Sweet Torture ~ Itzal

Try to understand , Don’t wanna lose what we have. Itzal & Ezequiel

Sweet torture.

Cela commença à faire un bon moment qu’Ezequiel est officiellement de retour chez les Corbeaux et pourtant il n’a pas eu un seul véritable contrat, juste des petits assassinats faciles à Antiva. Il savait qu’il n’était pas le meilleur assassin, mais tout de même il avait assez d’expérience pour des contrats bien plus difficile…Le chef ne lui faisait toujours pas confiance, il ne pouvait rien faire pour ça malheureusement hormis attendre patiemment qu’on lui confie enfin un contrat.
Le manque de contrat digne d’intérêt n’était pas la seule chose à lui occuper l’esprit…Sa dernière soirée avec Itzal, le jeune assassin avait clairement dépassé les limites en faisant mention du frère mort et sans réel raison, il avait trop bu et un peu de colère lui avait fait faire n’importe quoi. D’ailleurs Ezequiel n’était pas resté jusqu’au réveil d’Itzal cette nuit là, il n’avait pas assumé tout ce qu’il avait dit, il en avait eu honte et du coup il avait fuit comme un voleur quelques heures avant que le soleil ne se lève.

Plus tard dans la journée il fut convoqué par un Talon, une convocation pouvait avoir de nombreux motifs et Ezequiel ne serait pas étonné que son chef lui reproche une quelconque erreur…Mais non, on lui annonce qu’il a un contrat…Enfin pas lui directement mais il accompagnera un maitre assassin qui lui est familier, Itzal, à vrai dire même s’il est heureux d’avoir du travail il aurait préféré être seul. Avec son sourire habituel il écoute les instructions puis s’en va, il doit retrouver son compagnon de route pour le départ…Oh il savait que le voyage jusqu'à Tévinter aller être extrêmement long et l’ambiance un peu tendue.

Il finit par trouver le maitre corbeau, déjà prêt et l’attendant sûrement, Ezequiel s’avança doucement vers lui.

-Hé Itz’…Déjà prêt à ce que je vois, comme d’habitude.

Il mentionna plus ou moins directement leur mission directement, il ne voulait pas parler d’autre chose et prendre le risque de rendre le voyage encore plus bizarre qu’il allait l’être.

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Itzal & Ezequiel

« Everything that irritates us about others can lead us to an understanding of ourselves. »

Ces derniers temps, tout est particulièrement calme pour le maître assassin. Les quelques contrats dont il s'est accommodé étaient d'un niveau débutant à son goût mais suffisamment éloignés de Ferelden ainsi que de l'enclin qui déborde à certains endroits. La plupart du temps il rôdait non loin de Antiva si ce n'est tout simplement à l'intérieur. Une période creuse qui n'inquiète pas forcément ses camarades mais en pousse facilement certains à faire des réflexions redondantes, comme le fait qu'il se ramollisse peut-être avec l'âge. Il ignore, étant donné qu'il n'est pas spécialement d'humeur à rire depuis quelques semaines, et que cela ne le touche pas tant. Il n'est plus tout jeune, c'est une réalité, mais il n'est pas encore à enterrer. Peut-être pas ? C'est qu'une partie de lui, en son for intérieur, doute de plus en plus. Itzal sait qu'il se relâche progressivement. Seulement, est-ce à cause des années sur ses épaules ou bien d'une personne en particulier ?

Et en parlant du loup, voilà qu'ils vont à nouveau se côtoyer, en mission. En vue de son rang le maître assassin aurait très bien pu refuser et laisser sa place à un autre, mais étrangement, il s'est porté volontaire avec Ezequiel ; qui ne le sait peut-être pas. C'est comme un test, surtout pour lui, pour espérer y voir plus clair. Il rassemble sans perdre de temps ses affaires, déjà sur le départ quand son camarade le rejoint enfin avec lui semble-il un peu de retard. Les bras croisés, il l'observe puis rétorque. « Il faut bien qu'un de nous deux le soit. » Non, il ne le blâmera pas pour ce retard, tant pis. C'est l'heure de se mettre en route vers Tévinter.

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Sans étonnement même en cheval, le chemin fut éreintant, probablement en raison de la lourde ambiance et du manque de conversation, des œillades discrètes. Mais Tévinter est maintenant devant eux, leur contrat en tête. D'après ce qu'il en sait, c'est un peu la pagaille au pays depuis quelques jours. Une révolte d'esclaves en parallèle de complots nobliaux, ce qui ne change pas vraiment des autres royaumes ; c'est le lot de tous. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds ici, en tout cas. Au moins une bonne dizaine d'années. Sans pour autant détester l'Empire, Itzal n'en est pas fan non plus : souvent les cibles là bas sont mages et nécessitent plus de préparation. Comme là. « Tu es informé de la situation, j'imagine ? » La frontière dépassée, il coupe le silence installé.

