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Ven 25 Aoû - 20:58




The cure for boredom is curiosity. 
There is no cure for curiosity

And I really like to tell some tales, so take a sit and listen carefully

    C'est un véritable temps de chien qui me tombe soudainement sur le coin du nez. Avec un juron, j'enfonce mes talons dans les flancs de ma monture, qui s'élance au grand galop sous une pluie battante. Je n'ai pas vu venir cette averse, et son eau glacée transperce le tissu de ma cape trop légère pour les circonstances, commençant lentement mais sûrement à imbiber le reste de mes vêtements. Je vais finir gelé. Magnifique mort pour un Garde Commandeur, tiens. On en rirait pendant longtemps, à Amaranthine ! Par chance, j'aperçois une maison, au loin, qui semble occupée. Après avoir soufflé un remerciement à Andrasté, je tourne brides en sa direction.

Bon. Certes, je n'ai plus à endurer l'orage au dessus de ma tête -car oui cette pluie n'était qu'un avant-goût de la tempête à venir- mais je me suis senti accueilli comme un chien dans un jeu de quilles. L'amabilité de ces gens est juste... Déplorable. Quand j'étais encore enfant, je me souviens que nous ouvrions régulièrement nos portes aux voyageurs perdus ou exténués, qu'ils soient de la Garde, des Templiers, ou même de simples pèlerins un peu égarés. Et notre hospitalité n'a jamais fait défaut. Décidément, les moeurs ont soit sacrément évolué depuis mon départ de la ferme, soit les bonnes manières se perdent. Voire les deux, allez savoir.
Avec un soupir, je m'adosse contre un mur, assis à-même le sol. Je préfère autant, en fait. Tranquillement, je sors la vieille bouffarde de mon père de la sempiternelle poche où je la range toujours, et l'allume pour en tirer une première et longue bouffée.

Mais soudainement, un mouvement attire mon attention, quelque part sur ma gauche. Sourcils légèrement froncés, je tente de percer l'obscurité de ce coin-là, sans réellement y parvenir. Bon, eh bien retour aux bonnes vieilles méthodes.

- Sortez de votre cachette, je n'ai jamais mordu qui que ce soit.

Malgré tout, la main qui ne tient pas la pipe s'est discrètement glissée jusqu'à se saisir du manche du poignard que je garde toujours sur moi, au cas où. Certains réflexes ne se perdent pas.

.SHADOW
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Ven 25 Aoû - 23:14


   BRANWEN CADELL & Law Dunstan

   The cure for boredom is curiosity. 

There is no cure for curiosity


   

   La pluie s'était imposé avec la force imprévisible des charges guerrières d'autrefois. Fougueuse, impétueuse, elle ruisselait depuis maintenant quelques heures, le long des carreaux d'une chambre qui avait un temps été dédié aux serviteurs. Branwen observait en silence ses jeux d'eaux. Pensives au milieux de ses livres et bougies, la fille des Cadells avait délaissé sa concentration habituel pour les rêvasseries juvéniles. Comme une réminiscence d'un passé aujourd'hui révolue, un Garde des ombres s'était présenté au domaine. Et sa simple présence enflammait déjà son cœur de fantasme chevaleresque. Elle l'enviait de parcourir le vaste monde. De porter l'honorifique symbole d'un juste.  De brandir une épée au nom d'une cause plus grande encore. Elle ne l'avait qu'entraperçu, mais déjà il habitait toutes ses pensées. Plongé dans sa contemplation aquatique, la jeunes mage s'efforçait de deviner autant qu'imaginer les aventures grandioses qui avait dû être siennes.

  Au loin, Branwen pouvait entendre l'écho de quelques éclats de voix. Bien loin de la pièce où avait été conduit le Garde des ombres, les Cadell organisait l'un de ces diners mondain dont elle était désormais bannis. Alcool et rire s'entrechoquaient probablement joyeusement, loin de la morne pièce qu'elle habitait. Tenu à l'écart, elle n'était plus que spectatrice d'une famille qui l'avait rejeté. La vigilance de Vast s'était relâché avec le temps, comme rassérénée par la résignation de sa protégée. Il lui arrivait désormais de s'absenter pour profiter des miettes de festivités. Et ce soir là n'y faisait pas exception. A quelques pas sous elle, la porte d'entrée se referma alors derrière la stature chancelante d'un vieux templier. Vast avait bu. Et probablement un peu plus qu'il ne l'aurait dû. Sensible à la lourdeur de son pas, Branwen tendit l'oreille en songeant soudainement qu'il s'agirait peut-être là pour elle d'une opportunité à saisir : celle de rencontrer ce héros que l'on logeait si loin de sa curiosité. Longtemps la jeune femme demeura ainsi attentive. Et lorsque des ronflements légers lui parvinrent, elle se faufila au dehors, indifférente à la pluie qui ruisselait désormais le long de son visage.

