The kids are gone [Flashback - Agrippa]
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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« Revenir au pays, c'est retrouver les rues de son enfances, les amis aussi. Sauf que tout a changé. » Extrait des Mémoires du Renard Rouge, par Aurelius Argento
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Les obsèques s'étaient bien passées. Du moins, autant que des obsèques pouvaient bien se passer. Le service avait été sobre, comme Augustus l'aurait voulu. Son père n'avait jamais été homme à s'encombrer de frivolités, et son austérité le suivrait jusque dans la mort et au-delà. Ce qui ne voulait pas dire qu'il ne s'était jamais montré tendre ou aimant de son vivant : la relation que Aurelius avait eue avec son père avait toujours été compliquée, mais l'amour en avait fait partie. Et le magister qu'on honorait aujourd'hui avait sincèrement aimé sa femme et sa fille également, sans compter qu'il avait été l'un des représentants de sa fonction les plus modérés, préférant s'assurer du bien-être de l'empire et de son peuple plutôt que de son pouvoir personnel.
Ce qui en faisait un dommage collatéral bien pratique, ne pouvait s'empêcher de penser Aurelius tandis qu'il déambulait dans les rues de Minrathie. Il avait dit quelques mots, sa mère et sa sœur aussi ; les deux femmes étaient profondément attristées, mais aucune ne s'était effondrée. Et le nouvel héritier de la famille s'en voulait qu'il ait fallu la mort du patriarche pour qu'il les retrouve pour de bon. Elles étaient vraiment heureuses de le voir de retour, il le savait bien, mais cela ne rendait pas les choses plus faciles. Il y aurait un temps d'adaptation, comme pour tout. Il ne savait pas exactement quand il serait intronisé dans ses fonctions, le titre de magister étant héréditaire, et il se demanda pour la énième fois s'il ne faisait pas une grave erreur. Devenir un politicard, s'installer dans l'empire pour de bon, arrêter les grands voyages hasardeux et aux responsabilités minimum...ce n'était pas lui.
Mais peut-être qu'il se devait de le devenir. Pour Augustus Argento, pour toutes les autres victimes de cette soirée sanglante, pour tout faire afin que cela ne se reproduise plus jamais.
Rien que de penser à l'impératrice, son sang se glaçait d'une fureur brûlant ; il devait serrer les points pour éviter que des flammes naissent spontanément du bout de ses doigts. Et jamais il n'avait le regard aussi sombre, aussi dur, aussi sérieux que lorsqu'il pensait à la femme qu'il haïssait le plus au monde. Ce qui le déstabilisait d'autant plus qu'il ne s'était jamais vraiment cru capable de haine. Mais elle était belle et bien là, pour cette femme, pour le système qu'elle représentait, pour les magisters qui se complaisaient dans leur précieux pouvoir d'un autre temps, aveugles aux problèmes de leur patrie comme du monde. Rentrer signifiait aussi se replonger dans l'abominable culture de l'esclavage. Cela avait dur de s'y réadapter bon gré mal gré, même si les Argento avaient toujours très bien traité les leurs, les considérant comme des employés en tout point... sauf le plus important. Il fallait que ça change. Depuis quelques jours, c'était devenu un point focal des objectifs d'Aurelius, une cause derrière laquelle il pouvait se ranger. Cela avait commencé surtout dans le but de penser à autre que son père, à l'impératrice, à sa soirée, mais il avait fini par réalisé que c'était quelque qui l'avait toujours travaillé. Une injustice qu'il avait fui plutôt que d'y faire quelque chose. Et aujourd'hui... aujourd'hui il pouvait peut-être trouver un moyen, accomplir quelque chose qui valait vraiment la peine. Que son père, sa mère, sa sœur soient fières mais plus que tout, il lui fallait une cause avec laquelle il pouvait vivre.
« Et bien mon bon Aurelius, on dirait que le piège s'est refermé pour de bon... » dit-il tout bas. Sans réfléchir, ses pas l'avaient emmenés dans un des quartiers chers à son enfance, le premier qu'il avait décidé de cartographier lors de son arrivée à Minrathie, il y a bien longtemps. Il s'était hissé sur le même muret pour s'y asseoir, sauf que cette fois ses pieds touchaient presque le sol, qu'il n'avait pas de carnet ouvert sur les genoux, et qu'il portait un manteau noir de deuil par-dessus la toge qui allait avec. Et Follet, son bon vieux mabari, n'était plus à ses côtés depuis longtemps. Il avait Aglaé maintenant, qui s'habituait à son nouvel enclos.
Toujours est-il qu'il ne savait pas trop pourquoi il était venu jusqu'ici après la cérémonie. Il avait eu besoin de déambuler dans les rues, seul dans ses pensées, mais maintenant il n'était plus si sûr qu'il avait envie de l'être, tout en sachant qu'il aurait repoussé tout le monde ou presque à cause de ce type de réflexe qu'on ne comprenait pas mais qui était typique de la situation. Il resta assis sur son mur, une main sur le menton, les yeux observant l'activité de la rue sans vraiment la voir.
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
The kids are gone
Agrippa & Aurelius
Things change. And friends leave. Life doesn't stop for anybody.
Cela faisait une dizaine d'années à présent qu'Agrippa était rentrée à Tevinter, et, pas bien des aspects, elle était devenue une nouvelle personne. Une chose n'avait pas changé, cependant : son incapacité à donner des nouvelles régulières à sa mère.
