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Ven 23 Fév - 1:18


Hold me tight or don't



Dire que les derniers jours avaient été éprouvants n'était qu'un doux euphémisme : Tévinter avait tremblé, et Minrathie était son épicentre. La révolte des esclaves avait été matée dans le sang, et sur ce point, le Divin n'avait pas fait exception. Quelle ironie qu'il soit si secoué d'avoir perdu un de ses domestiques les plus fidèles, le glacial Soren, et que ça le rende d'autant plus amer envers les autres esclaves...

Les autres oui, sauf Waylian. Serait-il resté un ou une autre esclave pour constater à quel point l'elfe orlésien avait toujours été au-dessus de tout soupçon que ça en serait paru... suspect. Hélas, le Divin avait fait table rase de ses serviteurs, ne gardant que la tête blonde de Waylian.

À l'intérieur de cette dernière, une véritable bataille s'était déroulée : que faire face à la soif de liberté des siens ? À leur soif de sang ? Et à celle de ses maîtres et ennemis, de son maître et professeur et libérateur et amour de sa vie ? Deux Waylians s'étaient écharpé là-haut, pendant que sa façade faisait tout pour apaiser les Scaevola, non sans sincérité. Car la majorité de la personnalité de Waylian ne voyait toujours aucun problème à jouer les infirmiers et les guérisseurs de l'âme pour deux hommes qui en avaient besoin, pas même quand ce qu'il lui restait d'elfe libre orlésien protestait. Il risquait sa vie ainsi, non ? Soren était mort, après tout...
Oh, il fallait bien mourir de quelque chose.
Et quitte à mourir, autant que ce soit pour Lui.

Que n'avait-il pas renié pour le premier des Tévintides, de toute façon ? Il n'était plus à ça près, et n'avait jamais cautionné l'usage de la force de toute manière. Jamais les esclaves ne se libéreraient ainsi. Ils étaient à peine coordonnés, pauvrement renseignés, et surtout, l'Archontesse les avait doublé. Pas de bol. Trop nouveau, trop suspect, trop proche peut-être de son maître, jamais Waylian n'avait été approché par les rebelles, et grand bien lui fasse. Maintenant qu'il se rendait compte de la préciosité de la confiance du Divin, l'idée de la trahir lui faisait horreur.

Ce dernier était d'ailleurs bien discret ce jour-là : Waylian s'inquiétait toujours autant pour lui, et fut surpris de ne pas le voir à table pour le repas de midi. Way n'était pas excellent cuisinier, mais tout de même... Renatus ne s'était jamais plaint.

Soucieux, l'elfe parcourut les longs couloirs de la résidence si silencieuse du Divin, le cherchant des yeux simplement pour s'assurer qu'il était toujours là. Il n'avait rien à lui dire en particulier, il rechignait simplement à le laisser seul. Au bout d'une ronde peut-être pas exhaustive mais loin d'être bâclée, Waylian battit en retraite vers la bibliothèque. Peut-être que le Divin s'y trouvait, et qu'un simple coup d'œil n'avait pas suffi. L'endroit était exigu, plein d'angles morts, alors ce ne serait pas étonnant. Way en profiterait aussi pour se replonger dans la magie tévintide contemporaine, bien plus avancée que celle qu'il avait pu connaître à Orlais ; c'est fou ce qu'elle avançait plus vite sans la Chantrie du sud pour lui mettre des bâtons dans les roues.

Il allait prendre un tome dans une étagère, ne voyant pas le Divin, quand il entendit quelque chose. L'elfe alla un peu plus loin dans la bibliothèque, oubliant son grimoire aussitôt : il s'enfonça dans les rayonnages, ne sachant trop à quoi s'attendre. Il est clair qu'il se serait attendu à tout sauf à ça...

— Faustus...

Plus de titres, plus de particules : c'était simplement un homme qu'avait Waylian devant les yeux. Un homme sur le point de craquer, prostré dans un coin de la pièce. S'agenouillant près de lui, l'elfe hésita à poser une main sur la sienne, et se retint au tout dernier moment.

— Je suis là.

Pas besoin de lui demander si ça allait, c'était évident que ça n'était pas le cas. Pas la peine non plus de lui demander ce qui n'allait pas, car ce n'était pas son rôle ni sa place. Si Faustus voulait parler, il serait là. S'il refusait, il serait là également.



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Dim 25 Fév - 19:34



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
Combien d'années y avait-il, depuis la dernière fois ? Faustus n'avait pas tenu de compte précis, faisant de son mieux pour tout oublier de cette période de sa vie. En vain, évidemment, le Créateur ayant jugé ironiquement amusant de le doter d'une mémoire virtuellement infaillible. Pourtant... Les souvenirs qui se faisaient de plus en plus lointains, occultés par des fragments de mémoire plus récents et bien plus heureux, lui ont violemment sauté au visage. Tout lui est revenu, avec la sensation d'être broyé par le ressac de tout ce qu'il avait si ardemment tenté d'envoyer se perdre au large. Sur sa joue, la sensation de chaleur piquante qui irradie sa chair ravive des douleurs bien plus profondes. D'un pas presque précipité, il rejoint le premier refuge qui se trouve sur sa route ; à savoir sa bibliothèque personnelle. Un lieu interdit à tous, hormis les esclaves responsables de son entretien. Là, le Divin referme soigneusement la porte avant d'aller se recroqueviller dans le coin le plus éloigné possible de la pièce. Le souffle quelque peu hiératique, il contient un juron derrière ses dents serrées en constatant que ses doigts sont pris de tremblements. Ces signes sont loin de lui être étranger. L'accès de panique n'est pas loin, il le sent. Comme si les cacher allait résoudre le problème, Faustus bloque ses mains sous ses bras, ferme les yeux, et commence à réciter intérieurement les passages du Cantique de la Lumière qu'il a toujours préféré aux autres. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus eu à se plier à cet exercice, mais il lui est revenu tout naturellement.