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En voyant Itzal déjà prêt il savait qu’il était en retard, c’était prévisible ou peut-être avait-il était prévenu tardivement ? Oui voilà ce n’était pas sa faute totalement. Le jeune Corbeau ne rétorqua rien et se contenta d’un simple hochement de tête, il n’avait pas particulièrement envie de discuter à vrai dire…Il avait surtout peur de dire de la merde comme les autres fois.

Ӝ

Il le savait, ce voyage est une véritable horreur, aucune conversation et juste des regards en coins…L’ambiance n’aurait jamais pu être plus pesante que celle-là. Ezequiel commençait sérieusement à se dire qu’il aurait dû tout faire pour ne pas être mit sur ce contrat…Ne pas être mit avec Itzal tout court en fait. Le jeune corbeau repéra qu’ils arrivèrent près de la frontière avec Tévinter, il n’y était jamais allé, il savait juste où se situer la frontière. Ezequiel n’était pas totalement serein de devoir exécuter un contrat dans le pays où se trouvait de nombreux mages…Ce genre de personnes représentait toujours des cibles plus complexes, ils devraient réfléchir longuement avant d’agir. La question du maitre assassin le tira de ses pensées.

-La situation ? Je sais que c’est un peu le bordel actuellement. Je suppose que le contrat ça sera un petit noble qui veut en profiter pour se faire une meilleure place…Comme d’habitude.

Après lui avoir répondu, Ezequiel se mura de nouveau dans le silence, il le sentait mal ce contrat, il ne savait pas trop pourquoi mais une petite voix lui disait que ça aller partir de travers tout ça. Le jeune assassin garda sa monture derrière celle de l’autre homme, ainsi il évitait son regard, c’était beaucoup trop gênant de son côté.

Ӝ

Ils avaient fini par rencontrer leur client, comme ils s’en doutaient le mage voulait voir disparaitre l’un de ses concurrents…Quel originalité…Les deux assassins en savaient suffisamment sur leur cible pour commencer à réfléchir à comment agir. Un vendeur d’esclave qui faisait de l’ombre à l’autre, ce qui voulait dire une demeure relativement bien surveiller et surtout remplis d’esclaves, donc potentiellement des gens pouvant les repérer.

-Une idée ?

Lui et Itzal n’avaient pas du tout la même façon d’agir, Ezequiel serait du genre à attendre que la cible se trouve en extérieur pour tenter de déguiser l’assassinat en accident tout bête. Itzal était en général bien plus direct.

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Spoiler:

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La tentative de communication ne mène à rien de plus qu'une réponse sérieuse et en lien avec leur mission. Juste après, Ezequiel retourne à son mutisme, alors Itzal se contente d'un simple hochement de tête pour confirmer ses propos. De toute manière, n'étant d'ordinaire pas très bavard, il ne voit rien de plus à ajouter le temps qu'ils arrivent enfin à destination ; la première ville se présentant à eux n'étant autre que Qarinus. L'ambiance pesante au sein de laquelle ils sont englués depuis le début du trajet les suivant évidemment jusque là.

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Le client rencontré, les conditions posées, les informations nécessaires réceptionnées, il est temps pour les Corbeaux de remplir leur part : faucher une vie - sans compter les éventuels dommages collatéraux. Leur cible est un esclavagiste bien entouré, d'esclaves cela va de soi, certains étant peut-être trop fidèles et mages à leur tour. Ce n'est pas une mince affaire mais le maître assassin a vu pire. Quand son cadet le questionne, il ne rétorque pas immédiatement, scrutant le terrain devant eux avec les yeux dans le vide ; songeur. Puis enfin il s'exprime. « Face à une telle cible, mieux vaut prendre nos précautions. Je préconise l'infiltration, l'un de nous pourrait se faire passer pour un esclave. Peut-être plus toi, vu ton âge. L'autre créerait quant à lui une diversion. » Une stratégie risquée si l'un des deux échoue à sa tâche, mais pour sa part Itzal n'y pense pas ; après tout l'échec chez les Corbeaux est synonyme de mort. Il tourne néanmoins son visage vers Ezequiel. « Tu avais une autre idée ? » Clairement, l'assassin chevronné préfère ses propres méthodes, mais pour le fois le voilà qui laisse une chance à son camarade, notamment pour voir si il se remet convenablement dans le bain. Même si les méthodes de celui-ci ne sont pas semblables aux siennes ; comme si il faisait passer la mort pour un jeu ou plutôt un simple accident.

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Il demande à Itzal son avis sur comment approcher la cible, après réflexion le plus vieux des deux lui répond. Le plan du maitre assassin surpris légèrement Ezequiel, son visage affichait clairement un air qui voulait dire ‘Tu te fou de moi là ?’. Le plan n’était pas mauvais, loin de là, mais c’était surtout le fait que lui passe pour l’esclave qui le dérangeait, pourquoi ça serait lui ? Les vieux aussi pouvaient être esclaves jusqu'à preuve du contraire. Levant légèrement les yeux au ciel, il regarda par la suite de nouveau la demeure qui les intéressaient.