La jeune femme renonça à utiliser sa magie pour se protéger de l'intempérie. Chez les Cadells la fonction de templier se transmettait par tradition. User de ses pouvoirs les auraient alertés de ses errances nocturnes. Or malgré la violence de la pluie et le froid qui l'étreignait, Branwen ne pouvait renoncer à rencontrer cette symbolique figure héroïque. Le garde n'était qu'à l'autre bout du champ. Il lui suffirait simplement de serrer un peu les dents. Alors elle courut, résolue vers la source de sa curiosité. Elle courut. Courut encore. Trébucha. Et courut à nouveau, baissé pour n'être vu depuis la demeure principale. Branwen se rapprochait de la petite demeure secondaire et bientôt se releva pour tenter d'entrapercevoir celui qu'elle voudrait noyer de ses questions naïves. Dos à la fenêtres les flammes chaleureuse d'un feux dessinaient sa silhouette guerrière.

La mage se glissa alors furtivement par une fenêtre demeuré ouverte malgré le temps. Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre la cache formé par quelques caisses de vins, elle fut surprise par la voix fortes et assurés du guerrier.

"Sortez de votre cachette, je n'ai jamais mordu qui que ce soit."

Branwen se mordit la lèvre inférieur. Prise sur le fait, la gaucherie de ses choix, lui faisait regretter son aventureuse escapade. Elle avait fantasmé leur rencontre mais pas de cette façon. Pas en étant ainsi prise pour l'enfant à la curiosité insatiable qu'elle était. Celle qui comme un oiseaux de mauvais augures se glissait dans l'ombre pour écouter. Entendre. Espionner. Celle qui a raison ne pouvait être une fierté pour ses parents. Une fois encore elle couvrait de honte sa famille et ce constat lui rosissait les joues de dépit. Créateur qu'elle regrettait.

"Ce n'est pas ce que vous pensez."
Si ça l'était. Et même parfaitement. Elle ne s'était ainsi glissé que pour l'espionner.

"Pardonnez-moi, je ne souhaitais pas vous importunez."
C'était tout aussi faux. Bien au contraire. Elle se moquait éperdument de l'importuner. Elle était bien au delà de ça. A des milliers de battements d'ailes des politesses de circonstances. Elle ne souhaitait que lui parlez. Laisser son esprit vagabonder aux grès de ses mots. Elle désirait ardemment n'être plus que la ruisselance de questions, que faisait naître sa curiosité, pour disparaitre en rêvasserie dans ses récits d'héroïsme.

Branwen entra alors d'un pas hésitant dans le cercle de lumière formé par les flammes du foyer. Ruisselante d'eau, la finesse de sa robe ne parvenait à masquer les légers tremblements de froids et d'intimidation qui agitait sa frêle silhouette.

" Vous êtes un Garde des ombres ? vraiment ?", souffla alors soudainement la jeune femme avec toute la naïveté et l'admiration qui caractérisait les rêvasseries chevaleresques de son enfance.

   
AVENGEDINCHAINS
   
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Jeu 31 Aoû - 22:05




The cure for boredom is curiosity. 
There is no cure for curiosity

And I really like to tell some tales, so take a sit and listen carefully

    Même quand on est Garde des Ombres, on a vite fait de se retrouver confronté à des gens mécontents. Parfois sans réelle raison. Certains préjugés vont bon train, et il n'est pas rare qu'une mauvaise réputation nous colle rapidement à la peau. Il faut avouer que notre ordre ne se compose pas vraiment de bons samaritains. Autant être honnête, ce serait plutôt l'inverse. Aussi, je comprends que de temps à autres, on m'accueille plutôt à grands lancers de casseroles qu'à bras ouverts.

Voilà pourquoi je garde toujours au minimum une dague sur moi. Au cas où. Car, même lorsqu'on m'offre l'hospitalité -ou plutôt un semblant d'hospitalité dans le cas actuel- il m'est déjà arrivé de me trouver réveillé au beau milieu de la nuit par des villageois mécontents qui auraient bien voulu me faire décamper vite fait bien fait. Ce que j'ai fait, oui. En même temps, je n'allais pas éventrer une poignée de superstitieux convaincus que j'allais attirer les Engeances jusqu'à leur hameau... Bref, je divague encore une fois.

Pas de paysan muni de fourche pour cette fois-ci, seulement une jeune fille. Jeune femme ? Je ne sais pas trop. Les traits de son visage sont fins, incontestablement juvéniles. Elle a des allures de poupée que l'orage aurait malmenée. Ce qui est sans aucun doute le cas. D'un mouvement, délaissant la garde du poignard, je me saisis de la couverture se trouvant non loin pour la lui tendre, sans pour autant me lever.

- Couvrez-vous et asseyez-vous près du feu, vous allez attraper la mort. Vous n'auriez pas dû sortir par un temps pareil, c'est dangereux.

Je marque un temps d'arrêt, tirant une nouvelle bouffée de tabac. Peut-être pour lui laisser le temps de s'installer, et moi de formuler intérieurement quelques hypothèses sur le pourquoi de sa présence ici. Est-elle la fille de mes hôtes ? Il ne me semble pas l'avoir aperçue, lorsque je négociais âprement avec eux, en tout cas. Pensif, mes doigts pianotent légèrement sur le bois de la bouffarde, le regard quelque peu perdu dans le vide. Néanmoins, je reviens à la réalité, reportant mon attention sur la demoiselle.

