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Jeu 17 Aoû - 1:51



Bazral & Aravar

You remember our venerable house, opulent and imperial.


Son énorme paluche avait finit par s'écraser avec fracas sur l'accoudoir de son trône. Imposant un silence pesant au conseil réunit devant lui, avant de tonner de son timbre tenor puissant : « J'estime que si les menaces qui pèsent sur Orzammar sont, à minima, un quart véridique, l'assemblée aura bien d'autres occupation de savoir qui j’engrosse!! » La vulgarité du souverain n'est pas rare, mais elle est rarement aussi sèche. Si certains n'en démordent pas, et semblent tous fulminer sous leur barbe, tous baissent la tête, face à la volonté implacable de leur Roi. Quelques minutes plus tard, Bazral ajourne la séance, amer et furieux.

Il n'est pas sans avoir que leurs arguments sont légitimes. Des deux côtés. Ceux qui ont prit sa défense affirment que ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'un enfant illégitime se voir offrir une chance d'accéder au trône. Mais -au moins- ils avaient le prérequis d'être né d'une des courtisanes officielles. Sans oublier qu'avec ou sans enclin, la menace sous Orzammar suite à la fin des légionnaires était digne d'intérêt, et Bazral ne comptait pas se cacher derrière des soldats pour mener l'assaut. Que plus par égo personnel que par réel devoir royal. Un hériter était nécessaire, et il l'était nécessaire tout de suite.

Les autres, arguaient qu'après moult années de promesses vides, sans se préoccuper une seconde de laisser un héritier dignement préparé pour Orzammar, il était culotté de leur imposer un bâtard qui avait vingt ans de retard sur son apprentissage. Aravar l'avait commencé dés le lendemain de son arrivée au palais, et ce depuis une semaine. Si le jeune était buté et peu ou prou éduqué, il n'avait pas menti sur sa volonté, même si il ne cachait pas son ennui devant certaines tâches ennuyantes, ou la pression qu'il avait devant l'exercice colossal de devenir un prince héritier. Mais les bonnes volontés ne servaient de rien pour le moment, et le conseil avait peu subtilement rappelé que c'était une élection qui était la clé pour devenir roi. Eux même seront juges de savoir si son fils bâtard serait digne de la couronne. Bazral aurait volontiers explosé sous la menace si le sujet de son célibat était pas revenu sur le tapi tout de suite après.

Si Aravar devenait son légitime héritier, une future femme serait un luxe superflu, mais il comprit rapidement que cela devait être un signe de bonne foi de sa part envers le conseil qui se sentait trahi et confus. Ce qui n'aidait en rien la position d'Aravar. Il lui faudrait agir, et le plus tôt. Et Bazral en était déjà las.

Il avait la ferme intention de retourner à ses appartements et de chasser la migraine menaçante à coup de lecture et de silence, mais ses pas le menèrent à ceux de son fils. Fin de journée oblige, il y croisa son professeur, sortant de la chambre du jeune Aravar. A vu de nez celui qui s’évertuait à lui donner les bases d'écriture et langages, au vu des lourdes cernes sous ses énormes lunettes, il semblait éreinté de la tâche. Il fit pourtant un rapport évasif au roi, après une révérence conforme. Visiblement le jeune était en grave lacune d'à peu près tout ce qu'on demandait de basique à un Roi. Sa mauvaise tête et son ennui évident étaient à peine compensé par son esprit vif et sa volonté de bien faire, mais il était évident que le jeune homme avait du mal à cacher qu'il aurait aimé être à peu près partout, sauf enfermé entre quatres murs à subir les avalanches de mots.

Bazral ferma la porte derrière lui, et s'avance vers un fauteuil en se massant l'arrête du nez. Un bref instant cependant. Peu habitué à laisser sa garde fondre devant autrui, il n'a absolument pas l'habitude de faire de tel devant son fils.

« Je te rassure, je n'ai jamais aimé cela non plus. » Il se masse négligement le cou, toujours droit et stoïque sur son fauteuil. Son père a toujours été un modèle de diligence et de solidité, et il tenait à montrer la même image à son propre enfant, persuadé que c'est là le seul modèle à offrir. « Mais j'en déduis que tu n'as pas besoin que je te rabâche ce que ce pauvre homme s'est évertué à te répéter... » Il le faut pourtant. Aravar, tout de soie et de confort vêtu, a bel et bien posé le pied dans un nid de vipères.
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Sam 19 Aoû - 11:39


BLOOD IS THICKER THAN WATER
From the bottom of the well, it's a long way down ••• Une semaine. Une semaine barbante de théorique, de lecture, d'écriture, de termes à apprendre, finalement très peu espacée en moments de répit si ce n'est en apprentissage de l'art de la guerre - à son goût. Le chemin est long et son manque réside prioritairement dans ses manières au sein de la cour. Celles qu'il faut corriger au plus vite, bien avant ses lacunes en combat auprès d'un vrai maître d'armes. Et c'est finalement ce qui ennuie davantage le jeune prince que le reste, même le nouvel accoutrement de soie qu'il revête au Palais. C'est une gêne : Aravar a la sensation d'être étriqué et inapte à se battre convenablement en cas de besoin. Il préfère de loin troquer ce dernier contre une armure moins élégante. Au moins n'est-il pas de ces nobles qui sont imbuvables s'ils n'ont pas un attirail digne de ce nom. Pas encore.

