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Jeu 14 Déc - 16:18

Alo,
Quel soulagement, je trouve enfin le moment de t'écrire. Il commence à se faire tard au moment où je rédige ces lignes, mais je veux pouvoir envoyer cette lettre demain au plus tôt. Ne t'affole pas, il n'y a aucune urgence, mais ma réponse à ta dernière lettre commence à tarder et je ne veux pas que tu t'inquiète. Je souhaite aussi avoir de tes nouvelles en retour, espérant que tu ne t'ai pas malencontreusement pris le sort d'un mage sur la tête. Cela dit, je me méfie encore plus de tes compatriotes Templiers, mais ça, tu connaît mes sentiments à leur égard.

J'ai toujours l'impression que tu va te mettre en danger pour rien, ou qu'il va t'arriver quelque chose. Je sais que tu n'es pas un enfant, et tu vas encore me dire que tu peux très bien te débrouiller tout seul. Cependant... je ne peux pas m'empêcher de penser que le danger est partout, et je m'en voudrais qu'il t'arrive quelque chose. Alors comme d'habitude, sois prudent, en toute circonstance. Et ne fais pas confiance à n'importe qui.
J'espère donc que tu vas bien. Est-ce que ton travail te plaît au moins ? Tu dors bien, tu te nourris bien ? Je n'arrive pas à m'imaginer ce que ça fait de vivre au Cercle, même pour un Templier. J'aimerais bien te voir, ça fait longtemps, mais j'ai conscience que ton travail te prend tout ton temps.

Tu me manques Aloïs, j'espère qu'on trouvera une occasion de se voir prochainement. J'ai tant de choses à te dire ! Des choses que je ne peux pas coucher sur papier. Ça fait trop longtemps que je n'ai pas vu ta tête, ou entendu le son de ta voix... je vais devenir mielleuse, ne rigole pas !

J'ai aussi des choses pour toi, il y a ces robes que j'ai, disons, trouvées, et qui, même si leur confection n'égale pas ton talent, te plairaient, te connaissant tu pourrais avoir envie de les retoucher. Comme tu t'en doute, je ne les porteraient pas (sauf si elles sont arrangées par tes soins) donc autant qu'elles servent.  J'imagine que tu n'as pas le droit d'en porter ? Les Templiers doivent t'imposer leur armure, j'espère qu'elle te va bien, j'avoue que je serais curieuse de te voir dedans.

Quant à moi, je me porte bien, et mon travail se porte lui aussi à merveille. Ces derniers temps, je n'ai fait tomber mon plateau que trois fois, et nous avons de plus en plus de clients à l'auberge... il va falloir penser à rajouter des chambres.

Quoi qu'il en soit, dis-moi si un jour tu as du temps, une permission pour me voir, c'est étrange de passer autant de temps sans te parler de vive voix. Prends soin de toi, surtout.

Ta sœur qui t'aime

Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini
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Lun 18 Déc - 23:37

Shana
&
Aloïs
à Shana Martell



Ma très chère soeur,


Et quel soulagement pour moi de te lire enfin ! Savoir que cette lettre te tient éveillée tard dans la nuit simplement pour ne pas m’alarmer est touchant, et j’aimerai te dire sans te mentir que tu aurais dû attendre des heures peut-être plus douce pour t’atteler à la tâche ; mais tu me connais si bien, et tu as parfaitement raison de penser que je me serai inquiété... Car c’était déjà un peu le cas : oui, je m’en fais trop rapidement, je sais, je ne devrai pas. Tu es une grande fille à présent – que dis-je ? – une femme, mais tu es toujours ma petite sœur chérie et jamais rien ne pourra changer ça. Ne t’inquiète pas pour moi ; aucun mage ne m’a encore lancé de sort à la figure, quant aux Templiers... Eh bien, je te rassurerai peut-être en te disant qu’en ce moment, je passe beaucoup de temps à Lydes, pour des raisons que tu devines peut-être.


Je te promets d’être prudent ; uniquement si tu l’es aussi. Je te fais bien confiance, comme je te l’ai dit, et je suis sûre que tu es capable de te défendre. Cependant, même si nos aînés ont toujours été des sortes de chevaliers servant (à mon sens), j’ai bien vu comment ils se comportaient après un peu trop d’alcool – eux, mais surtout les autres, qui n’ont parfois aucune tenue. Ah, toutes ces questions que tu me poses, je te les retourne ! J’ai parfois l’impression que nous aurions pu être jumeaux, mais que tu as juste préféré rester au chaud dans le ventre de notre mère une petite année de plus (ce dont je ne pourrais pas t’en vouloir). Alors oui : mon sommeil n’est pas parfait, mais je n’en manque pas, et la nourriture n’est pas excellente (surtout l’alcool, il ne vaut pas le nôtre !) mais je me nourris bien. Disons que tout est convenable.