-Je préfère prendre mon temps, l’observer et m’occuper de lui une fois à l’extérieur de chez lui. Cependant, pour ce contrat, plus vite on sera rentrés mieux ça sera.

Ezequiel était réellement mal à l’aise sur cette mission avec Itzal et pour cela, il voulait rentrer à Antiva le plus rapidement possible. Il allait donc jouer le rôle d’un petit esclave…Il ne savait pas trop comment il allait le faire.

-Je vais faire l’esclave…Me faut juste des chaînes, va falloir les emprunter à l’un des esclaves de ce gars.

Il suffisait juste de trouver un esclave un peu à l’écart et Ezequiel prendrait sa place pour la suite, même si en général le jeune Corbeau n’aimait pas tellement faire d’autres victimes que la cible principale.

-Celle-là fera l’affaire. Il pointa une esclave se trouvant dans les jardins, s’occupant du linge visiblement.Je reviens après avoir récupéré ses chaines.

Sans attendre l’approbation du maitre corbeau, Ezequiel s’esquiva rapidement pour s’occuper de la dite esclave, rien de bien compliquer, même un débutant aurait pu se débarrasser d’elle discrètement…Le plus compliquer était juste de cacher assez bien le corps pour que personne ne le découvre le temps de la mission. Un buisson à l’écart ferait l’affaire, sauf si l’esclavagiste était pris d’une envie subite de faire de la botanique…Ce qui était peu probable. Une fois son affaire faite, il retourna auprès d’Itzal avec les fameuses entraves.

-Faut que tu m’aides à les mettre, après j’y vais.

Sérieusement, cette mission était en réalité un véritable enfer pour le plus jeune corbeau. Il n’avait pas envie d’être ici, il ne savait rien de Tévinter et surtout pas avec le maitre assassin qu’il avait essayé d’éviter dernièrement…Et maintenant il allait devoir se faire passer pour un esclave, il n’avait absolument aucune idée de ce qui allait se passer par la suite. Il ne pourrait pas garder ses armes avec lui, il n’avait pas le droit à la moindre erreur.

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Vraisemblablement, à en juger par la tête qu'il tire, le plan du maître assassin ne semble pas convenir au plus jeune. En raison du rôle qui lui est assigné, sûrement. Malgré tout celui-ci approuve et ils n'ont pas plus besoin de s'étendre sur la manœuvre à suivre ; Itzal opine du chef puis laisse son cadet en charge des chaînes à récupérer pour leur subterfuge. Il remarque qu'il est particulièrement pressé d'en finir avec ce contrat. Pourquoi ? Faute à sa présence ? Tandis qu'il patiente jusqu'à son retour, le vieux Corbeau songe en silence. Il ne devrait pas, en pleine mission, mais cette situation l'affecte plus qu'il n'aimerait. Plus qu'il ne devrait, même.

Voilà Ezequiel qui retourne enfin à ses côtés avec les chaînes appropriées, qu'il lui faut désormais enfiler avec son aide ; sans attendre plus longtemps il s'en occupe. Le contact physique manque de le faire frissonner mais il se dépêche et évite tout le long de croiser son regard. « Voilà. Mais avant de partir, attends... » Maintenant que le plus jeune est sur le départ... Ses mots sortent tous seuls. Une première qui l'étonne puis l'amène immédiatement à regretter son écart. Quel imbécile, il s'arrête au moins à temps, avant qu'ils n'entrent sur un sujet bien trop personnel. Ce n'est pas le moment. « Non, oublie. Vas-y et attends mon signal. » Et fais-attention, crétin ; songe-il non sans se baffer mentalement. Si Itzal commence à s'inquiéter ainsi pour son cadet, il risque d'être plus concentré sur lui que sur la réussite de la mission - le comportement opposé de tout Corbeau digne de ce nom.

C'est désormais à son tour de préparer son entrée en jeu, une diversion assez conséquente. Pour ceci les esclaves risquent de lui être d'une grande aide, si la majorité s'effarent d'un rien. Heureusement il n'est pas à une minute près, laissant le temps à Ezequiel de prendre sa place en tant que faux larbin et d'inspecter les lieux auxquels lui n'a pas accès - et ne peut percevoir de sa position. Quelques bonnes minutes le maître assassin scrute les zones clefs, notamment au sein du jardin. Il aurait bien une idée parfaite mais les ingrédients lui manquent tout comme le temps. En revanche une opportunité se présente d'elle-même : son ouïe est d'abord interpellée, suivie de son regard. La charrette d'un marchand étranger est arrêtée sur le bas côté suite à un problème de roue. Ce qui l'intéresse là n'est pas le malheur du pauvre gars mais plutôt le contenu... canin. Des chiens - une espèce autre que les Mabaris surexcités simplement retenus par une grille. Parfait.