Pour l'instant, les préoccupations d'Aravar sont penchées à mi-chemin entre ce que lui déblatère son professeur et les rêveries, les questionnements. C'est plus fort que lui. Au bout d'un certain temps, ce malgré toute la volonté du monde, il commence à décrocher. Son cerveau en ébullition atteint indéniablement ses limites pour aujourd'hui. Ceci oblige l'éducateur à se répéter de nombreuses fois, se doutant qu'il n'arrivera à rien en tirer de plus en cette fin de journée. Jusqu'à ce qu'il ne le retrouve demain, il lui indique donc ce qu'il lui faudra travailler, ne récoltant qu'un soupire étouffé et un oui épuisé. Aravar se lève également, effectuant une courbette nettement travaillée depuis la première effectuée devant son paternel. Celle-ci est destinée à son précepteur qui le lui demande à chaque début et fin de leçon pour qu'il s'habitue. Elle n'est néanmoins pas encore naturelle ni exécutée en toute conformité. Le point positif, l'un des rares, reste le fait que le jeune nain ne manque jamais à celle-ci peu importe son ennui évident.

Enfin, le précepteur s'évapore de la pièce en le laissant un instant seul. Un nouveau soupire, bruyant cette fois-ci, est alors échappé d'entre ses lèvres. Quelle barbe. Aravar se demande s'il aura assez de cervelle pour apprendre et surtout retenir toutes ces formules assommantes. Impossible de passer outre, il en est bien conscient - on lui a assez répété, mais ceci reste une grande épreuve pour l'héritier en devenir. Il s'est déjà mieux fait à l'idée de son rôle à venir, ce qui est un bon début avec seulement une semaine écoulée. D'ailleurs, Aravar se questionne sur les occupations de son père ces jours-ci. Il ne l'a que très peu vu si ce n'est croisé en coup de vent. Sa fierté peine encore à l'avouer, même en son fort intérieur, pourtant... Il regrette de ne pas avoir plus de marques d'affection depuis leurs retrouvailles. Bazral reste roi, après tout. Sera-il autant accaparé s'il arrive un jour à cette place ?

Aravar est interrompu dans ses pensées par la présence de ce dernier. Toujours au même endroit, n'ayant pas bougé d'un pouce, il plante son regard sur lui. Pas de courbette cette fois-ci. Même s'il est le roi, il reste son père et ils sont en privés - le prince passe de ce fait son tour. Un faible sourire marque plutôt son faciès à la première annonce. Qui aime ça, excepté le même genre de nains que celui qui vient faire son enseignement ? Le combat est une discipline bien plus attrayante et utile, encore de son point de vue. Quoi qu'il en soit, la deuxième annonce lui arrache un énième soupire. « Pitié non, mon cerveau va exploser. » Il se masse brièvement les sinus, ayant au moins ça de commun avec le souverain : une migraine menaçante.

« Je sais, je sais très bien, mais je bouffe ça depuis une semaine et je suis à peine autorisé à sortir hors du Palais, non sans être accompagné. J'ai besoin de me changer un peu les idées. » Là dessus, il n'a pas tord. Sans un vrai répit, il risque très rapidement de devenir fou avec tout ce qui est censé rentrer dans sa tête. Il a d'ailleurs l'impression d'être collé à une table en toutes circonstances et de faire sa graisse. Son activité physique était moins restreinte lorsqu'il œuvrait encore au sein du Carta. Arpenter les couloirs du Palais Royal ne suffit pas, Aravar se considère actuellement comme un jeune lionceau en cage. « J'ai besoin de plus bouger. Et je ne t'ai presque pas vu depuis nos... retrouvailles. » Baragouine-il, la moue ronchonne, détournant d'un air insolent les yeux. Tête de mule, l'ancien brigand refuse catégoriquement de passer pour le fils sensible en quête de plus d'affection. Enfin, pas directement.


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Mer 30 Aoû - 0:44



Bazral & Aravar

You remember our venerable house, opulent and imperial.