Maman Agrippa, la désormais mariée Madame Vera, n'avait pourtant rien de méchant. Elle avait toujours été disponible malgré les frasques de sa fille, à travers toutes les périodes de la vie pourtant compliquée de cette dernière. Elle n'avait jamais eu l'air de particulièrement approuver de ses choix, mais elle n'avait jamais fait mine de vouloir lui interdire quoi que ce soit (il est vrai que ça aurait été difficile de toute façon). Sans doute avait-elle eu l'espoir, quand elle était rentrée au bercail dix en plus tôt avec les couleurs de la Garde des Ombres sur le dos, de la voir plus souvent... Mais elle s'était montrée compréhensive quand ça n'avait pas été le cas, suivant la carrière de sa fille de loin en supposant à raison qu'elle avait trop à faire pour rendre visite. Sans doute même avait-elle été fière d'elle... Mais toute cette considération, Agrippa ne la remarquait pas. Preuve en était, depuis le début de l'Enclin, elle ne s'était même pas donner la peine de la contacter.
Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas sa mère. En tout cas, elle n'avait rien contre elle. Mais sa vie était intense, pleine de secrets et de grands projets, et clairement, cette dernière n'y aurait rien compris. Ses préoccupations étaient si mondaines... A mille lieues de celles d'Agrippa. Et puis, il y avait autre choses... Il y avait le fait qu'elle ne se sentait plus "chez elle" dans la maison où elle avait grandit, et ce depuis longtemps ; et que passer chez sa mère, qui la voyait comme une personne si différente de ce qu'elle était réellement, la laissait toujours un peu mal à l'aise. Elle lui servait son habituelle rengaine de mage-et-leader-fière-mais-fantasque-de-la-garde, mais le cœur n'y était jamais vraiment. Et pour quelqu'un de perpétuellement sûr de soi comme elle, c'était très désagréable.
Mais avec l'Enclin, manifestement, même sa mère avait fini par perdre patience. Des messages avaient commencé à arriver chez elle, puis dans les bâtiments de la Garde - de plus en plus pressants. Agrippa, égoïste, ne culpabilisait pas vraiment à l'idée de laisser sa famille sans nouvelles, mais si cette dernière venait s'imposer chez elle, là, les choses commençaient à la contrarier. La dernière chose qu'elle voulait était de recevoir une visite en chair et en os de sa chère maman, dans ses quartiers là où toute la Garde pourrait voir, et où elle pourrait fouiner dans ses affaire en commentant sur son manque d'ordre. Non, pas question - il valait mieux arrêter les frais.
Elle avait donc fini par s'y rendre avec les pieds de plomb. Elle avait fait face à vingt bonnes minutes de regards de reproche de la part de l'éternel Monsieur Vera (et qu'est-ce que c'est que cette ingratitude, et ta mère qui se fait un sang d'encre, et un petit message ça ne coûte rien) et puis à une littanie de conseils maternels (fais attention à ta santé, ne t'approche pas trop des engeances, si l'Enclin reste hors de Tevinter alors laisse-le y et ne retourne pas barouder à l'étranger) autour d'une tasse de thé et de biscuits mollassons... Finalement, elle avait réussi à s'éclipser, prétextant "un truc important pour le travail" avant que qui que ce soit n'ai eu le temps de parler de rester pour manger.
C'était de là qu'elle s'éloignait à présent, tentant d'ors et déjà de passer à la suite sans plus y réfléchir. Malheureusement, le coin de Minrathie qu'elle traversait ne rendaient pas les choses faciles. C'était dans ce quartier qu'elle avait grandit... Elle l'avait tant parcouru de long en large que, même si ça faisait longtemps qu'elle n'y avait plus mis les pieds, les rues lui semblaient familières. Une petite bande d'enfants la dépassa à toute vitesse, se poursuivant les uns les autres en riant, et elle les suivi du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent au coin de la rue. Des gamins... Ils ne lui avaient pas prêté attention - elle se souvenait avoir été comme ça, uniquement attentive à son petit monde de jeux et sans le moindre intérêt pour le reste. Enfin, réflexion faite, ça non plus n'avait pas réellement changé.
Et puis elle s'engagea dans une nouvelle ruelle, traversa un trottoir, et ses yeux se posèrent sur un homme dont l'apparence la sortit aussitôt de ses pensées.
Elle marqua une pause, ne serait-ce que le temps de s'assurer qu'elle n'avait pas fait erreur. Il avait vieilli, songea-t-elle, mais c'était bien lui. Il était même sur ce mur - son mur, où elle l'avait vu perché lors de leur première rencontre... Bien sûr que c'était lui. "Aurelius Argento", dit-elle finalement, distinctement, comme pour confirmer sa présence. Ce n'était pas une question, même pas réellement un appel... "En chair et en os."
Maman Agrippa, la désormais mariée Madame Vera, n'avait pourtant rien de méchant. Elle avait toujours été disponible malgré les frasques de sa fille, à travers toutes les périodes de la vie pourtant compliquée de cette dernière. Elle n'avait jamais eu l'air de particulièrement approuver de ses choix, mais elle n'avait jamais fait mine de vouloir lui interdire quoi que ce soit (il est vrai que ça aurait été difficile de toute façon). Sans doute avait-elle eu l'espoir, quand elle était rentrée au bercail dix en plus tôt avec les couleurs de la Garde des Ombres sur le dos, de la voir plus souvent... Mais elle s'était montrée compréhensive quand ça n'avait pas été le cas, suivant la carrière de sa fille de loin en supposant à raison qu'elle avait trop à faire pour rendre visite. Sans doute même avait-elle été fière d'elle... Mais toute cette considération, Agrippa ne la remarquait pas. Preuve en était, depuis le début de l'Enclin, elle ne s'était même pas donner la peine de la contacter.
Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas sa mère. En tout cas, elle n'avait rien contre elle. Mais sa vie était intense, pleine de secrets et de grands projets, et clairement, cette dernière n'y aurait rien compris. Ses préoccupations étaient si mondaines... A mille lieues de celles d'Agrippa. Et puis, il y avait autre choses... Il y avait le fait qu'elle ne se sentait plus "chez elle" dans la maison où elle avait grandit, et ce depuis longtemps ; et que passer chez sa mère, qui la voyait comme une personne si différente de ce qu'elle était réellement, la laissait toujours un peu mal à l'aise. Elle lui servait son habituelle rengaine de mage-et-leader-fière-mais-fantasque-de-la-garde, mais le cœur n'y était jamais vraiment. Et pour quelqu'un de perpétuellement sûr de soi comme elle, c'était très désagréable.
Mais avec l'Enclin, manifestement, même sa mère avait fini par perdre patience. Des messages avaient commencé à arriver chez elle, puis dans les bâtiments de la Garde - de plus en plus pressants. Agrippa, égoïste, ne culpabilisait pas vraiment à l'idée de laisser sa famille sans nouvelles, mais si cette dernière venait s'imposer chez elle, là, les choses commençaient à la contrarier. La dernière chose qu'elle voulait était de recevoir une visite en chair et en os de sa chère maman, dans ses quartiers là où toute la Garde pourrait voir, et où elle pourrait fouiner dans ses affaire en commentant sur son manque d'ordre. Non, pas question - il valait mieux arrêter les frais.
Elle avait donc fini par s'y rendre avec les pieds de plomb. Elle avait fait face à vingt bonnes minutes de regards de reproche de la part de l'éternel Monsieur Vera (et qu'est-ce que c'est que cette ingratitude, et ta mère qui se fait un sang d'encre, et un petit message ça ne coûte rien) et puis à une littanie de conseils maternels (fais attention à ta santé, ne t'approche pas trop des engeances, si l'Enclin reste hors de Tevinter alors laisse-le y et ne retourne pas barouder à l'étranger) autour d'une tasse de thé et de biscuits mollassons... Finalement, elle avait réussi à s'éclipser, prétextant "un truc important pour le travail" avant que qui que ce soit n'ai eu le temps de parler de rester pour manger.
C'était de là qu'elle s'éloignait à présent, tentant d'ors et déjà de passer à la suite sans plus y réfléchir. Malheureusement, le coin de Minrathie qu'elle traversait ne rendaient pas les choses faciles. C'était dans ce quartier qu'elle avait grandit... Elle l'avait tant parcouru de long en large que, même si ça faisait longtemps qu'elle n'y avait plus mis les pieds, les rues lui semblaient familières. Une petite bande d'enfants la dépassa à toute vitesse, se poursuivant les uns les autres en riant, et elle les suivi du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent au coin de la rue. Des gamins... Ils ne lui avaient pas prêté attention - elle se souvenait avoir été comme ça, uniquement attentive à son petit monde de jeux et sans le moindre intérêt pour le reste. Enfin, réflexion faite, ça non plus n'avait pas réellement changé.
Et puis elle s'engagea dans une nouvelle ruelle, traversa un trottoir, et ses yeux se posèrent sur un homme dont l'apparence la sortit aussitôt de ses pensées.
Elle marqua une pause, ne serait-ce que le temps de s'assurer qu'elle n'avait pas fait erreur. Il avait vieilli, songea-t-elle, mais c'était bien lui. Il était même sur ce mur - son mur, où elle l'avait vu perché lors de leur première rencontre... Bien sûr que c'était lui. "Aurelius Argento", dit-elle finalement, distinctement, comme pour confirmer sa présence. Ce n'était pas une question, même pas réellement un appel... "En chair et en os."
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.
Agrippa
her gods gave her dreams of flames
Minrathie n'avait pas changé, pas vraiment. C'était une de ces villes tellement séculaires qu'on y voyait guère pousser de nouveaux bâtiments. C'était à peine si on rénovait correctement les anciens, des fois que cela donne la mauvaise impression. Tevinter se devait de rester immuable, éternelle, comme figée dans le temps à travers l'ambre solidifiée d'une gloire passée. Quelques coups au bon endroit, et elle pourrait se fracturer en mille morceaux... L'idée laissait Aurelius songeur, et il serra les poings sans y penser. Pas étonnant qu'il ait envie de se montrer aussi violent et direct que possible, après... Il secoua la tête pour s'éclaircir les idées. Ce n'était pas lui qui avait le pouvoir de tout faire voler en éclats, il venait tout juste de hériter de son titre, et n'allait sans doute pas être pris au sérieux avant un bon moment. Et puis s'il y réfléchissait vraiment, ce n'était pas la solution, pas pour celles et ceux du peuple à la merci du pouvoir en place, en tout cas. Sans parler des esclaves.