Quelques minutes plus tard, les chiens sont relâchés et guidés à l'intérieur des jardins où ils sèment la pagaille et affolent une grande partie des esclaves de la demeure. Bientôt toute cette zizanie doit revenir aux oreilles de l'esclavagiste, maître des lieux, même si c'est également le cas pour les gardes sous ses ordres. Itzal en profite ainsi pour pénétrer à l'intérieur et s'assurer de couvrir les arrières de Ezequiel, qui - il n'en doute pas, aura trouvé une alternative pour l'assassinat. Étrangler avec les chaînes, se servir du mobilier, autre chose, il ne doute pas de sa créativité.

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Le voilà de retour auprès d’Itzal avec les chaînes, ne pouvant pas les mettre seul il demanda de l’aide au maitre corbeau, ce qu’il fit. Ezequiel regretta assez vite sa demande, avoir le maitre assassin aussi près de lui et lui passant les chaînes lui donna certaines images en tête…Des images loin d’être désagréable mais qui n’avait absolument rien à voir avec la mission, en fait plutôt des images qu’il ne devrait pas du tout avoir…Il savait que parfois, certaines personnes aimaient utiliser des entraves avec leurs compagnons, Ezequiel se demanda si c’était le cas d’Itzal et aussi si lui-même accepterait ce genre de choses…Le jeune corbeau senti une chaleur anormale au niveau de ses joues et détourna le visage, hors de question que l’autre voit à quel point il était troublé à cet instant. Il ne devait pas penser à ce genre de choses ! Lui et Itzal n’étaient que de simples confrères, Ezequiel secoua légèrement la tête puis tourna le dos au maitre corbeau.

Alors qu’il allait partir, Itzal ouvrit la bouche pour lui dire d’attendre, Eze’ ne bougea plus, évitant tout contact visuel…Qu’est-ce qu’il voulait lui dire ? Il n’aura pas la réponse, l’autre lui disant que ce n’était rien.

Le jeune corbeau se dirigea donc vers l’intérieur de la demeure de l’esclavagiste, les chaînes étaient vraiment dérangeantes, ses mouvements étaient en partie réduits et il ne pouvait donc pas se déplacer aussi aisément que son habitude. Il essayait de faire profil bas, de se mêler aux autres esclaves, il n’était pas réellement à son aise…Plusieurs fois il eut l’impression que des gardes le surveiller. Puis enfin il repéra la cible, dans un salon…Il n’y avait plus qu’à réfléchir à comment la mettre à mort.

La solution la plus simple serait de l’étrangler avec les chaînes, mais s’il était trop lent il risquait de se prendre un sort en pleine figure. Ezequiel observa le plafond, il n’y avait pas de lustre malheureusement, cette fois il ne pourrait pas faire tomber un lustre sur quelqu’un. Le mobilier peut-être…Une chaise ou un vase sur le crâne pouvait assommer quelqu’un mais il devait être certain de son coup…En fait il détestait mais genre vraiment beaucoup ce contrat. Il ne pouvait pas passer la soirée à réfléchir, Itzal trouverait surement très vite une diversion à faire…Ezequiel attrapa donc un vase se trouvant près de la porte, classique mais efficace en général, mais avec les mains enchainés il devait faire attention.

Le jeune corbeau se rapprocha donc le plus doucement possible de sa cible, il devait faire attention avec le cliquetais des chaînes…Qu’est-ce qu’il serait heureux de les enlever, enfin ça serait plus tard, il lui fallait l’aide d’Itzal pour ça. Il ne lui restait que quelques pas et il serait derrière la proie et c’est à cet instant qu’il entendit des aboiements de chiens, sûrement la diversion…Sauf que problème, une porte s’ouvrit sur le côté, deux gardes et l’esclavagiste tourna la tête, évidemment il remarqua Ezequiel et son vase…Foutu pour foutu, le corbeau ne réfléchit pas longtemps et lança son arme de fortune sur le crâne de la proie, par chance il atteint sa cible et sans attendre il repartit en courant dans l’autre sens.

La situation n’aurait pas pu être pire, il n’avait qu’assommée la cible, un mage et les gardes étaient au courant de sa présence…Rectification, elle pouvait être pire, l’un des chiens pourraient le prendre pour cible, il fallait absolument qu’il retrouve Itzal avant de finir brûler, geler ou autre.

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Enfin à l'intérieur, le maître assassin cherche Ezequiel sans savoir où il se situe. Il pourrait bien se fier aux bruits mais ceux-ci sont nombreux ; entre les aboiements de chiens, les cris de panique des esclaves et tout le reste, il ne sait plus où donner de la tête. Au moins sa diversion porte-elle vraiment ses fruits. C'est finalement au détour d'un couloir qu'il tombe nez à nez sur son comparse en fuite, les jambes à son cou. La panique est présente et Itzal entend d'autres bruits de pas - de course qui se rapproche d'eux. Ce n'est qu'un détail, ils peuvent fuir... si la cible est morte. « C'est bon ? Il faut qu'on file. » Vu la tête de son ami, il doute, sent que tout ne s'est pas déroulé comme prévu. De toute manière, il en a vite la confirmation : accompagné de deux gardes, un mage contrarié - surement l'esclavagiste en personne apparaît.

