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Mar 29 Aoû - 16:50


Felaé // IT'S THE ONE THING YOU CAN'T CHOOSE
⚜️ here we are, just runaways, we got time ⚜️

« Felix ? » Des bruissements de draps dans le creux de la nuit, le silence était à peine dérangé par la température du corps de son amant qui grimpait comme une fièvre d’été rendue folle par les pluies diluviennes d’un orage, mais cela était suffisant pour l’inquiéter. Ses soubresauts et autres agitations des membres supérieurs avaient fini par tirer l’alors jeune Aglaé de son sommeil d’habitude pourtant imperméable aux bruits extérieurs, ce fut son corps dénudé de la couette conjugal, à peine tenu au chaud par sa robe de satin bien trop blanche et apparente pour s’allier avec sa vertu qu’on s’évertuait à lui penser irréprochable, qui finit de lui faire ouvrir les yeux, ses pupilles mettant quelques instants à s’habituer à l’obscurité de la chambre, à peine pouvait-elle deviner la forme des meubles faiblement éclairés par les rayons d’une lune paresseuse. « Felix ? » Son corps lui apparaissait à mesure qu’elle s’habituait à l’obscurité, ses muscles tendus par des songes qui lui étaient interdits, qu’elle ne pouvait comprendre, le front du malheureux submergé d’une couche de transpiration qui traduisait l’épreuve qu’il endurait à l’intérieur de lui-même. De sa bouche fermée les gémissements s’intensifiaient, expression de douleur contaminant jusqu’à son visage, lui tirant les traits jusqu’à les déformer dans des grimaces horribles qui le rendaient laid. Elle se rendit bien vite compte, impuissante, que ses chuchotements ne serviraient à rien, s’asseyant sur le lit pour surplomber cette masse de chair tendue, avançant avec délicatesse sa main sur une joue détrempée par la peur et les mauvais augures, laissant ses doigts s’y promener avec douceur pour que le contact l’apaise, le ramène entre les vivats, jusqu’à ce qu’elle ne capture son regard du bleu de l’océan. « Felix, c’est moi. Tu faisais un mauvais rêve. »
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Lun 16 Oct - 4:07

AGLAÉ
& FELIX
j'aime ces petits reins entre nous
Peu importe le temps qui s’écoule, le nombre d’année qui crèvent à l’horizon, certaines blessures ne guérissent pas. Les plaies s’ouvrent encore, impitoyable vermillon. Le corps comme un vase fracassé par terre, peu importe le soin employé pour recoller les morceaux, il ne sera plus jamais le même. Les craquelures sont toujours là, séquelles indélébiles. À la moindre pression, les fissures deviennent crevasses, la brèche s’ouvre et l’affliction coule à flot. Chaos au royaume des songes, les démons pullulent dans les recoins en attendant leur heure. Un quart de siècle plus tard, les cauchemars hantent toujours les nuits, alourdissent les cernes. Chaines fantômes à ses chevilles, il ne sera jamais complètement libre. L’angoisse trempe le front, les hurlements déchirent la paix nocturne, l’esprit éveillé mais le corps prisonnier. Quelques secondes aux allures de minutes, les muscles luttent en vain contre le cerveau despote. Son nom qu’il entend résonner au loin, une voix qui l’appelle. Sa voix. Reine de son cœur, rayon de bonheur dans sa triste vie de noirceur. Main tendue pour le ramener à la réalité. Mais ce n’est pas assez, pas assez pour effacer le cruel rictus du géronte, pas assez pour soulager les plaies qui brûlent de nouveau. L’instinct arrive au galops, violence apprise qui se répète. Les griffes se referment sur sa gorge, son corps renversé sous le sien. Félix la regarde sans la voir, croyant resserrer l’étau autour du bourreau passé. Quelques instants encore avant de regagner la raison, discerner l’épouse entre sa pogne acérée. Dès lors, la proie est relâchée, les phalanges enlacées se font caresses sur la peau endolorie. « Aglaé… » Le souffle s’étrangle dans sa culpabilité. « Je suis terriblement désolé… » Mari indigne qui ne cesse de quémander l’absolution plutôt que de tenter de mieux se contrôler. Animal apprivoisé qu’à moitié, le cœur encore rongé par la férocité.
(c) AMIANTE
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