Tout absorbé qu'il est à essayer de ne pas céder à une peur aussi hystérique qu'irrationnelle, le tevintide réalise que quelqu'un se trouve près de lui seulement lorsqu'il entend son prénom. Ses prunelles embuées se lèvent, s'attendant à rencontrer le visage de Renatus, qui serait le seul à l'appeler de cette façon... Mais non. Avec une certaine surprise, il constate qu'il s'agit de Waylian. Un léger grognement mêlé d'un soupir lui échappe.

- J'espérais que tu ne me verrais jamais dans un état pareil... Je suis pathétique, je sais. Faustus renifle vaguement, ajoutant au ridicule de la situation, lui paraît-il. Quand la bienséance et ce qui lui reste d'amour propre voudraient qu'il se redresse, reprenne contenance, et d'autant plus devant un de ses esclaves, il y a cette part de lui qui réclame de la douceur, et un peu d'affection. Cette dernière l'emporte. Lentement, Faustus saisit les mains de l'elfe entre les siennes pour l'attirer contre lui, l'enlaçant par la taille d'un bras, la main trouvant presque naturellement sa place sur la hanche gracile. Ses doigts partent curieusement à la rencontre de l'extrémité pointue de l'une des oreilles de Waylian, après avoir passé une mèche blonde derrière. C'est étrange, mais ça ne le rebute plus. Puis soudainement, il réalise que son comportement met probablement mal à l'aise l'elfe, ce dont il se soucie pour une raison qui lui échappe encore.

- Pardon, j'ai... J'aimerais juste te garder un peu entre mes bras. Si tu le veux bien.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

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Lun 26 Fév - 1:26


Hold me tight or don't



L'homme prostré devant Waylian n'en menait pas large. Perdu, en larmes, cherchant à cacher les tremblements de ses mains, il n'avait rien à voir avec le Divin qu'on croisait dans les couloirs. Alarmé et profondément inquiet pour celui qui était son maître, l'elfe s'était approché et accroupi, manifestant de la manière la plus douce sa présence à l'autre.

La première des phrases que prononça Faustus lui ressemblait, désespérément même. Toujours cette volonté de se cacher derrière un rideau de dorures, comme s'il ne pouvait se protéger qu'en disparaissant à la vue des autres.

— Vous n'avez aucun besoin de sauver les apparences avec moi. Vous n'êtes pas pathétique...

Simplement humain. Waylian aurait voulu ajouter cela, mais de peur de ne pas savoir comment ça serait pris, il s'en garda. Tout comme il s'était retenu de venir toucher la main de Faustus sans son accord préalable, même implicite. Il n'en eut pas le besoin, cela dit, car ce dernier lui prit délicatement les mains avant de l'attirer à lui. Le contact était tellement surprenant que Waylian se figea un moment avant de laisser la chaleur de ce câlin l'envahir. Il était bien comme ça, seulement un peu étonné quand il sentit Faustus ranger une mèche de ses cheveux derrière son oreille, découvrant cette pointe que Waylian dissimulait au quotidien. Les apparences, hein ?

Ne disant rien, l'elfe se laissa faire et plus encore, passant lui aussi une main dans les cheveux de Faustus, caressant la base de sa nuque comme il l'aurait fait avec la version féline du Divin. Ce dernier se sentit pourtant le besoin de demander pardon pour son geste, ce qui acheva l'elfe qui se laissa aller à rougir.

— Hein...? Oui bien sûr. Tout ce que vous voudrez.

Il lui demandait la permission ? Normalement n'était-ce pas plutôt l'inverse qui devait se passer ? Enfin, vu l'état dans lequel était Faustus, rien n'était normal ces derniers temps. Waylian s'assit un peu plus confortablement sur le sol, se doutant qu'il allait sûrement y rester un bout de temps.

La main qu'il avait glissé dans ses cheveux y resta un long moment, avant de venir se caler sur son épaule. L'elfe était là, même si ce n'était pas grand-chose. De voir Faustus comme ça lui donnait envie de pleurer, chose qu'il combattit en laissant son regard errer sur les tranches des livres en face de lui. Il pouvait encaisser, et depuis la révolte, il s'était donné la mission de protéger Faustus du mieux qu'il pouvait.



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Ven 2 Mar - 13:29



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
Tout lui file entre les doigts. C'est la sensation ô combien désagréable qui le taraude depuis le dénouement de cette désastreuse soirée au Cercle de Minrathie. Soudainement, tout lui échappe, et lui a l'impression d'être cet idiot qui s'entête à essayer de retenir de l'eau entre ses doigts. C'est inutile, c'est idiot, mais c'est plus fort que lui. Comment pourrait-il lâcher prise ? Il n'a aucune idée de la façon dont il faut s'y prendre. Toute sa vie, il l'a passée à ravaler ses contrariétés, dissimuler ses blessures, à se parer d'un masque devant lequel les autres ressentiraient tout sauf de la pitié. Aujourd'hui, il se raccroche encore désespérément à ces illusions, bâties de ses propres mains.