« Merde. » Finalement, Itzal aurait dû laisser Ezequiel s'occuper de la diversion et prendre la partie meurtre. Enfin maintenant, voilà qui est beaucoup trop tard. Il faut qu'ils rattrapent cette erreur mais un combat en tête à tête avec un mage ainsi que deux gardes risque d'être très serré. L'aîné attrape son compagnon pour lui éviter de prendre un sort soudain lancé en leur direction mais échoue à assurer ses propres arrières ; il reste bloqué sur place, interrompu dans son élan par une vive douleur dans la poitrine. Est-ce sa santé ou la faute au mage ? Sa main se niche sur son torse tandis que l'autre agrippe son stylet. Il est projeté contre le mur le plus proche, grinçant les dents.

Heureusement Itzal recouvre ses esprits à temps et après une œillade significative au plus jeune, il lui montre une fenêtre par laquelle fuir. Ici, ils sont en position de faiblesse. Et même si il est encore en souffrance, bien loin de son état normal, il s'achemine le premier jusqu'à l'ouverture en tombant dans le jardin, où l'accueillent des chiens. Comme si tout leur plan se retournait contre eux ; prouvant une fois encore que la fuite est réellement leur meilleure option s'ils ne veulent pas mourir. Seulement, un doute s'insinue en lui. Cet échec signera dans tous les cas leur arrêt de mort envers les Corbeaux. Il est dégoûté de perdre ses moyens sans en comprendre la raison, lui si chevronné, si accoutumé aux imprévus. La faucheuse réclame déjà son âme ?

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Alors qu’il est en train de fuir tout en cherchant Itzal, il tombe sur ce dernier au détour d’un couloir. Le maitre corbeau lui demande si c’est bon, non, ce n’est absolument pas le cas mais Ezequiel n’arrive pas à lui dire tout de suite…Les gardes et le mage apparaissent au bout du couloir, il avait totalement foiré, maintenant Itzal pouvait très bien le voir. Il allait ouvrir la bouche pour lui dire qu’il était désolé d’avoir foiré, mais il n’eut pas vraiment le temps.

Le maitre corbeau l’attrapa et le tira pour le faire bouger de place, sur le moment le plus jeune ne compris pas vraiment pourquoi. Lorsqu’il vit Itzal blessé au niveau de son torse, il comprit que l’autre venait surement de lui sauvait la vie…Et par sa faute il était blessé. Enfin ce n’était pas le moment pour y penser, assez vite Itzal lui montre une fenêtre, leur ticket de sortie, le maitre assassin passa en premier très rapidement suivi de Eze’. Cependant, même s’ils étaient pour le moment hors d’atteinte du mage, autre chose les attendait dehors…Les chiens.

Toujours entravé avec les chaines, Ezequiel attrapa malgré tout l’un des stylets d’Itzal puis le lança en direction d’un chien, il ne fit que le blesser légèrement…Les stylets ce n’étaient vraiment pas son truc, mais au moins pour le moment le chien préféra s’en aller, préférant peut-être trouver une cible plus facile surement.

-Va falloir courir.

Ezequiel attrapa Itzal par son bras puis le poussa pour le forcer à courir, jamais ils ne pourraient s’occuper des chiens présents dans le jardin, lui était enchainé encore et l’autre blessé, autant dire qu’ils étaient morts s’ils restaient. Après diverses esquives avec les canins, les deux arrivèrent au mur entourant la demeure, rapidement le plus jeune aida l’autre à se hisser puis ce fut son tour…Sauf que l’un des mâtins en décida autrement et lui attrapa la jambe, après plusieurs coups dans le museau le chien décida enfin à le lâcher et il put rejoindre l’autre côté du mur. La réception au sol fut loin d’être aussi parfaite que d’habitude, Ezequiel se releva le plus vite possible et tenta d’ignorer le plus possible la morsure sur son mollet.

-Une idée d’où aller ? Il faut un endroit où tu pourras me retirer les chaînes.

Itzal connaissait mieux la cité que lui, il ne ferait que courir au hasard, ce qu’il ne fallait absolument pas faire, vue la situation dans laquelle il était. Le plus jeune observait le maitre corbeau, à quel moment ils avaient foirés ? C’était un simple contrat, deux assassins dont un maitre et lui n’était plus un débutant…Alors quand ils étaient devenus si mauvais qu’ils se faisaient surprendre par des gardes ou des chiens ? C’était sa faute, il aurait dû être plus rapide, s’il n’avait pas trainé le mage serait mort. Il allait devoir assumer son erreur, d’une façon ou d’une autre.