Les yeux rougis par la fatigue et les cernes lourdes. Clairement son fils ressemble à un jeune arbre déraciné. Voilà une semaine qu'il ne l'a qu'aperçu, et le changement n'est pas juste vestimentaire. Pas spécialement en politesse, Bazral grimace brièvement quand il voit que son fils ne prend même pas la peine de se saluer, il lui offre un répit cependant, en essayant de ne pas imaginer la réaction de son père si il avait manqué son devoir princier à l'époque.

Différent contexte, différentes vies.

Déjà Aravar fond dans le creux de ses mains en se confondant en supplications pour ne plus subir leçons et lectures. Bazral hausse les sourcils, en se massant furtivement le crâne. Ce fut loin d'être une semaine de farniente pour le roi non plus, et son rejeton devrait rapidement s'y complaire si il voulait devenir un roi digne de ce nom. Ceci dit, le prétendu prince relevait un cruel manque d'exercice, là où Bazral parvenait toujours à se trouver un instant pour pratiquer l'épée dans ses appartements. Si les professeurs affirmaient qu'il serait de bon ton de se concentrer sur les cours magistraux, Le Roi, lui, était plus perplexe sur la question. Sachant très bien à quel point tourner en rond dans sa cage était destructeur. Son père n'avait jamais prit la peine de parler de son enfance, ou même de s'ouvrir sur le sujet. Maintenant face à la chair de sa chair, le Souverain se demandait si cela avait été la même chose pour lui. Si auparavant, il était lui aussi, une tête brûlée avide d'actions et d'envie de se cogner au mur, pour devenir un Roi puissant et inspirant.

Il l'ignorait, et il ne restait plus quand monde pour en témoigner. Cela lui offrait un sentiment nouveau, entre la tristesse et le regret. Peut-être que lui aussi aurait voulu être plus proche de son père. Il y a eu des moments de tendresse entre eux, à n'en point douter. Des regards surtout, des regards de fierté, au milieu de ceux aux couleurs de son courroux. Il avait voulu être un Roi à sa hauteur, et les mots que Durad a prononcé à son attention à calmer les tumultes agités du doute, avec lesquels il vit jour après jour. Urbeth Aeducan était un homme rempli de mystère, qui sont morts avec lui. En quelques années de règne qu'avait apporté Bazral? Un fils bâtard et une paix paisible toute faite. Pas de Reine, pas de Victoire, la disparition de la Légion, et des Thaigs toujours ensevelis sous les ennemis.

Il devait faire mieux. Il le devait à la mémoire de son père, et à Orzammar. Et maintenant à Aravar.

Il grince des dents cependant quand ce dernier marmonne l'absence de son paternel. Mais doit bien avouer qu'il a parfaitement raison. Il roule vaguement des yeux et annonce :

« En effet, j'ai été très occupé. » Autant être franc : Aravar avait vingt années sous la pierre et il devait comprendre l'importance de la situation. « Révéler ton existence n'a pas été sans dommage collatéral, comme je l'avais prédit. J'ai tenté de te laisser à l'abri de ce genre de conflit tant que tu es encore à tes études : Tu as tes propres problèmes, et je dois affronter les miens. Mais ils ne sont pas convaincus. » Il repositionne ses épais cheveux bouclés ornés de bijoux, d'un air absent. « On ne peut pas vraiment leur en vouloir : c'est un grave manquement au protocole. Mais tu n'as pas les outils pour te défendre face à eux pour le moment.» Il a un mouvement de main ennuyé. « Ils menacent même de s'élever contre ton ascension au trône quand le moment sera venu. » Une semaine; si ses professeurs sont un semblant impliqués dans leur devoir, Aravar doit savoir que le pouvoir s'obtient grâce à une élection.

Il retient un geste brusque de la main pour marquer sa colère, il écrase juste son poing sur l'accoudoir, juste assez pour appuyer son propos : « C'est aussi pour ça que tes leçons sont importantes. » Il hoche légèrement la tête, accompagné d'un mouvement de son auguste tignasse. « Mais cela ne va pas sans un geste de ma part. J'ai longtemps refusé de pendre femme, mais il semblerait que je dusse céder à leur pression pour que tu retournes dans leurs faveurs. »

La bombe est lâchée. Nul besoin de l'épargner : si cela se fait bien, il devrait s'y faire tôt ou tard.
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Ven 1 Sep - 12:38