Mais je dois confesser que je suis un mauvais frère, et j’espère que tu me le pardonneras. Il se pourrait bien que ces derniers temps, j’ai fait quelques allers-retours à Lydes, sans passer par chez nous (oui, je te le confesse, et le confesser me rend un peu honteux). Je n’ai pas oublié ma famille, je te le promets, mais j’ai découvert quelque chose, disons, et j’y ai passé... Et j’y passe encore... Une bonne partie de mon temps libre, quand j’ai le temps de me rendre à Lydes du moins. Je t’ai déjà avoué que j’ai toujours du mal à assumer, en particulier lorsque je me retrouve au Cercle ; je n’éprouve absolument aucune forme d’attirance physique pour les femmes, « pour mon plus grand malheur » avais-je peut-être même dit. Eh bien figure-toi (et ne te moque pas, je t’en supplie !) que mon célibat est terminé. J’ai conclu, avec... Oui, certainement celui auquel tu penses ; Ariel de Lydes, le fils et l’héritier de notre seigneur.


Tu es la seconde à le savoir, après son jeune frère – tu sais, Armand, avec qui j’ai fait mes classes en entrant dans la Chantrie – qui a l’air de toujours me percer à jour. Après tout, c’est un peu son métier, en tant que Chercheur de Vérité... Mais je m’égare : je veux simplement te dire, en premier lieu, pardon. Pardon d’avoir mis de côté ma famille, transporté par la passion nouvelle et cet amour florissant. Et ne t’inquiète pas de sa sincérité : c’est un homme charmant qui, j’en suis certain, ne se joue pas de moi. Je lui fais entièrement confiance, depuis le temps que nous nous connaissons... Mais cela n’excuse pas ce comportement ; je suis un faux-frère, j’espère que tu me pardonneras un jour.


Dès que je pourrai prendre une permission, je t’enverrai une missive, et nous n’aurons qu’à décider d’une date ensemble. En attendant, je suis totalement impardonnable ; car toi aussi, tu me manques, ma chère Shana. Promis, je ne rigole pas ! J’ai juste un large sourire, car je suis dans le même cas, même si ça peut sembler difficile à croire après mon aveu. Mais c’est pourtant tellement vrai ! J’ai hâte d’entendre ces choses que tu ne peux coucher sur papier, quoi que cela m’inquiète peut-être un peu, également : ai-je raison de m’en faire, ou est-ce que j’imagine encore trop de choses pour « rien » ? Tant que tu vas bien, c’est le principal, je suppose.


J’ai hâte de voir ces robes ! Et des les arranger, évidemment, pour qu’elles soient absolument parfaites pour toi, et plus encore si c’est possible. Cela fait en effet bien longtemps que je n’ai plus porté de robes... Depuis que je n’ai plus le loisir de te piquer les tiennes, à vrai dire, et cette époque me semble si lointaine. Je n’ose plus, je crois. Je n’assumerai pas, un peu comme... Mes préférences : je sais que c’est idiot, j’attache trop d’importance au regard que les autres posent sur moi, je devrais réussir à me défaire de ça mais... Ce n’est pas si simple. A Lydes, je n’ai pas ce problème-là, heureusement : je me sens totalement libre d’être moi-même. Oh, comme j’aimerai te présenter Ariel ! Ou un peu mieux, si tu as déjà eu le loisir de le rencontrer – est-ce le cas ? Je ne parviens pas à m’en souvenir. Toujours est-il que oui ; l’armure est largement conseillée ici, surtout « en service », dirons-nous. Mais il paraît que je la porte assez bien, comme j’aimerai que tu me vois avec et que tu me donnes ton avis !


J’ai l’impression de m’éterniser, et de te voler ton temps ; et ma honte d’avoir passé tout ce temps à Lydes sans vous le dire – sans te le dire – n’a pas diminué. Oh, comme j’ai hâte de te voir, moi aussi ! J’aurai toujours du temps pour toi, et si je venais encore à m’égarer, n’hésite surtout pas à me donner un coup sur la tête, pour me ramener sur le droit chemin. Je te tiens au courant, si jamais j’ai des nouvelles avant d’avoir eu ta réponse ; et dans le cas contraire, j’ai hâte de te lire, comme toujours. Fais attention à toi, surtout, même si je suis fier de toi et du succès de l’auberge ! Mais, comme dis plus haut, prends garde à toi, exactement comme tu m’enjoins de le faire avec « mes » Templiers.


Prends bien soin de toi juqu'à notre prochaine rencontre,
Ton frère qui t'aime, énormément, et te demande encore mille fois pardon.



CODAGE PAR AMIANTE
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