Cette étreinte qu'il initie, quelque part c'est un moyen pour Faustus de reprendre un peu le contrôle des choses. Comme si sentir quelqu'un d'autre contre lui allait suffire à le rassurer, au moins un peu. Naïf, diraient ses pairs Altus, d'accorder autant de confiance à une créature aussi insignifiante qu'un elfe, même si celui-ci est mage. Mais pour une fois, avec au moins quelques personnes, le Scaevola aimerait pouvoir laisser tomber les apparences. Être simplement lui-même. Alors que Waylian ne le rejette pas, en soi c'est déjà un soulagement. Avec un infime soupir de satisfaction, il laisse la main de l'elfe passer dans sa chevelure puis sur sa nuque, ces caresses pourtant simples suffisant à lui mettre du baume au coeur. Evidemment, seul Nero pourrait complètement refermer la plaie qu'il a lui-même ouverte, mais pour l'instant il devrait se contenter de cela.
Pendant encore quelques longs moments, Faustus apprécie la présence de son Somniari contre lui, se satisfaisant de l'affection qu'il accepte de lui offrir. Sans qu'il comprenne bien pourquoi, celui-ci tient sincèrement à lui. Oh, ce n'est pas rare que certains esclaves finissent par s'attacher à leur maître, surtout lorsqu'ils sont amenés à le côtoyer aussi régulièrement -et que les maîtres en question ne sont pas des Pavus- mais pour un homme qui a tant de mal à saisir pour quelles raisons on pourrait l'aimer... C'est un mystère. Finalement calmé, le Divin prend délicatement le visage de Waylian entre ses mains pour venir déposer ses lèvres sur le front de l'elfe tout en lui soufflant un merci. Puis il se lève, aidant le jeune mage à en faire de même.

- Tu venais chercher un ouvrage en particulier ? Certains sont encore dans ma chambre, il faudrait que je pense à les ramener ici... Bien que sa voix trahisse encore une certaine faiblesse, ses mots font comme si rien ne s'était passé. Faustus pourrait raconter ce qu'il s'est passé. Sa dispute avec son cousin, l'escalade ayant mené à cette situation inédite aussi bien pour l'un que pour l'autre... Mais ce serait reconnaître que tout cela l'a touché, et même si c'est l'évidence même, il s'y refuse.
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Faustus Scaevola

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Ven 2 Mar - 18:06


Hold me tight or don't



Oui, certains esclaves pouvaient se prendre d'affection pour leur maître, mais dans le cas de Waylian, ça n'avait tellement rien à voir. L'espace d'un instant, l'elfe se rémémora sa discussion avec Renatus, ces élans lyriques et sentimentaux qu'il n'avait pu camoufler au Scaevola légitimé. Il avait toujours cru que ça ne serait qu'à sens unique car c'était plus simple de refuser d'espérer. Et même ainsi alors que Faustus se blottissait contre lui, il lui semblait plus facile de songer à une faiblesse passagère qu'à quelque chose de plus profond. Waylian n'était qu'un esclave, un elfe : il n'avait aucune raison de penser qu'un homme tel que Faustus puisse vouloir se rapprocher de lui pour autre chose qu'un... câlin d'urgence. Way était un peu comme un chat domestique, à la différence près qu'il pouvait parler.

Trop réfléchir à ce doux moment l'écourta, au grand damn de Waylian qui laissa Faustus se relever avec un pincement au cœur. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait gardé contre lui encore de longues minutes. Mais voilà, le Divin reforgeait lentement son armure. Restait à savoir si c'était un bon ou un mauvais signe. Toujours un peu secoué et perdu, Waylian mit du temps à réagir, avant de se relever également, aidé par son maître. Ce dernier lui posa une question si hors-sujet que l'elfe eut du mal à retrouver le fil de ses pensées. Faustus n'était pas encore prêt à parler de ce qu'il venait de se passer, et ce n'était pas grave. Retrouvant une certaine contenance, Waylian secoua doucement la tête.

— Non non, je... Je me demandais simplement où vous étiez et si vous aviez besoin d'une aide quelconque.

Vous. La distance s'était de nouveau imposée, naturellement, sans que Waylian ne s'en rende compte. Il ne pouvait directement avouer qu'il s'était terriblement inquiété pour Faustus sans prendre le risque de le faire culpabiliser (ou de sembler vouloir le faire), mais il n'avait aucun ouvrage en tête et surtout aucune envie d'en travailler un. L'énigme face à lui ne faisait que s'épaissir, sans qu'il puisse trouver le début d'un moyen de la résoudre. Ou simplement d'aider cet homme en souffrance qui se cachait sous le masque du Divin.

— Vous souhaitez sûrement vous reposer ? Je peux vous apporter de quoi manger et travailler dans votre chambre, si vous le souhaitez.

Faustus aurait-il été plus en forme que Waylian aurait ajouté avec un air taquin "en tout bien tout honneur", mais l'heure n'était pas vraiment aux plaisanteries. Ou du moins, pas de ce genre de plaisanteries.




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Sam 3 Mar - 9:47



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
Faustus en est conscient, il faudra du temps avant que les choses reprennent leur place habituelle. Pour cela, il faudrait arranger une entrevue plus posée avec son cousin, ce qu'il n'a pas le moins du monde envie de faire pour le moment. Même si cela le blesse bien plus qu'il n'aurait cru de l'admettre... Nero lui fait encore peur. Et comme il se déteste pour oser ressentir cela envers lui. Mais comme pour beaucoup de choses, cela passerait. Ils retrouveraient leur complicité. Le Divin se raccroche à cette idée, autant qu'il le peut. Perdre ce lien lui serait insupportable. Pour l'instant, il devrait composer avec, avec l'espoir que cela ne dure pas.