BLOOD IS THICKER THAN WATER
From the bottom of the well, it's a long way down ••• Un soupire est ravalé juste à temps lorsque le souverain lui annonce qu'il était très occupé ; ce qu'il devine parfaitement mais qui ne le satisfait pas. Ses pupilles restent échouées à l'opposé, avant de se ré-intéresser à son père lorsque celui-ci entre dans les détails. Voilà ce qu'il attendait. Inutile de mentir, Aravar grince des dents avec ces mauvaises nouvelles qui lui tombent sur le coin du nez ; qui étaient pourtant prévisibles. Rien que sa simple existence est très probablement une gêne aux yeux de la plupart des membres de l'Assemblée. Alors si il s'échine à vouloir atteindre les sommets, même si cela prend du temps, il est normal que ces derniers soient dérangés et veuillent lui mettre des bâtons dans les roues ; même à son géniteur. Au moins a-t-il le soutien de celui-ci ainsi que de quelques rares nobles. Il est de son devoir de montrer sa bonne volonté notamment pendant les cours ; une vérité qui lui revient chaque jour un peu plus en pleine figure.

Le bâtard lâche finalement son soupire plus tôt retenu tandis que Bazral écrase son poing. Copiant presque son paternel, il tape également du pied d'un air contrarié. Surtout lorsque celui-ci lui rabâche encore une fois que ses leçons sont très importantes. Il le sait. Que peut-il ajouter de plus ? Ses efforts manquent sûrement d'enthousiasme, parfois, mais il se tue à s'adapter le plus promptement possible. Il imagine que si à côté, il lui est possible d'avoir un exutoire pour se défouler, la pilule prise à chaque cours passerait mieux. C'est envisageable. Plus Aravar songe à cette option, plus il constate une issue de secours qui lui permettrait d'être moins récitent à la théorique. Il s'apprête d'ailleurs à l'évoquer à son paternel avant d'être parfaitement coupé dans son élan.

Un instant, il stoppe tout mouvement, arrête même sa respiration. Le blocage est conséquent : Bazral va prendre une femme, a-t-il bien entendu ? Le souverain fait bien ce qu'il souhaite de sa vie sentimentale, Aravar ne lui jette pas la pierre ; malgré l'amertume en songeant à sa mère décédée. Il est néanmoins irrité à l'idée qu'avec la venue d'une épouse, son père demeure encore moins présent à ses côtés. Peut-être moins intéressé en ce qui concerne son évolution, et il n'éloigne pas la venue d'un deuxième enfant qui serait cette fois-ci un vrai héritier ; pas un vulgaire bâtard des Taudis comme lui l'est. Alors non, pour tout ça, il ne voit pas cette nouvelle d'un bon œil. Il ne l'accueille pas le cœur léger ; quand bien même Bazral oeuvre et se sacrifie dans son propre intérêt.

Il sort de sa léthargie tel une tempête, bousculant la table à proximité alors qu'il se lève. « Tu vas prendre une femme ? Je vais avoir une belle mère ? » Son ton n'est pas le moins du monde enchanté mais il ne le dissimule pas ; de toute manière, cela se lit sur son faciès. « Je ne veux pas être relégué au second plan. » Il crache sa rancœur, son besoin d'affection parce qu'il a peur qu'après ça, il soit trop tard. « Je suis certain qu'ils veulent qu'un autre héritier vienne au monde, porté par cette femme. Et après ils vont vouloir me renvoyer dans les Taudis. » Les conclusions s'enchaînent vite. L'imagination s'active, entraînée par un cœur chahuté. « Qui serait-elle, d'ailleurs ? Ils te laissent au moins le choix ? » Avec tout ça, il en oublie presque sa longue journée de calvaire. Mais après ça, il a encore plus besoin de bouger, de remuer, pour ne pas ressasser le tout assis entre les murs de ses appartements. Aravar grogne, debout, à proximité de son géniteur. La fougue de la jeunesse. Avec la même énergie que lorsqu'il s'est redressé, il tourne en rond quelques instants en ruminant, puis exprime son besoin. « Il faut que je prenne l'air. Dehors. Maintenant. Avec toi. »


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Ven 29 Sep - 23:49



Bazral & Aravar

You remember our venerable house, opulent and imperial.


Un jeune impudent sous une couronne trop lourde pour lui. Bazral fut à sa place, il y a trop longtemps pour qu'il s'en souvienne aisément. Son père n'avait jamais reprit une épouse à la mort de la reine mère et à celle de son fils mort-né. Bazral n'eut jamais le privilège d'en parler avec son père, ce dernier fut hermétiquement fermé à tout sentiment superflu, là où son fils n'était que tristesse et lamentation. Même à la disparition de son meilleur ami et frère, son paternel ne lui accorda aucune explication ou épaule. Il se doutait, néanmoins, que la mort de son épouse fut un crève cœur pour lui. Il était impossible de le résonner sur la question d'un second mariage, même avec une de ses concubines. Il ne se fatigua nullement à donner la moindre explication. Solide comme le granit qui l'a vu naître et dans lequel il reposait.