« En voilà un qui n'a pas changé... » murmura-t-il pour lui-même. Un groupe d'enfant s'était rassemblé en riant aux pieds de la statue de Caïus Barbus non loin. L'une d'entre eux désigna le visage de pierre et mima une moustache avec les doigts, au grand plaisir de ses camarades. Un peu plus loin, un esclave elfe qui devait à peine être plus âgé hâtait le pas pour pousser sa brouette : le Créateur seul savait ce qu'il risquait en n'arrivant pas à temps. C'était le type de contraste qu'il remarquait maintenant qu'il était rentré au pays après tout ce temps, encore plus avec sa casquette de magister enfoncée sur le crâne.
Il poussa un nouveau soupir. Comment en était-il arrivé là ? Si on lui avait dit qu'il se retrouverait un jour à son point de départ... Ce n'était pas ce qu'il avait prévu, ce qui n'était au fond guère compliqué vu qu'il ne prévoyait jamais rien. Encore quelque chose qui allait sûrement devoir changer. Enfin, tout n'était pas un problème à régler. Retrouver sa famille, c'était une bonne chose. Vivre pour de bon avec sa sœur, avec Albi, après toutes ces lettres et ses rares visites, s'avérait aussi facile qu'agréable : cela s'était fait naturellement, et ils étaient déjà plus soudés que jamais. Quant à sa mère... Elle restait d'une force incroyable, malgré la tristesse. C'était bon d'être réunis.
Il ne l'avait pas vue arriver. Quand elle prononça son nom, d'une voix qu'il connaissait aussi bien qu'il la trouvait pourtant différente, il leva les yeux. Et lorsqu'il la vit, un sourire naquit sur son visage, et passa par toute une série d'étapes en à peine une seconde. Le large sourire de revoir une amie, le sourire un peu tordu de celui qui voyait que tout ou presque avait changé, le sourire un peu triste qui ponctuait le tout. Elle avait vieilli elle aussi, mais on le remarquait à peine, et il ne pensait pas ça par flatterie ; c'était comme si le temps n'avait pas vraiment eu prise sur elle... Du moins en apparence. Mais ses yeux... Son regard avait changé plus que tout, au point d'être devenu insondable. C'était comme si une partie de la chaleur qui l'avait toujours accompagnée, qui l'avait toujours animée, s'était...non pas éteinte, mais refroidie.
« Agrippa. » constata-t-il en retour. C'était bon de la revoir, malgré tout, malgré le temps, malgré tout ce qui avait pu se passer pour l'une et pour l'autre. Puis il la regarda à nouveau, son sourire à nouveau un peu triste : « Ma vieille amie. Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
« En voilà un qui n'a pas changé... » murmura-t-il pour lui-même. Un groupe d'enfant s'était rassemblé en riant aux pieds de la statue de Caïus Barbus non loin. L'une d'entre eux désigna le visage de pierre et mima une moustache avec les doigts, au grand plaisir de ses camarades. Un peu plus loin, un esclave elfe qui devait à peine être plus âgé hâtait le pas pour pousser sa brouette : le Créateur seul savait ce qu'il risquait en n'arrivant pas à temps. C'était le type de contraste qu'il remarquait maintenant qu'il était rentré au pays après tout ce temps, encore plus avec sa casquette de magister enfoncée sur le crâne.
Il poussa un nouveau soupir. Comment en était-il arrivé là ? Si on lui avait dit qu'il se retrouverait un jour à son point de départ... Ce n'était pas ce qu'il avait prévu, ce qui n'était au fond guère compliqué vu qu'il ne prévoyait jamais rien. Encore quelque chose qui allait sûrement devoir changer. Enfin, tout n'était pas un problème à régler. Retrouver sa famille, c'était une bonne chose. Vivre pour de bon avec sa sœur, avec Albi, après toutes ces lettres et ses rares visites, s'avérait aussi facile qu'agréable : cela s'était fait naturellement, et ils étaient déjà plus soudés que jamais. Quant à sa mère... Elle restait d'une force incroyable, malgré la tristesse. C'était bon d'être réunis.
Il ne l'avait pas vue arriver. Quand elle prononça son nom, d'une voix qu'il connaissait aussi bien qu'il la trouvait pourtant différente, il leva les yeux. Et lorsqu'il la vit, un sourire naquit sur son visage, et passa par toute une série d'étapes en à peine une seconde. Le large sourire de revoir une amie, le sourire un peu tordu de celui qui voyait que tout ou presque avait changé, le sourire un peu triste qui ponctuait le tout. Elle avait vieilli elle aussi, mais on le remarquait à peine, et il ne pensait pas ça par flatterie ; c'était comme si le temps n'avait pas vraiment eu prise sur elle... Du moins en apparence. Mais ses yeux... Son regard avait changé plus que tout, au point d'être devenu insondable. C'était comme si une partie de la chaleur qui l'avait toujours accompagnée, qui l'avait toujours animée, s'était...non pas éteinte, mais refroidie.