Le retour au vouvoiement de Waylian fait grincer des dents au Scaevola, malgré ses mots qui le touchent. L'elfe se soucie suffisamment de lui pour remarquer lorsqu'il disparaît, même dans une demeure aussi vaste. Il l'a cherché. Il a voulu l'aider. Si, à l'instant où Faustus avait pris la décision d'emmener le mage errant qui fuyait Orlaïs qu'il était à l'époque, on lui avait dit qu'il parviendrait à le faire reconsidérer son point de vue sur les elfes, et plus encore, qu'il arriverait à se frayer un chemin vers son coeur... Non seulement il n'en aurait rien cru, mais il aurait aussi très probablement ri au nez de la personne, la traitant d'illuminée. Pourtant, voilà où ils en sont aujourd'hui.
Cette distance, elle répugne soudainement le Divin. Il n'en veut plus, et d'autant plus maintenant. Doucement, il lève le menton de Waylian, et vient d'abord effleurer ses lèvres des siennes, guettant un mouvement de recul ou un éventuel rejet, puis ose un baiser un peu plus franc.

- Ne me vouvoies plus. Une bêtise. Ce qu'il vient de faire est très probablement une bêtise, et ce sur plus d'un point. Malgré tout, il n'arrive pas à le regretter. Pour se rassurer, il essaie de se convaincre que, après tout, c'est monnaie courante ce genre de choses dans les nobles maisons de Tevinter. Oh comme il est conscient qu'il est à mille lieues d'être ce genre de maître. Non, ce qu'il vient de faire, il l'a fait parce qu'il porte une affection sincère à l'elfe. Il tient à lui beaucoup plus que la décence ne permettrait de l'avouer. D'une manière qu'il ne comprend pas encore, mais cette tendresse qu'il ressent à son égard n'en est pas moins réelle.

- Je pense aller me reposer un peu, oui. Voudrais-tu m'accompagner ? Rester seul ne lui dit absolument rien, et il s'en voudrait de monopoliser le temps de son frère. Le Divin a envie de garder Waylian près de lui, pour le bien que sa présence lui fait.
(c) DΛNDELION
Faustus Scaevola

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Sam 3 Mar - 16:13


Hold me tight or don't


Jamais Waylian n'aurait cru que de remettre poliment les distances qui sont censées exister entre lui et le Divin n'aurait de telles conséquences. Ce qui lui avait paru naturel sembla gêner Faustus, assez pour qu'il s'approche de nouveau de l'elfe et, à la grande surprise de ce dernier, ne lui vole un baiser.

Pendant un long moment, Waylian resta immobile, paralysé, coincé dans ce moment de flottement où on ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Il avait mis tant d'efforts à ne rien espérer que lorsque la caresse des lèvres de Faustus le toucha, il refusa un temps d'y croire. C'était une erreur, un moment d'égarement où il rêvait éveillé, un acte manqué du Divin qui n'avait sûrement pas voulu donner à son geste un poids qu'il n'avait pas. Waylian ne put s'empêcher de secouer la tête, avant de réussir à mettre son cerveau suractif en sourdine.

Faustus venait de l'embrasser. L'espoir était permis : celui de voir ses sentiments rendus, d'avoir la confirmation que toutes ses pires décisions ne l'avaient pas mené totalement nulle part. Il s'était sûrement enfermé dans le rôle de celui qui serait haï, le traître à sa race, le parjure, le pariah. Peu importait, si Faustus pouvait l'embrasser à nouveau.

Après une éternité à tenter de retrouver comment fonctionner, Waylian ne put empêcher ses lèvres de s'étirer dans un sourire un peu niais. Les joues rosies comme celles d'un adolescent, il eut bien du mal à comprendre ce que Faustus lui dit ensuite. L'accompagner... dans sa chambre ? Oh, ça devenait trop réel, bien trop pour refuser.

— O...oui.

Ce qu'il devait avoir l'air con, planté là comme un piquet, à sourire comme un simple d'esprit... À des lieues de l'esclave dévoué qu'il avait voulu être. Un peu trop dévoué, d'ailleurs, vu où ils en étaient désormais.

Avant qu'il ne puisse la retenir, la main de Waylian s'était tendue pour prendre celle de Faustus. Un simple geste pour chercher une éventuelle confirmation, pour que le contact lui rappelle que tout ceci était bien réel, et que Faustus n'allait pas s'évaporer comme un mirage. La chaleur de son être le rassura : ce n'était pas un rêve. Le sourire de Waylian s'élargit un peu plus, avant qu'il ne se morde l'intérieur des lèvres pour reprendre un air plus sérieux. Mais, c'était pas sa faute s'il ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'il allait pouvoir le gratouiller derrière les oreilles maintenant. Il allait pouvoir, hein ?



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Sam 3 Mar - 18:13



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
Pendant quelques affreux instants, Faustus a peur d'avoir commis une erreur. S'il avait mal interprété le comportement de l'elfe ? Si ce dernier était juste quelqu'un de profondément gentil, mais qui ne nourrissait pas ce genre d'affection pour lui ? Comme il se sentirait idiot... D'autant plus d'avoir pris le risque d'éloigner l'une des dernières personnes en lesquelles il a confiance. Mais heureusement, ce n'est pas le cas. A moins que ce grand sourire n'ait pas la signification que lui donne le commun des mortels. Un léger sourire s'esquisse sur les lèvres du Divin en réponse. Il se sent étonnamment bien, malgré une pointe de douleur lancinante qui lui taraude le coeur. Pour le moment, il veut l'oublier.