- Oui, je suis Garde des Ombres. Law Dunstan, ravi de faire votre connaissance, mademoiselle. A qui ai-je l'honneur ? Et qu'est-ce qui me vaut votre visite à une heure aussi tardive, qui justifie en plus de finir trempée comme une soupe ?

.SHADOW
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Mer 13 Sep - 15:50


   BRANWEN CADELL & Law Dunstan

   The cure for boredom is curiosity. 

There is no cure for curiosity


   


- Couvrez-vous et asseyez-vous près du feu, vous allez attraper la mort. Vous n'auriez pas dû sortir par un temps pareil, c'est dangereux.

   Branwen laissa entendre un rire aussi franc qu'innocent. Son corps peinait à sentir la chaleur de l'âtre. Ses mains avaient beau trembler. Sa peau souffrir des morsures laissé par la pluie glaçante. Le sourire qui baignait ses lèvres était toujours aussi large que sincère. Si le Gardes des ombres ne lui avait tendu une couverture, Branwen n'aurait prit conscience du froids qui l’étreignait. Ce n'était pas qu'elle était insouciante ou insensible. Mais dans ce monde difficile qui était sien, il y avait du bon parfois à oublier ce qui vous aurait entravé. Devenir parfaitement déraisonnable pour ne plus penser que par l'enfance. C'était sa façon de redéfinir avec beaucoup de simplicité, le champ des possibles. De transgresser toutes ces règles non dites. Bien loin des problèmes de magie et de templier, elle redevenait ainsi simplement Bran. Et volait ces instants d’innocences qui d'ordinaire lui était refusé.

Tout devenait possible: à commencer par traverser des champs en chemise de nuit sous la tempête. Les codes sociaux n'avait alors plus de valeurs. Plus de sens. Que l'on remarqua l’indécence de sa tenu, la laissait indifférente. C'était à peine si elle avait conscience de l'image qu'elle renvoyait. De ce que l'on aurait pu penser. De ce que l'on aurait pu dire d'elle. A cet instant elle n'avait plus 27 ans. Elle n'était qu'une enfant, qui voyait s'incarner devant elle, l'une de ces figures héroïques qui hantait ses rêves: ce Garde des Ombres qu'elle aurait voulu être. D'un geste rendu trop ample par l'euphorie qui la gagnait, la jeune femme s'enroula dans la chaleur de la couverture pour venir s'installer prêt du feu. Seul émergeait du tissu, le bout de son nez et de ses oreilles, comme pour mieux écouter ce qu'il viendrait à dire.

- Oui, je suis Garde des Ombres. Law Dunstan, ravi de faire votre connaissance, mademoiselle. A qui ai-je l'honneur ? Et qu'est-ce qui me vaut votre visite à une heure aussi tardive, qui justifie en plus de finir trempée comme une soupe ?



Un nouveau rire, cette fois étouffé par le tissue quitta les lèvres de Branwen, avant que sa main ne se tendent en direction du garde.

"Branwen, souffla aussitôt la jeune femme sans rien perdre de son énergie de enfantine. Branwen Cade..". Elle n'eut cependant pas la force de terminer son nom. Son regard perdit de son éclat. Sa main se recula honteuse. Son sourire disparus. Comme un poids bien trop lourd à porter, pour ses frêles épaules, son nom lui était douloureux. L'enthousiasme qui quelques instants plus tôt avait baigné ses gestes, laissa place à une profonde mélancolie. Une tristesse qui laissait entrevoir une douleur aussi ancienne que profonde. Celle de la fille des Cadell, que l'on aurait préféré ne pas voir naître.

Un moment durant le silence revint. Prise entre l'enfant qu'elle voulait redevenir et l'adulte qu'elle était vraiment, elle peinait à trouver ses mots. A aligner des pensées qui lui semblait juste. A retrouver l’insouciance qui avait caractérisé sa venue ici. Elle n'osait plus. Craignait soudain le ridicule. Laissait entrevoir l'âme brimé qu'elle était. Celle qui n'avait jamais trouvé sa place ici. Celle qui craignait de se faire remarquer. Elle se tassait sur sa chaise, comme pour mieux disparaître, puis soudainement retrouver tout l'élan d’énergie, qui trahissait son besoin de l'interroger. Cette alternance entre ces deux extrême formait un manège silencieux qui permettait de lire en elle, le cheminement hésitant de ses pensées. Après quelques instants d'hésitations les mots franchir cependant la la barrière de ses lèvres.

"Je suis tellement heureuse de vous savoir ici. De rencontrez l'un d'entre vous. De mettre un visage sur toutes ces légendes. S'il vous plait, parlez-moi de Fort Bastel. De la Garde des Ombres. De ces aventures que vous vivez au-delà d'Amaranthine. S'il vous plait... parlez-moi de votre vie.".

C'était presque une supplique.
   
AVENGEDINCHAINS
   
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