« Agrippa. » constata-t-il en retour. C'était bon de la revoir, malgré tout, malgré le temps, malgré tout ce qui avait pu se passer pour l'une et pour l'autre. Puis il la regarda à nouveau, son sourire à nouveau un peu triste : « Ma vieille amie. Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
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Aurelius Argento
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Agrippa & Aurelius
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Agrippa cligna des yeux. Aurelius l'avait remarquée, il venait lui parler, à présent. Il y avait quelque chose de bizarre à le voir ici comme ça, un sentiment d'erreur dont elle ne parvenait pas à se débarrasser. Elle et lui, dans cette rue, près de cette statue - des années plus tôt, ça aurait eu du sens, mais elle n'était plus cette personne à présent, elle n'avait plus rien à faire là. C'était la même sensation que quand sa mère la félicitait pour sa carrière, ou que quand elle se promenait dans le vieux magasin de meubles où elle avait passé ses premières années de vie... Comme marcher sur scène dans en rôle auquel elle ne croyait pas.
Mais elle ne lui montra pas son trouble. Il lui demandait ce qui lui était arrivé. Quoi, depuis leur dernière rencontre ? Leur dernier contact ? Agrippa avait cessé de communiquer avec... eh bien, avec tout le monde, à son entrée dans la Garde. Elle avait perdu tous ses anciens amis de vue - ceux avec lesquels elle ne s'était pas déjà disputée avant ça, en tout cas. Il avait l'air surpris de la voir changée. Se pouvait-il qu'il ne soit au courant de rien ? "Oh. Beaucoup de choses..." Elle aurait pu rentrer dans les détails, mais elle se contenta pour l'heure de cette réponse vague. Elle se demanda jusqu'à quel point elle pouvait lui parler.
-"Et toi ? Je ne pensais pas te revoir à Tevinter." Dans ses souvenirs, Aurelius avait toujours été bien heureux de voyager hors de l'Empire. Bon, elle aussi l'avait été, à cette époque... Mais ça faisait bien des années qu'il y était rentrée, à présent, et à sa connaissance son ami n'avait semblé vouloir en faire de même. Ceci dit... Maintenant qu'elle y pensait, elle avait peut-être une idée de sa raison pour être revenu. Elle avait entendu parler - comme tout le monde - de la soirée sanglante organisée par l'Archonte, peu de temps plus tôt. Elle n'y avait pas été elle-même, mais Varian lui avait décrit les événements. La fête avait très certainement été intense, et beaucoup d'invités y avaient trouvé la mort. Y compris le Magister Argento.
Apprendre cette nouvelle l'avait un peu troublée, comme souvent quand un nom sorti de son passé refaisait soudainement surface. Oh, elle n'avait pas connu le Magister très personnellement - que ce soit dans sa jeunesse ou par la suite. Elle se souvenait que sa collection d'artefacts magiques l'avait beaucoup fait rêver, quand elle était petite, mais elle ne lui avait jamais énormément parlé. C'était un vieil homme à ses yeux, un adulte - Agrippa n'avait pas été une enfant très intéressée par les affaires des adultes. Plus tard, quand elle avait mentionné son nom à son ami Varian, il n'avait pas caché son mépris. Manifestement, quelle que soit les opinions politiques du vieux Magister, il ne les partageait pas avec lui. Elle n'avait pas insisté... Après tout, elle n'avait plus rien à voir avec la famille Argento, à présent. Au final, tout ça lui était vite sorti de la tête.
Mais il avait été un temps où elle avait beaucoup fréquenté son fils, Aurelius, l'homme qui se trouvait devant elle à présent. Et même si elle n'y avait plus vraiment pensé depuis des années, elle réalisait à présent qu'elle se souvenait fort bien de lui. "Ma vieille amie", l'avait-il appelée... Un vieil ami, était-ce bien ça qu'il était ? Mais elle n'avait plus de vieux amis, uniquement des nouveaux - et d'anciennes connaissances.
Elle observa son sourire - un peu fatigué, un peu triste. Pas le genre de sourire dont il avait l'habitude... Mais les temps changeaient, et les gens aussi... Elle la première. "Tu es là pour ton père ? J'ai entendu parler de toute cette histoire." Elle ne lui offrit pas de condoléances, car ce genre de formule lui semblait hypocrite et dépourvu de sens. Au lieu de ça, elle continua : "Tu comptes rester longtemps ?"
Mais elle ne lui montra pas son trouble. Il lui demandait ce qui lui était arrivé. Quoi, depuis leur dernière rencontre ? Leur dernier contact ? Agrippa avait cessé de communiquer avec... eh bien, avec tout le monde, à son entrée dans la Garde. Elle avait perdu tous ses anciens amis de vue - ceux avec lesquels elle ne s'était pas déjà disputée avant ça, en tout cas. Il avait l'air surpris de la voir changée. Se pouvait-il qu'il ne soit au courant de rien ? "Oh. Beaucoup de choses..." Elle aurait pu rentrer dans les détails, mais elle se contenta pour l'heure de cette réponse vague. Elle se demanda jusqu'à quel point elle pouvait lui parler.
-"Et toi ? Je ne pensais pas te revoir à Tevinter." Dans ses souvenirs, Aurelius avait toujours été bien heureux de voyager hors de l'Empire. Bon, elle aussi l'avait été, à cette époque... Mais ça faisait bien des années qu'il y était rentrée, à présent, et à sa connaissance son ami n'avait semblé vouloir en faire de même. Ceci dit... Maintenant qu'elle y pensait, elle avait peut-être une idée de sa raison pour être revenu. Elle avait entendu parler - comme tout le monde - de la soirée sanglante organisée par l'Archonte, peu de temps plus tôt. Elle n'y avait pas été elle-même, mais Varian lui avait décrit les événements. La fête avait très certainement été intense, et beaucoup d'invités y avaient trouvé la mort. Y compris le Magister Argento.