Le Scaevola serre la main du Somniari dans la sienne alors qu'il se penche pour poser ses lèvres sur le pavillon à l'extrémité effilée de l'elfe. C'est ensuite le plus naturellement du monde qu'il l'entraîne hors de la bibliothèque, parcourant les couloirs qui les séparent encore de ses appartements, dont il ouvre la porte. Une fois celle-ci soigneusement refermée, la main de Waylian est relâchée et le Divin s'éloigne pour retirer non seulement le foulard qui dissimule les cicatrices sur son cou, mais également la veste légère qu'il porte. A présent en chemise, il se sent déjà plus à l'aise. Qu'il voit les stigmates qui marbrent sa peau ne l'inquiète pas plus que cela, ce dont il s'étonne lui-même.

- J'aurais bien besoin d'un bain, mais je pense que cela devra attendre. soupire-t-il en allant plonger les mains dans une bassine d'eau pour mieux se frotter le visage. La fraîcheur de cette toilette sommaire lui fait du bien, calme sa peau qu'il ressentait presque comme brûlante. Puis, Faustus attrape une pile de vieux parchemins pour aller les poser sur le lit, sur lequel il s'installe également après avoir retiré ses bottes, dos contre le montant. Là, il tapote la place à côté de lui pour signifier à Waylian qu'il peut venir s'y caler, et saisit la première des feuilles pour la parcourir rapidement du regard. Pour ce qui est du repos, il a une définition qui ne colle peut-être pas à celle de l'elfe...
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Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

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Sam 3 Mar - 18:44


Hold me tight or don't


Par le Créateur c'était en train d'arriver. Ça arrivait vraiment, c'était la vraie réalité véritable, oh... Une vague de chaleur et d'euphorie bien mal tombée (Faustus était quand même en panique quand il l'avait trouvé) se saisit de Waylian qui eut bien du mal à dévisser ce sourire stupide de son visage. Main dans la main comme des ados fugueurs, ils se dirigèrent vers la chambre du Divin, un sanctuaire encore plus impénétrable que la bibliothèque. Difficile pour Waylian de ne pas avoir des pensées bien peu chastes en songeant qu'il allait entrer dans cette pièce dans un cadre tout autre que celui dont il avait l'habitude.

Le sourire de Waylian s'effaça, soufflé comme la flamme d'une bougie, lorsqu'il vit les cicatrices que Faustus s'évertuait à dissimuler. Des marques terribles sur sa peau autrement parfaite, traces d'un passé que l'elfe ne pouvait imaginer. Lui-même avait des cicatrices sur le corps, ce qu'il appelait des blessures de guerre, récoltées lors de sa fuite d'Orlais, ou même avant, lorsqu'il n'était qu'un pauvre commerçant dans le bascloître de Val Royeaux. Aucune n'était aussi lourde de sens que celles qu'avaient Faustus, néanmoins. Les puissants ne vivent pas tous heureux.

Loin de montrer son inquiétude ou une quelconque curiosité malsaine, Waylian fit ce qu'il aurait aimé qu'on fasse, eût-il été dans la situation de son maître : ne rien laisser paraître. Sans totalement fermer les yeux sur les veinures du marbre de sa peau, les laisser là où elles devaient être : au second plan. Si Faustus voulait en parler, Waylian l'écouterait mais en attendant, il ne poserait pas de questions. Il prit ça comme une nouvelle marque de confiance de la part de son maître, faisant écho à ce qu'il lui avait dit il y a à peine quelques minutes. Pas de masques, pas d'apparences à maintenir avec lui. En réponse, pas de vouvoiement, et des vêtements qui tombèrent un peu trop vite au goût de Waylian.

Ayant bien du mal à cacher le fait qu'il aimait beaucoup (beaucoup) ce qu'il voyait quand Faustus resta en chemise, et encore plus ce qu'il pouvait imaginer quand il parlait de bain, Waylian resta un court instant planté comme un radis, ne sachant trop quoi faire. Il fallut que Faustus lui signifie qu'il pouvait le rejoindre près de lui dans le lit alors qu'il se penchait sur de vieux parchemins pour que Way retrouve l'usage de son corps. Et de son cerveau par la même occasion.

— Si v... tu me permets, j'ai... je... Je reviens. Vite. Je promets.

Et il partit en courant. Pas en ayant l'air de fuir, du moins, il l'espérait, mais plutôt comme un gamin ayant en réserve une surprise qu'il ne pensait pas sortir si tôt. L'elfe courut en réalité jusqu'à sa chambre (heureusement pas très loin), et revint avec un petit sac en toile et le souffle court.

— Je me suis dit que... finalement, ça pouvait vo... te faire plaisir. Bon, c'est pas fini mais c'est pas grave, j'aurais de quoi m'occuper pendant que tu travailles.

Repos, hein ? Cela avait néanmoins le mérite d'être moins gênant que si Faustus avait voulu le passer à la casserole directement. Pas que Waylian aurait été contre mais sérieusement... Non, ils n'en étaient pas à ce point là non plus.