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L'incompréhension est totale, en son for intérieur, avec la décharge presque électrique ressentie au niveau de son cœur. Quelques instants il perd le contrôle et ne réalise pas tout, même si l'instinct de survie se ramène sur le devant de la scène ; sans évoquer son comparse qui pourrait lui sauver la mise à son tour, si jamais. Ils sortent par la fenêtre mais ne sont pas sortis d'affaire avec les chiens qui les accueillent. Itzal ne râle pas à son stylet piqué par Ezequiel qui le sacrifie sur l'un des molosses, ne se risquant pas à le récupérer vu la meute à côté qui elle ne s'enfuit pas. De surcroît, ce n'est pas comme s'il était dans son état normal.

Le maître assassin rumine simplement quand il faut courir, surtout avec son cadet qui attrape son bras pour l'entraîner avec lui. En cet instant il sent comme un coup de vieux lui revenir de manière désagréable en pleine face. Il peine à retrouver une respiration convenable et son rythme laisse à désirer, contrairement à d'habitude. Enfin ils parviennent tout de même hors des murs où il remarque le mollet de Ezequiel, blessé comme son torse. Le repli est total et enfin Itzal lâche de nouvelles paroles qui sortent de sa bouche essoufflées. « Viens. » A son tour de l'agripper, de faire le guide jusqu'à une cachette de dernière minute. Il ne préfère pas penser à cet échec mais surtout aux conséquences, sans quoi il retournerait sur ses pieds quitte à y laisser la vie. Que cherche-il à faire, d'ailleurs, si il est de toute manière condamné avec les Corbeaux ? Sauver Ezequial, le mettre en sûreté ? Son sort ne sera pas bien différent du sien.

Avec l'esclavagiste ainsi que ses gardes sur les talons, au moins retardés par l'agitation et les chiens, le rouquin entraîne le brun jusqu'à des égouts : crasseux mais plus sûrs qu'une vielle bâtisse avec une unique sortie de secours. Il ne pipe mot une fois descendu par l'échelle et la trappe refermée après son comparse, voyant les pieds de leurs poursuivants passer en vitesse. Pour le moment ils semblent tirés d'affaire... Pour le moment. « C'est stupide... Nous sommes morts. » Le Corbeau se laisse tomber contre un mur, la main sur son torse, les yeux mi-clos. Il en oublie totalement les chaînes à retirer ou leurs blessures. « Je suis mort. »

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Lorsqu’il fut de l’autre côté du mur, ce fut son tour de se faire attraper le bras pour être tiré dans une direction. Ezequiel suivi le maitre corbeau qui semblait parfaitement où aller pour éviter l’esclavagiste et ses gardes, enfin Eze’ l’espérait. Le plus jeune s’attendait à ce qu’ils se mettent à l’abri dans une maison abandonnée, mais ce fut les égouts au final qui seront leur cachette. Une fois la trappe refermée derrière eux, les deux restèrent silencieux le temps que les bruits de pas ne se fassent plus entendre.

Le plus jeune restait tendu et continuait d’écouter les bruits de l’extérieur lorsque la voix d’Itzal se fit entendre. Il tourna son regard vers le plus âgé, fronçant légèrement les sourcils, oui il n’avait pas tort, mais il ne voulait pas l’entendre…Pas maintenant, pas lui. Ezequiel s’accroupit à côté d’Itzal, secouant négativement la tête.

-Non non, tu ne vas pas mourir c’est clair ? Il y a toujours un moyen…Tu…Laisse-moi voir ta blessure déjà. Tu ne vas pas crever dans les égouts.

Ezequiel refusait clairement l’idée qu’Itzal puisse mourir maintenant, non en fait pour lui ce n’était pas possible que le maitre assassin ne meurt avant lui. Le plus jeune ne savait pas exactement pourquoi, mais rien que le fait de penser à la mort potentielle de l’autre lui faisait mal, c’était quelque chose qu’il ne voulait pas voir. Lui le savait, il allait mourir à cause de son passage à la Garde et n’étant pas le corbeau le plus doué, il avait énormément de chance de mourir lors d’un contrat. Donc que lui meurt à cause d’une erreur c’était normal, pour Itzal, non ce n’était pas envisageable. Eze’ attrapa le bas de la chemise du maître corbeau, avalant sa salive et n’osant plus lever son regard vers le visage de l’autre homme.

-Je peux pas faire grand-chose, mais je dois voir ta blessure, pour vérifier que tu pourras sortir vite ou non de cet endroit.

Il ne mentionna aucune fois que lui-même aller oui ou non sortir d’ici vivant, il avait plutôt accepté le fait que peut-être le mage allait le retrouver lui…En fait c’était un début d’idée, Ezequiel pouvait très bien servir d’appât pour qu’Itzal puisse quitter Tévinter sans embûches. Pour la suite, ça ne serait pas très difficile, il avait fait le mort pendant plusieurs années, un homme avant le talent de Itzal y arriverait bien mieux. Et en dernier recours il pourrait très bien rejoindre la Garde des ombres ou l’Inquisition. Ezequiel garda son idée dans la tête, ne voulant pas en discuter pour le moment, puis il eut enfin l’occasion d’observer la brûlure sur le torse de son confrère, rapidement il détourna le regard.