Apprendre cette nouvelle l'avait un peu troublée, comme souvent quand un nom sorti de son passé refaisait soudainement surface. Oh, elle n'avait pas connu le Magister très personnellement - que ce soit dans sa jeunesse ou par la suite. Elle se souvenait que sa collection d'artefacts magiques l'avait beaucoup fait rêver, quand elle était petite, mais elle ne lui avait jamais énormément parlé. C'était un vieil homme à ses yeux, un adulte - Agrippa n'avait pas été une enfant très intéressée par les affaires des adultes. Plus tard, quand elle avait mentionné son nom à son ami Varian, il n'avait pas caché son mépris. Manifestement, quelle que soit les opinions politiques du vieux Magister, il ne les partageait pas avec lui. Elle n'avait pas insisté... Après tout, elle n'avait plus rien à voir avec la famille Argento, à présent. Au final, tout ça lui était vite sorti de la tête.
Mais il avait été un temps où elle avait beaucoup fréquenté son fils, Aurelius, l'homme qui se trouvait devant elle à présent. Et même si elle n'y avait plus vraiment pensé depuis des années, elle réalisait à présent qu'elle se souvenait fort bien de lui. "Ma vieille amie", l'avait-il appelée... Un vieil ami, était-ce bien ça qu'il était ? Mais elle n'avait plus de vieux amis, uniquement des nouveaux - et d'anciennes connaissances.
Elle observa son sourire - un peu fatigué, un peu triste. Pas le genre de sourire dont il avait l'habitude... Mais les temps changeaient, et les gens aussi... Elle la première. "Tu es là pour ton père ? J'ai entendu parler de toute cette histoire." Elle ne lui offrit pas de condoléances, car ce genre de formule lui semblait hypocrite et dépourvu de sens. Au lieu de ça, elle continua : "Tu comptes rester longtemps ?"
▬ Gasmask
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▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
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Agrippa
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Tout sonnait faux, les sons de la ville venaient distordus à ses oreilles. Et pourtant... pourtant elle n'avait pas changé, la ville. Aussi immuable que lorsqu'il l'avait quittée. C'était ça le problème : on s'attendait au moins à voir des nouveautés, à ne serait-ce que la considérer sous un œil nouveau, mais la ville ne s'en souciait guère. Ce n'était que des murs et des bâtiments, des tours et les ruelles qui serpentaient entre elles. C'était les gens qui étaient censés changer, non ? Et les gens faisaient aussi la ville, peut-être que le truc, c'était ça. Les gens, il les voyait différemment. Il avait toujours eu le chic pour les voir, mais c'était autre chose que de considérer ses concitoyens. Son peuple, maintenant. Celui qu'il allait représenter, le devoir d'un magister. Un devoir que bien peu prenaient au sérieux lorsqu'il s'agissait de s'assurer du bien-être de l'homme -ou de la femme- de la rue.
Et c'était sans parler des esclaves... Il suivit du regard l'elfe à la brouette jusqu'à ce qu'il disparaisse dans une ruelle. En un sens, ils étaient pratiquement invisibles, et quiconque prétendait s'en soucier n'allait pas se hasarder à le faire en public. Les Argento n'avaient pas été si différents malgré leurs pratiques en leur demeure, et son père était toujours resté aussi neutre que possible sur la question Ce qui avait suffi pour s'attirer l'attention malveillant des plus réactionnaires. Le fils pouvait déjà les sentir braqués sur lui, à se demander s'il allait tourner comme son père, à ne pas faire trop de vagues malgré ses avis. Et bien, qu'ils attendent : les histoires c'était son truc, et il n'allait pas s'en priver. Enfin, dès qu'il aura mis un peu d'ordre dans ses affaires.
« Tant que ça, hein ? » Il ne s'était pas vraiment attendu à une réponse plus détaillée. Pourtant, l'ancienne Agrippa aurait sauté sur l'occasion pour balancer quelques anecdotes croustillantes, avant de lui demander des informations sur ses voyages à lui en retour. Il avait entendu les rumeurs bien sûr, et il avait confirmé celles qu'il avait pu : son ancienne camarade de jeux puis de voyages était devenue garde des ombres, et pas n'importe laquelle. Elle était à leur tête en Tevinter. Et les voilà face à face : deux impériaux qui avaient fui leur pays dès que possible, et qui s'y retrouvaient malgré eux pour le servir. D'une manière ou d'une autre. Parallèles jusqu'au bout.
« Et je suis sûr que Teviner n'aurait pas pensé nous revoir, pas comme ça. Oui, je suis là pour mon père, pour ma famille. » A cause de l'archonte, mais il ne le dit pas. Il ne savait plus à quel point il pouvait se livrer à Agrippa sans risques. Quels pouvaient bien être sa politique, ses opinions. Le Créateur, c'était quelque chose qu'il était censé savoir maintenant, non ? En tous les cas, il était soulagé qu'elle ne se hasarde pas aux condoléances. Cela n'avait jamais été son style, et c'était presque un peu rassurant de voir que certaines choses restaient les mêmes.