Aravar n'ait pas enchanté, pour être euphémiste. Il râle, ronchonne, projette, et se sent déjà abandonné par une hypothèse dont le roi n'en connaît pas la fatalité. Bien sûr, il prendra femme, reste à savoir laquelle. Les prétendantes sont légion, et le temps que le conseil fasse son choix, lui même devra imposer son droit de veto. Si certaines trouvaient grâce à ses yeux, aucune ne faisait battre son palpitant. Perpétuellement pragmatique et volage, aucun homme non plus n'avait jamais eu le privilège de s'octroyer une place particulière dans ses pensées. À défaut de sa couche. Laquelle restait bien froide ses derniers temps.

« Il suffit Aravar. » Tranche son père quand son fils se dresse, furieux, s'imaginant retourner de là d'où il vient. Si il pouvait comprendre les angoisses, un tel comportement était indigne d'un souverain d'Orzammar. Si le prince prenait la mouche à la moindre contrariété, il allait probablement provoqué trois guerres après un simple soucis administratif dés qu'il en aurait l'occasion.

Vint ensuite le moment où il exige une sortie en privée avec son paternel. Ce dernier plisse le nez. L'affront est de taille, assez pour qu'il prenne son temps pour se lever. Le menton haut et impérieux alors qu'il enfonce avec une colère contenue son doigt sur le pectoral de son unique rejeton. Le geste est volontairement douloureux, pour faire comprendre à son fils toute l'ampleur de sa faute.

« Tu ne me donnes pas d'ordres Aravar. » Siffle-t-il avec un calme qui trahit une hargne certaine. « Je suis ton père et ton roi. Tu n'as rien à m'exiger entre ses murs. »

Il est prêt à passer l'éponge sur cette faute et à pardonner à son enfant cet écart de conduite, pas rancunier quand il connaît les difficultés de marcher en chaussons de soies. Mais il tient à lui faire comprendre que l'erreur n'a nullement le droit d'être répétée. La tolérance royale à ses limites, et Bazral n'a pas pour but d'être défié sous son propre toit. Avant d'apprendre la gloire, Aravar doit maîtriser l'humilité, comme tout prince avant lui.

« Viens avec moi. » Annonce-t-il d'un ton qui ne soufrerait d'aucune contestation. Si il veut se délier les jambes, le roi accepte volontiers, mais en ses termes et exigeances.

Il se met donc à marcher à grande enjambée, ne doutant pas de la capacité de son fils à le suivre entre les immenses couloirs de pierre autour d'eux.

« Le conseil et moi réfléchissons ensemble de ma promise. » Répond Bazral à la question précédemment posée, après quelques minutes de silence angoissant. « Je n'ai pour l'heure pas décidé qui sera la reine d'Orzammar. Il faudra qu'elle accepte le rôle également. » Loin de lui de construire une cage autour d'une infortunée. Il sait déjà qu'elle aura grand peine à supporter le caractère de son épousé,  au delà de tout rôle qui est promit à la souveraine nanesque. Bazral, tout vertueux et humble qu'il puisse être à son sujet, savait qu'un caractère comme le sien serait bien peu viable en épousailles.

Bientôt, il amène son fils dehors, et précisement vers un balconet qui donne sur une cours d’entraînement. La sienne. Où épées, haches et masses d'arme sont sagement ordonnés en attendant d'être utilisés contre les mannequins d'entrainement.

Bazral pose ses mains sur le balconet, sobrement. « Tu pourras venir ici quand tu le souhaitera, après tes classes évidemment. Mais tu pourras avoir accès à un maître d'arme quand tu auras appris les bases culturelles avec tes professeurs actuels. » Il fixe son fils du coup de l’œil, et lance donc : « Es-tu plus calme? Pouvons nous continuer cette conversation? »

Le ton paternaliste lui allait bien mieux qu'il ne l'aurait cru.
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Mar 3 Oct - 11:04


BLOOD IS THICKER THAN WATER
From the bottom of the well, it's a long way down ••• Son comportement dépasse assez rapidement les bornes. Il ne le réalise pas, emporté ainsi, mais il est excessivement virulent. Ses paroles ainsi qu'accusations dépassent ses pensées et Aravar est aveuglé puis déchante à nouveau. Un instant sa langue se coupe au ton qui s'impose ; la voix grave de son père qui tonne. Qu'il cesse, lui énonce-il. Sans rien de plus. Ni de mots rassurants, ni d'explications, ni de réponses à ses questions. Il ravale pourtant sa salive ainsi que sa rancœur grandissante en son sein, tout sauf satisfait du traitement qui lui est accordé. Ses angoisses restent intactes, au fond. L'envie furieuse de cogner sèchement la table le prend mais à la place, il exprime son besoin de sortir de ce huis-clos étouffant. Il l'exprime mal, une fois encore, et Bazral le lui rappelle dans l'immédiat. Sa place est inférieure à celle de son paternel qui est également son roi. Mais un bon roi fait-il un bon père ? L'amertume de Aravar après ces révélations est plus forte que jamais ; il baisse néanmoins les yeux en comprenant ses fautes même s'il ne considère pas avoir dit son dernier mot. Il reste sur place après cette douche froide, le regard fuyant et imprégné de préoccupations diverses.