-Ce n’est pas très joli franchement, il ne t’a pas loupé mais ça ne devrait pas te tuer…Juste te ralentir et te faire souffrir tant que tu l’auras pas fait soigner. Dommage on se trouve dans le pays des mages et on ne peut pas demander de l’aide à l’un d’entre eux.

Le jeune corbeau s’écarta légèrement pour s’asseoir contre le mur à son tour, ils devraient sûrement attendre plusieurs heures avant de pouvoir quitter leur cachette de fortune. Le plus jeune cherchait un moyen d’aborder son ‘plan’ avec Itzal, il savait qu’il allait essuyer un refus net, il devait donc trouver un moyen de lui faire accepter.

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Le pessimiste de l'aîné saute aux yeux et la principale raison est évidente, même si il ne la précise pas pour l'heure. En comparaison sa blessure paraît si minime, si futile qu'il en omet presque la douleur. Celle de l'échec est bien plus conséquente - même accablante pour lui. Toute sa carrière bêtement réduite au point mort par la faute à... Quoi, qui ? Itzal peine encore à croire à tout ce qu'il vient de se passer. Aucun mot ni geste ne parviendrait à le faire relativiser, malgré la présence de Ezequiel qui l'empêche d'en finir maintenant en retournant sur leurs pas pour une dernière tentative suicidaire sur l'esclavagiste, quitte à se sacrifier. Au moins aurait-il la conscience tranquille.

Mais immobile comme il est, même las, toute l'adrénaline de la fuite qui retombe lui renvoie à la figure les pires pensées et opportunités d'avenir. Non, quel avenir pour lui, après ça ? Peut-être paraît-il défaitiste mais le maître assassin se qualifierait plutôt de réaliste. Pour l'heure sans un mot, il laisse son cadet déblatérer face à son air absent et même venir à proximité pour inspecter son torse malmené. Ce n'est qu'après quelques minutes de silence qu'il reprend enfin la parole, comme si il recouvrait une partie de ses esprits, rétorquait en décalage. « Je ne parle pas de ça, crétin... Je peux survivre à cette blessure, ce n'est rien. Mais nous avons échoué, les Corbeaux ne laisseront jamais passer ça. Tu es jeune, tu peux encore fuir, te reconstruire. Moi, je n'ai connu que cette vie, je ne pourrais pas. Je ne sais pas si j'ai envie de mourir comme un traître. »

Itzal soupire longuement puis enchaîne, les yeux rivés devant lui. « Je savais que ce jour viendrait... Mais je ne pensais pas que ce serait d'une telle façon. » Ses pupilles dévient pour la première fois depuis qu'ils sont dans les égouts sur Ezequiel, l'air grave et sérieux. « Fuis. Reste en vie le temps que tu pourras. Ne gâche pas tout pour un vieux con comme moi. » Sa main légèrement engourdie bouge. D'abord hésitant, il niche finalement celle-ci contre la joue de son comparse.

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Try to understand , Don’t wanna lose what we have. Itzal & Ezequiel

Sweet torture.

Alors qu’il cherche comment faire accepter son idée au plus âgé, ce dernier prend la parole et enfin il lui explique à quoi il faisait réellement allusion. Eze’ était presque choqué par les mots d’Itzal, est-ce qu’il lui demandait de partir et de le laisser là, tout seul pour affronter le jugement des Corbeaux ? Sérieusement ? Le plus jeune commença à ouvrir la bouche, mais il ne savait pas réellement quoi répondre, il continua donc d’écouter ce qu’avait à dire l’autre homme. Puis enfin Itzal le regarda, il ne l’avait plus fait depuis qu’ils étaient cachés, la suite des paroles eut l’effet d’une claque pour Eze’ et ce ne fut pas le pire niveau surprise…La main posée contre sa joue le figea totalement, trop surpris pour dire ou faire quoi que ce soit, il resta sans bouger quelques instants.

Son cerveau décida enfin qu’il était temps de réagir, doucement il posa sa main sur celle qui se trouvait contre sa joue. C’était la première fois que le maître assassin initier ce genre de geste envers lui, étrangement il était d’une certaine façon content…Mais ce n’est pas pour autant qu’il allait accepter la demande d’Itzal.

-Nan, désolé, mais je ne vais pas fuir. Doucement il caressa la main de l’autre avec son pouce, un petit sourire sur les lèvres.J’ai déjà fuit dans le passé, résultat je me suis retrouvé dans la garde pendant trois ans. Maintenant je sais que je vais mourir pas très vieux et encore moins vieux s’ils me retrouvent.

Ezequiel cessa le contact entre sa joue et la main du maître corbeau, puis avant de la relâcher il embrassa la paume. N’arrivant plus à garder le contact visuel, il baissa le visage.