Retirant ses bottes lui aussi, et ne gardant que la tunique ample, longue et fine qu'il portait sous un harnachement de tissus plus lourds et chauds, Waylian grimpa enfin dans le lit avec son petit sac. Il en sortit une chemise de soie noire sur laquelle une broderie multicolore se formait, inachevée. Mélange de fils reflétant délicatement la lumière et de perles de pierres scintillantes, le motif restait abstrait, quoi qu'on puisse y voir ça et là des courbes félines.

— C'est peut-être un peu beaucoup les pierres. Enfin tant pis pour maintenant... Je parle trop. C'est... enfin ce sera... un cadeau. Si tu en veux, bien sûr.

L'aiguille dégainée et son matériel déployé sur un plateau (ce serait dommage de dormir en se frottant à des épingles), Waylian reprit son ouvrage. Il se serait senti un peu mal de rester oisif à côté d'un Faustus qui continuait malgré tout à travailler.



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Lun 5 Mar - 20:03



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
Faustus ce serait attendu à pratiquement tout... Sauf à voir l'elfe lui fausser compagnie aussi vivement qu'un lapin qui viendrait d'apercevoir un chien de chasse. L'aurait-il effrayé par ses gestes, au final... ? La surprise passée, Waylian avait peut-être réalisé que ce genre d'attentions n'était pas ce qu'il voulait. Le doute le taraudant quelque peu, le Divin tâche néanmoins de se concentrer sur les vieilles notes inscrites sur les parchemins jaunis, traces d'anciens travaux laissées par l'un de ses ancêtres Scaevola. Cette famille s'est toujours distinguée pour sa grande maîtrise de la nécromancie, et malgré ce que ses géniteurs ont tenté de lui enfoncer dans le crâne -métaphoriquement parlant ou non- il se pose en digne héritier de cette spécialité familiale. Ceci dit, se reposer sur ses lauriers n'a jamais été productif, et depuis toujours il cherche à se perfectionner en la matière. La magie est un domaine capricieux, lui plus que quiconque le sait.
Comme pour répondre à ses interrogations, l'elfe est effectivement rapidement de retour. Comme il l'a promis. Mais pas les mains vides, ce qui ne manque pas de titiller la curiosité de l'homme, le poussant à délaisser quelque peu ses travaux pour lui adresser une oeillade circonspecte. Que contient ce sac de toile, pour commencer ? Une réponse qui vient vite, lorsque Waylian se débarrasse à son tour des vêtements superflus pour s'installer sur le matelas avec tout son attirail. Car c'est un ouvrage de couture qu'il dévoile, une chemise noire cousue d'une multitude de perles bariolées. Voilà qu'à présent c'est son amour pour les pierres précieuses qui s'éveille, allumant dans ses prunelles ambrées un éclat intéressé et aussi quelque peu fasciné... Avant qu'il arque un sourcil sous le coup de la surprise.

Pour moi ? Abandonnant la paperasse séculaire sur le côté, Faustus s'avance pour jeter un œil de plus près au vêtement, n'osant pas y apposer les doigts de peur de défaire quelque chose. Avec un infime soupir, il pose son menton sur l'épaule de l'elfe. C'est un peu trop ostentatoire à mon goût, il est vrai, mais l'intention reste adorable. Je la conserverai précieusement. Pendant quelques dizaines de minutes, le Scaevola se contente de rester là, à observer d'un air sincèrement intéressé les doigts du Somniari qui exécutent ce qui lui apparaît comme un véritable ballet avec du fil et une aiguille. La tranquillité de la scène l'apaise, tout comme la chaleur du corps contre le sien. Même s'il a l'air d'avoir déjà tout oublié, son mal-être est encore présent, et il cherche le meilleur moyen pour s'en débarrasser. Se plonger dans le travail n'a pas l'air de franchement fonctionner, il allait falloir trouver autre chose. Le miaulement rauque de protestation qui résonne tire un sourire à Faustus, qui se redresse pour voir son félin de compagnie sauter sur le lit puis s'avancer vers son maître pour réclamer des caresses, non sans toiser l'intrus d'un œil noir. Ici, c'est son territoire. Son humain. Il compte bien le faire comprendre, même alors qu'il ronronne allègrement entre les bras du Divin. Sa méthode est d'ailleurs toute trouvée. Ni une ni deux, le chat s'étire pour donner un coup de patte sur la main qui tient l'aiguille. Puis une seconde fois. Alors qu'il s'apprête à recommencer une troisième fois, la main de son maître lui saisit ladite patte.

Verius, tu n'es qu'un démon capricieux, tu le sais ça ? Le félin répond d'un faible miaulement, les yeux levés vers le visage de l'homme, dans une évidente tentative de l'attendrir. Je serais toi, je rangerais tout ceci. Il ne va pas te laisser tranquille, parti comme il est. Je vais en profiter pour aller prendre un bain. Après quelques rapides instants de réflexion, il ajoute en venant déposer un baiser juste sous son oreille. A toi de voir si tu me rejoins ou non. Puis il se lève, quitte la chambre pour prendre la direction du sous-sol de la demeure, où se trouvent ses thermes personnels. Un endroit où il se trouve souvent, au minimum une fois par jour, en grand obsédé de son hygiène corporelle qu'il est. Là se trouvent différents bassins plus ou moins grands, aux températures variées. Après avoir retiré ses derniers vêtements qu'il abandonne en vrac dans un coin, il entre avec bonheur dans l'eau chaude et s'installe sur une marche, se prélassant comme il le ferait sous sa forme féline sur un coussin. Néanmoins, il reste curieux de voir si Waylian osera le suivre jusque là.
(c) DΛNDELION


:
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

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Lun 5 Mar - 21:09


Hold me tight or don't


Ostentatoire, disait-il ? Peut-être un peu oui, les couleurs étaient éclatantes, à des lieues de ce que portait habituellement le Divin, mais Waylian avait pensé que le noir de la chemise aurait su atténuer ce côté multicolore. Peut-être en avait-il trop fait ? Jetant un œil à son ouvrage, il se souvint alors d'un dicton que sa mère aimait lui répéter : 'tout le talent d'un artiste, c'est de savoir quand s'arrêter'. Apparemment, il avait encore de quoi apprendre.