Finalement, Aravar relève la tête à la proposition - qui n'en est pas réellement une. Il ne rechigne pas, c'est ce qu'il souhaitait depuis le départ ; automatiquement ses pas emboîtent ceux du souverain en marche. Il ne pipe mot depuis que ses pendules ont été remises à l'heure mais rumine discrètement dans sa barbe aux réponses enfin accordées. Une bonne partie, une moitié, cependant. Cela n'ôte en rien la crainte du bâtard d'être relégué au second plan avec l'arrivée de la future reine. Il se contente d'un mouvement de tête peu approbateur mais suffisant pour signaler que les mots prononcés se sont faufilés jusqu'à son conduit auditif. Par la même occasion, cela évite qu'il s'emporte une énième fois. En chemin, en direction de l'extérieur, ses efforts sont renforcés pour parvenir à se calmer. Cette escapade l'aide beaucoup, l'air de rien.

Père et fils parviennent finalement tous deux à un balconnet qui éveille instinctivement un grand intérêt chez le plus jeune. Une cour d'entraînement bien entretenue, qui laisse très probablement entrevoir des futures heures à tâter d'une lame plutôt qu'à prendre une migraine dans l'apprentissage des bonnes manières. Mais Aravar doute qu'il accède aussi facilement à cette cour ; Bazral le lui confirme d'ailleurs, comme s'il avait lu dans ses yeux. Forcément, il grince des dents. Et finalement, il inspire un bon coup. Ses deux paumes imitent celles de son paternel à côté de lui sur le balconnet, ouvrant enfin la bouche depuis de longues minutes de silence. « Oui, c'est bon. » Il hésite un instant puis enchaîne, le cœur moins agité. « Je m'excuse pour m'être autant emporté. » Une part de vérité qui n'enlève pas l'angoisse qui pèse mais pour le moment, Aravar décide de patienter ; mettre le plus de chances de son côté. Ses sentiments sont également refoulés, en raison de la manière dont ils ont été écrasés un peu plus tôt. De son point de vue, avec ses propres ressentis.

Son attention se reporte plus bas, particulièrement sur les haches bien rangées qui lui font de l’œil. « Merci pour m'avoir emmené ici. Je n'ai qu'une hâte, avoir cet accès. » La motivation est au moins renforcée, en un sens. Il s'imagine déjà s'entraîner en déversant notamment tous les maux qui attisent son animosité. Corriger ses lacunes également ; nul doute qu'il en possède et il l'a bien rapidement réalisé lorsqu'il combattait dans la Lice. La détermination était seulement plus forte et Aravar, en y songeant, aimerait reprendre celle-ci plus en main pour la suite de son avenir. Est-ce les habits de soie ainsi que sa très récente position qui lui monte au crâne ? Quoi qu'il en soit, la route vers le sommet n'est pas achevée ; elle débute seulement. Et en pleine réflexion, le bâtard se questionne. « Je me demandais... Est-ce qu'un jour, je pourrais m'entraîner avec toi ? » Le souverain est très probablement chevronné. Forcément, Aravar est curieux. S'il n'avait que le luxe d'au moins l'affronter ou observer sa valeur en combat, nul doute qu'il en serait déjà bien satisfait.


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Ven 3 Nov - 16:43



Bazral & Aravar

You remember our venerable house, opulent and imperial.


Il sent son fils bouillir a ses côtés, mais l'impétuosité de son jeune garçon se délaisse finalement sous des excuses. Bazral opine du chef, satisfait de voir qu'il est capable d'un semblant d'autorité sur son fils même malgré des années de séparation. Le roi s'était retrouvé bien plus rapidement qu'il l'aurai cru à la place de son défunt père, lui aussi a coller des holà significatifs à un fils avec juste un éclat de voix. Une curieuse sensation d'âge lui pose sur les épaules. Mais en ses temps troublés, c'est aussi léger qu'une plume comparé à tout le poids d'Orzammar.

Il hoche la tête cependant, calme, bien que ferme. « Quand sera venu le temps, je viendrai te chercher moi-même pour t'offrir tes premières passes d'armes. » Et il viendra plus rapidement que son fils semble le penser. La base de connaissance est une condition sinequanone pour faire son entrée en politique, mais la menace grandissante de l'enclin est là, quoique soit la priorité du conseil. Une victoire en Lice au prix de l'acharnement et de la hargne ne garantissait pas une survie en tant de guerre, loin de là.