-Tu me dis de ne pas tout gâcher pour quelqu’un comme toi, mais toi, tu serais prêt à le faire pour un crétin comme moi ? J’ai trahi deux fois, ma vie ne vaux plus rien maintenant…Itzal, je refuse. Le plus jeune se leva, prenant appuis sur sa jambe valide.Hors de question que j’te laisse crever ici, on va quitter le pays tous les deux…Après on improvisera.

Il se doutait fortement qu’Itzal n’allait pas vouloir, au pire il pouvait toujours essayer de l’assommer…Enfin, avec les chaînes c’était difficile, mais pas impossible pour autant.

(c) crackle bones

sweet torture

Itzal & Ezequiel

« Everything that irritates us about others can lead us to an understanding of ourselves. »

Si le maître assassin amène un silence conséquent à la suite de ses paroles, il s'oppose à un refus ; quand bien même il était on ne peut plus sérieux. Mais est-ce réellement une surprise en connaissance de la tête de mule que représente Ezequiel ? En plus d'être un crétin fini. Un crétin que, malheureusement ou heureusement, il apprécie plus qu'il ne le devrait. Voilà pourquoi il lui laisse une chance de s'en sortir seul. Sans étonnement, un soupire conséquent lui échappe mais il n'ôte pas sa paluche collée contre sa joue. Plus résigné qu'autre chose quant à son avenir, il songe qu'un contact physique prolongé de la sorte ne le tuera pas. Il frisonne malgré tout aux faibles caresses de son comparse, ravalant sa salive. Le baiser sur celle-ci lui en arrache plus encore qu'il ne contrôle pas, ou plus, pour être exact.

Clairement, Ezequiel n'est pas disposé à abandonner Itzal à son sort. Il refuse clair et net, ne laissant à l'aîné que peu de chances de le convaincre. Réciproquement, ce n'est pas non plus gagné. Le plus âgé n'a aucune volonté de vivre en traître pour le restant de ses jours. « Je suis déjà mort, Ezequiel. Tu t'entêtes à sauver un cadavre... Je ne serais rien de plus qu'un fardeau. » Et là dessus, il n'a pas tord. Il ne bougera pas d'un iota pour s'enfuir de Tévinter, toujours assis comme si son fessier était cloué au sol. Il relève encore la tête vers le brun. « Donne moi une seule raison, une seule raison pour que je continue ? » Aucune colère ne s'échappe d'entre ses lèvres mais toujours cette désillusion totale. Pour lui, c'est la fin du chemin. Il se laisse aller plus encore contre le sol, allongé avec les paupières à demi closes. C'est à ce moment qu'une quinte de toux le coupe, non sans expulser un peu de sang. Après tout, une fois que le mental est résigné, la carcasse ne fait plus trop d'efforts pour se préserver.

(c) DΛNDELION

Try to understand , Don’t wanna lose what we have. Itzal & Ezequiel

Sweet torture.

Ezequiel retint difficilement un soupir, Itzal était carrément buté, totalement résigné à mourir, le jeune corbeau ne supportait pas de le voir ainsi. Ils étaient des Corbeaux merde, la mort ne leur faisait pas peur, mais ils n’étaient pas censé l’accueillir sans se débattre un peu…Non non, Eze’ ne voulait pas crever ici comme un chien, il voulait encore profiter un peu de sa vie et avoir Itzal pour en en profiter un peu avec lui.

-T’es bien causant pour un cadavre…Tu ne seras jamais un fardeau, merde Itzal ! T’es censé être un maître assassin, tu ne peux pas mourir comme ça.

Le plus âgé le regarda et lui posa une question, une simple question qui cloua le bec à Ezequiel. Une bonne raison de continuer ? Vivre en était une en théorie, mais apparemment avec Itzal ça ne l’était pas. Le plus jeune regarda l’autre finir sur le sol, toussant un peu de sang…Il semblait vraiment résigner à rester ici. Eze’, le visage un peu triste, s’approcha du rouquin et s’agenouilla à ses côtés. L’une de ses mains lui caressa doucement la joue et poussa quelques mèches de cheveux se trouvant près de l’oreille du maître corbeau. Le plus jeune se pencha pour embrasser la joue d’Itzal puis il lui murmura quelque chose.

-Moi ? Reste en vie pour moi s’il te plaît.

Il se redressa, les yeux un peu humide et le regard fuyant, il n’assumait absolument pas ce qu’il venait de dire. Cependant c’était la vérité, Ezequiel tenait beaucoup trop à lui, il ne voulait pas le voir mourir, il n’accepterait simplement de le voir se laisser mourir. Il avala difficilement sa salive avant de prendre à nouveau la parole.

-Itzal, je…J’te laisserais pas mourir, alors si j’dois te mettre des foutus chaînes pour le faire, je le ferais.

Il voulait lui dire qu’il tenait sincèrement à lui, mais ça ne voulait pas sortir, pas encore…Peut-être plus tard, quand ils seront plus tranquilles, ailleurs.

(c) crackle bones