Mais ce n'était plus Agrippa, il s'en rendait plus compte que jamais maintenant qu'ils se retrouvaient à nouveau face à face. Ou plutôt, ce n'était plus l'Agrippa qu'il connaissait. Et ce qui était le plus à admettre, pourquoi ça avait sonné presque faux quand il l'avait dit, ce n'était plus sa vieille amie. Elle était devenue... Et bien, quelqu'un qu'il connaissait. Et il ne pouvait s'empêcher de le trouver terriblement triste. D'autant plus qu'il avait la très nette impression que la garde des ombres ne l'aurait pas vu sous cet angle. Comme s'il n'était plus...qu'un souvenir. Au moins, ils en avaient des bons, et il se demandait si ça au moins comptait pour quelque chose, la concernant.
« Je suis là pour de bon, à ce qu'il semble. Un magister tout frais, pour servir quelque chose qui le dépasse. » Puis il ne put s'en empêcher, et son sourire fut brièvement sincère, l'éclat de ce qu'il avait été entre eux quand ils étaient des compagnons : « Garde des ombres, hein ? J'imagine qu'on y monte pas beaucoup de meubles. »
Et c'était sans parler des esclaves... Il suivit du regard l'elfe à la brouette jusqu'à ce qu'il disparaisse dans une ruelle. En un sens, ils étaient pratiquement invisibles, et quiconque prétendait s'en soucier n'allait pas se hasarder à le faire en public. Les Argento n'avaient pas été si différents malgré leurs pratiques en leur demeure, et son père était toujours resté aussi neutre que possible sur la question Ce qui avait suffi pour s'attirer l'attention malveillant des plus réactionnaires. Le fils pouvait déjà les sentir braqués sur lui, à se demander s'il allait tourner comme son père, à ne pas faire trop de vagues malgré ses avis. Et bien, qu'ils attendent : les histoires c'était son truc, et il n'allait pas s'en priver. Enfin, dès qu'il aura mis un peu d'ordre dans ses affaires.
« Tant que ça, hein ? » Il ne s'était pas vraiment attendu à une réponse plus détaillée. Pourtant, l'ancienne Agrippa aurait sauté sur l'occasion pour balancer quelques anecdotes croustillantes, avant de lui demander des informations sur ses voyages à lui en retour. Il avait entendu les rumeurs bien sûr, et il avait confirmé celles qu'il avait pu : son ancienne camarade de jeux puis de voyages était devenue garde des ombres, et pas n'importe laquelle. Elle était à leur tête en Tevinter. Et les voilà face à face : deux impériaux qui avaient fui leur pays dès que possible, et qui s'y retrouvaient malgré eux pour le servir. D'une manière ou d'une autre. Parallèles jusqu'au bout.
« Et je suis sûr que Teviner n'aurait pas pensé nous revoir, pas comme ça. Oui, je suis là pour mon père, pour ma famille. » A cause de l'archonte, mais il ne le dit pas. Il ne savait plus à quel point il pouvait se livrer à Agrippa sans risques. Quels pouvaient bien être sa politique, ses opinions. Le Créateur, c'était quelque chose qu'il était censé savoir maintenant, non ? En tous les cas, il était soulagé qu'elle ne se hasarde pas aux condoléances. Cela n'avait jamais été son style, et c'était presque un peu rassurant de voir que certaines choses restaient les mêmes.
Mais ce n'était plus Agrippa, il s'en rendait plus compte que jamais maintenant qu'ils se retrouvaient à nouveau face à face. Ou plutôt, ce n'était plus l'Agrippa qu'il connaissait. Et ce qui était le plus à admettre, pourquoi ça avait sonné presque faux quand il l'avait dit, ce n'était plus sa vieille amie. Elle était devenue... Et bien, quelqu'un qu'il connaissait. Et il ne pouvait s'empêcher de le trouver terriblement triste. D'autant plus qu'il avait la très nette impression que la garde des ombres ne l'aurait pas vu sous cet angle. Comme s'il n'était plus...qu'un souvenir. Au moins, ils en avaient des bons, et il se demandait si ça au moins comptait pour quelque chose, la concernant.
« Je suis là pour de bon, à ce qu'il semble. Un magister tout frais, pour servir quelque chose qui le dépasse. » Puis il ne put s'en empêcher, et son sourire fut brièvement sincère, l'éclat de ce qu'il avait été entre eux quand ils étaient des compagnons : « Garde des ombres, hein ? J'imagine qu'on y monte pas beaucoup de meubles. »
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
The kids are gone
Agrippa & Aurelius
Things change. And friends leave. Life doesn't stop for anybody.
Aurelius était bien là pour son père, ainsi que pour le reste de sa famille qu'Agrippa avait quasiment oubliée mais qui devait en effet toujours être présente. Il avait une petite sœur, ça lui revenait à présent - et une mère originaire de Ferelden... Elle-même ayant des parents orlésiens, ils avaient sympathisé à ce propos, des années plus tôt.
Elle fut surprise d'apprendre qu'il ne comptait pas repartir. Ainsi, il avait décidé de reprendre le flambeau de son père... Cela la laissa quelque peu songeuse. Du premier jour où elle l'avait rencontré à la dernière fois où elle l'avait vu, Aurelius avait toujours affirmé ne pas être intéressé par ce poste. Mais Agrippa se disait à présent qu'il n'avait jamais réellement eu le choix. Les choses devaient se terminer comme ceci - pour lui, pour elle, pour tout le monde. La vie était parfois bien étrange. "Nous servons tous des choses qui nous dépassent", murmura-t-elle, l'air un peu absente, "que nous le réalisions ou pas..." Puis elle secoua la tête, se reprenant. "Je me souviens encore de toi en train de clamer que tu préférerais t'enfuir d'ici que devenir Magister. Mais le destin trouve toujours un moyen de s'accomplir, hein ?" Elle-même avait été si persuadée, dans le passé, d'être destinée à devenir une artiste. Quiconque lui aurait dit qu'elle faisait fausse route, à l'époque, aurait certainement été très mal reçu. Et pourtant, elle était bien là aujourd'hui...