Aravar devait survivre. Il le devait à sa mère, il le devait à Aravar lui-même, mais il le devait aussi à Orzammar. Offrir un héritier était un devoir auquel il avait manqué, et c'était à lui de le modeler pour qu'il soit prêt et indépendant. Et malheureusement pour lui, la situation était bien trop houleuse pour qu'il puisse s'élever avec patience. Dés qu'il mettrait un pied dans le banc de requin, ils seront tous autour de lui à lui tirer la manche. Aravar était un garçon obtu et agressif, mais il avait été à sa place. Et il pouvait se vanter d'avoir jouit d'un règne épargné par bien des excés.

« Tu dois être prêt pour ce qui vient, Aravar. »
Annonce Bazral en se tournant vers son fils, et le force à lui faire face, yeux dans les yeux.

« Je ne te dissimulerai rien, si tu fais de même avec moi. Je te donnerai ce qui te revient de droit, mais tu dois t'en montrer digne, loin du comportement dont tu as fait preuve à l'instant. Le conseil sera moins clément que moi à ton égare.» Il pose un poing brutal sur le balcon en pierre. « Mais je reste le roi et ma voix prévaut. Personne ne te spoliera de ton droit de régner sur Orzammar, et ce n'est pas pour cela que j'ai accepté de prendre femme. La situation est tendue, et je dois adapter mon règne. Je ne sélectionnerai que la meilleure femme qui sera digne d'être à mes côtés pour veiller sur notre cité. »

Il lève le regard vers les montagnes épaisses qui les garde, mais qui ne les protège en rien : ils sont depuis bien longtemps dans le cœur d'un nid de Frelon.
« Ton professeur a t'il évoqué les thaigs avec toi? » Il repose son regard sur son fils, et déclare d'une voix calme mais strict. « Orzammar ne fut pas la seule cité à abriter des nains. Nous en avons perdu plus d'une aux griffes des Engeances, qui sont venu bien après nous, nous déloger de notre propre foyer, cité par cité. Ce que tu vois, autour de toi, c'est ce qu'il reste de ce passé glorieux. C'est le dernier bastion à protéger. »

Le ton est lancé : voilà la raison pour laquelle il prend tellement son rôle à cœur. Pourquoi Orzammar passe bien avant le reste, et pourquoi il est si important pour un Aeducan d'être digne d'elle.

« La menace n'est pas partie, et elle ne partira peut-être jamais. Elle gronde à nos portes, et il nous suffirait d'un seul faux pas pour que nous ne devenions plus rien. L'ombre d'une noble race, sans foyer, sans passé, sans plus rien à vénérer. »

Les elfes lui inspiraient sincèrement de la pitié. Mais il était son devoir de ne pas laisser les nains sombrer comme eux à une époque. Tout noble qu'ils étaient, ils restaient ouvertement incompris et ne gardaient les empires dans leur bon terme que grâce au commerce. Il n'auraient ni refuge, ni richesse.

« Selon les Andrastéens, les engeances sont la punition du Créateur pour l’orgueil de ceux qui sont dotés de magie. Imagines-tu l'outrecuidance de ces horreurs qui osent nous déloger de chez nous pour un potentiel crime que nous n'avons même pas commis? »

Il secoue la tête, l'air grave en fixant à nouveau les montagnes.

« Jamais je ne laisserai les nains sombrer pour des histoires aussi risibles. » Son regard bleu roule à nouveau vers son fils « Et tu dois me promettre la même chose. »
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Dim 5 Nov - 11:02


BLOOD IS THICKER THAN WATER
From the bottom of the well, it's a long way down ••• Une lueur étincelle dans le regard du jeune prince aux paroles de son paternel, qui brille de milles feus, si bouillonnant à cette idée ; faire ses premières vraies passes en sa compagnie. Rien à voir avec celles avec lesquelles il s'amusait au sein du Carta, même s'il peut se satisfaire de ne pas être manche. Sans quoi il n'aurait jamais remporté une belle victoire lors de la Lice, certes plus due à son acharnement qu'à ses capacités et son style de combat désordonné. Aravar inspire un grand coup à ce simple souvenir, le début de sa nouvelle vie, et voici où il en est désormais rendu. Une semaine passe si vite, finalement, peut-être trop avec le lourd fardeau, les responsabilités qui s'ajoutent peu à peu sur ses épaules. Il n'est pas encore prêt, au fond, mais Bazral lui intime de l'être. Yeux dans les yeux il ne détourne pas les siens ni ne le coupe dans l'annonce importante que celui-ci lui fait. Le bâtard n'est toujours pas prêt, pas entièrement, cependant s'il agit comme s'il l'était, sûrement le sera-il enfin au bout du compte ? Ce ne sont plus ses caprices ou ses désirs égoïstes qui priment. Ces derniers subsistent intérieurement mais comme l'affirme si bien le souverain, ils ne doivent en aucun cas s'y laisser aller ainsi. Si d'autres écarts surviennent, et d'autres surviendront très probablement, Aravar sait qu'il lui faut un minimum de contrôle. C'est le pire, finalement, être englouti par ses émotions.

