gérer que leurs contraires, mais mes rudiments de médecine ont des lacunes. Quant à la déontologie, c'est fou comme elle a tendance à se mettre en travers du chemin des expériences de l'homme...du moins ceux comme toi et moi qui ont la désespérante tendance de s'en soucier, au contraire des moins scrupuleux. Et quoi que tu en dises, je suis sûr que la cour est ravie d'avoir droit à un médecin de ton talent et de ta stature !

Le personnel n'est pas forcément moins noble qu'une autre cause. De ce que je sais de Lysander, c'est un jeune homme bon et plein de promesses, et le Neverra ne peut être que meilleur avec lui à la cour. En l'aidant, tu aides le pays tout entier ! Mais je me rends bien compte que cela doit être difficile de veiller sur un protégé à la condition aussi précaire. Je te transmets tout le courage dont je suis capable, et je ne peux qu'espérer que le pronostic ne se révélera pas aussi noir que tu peux sembler le penser. Et je sais que tu ne l'abandonneras jamais, et je tire une certaine force de la tienne ; nul doute que Lysander aussi.

Que veux-tu, je ne peux pas m'en empêcher. Il doit s'agir de mon côté commerçant. Ceci dit, tout cela me donne une idée. Qu'il s'agisse de Férelden ou d'ailleurs, il existe nombre de contrées que des étrangers à leurs frontières souhaitent découvrir ! Seulement, il n'est jamais aisé de concevoir un tel voyage : il y a la sécurité des routes en ces temps troublés, et le manque de connaissance des pays en question, ce genre de choses... Et s'il existait une sorte d'agence constituée d'experts qui pourraient organiser de tels voyages pour celles et ceux qui en auraient l'envie et les moyens ? On pourrait imaginer des circuits, des guides des meilleurs tavernes et endroits à voir, proposer des escortes, ce genre de choses. Ce serait une sorte...d'agence de voyage ? Je suis sûr qu'il y aura moyen de monter une entreprise intéressante autour d'un tel concept !

Si tu veux, je peux toujours faire en sorte de m'arranger pour placer un contrat sur ta tête, histoire de te garder alerte ! Plaisanteries à part, je t'assure qu'on s'en passe. Mais je ne serais pas contre une amoureuse transie. Ou un amoureux. Ou deux. On ne peut dire que la cour tévintide soit très propices à la romance en ce moment, surtout avec toutes les affaires que j'ai à gérer. Mais je ne crois que j'arriverai jamais à accepter d'être un vieux célibataire aguerri comme toi ! Ou il se peut que je n'ai pas encore croisé le véritable amour dans ma vie, le seul qui compte. Si une telle chose m'est possible. Tu tiens en effet un bon scénario ! As-tu jamais pensé à écrire ? C'est une expérience agréable, et je connais de très bons éditeurs !

Mais de rien, le plaisir est pour moi ! Ici, les gens ne se soucient guère de tels ouvrages, pas quand on peut uniquement se reposer sur la magie. Et j'apprécie grandement tes plumes, effectivement fort jolies, et j'en utilise une présentement pour te répondre ! Parmi les fruits qui accompagnent cette lettre, tu trouveras une nouvelle variété de pêches de l'un de nos vergers ; tu seras l'un des premiers à en recevoir un échantillon, et je serai curieux d'avoir ton retour ! Elles sont d'une saveur plus riche et d'une texture un peu différentes, mais aussi juteuses qu'on s'y attend !

Porte toi bien également, mon vieil ami,

Aurelius
Aurelius Argento

Aurelius Argento

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