Elle se demandait tout de même ce qui avait poussé Aurelius a changer d'avis. Certes, il avait hérité de la place de son père à sa mort, mais il aurait probablement pu refuser. Peut-être ses opinions sur l'exercice du pouvoir avaient-elles changé durant toutes ces années où ils ne s'étaient pas vus.
Elle détourna la tête et regarda la rue devant eux. Bon, il savait qu'elle était Garde. Voilà qui était déjà quelque chose. "Non, pas beaucoup de meubles, encore que le poste implique plus de maintenance qu'on ne le croirait." Enfin, il aurait été sensé impliqué cela. En vérité, Agrippa déléguait une grosse partie de toutes ces questions pratiques... Non seulement elles l'ennuyaient formidablement, mais en plus, elle avait conscience de ne pas être douée pour ça... Il suffisait de voir son échec à gérer une simple troupe de saltimbanque. "Je reviens justement du magasin - il est toujours ouvert, tu y crois ?" Elle poussa un bref soupir. Voilà - le moment était passé, elle se sentait déjà plus à l'aise. De quoi voulait-il parler ? Elle pouvait parler. Elle pouvait parler à n'importe qui.
Puisqu'il était Magister, il finirait bien par rencontrer Varian, à un moment ou un autre. Ils travailleraient ensemble. Elle supposait que sa future relation avec lui dépendrait de leur relation à eux... Elle doutait qu'elle soit très positive, pourtant. Aurait-elle du le regretter ?
-"Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?", demanda-t-elle subitement. Pas vraiment besoin de préciser à quel propos.
Elle fut surprise d'apprendre qu'il ne comptait pas repartir. Ainsi, il avait décidé de reprendre le flambeau de son père... Cela la laissa quelque peu songeuse. Du premier jour où elle l'avait rencontré à la dernière fois où elle l'avait vu, Aurelius avait toujours affirmé ne pas être intéressé par ce poste. Mais Agrippa se disait à présent qu'il n'avait jamais réellement eu le choix. Les choses devaient se terminer comme ceci - pour lui, pour elle, pour tout le monde. La vie était parfois bien étrange. "Nous servons tous des choses qui nous dépassent", murmura-t-elle, l'air un peu absente, "que nous le réalisions ou pas..." Puis elle secoua la tête, se reprenant. "Je me souviens encore de toi en train de clamer que tu préférerais t'enfuir d'ici que devenir Magister. Mais le destin trouve toujours un moyen de s'accomplir, hein ?" Elle-même avait été si persuadée, dans le passé, d'être destinée à devenir une artiste. Quiconque lui aurait dit qu'elle faisait fausse route, à l'époque, aurait certainement été très mal reçu. Et pourtant, elle était bien là aujourd'hui...
Elle se demandait tout de même ce qui avait poussé Aurelius a changer d'avis. Certes, il avait hérité de la place de son père à sa mort, mais il aurait probablement pu refuser. Peut-être ses opinions sur l'exercice du pouvoir avaient-elles changé durant toutes ces années où ils ne s'étaient pas vus.
Elle détourna la tête et regarda la rue devant eux. Bon, il savait qu'elle était Garde. Voilà qui était déjà quelque chose. "Non, pas beaucoup de meubles, encore que le poste implique plus de maintenance qu'on ne le croirait." Enfin, il aurait été sensé impliqué cela. En vérité, Agrippa déléguait une grosse partie de toutes ces questions pratiques... Non seulement elles l'ennuyaient formidablement, mais en plus, elle avait conscience de ne pas être douée pour ça... Il suffisait de voir son échec à gérer une simple troupe de saltimbanque. "Je reviens justement du magasin - il est toujours ouvert, tu y crois ?" Elle poussa un bref soupir. Voilà - le moment était passé, elle se sentait déjà plus à l'aise. De quoi voulait-il parler ? Elle pouvait parler. Elle pouvait parler à n'importe qui.
Puisqu'il était Magister, il finirait bien par rencontrer Varian, à un moment ou un autre. Ils travailleraient ensemble. Elle supposait que sa future relation avec lui dépendrait de leur relation à eux... Elle doutait qu'elle soit très positive, pourtant. Aurait-elle du le regretter ?
-"Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?", demanda-t-elle subitement. Pas vraiment besoin de préciser à quel propos.
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 157
▲ OCCUPATION : GARDE-COMMANDEUR DE TEVINTER
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ANCIENNE ACTRICE ET DANSEUSE, ELLE GARDE UN CHARISME CERTAIN, MAIS RESTE AUSSI UNE MAGE ASSEZ COMPÉTENTE SPÉCIALISÉE DANS LES MAGIES ÉLÉMENTAIRES DU FEU ET DE LA TERRE. ET ELLE PRATIQUE AUSSI LA MAGIE DU SANG...
▲ LOCALISATION : ELLE A RÉCEMMENT DÉBARQUÉ DANS LE SUD, À SKYHOLD.
Agrippa
her gods gave her dreams of flames