Et d'ailleurs, comme à son habitude, l'elfe s'était focalisé sur le négatif du commentaire, en oblitérant totalement tout le bien que pensait Faustus de son attention. Il lui fallut un temps pour assimiler qu'il avait trouvé ça 'adorable' et qu'il garderait le cadeau. Donc, qu'il en voulait et qu'il l'acceptait. Le rouge monta aux joues de l'elfe, qui en profita pour se concentrer sur son ouvrage.

Hélas, Verius n'était pas de cet avis. Le chat noir de Faustus s'installa entre eux et entreprit de chasser la main qui maniait l'aiguille comme s'il s'agissait d'un oiseau indésirable. Au début amusé, Waylian poussa un soupir en regardant le chat comme s'il pouvait communiquer avec lui.

— Je suppose que tu as raison...

Il était quand même déçu, il aurait voulu continuer à travailler sur la chemise, quand bien même elle était loin d'être terminée. Il hésitait à y ajouter des broderies de noir sur noir... mais non. C'était déjà trop. Finir les motifs qu'il avait commencé et faire les finitions du vêtement suffirait largement. Il aurait l'occasion de se racheter en confectionnant une tenue plus sobre plus tard. À vrai dire, il avait déjà quelques idées... il pourrait garder le flamboyant et l'ostentatoire pour lui-même. Après tout, personne ne l'avait jamais vu porter du blanc ou du noir, tant il s'échinait à toujours trouver de la couleur pour s'habiller.

Perdu dans ses pensées, Waylian capte encore avec un temps de retard ce que lui dit Faustus. Il allait falloir faire des efforts, ça n'allait plus s'il n'était même plus capable de comprendre ce qu'il lui disait... Enfin. Il venait de lui proposer de le suivre. Dans son bain. Ok. Tout va bien.

Il était déjà en train de partir quand Waylian fourra son ouvrage rapidement dans le sac (pas touche Verius) et suivit Faustus jusqu'aux thermes du bâtiment. Il n'aurait pas de seconde chance, alors il ne pouvait pas se foirer. Sauf s'il faisait comme avec Renatus, mais, ce serait... moins gênant ? Ou davantage ? Il avait bien du mal à le dire. Son esprit partait dans tellement de directions à la fois, incapable de s'arrêter de se poser des questions aussi absurdes qu'inutiles.

Et puis, Faustus retira ses vêtements. La bonne chose, c'est que Waylian bloqua totalement. La mauvaise chose, c'est qu'il bloqua... totalement. Immobile, les joues rouges à en exploser, l'elfe avait tellement de mal à croire ce qu'il se passait devant ses yeux qu'il en rit nerveusement.

— Je... Ouais, un bain c'est bien. Même si du coup... C'est pas un peu grand comme salle de bains, d'ailleurs ? Je veux dire, il y a tellement de bassins...

Préférant se retourner pour se déshabiller sans avoir le regard de Faustus sur lui (ou si, mais de ne pas en avoir directement confirmation), Waylian retira ce qu'il lui restait de vêtements, et les plia pour les mettre à l'abri de l'eau. Vint alors le moment d'aller rejoindre Faustus dans son bain, une scène que Waylian s'était parfois imaginé mais qu'il n'aurait jamais pensé aussi... normale. Le plus difficile était de faire taire cette nervosité qui s'emparait de lui, comme s'il jouait sa vie, guettant le moment où le rêve se briserait. Il inspira un grand coup, fit de son mieux pour paraître le plus naturel possible, et surtout arrêter de se torturer les doigts. Il en avait besoin. Pour le travail.

L'eau chaude eut raison d'une grande partie de son appréhension. Frissonnant de plaisir en y glissant un pied, puis une jambe, Waylian se retrouva sous la surface avant même de s'en rendre compte. C'est dos à Faustus qu'il sortit la tête et le torse de l'eau, laissant ses cheveux lui couler dans le dos et révéler ses oreilles pointues. Cela n'avait pas eu l'air de gêner l'homme tout à l'heure, il espérait que ça n'avait pas changé. Waylian se tourna vers lui avec un sourire, appréciant simplement la chaleur du bain et ce qu'il avait sous les yeux.

— Ça fait du bien.

Un peu trop même, à en croire la réaction incontrôlable d'une certaine partie de son corps. Pas la plus discrète d'ailleurs. Ni la plus fine.