Le jeune prince ne rechigne pas une énième fois en ce qui concerne la future épouse, bien qu'il n'approuve pas plus il est inutile qu'il offre à son père un nouveau scandale. Il gardera ses contrariés et ses craintes sous clefs, tant qu'il n'est pas forcé de promettre de l'aimer en tant que belle-mère. Et jamais elle ne remplacera, dans son cœur, sa véritable génitrice. Pour une fois le nain sot baisse les yeux de lui-même face à son paternel, son souverain, qui aura clairement le dernier mot. Cela lui échappe si souvent - trop.

La conversation évolue vers des préoccupations autres, moins personnelles et politiques, l'incitant à relever le menton vers Bazral. « Oui, il m'a conté une partie de l'histoire de notre peuple, et de tout ce que nous avons perdu par la faute des engeances. » Calmé, les jambes plus dégourdies que tout à l'heure, le mal de crâne paraît le laisser en paix pour l'instant ; malgré l'évocation de son précepteur. L'autorité de son père est peut-être désagréable mais au moins, elle fonctionne, et Aravar est plus conciliant après la douche froide qui lui est tombée sur le bout du nez. Face au sérieux qui lui remémore, une semaine plus tôt, ce que le roi lui racontait, les attentes qu'il avait à son sujet. Ses oreilles sont tendues ainsi qu'alertes aux paroles strictes. Son professeur lui en a déjà parlé, hier, alors le souvenir est encore chaud. Néanmoins le bâtard réalise qu'en écoutant son père plutôt que ce dernier, la menace sonne plus réelle et terrible. Elle semble également lui tenir à cœur contrairement à d'autres nobles à Orzammar qui ont d'autres préoccupations premières. Une grave erreur.

Quand Bazral évoque l'idée de leur peuple sans foyer, sans passé ni plus rien à vénérer, l'imaginer lui glace le dos. Il n'avait jamais pensé jusque là, persuadé que jamais Orzammar ne tomberait de cette manière mais il réalise maintenant qu'il était bien aveugle. Les yeux bandés par ses désirs de récupérer son héritage - ce qui lui tient toujours à cœur certes, par sa montée dans les hautes sphères naines. Rien de ce qu'il s'était mit en tête n'aurait pu le préparer à ça. D'un ton sincère, Aravar s'exprime, alors que son père lui demande de lui faire la promesse de conserver leur héritage. Pas le sien, celui du peuple nain, de son peuple. Et c'est étonnement dénué d'égoïsme qu'il se livre. « Elles ne doivent jamais gagner, nous détruire, sur ce point je peux te promettre que je me battrais jusqu'à mon dernier souffle pour protéger ce qu'il nous reste. Je ne voyais pas les choses de cette manière auparavant mais désormais, je comprends ce qui est en jeu, bien plus que ces intrigues politiques... et le reste. » Si la menace n'est pas repoussée, il n'aura plus de trône à atteindre. Il n'aura plus rien.

Quelques minutes, ses prunelles dévient sur les montagnes, puis à nouveau s'égarent à côté. Dans les siennes. « Mais Père... J'ai encore un long chemin à parcourir, tu le sais déjà, et si je fais des efforts pour me contrôler, j'ai l'impression que certains sentiments prennent encore le dessus. Comme tu as pu le voir. » Il ne parle plus de nain à roi mais de fils à père, le cœur ouvert, avec un besoin de savoir. « Ta sagesse est-elle venue avec l'âge ? Comment t'es-tu construit ? » Des conseils, il en a déjà eu, des réponses aussi, mais il n'a pas souvenir d'avoir eu un témoignage suffisamment détaillé de Bazral. Des parties, des détails peut-être. Aravar se questionne : comment son père est-il devenu le nain qu'il est aujourd'hui, demeurait-il aussi impudent ? Et lui, sera-il un jour à la hauteur de celui-ci ? Il le blâmait tant pour le sort auquel il a été condamné, pour ne pas avoir assumé, le blâme d'ailleurs encore. Seulement aujourd'hui il se demande s'il sera digne de marcher dans ses pas.


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