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Lun 5 Mar - 23:09



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
Que Waylian ait osé le suivre jusque dans les bains, le Divin ne sait pas trop s'il doit s'en étonner ou non. Evidemment, il en est ravi.
Il avait envie de profiter de la présence rassurante de l'elfe aussi longtemps qu'il serait possible. Le dilemme étant qu'il ne voulait pas non plus abuser au point de le dégoûter de sa proximité. Techniquement, il n'aurait pas ce genre de questions à se poser. En tant que maître, la moindre de ses volontés est censée être exaucée, que cela plaise ou non... Néanmoins, Faustus a de plus en plus de mal à appréhender Waylian comme son esclave. Ce mot lui paraît trop... Rude. Même s'il y a une partie de lui, au fond, qui se satisfait parfaitement de savoir qu'il est à lui, et seulement à lui, qu'il n'a pas à le partager avec qui que ce soit. Egoïstement, ce sentiment de possession lui plaît.

Alors prétendre que voir l'elfe se dévêtir pour entrer dans son bain est désagréable serait un bien vilain mensonge. D'un oeil appréciateur sans avoir l'air de le dévorer du regard non plus, il l'observe s'avancer dans l'eau, puis y disparaître pour en ressortir quelques instants plus tard. Sa chevelure détrempée plaquée sur sa nuque laisse parfaitement voir ses oreilles, ce qui ne dérange pas Faustus davantage que tout à l'heure. Au contraire, ces pointes ont un côté presque fascinant pour le Divin, à présent.
Puis, soudainement, un détail lui saute aux yeux. Un détail d'une certaine taille, il se trouve forcé de le reconnaître. Enfin, ce n'est pas non plus comme s'il avait beaucoup de références pour comparer, mais... Tout de même. Un sourire s'esquisse sur ses lèvres, tandis qu'il quitte sa marche pour venir vers lui.

- En effet, je vois cela. Je ne t'ai pourtant pas encore touché... glisse-t-il dans un souffle en passant ses bras autour de la taille de Waylian, son corps pressé contre le sien. Là, Faustus part à la découverte de la clavicule et de la gorge de l'elfe à grands renforts de baisers ponctuellement accompagnés de légers mordillements, avec toute la tendresse qui le caractérise dans ces moments-là. Lentement il remonte vers l'oreille qu'il taquine doucement, avant de lui chuchoter quelques mots doux en tevenne. Il ne les comprendra probablement pas, mais l'intention se ressent parfaitement dans sa voix, aussi n'a-t-il pas de doutes ; Waylian entendra l'essentiel.
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Faustus Scaevola

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Mar 6 Mar - 0:01


Hold me tight or don't


Waylian aurait bien aimé cacher ce genre de détail, mais c'était difficile dans sa situation. Peut-être même pas forcément souhaitable : Faustus n'avait pas l'air plus effarouché ou gêné que cela, alors qu'il souriait en s'avançant vers lui. L'elfe frissonna au contact de ses mains, sa peau sur la sienne, et encore plus quand ses lèvres commencèrent à s'égarer. Un soupir lui échappa, pendant que ses mains trouvèrent le chemin du dos de Faustus.

— Pas besoin.

Des mots qu'il ne comprenaient pas tombèrent dans ses oreilles : peu importe le sens littéral, l'intention qui était derrière et ces inflexions suffisaient à Faustus pour se faire comprendre.

— L'eau, c'est une bonne idée... Verius ne nous dérangera pas cette fois.

Pas plus qu'il ne pourrait broder ou Faustus lire, mais la soirée chaste à simplement être l'un près de l'autre sous la couette semblait bien loin tout à coup. Ce n'était pas pour déplaire à Waylian, qui pourtant ne savait toujours pas comment agir vis à vis de Faustus. Fermer les yeux aidait : se concentrer sur les sensations, le corps tout contre lui et oublier l'espace d'un instant qui il était.

Retraçant la ligne de la mâchoire de Faustus en la frôlant de ses lèvres, Waylian vint poser ses lèvres sur les siennes, réclamant un baiser un peu plus appuyé et confiant que celui qu'ils avaient pu échanger plus tôt. Il dura un long moment, assez pour les mains de Waylian ne viennent s'échouer dans la chevelure de Faustus, ses pouces lui caressant doucement les joues.

Mais il commençait à faire froid pour ce pauvre torse resté à l'air libre, ce qui était d'ailleurs devenu bien visible : Waylian mit fin au baiser et s'accroupit en attirant Faustus à lui. Ils pouvaient bien se rasseoir sur l'une des marches et profiter de la chaleur de l'eau, non ?

— C'est mieux en vrai. Enfin, pas en rêve.

Il y avait tant de sensations mises en sourdine ou qui sonnaient juste faux lorsqu'ils rêvaient, tant et si bien que leurs baisers réels n'avaient pas le même goût. Et en y songeant, Waylian embrassa de nouveau Faustus, avec douceur et tendresse.


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Mer 28 Mar - 0:33



HOLD ME TIGHT OR DON'T
Waylian & Faustus

« You do care. You care so much you feel as though you will bleed to death with the pain of it. »
La chaleur de l'eau et la douceur de cette étreinte sont parvenues à faire s'éclipser les ressentis de Faustus. Pour le moment. Car à cet instant, il n'y a plus que la présence de l'elfe contre lui qui importe, et cette tendresse que chacun de ses gestes lui transmet. A travers eux, il est capable de ressentir l'affection sincère qu'il lui porte, qui le rassure et lui met du baume au coeur.
Néanmoins, sous la douceur de leurs échanges, de ces baisers qu'ils se rendent mutuellement, il y a autre chose qui finit par pointer le bout de son nez. Bien qu'encore assez peu familier avec son propre désir, le Scaevola n'en sait pas moins le reconnaître pour autant.
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Faustus Scaevola

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Ven 30 Mar - 1:14

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